Chapitre 13 : La vengeance est un plat qui se mange froid.
Lorsque
Harry reçut Sophie dans ses bras, il ne comprit pas tout de
suite ce qu'il se passait, il avait regardé Nicolas par pur
réflexe, mais était-ce bien la faute de Nicolas ?
Qui
avait osé faire pleurer son amie ?
Il détourna
son regard de glace de Nicolas et regarda Lily, qui elle ne semblait
pas comprendre.
« Excuse
moi Lily, mais pour moi la soirée vient de s'achever, j'ai
passé une excellente soirée, crois moi, à
demain.
-A…demain, dit Lily complètement perdue dans ses
pensées. »
Harry entraîna une Sophie en pleure dehors, près du lac, ils s'assirent dans l'herbe et Harry attendit que Sophie arrête de pleurer et lui dise ce qui n'allait pas.
«Je…t'avais…bien
dit que tout le monde…s'amusait de moi…qu'est-ce qui…ne vas
pas chez moi hein ? Pourquoi…tout le monde est…si
méchant ?…Qu'est-ce que j'ai fait pour…mériter
ça ? D'abord…lui et…maintenant l'autre…tu
sais…le pire…c'est que…je l'ai cru…
-Tu sais, je ne
suis vraiment pas très doué en matière de
sentiment, mais explique moi depuis le début ce qu'il s'est
passé, sauf si tu préfères en parler plus tard ?
Demanda-t-il gentiment.
-Tu…es tellement…gentil…pourquoi…je
ne suis…pas tombée…amoureuse de toi ? Il…faut
toujours que…j'aime la mauvaise…personne.
-Explique moi, je
t'écoute, je suis toujours là pour toi Sophie, je
veux que tu le saches.
-Merci, dit-elle avant de sombrer à
nouveau dans une crise de larme. »
Après
10 minutes, la crise de larme était passée, Sophie
avait les yeux rougis par les larmes et elle regarda longuement
Harry.
Après un temps de latence, elle se décida
finalement à lui exposer tous ses problèmes.
« J'ai
été élevée très durement, mes
parents sont des adeptes de la magie noire, j'ai toujours grandi
dans un univers où les enfants nés de parents Moldus
étaient considérés comme des moins que rien. Ce
fut toute mon éducation, mon père avait toujours voulu
d'un garçon, alors quand je suis née, il était
en colère. Ma mère est morte peu de temps après
ma naissance, mon père l'ignorait complètement et la
battait la plupart du temps.
Quand elle est morte, il m'a élevé
comme si j'étais son garçon, il ne m'a jamais vu
tel que j'étais, une fille.
J'ai beaucoup souffert, je
ne pouvais pas faire tout ce qu'il me demandait, tu comprends…je
n'étais pas assez forte, il me demandait l'impossible. Il
n'était jamais content de moi, je finissais toujours
enfermée dans le cachot familial, j'ai connu le doloris très
tôt. J'ai peur de rentrer chez moi à chaque fin
d'année, je déteste être chez moi. Dans peu de
temps, il m'emmènera chez son maître et il compte bien
me faire apposer la marque. Mais Harry, je ne veux pas, je n'ai pas
leurs idées, je ne veux pas devenir un vulgaire assassin.
-Je
comprends Sophie, je comprends, dit Harry qui avait une bouffée
de haine envers la famille de son amie. Comment pouvait-on faire cela
à un enfant ? Lui-même n'avait pas été
aussi malheureux.
-Quand Nicolas est venue vers moi, je me suis
méfiée, j'ai appris à me méfier des
hommes, mais il était tellement gentil avec moi, il semblait
me comprendre, il était prévenant et…sa voix se brisa
et elle éclata de nouveau en sanglot…Je croyais vraiment
qu'il m'aimait, j'étais sûre d'avoir enfin
trouvé quelqu'un qui me comprenait, qui m'aimait pour ce
que j'étais, une fille. Mais non, ce n'était qu'un
stupide pari…
-Un pari ? Fit Harry sachant très bien
de quoi il s'agissait.
-Oui, un stupide pari entre lui et Alec,
je pensais que les Gryffondors était des gentils, comme tout
le monde se plaît à le croire, mais j'ai appris une
chose Herry, tout n'est pas noir ni blanc, tout est gris…Tout le
monde est persuadé que tous les Serpentards sont des
mangemorts, j'ai appris aujourd'hui que certains Serpentards sont
des hommes d'une immense valeur et tu en fais parti Herry. J'ai
aussi appris à mes dépends que les Gryffondors peuvent
agir de la même manière que les mangemorts, ils peuvent
torturer les gens.
-Comment sais-tu qu'il s'agissait d'un
pari ? Demanda-t-il en une ultime confirmation.
-Je l'ai
entendu de sa bouche, je crois que c'est ce qui fais le plus mal
d'ailleurs, il parlait avec Alec, ils étaient à leur
table, je me suis approchée par derrière pour lui faire
une surprise, tu sais, j'étais vraiment heureuse. Et ils ont
commencé à parler du pari que Nicolas avait gagné,
surprise j'ai écouté la conversation, bien vite j'ai
compris de quoi il s'agissait. Je le hais, je le déteste,
comment peut-on jouer ainsi avec les sentiments des autres ?
Comment peut-on être aussi cruel que cela ?
-Ne
t'inquiète pas Sophie, on peut faire aussi un pari entre
nous ?
-De quoi parles-tu ?
-Je te parie que demain
il s'excusera de son comportement envers toi, je t'en fais la
promesse.
-Je ne veux pas d'une excuse forcée, mais je
prends quand même ce pari. Merci Herry de m'avoir écouté,
tu sais, je n'avais jamais dit à personne mon…enfance,
merci d'être là.
-C'est à cela que serve
les amis.
-Merci d'être là mon ami. »
Le
vent commençait à se lever, la soirée était
assez avancée et ils décidèrent de rentrer dans
leur dortoir, mais avant Harry avait quand même besoin de
quelques précisions.
Une fois arrivée à la
salle commune Sophie monta directement dans son dortoir après
avoir déposé une bise sur la joue d'Harry.
