Chapitre 23 : Adieu
Déjà
une semaine, une semaine de honte, une semaine de remords et une
semaine d'ignorance. Il détestait ne rien savoir, il était
inquiet mais devait montrer à tous qu'il était
heureux. Severus Snape détestait sa vie.
Depuis maintenant
sept jours il était malheureux mais le cachait derrière
un masque que seule Narcissa avait percé à jour, elle
s'était bien gardée de lui en parler.
Ca faisait
cent soixante huit heures que Voldemort s'était introduit
dans le château et que Severus n'avait plus aucune nouvelle
du seul ami qu'il avait eu dans cette école, ou plutôt,
du seul ami qu'il ait jamais eu dans sa vie.
Le
lendemain, quand tout le monde s'était inquiété
de la disparition des Gryffondors bien aimés, Dumbledore avait
fait un discours, mais les rumeurs étaient allées
encore plus vite, tous savaient que Voldemort avait réussi à
pénétrer dans Poudlard. Comment ? Personne n'avait
encore cette réponse là.
Lui pourtant se doutait
bien que Lucius avait joué un grand rôle dans cette
histoire, de même que Black, mais il n'en était pas
sûr, du fait de sa proximité avec Praott, personne ne
lui avait rien dit.
De toute manière s'il avait été
au courant, il aurait protégé Herry, c'était
son ami, mais aujourd'hui qu'était-il devenu ?
Dumbledore
avait dit à tout le monde que Voldemort s'était
introduit dans le château et que par conséquent les
défenses de l'école avaient été
renforcées, trop tard de l'avis de Severus.
Il avait
ajouté que quelques étudiants avaient été,
hélas, gravement blessés. Severus se doutait bien que
vu le caractère de Praott, ce dernier était le plus
atteint et il en eut la confirmation quand tous revinrent de
l'infirmerie sauf lui.
Lucius avait ce rictus de victoire plaqué
sur la figure. Severus le détestait. Malfoy l'avait toujours
regardé de haut, il était riche, il était connu
et son père avait de très nombreuses relations même
s'il ne possédait pas vraiment une place privilégiée
dans le cercle des mangemorts.
Son
humeur s'était encore plus dégradée quand il
avait revu toute la bande des maraudeurs au complet. Pourquoi Herry
ne sortait-il pas de l'infirmerie ? Pourquoi ne pouvait-il pas
aller prendre de ses nouvelles ? Plusieurs fois il s'était
présenté devant Mme Pomfresh mais cette dernière
lui avait catégoriquement refusé l'accès à
l'infirmerie.
Severus y était retourné pendant la
nuit mais il n'avait découvert que des lits vides. Qu'est
ce que cela signifiait ? Où était passé
Praott ?
S'il y avait eu un mort Dumbledore en aurait parlé
n'est-ce pas ? Mais il y avait eu un mort, Dumbledore avait
annoncé le décès de leur professeur
d'astronomie, ce dernier s'était tout simplement mis en
travers d'un sortilège de la mort. Il fallait être
complètement inconscient pour faire cela tout de même.
Les plus jeunes de la maison des Serpentards s'étaient bien évidemment aperçu du brutal changement qu'il y avait eu dans leur maison. Puisque le 'chef' n'était pas là, Lucius avait repris sa place mais ce qui faisait rire Snape intérieurement était le fait que Lucius s'était acharné contre l'endroit secret de tous les chefs serpentards sans parvenir à l'ouvrir. Tant qu'Herry n'appliquait pas le changement, personne ne pourrait ouvrir la petite cachette. Ce n'était pourtant rien de vraiment grandiose de posséder ce petit renfoncement, mais c'était un symbole très fort : le symbole du chef. Puisque que Lucius ne parvenait pas à l'ouvrir, il ne serait pas vraiment reconnu comme étant le chef et ça le faisait enrager.
L'humeur de Malfoy allait en s'aggravant, il criait sur tout ce qui bougeait, que ce soit ses 'amis' proches ou les premières années. Toutes les maisons payaient les pots cassés. On pouvait dire cela comme ça.
Severus
se leva et quitta le siège qui était devant le feu, la
place préférée d'Herry, pour aller se balader
un peu dans les couloirs. C'était bientôt la fin de
l'année, enfin techniquement les cours étaient finis,
c'étaient au tour des premières années de
passer leurs examens. Il ne restait que deux malheureuses semaines et
sa sixième année prendrait fin. A bien y réfléchir,
c'était la meilleure année que Severus avait passé
à Poudlard. Premièrement il n'avait pas été
le souffre douleur constant des quatre dégénérés
de Gryffondors grâce à Herry, mais en plus il
connaissait maintenant très bien le Duel, il s'en était
pris d'affection. Il se promit d'exceller dans cette
matière.
Tout à ses réflexions il n'entendit
pas les pas qui venaient à sa rencontre, il n'avait même
pas remarqué qu'il avait quitté les cachots et qu'il
avait pris inconsciemment la direction de l'infirmerie. Il sentit
la présence de plusieurs personnes juste quelques secondes
avant de les rencontrer, autrement dit trop tard pour faire
demi-tour. Il se retrouva face à face avec les personnes qu'il
détestait le plus au monde : Potter et compagnie.
Les
quatre Gryffondors, se dirigeaient encore et toujours vers
l'infirmerie, depuis cette nuit, c'est-à-dire, deux
jours. Ils tentaient désespérément de retourner
à l'infirmerie pour prendre à nouveau des nouvelles
d'Herry. Depuis cette fameuse nuit; non seulement l'accès
à l'infirmerie leur était interdit, mais lorsqu'ils
avaient tenté de s'y introduire pendant la nuit, la porte
qui menait à la chambre d'Herry était fermée
par un très puissant sortilège qu'ils n'avaient pas
réussis à briser.
Le moral était remonté
cependant, après avoir eu de bonnes nouvelles d'Herry ;
ils s'étaient tous détendus, mais le fait que l'accès
leur fut fermé les inquiétait, et si Herry avait eu une
rechute ?
Ils devaient à Herry une dette, il leur
avait sauvé la vie, sans lui ils seraient tous enterrés
six pieds sous terre en compagnie de leur regretté
professeur.
Une fois encore ils voulaient tenter d'entrer dans
l'infirmerie et demander des nouvelles. Ce qu'ils n'avaient pas
prévu, c'était de rencontrer Snape sur le même
chemin, mais il était trop tard pour reculer.
Le plus
étrange fut sûrement que seul Peter sortit sa baguette,
Severus l'avait aussi en main mais ne faisait aucun geste, il
attendait l'attaque. James mesura à ce moment l'ampleur de
sa bêtise et de son arrogance à vouloir être le
meilleur. Ils avaient ridiculisé Snape durant six longues
années et ce dernier en portait les marques invisibles.
Sirius
avait la main sur la baguette, personne n'osait bouger, Severus
rompit le lourd silence.
« Je
suis étonné que Pettigrow soit le seul à avoir
sa baguette en main, peut-être n'êtes-vous pas en trop
grande forme, le combat à dû vous achever.
-Espèce
de sale mangemort, cria Sirius en sortant sa baguette. »
Sirius avait toujours été celui qui réagissait au quart de tour, que ce soit pour une blague, une fille ou une insulte.
« Ca suffit Sirius, dit James sur un ton autoritaire, range ta baguette on n'en a pas besoin, n'as-tu donc rien appris ! »
Sirius ne répondit pas mais rangea sa baguette dans sa poche, il garda cependant une expression faciale fermée.
« Je sais que ça ne signifie rien pour toi Snape mais sache que je regrette, tu avais raison sur certains points, je n'étais qu'un garçon gâté et arrogant. »
Sur ce James avança, voulant continuer son chemin, mais Snape l'arrêta lorsqu'il répliqua d'une façon sèche.
« Je
n'ai rien à faire de tes regrets Potter, je suis pourtant
étonné que tu admettes que j'ai raison et à
quoi est dû ce soudain revirement ? Peut-être
aurais-tu gagné une conscience ou mieux une cervelle dans la
bataille !
-Tu ne sauras jamais ce que j'ai vécu
là-bas, dit-il d'un ton grave, je suis désolé
pour tout ce que je t'ai fait subir durant ces années.
-Et
tu crois que de simples excuses changeront quelque chose, dit
sarcastiquement Snape.
-Non. »
James prit alors conscience que Snape garderait une haine sans égale pour lui, jusqu'à sa mort, voir même plus loin, mais il avait été sincère, il était désolé, il savait que des excuses ne suffiraient pas. Il savait aussi que c'était la seule et unique fois qu'il reconnaîtrait ses torts devant Snape.
Il
passa son chemin, Sirius garda un regard mauvais envers Snape tandis
que Remus baissa la tête en passant devant Snape. Peter, quant
à lui, ne comprenait plus rien, depuis quand passait-on devant
Snape sans l'humilier comme les Serpentards l'avaient une fois
humilié lui aussi ?
Lorsque Snape sentit les quatre
Gryffondors derrière lui, il ne put s'empêcher de
demander.
« Comment va Herry ? Demanda-t-il d'une petite voix qui ne lui ressemblait pas. »
James savait que Snape avait dû lutter pour pouvoir énoncer cette phrase à haute voix.
