épilogue : le matin d'après…
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Un beau matin ensoleillé, à nouveau. Les oiseaux sifflotent et font les marioles dans l'air frais du matin et les rayons de soleil qui percent le feuillage. Dans sa chambre, un démon se réveille lentement, le cerveau tout embrumé de sa folle nuit. La félicité dans laquelle il baigne, l'absence totale de mal aux cheveux et les courbatures, les élancements ça et là, lui assurent que non, il ne s'est pas soûlé comme une âme en peine solitaire, et que oui, il s'est sauvagement envoyé en l'air avec un type semblé tout droit tombé des cieux. S'il ne s'y connaissait pas mieux sur ce rayon, il dirait qu'un ange est venu l'honorer de sa présence. Mais alors pourquoi diable est-il tout seul dans le lit ?
Les draps sont encore tous tièdes de la chaleur partagée à deux cette nuit et gardent l'empreinte des deux corps enlacés. Il se souvient encore s'être endormi lové contre son amant, l'un dans les bras de l'autre jusqu'aux ailes.
Au fur et à mesure qu'il émerge, il prend conscience d'étreindre une peluche contre son cœur. Allons bon, non seulement son amant champion toutes catégories l'a laissé tomber, mais en plus il régresse jusqu'au niveau d'Ambre ?
La peluche s'ébroue, bat des ailes, se dégage.
Une oreille ovoïde tressaute.
L'écoutille elfique de Grenadin frémit.
Deux petits yeux en bouton clignent.
Le regard écarlate papillote.
Une ombre de sourire s'esquisse sur les babines.
Le soleil brille, les oiseaux chantent, Ambre arrose le jardin.
Et un hurlement retentit.
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Fin !
héhéhé et oui, j'ai osé...