Ce
dernier s'installa confortablement dans son fauteuil, situé
juste en face du feu et attendit la personne qu'il voulait voir.
Cette dernière arriva plus tôt que ce qu'il ne l'avait
prévu.
Narcissa entra dans la salle commune et vit Herry
devant le feu en pleine contemplation des flammes.
« Toujours
devant ce maudit feu ? A croire que même Evans n'est pas
aussi envoûtante.
-Tu as passé une bonne soirée ?
-Si
tu appelles une bonne soirée être assise à une
table, entourée de deux gorilles comme gardien et regarder
tout le monde s'amuser, alors oui j'ai passé une
excellente soirée.
-Je suis désolé, Lucius ne
t'a même pas invité à danser ?
-Non, il
était trop occupé à te regarder danser d'un
air dégoûté, et moi je t'enviais tu sais.
-Dis
moi en tant que préfète tu connais les mots de passes
de toutes les maisons n'est-ce pas ?
-Ca dépend, tu
as de bonnes intentions ?
-Bien sûr tu me connais,
d'excellentes intentions si tu veux tout savoir.
-Quelle
maison ?
-Le mot de passe des Gryffondors.
-Et pourquoi le
veux-tu ?
-Pour venger l'honneur d'une fille bafouée.
-Le
mot de passe est phoenix, j'ai hâte de voir ça.
-Tu
le verras Narcissa, tu le verras… »
Narcissa
eût presque pitié du pauvre Gryffondor qui allait subir
la colère d'Herry, elle avait entendu parler de la
magnifique défaite de Lucius face à lui…
Harry
pendant ce temps regardait toujours les flammes, au bout d'un
moment il se décida à entrer dans le dortoir et y
trouva un Severus très occupé à lire un énorme
livre sur…les Aurors ? Mais c'était son livre !
« Puis-je savoir pourquoi tu fouilles dans mes affaires ? »
Si Severus fût surpris il ne le montra pas, il reposa le livre, apparemment pas du tout surpris de ce qu'il venait de lire.
« Tu
as des lectures très intéressantes, je n'ai pas
réussi à trouver d'autre choses dans ta malle, comme
si tu avais lancé un sortilège dessus. Alors il
faudrait que tu m'expliques beaucoup de choses, tu vas assister aux
réunions pour être un mangemort mais tu as dans ta malle
un livre sur les Aurors, tu ne trouves pas qu'il y a un
problème ?
-Vu sous cet angle c'est sûr qu'il
y a un problème quelque part, mais sache une chose Severus, je
déteste Voldemort, je déteste les mangemorts, j'ai du
mal à vivre dans ce dortoir, dans cette salle, je déteste
Lucius Malfoy et ses deux chiens de service, et pour finir je déteste
tout ce qui a un rapport avec la magie noire.
-La vie doit te
paraître plutôt difficile ici alors, mais tu ne m'as
toujours pas répondu, pourquoi t'afficher comme un futur
mangemort ?
-Parce que si je ne le fais pas, je ne donne pas
très cher de ma vie dans ce dortoir.
-Un bon point pour
toi, que comptes-tu faire aux réunions ?
-Espionner,
que crois-tu ?
-…tu sais que le seigneur des ténèbres
peut s'infiltrer dans ton esprit pour voir si tu mens ou pas.
-Oui,
je le sais et alors ?
-Je le savais que tu étais
complètement malade, mais alors là à ce
point ?
-Et toi ? Tu es quand même dans le même
cas que moi je te signale…
-Non erreur, tu vois je ne sais pas
pourquoi tu te confies à moi, je serais un mangemort Herry, je
deviendrais ainsi beaucoup plus puissant et je ferais amèrement
regretter à James Potter tous les affronts qu'il m'a fait
subir.
-Et une fois qu'il sera mort ? Tu y as pensé ?
Que te restera-t-il Severus ? Tu crois que tu pourras quitter
les mangemorts ? Tu crois franchement que Voldemort lui-même
te laissera filer ? Que tu es naïf, tu crois que tu vas
vivre toute ta vie avec une vieille rancœur ?
-Je te l'ai
déjà Herry, si James Potter meurt, je me vengerais sur
sa descendance.
-Quel bel exemple, quelle attitude déplorable,
tu sais Severus, j'ai cru que tu pourrais devenir un ami, je me
suis lourdement trompé sur ton compte. Tu crois que devenir un
vulgaire assassin fera de toi quelqu'un de puissant ?
-Je
serais respecté !
-Oh non, tu seras qu'un vulgaire
esclave parmi tant d'autre Severus, seulement quand tu l'auras
réalisé il sera déjà beaucoup trop tard,
tu resteras un esclave toute ta vie, ou alors tu tentes de sauver
d'autre vie en devenant un…espion… ou tu…abandonnes cette
idée de devenir un vulgaire esclave. Tu sais ce que je vois
quand je te regarde ? Je vois un ami en qui personne n'a cru,
je vois quelqu'un qui peux devenir une personne respecté, je
vois quelqu'un qui n'est rien aujourd'hui et qui peut devenir
un grand homme demain.
-En devenant un mangemort.
-Si tu restes
sur cette idée, dans ce cas premièrement tu vas subir
le sort d'oublie, mais tu ne seras plus mon ami.
-…
-Je te
laisse les vacances pour réfléchir, mais je ne mourrais
pas en sachant que je viens d'être trahi par celui que je
considérais comme un ami. »
Harry se mit en pyjama et s'allongea dans son lit, bien sûr pas la peine de dire qu'il ne trouva pas le sommeil, il réfléchissait à ce qu'il venait de dire sur le coup de la colère, le seul moment où il avait eu du mal à parler, c'était quand il avait parlé de l'espionnage, pourquoi avait-il pu dire tout cela ? Pourquoi le sort de Dumbledore ne fonctionnait-il pas ?
« Je m'appelle Harry P…sa gorge le brûla d'une intensité qu'il n'avait encore jamais eu, comme si on lui avait lancé un 'incendio' »
''' Le sort marche donc toujours, pourquoi ai-je dit tout cela ? Qu'est-ce qu'il m'a pris ? Et si Snape me trahissait demain ? Qu'est-ce qui me dit que je peux avoir confiance en lui ?'''