« Nous ne l'avons vu qu'une seule fois depuis le combat, il était vraiment blessé mais apparemment il s'était remis des nombreuses fractures qu'il avait. La seule chose dont je me souvienne à peu près est qu'il a tenu tête à Voldemort pendant un très long moment. Peut-être même beaucoup trop longtemps, mais il avait l'air de s'en sortir. L'accès à sa chambre nous est interdit et de toute manière nous n'arrivons pas à l'ouvrir. Dumbledore a dû en bloquer l'accès avec un sortilège puissant. »
James
prononça chaque mot avec détachement afin que Severus
entende tout, puis ils se remirent en route comme s'ils n'avaient
jamais rencontré quelqu'un sur le chemin.
Sans surprise
l'infirmerie était fermée, c'était pour cela
que Snape se trouvait sur le chemin, se dit James.
Pour l'une
des premières fois il avait trouvé l'attitude de
Snape humaine, il était tellement habitué à un
Snape solitaire, sarcastique et si peu sociable qu'il en était
à se demander s'il avait un cœur. Comme d'habitude Herry
lui avait prouvé le contraire.
Snape
retourna d'un air absent dans les cachots et alla dans son dortoir,
d'où il n'avait aucune intention de bouger. Il avait perdu
goût à tout depuis qu'Herry lui avait demandé
de quitter le hall, ce fameux soir.
Potter lui avait confirmé
ce qu'il redoutait le plus, Herry avait tenu tête à
Voldemort, c'était d'ailleurs étonnant qu'il soit
toujours en vie. Mais il arrivait toujours à s'en sortir,
c'était une faculté innée chez lui, enfin
depuis que Severus le connaissait.
Il pourrait être l'un
des seuls à pouvoir dire haut et fort qu'il avait affronté
Voldemort et qu'il s'en était sorti vivant. Mieux puisque
Potter avait dit qu'il semblait avoir la situation bien en main.
Mais bon, pour qu'il reste autant de temps à l'infirmerie,
c'est qu'il était hélas gravement atteint.
Le
dîner se passa sans Snape, ce dernier prétextant un mal
de tête et préférant lire un bon livre de
Potions, au lieu d'aller aggraver son mal dans cette salle si
bruyante à l'heure du dîner.
Une semaine plus tard…
De
son côté Harry passait une semaine vraiment horrible,
pas que ses blessures lui fassent mal, non, mais il était
pratiquement tout le temps tout seul. Il savait que Pomfresh ne
voulait que personne ne le dérange et il avait senti que
Dumbledore posait une protection tous les soirs sur la petite porte
qui communiquait avec l'infirmerie.
Il avait cependant eu la
surprise de voir apparaître son grand père une fois, ce
dernier était venu avec de la lecture, cela avait fait rire
Harry. Ce dernier aimait beaucoup l'homme qu'était Kevin
Potter, une fois qu'on avait passé le côté
fermé de l'Auror, on découvrait un homme très
attaché à sa famille et il avait la chance d'être
de cette famille justement.
Il se rappelait de la scène qui
avait eu lieu quelques jours plus tôt, c'était en
plein milieu de la semaine, à peu près 4 ou 5 jours
après avoir tout révélé aux maraudeurs et
à Lily.
Flash-back
Quelqu'un frappa à la porte et Harry permit à l'étranger d'entrer, sachant que Dumbledore et Pomfresh filtraient énormément ses visites. Il était curieux de savoir qui avait eu l'autorisation de passer. Ce fut avec un sourire timide qu'il accueillit son grand père.
« Eh
bien, quelle chance, j'ai réussi à passer les deux
cerbères qui gardent cette entrée. Quelle chambre fort
sympathique, dit-il d'un ton ironique en regardant les murs blanc
sans vie.
-Je n'aime pas vraiment l'infirmerie, mais étant
incapable de marcher convenablement, je suis obligé de rester
là.
-Reprends des forces, surtout que dans une semaine et
demie c'est enfin les grandes vacances pour toi.
-Je vais
surtout retourner à mon époque, dit Harry tristement en
fixant son grand père.
-Je ne vois pas pourquoi tu es
triste, tu vas revoir tes amis de Gryffondor, ils te manquent
sûrement, tu vas revoir tes parents et tes professeurs.
-Oui,
c'est vrai qu'ils me manquent, dit Harry en pensant à Ron
et Hermione, il préféra ne rien dire au sujet de ses
parents de peur d'alerter son grand père. Disons que la
personne que je suis aujourd'hui va me manquer et les amis que j'ai
rencontré aussi, tu sais ils seront adultes quand je serai à
mon époque. Ça va me faire bizarre.
-A eux aussi je
pense, mais je suis sûr qu'il y a des personnes très
inquiètes dans le futur en commençant par moi et tes
parents.
-Oui, c'est vrai dit-il avec un petit sourire pour son
grand père.
-Dumbledore m'a dit que tu serais sur pied
dans quelques jours, il te restera ensuite quelques jours pour faire
le plus discrètement possible un au revoir.
-Oui, j'ai
encore beaucoup de choses à faire, dit-il en pensant à
Severus et aux choses qu'il voulait lui dire, en commençant
par le rassurer sur son état.
-Tiens, avant que j'oublie,
j'ai vu que tu te passionnais pour les livres des Potter et vu que
tu en es un, eh bien j'ai tenu à te faire ce cadeau là.
C'est un livre ancien sur tous les sorts que les Potter ont
inventés. Tout y est répertorié. Il faudra que
tu y fasses très attention. Je ne souhaitais pas attendre ta
naissance pour te le donner. Je voulais juste te faire un cadeau
aujourd'hui.
-Je… je ne sais pas quoi dire… ça me
fait vraiment plaisir, lui dit-il avec un air sincère. »
Harry
prit le livre dans ses mains et sentit un léger flux, comme
une légère brise sur ses mains. C'était
agréable et très bizarre en même temps. Il sentit
que le livre, acceptait d'être lu par lui, un livre qui
pense, il en avait un très mauvais souvenir depuis le journal
de Jedusor, mais là il savait qu'il ne craignait absolument
rien.
Il ouvrit le livre et prit une page au hasard, c'était
un sort inventé en 1759 par une certaine Margarette Potter,
elle avait inventé un sort pour que ses cheveux prennent une
coiffure bien particulière. Harry leva un sourcil
interrogateur vers son grand-père.
« Tu
penses réellement que j'aurais besoin un jour de ce
sort ?
-Je n'ai pas dit qu'ils étaient tous
utiles, mais certains, tu verras, risquent de te servir de nouveau.
Apprends-les, je n'aimerais pas te revoir dans l'état dans
lequel tu es arrivé. Dumbledore m'a tout expliqué et
tu sais que j'ai eu peur, j'étais très
inquiet.
-J'ai réussi à inquiéter le plus
grand Auror d'Angleterre ? Dit Harry en rigolant.
-Tu sais
ce n'est vraiment pas un sujet de plaisanterie et j'ai déjà
dû te le dire avant puisque tu m'avais dit que tu avais déjà
affronté le Seigneur des Ténèbres.
-Oui mais
je suis toujours là, même si c'est plus de la chance
qu'autre chose…
-Je le sens que tu as acquis la magie des
Potter, on sent que tu es déjà plus puissant, c'est
ce qui t'a permis de bannir à jamais le Seigneur des
ténèbres de Poudlard.
-Oh non, il est futé,
je sais qu'il trouvera un nouveau moyen de revenir. Il finit
toujours par revenir, mais je suis sûr que ça lui
prendra pas mal de temps avant de revenir ici, dit Harry en
connaissance de cause.
-En tout cas promets-moi une chose, les
Potter ont toujours été puissants, et ces sorts là
sont vraiment très utiles, surtout si tu projettes de devenir
Auror. C'est une vocation dans la famille, dit-il en faisant un
clin d'œil vers Harry.
-Oui, je compte aussi devenir Auror,
soupira-t-il.
-Allez, je n'ai pas le droit de te déranger
plus longtemps sinon tu vas voir débarquer les deux cerbères,
et je ne veux pas subir leurs foudres. »
Harry rigola à la dernière remarque de son grand-père, lui fit un au revoir de la main et entreprit de continuer sa lecture.
Fin du Flash-back
Aujourd'hui
Harry était complètement guéri, seuls quelques
bleus persistaient, mais ce n'était rien comparé à
l'état dans lequel il était arrivé. Il
arrivait même à marcher correctement sans tomber tous
les trois pas, c'était vraiment inespéré vu
qu'il avait eu quelques blessures profondes. Il ne lui restait plus
qu'une seule semaine dans cette époque et il voulait en
profiter un maximum, il ne voulait pas la passer dans cette
infirmerie si déprimante.
Dumbledore commençait à
le connaître et il avait deviné qu'Harry ne tiendrait
pas plus longtemps gentiment enfermé dans l'infirmerie. Il
fut donc décidé qu'il ferait son grand retour dans
l'école le lundi matin, plus qu'une seule nuit dans cet
endroit et Harry serait à nouveau libre.
Du
côté de l'école, il y avait eu l'enterrement
de leur professeur d'Astronomie, tous y avaient assisté,
même les Serpentards. Pour certains ils n'étaient là
que par obligation.
