Je remercie les personnes qui prennent le temps de laisser une review ! Voici la suite !

Le syndrome de Stockholm

Chapitre 3

Merci à Luna pour sa correction.

Trowa fixa un instant le scientifique puis soupira doucement.

« Je ne vois pas ce que cette information pourra vous apporter ».

Shahel fit un sourire.

« C'est de la curiosité. Ta vie n'a pas été drôle tous les jours, mais tu sembles apprécier la nouvelle. J'ai l'impression qu'elle a commencée il n'y a pas si longtemps ».

« Cela fait à peu près cinq ans que je me sens moi-même. Et cela fait plus de deux ans que je ne vis plus seul ».

« Tu as donc bien quelqu'un dans ta vie ? ».

« Oui ».

Shahel se contenta de hocher de la tête même si intérieurement cette donnée ne lui plaisait pas trop. Il commençait à apprécier la présence du châtain et ce fait l'énervait. Cela faisait maintenant quatre jours qu'ils parlaient plusieurs heures le matin et l'après-midi et il aimait ces entrevues, plus que nécessaire. Durant ces journées, ils n'avaient fait qu'aborder des sujets sans danger, parlant de leurs goûts, de leur passion (il avait d'ailleurs été surpris par la douceur du ton de Trowa parlant des animaux) et autres. Mais aujourd'hui, il avait décidé de revenir à des sujets plus personnels.

« Et vous ? ».

« Non, je n'ai jamais eu le temps de me préoccuper de ça ».

De la surprise apparut dans les émeraudes.

« Tu as l'air étonn ».

« Et bien, je ne comprends pas pourquoi. Vous êtes plutôt bel homme, intelligent et de plus aisé. Vous êtes difficile ? ».

Un sourire éclaira les traits du jeune homme et Shahel sentit son cœur battre plus rapidement devant le changement radical.

« Je ne crois pas que je sois difficile. Je n'y ai jamais songé, c'est tout ».

Trowa hocha de la tête, l'ombre du sourire toujours présent.

« Tu penses que je suis en retard ? Le fait que je sois seul ne signifie pas que je l'ai toujours ét ».

« Je vous crois sur parole ! ».

« Cette personne qui vit avec toi, comment l'as tu rencontr ? ».

Pour la première fois depuis le début de leur entretien, il vit de l'hésitation se peindre sur le visage de Trowa. Apparemment, il avait enfin trouvé un point faible. Pourquoi cette question semblait perturber le châtain ? Les émeraudes se posèrent sur lui puis à sa grande surprise, il énonça :

« J'utilise un joker… ».

« Vraiment ? ».

« Hum… ».

Shahel fronça les sourcils puis réfléchit à une autre question. Vu que Trowa avait utilisé le joker, il pourrait tout simplement lui demander s'il était un pilote de Gundam, mais il décida de faire jouer le suspens.

« Es-tu amoureux de cette personne ? ».

Une légère rougeur monta aux joues de Trowa et il le sentit se raidir.

« Mais pourquoi voulez-vous le savoir ? ».

« Le sentiment amoureux est une grande source d'information pour connaître quelqu'un et j'ai envie de le découvrir, de te découvrir ».

« Pourquoi ? ».

Shahel haussa légèrement les épaules.

« Tu es une personne fascinante, Trowa. Tu ne te rends même pas compte de ta force de caractère. Il faut beaucoup de courage pour résister et toi tu n'as jamais lâché une seconde. Enfin de ce que tu m'as dit ».

« Vous vous trompez. Je ne suis pas aussi courageux que vous le pensez ».

« Tu as grandi pratiquement tout seul parmi des hommes considérés comme des exclus par la société. Tu as appris des choses que même les plus qualifiés des ingénieurs ne savent pas. Tu as su garder le sourire malgré tout ça…Tu ».

« Non ! On m'a appris à sourire depuis peu ! ».

Shahel incurva ses lèvres et le regarda avec douceur.

« Pourquoi souris-tu alors ? ».

