Chapitre ayant été corrigé une première fois par Nanou puis une seconde fis par moi !
Plusieurs petits détails mineurs ont été changé pour une meilleure cohérence de l'histoire !
Chapitre 4 : Une fin d'été mouvementée !
Cette
nuit là, Harry se réveilla en hurlant. Voldemort
préparait quelque chose, il en était sûr. Il ne
pouvait pas y avoir d'erreur, sa cicatrice le faisait atrocement
souffrir.
Remus entra en courant dans sa chambre, ce qui ramena
Harry à la réalité.
« Harry,
ça va ? Qu'est-ce que tu as vu ? Qu'as-tu ? Tu
veux une potion pour dormir ou je peux aussi…
-C'est bon
Remus, c'est passé, mais j'ai un affreux pressentiment.
Voldemort a préparé quelque chose ou il est entrain de
le faire. Qu'est-ce qu'il veut par-dessus tout en ce moment, à
ton avis Remus ?
-Bien, je suppose qu'il veut récupérer
ses fidèles mangemorts ou peut-être… »
Remus pâlit à cette constatation.
« Mais
bien sûr, quel idiot que je suis ! Il faut que j'y
aille, Harry, je vais prévenir tout de suite Dumbledore. Je
reviens dès que possible. Tu restes là, tu ne bouges
pas, n'est-ce pas ?
-…
-Promet-le moi, Harry s'il te
plaît. Remus le regarda avec un regard suppliant comment Harry
pouvait-il dire non ?
-Très bien Remus, je te le
promets, pars tranquille. »
Remus ébouriffa les cheveux d'Harry et partit.
« Hé, laisse mes cheveux tranquilles, comme si c'était pas assez difficile comme ça ! »
Remus
sourit et partit en courant le plus vite possible. Les deux garçons
n'avaient pas remarqué que quelqu'un était allé
beaucoup plus vite qu'eux : le portrait était parti
depuis qu'Harry avait hurlé…
Ce dernier tenta vainement
de se rendormir, mais c'était mission impossible. Il savait
que Voldemort venait de faire un coup et il sentait que ce n'était
pas vraiment quelque chose qu'il allait aimer.
Il se retournait
dans son lit pour la cinquième fois quand il entendit un bruit
à la fenêtre.
Qui pouvait être à la
fenêtre à cette heure-ci ?
Quelle heure
était-il, au fait ?
Harry regarda sa montre et
constata qu'il était minuit trente. Sans s'en rendre
compte, il avait 16 ans depuis maintenant une demi-heure.
Le bruit
au niveau de la fenêtre continua et Harry décida d'aller
voir ce que c'était.
Lorsqu'il ouvrit sa porte, une
nuée de hiboux envahit la pièce. Harry ne savait plus
du tout où donner de la tête.
Il s'approcha de sa
propre chouette Hedwige et détacha la lettre et le paquet
qu'elle portait à sa patte. Il décacheta la lettre et
la lue :
Cher
Harry,
Aujourd'hui est un jour très spécial pour
toi, tu as seize ans.
Je te souhaite un joyeux anniversaire. J'ai
joins mon cadeau avec cette lettre, j'espère que ça
te plaira. Je te promets des cours vraiment passionnant cette année
en soin aux créatures magiques.
Hagrid.
Harry se demandait bien ce que sous-entendait Hagrid quand il parlait de ses cours 'passionnants'. Il avait peur : Hagrid avait pour habitude d'aimer que ce qui était extrêmement dangereux.
Il
détacha le cadeau et l'ouvrit.
Il découvrit un
très joli sifflet argenté avec des reflets verts.
'''A quoi peut servir un sifflet dans le monde des sorciers ? Encore une énigme à résoudre !'''
Harry vit quand même une petite note avec le sifflet.
Au
cas où tu t'aventurerais encore dans la forêt. Je ne
t'en dis pas plus, tu verras bien le moment venu.
Hagrid.
« Plus énigmatique que Hagrid, je ne crois pas que cela soit possible. En plus, venant de sa part, je suis sûr que c'est un sifflet pour attirer les monstres de la forêt, sûrement pour me faire encore plus d'amis ! Dit-il sur un ton ironique. »
Harry
parlait tout seul et à voix haute, mais ça ne le
dérangeait pas, il se faisait la conversation.
Il remarqua
le hibou de Ron, enfin si on peut appeler ça un hibou. Coq
était minuscule, mais que de vitalité ! Il volait
dans tous les sens, mais le pire, c'est qu'il piaillait vraiment
très fort.
« Ca suffit Coq, viens ici avant de me rendre complètement sourd. »
Harry sauta pour attraper Coq, mais manque de chance il s'étala de tout son long par terre.
« Ouille, alors ça tu vas me le payer Ron, je vais te le renvoyer pire qu'il n'est. »
Harry attrapa Coq pour de bon et s'empressa de détacher la lettre et un paquet dix fois plus gros que Coq.
« Comment tu arrives à porter ça, toi ? C'est vraiment dingue. »
Harry lut la lettre :
Salut
Harry,
Alors pour commencer, joyeux anniversaire !
Dis-moi,
tu as reçu les notes de tes BUSES ? Moi oui et tu ne vas
pas le croire, j'ai finalement bien réussi. Le mieux c'est
quand même A (acceptable) en Potions, je n'arrive pas à
y croire !
Bien sûr, grâce à tes super
cours de Défense contre les forces du mal, j'ai eu E (effort
exceptionnel), c'est ma meilleure note, à part et accroche
toi bien, j'ai eu O ! Oui, j'ai eu un O (optimal), le seul
problème c'est que c'est en divination. Je devais être
très imaginatif ce jour là, surtout qu'on avait prévu
la mort d'un de nos amis proche… enfin bref.
Tu as eu des
nouvelles d'Hermione ? Moi non, c'est bizarre quand
même.
J'espère que mon cadeau te plaira.
Ron.
C'était
vrai, ce jour là en divination Harry avait dit qu'il
perdrait un ami. Mais il ne le pensait vraiment pas, il avait
toujours fait ça en divination. Plus on prévoyait de
morts, plus la note était bonne. Maintenant, il s'en
voulait. Tout était vraiment de sa faute.
Il comprit qu'il
pleurait uniquement au moment où la lettre de Ron fût
mouillée par quelques gouttes d'eau, ses propres larmes.
Il ouvrit le cadeau de Ron.
Ron,
lui avait offert un vif d'or d'entraînement. Harry était
aux anges. Les vifs d'or d'entraînement étaient
plutôt chers et Harry savait pertinemment que Ron n'avait pas
beaucoup d'argent. Il fut très touché par son geste.
Harry imaginait déjà tous les entraînements
qu'il pourrait faire avec, et être vraiment meilleur pendant
les matchs.
Jusqu'au moment où il se rappela que Ombrage
l'avait définitivement interdit de jouer de nouveau dans une
équipe de Quidditch. Que pouvait-il faire ? S'entraîner
mais ne jamais participer à un match de sa vie ? Même
son balai lui avait été confisqué ! De
cette façon, Harry était sûr qu'il ne pourrait
jamais remonter sur un balai.
Harry
avait perdu le peu de moral qu'il avait depuis le souvenir de
Divination, mais là c'était pire que tout. Il était
dévasté, il ne voulait plus ouvrir ses cadeaux, ils ne
les méritaient pas. Tout ce qu'il voulait, c'était
disparaître, n'être jamais né, n'avoir jamais
existé.
Il s'endormit sur cette dernière pensée
et fit des rêves très étranges sur des fissures
ou des failles, il ne savait pas très bien ce que ça
signifiait.
Le
lendemain matin, Harry se réveilla tôt. Il n'était
vraiment pas bien, il avait une boule au niveau de l'estomac, comme
si quelque chose d'important venait de lui passer sous le nez.
Il
ouvrit doucement les yeux et constata, que plusieurs hiboux étaient
toujours présents. Ils le regardaient tous avec de gros yeux.
Ils n'étaient vraiment pas contents d'être si mal
traité, aucune nourriture depuis plusieurs heures et surtout
être obliger d'attendre qu'il veuille bien les
libérer.
Harry, pris la lettre du hibou le plus proche,
c'était une chouette brune qui avait l'air moins
rancunière que les autres.