Un
tout petit peu plus loin, Severus replaça le livre qu'il
n'avait pas lu, enfin seulement la première page dans la
malle de Herry et réfléchit aux paroles de
l'adolescent.
Etrangement, tout ce qu'avait dit Herry avait du
sens, le seigneur des ténèbres ne se servait-il d'eux
en tant qu'esclave ? Comme de vulgaire elfe de maison ?
Tout
ce qu'avait dit Herry lui trottait dans la tête, il ne
l'avait jamais vu sous cet angle là. Pourquoi Herry lui
avait-il d'ailleurs dit tout ça ? Un test de la part de
Lucius ? Non sûrement pas, Herry venait de ridiculiser
Malfoy, ce dernier ne se confirait pas à Herry, trop de
fierté.
Ce qui signifiait donc une chose, Herry lui faisait
vraiment confiance, personne ne lui avait fait confiance auparavant.
C'était étrange, tout était étrange
avec ce garçon.
Pendant ce temps dans la grande salle, Herry et Sophie venait juste de partir et Nicolas commençait sérieusement à avoir peur. Lily arriva au niveau des maraudeurs, ainsi que d'Alec et de Nicolas.
« Qu'est-ce
qu'il s'est passé avec Sophie, demanda-t-elle.
-Je suis
mort, dit Nicolas encore plus pâle.
-Et bien pour simplifier
les choses, commença Sirius, Nicolas et Alec ont fait un pari,
Nicolas devait séduire Sophie et arriver à en faire sa
cavalière pour ce soir.
-QUOI ? Mais tu n'as
pas honte…Lily était sous le choc, tu…non…tu n'as pas
fait ça ? Seulement un gamin en bas âge prédestiné
à aller à Serpentard peut faire ça, même
Potter n'en est pas capable…quoique…
-Je prendrais ça
comme un compliment lança le concerné.
-Et que
sait-il passer ensuite, demanda Lily horrifiée.
-Eh bien
elle nous a surprit en pleine conversation à propos de ce
pari. »
Nicolas n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait, sa joue prit une jolie teinte rouge, on pouvait même voir apparaître 4 doigts.
« Eh
bien pour une fois où ce n'est pas moi qui me la prend, j'en
suis vraiment content.
-Parce que tu veux la tienne aussi ?
Pourquoi vous ne l'avez pas empêché de faire ça ?
Vous êtes vraiment indigne d'être dans cette maison,
Herry aurait dû être à Gryffondor, et vous à
Serpentard. J'ai honte de vous, je suis même dégoûtée
de même ma propre maison.
-Tu y vas un peu fort là
Evans non ? Se risqua James. Lily se retourna et se prépara
à lui administrer une belle gifle, qu'il évita grâce
à ses réflexes d'attrapeur.
-Très bien, je
retire tout de suite ce que je viens de dire Evans, et à ce
propos, ça…James se passa une main dans ses cheveux et Lily
leva les yeux au ciel…ne te dirais pas de fêter le nouvel an
et noël chez moi ?
-Je fête noël en famille,
en plus j'ai invité Herry pendant les deux semaines chez
moi, donc si tu m'invites tu l'invites aussi et sache que je n'ai
aucune envie de venir. »
Sur
ce, Lily tourna les talons et alla rejoindre Anne qui parlait avec
Gabrielle, cette dernière était d'ailleurs assise sur
les genoux de Remus, elle semblait aux anges, elle !
Le
reste de la soirée s'écoula très lentement,
Nicolas ne voulait pas aller dormir, il savait que Praott ne le
lâcherait pas, il savait ce qu'il risquait, mais il n'avait
pas pensé une seule seconde que Sophie écoutait sa
conversation.
Alec quand à lui semblait touché, il
semblait même légèrement abattu par ce qu'ils
venaient de faire, lui et Nicolas, tout le monde avait raison, on
n'avait pas le droit de jouer avec les sentiments des autres.
Il
reconnaissait sa propre culpabilité, au moins les Serpentards
n'auraient jamais reconnus leur culpabilité.
James quant
à lui ne s'était toujours pas remis des dernières
paroles de Lily, elle avait bien dit que Praott passerait toutes les
vacances avec elle ? Non il avait sûrement mal entendu, il
fallait absolument qu'il fasse quelque chose, là ça
devenait carrément critique.
Il aimait sincèrement
Lily et n'arrivait pas à comprendre ce qui clochait chez
elle, pourquoi elle ne le regardait pas comme toute, enfin presque
toutes les filles de l'école ?
Il la voulait, oh oui
il voulait Lily Evans, quelqu'un le sortit de ses pensées.
« James
tu es toujours là ?
-Oh oui, tu as passé une
bonne soirée Galatée ?
-Oui, une excellente
soirée, en plus Herry est tellement sympathique.
-QUOI ?
Mais ce n'est pas possible, qu'est-ce que vous lui trouvez
toute ? Je n'arrive pas à comprendre.
-Viens allons
parler dehors, près du lac, Herry et Sophie viennent juste de
rentrer et je sens que personne d'autre n'est dehors. »
James accepta, il n'avait pas vraiment fait très attention à ce qu'avait dit Galatée, mais il la suivait quand même.
« Tu
sais James, je crois que Lily ne voit pas le James que j'ai
seulement entre aperçu.
-Qu'est-ce que tu veux
dire ?
-Quand tu es avec elle, tu es tellement…oh James il
faut que tu en prennes conscience, tu es immature et tellement
arrogant, ce n'est pas le même James que j'ai connu quand
ce dernier m'a parlé de ses problèmes.
-Mais je ne
peux pas dévoiler mes sentiments devant elle, ce n'est pas
l'attitude d'un homme…
-Tiens voilà une réplique
par exemple que tu ne dois jamais lui sortir, pour qu'elle voit
vraiment le James que je vois, tu dois être naturel avec elle,
arrête ton numéro de charme, tu vois bien qu'elle ne
l'aime pas.