Les élèves avaient respecté
le deuil dans lequel l'école avait été
plongée, deux jours, ce n'était pas beaucoup mais
c'était au moins une reconnaissance envers David, qui avait
par son geste sauvé deux enfants.
Les maraudeurs n'avaient
fait aucune blague, depuis la bataille, trop préoccupés
par l'état critique dans lequel leur ami était, même
Peter avait semblé comprendre leurs actions.
Lily en avait
étonné plus d'un en sortant toujours avec James
Potter, c'était vraiment le couple le plus insoupçonné,
enfin seulement pour ceux qui ne les connaissaient pas vraiment.
« Une
semaine avant la fin des vacances, j'ai vraiment hâte d'y
être, dit Sirius une fois qu'il se fut effondré sur
son lit.
-Même si j'ai vraiment envie de revoir mes
parents, je préfère rester à Poudlard pour voir
comment va Herry, ça me rend folle cette attente, dit Lily qui
était confortablement installée entre les jambes de
James.
-Tu sais, j'espère que tu viendras chez moi
pendant les vacances, lui dit James.
-J'attendais juste que tu
me le proposes dit-elle en se callant plus confortablement.
-On se
verra nous aussi Remus hein, supplia Gabrielle.
-Tu sais que si je
ne te vois pas, je déprime, dit-il en l'embrassant. »
La bataille les avait tous rapprochés beaucoup plus qu'ils ne le pensaient et Peter se sentait vraiment de plus en plus à l'écart. Cette sixième année n'avait pas été aussi bien que les précédentes de son point de vue...
« Vous
pensez qu'Herry va sortir avant la fin de l'année, demanda
Lily inquiète.
-Si je suis sûr d'une chose,
s'exclama James, c'est qu'ils ne pourront pas enfermer Herry
très longtemps dans une infirmerie. Dès qu'il aura
récupéré complètement, même
Pomfresh ne pourra pas le retenir.
-C'est vrai dit Lily, mais
justement j'y pensais et cela veut donc dire qu'il n'a toujours
pas complètement récupéré…
-Je ne
sais pas si tu te rends compte Lily, dit Remus, mais Herry a tenu
Voldemort à l'écart de nous tous pendant tout le
combat, sans parler du bouclier qu'il a fait rien que pour nous.
Cela a dû complètement l'épuiser.
-J'ai
l'impression que le combat a duré des heures, dit
Sirius.
-Et pourtant Peter nous a dit qu'il n'avait mis que
trente minutes à trouver Dumbledore, enfin le mot de passe, ça
m'a paru tellement plus long, dit Remus.
-J'ai vraiment fait
le plus vite possible, j'ai emprunté tous les passages
secrets possibles et une fois que je me suis trouvé devant la
gargouille, j'ai dit tout ce qui me passait par la tête. En
fait c'est Dumbledore lui-même qui est arrivé, je
pense qu'il a dû me sentir arriver. Il m'avait dit qu'il
venait à peine de revenir d'une réunion qui avait eu
lieu au ministère.
-Ca explique déjà comment
Voldemort a réussi à rentrer dans le château, il
est puissant, mais Dumbledore n'était pas là pour
l'expulser tout de suite. A mon avis quelqu'un à
l'intérieur du château a quand même dû
l'aider…
-N'empêche que cette soirée restera
gravé dans ma mémoire, dit Lily gravement.
-Je cois
que c'est la première fois que j'ai eu aussi peur pour ma
vie…
-Herry ne plaisantait pas quand il disait que le monde, en
dehors de Poudlard, était dangereux à un point qu'on
n'imaginait pas, dit James en resserrant son étreinte sur
Lily.
-On comprend tout de suite pourquoi Herry veut tellement
tout savoir sur les guérisons ou les sorts d'attaque, comme
ceux de défense. Vous vous souvenez de manière dont il
bouge ou dont il répond ? On sent que ce n'était
pas son premier combat, mais surtout que ce n'était pas son
premier combat contre Voldemort, dit Sirius dans un souffle.
-C'est
aussi mon impression, dit James, mais déjà à
Noël quand on s'entraînait avec mon père, j'avais
cette impression, enfin sur le fait qu'il avait déjà
participé à une bataille mais jamais je n'aurais
imaginé que ce fusse contre Voldemort.
-On aurait pu s'en
douter avec l'histoire de sa cicatrice qui était d'une
certaine manière reliée à Voldemort, dit
Remus.
-Quand est-ce que vous avez deviné ce genre de
choses ? demanda Gabrielle.
-Oui et pourquoi ne pas m'en
avoir parlé ? dit Lily.
-La réponse est simple
Lily, vous étiez avec lui, enfin je veux dire que vous étiez
attachées à lui, surtout toi Lily, et je ne voulais pas
me prendre une gifle pour ce que j'aurais pu dire, dit James.
-Je
ne t'aurais pas giflé, je ne suis pas si violente que ça
tout de même… »
La chambre fut plongée dans un grand silence, Lily dévisageait à tour de rôle les personnes présentes, personne n'osait parler.
« Oh
par Merlin, je suis si horrible que ça alors ? lança
Lily.
-Mais non voyons, lui dit James, c'est comme ça que
je t'aime, ne change jamais surtout, dit-il en l'embrassant
légèrement dans le cou.
-En tout cas maintenant on a
trouvé quelqu'un pour te calmer instantanément, lança
Sirius hilare.
-Ah oui et qui ça ? Lança Lily
avec un regard noir envers Sirius.
-Bah James, vu que c'est mon
meilleur ami, je ne crains plus rien de Lily la Tigresse des
Gryffondors.
-Oh mais je te rassure Sirius, lança James, je
ne la retiendrai pas tout le temps, vois-tu je suis un homme très
occupé, je ne peux pas me permettre d'avoir toujours un œil
sur elle.
- Bah allez-y, parlez comme si je n'étais pas
là, ça fait toujours plaisir, dit-elle en tentant de se
défaire de l'étreinte de James, mais ce dernier la
retenait d'une poigne de fer.
-Ne pars pas s'il te plaît,
je t'aime trop pour ça, lui dit-il en la serrant contre lui
et en l'embrassant sur les cheveux.
-Bon d'accord je ne pars
pas, dit-elle le sourire aux lèvres.
-Je savais que c'était
une super idée de vous enfermer dans la même pièce,
dit alors Anne le sourire aux lèvres devant le manège
des deux amoureux.
-C'était toi ? Mais je croyais
que tu étais avec Sirius à ce moment là, dit
James surpris.
-Oui je l'étais, il fallait bien que je
fasse une diversion tout de même, ce soir là tout le
monde avait quelque chose à faire, sauf James.
-Mais tu
n'as pas pu faire ça toute seule n'est-ce pas, dit Lily
d'une voix douce, beaucoup trop douce.
-Non, je n'aurais
jamais trouvé un sortilège aussi puissant sur la porte,
il fallait que vous vous embrassiez pour que cette porte s'ouvre.
Je pensais vraiment qu'il avait tort à propos de vous deux
mais non…
-Et c'est qui ce 'il' ? Demanda James qui
se rapprochait doucement d'Anne.
-Eh bien par mesure de sécurité
je pense que je vais taire son nom…
-C'est pour ça que
tu m'avais trouvé une salle ce soir-là, lança
Gabrielle.
-Oui je devais éloigner Remus et Gabrielle, en
plus tu voulais lui parler ça tombait vraiment bien, après
je devais dire à James que Lily avait rendez-vous dans cette
salle, et pour finir occuper Sirius au dernier moment afin qu'il
n'accompagne pas James.
-Et moi alors ?
-Eh bien c'était
à mon coéquipier de s'occuper de toi, lança
Anne.
-J'avais un rendez-vous avec une fille ce soir-là,
donc ton coéquipier est cette fille de Poufsouffle c'est
ça ?
-Non pas vraiment, je pense que je vais arrêter
de parler avant de le vendre.
-Oh mais non ne t'arrête
surtout pas, dit James maintenant vraiment près d'Anne et
Lily derrière lui lançait un regard noir à
Anne.
-Vous savez, je crois qu'il ne faut penser qu'au fait
que vous vous êtes enfin trouvés non ? Ne pensez
pas à tous les moments de dispute et puis vous êtes
amoureux c'est ce qui compte non ?
-Tu vas non seulement
payer Anne, dit James…
-Mais tu vas aussi nous donner le nom de
ton coéquipier, termina Lily.
-C'est vraiment super vous
finissiez les phrases de l'autre, je trouve ça si
romantique. Bon ce n'est pas tout ça je pense qu'il serait
bon que j'aille faire mes devoirs non ? Allez je vous
laisse…
-Anne, on est en vacances, on n'a pas de devoir à
faire lança Sirius hilare. »
Anne
tenta d'ouvrir la porte du dortoir des garçons mais hélas
celle-ci était comme par hasard fermée.
James et
Lily, oreiller à la main, s'approchaient dangereusement
d'Anne.
Une vraie bataille de coussins, d'oreillers, de
couvertures s'ensuivit jusqu'à ce que James arrive avec un
seau d'eau froide qu'il renversa sur la pauvre Anne qui hurla
sous le coup de la surprise.
« Oh
par Merlin, je suis complètement trempée…
-Si tu
ne nous dis pas qui c'est je pense que je vais me souvenir d'un
sort vraiment très pratique qui nous permet de transformer un
oreiller en farine et vu que tu es toute mouillée… dit
Lily.
