JOYEUX NOEL !!! C'est y pas gentil ça ? Un joli One-Shot rien que pour vous ! Ah là là ! Je suis trop sympa moi ! Z'êtes sûrs que z'avez été sages ? #regards suspicieux# Mouais, bon, ça va, z'y avez droit quand même ;-)

Situation : Miroir de Parenze, 7ème année, Chapitre 6 : Ce passage correspond à la nuit précédent le jour où Harry et Cie voient Tara complètement rétablie.

A noter : Avec ce OS, je fais d'une pierre deux coups, d'une certaine manière, puisqu'il y a 3 flash-back sur les Maraudeurs, dont 2 sur des années pas encore passées. D'ailleurs pour le dernier…On va encore me traiter de sadique, mais ce que je peux aimer mettre vos neurones en surchauffe :-D

Dédicace : LOLAAAAAAAAAAA ! Sans toi, je crois pas que ce One shot serait là, alors je te le dédie, c'est normal !!

Merci : A Hélène, pour m'avoir corriger le chapitre (première fois que je prends une bêta hé !) lol

Rqe : rien, c'était juste pour vous embêter encore un peu avant la lecture lol. Allez ! Bonne lecture à tous !

Souvenirs d'une autre vie

La sinistre demeure était plongée dans une obscurité lugubre. Malgré les efforts pour la rendre plus agréable, lorsque les heures les plus avancées de la nuit arrivaient et que tout le monde était endormi, c'était une noirceur gluante et sordide qui enveloppait chaque meuble, chaque dormeur et chaque portrait du 12 Square Grimmaurd.

Les craquements du bois ancien, les couinements des rongeurs et les respirations plus ou moins régulières des personnes endormies étaient les seuls bruits à venir déranger le silence poignant des couloirs et des pièces.

Cette nuit là cependant, la paix toute relative d'une des chambres fut troublée par le faible gémissement d'une personne se réveillant. Elle se redressa sur son lit en position assise, l'air parfaitement réveillé mais également perdu. Ses mains vinrent frotter ses yeux ternes et fatigués avant que son regard ne balaye l'opacité noire de son environnement. La visibilité se réduisait à un grand voile ébène tranché à un moment par une pâle lueur diffuse qui semblait lutter pour traverser l'entrebâillement d'une porte.

La femme ramena ses jambes sous elle avant de poser ses pieds à terre, sa peau entrant en contact avec le parquet antique, râpé et humide. Elle ne se retourna pas en ouvrant la porte et en sortant de la pièce, de sorte qu'elle ne vit pas la forme humaine assoupie sur une chaise, près du lit sur lequel elle avait dormi.

Les lumières de la nuit se versaient dans l'étroit couloir à travers une lucarne. La luminosité était trop forte pour qu'il ne s'agisse que des étoiles et de la lune et la femme constata en s'en approchant que des lampadaires illuminaient la rue à laquelle appartenait la demeure dans laquelle elle se trouvait.

Son esprit embrumé ne parvenait pas à rassembler assez de souvenirs pour comprendre qui elle était et où elle se trouvait, mais pourtant, étrangement, cela ne lui faisait pas peur. L'ambiance lugubre de la maison lui apparaissait sereine et familière, comme si l'air alentours gardait les fragrances des personnes qui l'avaient traversé et que celles-ci ne pouvaient qu'apporter sécurité et réconfort.

En regardant dehors, un mot tambourinait dans son esprit à la manière d'un avertissement salvateur : « Londres… Londres… Londres… » Avec la précision d'un métronome, le nom de la capitale anglaise faisait entrer en résonance les moindres fibres de son être. Elle savait qu'elle se trouvait à Londres, et elle savait aussi que cela entraînait en son cœur une joie intense et irrépressible.

Détachant finalement son regard de la rue voilée, promesse de bonheur et de vie, elle posa son pied sur la première marche de l'escalier avant de s'immobiliser, incertaine. Lentement, elle descendit au rez-de-chaussée. Elle avait trouvé le "où", restait à savoir le "qui".

Une porte sur la gauche, un couloir sur la droite. Un coup d'œil lui indiqua que ce passage menait jusqu'à la porte d'entrée, et elle songea qu'il n'était pas indiqué de sortir dans son état. Mais alors qu'elle se décidait pour pousser la seconde porte, une rumeur lui parvint du couloir.