-Qu'est-ce que je dois faire alors ?
-C'est
à toi de trouver la solution, toi seul peut changer cela,
dit-elle en mettant un pied dans l'eau.
-Mais je ne peux pas lui
montrer mes faiblesses ? Je ne suis pas une bonne femme !
-Si
tu restes dans cette optique là James, jamais tu ne l'auras,
dit Galatée en ayant maintenant l'eau jusqu'au ventre, au
revoir James, j'espère te revoir de temps en temps. »
Galatée avait disparue dans le lac. James était seul devant le lac, il n'avait pas compris ce que lui avait dit Galatée et cela allait lui valoir encore quelques disputes avec la femme qui hantait ses rêves.
Lily
de son côté était outrée, comment avait-il
pu faire une chose pareille ? Elle avait toujours bien aimé
Nicolas et Alec, ils étaient différent des Maraudeurs,
enfin de…Potter. Cela l'avait énervée qu'il ait
réussi à arrêter la gifle qu'elle voulait lui
donner, mais pour la première fois devant elle, il avait
retiré ce qu'il avait dit. C'était une grande
première James Potter l'homme le plus arrogant et immature,
avec Sirius, avait enlevé ce qu'il venait de dire.
Arrivant
enfin à la table d'Anne, de Remus et de Gabrielle, elle
s'assit et ne parla plus de la soirée, ses deux meilleures
amies n'osant pas la déranger.
Tard dans la soirée
Anne et Lily décidèrent de rentrer dans leur dortoir
laissant une dernière intimité au nouveau couple.
« Merci
Remus j'ai vraiment passé une excellente soirée grâce
à toi.
-Non, c'est toi qui as illuminé ma soirée,
dit-il en la voyant rougir. »
Ils
se regardèrent dans les yeux, elle admirait ses yeux ambre si
parfait et lui se perdait dans cet océan bleu vert qu'était
ses yeux. Il se pencha légèrement vers elle, elle ferma
les yeux et sentit sur ses lèvres un souffle chaud. Elle lui
rendit ce baiser si chaste mais qui signifiait tellement pour
elle.
Elle se décida enfin à rompre le baiser à
contre cœur et se blottit dans ses bras. Au début surpris, il
finit par l'enlacer tendrement puis lui souhaita une bonne
nuit.
Elle monta les escaliers qui menaient à son dortoir,
elle n'avait pas vraiment conscience de ce qu'elle faisait, elle
était dans une autre dimension les yeux rêveurs et la
tête ailleurs.
Remus était dans le même état,
il s'allongea sur son lit, il n'arrivait pas à enlever ce
sourire de son visage, il était complètement sous le
charme de Gabrielle, il était…amoureux.
Soudain une peur
s'insinua en lui, et si elle ne l'acceptait pas tel qu'il
était ? Si elle n'acceptait pas le loup qui était
en lui ? Ses amis l'avaient accepté mais si elle ne le
faisait pas ?
Cette peur l'oppressait, il décida à
partir de ce moment là de ne jamais lui dire ou mentionner sa
lycanthropie, il ne voulait pas la perdre…
James rentra peu de
temps après lui, puis enfin Sirius arriva avec Peter, suivit
de Nicolas et Alec.
Tous s'endormirent plus ou moins vite, le
dernier à s'endormir fut Nicolas, mais il était trop
fatigué…ses yeux ne voulaient plus rester ouvert…ils ne
lui obéissaient plus…il sombra comme tous les
autres.
Personne n'entendit très tôt le matin le
portrait s'ouvrir, personne n'entendit la porte du dortoir des
garçons de sixième année s'ouvrir, dortoir qui
pourtant était déjà plein, personne n'entendit
le sort de lévitation et personne ne vit l'étranger
sortir avec le corps d'un des garçons du dortoir…
Dans ce même dortoir le premier des garçons à se réveiller fût Sirius, comme à son habitude il décida de réveiller les autres avec son propre réveil, qui n'était autre qu'un sceau d'eau bien fraîche. Eh non Sirius ne se lassait jamais de ses propres blagues idiotes…
Mais cette fois il voulut innover, tous les rideaux des autres lits étaient fermés, il décida donc de réveiller tout le monde en même temps. Il dupliqua donc son propre sceau, il obtint un magnifique résultat de cinq sceaux remplis d'eau froide qu'il suspendit au dessus des cinq lits.
Au même moment il déversa le contenu du sceau et il obtint quatre hurlements.
« SIRIUS
ESPCE DE CRETIN, TU N'EN A DONC JAMAIS MARRE DE FAIRE TOUJOURS LES
MÊME BLAGUES ?
-Franchement non ça m'amuse
toujours autant de voir la tête que tu fais. »
Quatre personnes sautèrent sur Sirius et le martelèrent de coup d'oreiller, quand soudain…
« Attends…Tu n'as pas réveillé Nicolas Sirius ? Demanda Alec. »
Les quatre garçons se regardèrent, ils se levèrent très silencieux.
« Bah…je
ne veux pas vous faire flipper mais j'ai déversé un
sceau d'eau froide sur son lit.
-Tu crois qu'il n'a pas
senti, demanda timidement Peter. »
James s'avança près du lit, Alec marmonnait :
« Il nous fait seulement une blague…il est là…il veut juste nous faire peur…c'est très réussi…oh mon dieu pourvu qu'il soit là »
Mais
tous savaient que lorsque James ouvrirait le rideau, il n'y aurait
personne, tous le sentaient.
James attrapa le rideau du lit de
Nicolas et l'ouvrit d'un seul coup, Peter et Alec avaient fermé
les yeux, Sirius avait dans ses yeux une lueur d'envie et
Remus…semblait toujours sur son petit nuage.
« Personne,
dit James.
-Ouaisssss, cria Sirius, descendons dans la grande
salle…il faut que je vois comment il a fais et surtout dans quel
état est Nicolas…
-Sirius tu n'as pas honte dit Alec
faussement outré.
-Euh non, il avait fait son pari lui
aussi… »
Les garçons s'habillèrent aussi vite qu'ils purent et descendirent dans la salle commune, tous les sixièmes années était au courant du pari, et l'histoire avait fait le tour de tout les Gryffondors.