Cher
Harry,
Joyeux anniversaire.
J'espère que tu profites
bien de tes vacances et que les Dursley ne te maltraitent pas
trop !
Je t'envoie un cadeau qui devrait te faire très
plaisir, je suis tombée dessus par hasard dans une vieille
librairie, je ne t'en dis pas plus. Lis-le, tu seras très
surpris !
Hermione.
Qui
d'autre à part Hermione pouvait traîner dans une
vieille librairie alors qu'on était en vacances ? Cela
fit naître un sourire sur les lèvres d'Harry. De plus
Hermione ne savait apparemment pas qu'il n'était plus chez
les Dursley, il fallait qu'il la prévienne.
Il ouvrit le
paquet que la chouette portait encore. Il nourrit la chouette, qui
partit directement après.
Il
défit le papier cadeau bleu et trouva un livre assez
volumineux. Sur la couverture, on pouvait y lire : Les plus
grands Aurors de tous les temps.
Harry resta coi un
instant devant cette couverture et se décida à
l'ouvrir. Les pages étaient toutes jaunes, ce qui prouvait
que le livre n'était pas tout jeune. Il lut l'introduction
:
Toi
qui veux connaître les plus grands protecteurs, saches que tout
ce qui est répertorié ici n'est que simple vérité.
Le
livre se remplit au fur et à mesure des générations
d'Aurors.
Seuls les plus illustres sont ici, prend soin de ce
livre, car il est unique en son genre.
L'introduction
était quand même assez énigmatique ! Il
commença à tourner la première page quand un
hululement se fit entendre.
Harry constata que les hiboux
n'étaient vraiment pas contents à l'idée
qu'il lise un si gros livre.
« Très bien, je le lirais plus tard, je vois que vous n'êtes vraiment pas patients. »
Il
prit un hibou assez familier, c'était un hibou de Poudlard.
C'était sûrement le professeur McGonagall qui lui
envoyait ses fournitures scolaires pour la rentrée
prochaine.
Il prit la lettre avec le sceau de Poudlard et vit que
le hibou partit sans demander son reste.
Il l'ouvrit :
Cher
Mr Potter,
J'ai le plaisir de vous communiquer les résultats
de vos BUSES, et de vous prier de remplir les papiers pour nous
signaler les options que vous souhaitez prendre pour cette nouvelle
année. Vous devez les choisir avec prudence, ces options vous
permettront de vous orienter vers un métier futur.
J'ai
aussi l'honneur de vous informer que le départ du professeur
Ombrage enlève l'interdiction qui pèse sur vous. En
d'autres termes, vous êtes autorisé à reprendre
votre place dans l'équipe de Quidditch en tant qu'attrapeur
avec l'accord du nouveau capitaine de l'équipe.
Professeur
McGonagall.
Harry
relut cinq ou six fois la lettre de Poudlard. Il n'y avait aucun
doute, il allait pouvoir réintégrer son équipe.
Il pouvait jouer à nouveau au Quidditch !
Harry sauta
de son lit et cria sa joie puis il se rassit un instant.
« Mais qui est donc le capitaine de l'équipe ? En tout cas, je dois lui dire merci. Finalement le cadeau de Ron va servir. Peut-être même que Ron savait que j'allais pouvoir rejouer. Mais Ginny, le capitaine l'a virée de l'équipe ? Je n'espère pas. »
Angélina, l'ancien capitaine de l'équipe, avait fini ses études à Poudlard et Ginny était celle qui avait remplacé Harry lorsqu'il avait été privé de Quidditch.
Il
regarda avec appréhension les résultats de ses BUSES.
Quelle ne fût pas sa surprise en constatant que finalement, ce
n'était pas si catastrophique que ça !
Il
avait un A (acceptable) en potions, ce qui relevait du miracle en
sachant que Snape le détestait.
Il
constata sans surprise qu'il avait obtenu un O (optimal) en défense
contre les forces du mal, ainsi qu'en enchantement ce qui était
déjà plus surprenant.
Il avait un E (effort
exceptionnel) en métamorphose, en soin aux créatures
magiques et en divination, ce qui ne lui remonta nullement le
moral.
Il avait A en histoire de la magie et en botanique.
Il
n'avait eu qu'une mauvaise note, c'était un P (piètre)
en astronomie, mais ce jour là il avait été très
distrait par autre chose. C'était ce fameux jour que le
professeur McGonagall avait été envoyé à
Ste Mangouste à cause de cinq Stupéfix qu'elle avait
reçu en même temps, sous les yeux des cinquièmes
années qui passaient leur examen.
Il constata quand même
que ses notes lui permettaient de prendre toutes les options qu'il
voulait pour devenir Auror.
Il envoya donc la liste des options
qu'il souhaitait prendre et rangea précieusement ses notes.
Il tourna la tête pour remarquer qu'il y avait encore des
hiboux qui attendaient patiemment qu'Harry les libère.
Il
s'approcha d'un très beau hibou, noir parsemé de
petites tâches blanches, ce qui lui donnait l'allure d'un
clown.
Il détacha la lettre et lui donna à manger.
La lettre venait du Chemin de Traverse, le seul lieu de Londres
complètement peuplé de sorciers.
Il ouvrit la
lettre.
Cher
Harry,
Nous avons appris par notre p'tit frère Ron,
qu'aujourd'hui était un jour très spécial
pour toi. Pour te remercier de ta grande générosité
et du succès de notre rêve, nous t'invitons à
passer à notre boutique. Une excellente surprise t'y
attend !
Fred et Georges Wesley.
Harry
eut un faible sourire. Venant de la part des jumeaux Wesley, cela ne
pouvait être que des farces !
Harry vit arriver un
nouveau hibou assez… spécial !
Ce hibou était
tout ce qui a de plus normal à part le haut de sa tête
complètement rose fluo. En le voyant, Harry pouffa de rire. Le
hibou le regarda d'un œil mauvais et Harry se mordit l'intérieur
de la joue pour ne pas exploser de rire de nouveau devant le
hibou.
Il détacha la lettre et le hibou partit sans
demander son reste.
Cher
Harry,
Je viens d'apprendre aujourd'hui que tu avais seize
ans.
Joyeux Anniversaire !
J'ai trouvé dans mes
affaires un petit quelque chose bien sympathique qui te fera bien
rire.
Nymphadora Tonks.
Mais
bien sûr, qui d'autre à part Tonks pouvait colorer les
'cheveux' de son hibou en rose fluo ?
Il ouvrit le tout
petit papier et en sortit un gant.
« Mais à quoi peut me servir un gant ? Peut-être qu'une paire aurait été pratique, mais un seul gant ? »
Il
le mit et constata que le gant disparu de sa vue. Mais il sentait
toujours le gant autour de sa main, c'était très
étrange. Il repensa à l'image du hibou de Tonks, le
pauvre il devait subir beaucoup de moquerie.
Il oublia qu'il
portait le gant et alla vers un autre hibou qui patientait.
Il
détacha la lettre et le petit paquet, le hibou partit sans
rien demander en retour.
Il ouvrit tout d'abord la lettre.
Mon
cher filleul,
Voilà, tu as maintenant seize ans, tu es en
âge pour profiter de la vie à fond, sans oublier les
études quand même !
Sirius et moi avions décidé
de t'offrir ce petit cadeau qui j'espère te plaira
fortement.
Tu constateras par toi-même de quoi il s'agit,
je te fais confiance.
Ton parrain.
C'était
bien évidement un mot de Remus. Sirius n'aurait jamais dit à
Harry de ne pas oublier les études, ce qui le fit rire.
Il
ouvrit le papier et trouva un livre, oui, encore un livre.
C'était
un livre avec une couverture rouge et une écriture de couleur
or, les parfaites couleurs de Gryffondor.
Il put lire le titre de
l'ouvrage : L'album des maraudeurs.
Harry
n'arrivait pas à le croire ! Un livre, ou plutôt
un album photo des maraudeurs.
Il possédait déjà
quelques photos de ses parents, mais ils étaient déjà
vieux et mariés alors que cette fois, il avait l'occasion de
les voir jeunes et de voir sûrement les quelques blagues qu'ils
avaient du faire.