Aux murs, un des rideaux accrochés ondulait sous l'effet d'un courant d'air inexistant. Intriguée, elle s'approcha et tira doucement sur l'étoffe noire. Elle se retrouva alors face au portrait d'une femme décoiffée qui la fixa d'une lueur dangereuse et démente. Nullement impressionnée, elle l'observa en plissant des yeux et en approchant le visage pour essayer de mieux distinguer ses traits.

La femme folle ouvrit la bouche dans un rictus hideux, comme pour se mettre à hurler, mais arrêta soudain et se mit elle aussi à observer celle qui lui faisait face, l'air suspicieux.

- Qui êtes-vous ? demanda-t-elle.

- Tara Milten ! Tara plutôt que Milten, j'aime pas les conventions. Première année et fière de l'être, en forme sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à ton service pour le remontage de moral – je suis aussi douée pour les horloges, d'ailleurs. Tu t'appelles ?

La fillette qui venait de se faire littéralement agresser par ce flot de paroles fixait avec de grands yeux son assaillante à la chevelure acajou. La seconde précédente, la fille aux cheveux noirs et aux yeux bruns était tranquillement en train de s'insuffler du courage pour entrer dans un des compartiments, restée debout à l'entrée du wagon, et voilà que quelqu'un venait la déconcentrer en lui faisant perdre tous ses moyens !

- C'est un joli nom, ça "…", mais ça ne doit pas être pratique lorsqu'il faut t'appeler, remarqua la seconde fille comme elle ne parlait toujours pas. T'aurais pas un surnom à tout hasard ?

Rougissant brusquement, la fille aux cheveux noirs se rendit cependant compte que son interlocutrice ne se moquait aucunement d'elle, elle semblait juste faire une constatation.

- Non, non, murmura-t-elle, mal à l'aise. Je m'appelle Fiona Distort… et je suis aussi en première année.

- Fiona ?

Tara fit mine de réfléchir un moment, regardant vaguement l'autre fillette. Elle lui plaisait bien sans qu'elle sache trop pourquoi. Elle ne faisait pas partie des cinq et pourtant, d'emblée, Tara l'apprécia énormément.

- Je t'aime bien, toi, lança-t-elle. Faudra qu'on fasse plus ample connaissance, mais pas maintenant, j'ai d'autres personnes à voir. On se retrouvera à Poudlard !

Elle commença à courir dans le couloir mais pila brusquement pour revenir en arrière et agripper le bras de Fiona sans rien dire. L'entraînant dans le wagon, elle stoppa à l'avant dernier compartiment et l'ouvrit rapidement.

- Morine, Océane, Millea, Harvey et Kenneth, voici Fiona, lança-t-elle en poussant sans ménagement dans le dos de cette dernière pour la faire pénétrer dans le compartiment. Je vous laisse faire connaissance.

Elle referma la porte sans plus se soucier d'eux et sortit du wagon pour aller découvrir les autres élèves qui se trouvaient dans le Poudlard Express.

- Mon nom est Tara Milten, répondit-elle au tableau, le regard dans le vide à ce souvenir.

- Milten ? répéta la femme, de plus en plus soupçonneuse. Je ne connais pas ce nom.

- Je suis la fille d'Elroa Lawill, répondit vaguement Tara.

Les yeux du portrait atteignirent de telles proportions qu'ils lui sortaient presque de la tête.

- La confectionneuse ? souffla-t-elle, visiblement impressionnée.

- Oh ? Vous la connaissiez ? s'étonna la jeune femme, qui commençait peu à peu à recouvrer la mémoire.

- Vous plaisantez ? s'exclama le portrait, stupéfait. Elroa Lawill était la plus grande confectionneuse de potions de son époque ! Comme l'avait été sa mère avant elle d'ailleurs. Jusqu'à sa disparition, son nom était toujours cité au moins une fois dans les galas mondains !

Tara fronça légèrement les sourcils à l'évocation de la disparition de sa mère, tentant de mettre de l'ordre dans ses souvenirs, et se tourna finalement de nouveau vers son interlocutrice.