Trowa ouvrit de grands yeux et baissa la tête.

« A quoi te sert-il de sourire, Trowa ? ».

« Pour…Pour montrer que je suis heureux ? ».

« C'est une possibilité. Mais n'est-ce pas aussi pour montrer que tu es vivant ? ».

« Je…Oui. Je l'aime. Je…Les aime ».

La fin fut dite si basse que Shahel mit quelques secondes pour comprendre sa signification.

« Les ? ».

Le teint écarlate de Trowa ne lui échappa pas. Décidément, ce sujet le mettait dans un drôle d'état. Mais il pouvait aisément comprendre pourquoi. Trowa n'avait pas du souvent faire face à ce sentiment auparavant. La voix du châtain s'éleva légèrement vibrante.

« J'ai répondu. Quel est votre nombre préfér ? ».

Le silence s'installa puis Shahel éclata de rire. Trowa se détendit légèrement.

« Toi, tu es vraiment doué pour changer la tournure des conversations. Mon nombre préfér ? Je dirai sans vraiment réfléchir 1969, parce que l'humanité marchait pour la première fois sur la Lune. Quand tu regardes l'évolution du monde, je dirais que notre histoire commence ce jour-l ! ».

Trowa acquiesça.

« Je n'ai jamais étudié l'histoire de l'humanité. Mais j'ai un ami qui en parle très souvent. Je me rattrape aujourd'hui en lisant des livres ».

« Je vois. Peut-être souhaiterais-tu que je t'en procure ? ».

Les émeraudes brillèrent un instant et le châtain fit un signe affirmatif.

« Ce serait généreux de votre part ».

Ils n'avaient plus parlé du devenir de Trowa quand l'entretien prendrait fin. Et Shahel sentit quelque chose derrière ces paroles. Il n'avait pas vraiment réfléchi sur ce qu'il ferait de lui quand ils auraient terminé. Tout ce qu'il savait c'était qu'il n'avait pas envie que cela cesse.

« Bien, on arrête là pour aujourd'hui ».

Shahel se leva puis fit un sourire.

« Y a-t-il autre chose que tu souhaiterais ? ».

Le châtain sembla hésiter puis murmura :

« Un ordinateur ? ».

Shahel le regarda, surpris.

« Pourquoi ? ».

« Les journées sont longues après nos entretiens. Un ordinateur avec quelques jeux me permettrait de passer le temps ».

Le scientifique acquiesça doucement.

« Très bien, je vais t'en fournir un ».

OO

Heero ouvrit les yeux et se demanda un instant où il se trouvait. Reprenant ses esprits, il sentit le corps de Duo contre lui et se détendit immédiatement. Il admira le visage reposé du natté. Sans bruit, il sortit du lit et se dirigea vers le salon où il alluma son portable. Il avait toujours espoir de trouver un mail de Trowa et d'obtenir enfin de ses nouvelles. Il avait cessé d'inquiéter Duo avec ça, car il devinait que le natté était aussi préoccupé que lui par cette absence.

Le fait que ses compagnons acceptent de se mettre ensemble l'avait ravi bien que du coup il ne soit plus le centre. Trowa et Duo ne lui avaient pas révélé de suite et il s'en était aperçu par lui-même, certains regards ne peuvent mentir. Ils avaient donc discuté de longues heures et il avait été soulagé d'apprendre que les deux hommes ne l'avaient pas fait pour lui, mais parce qu'ils en avaient envie. Duo avait même ajouté en riant que : 'tout ce qui t'appartient m'appartient aussi, Heechan !'. Trowa n'avait rien répliqué, se contentant d'un sourire tendre.

Il les adorait tous deux, pourtant on ne pouvait rêver meilleure opposition dans leurs caractères. Mais, il n'avait pas pu choisir, comme lui avait demandé Duo, et aujourd'hui, au vu de l'évolution de leur situation il ne le regrettait pas. Mais, il savait une chose. Duo se posait des questions. Il pouvait le ressentir parfois quand ses améthystes se posaient sur lui. Et son comportement actuel ne l'aidait pas. Oui, il s'en faisait énormément pour Trowa et Duo l'acceptait mal.

