Chapitre 27 : Un amour loin de la tourmente

"Lynn !"

Elle se retourna vivement.

Trunk se tenait sur le pas de la porte et l'observait avec un sourire.

Du dos de la main, elle sécha ses larmes puis esquissa un timide sourire.

Vous vous trompez, dit-elle. Je suis Raven.

C'est vrai. Désolé, dit-il en s'approchant d'elle.

Ne t'approche pas, pensa-t-elle. Ne me regarde pas. Ne me touche pas.

Mais il se tenait désormais à quelques centimètres de son visage. Ses mains serraient doucement ses bras.

Il se pencha à son oreille.

Peu importe les noms que tu prendras, l'apparence que tu auras... je saurai toujours que c'est toi, Lynn. Même si mes yeux sont trompés, mon cœur, lui, tu ne le tromperas pas.

Je ne sais pas de quoi...

Son baiser la prit au dépourvu.

Elle tenta de s'opposer mais au fur et à mesure que son baiser se faisait plus exigent, elle perdit pied.

Est-ce qu'il sait que c'est vraiment moi ? se demanda-t-elle. Comment être certaine ?

Les mains posées à plat sur son torse, elle l'obligea à s'écarter d'elle.

Arrêtez ! Vous me confondez avec ma sœur !

Je ne crois pas.

Si !

Mais qu'est-ce que je fais ? Je suis censée profiter de cette situation pour lui tomber dans les bras et faire ce que mon père m'a ordonné de faire... Mais, je ne peux pas m'y résoudre...

Laissez-moi. Je désire être seule.

Lynn, je sais que c'est toi... Qu'est-ce que je dois dire ou faire pour que tu arrêtes tout ce cinéma que ton père t'oblige à faire !

Quoi... ? Comment... ?

Je suis au courant de ce qu'il manigance. "Raven" n'est qu'un autre de tes personnages.

Qui te l'as dit ?

Spynner.

Je vois... Alors, sans lui... Si cet idiot ne t'avait rien dit, tu ne m'aurais pas reconnue !

Elle recula de façon à s'éloigner davantage de lui.

Comme lorsqu'on s'est rencontré dans cet hôtel, reprit-elle tristement. Si vraiment tu m'aimais, pourquoi tu ne m'as rien dit à ce moment là ? Pourquoi tu m'as laissé m'éloigner sans rien dire !

Lynn, dit-il en tentant de la prendre dans ses bras.

Non ! dit-elle en se débattant. Tu n'as jamais deviné ! Tu ne savais pas... !

Lynn... Tu as raison... j'ai été aveugle ce jour-là, mais je te jure que j'ai ressenti ta présence. Seulement... Je te croyais définitivement loin de moi et je ne voulais pas y réfléchir davantage, persuadé de toute façon que j'allais souffrir pour rien.

Arrête de me mentir comme les autres ! Sois franc ! Tu peux me dire que tu étais trop occupé avec l'autre ! Une femme en remplace une autre, je le sais ! Je ne suis pas aussi idiote que ça pour croire que tu m'aimerais malgré la mort... !

Ce n'est pas vrai...

Lâche-moi ! cria-t-elle. Laisse-moi partir... ou c'est toi que je tuerai !

Lynn...

Et arrête de répéter mon nom ! Tu ne vois pas que c'est encore plus difficile... !

Elle se laissa tomber sur le sol.

Pourquoi tu ne disparais pas ? Pourquoi doit-on se revoir après tout ce temps...?

On peut...

Je ne veux plus t'entendre, dit-elle en collant ses mains contre ses oreilles. Tu ne sais rien ! Tu ne sauras jamais rien !

Il saisit ses poignets pour les écarter de son visage. Il aperçut alors la cicatrice.

Il croisa son regard puis il regarda le balcon d'où il l'avait surprise en rentrant dans la chambre. Un voile d'incompréhension glissa sur son visage. Il la dévisagea tristement.

Lynn... Tu... Ne me dis pas que...

Je me suis coupée ! C'était un accident ! Rien qu'un accident qui est oublié...

Un mensonge. Et c'est elle qui l'implorait d'être franc ?

Ce n'est pas moi que tu veux tuer... C'est toi !

Parle, bon sang ! dit-il en la secouant par les épaules.