- Et vous-même, qui êtes-vous ? Et quelle est cette demeure ?

- Nocera Black, maîtresse des lieux, annonça de manière pompeuse le tableau. Vous êtes ici dans ma demeure, au 12, Square Grimmaurd.

L'adresse ne disait rien à la jeune femme, mais le nom en revanche…

- Black ! rugit une jeune fille auburn en brandissant d'un air menaçant sa baguette. Rends-moi ces photos immédiatement !

Un garçon brun la narguait d'un sourire narquois, agitant au-dessus de sa tête des carrés de papier glacé d'un air provoquant.

- Sinon quoi Evans ? Je suis juste curieux, fit-il mine de se défendre. De toute manière, tes photos sont loupées, elles ne bougent pas.

- Crétin ! s'écria Lily en roulant des yeux. Ce sont des photos moldues, évidemment que les personnages ne bougent pas !

Sirius haussa un sourcil et tourna un regard interrogateur vers le garçon châtain près de lui.

- T'aurais vraiment dû prendre étude des Moldus, soupira son ami. Maintenant, si tu voulais bien rendre ses photos à Evans, on pourrait peut-être aller rejoindre Peter à…

- Non, non, non, le coupa un garçon aux cheveux noirs ébouriffés, moi aussi ça m'intéresse, assura-t-il en prenant les photos des mains de Sirius et en les observant.

Rouge de colère, Lily leva sa baguette mais Tara, rigolant, lui fit baisser la main.

- Allez, ils veulent juste voir ce que c'est, les excusa-t-elle, c'est pas comme s'ils pouvaient comprendre qui…

- C'est qui ? demanda soudain Sirius en examinant une des photos.

Lily poussa un profond soupir mais céda après un clin d'œil d'encouragement de Tara et s'approcha des Maraudeurs. La photo que lui montrait son camarade représentait une fillette d'à peu près trois ans qui posait fièrement dans un modeste jardin, une peluche dans ses bras.

- Elle s'appelle Nora, expliqua Lily à contrecœur. C'est la fille de Marie et de William Stuborn, indiqua-t-elle en montrant une autre photo où la famille posait au complet. Marie est une amie moldue.

- Elle a l'air jeune, remarqua Remus, qui s'était du coup aussi intéressé aux photos.

- Elle l'est, répliqua simplement Lily.

Remus lui adressa un sourire amusé qu'elle ne remarqua pas et se tourna vers Tara pour la remercier d'avoir calmé son ami, mais lorsqu'il croisa son regard, il se rendit compte que la jeune fille le fixait déjà. Un peu surpris, il lui adressa un regard interrogateur mais celle-ci se contenta de secouer la tête avec un petit sourire avant de se tourner vers James, qui venait de donner un coup de coude à Sirius.

- Hey, Sirius ! T'as une admiratrice.

Il lui montrait la première photo, et plus précisément la peluche tenue par la fillette : un énorme chien noir à la langue pendante et l'air tout-fou. Remus étouffa un rire alors que Sirius éclatait franchement sous les regards perplexes des filles.

- Une admiratrice ? répéta Lily sans comprendre.

- Ne fais pas attention Evans, ce n'est pas comme si vous pouviez comprendre…

Quelque chose, dans ce souvenir, appelait Tara à s'y attarder, mais toutes les informations sur son passé lui parvenant simultanément, elle n'en avait pas le temps.

- Je vous prie de m'excuser de vous avoir dérangé, dit-elle au tableau avec politesse. Je vais essayer de voir si je peux trouver quelqu'un pour…

- Ne faîtes aucune confiance à tous les bâtards qui souillent ma demeure, lança tout à coup Mme Black, l'air furieux.

- Pardon ?

- Ils essaieront de vous mentir, sans nul doute, ne prenez pas garde à leurs paroles.

- Merci du conseil, je m'en souviendrai, assura Tara en songeant que ce n'était pas demain la veille qu'elle écouterait les conseils d'un tableau débraillé.

Après avoir refermé le rideau, elle alla enfin pousser la porte, qui s'avéra mener dans une cuisine. Les cuivres pendant au plafond, la longue table de bois usé et les fourneaux plongés dans la pénombre n'avaient rien pour être rassurants, et pourtant la jeune femme se risqua dans la pièce.

