Le grand retour du Seigneur des Glaces.

Il ne fut pas aisé pour Miki et Gataka de retrouver la maison de Hyoga. Mais à force de volonté et de persuasion, ils y parvinrent. Il faut dire qu'ils avaient assurés aux villageois qu'ils feraient tout pour que Hyoga reprenne pied. Seulement ils ne savaient pas quelle dure tâche les attendaient.

Les deux amis étaient devant la maison de Hyoga, regardant la porte.

Miki : Et bien nous y voilà.

Gataka : Comme tu dis…

Miki : On fait quoi maintenant ?

Gataka : On part en courant ??? - dit-elle un brin d'espoir dans la voix

Miki : Quoi !? tu peux répéter là ?

Gataka : Je plaisante voyons... On a deux solutions, ou on sonne et on improvise... ou on défonce la porte et on improvise

Miki : Je prends parti pour le "On défonce la porte et on improvise" mais comme je suis bien élevé je dirai on sonne et on improvise

Gataka : Je pense que c'est la plus raisonnable.

Elle se décida et monta les quelques marches du perron pour atteindre la sonnette, non pas sans mal car celles-ci étaient glissantes, recouverte de glace. Après une glissade par marche, elle y parvint.

Gataka : J'espère qu'il est là ...

Miki : Tais-toi et sonnes, tu verras bien - dit-il les yeux brillant, il faut dire que la voir grimper les marches de cette façon était hilarant.

Elle se décida à sonner et attendit une réponse.

Hyoga qui se trouvait à l'intérieur, n'était pas d'humeur à recevoir de la visite, énervé qu'il était et remplis d'alcool. Il rassembla son cosmos et lança à travers la porte

Hyoga : Par la poussière de diamant !

Un violent coup parti traversant la porte et frappa Gataka en pleine poitrine. Le coup fut si violent qu'il la projeta contre la voiture, Miki eu à peine le temps de se jeter sur le coté.

Miki : Mais c'était quoi ça ?

Gataka était pas très vaillante, les côtes en compote, le dos dans la carrosserie et à moitié sonnée.

Gataka : Hyo...ga ... - dit-elle dans un souffle.

Elle était simplement sonnée car Hyoga n'était pas en possession de tout ses moyens. Heureusement sinon ce simple coup aurait pu la tuer. Miki était tétanisé par terre, se demandant si elle plaisantait ou si elle disait la vérité. Il regardait alternativement Gataka et ce qui restait du chambranle de la porte, il éprouvait une certaine crainte à l'idée de se lever et d'aller voir ce qui se trouvait à l'intérieur.

Miki : Hein ? - c'est la seule chose qui lui venait à l'esprit, il comprenait pas ce qui se passait et n'arrivait en rien à analyser la situation. Il était en état de choc.

Gataka tout en prenant son inspiration essaya d'expliquer.

Gataka : Je... C'est ... Hyoga - souffla telle - C'est lui qui à fait ça.

Miki : Hein ? Mais pourquoi ? Comment ? - Il posait la question et ne voyait pas comment un homme aurait pu faire ça sans la toucher, ni l'approcher. Il avait les yeux exorbités, on aurait dit un fou sortant de l'asil.

Gataka : Trop long à expliquer.

Elle se leva tant bien que mal, les douleurs ressenties était relativement pénibles, elle s'éfforça de ne pas hurler. Un liquide chaud coula sur sa nuque, instinctivement elle mis sa main et la regarda ensuite. Un liquide chaud de couleur vermillon se trouvait dessus, elle compris qu'elle regardait son propre sang. Miki qui avait une sainte horreur du sang se leva d'un bond et s'approcha d'elle. Elle était se meilleure amie, il ne pouvait pas la laisser comme ça.

Miki : Viens, je vais t'emmener à l'hôpital.

Gataka : Non, je vais bien.

A mesure qu'elle parlait, elle se crispait de douleur. Son souffle s'accelerait à chaque mots.

Gataka : On doit rentrer.

Miki : Mais ça va pas la tête ! Tu es folle, tu veux te faire tuer ou quoi ?

Gataka : Il ne fera rien cette fois, il n'en aura pas la force, ça demande beaucoup d'énergie de faire ça.

Miki : Mais de quoi tu parles ? Je comprends rien.

Le pauvre garçon évoluait dans un monde qu'il ne connaissait pas et qu'il ne comprenait pas non plus.