Je ne voulais pas te revoir. Je ne voulais pas qu'on m'oblige à tuer encore... Je ne voulais plus de cette vie ! Je peux supporter beaucoup mais là... La coupe est pleine... J'en peux plus... J'en ai marre de ce noir et de ce rouge... Je veux des couleurs gaies... Je voulais voir un paradis que je n'aurais jamais...

Recroquevillée sur elle même, elle s'écroula en larme.

Tu as raison de m'en vouloir pour ne pas avoir deviné plus tôt que c'était toi, mais tu n'avais pas le droit de penser une seconde à quitter ce monde alors que tu savais que j'étais là... Je ne peux pas dire que j'ai vécu une seule de tes souffrances, mais je peux te dire que j'ai souffert de ta prétendue mort. Et ça, tu ne pourras jamais m'accuser de mentir ! Je n'ai pas passé une seule seconde sans penser à toi... Je t'aime, Lynn. Et c'est pour ça que je suis prêt à partager tes peines. Mais si tu refuses ma main, mon épaule pour suivre égoïstement la mort... Ce n'est plus moi qui gâcherai notre histoire...

Il se leva, se dirigea vers la porte et l'ouvrit sans poser un seul regard sur Lynn.

Si tu te trouves plus d'attrait à l'autre monde, alors vas-y… Vas-y, saute ! Je ne te retiendrai pas parce que la femme qui a volé mon cœur n'est pas une perdante mais une battante. Au revoir.

Il referma alors la porte derrière lui.

Seule dans cette chambre, Lynn fixa le balcon.

Que faire ? Que penser ?

Une battante… C'est vrai, elle l'avait été et aujourd'hui…

C'est pour toi que j'ai supporté tout ça. C'est pour toi que j'ai envie de vivre... Et vivre pour te rendre heureuse, Trunk... Je veux bien me battre mais avec toi à mes côtés.

Elle se releva et ouvrit brusquement la porte avec l'espoir de le retrouver dans la salle de réception. Quelle ne fut pas sa surprise de le voir adossé contre le mur, les bras croisés sur sa poitrine, arborant un visage sévère qu'elle ne lui avait jamais vu.

Alors ? Le vide ne tente plus ? demanda-t-il sèchement.

Pardon, je… Je veux me battre et je... Je t'en supplie ne me laisse plus jamais seule ! dit-elle en se réfugiant dans les bras qui s'ouvraient pour elle.

Trunk leva son menton puis sécha ses larmes du bout de ses doigts.

Tu m'as vraiment fait une peur bleue, dit-il. Si tu n'étais pas sortie dans la minute, je crois que je ne serais pas resté dans le couloir à attendre.

Alors tu n'étais pas certain que je te choisisse, toi ?

Mais si ! J'étais sûr que tu passerais cette porte en larme et en m'implorant de t'embrasser. Je suis trop irrésistible pour qu'on me préfère à la Mort ce vieux squelette.

Elle sourit amusée par tant de certitudes.

Tu ne me fileras plus entre les doigts. Je t'en fais le serment.

Ce n'est pas si simple, s'opposa-t-elle en baissant les yeux.

Je sais. Il y a tes blessures, ton passé, ton père... Tu veux que je te prouve que tout est possible pour moi ?

Pourquoi pas ?

Il la souleva dans ses bras et entra dans la chambre pour aller sur le balcon.

Qu'est-ce que tu vas faire ? demanda-t-elle inquiète.

On va s'éloigner de ce lieu, loin de ton père, loin de tes cauchemars... Y'a les couleurs qui nous attendent. Ce n'est pas ce que tu voulais ?

Si mais co...

Elle cria lorsqu'elle sentit qu'ils s'élevaient miraculeusement dans les airs. Devant cette peur injustifiée, Trunk éclata de rire. Sa bonne humeur au lieu de rassurer Lynn, la fit craindre le pire.

Elle serra fortement ses bras autour de son cou.

Lynn, si tu m'étrangles, on s'écrasera comme des crêpes.

Mais c'est toi ! C'est quoi ce tour de passe-passe !

Ouvre les yeux et regarde par toi-même.

T'es fou !

A moins que tu veuilles que je te lâche.

D'accord.

Lentement, elle rouvrit les yeux.

Je n'ai jamais vu les étoiles d'aussi près... C'est très beau... Mais qu'est-ce que je raconte ! Comment c'est possible de voler ? T'es pas humain ?