Avant d'ouvrir l'album, Harry se dirigea
vers l'avant-dernier hibou qui restait encore dans sa chambre.
Harry,
Méfie-toi
de tout le monde, cet objet peut être d'un grand
secours.
Maugrey.
Au
moins, la lettre de Maugrey était claire, il n'y avait aucun
doute. Il ouvrit le petit cadeau et regarda la petite bille qui en
sortit.
Qu'est-ce que cela pouvait bien être ? Il
trouva une petite notice à l'intérieur du paquet.
Il
la lut à haute voix :
« Ce petit objet à plusieurs fonctions très utiles : s'il est placé de manière correct, par exemple près d'une porte, il prévient son propriétaire si la personne qui franchit la porte est indésirable. Il peut être aussi utilisé pour diminuer les intrusions d'esprit, mais cela reste encore à prouver. »
Donc,
si Harry avait bien compris, il pouvait placer cette bille près
de l'entrée de la salle commune de Gryffondor et si toute
personne n'appartenant pas à Gryffondor franchissait le
tableau, il serait alors prévenu.
C'était une idée
brillante, Harry était très content de ce cadeau qui
lui serait sûrement fort utile.
Il libéra le dernier
hibou en lui prenant la lettre et le paquet.
Harry connaissait
cette écriture, c'était celle de Dumbledore.
Cher
Harry,
Ce cadeau te sera très utile en temps et en heure.
La
lettre n'était pas signée, comme d'habitude, sauf
que cette fois ci Harry savait exactement qui était
l'expéditeur.
Il ouvrit le paquet et en sortit une longue
cape noire. Harry resta interdit. Cette cape ressemblait exactement
aux capes que portaient les mangemorts ! Pourquoi Dumbledore lui
en offrait une ? Il rangea la cape au plus profond de sa valise
en se promettant de ne jamais l'utiliser.
Harry
décida tout de même d'écrire un mot à
Hermione et à Ron pour les remercier.
Une fois que cela fut
fait, il décida de descendre déjeuner car il était
maintenant 8h passé.
Il franchit la porte qui menait à
la cuisine et vit que Remus était déjà là,
en train de déjeuner tranquillement en sirotant ce qui
semblait être du café. Il s'assit en face de Remus qui
fuyait un peu son regard. Harry se demanda bien pourquoi.
Remus
pris un gorgé de café et se décida à
regarder Harry dans les yeux.
Lorsque leurs regards se
rencontrèrent, Remus ne pu s'empêcher de recracher son
café et d'exploser de rire.
Harry ne comprenait pas du
tout ce qui pouvait faire rire Remus autant. Ce dernier essayait de
dire quelque chose mais n'y arrivait pas.
« Harry…
hihihi…tu…tu… as…hihihihi…cheveux…tu as…
-Bah vas-y,
dis-moi, je ne comprends rien du tout.
-Cheveux… Remus montra du
doigt un petit miroir situé à coté de la
cuisinière. »
Harry
alla jusqu'à la cuisinière et regarda son reflet. Il
comprit évidemment ce qui faisait tant rire Remus, et cela le
fit rougir fortement.
Au lieu de ses cheveux habituellement noirs,
il avait les cheveux roses fluo.
« Mais qu'est-ce qui c'est passé ? Comment je fais pour qu'ils redeviennent noirs moi ? »
A ces mots, ses cheveux reprirent leur couleur d'origine.
« Harry,
j'aimerais que tu…, Remus réprima un autre fou rire, que
tu penses à la couleur jaune et à tes cheveux.
-Pourquoi ? »
Mais à peine y avait-il pensé que ses cheveux prirent une jolie couleur or, ce qui était vraiment éblouissant.
« C'est
malin ! Tu as vu un peu la tête que ça me fait ?
-Je
crois savoir exactement ce que tu as. A mon avis, quelqu'un t'as
offert le gant de la farce.
-Le
gant de la farce ?
-Oui,
c'est un gant unique. Lorsque tu le mets et que tu penses à
une couleur et à une partie de ton corps, cette partie prend
cette couleur.
-D'accord,
alors je vais voir…
-Wahou !
Alors là, on dirait que je me trouve devant James Potter en
personne. Tu sais que la couleur de tes yeux est l'unique moyen de
te différencier de lui. Si tu transformes tes yeux vert
émeraude en couleur noisette, il est pratiquement impossible
de te différencier. »
Harry
avait effectivement décidé d'avoir des yeux couleur
noisette, et quand il vit son reflet, il voyait son père,
enfin l'image qu'il se faisait de son père.
La porte
s'ouvrit brutalement laissant passer un Snape plutôt
soucieux. Lorsque ce dernier posa les yeux sur Harry, il blêmit
légèrement et reconstitua son visage de glace.
« Potter, le directeur veut vous parler de toute urgence. »
Harry
remarqua que Remus avait repris son visage triste qu'il possédait
avant son entrée dans la cuisine.
Il enleva son gant et sa
couleur vert émeraude réapparue.
'''Bon sang, j'ai vraiment cru que je me retrouvais devant James, c'est fou ce que gamin peut lui ressembler.''' Pensa Snape.
Harry
arriva dans le bureau de Dumbledore. Il était sûr que ce
dernier allait lui parler de la cape qu'il lui avait offerte mais
la raison était tout autre.
Il toqua quelques petits coups
contre la porte et attendit une réponse.
« Entre
Harry, je t'attend.
-Bonjour professeur Dumbledore, vous vouliez
me voir ?
-En effet Harry, je voulais te parler de ton
entraînement. Harry sembla un peu déçu mais
masqua cette émotion. J'aimerais beaucoup amplifier ton
rythme. Au lieu d'avoir 6h le matin et 6h l'après midi
grâce à ton Retourneur, j'aimerais qu'on passe à
9h par demi-journée.
-Euh… oui, cela ne me pose aucun
problème mais j'aimerais savoir exactement pourquoi ?
Parce que je sais bien qu'il existe une réponse.
-Oui, et
je dois t'avouer la vérité Harry avant que tu
l'apprennes par quelqu'un d'autre. Cette nuit, il y a eu un
échange de prisonnier… »
Harry commença à anticiper la suite.
«…
et les mangemorts que l'on avait arrêté au ministère
en juin se sont fait remplacer par des mangemorts assez jeunes.
-Je
ne crois pas bien comprendre, dit Harry sur un ton
d'incompréhension.
-C'est très simple Harry.
Voldemort a rallié des jeunes et naïfs mangemorts afin
qu'ils remplacent les autres mangemorts en prison. De cette façon,
lorsque les Aurors sont arrivés sur place, ils ont cru à
une fausse alerte. Ce n'est que tard dans la nuit qu'on s'est
aperçu du subterfuge et il était déjà
beaucoup trop tard. Voldemort a pu aller n'importe où entre
temps.
-Vous voulez dire, que Voldemort à retrouvé
tous ses plus fidèles mangemorts, la nuit de mon anniversaire
? Harry était très énervé, il pestait
contre l'incompétence de la prison et des gardiens, mais il
gardait cette rage en lui.
-Oui, c'est pour cette raison que je
veux que tu t'entraînes deux fois plus.
-Très bien,
je ne vous décevrai pas. »
« Eh bien voilà, tu te demandais ce qu'IL préparait maintenant tu es fixé, et je suis sûr qu'il a fait exprès de provoquer cette évasion ce jour là. Je jure que je vais le tuer, lui et tout ses mangemorts de malheur, je le jure sur ce que j'ai de plus cher. »
Harry
partit sur cette dernière parole et cette dernière
pensée. Il sortit du bureau et se dirigea dans la cuisine où
il trouva Remus et Snape entrain de parler.
Il n'entendit donc
pas les dernières paroles de Dumbledore.
« Tu ne m'as jamais déçu Harry et tu ne me décevras jamais. J'espère seulement que tu me pardonneras pour ce que je vais te faire endurer. »
« Alors,
par quelle matière je commence ce matin ? Commença
Harry sur un ton abrupt.
-Par Duel, Potter, et je ne souhaite pas
que vous me parliez sur ce ton, est-ce bien clair ?
-Oui.