-Tu n'oserais pas tout de même, lança Anne,
on est des amies…
-Une amie qui m'enferme dans une salle avec
la personne que je détestais le plus au monde…
-Hé !
lança James, merci ça fait quand même vachement
plaisir…
-Oui mais au fond de toi Lily, tu savais que tu étais
tombée amoureuse de lui, ne nie pas je le sais…
-…
-Quoi,
tu étais amoureuse de moi ? Lança fièrement
James, je n'arrive pas à le croire et tout le temps tu me
criais dessus, tu ne pouvais plus te passer de moi c'est
ça…
-Idiot, oui j'étais tombée amoureuse
de toi, et j'ai vraiment eu peur pendant le match de Quidditch, je
n'ai juste pas eu le temps de te le dire mais tu n'arriveras pas
à détourner cette conversation Anne.
-Avoue que
c'était quand même bien parti pour que vous m'oubliiez
non !
-Même pas en rêve ma chère, lança
Lily, alors cette farine tu la veux ou pas ?
-Franchement
Lily… »
Anne ne put rien dire d'autre vu qu'elle venait de recevoir une avalanche de farine sur elle, c'était devenu un vrai bonhomme de neige…
« Vous
avez pas honte, dit-elle, pour la peine je ne vous dirai rien.
-Et
vous pensez quoi d'un rose fluo sur cette farine, bien sûr
une couleur qui restera au grand minimum une très longue
semaine dit Sirius.
-Sirius, j'avais pensé que tu serais
de mon côté quand même, dit Anne.
-Non j'ai
envie de savoir le génie qui a eu cette super idée…
-Sirius,
dit James outré…
-Avoue James que tu étais bien
content quand tu as remarqué que tu n'arrivais pas à
ouvrir cette porte. Comment connaissais-tu cette salle
d'ailleurs ?
-J'ai juste suivi Lily de loin mais et toi
Lily, comment connaissais-tu cette salle ?
-C'est… oh
non, dit-elle en se tournant vers Anne, ce n'est tout de même
pas un de ses plans ?
-Je ne vois pas de qui tu parles dit
Anne en souriant.
-Si mon frère sort vivant de cette
infirmerie je me charge de l'y remettre, dit-elle le sourire aux
lèvres.
-Quoi c'est Herry qui nous a enfermés ?
-Quand
il m'a dit son idée j'avoue que j'étais très
réticente, mais il avait raison. Il a éloigné
Peter, amené Lily dans cette salle et une fois que tu étais
rentré James, il a fermé la porte avec un sortilège,
c'était vraiment…
-Brillant, c'est dommage que je n'y
aie pas pensé avant dit Sirius sur un ton faussement
navré.
-Franchement Sirius, ce que je me demande c'est
comment il a trouvé cette salle, dit James.
-Comme celle
que je trouve, dit alors Gabrielle, par un pur et simple hasard, ça
ne vous est jamais arrivé de trouver une salle par pur
hasard ?
-Si, dit James, en tout cas j'ai hâte qu'il
sorte de cette infirmerie.
-Je pense que tout le monde est
d'accord avec toi James. Il me manque beaucoup mais je me
répète.
-Demain c'est lundi et notre dernière
semaine à Poudlard en tant que sixième année.
Vous vous rendez compte un peu, il ne nous reste plus qu'un an ici,
déclara Sirius…
-Oui et d'après ce que j'ai
vu, je n'ai pas franchement envie de partir de Poudlard aussi tôt,
on se sent vraiment en sécurité ici.
-Oui, mais il
faut bien qu'on devienne de vrais hommes déclara Remus avec
un petit sourire en coin.
-C'est cela lança Lily en
levant les yeux au ciel. »
Lundi
matin arriva très vite, pour tout le monde ce n'était
qu'un matin comme les autres, Severus doutait de revoir son ami
avant la fin de l'année, Narcissa n'arrivait plus à
éloigner Lucius et ce dernier prenait son rôle de
dictateur très à cœur.
A cette heure-là,
tous étaient tranquillement en train de déjeuner. Les
maraudeurs se consultaient pour savoir quelle blague ils feraient et
quelques mètres plus haut Herry venait d'obtenir
l'autorisation de rejoindre la grande salle pour prendre son petit
déjeuner. Même s'il n'avait pas réellement
faim, il voulait faire sa réapparition, voir la tête de
Severus, celle de Narcissa, et surtout celle de Lucius. Si ce dernier
osait ne serait-ce que faire un geste déplacé, il s'en
occuperait avec un grand plaisir.
Harry
descendit tranquillement les marches en constatant qu'il n'y
avait personne dans les couloirs, tous étaient déjà
dans la grande salle, son entrée n'en serait que plus
spectaculaire. Même s'il détestait cela, il voulait
avant tout rassurer ses amis. Il entra alors dans la grande salle, au
début personne n'y fit vraiment attention. Il capta alors un
regard émeraude si semblable au sien, il fit un sourire à
Lily. Il marcha d'un pas sûr vers la table des Serpentards
qui n'osaient plus ouvrir la bouche. Harry fixait Lucius avec un
regard noir que ce dernier ne put soutenir. Lorsqu'Harry fut assis,
les conversations avaient toutes cessées et tout le monde le
regardait. Il se dégageait de lui un magnétisme, un
pouvoir. On ne pouvait le décrire, c'était la même
sensation lorsque Dumbledore entrait dans un lieu. Tous éprouvèrent
un certain respect et d'autres une crainte envers Herry Praott.
Dès
que Narcissa le vit assis, elle se leva et alla s'asseoir à
côté de lui et en le prenant dans ses bras.
« Tu
m'as tellement manqué dit-elle.
-Comme s'il pouvait
réellement m'arriver quelque chose, franchement Narcissa
dit-il en lui faisant un clin d'œil.
-Oh ne t'en fais pas, il
n'y a pas que moi qui me suis rongée les ongles,
insinua-t-elle. »
Harry comprit par là que Severus aussi s'était beaucoup inquiété, mais qu'il ne pouvait pas le dire. Il lui lança une œillade.
'''Alors
comme ça le grand Severus Snape s'inquiétait pour ma
petite personne ?
-Imbécile, bien sûr que je me
suis inquiété, je te signale que tu étais en
compagnie de l'homme le plus craint d'Angleterre.
-Et pourtant
je suis toujours là, et je n'avais pratiquement rien.
-Oui
c'est normal d'être à l'infirmerie pendant deux
semaines si on n'a rien du tout.
-Tu connais Pomfresh, elle
exagère toujours trop.
-Je suis content que tu n'aies
rien Herry, vraiment content.'''
Il était très rare que Severus fasse part de ses réels sentiments et Harry le savait.
''' Merci
Severus pour t'inquiéter, mais je dois avoir une chance du
tonnerre, et je suis toujours là. Et puis il y avait
Dumbledore. Tu sais aussi que j'arrive toujours à m'en
sortir.
-Tu as toujours attiré les problèmes, dès
le premier jour, et sache que Lucius s'est pris pour le chef, mais
qu'il s'est énervé comme un fou sur le petit
renfoncement.
-Je pense que maintenant que je suis revenu il va se
tenir à carreau.
-N'en sois pas si sûr, il aime
vraiment son rôle de chef.
-On verra. Je pense que je vais
m'amuser s'il ose me défier. Mais s'il tente de toucher
à Narcissa… Promets-moi une chose Severus, prends soin
d'elle d'accord ?
-Pourquoi ? Tu comptes
partir ?
-Promets-moi que si elle l'épouse comme sa
famille le veut, j'aimerais qu'elle puisse compter sur toi pour
avoir ton soutien.
-Même si tu ne me l'avais pas demandé,
je l'aurais fait Herry.
-Je sais Severus, mais je voulais juste
que tu me le promettes.
-Je te le promets Herry.
-T'avoir
pour ami Severus a été une des meilleures choses dans
toute ma vie.
-Tu fais dans le sentimental ? Le Seigneur des
ténèbres t'a vraiment ramolli le cerveau.
-Je te
reconnais là mon cher toujours égal à
toi-même.
-Je ne vois pas de quoi tu parles…'''
Harry coupa la conversation télépathique et regarda Narcissa avec un grand sourire.
« Tu vois bien que je n'étais pas la seule dit-elle en éclatant de rire. »
Les conversations reprirent.
« Alors
comme ça Lucius a repris la place de chef ?
-M'en
parle pas, Serpentard n'a jamais été aussi mal vu je
crois. Il martyrise tout le monde et s'en prends même aux
Serpentards.
-Il ne t'a pas fait mal au moins ? Demanda
Harry inquiet.
-Non il n'ose pas, dit-elle, j'ai un super
garde du corps mais tu sais que je serais mariée à lui
n'est-ce pas ? Ma famille ne pense qu'à ça.
-Je
sais mais tu mérites vraiment mieux. Tu sais, peut-être
que de ce mariage, il sortira quelque chose de positif…
-Je ne
vois vraiment pas quoi dit-elle la tête basse.
-Ne perds
jamais espoir Narcissa, il ne peut pas te prendre l'espoir, ne lui
montre pas tes sentiments, ne le laisse pas te détruire, ne
laisse personne te détruire ma petite fleur…
-Personne ne
m'avait jamais parlé comme tu me parles Herry, le
savais-tu ? Je garderai espoir grâce à toi rien que
pour toi.