Elle n'eut cependant pas le temps de faire son exploration plus avant car un bruit de pas dévalant l'escalier la fit se retourner dans un sursaut. Un instant plus tard, un homme au visage terrifié déboula dans l'embrasure et se figea en la voyant, semblant brusquement extrêmement soulagé. Pourtant, seuls les yeux terrorisés de l'homme restèrent imprimés devant les yeux de la femme, rien d'autre n'existait.

Un garçon de quatorze ans était recroquevillé sur un dallage froid, dans une pièce aux allures médiévales sommairement meublée. Le corps parcouru de sanglots, il ne pleurait pas pourtant, mais ses yeux dorés grands ouverts reflétaient une profonde détresse.

Un sursaut un peu plus fort que les autres répondit au léger bruit que fit une porte en se fermant, mais il ne bougea pourtant pas de sa position, manquant ainsi la présence d'une femme à ses côtés.

Grande, svelte, une peau chocolat et de longs cheveux mêlant noir et or, un visage fin et engageant, le corps enveloppé d'une toge aux couleurs pourpre à lilas ornées de cordons dorées, elle était l'incarnation même de la douceur et de la beauté tranquille. Se déplaçant comme si ses pieds ne touchaient pas le sol, elle s'agenouilla devant le garçon et souleva légèrement son menton.

- Pourquoi restes-tu là ? demanda-t-elle d'une voix évanescente.

Remus se décida enfin à la regarder et son regard vacilla un instant. La vision enchanteresse sembla le troubler un moment puis le calmer… à peine.

- Tout n'est que mensonge, murmura-t-il. Tout n'est que mensonge.

- Toi, tu n'en es pas un, souffla la femme.

- Je… les ai trahi, sanglota Remus. Je les ai tous trahi ! JE SUIS UN TRAITRE !

Le dernier mot résonna dans les murs anciens, se répercutant sur les deux personnes en présence, semblant transpercer l'âme du jeune homme.

- Tu n'as rien fait, murmura l'inconnue. Tu as été dupé, comme tant d'autres, mais tu peux encore te relever… et les aider.

- C'est trop tard, dit le garçon d'une voix rauque. Je suis… trop faible… J'aurai dû voir, j'aurai dû comprendre mais…

- Remus, le coupa-t-elle doucement. Ils sont ici.

Il la regarda avec de grands yeux, incrédule et effrayé.

- Qui… Qui ça ?

- Tu sais de qui je parle, sourit l'étrangère. Maintenant, il ne tient qu'à toi de faire ton choix. Tu n'es pas faible Remus, tu as juste été trompé dans un moment de doute… de doute, répéta-t-elle d'un air songeur.

Elle l'observa encore un moment puis ses traits se firent plus diffus et son sourire s'évapora en même temps que son corps, laissant Remus perdu et seul… du moins le croyait-il…

- Tara ! Tu m'as fait une de ces peurs ! souffla Remus. J'ai cru que… Mais peu importe. Allez, viens te recoucher, ajouta-t-il en lui parlant doucement, comme à une enfant fragile.

Sans répondre, elle s'approcha de lui et le sourire de l'homme se figea en voyant l'expression de son visage. Elle s'arrêta à juste quelques centimètres de lui et leva sa main, effleurant avec douceur sa peau. Elle dessina délicatement les rides qui creusaient son visage d'une main alors que l'autre survolait ses mèches désordonnées et grisonnantes.

Ses tracés se gravaient dans son esprit pour les superposer à l'image d'un jeune homme qu'elle avait aimé, aimait et aimerait toujours. Elle insista sur les sillons plus profonds de la peau, forçant sa vue à s'habituer à la pénombre pour distinguer l'exact gris des cheveux de l'homme. Elle se reforgeait une image, une autre image qui se superposait à la première, avec pour seul dénominateur commun ces yeux si envoûtants rappelant l'automne qu'elle adorait.