Il soupira doucement en inspectant les trois principales boites aux lettres toutes vides mais sentit son cœur battre plus vite en voyant un message dans la quatrième. Il l'ouvrit fébrilement et tomba sur un code complexe qu'il se mit en devoir de déchiffrer immédiatement. Après avoir sauvegardé le texte, il lança l'un de ses programmes de traduction et patienta. Une minute passa et les mots prirent forme :

'Bien. Sept. KPI. Cinquième'.

Juste quatre mots mais ils suffisaient à le rassurer plus que tout. Maintenant il savait que Trowa allait bien. Que si Heero devait intervenir cela devait être dans au moins sept jours. Que le bâtiment se nommait KPI et que la bombe devait se trouver au cinquième étage du bâtiment. Il se brancha à nouveau sur le Net et chercha ce qu'était cette boite en rapport avec la première que le jeune châtain avait infiltré. Il trouva rapidement les renseignements qu'il recherchait. Le P.D.G. de l'entreprise se nommait Naoto Kahiara trente cinq ans, psychiatre reconnu et heureux possesseur d'une fabrique d'instruments médicaux et d'un laboratoire de recherche ultra perfectionné. Il ne trouva pas de données supplémentaires sur cet homme et cela montrait bien qu'il cachait quelque chose. Il hésita un instant et décida de ne pas répondre. Si Trowa avait utilisé un code c'est qu'il n'avait pas accès libre au réseau. Il se mordit les lèvres et se leva pour se préparer un café.

Au moins, il était fixé sur le devenir de Trowa, mais ce fait ne le rassurait qu'à moitié. Il prit sa tasse et ses yeux se posèrent sur un prospectus appartenant à Duo. Le label était celui du laboratoire de recherche où se trouvait justement le châtain. Ses pensées ne firent qu'un tour. Il ne devait pas révéler à Duo que Trowa se trouvait dans ce complexe. Le natté avait justement un rendez-vous avec le psychiatre la semaine prochaine pour une enquête de routine. Et si Duo était au courant, il devinait que le médecin le verrait aussitôt. De plus, cela pourrait leur permettre d'infiltrer le bâtiment plus aisément. Il fit un sourire et prit sa décision. Même s'il devinait que Duo serait mécontent, il s'agissait de la vie de Trowa.

Il se réinstalla devant son portable et continua à fureter sur le Net. Plusieurs heures passèrent quand deux bras vinrent entourer son cou.

« Heero ? Pourquoi tu ne dors pas ? ».

Il tourna la tête et sourit à son compagnon.

« J'ai déjà dormi plus que nécessaire, tu le sais bien ».

« Ca ne t'arrive donc vraiment jamais de faire la grasse matinée ? ».

« Pourquoi me poses-tu la question ? Je ne l'ai jamais faite que je sache ».

« T'es pas drôle ! T'aimes vraiment pas rester au chaud sous les couvertures ? ».

Heero soupira et secoua la tête.

« Ce n'est qu'une perte de temps ».

« Même avec moi ? ».

« D'accord ! J'ai compris ! ».

Il éteignit le portable et suivit un Duo ravi dans leur chambre. Ils s'allongèrent l'un contre l'autre. Duo posa sa tête sur son épaule et murmura :

« Des nouvelles ? ».

Heero resta de marbre et lui répondit.

OO

« Tu ne bouges plus ! ».

Trowa stoppa immédiatement face à la dureté de la voix. Il sentait que l'homme n'hésiterait pas à tirer s'il faisait un pas de plus. Il leva les mains doucement puis attendit que des ordres lui parviennent.

« Tourne-toi. Lentement… ».