« Eh les gars, cria Sirius pour que tout le monde puisse l'entendre, Nicolas n'est pas dans son dortoir est-ce que quelqu'un l'a vu descendre ? »
Tous les Gryffondors savaient exactement ce que ça voulait dire et c'est ce qui expliqua qu'ils se poussèrent les uns les autres pour descendre dans la grande salle et ainsi retrouver leur camarade.
Du côté des Serpentards personne n'était vraiment au courant de ce pari, tous avaient remarqué que Sophie avait été en larme mais personne n'avait voulu en connaître la raison.
Snape était levé maintenant depuis cinq minutes, il alla tirer Herry du lit quand il constata que ce dernier s'était déjà levé.
Après une rapide douche il descendit dans la salle commune et l'y trouva en pleine conversation avec…Narcissa.
Ce garçon était-il suicidaire ? Snape ne se posait même plus la question, il connaissait la réponse. Ce garçon était une tête brûlée qui n'hésitait pas à se mettre dans les pires embrouilles.
« Ah
Severus je t'attendais pour aller déjeuner, enfin j'attends
Sophie aussi, tu as faim ?
-Pas vraiment mais bon, vu que
j'ai rien mangé hier soir, il faut bien que je me
nourrisse.
-Bonne idée.
-Alors Herry tu as visité
leur salle commune ? Demanda Narcissa.
-Tu verras répondit
ce dernier avec un sourire carrément diabolique.
-De quoi
parlez-vous ? Demanda Snape.
-Tu verras répondit Herry
toujours aussi mystérieux. »
Cinq
bonnes minutes plus tard, Sophie parut enfin, elle avait toujours les
yeux rougis, elle avait pleuré toute la nuit, elle n'avait
pu s'en empêcher.
Quand elle vit Herry, elle fut d'abord
très contente, puis elle sembla déçue.
« Eh
bien Sophie tu me sembles bien déçue, que ce
passe-t-il ?
-Je pensais…que tout n'avait été
qu'un rêve.
-Ne t'inquiète pas Sophie, notre pari
tiens toujours n'est-ce pas ?
-Oui, mais j'ai des doutes,
un Gryffondor ne s'excuse jamais.
-On verra, on verra dit Herry
les yeux dans le vide. »
Ils
descendirent tous les quatre et quand ils arrivèrent dans la
grande salle ils virent un spectacle qu'ils n'oublièrent
jamais.
Tous les élèves semblaient être là,
il ne manquait qu'eux, personne n'était assis à sa
place, non tous étaient debout et regardaient quelque chose au
niveau du mur du fond de la grande salle.
Personne ne pouvait
manquer cet endroit stratégique, derrière la table des
professeurs, en face même de l'entrée dans la grande
salle.
Mais
à cette distance on ne voyait pas grand-chose, Sophie, soudain
très curieuse s'avança, la première chose
qu'elle pu voir très distinctement ce fut un long texte au
niveau du mur.
En dessous du texte se trouvait…un amas de liane
entourant quelqu'un et ce quelqu'un Sophie le connaissait très
bien, c'était l'homme qui l'avait brisé…c'était
Nicolas.
Elle put lire :
« Je m'appelle Nicolas, je suis à Gryffondor et hier je me suis amusé avec les sentiments d'une fille, j'ai fait un stupide pari et j'ai brisé le cœur d'une fille qui m'aimait. »
Nicolas
en lui-même était retenu par des lianes au niveau des
bras et des jambes, de cette façon on pouvait admirer son
magnifique caleçon blanc avec de gros nounours dessus.
Sophie
se mit à rire, c'était la première à
rire, les autres avaient été trop surpris. Mais le rire
est une chose très contagieuse et bientôt toute la
grande salle se mit à rire.
Certains élèves
essayaient d'enlever les lianes qui retenaient Nicolas prisonnier
mais personne ne put.
Ce fût quand enfin McGonagall et le
professeur Dumbledore entrèrent que tout le monde se tut.
Dumbledore ne semblait ni amusé, ni en colère.
McGonagall
semblaient par contre, elle, très en colère :
« Comment avez-vous osé ! Faire ça à une jeune fille, je ne saurais tolérer un tel comportement venant de la part d'un des élèves de ma propre maison, je retire donc 50 points à Gryffondor et vous aurez une semaine de retenue. Et j'aimerais aussi savoir comment on peut faire descendre cet élève. »
Ce fût un silence complet dans la grande salle, personne ne savait comment faire descendre Nicolas, certains avaient essayé mais personne n'avait réussi. Tous les élèves avaient rejoints leur table et s'étaient assis, c'est alors que Herry Praott se mit debout sur le banc et annonça très sérieusement.
« D'après mes connaissances en botanique, je peux peut-être vous renseigner professeur, apparemment si je ne me trompe pas ce sont des lianes enchantés, elles sont rares, mais on peut en trouver facilement dans la forêt interdite, d'après le professeur Chourave. Le sorcier qui leur a demandé de faire prisonnier ce jeune Gryffondor, leur à demandé de le libérer à une seule condition. D'après mes connaissances bien sûr professeur. »
Harry se rassit très fier de lui. Le calme plana dans la grande salle et Dumbledore demanda alors.
«A vôtre avis Mr Praott qu'a demandé le sorcier à ces lianes ? »
Harry se leva encore une fois sur le banc et déclara avec calme et sérieux.
« Je
dirais que d'après le texte que tous les élèves
de Poudlard ont pu voir, je suppose que le sorcier prisonnier doit
présenter ses excuses haut et fort, devant tout le monde à
la personne qu'il a lâchement blessé. Herry se
rassit.
-C'est bien ce que je pensais dit Dumbledore toujours
avec calme. Eh bien Mr Argo, je crois que tout le monde vous écoute.
-Je…et si je ne veux pas m'excuser ?
-Je crains dans
ce cas que vous passiez toute votre vie accroché à ce
mur.