Harry répondit sèchement mais ne laissa aucun sentiment
passer sur son visage. »
'''On ne peut pas dire que ce gamin n'apprend pas vite, je n'arrive presque plus à lire ses sentiments sur son visage. Bravo Potter, mais ne crois pas t'en sortir aussi bien.'''
On
ne pouvait pas dire que les cours avec Snape n'étaient pas
physiques. Au contraire, c'était avec ce dernier qu'Harry
apprenait à maîtriser ses réserves magiques
pendant un duel et cela était très physique, mais aussi
assez psychologique.
Après deux semaines de duel acharné,
Harry maîtrisait à la perfection les sorts basiques de
désarmement. Il arrivait à envoyer Snape à
l'autre bout de la salle qu'ils avaient agrandi pour l'occasion
et à lui prendre sa baguette.
La première fois,
Snape avait été extrêmement surpris du potentiel
de son élève.
Harry commençait à bien
encaisser les sorts que lui lançait Snape, certains beaucoup
mieux que d'autre.
« Aujourd'hui,
avec l'accord du professeur Dumbledore, je vais tester votre
résistance face à la douleur.
-Avec le sortilège
Doloris ?
-Ne soyez pas stupide Potter, personne ne doit
utiliser les sortilèges interdits à part les plus
grands Aurors, et jusqu'à preuve du contraire vous n'êtes
pas un grand Auror.
-Vous non plus ! Avec quel genre de
sortilège alors ? Harry était maintenant
parfaitement habitué aux répliques acides de Snape,
celles-ci ne lui faisaient plus rien du tout.
-Avec le sortilège
de souffrance et je vous ai déjà dit de me parler sur
un autre ton, Potter.
-Un tel sortilège est autorisé
par le ministère de la magie ? répliqua Harry sans
trop y croire.
-Oui, mais peu de personne le connaisse, il n'est
plus du tout enseigné. Préparez-vous, Potter.
-Je
suis prêt depuis bien longtemps. Harry avait déjà
reçu des Doloris, il pensait donc que ce sortilège ne
lui ferait pas grand-chose.
-Vous êtes beaucoup trop
arrogant à mon goût Potter, ça me rappelle
vaguement quelqu'un, dit Snape sur un ton évasif.
-Je ne
suis pas comme mon père…
-Laboris »
Au
début, Harry ne sentit rien du tout. Il commençait à
penser que Snape s'était complètement trompé
dans son sortilège, lorsque soudain une petite douleur sourde
commença à monter tout doucement.
Harry allait
lancer une réplique acide, quand il sentit que la douleur
commençait à devenir de plus en plus forte.
Il était
habitué à la douleur à cause de sa cicatrice, il
regarda Snape dans les yeux avec insolence et un léger sourire
moqueur sur les lèvres.
'''Très bien Potter, tu ne ressens donc rien, on va donc augmenter un peu la douleur, je sens que ce cours va vraiment être amusant.'''
Harry sentait maintenant parfaitement la douleur, mais Snape serait beaucoup trop content qu'il voit qu'il souffrait, il ne laissa donc rien paraître du tout.
'''Ce gamin est vraiment pas normal, il ne ressent donc rien ! La douleur devrait pourtant être assez forte, n'importe quel sorcier adulte, non entraîné à la douleur commencerait à crier, mais lui, il reste impassible. Je savais que ce gamin n'était pas normal.'''
Snape augmenta donc encore un peu la douleur, et Harry commençait à laisser paraître qu'il souffrait légèrement.
Au
bout de 5 minutes de plus Harry tomba à genoux par terre, mais
ne cria pas. Il avait l'impression qu'on enfonçait des
millions de petites épines à travers tout son corps,
tous ses os. Cela lui rappelait l'affreuse nuit qu'il avait passé
à l'infirmerie lors de sa seconde année :
l'infirmière de l'école, Mme Pomfresh, devait lui
faire repousser les os du bras. Mais ce jour-là, il avait
quand même eu une potion contre la douleur. Cette fois, il
n'avait rien !
Il n'en pouvait plus. Il se mit à
crier et Snape arrêta le sortilège.
« Bien,
maintenant Potter, vous faîtes beaucoup moins le malin !
Je vois que vous êtes par terre, franchement vous me faite
pitié, vous ne méritez pas d'assister à mes
cours.
-J'ai pourtant cru voir une lueur d'inquiétude
dans vos yeux.
-Ne racontez pas de bêtises Potter et
remettez-vous en place, on recommence. »
Pourtant
c'était bien vrai, Snape était réellement
impressionné par la résistance d'Harry. Même
s'il savait qu'Harry avait beaucoup souffert dans sa vie, il ne
pensait pas que ce dernier pourrait résister aussi longtemps à
ce sortilège. Lui-même résistait avec difficulté
à ce niveau-là, niveau qui frôlait le Doloris et
qui était donc interdit.
Après 3 heures
d'entraînement intensif à ce sortilège, Harry
partit pour le cours de Remus. Au moins là, il était
sûr de ne pas souffrir autant que ce cours avec Snape.
Lorsque
Harry arriva, il vit que Remus avait déjà tout prévu.
Ce dernier lui tendit deux grosses chocogrenouilles pour lui redonner
des forces parce qu'il en aurait bien besoin.
« Bien,
alors Harry, on en était resté au sortilège
d'aveuglement, tu t'en souviens ?
-Fulgur caecus,
lança Harry directement sur Remus. Ce dernier évita
de peu le sortilège.
-Bien, je vois que tu n'as
pas oublié ! On va donc passer à d'autres
sortilèges, utiles dans les combats, mais d'autres, utiles
dans des situations différentes. Tu maîtrises le
sortilège d'attraction il me semble, n'est-ce pas ?
-Oui,
assez bien même.
-Bon, je vais juste faire un petit test.
J'ai caché assez loin un objet que tu connais très
bien, la carte des maraudeurs. J'aimerais que tu me
l'apportes.
-Accio carte des maraudeurs. »
Harry
était sûr qu'il avait prononcé parfaitement
bien la formule mais la carte ne venait toujours pas. Au bout de 5
minutes, il regarda Remus avec un air étonné. Il allait
parler quand la carte arriva dans ses mains. Harry fut
soulagé.
Remus, par contre, était légèrement
étonné.
« Parfait
Harry ! Sais-tu pourquoi elle a mis autant de temps à
venir ?
-Euh… non, je dois dire que c'est un vrai
mystère. Tu l'avais cachée où ?
-Eh
bien, je ne l'ai pas caché, je n'allais tout de même
pas fouiller dans tes affaires. J'ai donc fermé ta chambre
avec un sort assez spécial, aucun objet ne pouvait en sortir,
sauf si le sort était assez puissant. Je constate donc que
Snape a quand même bien développé ta puissance
magique et j'en suis enchanté.
-Je ne m'en étais
même pas aperçu.
-Pourtant crois-moi, ça se
sent. Mais cette puissance que tu as en toi est brute et
incontrôlable, tu t'en sers juste quand tu en as besoin. Il
faut que tu apprennes à bien la canaliser. James, Sirius et
Peter ont du apprendre très tôt à canaliser cette
puissance, qui était plus faible que la tienne, pour pouvoir
maîtriser leur animagi.
-Et en quoi cela consiste ?
-Ca
ressemble un peu au yoga, une pratique moldu, tu
connais ?
-Vaguement, parce que regarder Pétunia faire
'hummmmmmmmm' tout le temps ce n'est pas un spectacle
terrible.
-Oui, effectivement. En fait, le principe de la
canalisation, c'est de sentir ta magie à travers tout ton
corps et de la canaliser. Cela te permet de mieux contrôler ta
magie.
-Mais comment fait-on ?
-Il faut que tu fermes les
yeux Harry, que tu ne penses à rien d'autre qu'à ta
magie. Ce travail de concentration t'aidera beaucoup, cela te
permettra d'apprendre beaucoup plus vite les nouveaux sorts ou même
tes cours. Ce n'est pas pour rien que James et Sirius étaient
très forts en classe. Peter, eh bien… c'est un cas bien à
part.
-Donc si je me concentre assez bien aujourd'hui,
j'arriverais à tout faire ? dit Harry sur un ton très
ironique
-Non, ce serait beaucoup trop facile ! Cette
concentration doit être pratiquée tous les jours pour
que tu obtiennes des résultats. Au bout d'un moment, tu
verras la différence, mais ce ne sera pas pour tout de
suite.