-Même lorsque tu ne me verras pas je serai là,
je te le promets, dans ton cœur dit-il en l'embrassant sur le
front. »
A ce geste Lucius perdit patience et il explosa.
« Alors
tu n'es pas mort c'est vraiment dommage, sans toi la vie est
tellement plus belle et plus simple. Tu n'es qu'un petit cafard
sur mon chemin Praott, cria-t-il haut et fort.
-Oh le petit prince
se rebelle à ce que je vois. Franchement Lucius, un Malfoy ne
perd pas son sang froid, dit Harry d'une voix sourde et
glaciale.
-Tu ne sais rien de ma famille Praott, ne viens pas me
chercher sur ce terrain-là.
-Ce que je sais me suffit
largement, je n'ai qu'à te voir et ça me suffit
pour faire des cauchemars. »
Malfoy se dirigea de son pas royal vers Herry, suivit de près par ses deux gorilles. Harry, pas du tout horrifié, continua de beurrer sa tartine malgré le fait qu'il n'avait pas faim.
« Tu
me cherches Praott ? Murmura Malfoy
-Non, dès le
moment où tu t'es pris le statut de chef, tu m'as cherché
Malfoy. »
Personne n'entendait ce que disaient les deux protagonistes, mais soudainement, les deux gorilles de Malfoy se retrouvèrent par terre et il leur était impossible de se relever.
« Ne me cherche pas Malfoy ou tu comprendras pourquoi même Voldemort me craint, dit-il sur un ton très dangereux »
Malfoy
se releva le visage livide, et il regardait Harry d'un air
craintif. Il alla se rasseoir bien tranquillement tandis que Crabbe
et Goyle se relevaient péniblement. Tout le monde regardait
Herry qui mangeait tranquillement sa tartine et Narcissa qui
affichait un grand sourire, sourire qu'on n'avait plus vu depuis
deux semaines.
Les Serpentards surent dès cet instant que
le chef avait toujours été et serait toujours Praott,
du moins jusqu'à la fin de sa septième année.
Une
fois le petit déjeuner fini, Dumbledore se leva pour un faire
un discours de dernière minute.
« En cette fin d'année très mouvementée, j'ai eu l'idée d'instaurer un banquet. Mais un banquet spécial, vos parents y sont conviés. Le dîner aura lieu vendredi soir, les invitations ont déjà été envoyées à vos parents, j'espère ainsi que les maisons se mélangeront, dit-il avec un clin d'œil vers Harry. Sur ce, bonne journée »
« Dumbledore
est complètement fou, dit Sirius aux autres, les parents de
James en présence de ceux de Malfoy, il est fou, complètement.
Oh non il y aura ma mère vous croyez ? Oh je n'espère
pas pitié, faîtes qu'elle refuse. Vu que je suis à
Gryffondor, elle n'a aucune raison de venir n'est-ce pas ?
Mais s'il y a ma tante, la mère de Bella et de Narcissa,
elle risque de venir.
-Arrête de parler aussi vite Sirius,
Dumbledore sait très bien que nos parents n'oseront pas
faire quoique ce soit...
-Tu as confiance en ton père
James, mais qu'en est-il de la famille Black et des Malfoy ?
Demanda Remus.
-Ils n'oseront pas s'afficher ainsi devant tout
le monde, il ne faut pas oublier tout de même qu'ils ont des
relations au ministère, je parle bien sûr de la famille
Malfoy. S'ils s'affichent devant tout le monde en étant
contre les Potter, leurs relations seront complètement
oubliées et je ne pense pas que le Seigneur des ténèbres
en soit réellement heureux.
-Un bon point, admit Lily, en
tout cas Herry est revenu, j'ai vraiment hâte de lui
parler.
-La façon dont il a fermé le clapet de
Malfoy, j'aimerais vraiment savoir ce qu'il lui a dit pour que
Malfoy en sorte aussi blanc.
-Il faudra lui parler dans la
journée, lança James, maintenant que tous les
Serpentards savent qu'il est contre le Seigneur des Ténèbres,
ils lui tourneront le dos.
-Je crois qu'au contraire la plupart
des Serpentards ne tourneront jamais le dos à Praott, il est
bien trop dangereux pour eux. Il va faire sa loi dans cette maison,
l'année prochaine risque d'être plus calme avec lui
pour calmer les ardeurs des Serpentards, dit Sirius.
-Et qui va
calmer l'ardeur des Gryffondors, lança Lily en regardant
tour à tour Sirius et James.
-On peut savoir pourquoi tu ne
regardes pas Remus et Peter hein ?
-Parce que Jamesie les
idées les plus folles sortent de votre esprit tordu à
tous les deux.
-Tu me vexes beaucoup Lily, dit Sirius en
plaisantant. »
Lorsque
Herry se leva, la plupart des Serpentards se levèrent de
concert et le suivirent dans la salle commune, seuls quelques
réfractaires ne s'étaient pas levés et hélas,
Severus devait en faire partie…
Harry ne pouvait voir Snape que
pendant la nuit, il lui fixait des rendez-vous dans la salle qu'ils
avaient utilisée pour s'entraîner. Tous les soirs,
Snape venait et ils pouvaient parler librement, sans que personne ne
se doute de quoi que ce soit.
C'était pendant ces soirées
qu'Harry préparait Snape face au destin qui l'attendait.
Ce n'était vraiment pas facile pour Harry d'entraîner
ainsi Snape en sachant combien ce dernier allait souffrir. Il savait
maintenant que Snape avait pratiquement tout sacrifié dans sa
vie depuis le moment où il avait décidé de venir
aux réunions le soir. De plus, Voldemort s'intéressait
de très près à Snape, c'était le seul
capable de faire une potion parfaite. Il allait se servir de Snape,
ce dernier était coincé et il le savait.
Il l'avait
su dès le moment où il avait tenté de se
retirer, son père lui avait fait payer le prix fort.
« Tu
sais, dans quelques jours, on sera en vacances, j'aimerais juste
que lorsque tu auras besoin d'aide, tourne-toi vers Dumbledore,
même s'il a l'air fou, sache qu'il ne l'est pas, ce
n'est qu'une apparence. Derrière le masque se cache un
homme plutôt très futé et calculateur pour son
âge, ne te laisse pas non plus manipuler par lui. Fais
attention Severus, promets le moi.
-Herry, tu sais que plus je
parle avec toi, plus j'ai l'impression que je ne te reverrai
jamais, à toi de me promettre une chose cette fois,
promets-moi de revenir d'accord. Reviens après ces
vacances-ci, promets le moi, ne m'abandonne pas comme tous ceux que
j'aime.
-Je te promets de revenir dans ta vie Severus, mais pas
de la manière dont tu l'entends.
-Comment ça, pas
comme je l'entends ? Qu'est ce que ça veut dire ?
-Tu
verras Sev, je pense que tu verras, alors promis, si jamais tu te
mets dans le pétrin tu iras voir Dumbledore ?
-Promis
t'es content !
-Oui très content, dit-il en lui
faisant un sourire sincère.
-Tu sais que lorsque je
reviendrai dans ta vie, tu me haïras dit-il tristement.
-C'est
ça et moi je suis Merlin, comment puis-je te haïr Herry
après tout ce que tu as fait pour moi ? Jamais je ne te
haïrai, je garde ma haine pour Potter et sa descendance.
-Oui,
murmura Harry faiblement, une fine larme coulant le long de sa
joue.
-Je sens que tu prépares un mauvais coup sinon tu
serais beaucoup plus joyeux. À propos de joie, mon cher
paternel viendra demain soir au banquet, je pensais vraiment ne pas
le voir avant trois jours, il va me gâcher ma fin d'année.
-Oh,
mais je suis sûr que les maraudeurs vont nous faire une blague
digne de leur nom, histoire de marquer la fin d'année.
-Génial,
cracha Snape, encore leur blague stupide et immature, j'espère
qu'ils auront la décence de ne pas m'humilier devant les
parents, je m'en remettrai jamais sinon.
-Je pense que se
retrouver face à Voldemort leur a donné un choc assez
violent, je suis sûr qu'ils ne t'embêteront plus, par
contre je ne parie pas sur Black, elle va souffrir j'en suis
sûr.
-Narcissa ou Bellatrix ?
-A ton avis ?
-Bella,
dit Snape avec un rictus de dégoût mêlé à
un peu de joie. »
Harry
resta un peu plus longtemps dans la pièce pendant que Snape
allait se coucher, c'était une façon de montrer que
Snape n'était pas avec lui, une sécurité en
somme.
A peine Severus fut-il parti que Harry sentit une autre
présence dans la pièce.
Il reconnut l'odeur de son
père, le parfum de sa mère, grâce aux sens du
lion, il lui fut facile de deviner que Remus et Sirius les
accompagnaient.
« Vous
savez les Gryffondors sont vraiment nul en déguisement, même
avec une cape d'invisibilité, je sais que vous êtes
là, je dirais même que ma chère petite sœur,
James, Remus et Sirius sont là.
-Tu sais quoi, faudra que
tu nous dises comment tu fais Herry, tu es le seul à pouvoir
faire ça, lança Lily.