On va dire ça comme ça. Où veux-tu aller ?

N'importe où même en enfer, si on repose les pieds sur terre.

Décidément, t'es pas comme les autres. Tu ne peux pas te montrer plus imaginative et romantique en me demandant d'aller... je sais pas, moi... un coucher de soleil, par exemple ! Toi, tu me proposes l'enfer. Joli programme !

Alors, va pour un coucher de soleil.

Trop tard. Maintenant, c'est moi qui dirige.

Ils posèrent les pieds dans une ville parsemée de palmier, de soleil et au bord de la mer.

La main dans celle de Trunk, elle se laissa guider.

Ils entrèrent dans un hôtel.

Et tandis que Trunk s'entretenait à la réception, Lynn regarda l'horizon depuis la fenêtre grandement ouverte du hall.

Le jour déclinait lentement.

Ce n'est pas un rêve ? se demanda-t-elle angoissée. J'espère que non. Mais si c'en est un, je prie pour ne jamais me réveiller.

Une main saisit la sienne.

Elle sursauta de surprise.

Ne t'inquiète pas, Lynn. Personne ne viendra nous chercher ici. Alors décompresse.

Elle lui sourit.

Ils montèrent en silence à l'étage.

Habituée à être suivie ces derniers jours, Lynn ne pouvait s'empêcher de jeter un coup d'œil derrière elle et de rester sur ses gardes.

Lorsque Trunk ouvrit la porte de la chambre, elle s'y engouffra rapidement et le pria de refermer la porte aussitôt, ce qu'il fit sans commentaires.

Ce n'est qu'après cela qu'elle examina plus attentivement leur chambre.

C'est une suite !

C'est la chambre nuptiale. Elle est géniale, non ? On a la vue sur la mer. Il y a des fleurs un peu partout, et surtout la baignoire est assez grande pour deux.

Tu es romantique pour deux, se moqua-t-elle.

Je sais. Je suis un homme attentionné, tendre, aimant et surtout passionné...

Il avançait lentement vers elle de façon à l'acculer contre le mur.

Tu vois, tu ne pouvais pas mieux tomber, dit-il en se penchant vers son oreille.

Elle sentit son souffle chaud frôler sa nuque.

Elle frémit à ce contact.

En effet, dit-elle le cœur battant furieusement contre sa poitrine.

Il l'embrassa.

Il commençait à peine ses caresses que déjà elle sentait un feu la consumer toute entière. Elle desserra sa cravate et s'attaqua aux boutons de sa chemise. Mais elle tremblait tant qu'elle ne faisait que s'emmêler les doigts.

Pas très adroite, hein ? dit-il amusé.

C'est pas de ma faute si je suis une débutante dans ce domaine.

Il la souleva légèrement de façon à quelle passe ses jambes autour de sa taille.

Avec moi, tu vas vite apprendre.

Il s'approcha du lit avec Lynn accroché à lui. Elle se laissa tomber sur le matelas.

Et dire que tu étais si jolie dans cette robe. Elle ne va pas rester longtemps sur toi.

Tu crois, ça ?

Il s'allongea sur elle.

C'est une certitude, dit-il en disposant sur son cou de légers baisers avant de s'attaquer sérieusement à ses vêtements.

Et comme il le prédisait la robe alla rejoindre la chemise et le pantalon sur le sol.

Il continuait à l'embrasser tout en la caressant avec douceur et en lui murmurant des mots à l'oreille.

Tu m'empêches de travailler, dit-il en se redressant légèrement pour contempler le visage empourpré de Lynn, alors qu'elle se retenait pour ne pas rire.

Désolée, patron. Allez-y.

Lynn, tu ne peux pas te montrer plus amoureuse. Tu vas me couper tous mes moyens.

C'est de ta faute. C'est toi qui me fais rire.

C'est pour détendre l'atmosphère.

Je t'assure que ça va, dit-elle en passant ses mains dans ses cheveux.

La dernière fois, je n'ai pas eu le temps de te demander si... tu vois, je n'étais pas dans mon état normal, alors je ne sais pas si j'ai été trop...

C'est vrai que la douleur a été insupportable, coupa-t-elle.

Lynn ! dit-il exaspéré.