-Très bien, j'essaie. »
Harry
essayait maintenant depuis plus de deux heures et il ne 'voyait'
rien, il ne sentait rien du tout. Il abandonna et Remus le libéra
pour qu'il aille rejoindre Dumbledore pour son cours
d'Occlumencie.
Lorsqu'il arriva devant le bureau de
Dumbledore, il se sentit quand même fatigué et il ne
savait pas s'il arriverait à tenir trois heures de travail
intense. Il entra et remarqua que Dumbledore l'attendait avec un
grand sourire.
« Alors
es-tu prêt pour notre cours ?
-Oui, assura Harry. Il ne
voulait pas faiblir devant Dumbledore, cela il se l'était
imposé à lui-même depuis le début de
l'été.
-Tant mieux. Aujourd'hui, je vais être
un peu plus rude Harry, j'espère que tu comprendras ?
La dernière fois, tu résistais très bien, donc
j'augmente un peu le niveau. Dumbledore fit un petit clin d'œil
à Harry.
-D'accord, fit Harry d'une toute petite voix.
Dumbledore l'impressionnait vraiment, lui qui arrivait toujours à
garder cet air souriant et mystérieux dans toutes les
circonstances.
-Legilimens, lança Dumbledore »
Harry
avait appris à bien fermer son esprit, et cette fois encore,
il résistait. Il sentait que Dumbledore était plus
fort, mais il devait résister le plus possible.
Harry
résista pendant cinq minutes, ce qui lui sembla une éternité,
puis gagné par la fatigue, Dumbledore se faufila par une
petite faille qu'Harry avait laissé s'ouvrir sans le
vouloir.
FLASH-BACK
Ce lieu, Harry ne l'avait vu qu'une seule fois dans sa vie, c'était le zoo de Londres.
Comme
dans tous les autres souvenirs, Harry se vit lui-même. Il
n'avait alors que 11 ans, il se trouvait extrêmement
maigre.
C'était toujours dans ses moments-là qu'il
était vraiment heureux d'appartenir au monde des
sorciers.
Le petit Harry se baladait en compagnie de son oncle et
de sa tante, ainsi que de Dudley et un copain de ce dernier nommé
Piers. Comme d'habitude, il était en retrait par rapport à
sa famille.
Ils se trouvaient au niveau de la savane, Harry se
regarda observer les lions et les lionnes.
« Qu'est-ce qu'ils sont beaux ! Je comprend maintenant pourquoi le lion est considéré comme le roi des animaux, murmura le petit Harry »
Le
petit Harry se décida à suivre les Dursley vers le
vivarium, mais Harry (celui de 16 ans) resta un peu devant les lions.
Le lion était l'emblème de Gryffondor, il était
maintenant habitué à voir des lions un peu partout,
mais eux étaient réels.
A ce moment précis,
il se passa une chose extrêmement bizarre. Un lion vint à
sa rencontre, pas un vrai lion, juste une image, un peu comme un
patronus. C'était un magnifique lion, avec une crinière
rouge et or, il s'inclina devant Harry, puis le traversa.
Harry
se sentit expulsé du souvenir.
FIN FLASH-BACK
Mais est-ce que c'était vraiment un souvenir ? La première partie oui, il en était sûr, avait été réelle, mais tout ce qui avait suivi ? Que s'était-il passé exactement ? Tout était très confus pour Harry et ce fût les paroles douces de Dumbledore qui le ramena à la réalité.
« Je
vois que tu progresses énormément Harry, cela me fait
extrêmement plaisir. Je vais retenter à nouveau de
pénétrer dans ton esprit. Si tu es trop fatigué,
on peut arrêter si tu veux.
-Non, c'est bon, on peut
continuer, dit Harry. Dumbledore avait beaucoup trop tendance à
le materner ou à le faire beaucoup trop surveiller, même
si c'était pour son bien. Il détestait cela.
-Très
bien… Legilimens. »
Cette
fois-ci, Harry résista un peu moins bien, mais dès
qu'un souvenir apparut, il expulsa violemment Dumbledore hors de sa
tête.
Dumbledore parut légèrement surpris,
mais en réalité, il ne s'était pas du tout
attendu à ce qu'Harry maîtrise déjà
aussi bien l'expulsion d'un esprit étranger de sa tête.
Après
les trois heures d'entraînement, Harry avait droit à
une heure de repos. Il alla donc déjeuner avec Remus et lui
parla de ce souvenir si étrange.
A son grand étonnement,
Remus ne lui dit rien du tout, ce qui n'était pas pour le
rassurer. La seule chose qu'il avait bien voulu dire fût :
« C'est pour bientôt »
Plus
énigmatique que ça, pour Harry, ce n'était pas
possible !
Il
décida donc d'occuper le temps qu'il lui restait pour
regarder son nouvel album photo.
Il regarda au moins cinq bonnes
minutes la couverture avant de se décider à
l'ouvrir.
Sur la première page, on pouvait voir la bande
des maraudeurs au grand complet, mais ce qui choqua le plus Harry,
fut de constater qu'il n'avait que 11 ans.
Voir son père
à 11ans n'était pas si choquant que ça,
c'était tout à fait lui à part les yeux et la
cicatrice. Par contre, pour Remus et Sirius, c'était déjà
beaucoup plus drôle.
Sirius
avait un petit air angélique, un grand sourire charmeur et un
pétillement dans les yeux qu'Harry ne lui avait jamais
connu. Quand à Remus, lui était égal à
lui-même, un petit air fatiguée, beaucoup moins que
maintenant, une lueur assez triste dans ses yeux couleur ambre, mais
on pouvait voir un vrai beau sourire s'étaler sur ses
lèvres.
Harry ne prêta aucune attention à
Peter.
Il vit cependant une petite phrase au bas de la photo :
« Le groupe des maraudeurs vient de se former, attention Poudlard gare à toi, on arrive ! »
C'était
sûrement Sirius, alors âgé de 11 ans, qui avait
noté cela, et Harry sourit.
La deuxième photo était
une photo de James qui était mort de rire et qui montrait du
doigt une bande de Serpentard aux cheveux blancs et aux yeux rouges,
on pouvait lire sur leurs capes « Nous sommes de vrais
vampires, surtout tuez-nous ! »
Harry
vit que Snape avait été l'un des Serpentards touché
par la blague, la première des maraudeurs.
Harry lut la
petite phrase :
« Notre première rencontre
avec Servilus, et notre première blague. »
L'écriture
lui était totalement étrangère, il en déduisit
donc que c'était soit l'écriture de son père,
soit celle de Peter.
Harry referma l'album. Il était l'heure d'aller s'entraîner avec McGonagall, mais il était déjà beaucoup plus joyeux d'y aller, les maraudeurs lui avaient remonté le moral.
Harry arriva au cours de McGonagall légèrement en retard, mais celle-ci fit comme si elle ne l'avait pas remarqué.
« Très
bien Harry, vous maîtrisez maintenant parfaitement la
transformation du loup, j'aimerais donc travailler avec vous votre
propre transformation. Harry attendait cela depuis maintenant deux
semaines, il était vraiment impatient. Savez-vous de quel
animal s'agit-il ?
-Comment ça ?
-Eh bien,
en quel animal allez vous vous transformer ?
-Je ne sais pas,
je pensais peut-être à un chien ou une panthère
c'est aussi assez joli.
-Il ne faut pas que cela soit joli
Harry, il faut que l'animal ait votre caractère, qu'il
vous ressemble psychologiquement. Peut-être que votre animal ne
s'est pas manifesté.
-Comment ça, manifesté ?
-Eh
bien lorsque l'incantation a été jetée, votre
animal a été appelé, ce qui veut dire qu'il va
venir à vous.
-Comment sait-on quand un animal vient à
nous ?
-Pour
ma part, le chat est venu alors que je dormais. C'était très
étrange, il s'est approché de moi et ma gentiment
saluer. J'ai voulu le caresser mais il m'a sauté dessus.
Enfin c'est une sensation vraiment bizarre.