-Très bien…je m'excuse, dit-il d'un ton très
rapide. »
Harry se leva à nouveau sur son banc et parla :
« Je
crains que puisque les lianes n'ont pas libéré Mr
Argo, ce dernier ne s'est pas excusé comme il le
devait.
-Tu me le paieras Praott, je te jure que tu me le
paieras pour cet affront que tu viens de me faire. »
Harry ne sembla même pas touché par ce commentaire.
« Je
déclare que je suis complètement innocent et jusqu'à
preuve du contraire il ne peut en être autrement. Je ne connais
pas le mot de passe qui me permet d'entrer dans votre salle
commune, comment aurai-je put entrer dans votre dortoir pour te lier
ainsi au mur ? Je sais aussi que l'unique endroit pour avoir
ces lianes est d'entrer dans la forêt interdite, or comme le
professeur Dumbledore nous l'a dit en début d'année
il est interdit d'y entrer sans professeur.
-Mr Praott a
parfaitement raison, appuya Dumbledore, ce qui acheva complètement
Nicolas. »
''' Après tout je savais exactement ce qui m'attendais, mais quel andouille et maintenant toute la grande salle me regarde, allez plus vite c'est dit, plus vite que peux aller m'habiller.'''
« Jesuisdesoléesophiedet'avoirtraitéeainsi »
Mais rien ne se passa, Nicolas s'y attendait un peu, il reprit donc plus calmement :
« Je suis désolée Sophie »
Toujours rien
« Je suis vraiment désolée Sophie de m'être comporté comme un vrai idiot et comme un insensible, j'espère que tu pourras me pardonner. »
Cette fois les lianes disparurent d'un seul coup et Nicolas tomba…sur un matelas qui venait juste de se matérialiser, il courut comme un fou hors de la grande salle et alla s'habiller. Cette journée allait être très dure pour lui.
Après que Sirius ait crié dans toute la salle commune que Nicolas n'était pas dans son dortoir, tous se précipitèrent dans la grande salle Sirius en tête.
James et Remus avaient préféré laisser passer tout le monde et partirent donc en dernier, ce qui ne déplut pas à Remus c'est que Gabrielle, Anne et Lily avaient décidé de faire la même chose.
« Que
croyez vous qui se passe demanda Lily.
-Tu n'es pas au courant
la belle ? James évita de nouveau une bonne gifle bien
sentie.
-Ne sort pas tout de suite tes griffes, attend au moins
que je t'explique, dit James.
-Très bien je t'écoute.
-Eh
bien disons que Herry avait surpris avant le bal, une conversation à
propos de ce pari stupide et il avait fait promettre à Nicolas
que s'il recevait Sophie en pleure à cause de lui…enfin
que tout irait très mal pour lui.
-J'étais déjà
au courant de cette histoire lança joyeusement Gabrielle.
-Moi
aussi dit Anne.
-Quoi j'étais la seule à ne pas
être au courant ?
-Vu que tu parles toujours avec Herry
on s'est dit qu'il t'avait tout dit.
-Et bien non, donc si
j'ai bien compris on va retrouver Nicolas comment ?
-On ne
sait pas très bien, avoua James, mais ça ne peut pas
être bien méchant.
-De toute façon Herry ne
s'abaisserait pas à votre genre de blagues stupide, je suis
sûre que c'est beaucoup plus réfléchi que
vous.
-Merci, ça fait toujours plaisir, lança James
vraiment déçu, ce que Lily ne remarqua pas puisqu'ils
venaient d'entrer dans la grande salle. »
Sirius vint vers eux.
« Vous
avez vu ? C'est du grand art ce qu'il nous a fait Praott,
par contre je n'arrive pas à faire descendre Nicolas, il a
du utiliser un sortilège puissant.
-Mais non, à
première vue je dirais des lianes enchantés, le
professeur chourave nous en a parlé la semaine dernière.
Par contre ce qui est étrange c'est qu'elle nous a dit que
c'était très rare à trouver. »
C'est à ce moment là que les derniers élèves arrivèrent dans la grande salle et que Sophie éclata de rire, suivit de près par Sirius, puis James et Lily, le rire fût très contagieux…
Quand
Herry avait fait son petit exposé tout le monde était
maintenant sûr de l'identité du blagueur, mais
bizarrement pour James, Lily ne semblait pas du tout en colère
contre Herry. Cela l'étonnait puisque tout de même, à
chaque fois que lui faisait une blague, elle leur en voulait.
Elle
fit cependant la tête quand McGonagall leur retira 50
points.
Puis quand Nicolas fut enfin parti de la grande salle les
conversations fusèrent. Lily était assise à côté
de Gabrielle et en face d'Anne, mais pour son plus grand malheur,
elles étaient assises à côté des
maraudeurs, Gabrielle sortant avec l'un d'eux.
« Vous
avez vu la blague de Herry ? Lança-t-elle.
-Mouais, on
a quand même fait plus spectaculaire, dit James.
-Non, ce
que vous faites d'habitude c'est immature et complètement
gamin, par contre la blague d'Herry était complètement
censée, elle avait un but et je la trouve
parfaite.
-Parfaite…c'est vite dit quand même dit James
tentant de se retenir le plus possible.
-De toute façon tu
ne peux pas comprendre ce que je dis, tu es beaucoup trop gamin pour
cela, dit Lily. »
Gabrielle soupira, c'était reparti pour une nouvelle dispute, étrangement Sirius et Anne ne disait rien, que c'était-il passé entre ces deux là ? Elle ne chercha plus à savoir quand elle sentit le bras de Remus s'enrouler autour de sa taille, son cœur s'accéléra et elle tomba dans ses magnifiques yeux couleur ambre.
« Bon,
changeons de sujet dit soudainement James, les filles vous êtes
invités chez moi pour passer le réveillon ? Il y
aura déjà Remus et Sirius, ça vous dit ?
-Moi
j'accepte dit tout de suite Gabrielle, ce qui fit sourire
Remus.
-Moi aussi dit Anne un peu plus lentement.
-Moi je ne
peux pas, je passe les vacances avec Herry. Bien sûr cette
dernière réplique attira l'attention des
maraudeurs.