Il fit ce qu'il lui était demandé et regarda sans émotion apparente le garde et son fusil. Ils restèrent un petit moment ainsi sans rien dire, se dévisageant sans vergogne. Puis Trowa se mordit les lèvres en voyant Shahel pénétrer dans la pièce. Le blond lui lança un regard navré et s'approcha de lui.

« Je ne pensais vraiment pas que tu essaierais de t'enfuir. Je croyais que nous avions instauré un climat de confiance, je me suis trompé. Je regrette d'en arriver à cette extrémité, mais je vais être obligé d'appliquer une méthode qui me certifiera de ton obéissance ».

Trowa frissonna sous ces paroles dites d'une voix blanche. Il se demanda vivement ce que l'autre allait trouver comme moyen pour ne pas qu'il recommence. Mis à part l'attacher à une chaise, Trowa pouvait se sortir facilement de toutes situations.

« Emmenez le à l'infirmerie ».

Deux gardes le prirent par les bras et il se laissa entraîner sans répliquer. Il n'était pas armé et le corps à corps ne fonctionnait pas contre des armes. Il sentait les yeux de Shahel dans son cou et ce fait lui procurait un sentiment d'angoisse grandissant. Après en avoir appris plus sur le scientifique, il savait que l'homme n'hésitait pas à aller au bout des choses. De plus, comme l'avait laissé entendre leur dernière rencontre, tout n'était pas encore dit entre eux. Même si Trowa avait lui les informations importantes qu'il recherchait.

Il fut attaché sur le lit de la pièce et une femme médecin apparut suivi de Shahel.

« Vous êtes certain que vous voulez faire ça ? ».

« C'est le meilleur moyen que je connaisse pour m'assurer qu'il ne tentera pas de partir encore sans mon accord ».

« Oui, mais vous savez que parfois cela peut dérailler… ».

« Il a une excellente condition physique, vous l'avez vous même vérifié. Je ne vois pas pourquoi cela déraillerait ».

La doctoresse acquiesça puis se tourna vers Trowa en souriant. Il la fixa sans sourciller puis pâlit en voyant qu'elle avait une seringue dans la main. Il tourna la tête rapidement vers Shahel et le questionna du regard sans dire un mot. Le blond le fixa d'un air sévère puis répondit :

« Connais-tu le Jouyouheki ? ».

Trowa frissonna et ouvrit de grands yeux à cette question. S'il connaissait ? Cette drogue était l'une des plus puissantes qui existait. Elle offrait de grandes souffrances si on oubliait rien qu'une fois de prendre une dose qui devait être injectée à heure fixe et à quantité constante ou supérieure. Il n'en avait jamais pris lui même mais avait vu ses effets sur certains des mercenaires. S'en débarrasser relevait du miracle, une fois dedans pratiquement impossible de stopper, sauf si la dose est minime. Il tenta de se redresser mais les liens l'en empêchèrent. Il savait aussi qu'un des composants était de la pénicilline…Il était allergique à cette substance.

« Chut. Du calme. Cela ne va pas te faire de mal, sauf si tu n'es pas coopératif et que tu ne m'obéisses pas. La dose sera la plus petite possible mais suffisamment forte pour que tu ne souhaites plus partir ».

Trowa sentit les larmes lui piquer les yeux et il murmura :

« Je vous en prie, ne faites pas ça… ».

Shahel posa une main sur ses cheveux et les caressa doucement.

« Tu m'as fortement déçu avec cette tentative d'évasion. J'y suis oblig ».

Trowa secoua la tête et continua à le prier, les larmes coulant maintenant librement sur ses joues.

« Non…S'il vous plaît ? ».

Le blond se releva et fit signe à la femme de procéder à l'injection. Trowa la fixa avec horreur et ne parvint même à crier ou protester quand il sentit la piqûre entamer ses chairs, sa gorge étant trop serrée.