-Oh je vois ce que
vous voulez dire… donc dans ce cas… je crois que mon animal s'est
manifesté à moi en cours d'Occlumencie. »
McGonagall parut surprise, mais après tout pourquoi pas ?
« Quel
est donc votre animal ? demanda-t-elle avec une pointe de
curiosité.
-Je voudrais vous faire la surprise, que dois-je
donc faire pour me transformer ?
-C'est un processus
extrêmement long, cela peut prendre de très long mois.
Il faut que tu apprennes à connaître ton animal, tu peux
même lui donner un nom. Ton animal a sa propre personnalité,
c'est un être vivant, au début ses instincts sont
incontrôlables. Par exemple, si tu te transformes en souris, tu
n'auras que très peu de difficulté. Par contre, si tu
te transformes en cheval, cela sera déjà beaucoup plus
dur ! Je veux que tu te concentres. Je vais te mettre dans une
bulle de relaxation, pour que tu puisses plus facilement communiquer
avec ton animal. Elle ne te sera plus nécessaire au bout d'une
semaine si tu t'entraînes bien. »
McGonagall
fit donc apparaître une bulle où Harry s'installa et
ferma les yeux.
Au début, il croyait qu'il allait
s'endormir. Tout était noir et il était assez
fatigué, quand soudain il entendit une voix :
« Ne t'endors pas, je suis là. Tu me cherches peut-être ? »
Harry regarda autour de lui et ne vit rien du tout, il pensa donc qu'il était vraiment en train de rêver.
« Non, tu ne rêves pas Harry. Je suis bien là, ouvre les yeux, mais il faut que tu y crois, tu dois vouloir me voir, ton esprit doit accepter le fait que je sois là. »
Harry se concentra très fort et lorsqu'il ouvrit les yeux, il vit le lion juste en face de lui. Il était vraiment magnifique.
« Bonjour !
Je m'appelle Harry, dit-il, mais il se sentit très bête
après avoir parlé ainsi.
-Je sais qui tu es, et
c'est pour cela que je t'ai choisi toi !
-Alors dans ce
cas, tu vas devoir te présenter à moi, parce que je ne
te connais pas.
-Très bien. Je m'appelle Crinfouillis, à
cause de ma crinière, et je remarque que tes cheveux sont tout
aussi indomptables.
-Oui, tu marques un point. J'aime beaucoup
ton nom… »
Harry ne put continuer la conversation. Il se sentit légèrement secoué, il ouvrit les yeux par réflexe et vit McGonagall penchée sur lui. Tout n'avait donc été que rêve ou réalité ?
« C'est
l'heure d'aller en Enchantement, j'espère que vous avez
parlé à votre animagus ?
-Un peu, ce n'est
pas un très grand bavard…
-Eh bien estimez-vous heureux,
j'en connais d'autre qui se sont retrouvé avec des
perroquets, et il paraît que ce n'est pas toujours très
drôle. »
Harry
rigola et fila en cours avec Tonks.
Celle-ci lui fit un cours sur
la magie sans baguette, mais Harry trouva cela ennuyeux, Tonks ne
pratiquait pas beaucoup, elle parlait beaucoup de théorie, à
la longue cela devenait très ennuyant.
Les trois heures
furent un vrai supplice. Puis il put enfin rejoindre Dumbledore pour
retravailler son Occlumencie.
Le cours fut beaucoup plus dur que le matin. Dumbledore avait augmenté la difficulté et Harry sentait la différence, il commençait même à avoir mal un peu à sa cicatrice à cause des intrusions incessantes de Dumbledore. Mais pour Harry, cela voulait surtout dire qu'il devenait de plus en plus fort.
Dumbledore ne parla pas volontairement à Harry de l'histoire de David et du voyage dans le temps, il voulait qu'Harry passe un été sans avoir à se préoccuper qu'un mangemort se balade dans le temps. Et surtout il savait exactement à quel moment il devrait agir pour le bien d'Harry.
La
journée avait été vraiment très
fatigante. Harry était mort de fatigue, il décida de
sauter le repas et d'aller se coucher directement.
Il remonta
doucement dans sa chambre, se mit en pyjama et remarqua enfin la
présence d'un tableau, mais constata qu'il n'y avait
personne à l'intérieur.
« Etrange, la personne a dû aller se promener quelque part, j'espère qu'elle ou qu'il ne s'est pas aventuré trop près de la mère de Sirius »
Harry s'endormit comme une masse, sans remarquer que le portrait s'était simplement caché de la vue d'Harry. Elle ne souhaitait pas qu'il la voie, elle ne savait pas comment il allait réagir en face d'elle.
Le
mois d'août passa à une allure fulgurante. Harry ne
s'était jamais autant amusé, mais d'un coté
il n'avait jamais autant travaillé.
Grâce au
Quidditch, il avait déjà une belle carrure, mais là,
il était devenu méconnaissable. C'était un
jeune adulte, bien bâti dû au fait qu'il mangeait
normalement, ses cheveux étaient bien évidement
toujours aussi indomptable, certaines choses ne changeaient
jamais.
Il encaissait la douleur sans trop de problème,
maîtrisait légèrement la magie sans baguette en
théorie seulement, avait de très longue discutions,
souvent avant de s'endormir, avec Crinfouillis, et avait appris à
se protéger contre beaucoup de créatures de
l'ombre.
Remus lui avait aussi enseigné à
canaliser parfaitement sa puissance magique, ce qui lui permettait
d'être plus performant pour ses tentatives de
transformations, il avait d'ailleurs réussi à se
transformer partiellement.
McGonagall ne voulait vraiment pas
brusquer les choses, mais elle devait admettre qu'Harry avançait
vraiment très vite.
Le 28 août, il retrouva Hermione et Ron sur le Chemin de Traverse.
« Tiens, je crois que c'est Harry là bas ! Non, ce n'est pas possible que ce soit lui, ou alors… Oh mon dieu, si c'est bien lui, mais qu'est-ce qu'il a changé ! N'empêche, il devient vraiment de plus en plus mignon ! » Pensa Hermione.
« Harryyyyyyyy. »
Harry se retourna pour voir d'où pouvait venir cette voix qui lui était très familière.
« Salut
Hermione, alors comment se sont déroulé tes
vacances ?
-Harry, tu t'es regardé ? Qu'est-ce
qu'il s'est passé ? Qu'as-tu fait ? Tu es
vraiment méconnaissable, et je sens même que ta magie
est différente. Tu n'aurais pas osé faire de la magie
pendant les vacances quand même ?
-Eh bien… si
Hermione.
-Harry… mais tu vas être expulsé de
Poudlard ! Tu es fou !
-Non, Hermione j'ai eu
l'autorisation de Dumbledore, et j'ai eu mes BUSES, j'ai pu
donc utiliser la magie sans aucun problème.
-L'autorisation
de Dumbledore ? Là, il va falloir que tu m'expliques
tout en détails. »
Harry raconta donc en détails ses vacances à Hermione. Celle-ci était vraiment très impressionnée.
« J'arrive
pas à le croire. Tu es donc maintenant plus fort que moi en
métamorphose ?
-Mais non, ne t'inquiète donc
pas pour ça, Hermione. Mais Harry savait qu'elle avait
raison et il en était très fier.
-Si, je sens
vraiment une différence. Et c'est quoi ton
animagus ?
-J'attends Ron, je vous expliquerais tout en ce
qui concerne mon animagus.
-Et tu t'es entraîné
avec Snape pendant toutes les vacances ? Eh bien, tu en as eu du
courage.
-Il m'a appris beaucoup de choses, même si ce
n'est vraiment pas agréable d'avoir cours avec lui. Je
pense qu'en duel je commence à être bon.
-Tu
rigoles j'espère ! Harry, tu étais déjà
le meilleur, alors si en plus tu as subi un entraînement, je
n'ose pas imaginer.
-Tiens, regarde qui voilà. »
Au
loin, on pouvait voir une petite tête rousse, enfin petite
n'était pas vraiment le mot, Ron avait énormément
grandit, il dépassait la foule, c'était vraiment très
impressionnant.
Ron les aperçut sans aucun problème
et vint à leur rencontre.
Ils décidèrent
d'aller à la librairie pour acheter leurs manuels pour la
rentrée qui n'était que dans deux jours.