-Pour toi ce n'est pas
vraiment très difficile, ton parfum t'a trahi Lily.
-Il
faut avoir un odorat vraiment développé, dit Sirius,
même Remus…
-Oui, un loup garou a ses sens très
développés.
-Tu savais ? Demanda stupéfait
Sirius.
-Je lui ai dit, répliqua Remus, il m'avait vu et
avait tout découvert, je lui ai donc avoué et je savais
que ma confiance n'était pas mal placée, dit-il en
lui faisant un clin d'œil. De plus les sens d'un lion ont
toujours été très développés,
répliqua Remus.
-Un lion, mais bien sûr répliqua
James, j'aurais jamais cru qu'un Serpentard puisse avoir un
animagus lion mais tu n'es pas n'importe qui, répliqua
James.
-Tu savais que c'était nous demanda Sirius.
-Au
début non, mais quand Remus m'a avoué qu'il était
un loup garou et que le seul loup garou que j'avais rencontré
était accompagné de trois animaux très étranges
je n'ai pas été trop long à deviner.
-Ca
explique beaucoup de choses, répliqua James, alors comme ça
tu reconnais le parfum de Lily, fascinant je trouve. Je lui ai dit de
changer de parfum, il me donne mal à la tête,
répliqua-t-il en rigolant avant de se faire frapper par sa
chère et tendre…
-Très drôle franchement,
dit-elle, puis elle alla étreindre son frère.
-Pourquoi
on ne pouvait plus venir te voir ?
-Dumbledore voulait que je
me repose, dit-il en faisant une moue dégoûtée.
-Et
tu n'as pas réussi à briser son sort, lança
Remus ironique.
-Non, trop fatigué dit-il. Et vous,
pourquoi ne pas être venu me voir plus tôt ? Je suis
sorti de l'infirmerie depuis au moins trois jours.
-Pour
te trouver sans Serpentard autour, tu sais que c'est vraiment très
dur ? Lança Sirius.
-Que veux-tu, j'ai du charisme
j'y peux rien, lança Harry en rigolant. »
Harry n'avait pas ri aussi franchement depuis un certain temps et ça lui faisait du bien, la compagnie des maraudeurs et celles de Severus et de Narcissa, le remplissait de joie, même si Hermione et Ron lui manquaient quand même un peu, ce n'était pas pareil.
« Tu
as l'air déprimé Herry, il y a quelque chose qui ne
va pas ? Demanda Lily inquiète.
-Non, ça ira,
tenta Herry.
-C'est ça, tu sais, je serais heureuse que
tu viennes chez moi pendant les vacances, si c'est ce qui
t'inquiète.
-Non, je pense que tu seras bien mieux chez
James, dit-il avec un sourire, ne t'inquiète pas pour moi,
tout ira bien, tout rentrera dans l'ordre.
-Tu sais que tu peux
venir chez moi Herry, dit James, en plus il y aura Sirius.
-Raison
de plus, il va me piquer mes peluches ! Lança Herry. »
A cette tirade tout le monde explosa de rire sauf Sirius.
« C'était
pendant la nuit, je ne me maîtrise pas quand je dors, répliqua
Sirius.
-C'est ça Sirius, tu sais, j'aurais pu te
prêter ma peluche ; tu n'avais qu'à me
demander.
-Très drôle Praott, franchement très
drôle…
-Sirius qui aime faire des blagues sauf quand elles
sont contre lui, lança Herry joyeusement.
-Bah c'est
normal non ! »
Herry
se dirigea vers Sirius et l'étreignit très fort
contre lui, c'était plus une impulsion qu'autre chose,
mais il voulait juste sentir son parrain si vivant encore une fois,
juste pour se souvenir de qui était Sirius Black. Il savait
que revenu dans son monde, le réveil risquerait d'être
dur, mais en même temps, il n'aurait plus de peine à
la perte de Sirius, il lui suffisait de repenser à cette année
pour lui donner du courage.
Sirius, pris au dépourvu, serra
à son tour Herry contre lui. Il ne savait pas vraiment
pourquoi mais ça faisait du bien au garçon et après
tout, sans lui, il ne serait plus en vie à l'heure qu'il
est.
« Désolé, dit Herry, ton charisme a encore fait des siennes tenta-t-il. »
Personne ne fût dupe mais tous firent comme si…
« Je
savais que même les Serpentards ne pouvaient pas y résister,
faudra que je tente ça sur Ro…un autre Serpentard,
dit-il.
-Il ne mérite pas ta haine Sirius mais tu mérites
la sienne, lança-t-il. »
Personne ne dit rien jusqu'à ce que Lily brise le silence.
« Bon
la préfète en moi me hurle depuis un bon moment que
nous ne devrions pas être là à cette heure aussi
tardive et…
-Lily, tu sais que c'est la fin de l'année
et que les points sont terminés quand même, tenta
James.
-Parce que tu crois vraiment que ça change quelque
chose au règlement Potter… !
-Non mais…
-Je te
signale qu'en tant que mon petit ami, tu devrais être le
premier à respecter… »
Lily ne put achever sa phrase puisque James s'était penché et l'avait embrassée afin qu'elle ne puisse plus rien dire.
« Eh bien voilà, mes oreilles commençaient à avoir mal, rigola Sirius. »
Harry, heureux, contempla ses parents, ça n'allait pas être facile entre eux, mais l'amour était fort…
« Lily
a raison, lança alors Herry, il faut aller se coucher, demain
soir il y aura le banquet et après nous serons enfin en
vacances.
-Des vacances reposantes je l'espère, lança
Lily, tu as intérêt à prendre soin de toi Herry
Praott, ou sinon je te jure que je te chercherai partout. Je te
traquerai pour te forcer à te reposer. En vérité
je t'enfermerai dans une infirmerie jusqu'à ce que tu sois
parfaitement reposé.
-C'est
si gentiment dit, répliqua Herry.
-Oui je trouve aussi,
affirma Sirius, avec tout l'amour qu'elle te porte je plains
James.
-Très drôle Sirius, vraiment très
drôle.
-Black, si tu sors une autre ânerie de ce
genre, sache que tu ne resteras pas longtemps aussi charismatique
comme tu te plais à le croire.
-Je m'incline devant la
tigresse des Gryffondors. »
Lily était partie pour lui dire sa façon de penser lorsque James l'attrapa par la taille et l'embrassa.
« Il
ne sera pas toujours là pour te sauver Sirius, répliqua
Remus le sourire aux lèvres.
-Je me reposerai, promit
Herry, enfin j'essaierai, dit-il plus bas. »
Seul Remus entendit le commentaire et lui fit un petit sourire. Harry rejoignit alors les cachots, il s'installa devant le feu et ouvrit un gros livre sur les potions. Depuis qu'il n'avait plus le professeur Snape sur le dos, les potions lui semblaient agréables, sûrement une facilité héritée des pouvoirs de Voldemort ou peut-être le fait que Serpentard lui-même était un grand maître des potions. Enfin, Harry n'excellait pas dans cette matière mais contrairement à l'année dernière, il n'était plus aussi nul.
Harry
avait aussi mûri à cause de la bataille, il s'était
senti complètement invincible cette année, surtout
après noël, mais il avait eu tort. Voldemort était
réellement quelqu'un de très puissant et Harry
l'avait sous-estimé, il avait été vraiment
débile et complètement inconscient, il devrait se
remettre à étudier dès qu'il rentrerait. Le
retour, voilà une chose qui lui faisait peur. Comment allait
réagir Severus ? Déjà qu'il le détestait,
il allait sûrement penser qu'il l'avait utilisé pour
mieux le ridiculiser, oui il lui sortirait une phrase de ce genre
là.
Harry évita de parler mentalement de Narcissa.
Il ne connaissait rien de sa vie, juste une femme froide et dure
d'extérieur, c'est tout ce qu'il avait vu. Malfoy ne
parlait jamais de sa mère et de toute façon que
savait-il réellement de Malfoy ? Rien, depuis ses onze
ans, Malfoy se cachait derrière un masque, enfin il avait
laissé entrevoir quelque fois ses émotions et ça
n'avait été que pure haine ou envie par moment.
Malfoy lui enviait sa vie, quelle blague, lui, la détestait
par moment.
Harry pensait aussi à la réaction de ses amis du futur quand il leur présenterait ses deux nouveaux amis, ses deux serpents. Ils n'avaient pas été contents du tout d'être abandonnés pendant deux semaines mais Harry leur avait expliqué les circonstances. Il avait donné un peu de sa magie à l'un et de gentilles caresses à l'autre. Il leur avait proposé de rester à cette époque et les deux serpents avaient répondu par la négative. D'un certain côté Harry en était content, c'était après tout l'un des seuls liens tangibles qui lui restait de ce voyage extraordinaire dans le passé.
Harry
se coucha en ayant tellement de questions en tête et hélas
aucune réponse possible pour le moment, il savait que
maintenant les dés étaient jetés, il
retournerait dans son époque dans deux jours, deux jours pour
faire ses adieux.