OO

Trowa n'arrivait pas à ouvrir les yeux. Il avait l'impression que sa tête allait exploser. Bien entendu, le médecin avait tenté de purger son sang de la substance, mais il était très difficile de s'en débarrasser et ce mal de tête persistant en était la preuve. Il n'y avait que quelques instants où il avait senti la présence de son persécuteur. Shahel lui parlait avec douceur et lui caressait la main. Il n'aimait pas ce contact, mais ne pouvait pas s'en plaindre, plongé dans cette demi conscience douloureuse. Parfois, il sentait son corps se mettre à trembler. Dans ces moments, une couverture était ajoutée et il s'en trouvait mieux.

Il avait découvert son allergie à la pénicilline lors d'une de ses rares maladies qu'il avait attrapée durant son enfance. Les mercenaires avaient été obligés de l'emmener à l'hôpital et là, on lui avait prescrit un traitement à base de cette substance. Résultat, un simple début de grippe s'était vite transformé en une hospitalisation de plusieurs mois. De plus, les médecins avaient mis du temps à trouver la source du mal. Trowa se souvenait de douleurs terribles. Et maintenant, il devait revivre la même chose.

Il ignorait combien de temps s'était écoulé, mais il se sentait légèrement mieux. Son crâne avait cessé ce martèlement constant et il ouvrit enfin les yeux. La première chose qu'il vit fut des cheveux blonds reposant sur le lit. Shahel dormait près de lui, à moitié assis sur la chaise. Il fut surpris de cette présence, comme si le scientifique s'en était fait pour lui. Peut être regrettait-il ce geste excessif et s'en voulait. A force de discuter avec lui, Trowa avait bien compris que l'autre n'était pas aussi mauvais qu'il le laissait paraître. Sa seule haine n'était qu'à moitié justifiée et ne méritait sans doute pas cette bombe. Bien que Trowa ait parfaitement compris le lien entre ces deux personnes. Non, il devinait que tout pouvait s'arranger simplement en parlant.

Il reposa ses yeux sur Shahel et fixa les cobalts qui s'étaient ouvertes. Ils avaient presque la même teinte que ceux de Heero, juste un peu plus claire. Shahel avança sa main et caressa ses cheveux en murmurant :

« Comment te sens-tu ? ».

Trowa ferma les yeux puis répondit :

« Fatigué, mais je pense que le plus dur est passé…Combien de temps suis-je resté inconscient ? ».

« Quatre jours. Que s'est il pass ? ».

Trowa soupira puis regarda vers la fenêtre : il faisait nuit.

« Allergie à la pénicilline… ».

Shahel se leva brusquement et se mit à crier, le faisant sursauter et se recroqueviller sur lui-même :

« Mais pourquoi ne me l'as tu pas dit ? ! ».

« J'ai essayé, mais vous ne m'avez pas écouté. Croyez-vous réellement que je sois du style à prier quelqu'un ? ».

Shahel ouvrit de grands yeux stupéfaits puis se rassit sur sa chaise.

« Je n'ai pas réalisé. C'est vrai, tu n'es pas du genre à te plaindre. Pardonne-moi ».

Trowa le fixa et hocha lentement la tête. Shahel lui prit la main et la serra de toutes ses forces.

« Ce n'était pas mon but de te faire souffrir. Je voulais…Je voulais juste que tu restes près de moi ».

Trowa se doutait d'une chose dans le genre. Le comportement de l'homme avait changé. Il était devenu plus attentionné, plus doux dans ses propos. Il ne le menaçait plus, d'où sa tentative d'évasion. Lui-même sentait bien qu'il appréciait cet homme, mais d'un autre côté, il ne l'aimait pas de la même façon. Plutôt un sentiment de sécurité, comme il le ressentait avec les mercenaires. Shahel ôta sa main puis soupira :

« Je ne suis qu'un idiot. Je pensais être capable de dompter un homme tel que toi ».

Trowa fit un pâle sourire.

« Y sont-ils arrivés ? ».

Trowa cessa son sourire et l'observa un instant. Shahel attendait sa réponse, ne le quittant pas des yeux. Il acquiesça doucement sans rien dire.

« Ils ont de la chance. J'espère qu'ils le savent ».