« Salut
Ron, lança Harry
-Harry? C'est bien toi ? Harry
soupira, mais qu'est-ce qu'ils avaient tous à dire ça°?
Il n'était quand même pas méconnaissable à
ce point ? Harry jeta un coup d'œil à Ron. Peut-être
que si finalement…
-Oui, c'est bien moi Ron. Mais tu n'aurais
pas grandit ? Harry changea subtilement de sujet.
-Si, mais je ne me suis pas métamorphosé. Harry leva les yeux au ciel. C'était raté, le changement de sujet. »
Il raconta donc à Ron ses vacances et donc son entraînement très poussé.
« Tu
as eu des cours de Snape pendant un mois et demi avec en prime un
Retourneur de temps ? Comment tu as fait pour tenir jusqu'au
bout ? Tu as l'air en tout cas toujours entier.
-Oui, je
suis toujours entier, et toi alors, tes vacances ?
-Oh, et
bien on a toujours pas de nouvelles de mon père. Il est parti
en mission pour Dumbledore, il devrait revenir bientôt, d'après
Maman. Fred et Georges font un commerce d'enfer, ils gagnent
énormément d'argent d'après ce que j'ai
compris, et ils aident Maman sans qu'elle le sache, je trouve ça
vraiment sympa de leur part. Ginny était tout le mois d'août
avec Hermione, qui ne m'a même pas envoyée de
nouvelle.
-Ron, tu sais, je suis là, pas la peine de faire
comme si ça n'était pas le cas.
-Et aucune
nouvelle de Percy. Je sais qu'il a déjà parlé
avec Papa et Maman, mais ça a été très
bref, et on n'a jamais su ce qui avait été dit. Je
sais que Bill et Charlie sont aussi partit en mission, mais ils
devraient être à Grimmaurd Place ce soir.
-Vous
revenez à Grimmaurd Place ? Tous ? Toi aussi
Hermione ?
-Oui, je viens aussi, ainsi que toute la famille
Weasley, dont un des membres me fait la tête.
-Oh !
Non, pas encore, vous savez quoi, je ne suis pas ici pour vous voir
vous disputez pour rien du tout.
-Mais c'est elle qui ne m'a
pas écrit du tout
-Parce que tu m'as écrit Ron ?
Non, alors pourquoi je t'écrirais ?
-Et bien
j'attendais ta lettre figure-toi !
-Ce que tu peux être
gamin quand tu veux. »
Harry préféra s'éclipser discrètement, en direction de la sortie, lorsqu'il rencontra Ginny.
« Eh !
Salut Ginny, ça va ?
-Oh… Harry ? Euh… salut.
Ginny regardait souvent ailleurs.
-Tu attends quelqu'un ?
-Euh
non, bien sûr que… tu n'en parle pas un mot à
Ron ?
-Promis, dit-il
-Eh bien j'attends Dean, il a dit
qu'il me rejoindrait ici aujourd'hui.
-D'accord cela restera
entre nous. Au fait j'ai été réintégrer
dans l'équipe, mais et toi ?
-Eh bien, en fait j'ai
demandé à McGonagall si je pouvais être
poursuiveuse, je préfère de loin ce rôle, je
remplace Angélina.
-Ah, je comprends mieux, mais est-ce que
tu sais qui est le nouveau capitaine de l'équipe
alors ?
-Euh… et bien… oui, murmura t-elle d'une voix à
peine inaudible et en rougissant fortement.
-Qu'est-ce qu'il y
a, j'ai dit quelque chose de mal ? C'est qui ?
-C'est
moi ! »
Le cœur d'Harry s'arrêta de battre un instant. Il fallait qu'il encaisse le coup, c'était assez dur ! Ginny, qui était maintenant en quatrième année, était le nouveau capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Harry ne comprenait vraiment plus rien. Bien sûr il était très heureux pour Ginny, mais il aurait adoré être capitaine. Il fallait quand même qu'il s'estime heureux d'être de nouveau dans l'équipe, et cela grâce à Ginny.
« Eh
bien je dois alors te remercier Ginny, pour m'avoir pris dans
l'équipe, ça me fait vraiment très
plaisir !
-C'est… c'est vrai ?
-Bien sûr
que c'est vrai. Bon, je dois aller rejoindre Ron et Hermione avant
qu'ils en arrivent aux poings ! Harry fit un clin d'œil
à Ginny et reparti en direction de Ron et d'Hermione. »
« Olalalalalala, j'ai failli ne pas le reconnaître, mais que lui est-il arrivé ? Je dois dire qu'il est vraiment plus attirant de cette manière, les filles vont lui courir après cette année. Bon où est passé Dean.»
Harry arriva au niveau de Ron et d'Hermione, mais ils ne se battaient plus, enfin plus l'un envers l'autre, ils étaient tous les deux face à une bande de Serpentard. Bien sûr Malfoy était à la tête de cette petite bande.
« Eh
bien, la Sang-de-Bourbe, on ne dit plus rien ? On est sûrement
trop impressionné peut-être ?
-Pas du tout, je
ne serais jamais impressionnée par une ridicule petite bande,
avec toi comme chef, Malfoy.
-Mais c'est qu'elle a du
répondant, dit Drago sur un ton très ironique.
-Alors
Malfoy, ça lui a fait quoi à ton père un petit
mois en prison ? J'espère qu'il profite bien de sa
liberté car elle ne durera pas, intervint Harry. A ces mots,
la foule qui cachait Harry se dispersa et Harry fut face à un
Malfoy qui ne s'attendait pas du tout à voir Harry aussi…
changé.
-Oh et voilà notre 'héros'
national ! Je me demandais bien où tu étais caché.
Dumbledore ne t'a pas encore enfermé à l'abri ?
Il a eu tort crois-moi.
-Ah bon ? J'aimerais bien voir ça !
lança Harry sur un ton de défi.
-Rictusempra,
lança Malfoy sûr de lui.
-Scutum, répliqua
Harry et le sort de Malfoy fut complètement absorbé, ce
qui troubla légèrement Malfoy.
-Mais on a lu un peu
les bouquins, je vois, Potter.
-Je vois que toi par contre, tu es
resté en deuxième année.
-Tu l'auras
voulu ! Tarentagrella.
-Protego. C'est bien
ce que je dis, Malfoy, tu es bel et bien resté en deuxième
année. Tu es pathétique. »
Harry
lui tourna le dos et parti. Il savait bien que Malfoy allait de
nouveau répliquer, il fit alors apparaître le puissant
bouclier, mais Remus lui avait appris à en faire un
complètement invisible.
Il entendit Malfoy répliquer.
« Impedimenta »
Le sort fut absorbé, tout le monde était assez impressionné, alors qu'il n'y avait pas de quoi l'être.
« Typique des Serpentard d'attaquer dans le dos, Malfoy. Tu es tellement prévisible. Expeliarmus. Toutes les baguettes des Serpentard volèrent près d'Harry tandis que leurs propriétaires furent expédiés cinq mètres plus loin. La prochaine fois Malfoy, tu n'attaqueras pas dans le dos, je déteste ça, et cela ne me rend que plus furieux. »
Harry laissa les baguettes par terre et partit en direction de la boutique de Fred et Georges. Il entendit Hermione et Ron courir derrière lui.
« Wahou,
Harry, je ne savais pas que tu t'étais entraîné
autant que ça, dit Ron sur un ton émerveillé
-Il
a seulement fait appel au sortilège du bouclier, rien
d'extraordinaire, lança Hermione.
-Hermione a
parfaitement raison, ce sortilège est enseigné en
quatrième année, c'était vraiment rien du
tout.
-Par contre, Harry, ton sort de désarmement était
assez impressionnant, dit Hermione d'une voix douce.
-Je n'ai
pas mis toute ma puissance, Hermione, j'en ai montré qu'une
infime partie.
-Alors quel est ton animal, Harry ? dit
Hermione en faisait un clin d'œil à ce dernier.
-C'est…
à toi de deviner, tu es tellement intelligente !
-Très
bien, alors je dirais une panthère ?
-Non, presque,
c'est un grand félin.
-Ca ne m'étonne pas.
-Un
puma, lança Ron
-Non, un félin que vous portez tous
les jours sur vos robes.