Oui c'était bien des adieux dont il
s'agissait, après tout, jamais il ne reverrait ses parents,
jamais il ne reverrait Sirius. Il lui restait toujours les photos
qu'il avait prises chez son père. C'était peu mais
au moins à chaque fois qu'il les voyait il pouvait mettre
des souvenirs dessus, du moins sur celles qu'il avait faites en
compagnie des maraudeurs ainsi que celles en compagnie de Severus et
de Narcissa et Merlin savait combien il était dur de prendre
Severus Snape en photo.
Le
lendemain matin, il alla faire ses adieux à la forêt
qu'il avait appris à connaître mais surtout à
un certain poulain qu'il avait appris à vraiment
aimer.
Arrivé dans la clairière, il regarda d'abord
le troupeau évoluer, certaines licornes broutaient, d'autres
semblaient dormir et quelques poulains jouaient entre eux. L'étalon
ne sentit sa présence que quelques minutes après qu'il
se fût assis dans l'herbe pour les observer. Il vint à
sa rencontre et lui donna un gentil coup de museau. Harry sourit et
embrassa les naseaux du chef.
« Tu me manqueras tu sais, je suis sûr qu'à mon époque tu n'existes plus, Hagrid m'a dit qu'il ne restait que peu de licornes dans la forêt. J'espère pourtant que le petit chenapan est toujours en vie, dit-il d'un ton triste »
Pour répondre à sa douleur un cheval vint vers lui, enfin un petit cheval, Harry reconnut son ami juste grâce à l'éclair qu'il possédait sur le chanfrein.
« Qu'est ce que tu as grandi, tu es magnifique. »
Le
jeune vint alors à côté de lui et entreprit de
chatouiller Harry à l'aide de ses naseaux. Harry partit dans
un fou rire libérateur. Soudainement il commença à
courir, entraînant son ami dans la course et au moment où
le cheval commençait à le dépasser, il se
transforma en lion et le dépassa de justesse.
Ce fût
que vers midi qu'Harry décida de se montrer et ce qu'il
découvrit le dégoûta. A peine fut-il entré
dans la salle commune qu'il vit Lucius malmener un garçon de
première année de Serpentard. Ce dernier tentait temps
bien que mal de ne pas pleurer face à la fureur du blond.
« Malfoy,
fit-il d'une voix polaire, on peut savoir ce qu'il te prend ?
-Ce
ne sont en aucun cas tes affaires Praott, ce vaurien m'a volé
quelque chose qui m'appartient.
-Et je peux savoir ce qu'il a
bien pu te voler ?
-Quelque chose qui ne te regarde en aucun
cas Praott.
-As-tu réellement volé quelque chose à
Malfoy ? Dit Harry en s'adressant au garçon
terrifié.
-Non… je le jure… je ne sais même pas
de quoi…
-Il ment, où as-tu mis ce livre, mon livre…
-Je…
je ne sais… pas… de quoi tu parles… dit-il les larmes aux
yeux. »
Malfoy ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait mais il fut sûr d'une chose, premièrement il n'avait plus les pieds sur terre et deuxièmement il était accolé contre un mur. En effet Harry avait utilisé le sortilège de désarmement, envoyant brutalement Lucius contre un mur et le tenait 'collé' contre le mur.
« N'oublie
jamais une chose ici Malfoy, tu n'es pas le chef et tu ne le seras
jamais, alors la prochaine fois que tu décides de t'amuser
contre un Serpentard pense à ça. Je ne serai jamais
très loin de toi Malfoy, je te surveille ici à
Poudlard, n'oublie jamais qui est le chef.
-…
-Tu n'y
vois aucune objection j'imagine… »
Malfoy
n'en menait pas large, il voyait toute la haine que Praott lui
portait, haine qui était réciproque mais il savait
qu'il ne faisait pas le poids contre un garçon aussi
puissant que Praott. Il se jura alors de devenir puissant, très
puissant afin que personne ne puisse un jour l'humilier comme
Praott était en train de le faire. Il se vengerait de ce
vaurien, il se vengerait même si ça devait lui prendre
toute une vie.
Tout le monde dans la salle commune n'osait
parler, et pour tout dire, ils se sentaient déjà
beaucoup plus en sécurité contre les crises de Malfoy.
Désormais ils avaient un chef qui était juste, en tout
cas beaucoup plus juste que Malfoy ne l'était.
Dans son
coin, Severus admirait la puissance d'Herry, ce dernier avait-il
conscience qu'il n'utilisait pas sa baguette ? Non sûrement
pas, cela en était d'autant plus impressionnant, une chose
était sûre : ne jamais se mettre Praott à
dos. C'était beaucoup trop dangereux et Malfoy en était
l'exemple même.
Le
déjeuner se passa dans un silence total de la part des
Serpentards et les autres maisons soupçonnaient un coup fourré
de la part des serpents, d'autres s'en moquaient totalement et
d'autres regardaient attentivement la table verte pour y découvrir
des regards admirateurs envers Herry.
Comme d'habitude, Narcissa
était assise en face d'Herry et faisait la discussion pour
deux, elle était tellement pleine de vie, c'était fou
à quel point elle avait changé.
Le
soir du banquet, Harry avait rangé toutes ses affaires et
Severus lui avait fait la remarque en pensée qu'il s'y
prenait bien trop tôt vu qu'on était seulement
vendredi soir et que le départ était prévu pour
dimanche matin. Harry lui avait répondu qu'il était
juste un peu trop méthodique. Snape avait seulement soulevé
un sourcil…
Harry avait mal au ventre, il avait cette douleur
qui le tiraillait depuis le début de la journée, il
savait que c'était dû au stress de sa situation. Que
s'était-il passé pendant cette année dans son
époque ? S'il avait bien compris ce que Dumbledore lui
avait expliqué, il arriverait en juin à la fin de la
sixième année de Ron et d'Hermione. Qu'avait fait
Voldemort en un an dans son monde ? Y avait-il eu des morts ?
Des batailles qu'il avait manqués ? Le fait de ne rien
savoir le rendait anxieux au possible.
Dumbledore avait décidé
qu'il partirait au moment où tout le monde mangerait de
façon à ce que son départ passe inaperçu
aux yeux de tous.
Harry avait donc débuté le banquet
avec tout le monde. Kevin était venu le saluer et plusieurs
Serpentards l'avaient regardé de travers, notamment le père
de Malfoy mais ce dernier savait exactement de quoi le gamin était
capable et il n'osait rien faire.
Il y avait dans la salle pas
mal de mangemorts, Harry les défiât tous du regard et
personne n'osa dire quoi que ce soit, certains étaient là
le fameux soir…
Son
regard rencontra celui du père de Severus, il lui lança
un regard noir au possible. Comment Severus avait-il pu grandir avec
un père pareil ? Il semblait cruel et traitait Severus
sans aucun respect, tout juste s'il remarquait que ce dernier
existait.
La mère de Narcissa et Bellatrix faisait froid
dans le dos pourtant même cette dernière n'osait le
défier du regard, par contre, pour ce qui était de lui
lancer des regards noirs elle était la championne.
Lorsqu'elle
en lança un de trop, Harry parla en fourchelangue, ce qui eut
pour effet de les faire tous frissonner, deux serpents sortirent des
manches de Herry et se dressèrent de toute leur hauteur face à
cette femme…
Il fut tranquille jusqu'à ce que
Dumbledore quitte la grande salle en lui adressant un petit sourire.
Harry rappela à lui ses deux serpents, qui disparurent dans ses manches, il attendit plusieurs minutes afin que personne ne se doute que sa disparition était liée au fait que Dumbledore ait quitté la grande salle.
Harry rejoignit Dumbledore dans son bureau avec sa valise, ses serpents et bien sûr Hedwige.
« Bien,
il est l'heure de partir Harry, sache que tu es quelqu'un de très
étonnant.
-Je ne sais pas vraiment si c'est un compliment
ou un reproche, dit-il.
-Un compliment plutôt. Dans la
lettre beaucoup de choses étaient dites, sauf cette sombre
soirée, sache que si j'avais su quoi que ce soit je n'aurais
pas quitté Poudlard cette nuit là.
-Ce n'est pas
grave, enfin sauf peut-être que David vous en veut, dit avec un
sarcasme Snapien.
-J'ai été heureux de te
connaître et je suis confiant maintenant en l'avenir quand je
vois un garçon tel que toi.
-…
-Un bonbon au citron
avant de partir peut-être ?
-Pourquoi le citron ?
Je veux dire il y a tellement d'autres parfums, pourquoi celui-là
en particulier ? Dit-il avec un petit sourire en coin. »
Dumbledore évita de répondre à cette question.
« Avant
d'ouvrir le portail, est-ce que je peux faire une dernière
chose ? Demanda Harry
-Ca dépend de la chose en
question. »
Harry se concentra, il tenta de parler ou plutôt de faire passer un message à plusieurs personnes en même temps, il se concentra très fort et fit un sourire énigmatique.
« On peut commencer l'incantation dit-il. »
Dumbledore,
avec l'aide de Fumseck, ouvrit alors le portail, et Harry après
avoir inspiré un grand bol d'air sauta au travers du
portail.
Comme la première fois Harry atterrit devant le
lac, Hedwige s'envola au loin jusqu'à la volière et
il remarqua que non seulement il portait de nouveau sa cape mais
qu'en prime Dumbledore ne lui avait pas redonné son
apparence. Il était toujours Herry Praott.