-Tu as invité Herry chez toi, lança
Sirius qui n'en croyait pas ses oreilles, eh bien tu vas vite en
besogne Lily, tu le présentes déjà à tes
parents. Ce qui lui valut un magnifique regard noir de la part de
James et de Lily.
-Non, il a juste dit qu'il passait les
vacances ici, vu qu'il n'avait personne avec qui les passer,
alors j'ai demandé à mes parents et ils sont
d'accord.
-Waouh Lily, je suis contente pour toi, tu as enfin
trouvé un homme pour toi, lança soudainement Anne,
c'est vrai, lui au moins il a du tact et il sait protéger
ses amies, alors ses petites amies… »
A ce moment là Herry se leva de sa chaise et sortit de la grande salle. James en fit autant, il comptait bien avoir une petite discussion avec le nouveau…
Pour
Harry ce petit déjeuner avait été mitigé,
d'une part, les Serpentards étaient content d'une nouvelle
blague sur les Gryffondors, mais d'une autre part, ce n'était
pas une blague, enfin seulement sur un seul d'entre eux et ça
ils ne l'acceptaient pas.
Harry en avait marre de cette
attitude, uniquement Narcissa le regardait avec un regard franchement
amusé, et Sophie avec un regard de remerciement.
Il quitta donc la grande salle et entendit quelqu'un en faire autant, il ne se retourna pas pour voir qui c'était, il savait déjà que c'était un Gryffondor et donc qu'il ne lui adresserait pas la parole, mais il avait tort.
« Praott,
j'aimerais beaucoup te parler, dit James d'un ton mi énervé
mi amusé. Qu'est-ce qui prenait à James pour vouloir
parler avec Herry ?
-Il y a une classe toujours vide au
niveau du premier couloir, on y va si tu veux.
-Euh...d'accord. »
Harry était étonné par l'attitude de son père, et James était lui aussi de son côté légèrement déboussolé, un Serpentard ne l'aurait que provoqué en duel, peut-être était-il vraiment différent des autres…
Arrivée dans cette grande salle vide, Harry s'assit sur une grande table et regarda James qui était visiblement très mal à l'aise, ce qui ne ressemblait absolument pas au grand James Potter qu'Harry commençait à connaître.
« Bon
très bien je me lance…commentut'yprendsavecEvans.
Lança-t-il d'un trait.
-Bon…je vais te demander quelque
chose de très pénible, mais je n'ai rien compris, va
falloir que tu articules.
-Comment tu t'y prends avec elle ?
Lança-t-il dans un souffle à peine audible.
-Ah oui,
Lily est une fille extraordinaire si tu veux mon avis que tu ne la
mérites absolument pas.
-Ah oui et pourquoi tu dis ça,
dit James qui était maintenant complètement
énervé.
-Ton caractère Potter, c'est ton
caractère qu'il va quand même falloir
maîtriser.
-Comment ça ? Je ne comprends pas,
dit soudainement James.
-Eh bien au risque de répéter
ce qu'elle dit, je te trouve immature et arrogant à un point
que tu n'imagines même pas.
-Comment ça lança
soudainement James, il bombait le torse et regardait Herry de
haut.
-Bah voilà ce genre d'attitude, faut être
simple avec elle, elle ne demande pas grand-chose, juste que tu
arrêtes les blagues idiotes et que tu puisses lui parler
normalement, si tu arrives déjà à franchir ce
cap, eh bien elle risque de te parler au lieu de te crier dessus, ce
qui sera déjà pas mal.
-Mais pourtant elle a
beaucoup aimé ta blague sur Nicolas.
-Ce n'était
pas une blague James, juste une vengeance, on n'a pas le droit de
jouer avec les sentiments des autres, l'amour est un sentiment très
fort qui peut briser une personne.
-Tu as l'air de savoir de
quoi tu parles.
-Oui je sais…mais bon, maintenant à toi
de m'aider.
-Comment ça dit James qui n'aimait pas du
tout l'allure que cette conversation prenait tout d'un coup.
-Eh
bien comme tu l'as déjà vu je pratique la magie sans
baguette, quand on fait le sort de lévitation c'est facile
de s'entraîner tout seul, mais quand il s'agit du sort de
désarmement c'est déjà plus dur, tu veux bien
me servir de cobaye ?
-De cobaye ? Et puis quoi encore,
non mais ça ne va pas la tête.
-Tu as le droit
d'utiliser ta baguette Potter et puis c'est juste un petit essai
maintenant.
-Bon très bien. »
Harry
plaça sa baguette dans sa poche et il s'entraîna
contre James, au début ce dernier n'avait pas le droit à
son bouclier, mais tout ce que Harry put faire fut de bouger
légèrement la baguette de James, rien de plus, c'était
un sort particulièrement difficile et là il n'y
arrivait pas, surtout contre un élève aussi fort que
James.
Au bout d'une demi-heure, Harry était épuisé
et il se rappela tout de même qu'il avait cours de Défense
contre les forces du mal.
Harry émit un léger
grognement mais se dirigea tout de même vers la classe.
« Pourquoi
tu t'entraînes ainsi ? Demanda James.
-Je ne peux pas
te le dire, désolé, mais pendant ses périodes
noires, il faut bien savoir se défendre non ?
-Oui, tu
as sans doute raison, en tout cas c'est ce que mon père me
répète tout le temps. James était abasourdi,
mais qu'est-ce qu'il lui prenait de raconter sa vie à
Praott ?
-C'est un Auror, dit simplement Herry.
-Oui. »
La conversation ne dura pas, Harry avait enfin découvert son père derrière toute cette arrogance, et il en était enfin content, son père avait un bon fond et cette pensée le soulagea.
« Tu
passes tes vacances avec elle, dit soudainement James.
-Oui,
dit-il sur un ton hésitant, comment pouvait-il le prendre
aussi bien.
-Tu crois que j'ai une chance un jour avec elle,
demanda-t-il très sérieusement.
-Oui je pense que tu
as une chance, mais uniquement si tu changes Potter, elle ne changera
pas, et surtout, ne lui fait jamais de mal, ça m'embêterait
que tu te retrouves comme Nicolas au mur.