Gataka : Fait moi confiance tu veut.

Miki : Te faire confiance ? te faire confiance ? Je t'assure que si on rentre vivant et que je vois Shun JE LE TUE ! JE L'ÉCORCHE VIF, JE LE DÉCOUPE EN MORCEAUX, JE L'ENFERME DANS UNE BOITE ET JE LE FED-EX AU JAPON !!!!!

Hyoga qui était à l'intérieur entendait parfaitement ce qui se disait dehors. A l'entente du nom de Shun il fit un bond pour se mettre sur ses pieds. Il ne s'avait pas si ses personnes parlaient vraiment de lui, mais il fallait qu'il sache. Il se dirigeât tant bien que mal vers la porte et se mit dans l'encadrure, posant désinvoltement un bras dessus pour s'y appuyer et l'autre sur sa hanche. Il avait du mal à ce maintenir dans cette position, mais la trouvait la plus avantageuse pour lui. Miki sentait sa fureur monter, en relevant la tête il aperçu Hyoga et resta sans voix. Gataka s'accrochait à Miki pour se maintenir debout. Le monde était légèrement flou et tournoyait sur lui-même mais elle voulait garder pied.

Miki : Mama…

Gataka : Fais pas ta chochotte, tu veux… Ce n'est pas le moment de demander ta mère. On croirait que tu va mourir... Tu es désespérant parfois.

Miki n'en revenais pas il se faisait engueuler alors qu'il avait toutes les raisons du monde d'avoir peur. Un homme qu'il ne connaissait pas avait défoncé une porte à distance et envoyer valser sa meilleure amie à plus de 10 mètres de là avec une violence inouï et c'est lui qui faisait sa chochotte...! Exaspéré, ce dernier lui tourna la tête un peu brusquement pour lui montrer qui venait d'apparaitre à la porte.

Gataka : Aïe mais ça fait mal.

Miki : Fais pas ta chochotte tu veux, et regarde - dit-il en prenant un ton ironique.

Un rayon de soleil traversa un nuage, enveloppant Hyoga dans une aura de lumière brillante, Gataka ouvrit les yeux à ce moment là et cru voir un ange. Certe, il n'était pas vraiment habillé pareil mais ces cheveux blond, la peau bronzée et ces yeux d'un bleu cristallin perçants.... Elle secoua la tête comme pour chasser cette idée, ce qui n'arranga pas le mal de tête qui montait et en rouvrant les yeux le charme avait disparu, seul restait Hyoga à la porte. Jeune homme grand, blond, les yeux bleus, rien d'intéressant comme dirait Shun et pourtant...

Gataka : Vous êtes Hyoga c'est ça ?

Hyoga : Vous avez parler d'un certain Shun, qui est-ce ?

Sa voix était douce et suave. Le nom de Shun avait eu l'éffet d'une douce froide et ne semblait plus sous l'emprise de l'alcool mais les symptômes physiques étaient toujours là, il se tenait fébrilement à l'ouverture de ce qui devait être à l'origine une porte.

Miki : Et surtout ne pas répondre à la question... - dit-il légèrement de mauvaise humeur

Gataka quand à elle hocha la tête en signe de oui comme pour répondre à la question de Miki.

Hyoga : Répondez et je vous dirai qui je suis.

Miki : Ben voyons une tête de mule en plus, c'est le pompon ! Il manquait plus que ça... franchement…

Gataka excéder par l'attitude de son ami lui donna un coup de coude.

Gataka : Tu veux bien te taire à la fin

Hyoga : Oh pardon, je n'es rien dis.

Gataka : Mais non pas vous, lui.

Miki : Moi ? Pourquoi moi ?

Gataka : Parce que tu es pénible.

Miki : Pénible, c'est lui qui t'envoie valser et c'est moi qui suis pénible.

Gataka : N'oublie pas ta promesse Mik'

Miki soupira et c'était vrai, il avait promis d'aider Gataka à retrouver Hyoga et à l'aider en cas de besoin.

Miki : C'est vrai, excuse-moi, mais avoue que c'est perturbant ce qui se passe.

Hyoga : Dites.

Gataka : Pardon, excusez-moi. Quelle était votre question ?

Hyoga n'avais pas l'habitude qu'on le traite avec autant de respect, qu'il radoucit quelques peu sa voix.

Hyoga : Je demandais qui était le Shun dont vous parliez.

