chapitre 3 : où l'on passe aux choses sérieuses !

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« Qu'est-ce que c'est que ce type qui me parle de civet, d'où sort-il et qu'est-ce qu'il glande là ? »

Le type en question se lève, replie ses ailes de lumière et se dirige vers Grenadin en chaloupant. Il est, littéralement et figurativement, à poil. Chaque mouvement fait danser des milliers de reflets or et argent sur la fine fourrure blanche qui recouvre tout son corps joliment musclé. Une paire d'oreilles poilues pointe hors de sa chevelure luxuriante et des yeux d'un bleu étonnement clair, presque blanc argenté, brillent d'un désir pas le moins du monde masqué. Au cas où ça n'aurait pas suffi, il noue ses bras au creux des reins de Grenadin, ses mains sur la zone si sensible juste un pili-poil au-dessus des fesses, et capture ses lèvres, les gluant dans un baiser affamé. Il a un goût légèrement sucré, avec une touche d'alcool et la saveur douceâtre des roses.

Le corps de Grenadin réagit d'instinct, sans consulter son cerveau ; un bras vient enlacer le dos, la main se referme sur la courbe puissante d'une épaule ; l'autre dévale la colonne vertébrale, frôle une petite queue touffue juste à la naissance des fesses rondes et fermes. Ca doit être miam à regarder et plus encore à mordre.

Notre démon préféré marque un temps d'hésitation d'environ un millième de seconde avant de répondre tout aussi avidement au baiser. Après tout, si un mec pas tout à fait humain mais tellement canon se vautre sur lui avec la ferme intention de s'offrir une folle partie de pattes en l'air, ça serait vraiment trop bête de ne pas en profiter. Surtout ce soir.

Ils dégringolent sur le lit dans un enchevêtrement de membres pas possible. Les dernières fringues sont épluchées, dégageant toute la splendeur du corps longiligne, la fine musculature. Les mains, les langues semblent s'animer d'une vie propre et courir sur les corps, explorant, caressant, pétrissant la chair. La respiration se fait saccadée, les mouvements suivent plus l'instinct de la passion qu'un quelconque ordre préliminaire. Les dents, les ongles laissent leurs marques ici et là.

Tout est absorbé par l'urgence du désir, cède à leur excitation, vire à la frénésie.

Laissons nos joyeux lurons jeter ici un pudique sort d'obscurité et de silence pour éviter de choquer les petits enfants, ou sinon il faudrait passer le rating à NC –17 et telle n'est pas mon intention aujourd'hui…

Pouf, vous voyez plus rien, vous entendez plus rien, faites travailler votre imagination pour savoir ce qui se passe dans la chambre (je doute fort qu'ils se contentent de jouer au backgammon, pour ma part)

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A suivre dans le dernier chapitre…