Arrête de parler pour rien et agis, bon sang !

Il ne se le fit pas redire deux fois (tu m'étonnes... ).

Le soleil se coucha entièrement sur deux corps enlacés, étroitement liées.

Les doigts entremêlés.

Le rythme s'accéléra.

Les battements de cœur en parfaite coordination.

La respiration saccadée mais dans un même tempo.

Le temps semblait s'être arrêté.

Et enfin, lentement, ils reprirent pieds… apaisés.

Ils demeurèrent dans le silence à se dévisager tout en reprenant leur respiration.

Ils se sourirent.

On dirait bien que t'as profité de mon absence pour jeter mon programme nutritionnel à la poubelle.

Pourquoi tu dis ça ?

Parce que tu m'écrases ! dit-elle en riant.

T'es une vrais peste ! dit-il en roulant sur le côté avec elle.

Elle se retrouva allongée sur lui.

Et là, c'est mieux ?

Tu fais un excellent matelas.

Par contre, tu devrais penser à manger un peu plus.

Dit franchement que je suis maigre !

Mais non, t'es parfaite, dit-il en lui donnant une tape sur les fesses.

Elle se retient de crier. Outragée par cette violence injustifiée, elle s'agenouilla sur le lit et ramena un drap sur sa poitrine.

C'est une honte ! dit-elle.

Trunk, allongée, la dévorait littéralement du regard.

Confuse, elle attrapa les oreillers et le plaqua rageusement sur son visage. Il se débattit mais finalement elle se retrouva emprisonnée dans ses bras.

Que tu es belle en pleine action, déclara-t-il taquin.

Pourquoi moi ? Pourquoi le destin a-t-il voulu que je te rencontre ?

Tu le regrettes ?

Non.

Alors il a bien fait... Il doit aimer les dosages explosifs et dans ce cas, il a réussit brillamment avec nous.

Tu délires complètement. C'est mon départ qui t'a rendu fou ?

Trunk ?

Lynn, commença-t-il en prenant une voix grave, je... J'ai pas l'habitude dire ça et ça me gêne un peu... Comment te dire ? Je ne veux pas d'une autre femme que toi dans ma vie... Je suis prêt à te donner ma richesse, mon nom et ma protection. Je veux partager tous ce que j'ai, tout ce j'aurais, si tu veux bien, avec toi...

Elle devinait la suite de ce discours stupide. De ce fait, elle l'empêcha de poursuivre sa déclaration en l'étouffant sous un baiser. S'il fallait, elle était prête à le garder au lit le temps que son esprit oublie cette idée saugrenue.

Pas maintenant alors que mon père dirige encore ma vie, songea-t-elle. Je ne peux pas rêver d'un avenir s'il est toujours derrière le moindre de mes pas.


Allez debout !

Trunk ramena les draps sur sa tête en émettant un grognement. Pourquoi ne la laissait-il pas dormir en paix ?

Elle monta sur lui et entreprit de le réveiller d'une autre manière. Cette fois-ci plus vigoureusement que la précédente. Elle avait conscience de son attitude puérile mais malgré tout elle sautilla sur le matelas. Le cœur léger, elle laissa éclater sa joie de vivre. Des rires espiègles emplirent la chambre et brisa le calme de cette douce matinée qui pointait à peine.

Elle ne daigna s'arrêter que lorsque Trunk, exaspéré, se calla contre les oreillers et croisa les bras.

Il est à croquer, songea-t-elle.

Elle ne croyait toujours pas cette réalité.

Ils avaient passé un week-end fabuleux, loin de la tourmente. Elle n'avait peut-être pas profité du paradis de l'île, mais ce n'est pas ça qui allait lui miner le moral. Même si faire tout ce trajet pour ne pas quitter une chambre était un peu idiot, elle ne regrettait pas d'avoir regardé le coucher du soleil depuis leur chambre.

Et puis, au moins, on n'a pas attiré l'attention sur nous. Le personnel de l'hôtel a vraiment dû croire qu'on était des jeunes mariés.

Et ce matin, Trunk pouvait se montrer désagréable, se montrer de mauvaise humeur ou crier contre elle, elle ne perdrait pas le sourire. Ses sentiments pour lui demeureraient les mêmes.

Trunk s'ébouriffa les cheveux, fronça les sourcils puis soupira.