Miki allait prendre la parole mais Gataka à été plus rapide malgré la douleur qui tiraillait sa tête et ses côtes.

Gataka : Shun, le Chevalier Andromède.

Miki : Mais tu divagues. T'as la fièvre qui monte, toi. Shun est pas un chevalier, c'est un acteur...

Hyoga : Je vois. Pour répondre à votre question je suis bien Hyoga. Mais si vous êtes ici, ce n'est pas par hasard.

Gataka : Miki la ferme deux minutes, veux-tu. - elle tourna le regard vers Hyoga - Effectivement c'est lui qui nous a demander de venir vous voir, il s'inquiétait.

Miki légèrement vexé par la situation qu'il ne comprenais pas faisait une moue boudeuse et se contenta de soutenir Gataka du mieux qu'il pu étant donné que la surface du trottoir était gelée.

Hyoga : Je vois… Et il n'a pas eu le courage de venir lui même.

Gataka : Il avait peur de votre réaction. Et maintenant je le comprends, j'ai légèrement mal aux côtes...

Hyoga : Excusez ma conduite, elle est impardonnable. Venant de la part d'un Chevalier, ceci est inexcusable. Ma maison n'est pas vraiment en état mais si vous voulez vous y reposer quelques instants.

Gataka : Bien volontiers mais j'ai peur d'y laisser une jambe sur les marches - dit-elle en prenant une expression rieuse.

Hyoga : Je vous aiderais bien mais je ne suis pas vraiment en état.

Miki : C'est bon ne demandez pas je me dévoue.

Miki aida Gataka à entrer dans la maison tandis que Hyoga dégageais le canapé des diverses choses qui se trouvaient dessus. Il l'installa dessus et mis un mouchoir sur sa nuque pour éponger le liquide vermillon qui en découlait.

Hyoga : Je dois avoir une trousse de secours à l'étage mais - soupira t'il - je ne sais pas si ...

Miki : Pas de problème, je m'y colle, est-ce que j'ai le droit de fouiller.

Hyoga : Bien sur mais la salle de bain devrait suffire.

Miki : Salle de bain c'est parti. - il monta les escaliers en secouant la tête et se dit que quelqu'un devait faire le ménage de toute urgence ici et que c'était la dernière fois qu'il promettait une chose pareille à un ami mais que maintenant qu'il était là, il allait tout faire pour la tenir. C'est malin tient, lui qui s'attendait à une promenade de santé c'est raté.

Gataka : Excusez-le il est un peu perturbé par la situation.

Hyoga : Je le comprend à ça place, j'aurais réagi pareil. - il voulait poser une question mais il n'osait pas.

Gataka : En tout cas joli coup, vous n'avez pas perdu la main malgrés le fait qu'il n'y ai plus de guerre galactique.

Hyoga : Je crois qu'on appelle ça l'instinc de tranquillité.

Gataka : Avec moi c'est raté, enfin, est-ce que vous comptez aller aux fiancailles de vos amis ?

Hyoga : Non je ne penses pas.

Gataka : Erreur. Shun m'a chargé de vous amener là-bas alors je penses qu'il va falloir vous remettre en état, on a une semaine, et croyez-moi ça n'est pas une proposition, c'est une obligation. Shun y tiens.

Hyoga : Qui vous dit que ça me ferais quelque chose ce que vous racontez ?

Gataka : C'est en entendant le nom de Shun que vous êtes sorti, j'en conclu donc que vous n'êtes pas indifférent au fait qu'il pense encore à vous. Ceci est un défi, Chevalier, le relèverez vous ?

Hyoga : Je relève le défi et en sortirai vainqueur.

Sur ces mots Hyoga se promit qu'il allait redevenir celui qu'il était, un être bon et sensible, un Chevalier digne de ce nom, qu'elle qu'en fut la douleur, la difficulté il y arriverait pour Shun, pour se montrer digne à ces yeux.

Gataka et Miki avaient du pain sur la planche mais ils feraient de leur mieux pour l'aider. Miki surtout car Gataka n'était pas vraiment en état mais elle serait le soutiens moral du russe.

Pendant la semaine qui suivit, Gataka, Miki et Hyoga travaillèrent ensemble pour aider Hyoga dans sa tâche et par la même occasion liait une grande amitié. Gataka avait prévenue Shun que Hyoga serait présent à la cérémonie et qu'il fallait qu'il en informe les autres.