Il
se dirigea vers les grandes portes de Poudlard qu'il ouvrit sans
problème. Le hall était vide mais d'après les
bruits qui provenaient de la grande salle, Harry pouvait deviner que
cette année aussi Dumbledore avait choisi de faire un grand
banquet le vendredi soir.
Il était devant les portes de la
grande salle depuis cinq minutes et il n'osait toujours pas les
ouvrir. Après s'être rappelé qu'il était
censé être un Gryffondor, il rabattit la capuche sur la
tête et ouvrit d'un grand coup les deux portes en même
temps.
Les conversations joyeuses qui animaient la grande salle
cessèrent et Harry remarqua alors que cette année
encore, Dumbledore avait invité les parents des élèves…
Severus vit Herry sortir de table, il avait remarqué que personne n'était venu, aucun parent ou ami à ses parents, si son père était venu il pouvait bien y avoir quelqu'un pour Herry ? Apparemment non, pouvait-il y avoir pire parent que le sien ? Il en doutait fortement.
Il avait bien rigolé intérieurement quand Herry avait demandé aux serpents de faire peur aux parents, c'était réellement réussi, son père était livide, bien fait pour lui, sans parler du père de Malfoy, Severus était persuadé que ce dernier était prêt à se faire dessus. Mais le plus drôle avait été cette harpie qui servait de mère à Narcissa, elle n'avait plus ouvert la bouche du repas, enfin la paix.
Severus commença à s'inquiéter en ce qui concernait Herry, ce dernier n'allait pas vraiment bien ça se sentait, il était préoccupé comme si quelque chose allait lui arriver…
'''Adieu'''
Ce
mot résonna dans sa tête, étrange quand Herry lui
parlait en pensée il devait avoir un contact visuel, peut-être
n'en avait-il plus besoin. Pourquoi adieu ? Soudain Severus
paniqua et il remarqua que les maraudeurs n'en menaient pas large
non plus. Serait-il possible qu'il leur ait parlé en même
temps, ce même mot. Soudain Narcissa se leva brusquement de
table, elle était elle aussi livide, elle avait due, elle
aussi, entendre ce maudit mot.
Elle courut en direction de la
sortie et se heurta à Dumbledore, un Dumbledore au visage
triste, décidément quelque chose n'allait pas, mais
alors pas du tout. Narcissa quitta la salle en courant.
Peu de
temps après les maraudeurs et quelques autres Gryffondors se
levèrent, il remarqua même que Sophie faisait partie du
lot.
Severus savait tout au fond de lui qu'il venait de perdre
son ami, il se répéta sans cesse le mot dans sa tête :
adieu…adieu…
Severus garda un visage totalement impassible, aucune émotion ne pouvait transparaître, Herry avait été un bon professeur, trop bon peut-être.
Lily était heureuse, ses parents étaient là et sans Pétunia, de toute manière elle n'avait pas été invitée. Elle avait présenté ses amies à ses parents, de même que les maraudeurs. Ses parents avaient demandé des nouvelles d'Herry et Lily leur avait montré du doigt. Elle leur avait dit qu'étant un Serpentard, il ne pouvait pas manger avec eux.
Le dîner se déroulait très bien, elle avait remarqué qu'à la table des Serpentard ce n'était pas vraiment la joie, apparemment Herry avait fait régner sa loi, ses deux serpents étaient sur la table et semblaient prêts à attaquer, le visage de certains adultes était impayable, elle l'indiqua à James qui le montra à son père. Ce dernier rigola en contemplant le visage livide de Malfoy.
Lily était entrain de parler de Quidditch à ses parents lorsque…
'''Adieu'''
Herry ne lui avait parlé qu'une seule fois en pensée mais elle comprit qu'il s'était adressé à elle. Elle regarda James qui semblait faire une tête bizarre.
« Il
est arrivé quelque chose à Herry dit-elle d'un coup,
elle regarda vers la table des Serpentard et constata qu'Herry
n'était plus à sa place.
-C'était lui
dans ma tête ? Demanda James.
-Tu l'as entendu
aussi ? Demanda alors Sirius.
-Adieu, pourquoi Adieu ?
demande Anne.
-Qui a entendu ce mot ? demande Lily
curieuse.
-Moi, dit James, Sirius et Remus au même
moment.
-Moi aussi, dit Gabrielle.
-Moi aussi, dit alors
Sophie. Il nous quitte vraiment alors ? J'avais l'impression
que quelque chose se passait chez lui mais je ne savais pas vraiment
quoi.
-Il est parti, dit alors Kevin énigmatiquement. Vous
ne le reverrez pas de la façon dont vous l'entendez mais
vous le reverrez. »
James
regarda la grande salle et vit Narcissa livide se lever, buter contre
Dumbledore. Ce dernier semblait triste, un visage défait. Ce
n'était pas bon du tout…
Narcissa courut alors hors de
la grande salle.
James ne réfléchit pas plus
longtemps, il se leva et courut après Narcissa, il fut suivi
des autres qui avaient aussi reçu le message.
Ils rattrapèrent Narcissa devant l'entrée de la salle commune des Serpentards, elle était en larmes.
« Tu
l'as aussi entendu n'est-ce pas ? demanda Sirius.
-Pourquoi
Adieu, pourquoi… il ne peut pas me laisser ainsi… il m'a
promit… »
Elle
prononça le mot de passe et entra. Les Gryffondors et la
Serpentarde entrèrent aussi, ils suivirent Narcissa jusque
dans le dortoir des garçons. Ils constatèrent qu'il y
avait un lit où il n'y avait plus aucune affaire… rien du
tout… comme si personne n'avait dormi dedans.
Complètement
sonnée, Narcissa redescendit dans la salle commune et s'assit
sur le fauteuil préféré d'Herry.
Les
Gryffondors et Sophie s'éclipsèrent sans bruit et
allèrent dans une salle vide.
« C'est
pour ça qu'il ne voulait pas passer les vacances chez moi,
lança Lily, il savait qu'il devait repartir. Pourquoi
n'ai-je rien vu venir ? Ca me paraît tellement évident
maintenant.
-A moi aussi, dit James en calant Lily dans ses
bras.
-Il ne voulait pas nous inquiéter, dit Remus
-Cette
année aura été la plus mouvementée de
toutes, dit alors Sirius, tellement de choses ont eu lieu, tellement
d'évènement, j'ai l'impression d'avoir pris dix
ans.
-Ca tu peux le dire, rigola James, mais ça restera ma
plus belle année, dit-il en embrassant Lily dans le cou.
-Oui,
parce que l'année prochaine Potter, je compte bien te
dresser, tu ne rigoleras pas tous les jours, dit Lily en
rigolant.
-Pitié, pas devant mes pauvres yeux purs,
répliqua Sirius.
-Est-ce que vous avez pris des photos
cette année ? demanda Remus.
-Comme toutes les années
Remus, voyons comme si tu ne nous connaissais pas depuis le
temps.
-Dans ce cas je propose de créer le livre souvenir
des maraudeurs, un livre où on mettrait toutes les photos des
blagues qu'on a faites et une partie réservé
uniquement à Herry Praott.
-Je savais que tu avais de
bonnes idées Remus, lança Sirius tout joyeux.
-Mais
dans ce cas on met un mot de passe, je ne souhaite pas que ces
demoiselles fouillent dans nos affaires, dit James.
-Très
bien puisque nous sommes en trop nous allons retourner au banquet. »
Ainsi les maraudeurs créèrent un livre photos des plus belles blagues qu'ils avaient faîtes sur les Serpentards et firent une partie secrète réservée uniquement à leur ami si spécial : Herry Praott.
Une fois le banquet terminé, Severus put enfin retourner dans son dortoir, son père étant enfin parti. Il tenta de faire semblant de n'être pas pressé mais arriva rapidement au dortoir. Une fois dans la salle commune, il repéra Narcissa qui semblait complètement abattue, ça n'était définitivement pas bon du tout.
Il monta les escaliers et contempla le lit vide d'Herry, c'était donc pour cela toutes ces promesses. Il savait qu'il allait partir, mais il lui avait promis une chose : de revenir. Il ne savait pas quand et il ne savait pas comment, mais au fond de lui il savait qu'il allait revenir, il suffisait de garder espoir.
Il redescendit et s'installa à côté de Narcissa.
« Il
reviendra, tu sais qu'il reviendra…
-En es-tu sûr
Severus ? Lui demanda-t-elle les yeux rougis.
-Je ne sais pas
quand, je ne sais pas comment mais je sais une chose, c'est mon ami
et je sais qu'il reviendra un jour vers moi. C'est aussi ton ami
Narcissa, je sais qu'il reviendra pour prendre soin de toi.
-Merci
Severus, lui dit-elle, il m'a dit de ne pas me laisser détruire
par ma vie. Seras-tu toujours à mes côtés
Severus ?
-Je serai là tant que tu auras besoin de
moi, je te le promets et je lui ai promis la même chose.
Samedi ce fut officiel, Herry Praott avait quitté l'école et Dumbledore n'avait pas démenti, le retour dans le train fut très déplaisant pour Narcissa, Lucius étant constamment collé à elle. Mais elle savait maintenant ce qu'elle devait faire : enfermer ses sentiments au plus profond d'elle-même, ne jamais craquer, toujours être froide, jusqu'à son retour…
A suivre…