A quoi bon s'énerver contre elle alors que la seule chose qu'il désirait au fond était de l'enlacer de nouveau.

Il se leva et se dirigea vers la salle de bain.

La porte claqua derrière lui.

On dirait bien qu'il n'a pas changé. Il n'est toujours pas du matin.

Mais, il n'était pas question qu'elle le laisse tranquille tant qu'il ne desserrerait pas les dents. Elle voulait juste entendre ce mot sortir de sa bouche. Elle en avait besoin pour ne pas croire que tout cela n'était qu'un rêve.

Il était déjà sous la douche.

Elle s'examina devant le miroir au-dessus du lavabo.

L'image qu'il lui renvoyait était celle d'une femme heureuse. Ce sourire sur ses lèvres était bien plus chaleureux et loin d'être aussi crispé comme hier. Elle se sentait réellement épanouie, sereine aussi.

Elle ferma les yeux.

Elle revoyait les doigts de Trunk glisser sensuellement sur chaque parcelle de sa peau. Les moindres traits de son visage, sa poitrine et ses hanches... tout son corps semblait avoir été lentement façonné par les mains de Trunk.

Il est mon soleil à moi, pensa-t-elle. Sans lui, je suis morte. Avec lui, je suis vivante.

Lynn ?

Quoi ?

Ne me quitte plus ou c'est moi qui te tuerai.

Et toi, ne me quitte jamais ou c'est moi qui te tuerai.

Une promesse spontanée sans aucun autre but que celui de se déclarer un amour loin d'être violent et destructeur mais tendre et sincère… même s'il était également passionné.


Bra sortit de la cuisine et prit le chemin de sa chambre.

Elle allait encore passer chez le proviseur et récolter une retenue à cause de cet énième retard.

Elle ouvrit la porte.

Elle vit une silhouette qui se débattait dans un de ses pulls. La tête sortit de l'extrémité.

Bra resta pétrifiée quelques secondes avant de hurler et de courir hors de sa chambre.

A ce cri, ce fut son père qui rappliqua le premier.

Qu'est-ce qui se passe ?

Il se passe qu'il y a un fantôme dans ma chambre !

Mais qu'est-ce que tu racontes ? demanda Bulma. Des fantômes dans cette maison ?

Je vous jure que j'en ai vu un ! Il ressemble à Lynn en moins brune et avec une coupe hyper branchée.

Tu délires.

Je délire ? Et ça c'est quoi ? dit-elle en pointant le doigt en direction de la porte.

Ils se retournèrent et ils sursautèrent en voyant l'image devant eux.

Bonjour, dit-elle en souriant.

Lynn ? fit Bulma, interloquée.

Oui, c'est moi.

C'est vraiment toi ? demanda Bra en s'approchant d'elle.

Désolée de t'avoir emprunté quelques vêtements mais je savais que je trouverais quelque chose de tendance dans ton immense dressing.

C'est toi, Lynn ! s'écria-t-elle en lui sautant au cou. J'arrive pas à le croire ! T'es là... ! Comment c'est possible ? Oh, et puis zut ! On s'en fiche de savoir comment ! Le principal c'est que tu sois là ! Je vais être débarrassée de Paillasson…

Bra, je t'ai déjà dit de ne pas appeler April comme ça, coupa Trunk qui venait d'arriver.

Et tu nous as caché ça ? lui reprocha Bulma. Ton silence depuis vendredi soir, c'est dû à ce miracle ?

Explique aux parents s'ils veulent, moi j'ai quelques questions à poser à Lynn. En premier lieu : qui t'a fait cette coupe ? Elle est géniale sur toi ! Je ne pensais pas que le court t'irait aussi bien. C'est sûrement parce que tu as un visage d'ange. Je suis jalouse, là !

Merci, Bra. Mais tu sais...

Faut arrêter la modestie. C'est un truc pour les hypocrites. Il faut pouvoir se vanter de ce qu'on est dans la vie.

N'importe quoi, dit Trunk.

Bra prit Lynn par le bras et la conduit hors du salon.

Bra, n'oublie pas que tu as cours ! s'écria sa mère.

A mon avis, elle ne t'écoutera pas.

Alors Trunk, commença Végéta en s'asseyant, dis-nous comment tu as pu ramener Lynn d'entre les morts.