-Non, tu veux dire… un lion ? dit
Hermione d'une voix dubitative.
-Exact ma chère, un
magnifique lion qui se nomme Crinfouillis.
-Euh… c'est lui qui
te l'a dit ?
-N'importe quoi, Hermione, un lion ça
ne parle pas, dit Ron comme si cela paraissait évident.
-Tu
as parfaitement raison, Hermione, il me l'a dit. »
Ils
se trouvaient maintenant devant le magasin des jumeaux et ils
constatèrent qu'il était assez bien rempli.
Ils
entrèrent et cherchèrent les jumeaux des yeux.
« Hey
Fred, Georges, salut, lança Ron.
-Mais c'est notre petit
frère et Hermione.
-Tu ne m'oublierais pas, au passage,
lança Harry.
-Harry ? C'est vraiment toi ?
lança Fred
-Mais non, c'est son jumeau, banane, lança
Georges.
-Très drôle, dit Harry sur un ton
d'agacement.
-Harry, justement on t'attendait, on a quelques
trucs pour toi.
-C'est-à-dire ?
-Viens avec nous,
on va te mener dans notre repère secret, lança Fred sur
un ton mystérieux, ce qui fit rire Harry. »
Harry fut traîné dans l'arrière boutique, la cachette secrète des jumeaux.
« Tiens,
on t'as préparé deux coffres très différents.
Le premier contient tous les bonbons que l'on a fabriqués à
ce jour, ceux qui rendent malade, ceux qui te transforment en toutes
sortes de choses. Le deuxième coffre est beaucoup plus…
amusant, c'est le coffre qui contient tous les pétards que
l'on a inventé, les feux d'artifices, les bombes de toutes
sortes. Tout ceci est pour toi Harry, mais je veux que tu nous
promettes une chose.
-Euh… quoi ?
-Que tu fasses les
pires blagues possibles dans tout Poudlard, professeurs et élèves
confondus. Les jumeaux explosèrent de rire.
-Très
bien, et je signe de votre part ?
-Oh non surtout pas !
Maman risque de nous tuer, si on continue de faire des bêtises
à Poudlard alors qu'on y étudie plus du tout. Fred
explosa de rire et Georges fit un clin d'œil à Harry.
-Très
bien les gars, c'est promis, Poudlard va vraiment souffrir ! »
Cette fois, ce fut les trois garçons qui explosèrent de rire. Harry réduisit les deux coffres et les mis dans sa poche.
« N'en
parle surtout pas aux préfets, promis ?
-Promis. Harry
leur fit un clin d'œil et alla rejoindre Ron et Hermione dans la
boutique. »
Les
trois amis restèrent encore quelques heures sur le Chemin de
Traverse, puis finalement rejoignirent Remus pour retourner à
Grimmaurd Place.
Ils rentrèrent donc, toujours très
surveillés par les membres de l'Ordre du Phénix.
Arrivé
à la maison de Sirius, Harry s'arrêta un moment dans
le hall.
Cette maison n'était définitivement pas
pareille. Quand toute la petite famille Weasley était là,
c'était vraiment plus gai.
Mme Weasley, dès
qu'elle le vit, le prit dans ses bras en s'exclamant le plus fort
possible à quel point il avait changé.
Bill et
Charlie arrivèrent le soir, mais ils avaient l'air plutôt
préoccupés. Harry ne s'en soucia pas.
La
fin de l'après midi se passa donc très vite, ainsi
que les deux jours avant la rentrée scolaire.
Le soir du
29 août, Harry était tout excité à l'idée
de revenir enfin à Poudlard, et surtout il était tout
excité de montrer à McGonagall qu'il avait enfin
réussi à se transformer complètement en
Crinfouillis. Il y était arrivé dans la journée,
lorsqu'il avait eu un moment de libre, ce qui était vraiment
très dur quand les Weasley étaient là.
Harry
savait bien qu'elle avait deviné depuis bien longtemps qu'il
se transformerait en lion, mais il lui garderait la surprise pour
Poudlard où son entraînement continuerait, Dumbledore le
lui avait dit.
La seule matière où il n'avait pas
fait beaucoup de progrès était enchantement. Il
arrivait tout juste à faire un Alohomora ou un Flipendo
(sortilège de repoussement) sans baguette.
Il maîtrisait
maintenant assez bien la relaxation, ce qui lui avait d'ailleurs
permit de se transformer tranquillement en Crinfouillis. Par contre,
dès qu'il fut submergé par les instincts primaires de
la bête, il avait préféré se retransformer
avant de provoquer des dégâts irréparables.
« Hé
Harry, tu avais déjà remarqué que ta chambre
avait un portrait étrange ? dit Ron sur un ton
étonné.
-Comment ça, étrange ? Je
ne vois pas de quoi tu parles. De toute façon, je n'ai
jamais réussi à voir le propriétaire du
tableau.
-Eh bien, il suffit de lire le petit écriteau tout
simplement.
-A vrai dire… je n'y avais même pas
pensé.
-Alors ça ! C'est dingue ! Harry,
tu savais que Narcissa Malfoy t'a côtoyé tout
l'été ?
-QUOI ? Alors là,
Harry était vraiment en colère. Comment avait-on pu
laisser un tel tableau dans sa chambre ? Mais ce n'est pas
possible Ron, elle aurait pu aller rapporter à n'importe qui
ce que j'ai fait pendant l'été !
-Non. Ce
n'était pas Ron qui avait répondu mais une jolie
fille, blonde avec de très beaux yeux marron, ce qui était
très surprenant. Elle était assez grande et mince, elle
devait avoir dix sept ou dix huit ans, et elle regardait de haut les
deux garçons.
-Et pourquoi non ? Lança Harry
abruptement
-Et bien parce que premièrement je m'appelle
Narcissa Black, ce qui explique ma présence et deuxièmement
parce que j'ai veillé sur Herry…enfin Harry tout l'été
comme convenu avec Dumbledore.
-Comme convenu avec
Dumbledore ?
-Oui, on a eu une conversation intéressante
et il m'a chargé de veiller sur toi. A ton avis Harry, qui
lui a dit que tu n'étais pas venu te coucher le soir de la
pleine lune ? Qui lui a dit que ta cicatrice t'avait fait
hurler le soir de ton anniversaire ?
-Eh bien… Harry ne
trouvait pas de réponse cinglante à lancer à
Narcissa.
-On a perdu sa langue ? Tu crois que c'était
marrant de faire la nounou tout l'été ?
-Et
bien personne ne t'y a obligé
-Si, justement, sinon crois
moi je n'aurais pas été placée là mais
dans une chambre bien plus agréable. »
Harry
était fou de rage. Non seulement il avait été
surveillé même quand il dormait, mais en plus c'était
la mère d'un de ses pires ennemis qui l'avait fait.
Harry
garda son visage impassible et Ron ne su s'il était en
colère où s'il ne ressentait absolument rien.
« Allez
viens Harry, demain est une grande journée, nous retournons à
Poudlard.
-Tu as raison Ron, tu as raison. Au fait j'ai appris
pour ta sœur.
-De quoi ?
-Et bien qu'elle est le
capitaine de l'équipe de Quidditch !
-QUOI ?
Mais elle aurait pu me le dire ! Alors elle, si je l'attrape
je te jure, je vais l'étrangler, attend un peu… ça
veut dire qu'on va devoir lui obéir pour tous les
entraînements ? Oh mon Dieu ! Tu crois vraiment que
ça va être supportable ?
-Nous… verrons…
bien. »
Harry
ne put se retenir de rire, la tête de Ron quand il lui avait
dit que sa petite sœur était le nouveau capitaine était
vraiment une chose à voir. Ce qu'Harry ne savait pas, c'est
qu'il ne saurait pas comment était Ginny en tant que
capitaine…
Ils s'endormirent tous les deux, sous le regard
admiratif de Narcissa, qui trouvait Harry, plus que mignon, mais cela
elle le gardait pour elle. Elle gardait aussi pour elle que
Dumbledore ne l'avait pas obligé à veiller sur Harry,
mais elle avait appris qui il était réellement et elle
avait aujourd'hui remboursé une vieille dette qui n'avait
pas encore eu lieu pour certains.