Les trois ne formaient plus qu'un : le garçon effrayé, le jeune homme heureux et l'homme fatigué au visage trop marqué. Tous réunis pour une seule âme, pour un seul mot qui avait su trouver son entière signification avec lui, et juste avec lui. Et lorsqu'une lueur de compréhension s'alluma au fond de ses prunelles d'or, lorsqu'une joie et une explosion à nulle autre pareille semblèrent envahirent les iris ambrés, elle sut que leurs souvenirs venaient de se mêler, qu'ils n'avaient jamais été perdus et n'étaient en vérité ni plus ni moins que des réalités présentes.

Ses bras s'enroulèrent autour de sa nuque et elle enfouit sa tête dans son épaule dans un geste tendre, cherchant à s'imprégner de son odeur qu'elle n'avait plus pu sentir depuis bien trop longtemps.

Remus n'osait y croire. Au départ, il s'était imaginé, en la voyant, qu'elle s'était juste réveillée et était descendu dans sa torpeur habituelle, mais lorsqu'elle s'était approchée de lui et l'avait touché… Il avait su qu'elle était de retour. Il avait lu dans ses yeux les questions et la volonté qu'il y avait cherché pendant un long mois, cette lueur de lucidité permanente et, derrière, cette tendresse infinie.

Il avait craint, longtemps, et même jusqu'à cet instant, que l'amour qu'elle éprouvait pour lui se soit envolé dans les souffrances que lui avait infligées Hargow. Pourtant, maintenant, toutes ses peurs n'étaient plus que des éphémères mourants. Elle l'aimait encore.

Elle l'aimait avec toute la tendresse, toute la passion, toute la folie qui avait pu les réunir, elle l'aimait toujours. La flamme n'avait pas changé, elle était restée la même, toujours aussi vive et ardente. Tara n'avait fait que l'atténuer pour survivre, attendant sans arrêt, des années passant, le moment où elle pourrait la raviver, ce moment-ci, et pas un autre.

L'homme répondit à son étreinte en lui agrippant le dos avec la force du désespoir, pour ne pas qu'elle s'échappe, pour s'assurer qu'elle n'était pas qu'une illusion. Il lui attrapa le visage entre ses mains et plongea ses yeux dans les siens, retrouvant avec bonheur ses diamants noirs étincelants de vie.

Les doigts de Tara revinrent effleurer sa joue et il baissa lentement le visage vers elle, gardant les yeux ouverts. La femme ne lui laissa cependant pas le temps de terminer son mouvement qu'elle s'approchait également en glissant une main derrière sa nuque.

Cela faisait si longtemps… Tellement de temps à ne plus pouvoir goûter sa saveur incomparable qui l'enivrait, à caresser ses lèvres si tendres, tellement d'années de perdues sans pouvoir juste s'embrasser et s'aimer.

Maintenant, Tara agrippait Remus autant qu'il le faisait avec elle, cherchant à coller son corps au sien, à se prouver qu'ils pouvaient encore ne faire qu'un.

Le ballet de leurs deux langues dura de longues minutes, les deux amants prenant à peine le temps de respirer, et lorsqu'ils se séparèrent enfin, Tara reposa de nouveau sa tête dans l'épaule de son aimé.

Aucun mot ne fut prononcé cette nuit-là, aucune larme ne fut versée. Ils restèrent simplement enlacés un long moment puis remontèrent dans la chambre, où ils se couchèrent côte à côte, s'enserrant de nouveau l'un l'autre, pour s'endormir presque immédiatement. Sans songer au présent, ni au lendemain, juste profitant de s'être retrouvés.

Demain matin, ils pleureraient et parleraient ; demain matin, Sirius entrerait dans la chambre et en laisserait tomber le plateau contenant un copieux petit déjeuner en voyant ses deux amis discuter, yeux dans les yeux, main dans la main, il resterait un instant interdit puis se jetterait sur le jeune femme avec un cri se joie qui les ferait rire, tous ; demain matin, après Sirius, les autres apprendraient que Tara avait enfin recouvré ses esprits.

Mais c'était demain matin, et ils étaient cette nuit. Seuls, juste ensemble, jusque dans leurs rêves, jusque dans leurs âmes, mais après tout, ne l'avaient-ils pas toujours été ?

Fin…

Alors? Vous aimez? Vous détestez? Vous trouvez ça zarb? (ouais, bon, ça c'est normal lol) J'espère en tout cas que vous aurez passé un bon moment de lecture... C'est bô l'espoir... ;-)