Il expliqua brièvement sans trop s'attarder sur la vengeance qu'il concoctait et qu'il se devait de mener seul.

Je vois, dit Bulma, tout cela n'était qu'une mascarade de plus de la part du Ruban rouge.

C'est pour ça que vous devez être méfiants et ne pas l'appeler Lynn à tord et à travers. Un faux pas et c'est elle qui en payera les conséquences.

Tu aurais dû dire ça à ta sœur.

Vous le lui direz parce que je n'ai vraiment pas le temps là. Je suis vraiment en retard.

On peut tout de même savoir où tu étais ce week-end ?

A l'autre bout du monde, lança-t-il en sortant du salon.

Il retrouva Lynn dans le vestibule.

T'as réussi à t'échapper des griffes de ma sœur ?

Elle est partie pour ses cours... Je vous ai entendu parler de moi... Tu leur as tout dit ?

Juste ce qu'il fallait pour ta sécurité.

Je ne veux pas qu'ils aient une mauvaise image de moi...

La seule image qu'ils ont de toi, c'est celle d'un ange qui se débat des mains d'un diable. Ne t'inquiète pas pour rien.

Je vais devoir y aller, maintenant.

Déjà ? Tu ne peux pas rester avec moi juste cette matinée ?

Mon père n'a reçu aucune nouvelle de moi ces derniers jours. Il doit hurler de rage de ne pas savoir si j'ai bien mené ma mission.

Je sais comment taire sa colère. Ça te dit de jouer à un petit jeu avec moi ?

Ca dépend de quel jeu... Mais je suis partante quand même.

Bien, dit-il en la laissant passer devant lui. On va donc au bureau.

Mais tes employés...

On n'est pas obligé de leur expliquer. Ton père ne va pas trouver étrange qu'ils t'appellent Lynn. Ce ne sont que des employés.

Et tu crois que ça va plaire à Paillasson ?

Ah, non ! Tu ne vas t'y mettre aussi !

Tu l'apprécies bien, hein ?

Comme tu sembles apprécier Spynner.

Bon, je vois qu'on est à égalité. On oublie le passé, il vaut mieux.

Pourquoi ? Il s'est passé quelque chose avec Spynner ?

Tu vas être plus qu'en retard, dit-elle en courant vers la voiture.

Ly... Raven !

Elle se retourna et sourit.

Tu as été le premier et tu restes encore le premier.

Végéta et Bulma les regardèrent partir.

Il suffit de peu de chose pour que le printemps revienne.

Où tu vois le printemps ? s'étonna Végéta. Il gèle.

Tu m'as très bien comprise.

Tu crois ?

Oui... En fait, que comptes-tu faire avec ma porte ? Vous ne l'avez toujours pas remise en place.

J'avais prévu de le faire ce dimanche mais ton fils s'est décommandé sans me prévenir. Et tu as bien dit qu'on devait le faire tous les deux. Donc, si t'as des reproches à faire, adresse-les à Trunk. Mais je ne pense pas qu'il est la tête à t'écouter hurler...

Végéta !

A t'écouter le sermonner, ça te va ?

A suivre…

Et applaudissement…

Trunk : pourquoi on devrait faire un truc aussi stupide ?

Feylie : parce ke - ô miracle ! – j'ai réussi à terminer le chap par une touche hyper positive ! J'ai réfréné mes pulsions sadik et j'ai offert à cet idiot un week-end fabuleux avec sa belle. D'ailleurs, j'ai eu du mal à taper ce chapitre parce ke qu'est-ce ke j'avais pas envie de faire plaisir à ce saiyen ki m'énerve. Mais bon, je me suis dit ke j'allais être gentille pour une fois et lui accorder un (long) moment de répit. Mais… ! Et oui, y' a toujours un « mais », je vais me venger de lui sur les prochains chap… Je rigole ! Je pense ke là, il ne reste plus grand-chose avant le Final. Je ne sais pas si je vais boucler en 3, 7 ou 10 chap, mais je sens ke là c'est bon. Faut savoir s'arrêter avant de saôuler les gens. J'aurais bien laissé la fic à ce stade. C'est vrai koi, ils sont de nouveaux ensembles alors plus besoin de savoir la suite, non ?

Donc, mes chers lecteurs, la suite de cette fic ne dépend plus ke de vous !