-Où as-tu trouvé
les lianes ?
-Comme nous l'avait dit le professeur
Chourave, dans la forêt.
-Tu n'as pas peur d'y
rentrer ?
-Je n'ai peur que d'une seule chose, et c'est
de la peur elle-même, alors une forêt.
-Merci Praott,
pour ce que tu fais, parce que je sais que tu ne me portes pas dans
ton cœur, sache que c'est réciproque.
-Mais je n'en
doute pas.
-Passe de bonne vacance avec elle, ne lui fait pas mal
parce que je t'attendrais moi aussi au tournant. »
James partit en courant en direction de la classe ne voulant pas arriver en retard, Harry lui s'en fichait comme de sa première chaussette, qui avait d'ailleurs appartenu à Dudley.
« Je n'en attendais pas moins de toi mon cher père. »
Harry arriva cinq bonnes minutes après James et le professeur trop content lui retira 20 points. Harry alla s'asseoir à côté de Severus et attendit que le cours se passe. Bien sûr le professeur n'allait tout de même pas le laisser tranquille.
« Mr
Praott, veuillez venir près du bureau pour que notre cher
épouvantard prenne la forme voulue.
-Comme vous voudrez. »
Harry
alla s'asseoir carrément sur le bureau du professeur, juste
à côté de la caisse et lorsque l'épouvantard
sortit, le Détraqueur était toujours là et Harry
se concentra un maximum pour ne pas tomber dans les pommes.
Le
professeur envoya les élèves un par un devant le
Détraqueur.
James réussit à sortir un très
gros nuage informe, mais le professeur était heureux, il lui
donna 20 points. Lily quand à elle n'avait qu'un tout
petit nuage.
Sirius et Remus avait bizarrement un nuage plus petit
que celui de James, mais c'était les seuls à pouvoir
en sortir.
Le reste de la classe n'arrivait à rien, Harry
retourna à sa place quand soudain James intervint.
« Et pourquoi est-ce que Praott n'aurait-il pas le droit d'essayer lui aussi ? »
Harry
ne savait pas comment le prendre, tout le monde savait qu'il
arrivait à sortir un nuage, ce qui allait forcément
valoir des points à Serpentard, sauf si le professeur ne
l'interrogeait pas.
Mais là devant le fait accompli, le
professeur ne pouvait pas faire autrement.
« Praott,
puisque le seul à ne pas être passé, veuillez
s'il vous plaît passer.
-Mais avec grand plaisir
professeur. Cette fois il avait bien l'intention d'en mettre
plein la figure à son professeur, et il allait le faire avec
un grand plaisir. Il le regarda avec un sourire qui ne disait rien de
bon au professeur. Le Détraqueur sortit de la boite et regarda
Herry, celui-ci avait finit par s'habituer à entendre Sirius
mourir, il ne pouvait cependant retenir une petite larme de s'écouler
à chaque fois.
-Spero patronum. Soudain de
cette baguette un magnifique cerf s'échappa et fit reculer
le Détraqueur dans sa boite qu'Harry ferma. »
Il alla tranquillement s'asseoir sous les yeux ébahis du professeur, qui ne voulait toujours pas donner des points à cet élève.
« J'accord 10 points à Serpentard. »
Bien sûr c'était complètement injuste mais Harry s'en fichait pas mal à vrai dire, il venait de prouver à toute la classe qu'il savait faire un patronus, mais est-ce que James allait s'apercevoir qu'il s'agissait de son animagus ? Harry prit un gros morceau de chocolat, il savait que travaillant avec de tes créatures il en aurait énormément besoin. Il en donna un carré à Severus qui paraissait un peu plus pâle que d'habitude.
Le cours se termina dans le silence le plus complet, Harry lui, lisant son bouquin et s'avançant un peu dans le programme, puisque le professeur ne semblait pas vraiment avancer.
La journée qui se déroula fut assez pénible pour Harry, tout le monde le regardait de nouveau comme une bête de foire, mais pourtant c'était bien au programme de faire un patronus non ! Ce n'était pas quelque chose de si extraordinaire que ça, heureusement qu'il ne leur avait pas dit qu'il avait su en faire un en troisième année…
Les cours de botanique se passèrent réellement mieux tout au long de cette semaine, Chourave était de nouveau elle-même avec lui, est-ce que cela avait un rapport avec sa blague ? Sûrement, elle avait du être impressionnée par la performance de Herry pour avoir trouvé ces lianes.
Les
élèves purent enfin tous souffler, la fin de la semaine
était proche, ce qui signifiait aussi que les vacances
approchaient.
Harry n'avait pas revu James qui apparemment
l'évitait, il voyait toujours les maraudeurs comme il les
avait toujours vu depuis son arrivé ici, c'est-à-dire
des ennemis.
Heureusement il voyait maintenant assez souvent Lily,
qui le rejoignait toujours à la bibliothèque.
Les
cours de défense avec Snape avaient commencé et il
apprenait à Snape à fermer son visage ce qui eut un
excellent résultat à la fin de la semaine.
« Bon
et bien j'espère maintenant que tu vas t'entraîner
pendant les vacances n'est ce pas ?
-Oui…
-Ne fais pas
la tête, tu as réfléchi à ce que je t'ai
dit ?
-Non, dit-il d'un ton sans réplique et il
sortit de la salle. »
En
réalité tout ce qu'avait dit Herry l'avait quand
même tourmenté pendant toute la semaine, il se rendait
compte qu'il y avait peut-être alors supercherie.
Tout le
monde était excitée par l'arrivée des
vacances, et Harry le premier, il allait pour la première fois
de sa vie, enfin la deuxième mais il ne se rappelait pas de la
première fois, il allait passer noël et le nouvel an avec
sa mère, c'était vraiment extraordinaire.
Harry
avait renforcé la protection autour de sa malle depuis que
Snape avait réussi à prendre le gros livre, il était
impossible maintenant pour quelqu'un de s'en prendre à ses
affaires, du moins c'est ce qu'il pensait…
Le jour J tout était enfin prêt…il allait passer ses plus belles vacances avec sa mère…
A suivre
