Chapitre 1
Tout ira bien, hein ? Mes fesses, oui !
Albus était assis à son bureau les yeux dans le vague en attendant que les cris ne s'estompent. Fumseck s'était envolé, malgré l'heure tardive, à l'arrivée des deux professeurs survoltés. L'homme n'avait pas l'air d'avoir changé. Il portait toujours ses lunettes en forme de demi-lune, sa robe bleue nuit avec les étoiles le couvrait. Son chapeau pointu retombait sur sa joue fripée. Ses yeux bleus pâlit par le temps pétillaient toujours d'humour. Qui eut cru que Minerva possédait ces mots dans son vocabulaire. La vieille dame avait les cheveux ébouriffés, des mèches tombaient sur ses joues rouges. Et ces minces lèvres parcheminées proféraient de telles choses ! Et Albus était encore plus surpris de l'irrespect du plus jeune membre du corps professoral de l'école envers la vieille dame. Severus avait les yeux clairs qui lançaient des éclairs. Il avait perdu son teint blafard pour une peau plus basanée et ses lèvres luisaient par l'hydratation. Ses dents jaunes semblaient vouloir mordre la vieille femme et semblaient encore plus jaunit à cause de son nouveau teint. Les pommettes de l'homme étaient aussi rouges que des cerises et la fumée sortaient de ses oreilles. "Cela peut aussi bien être causé par la potion contre le rhume de Poppy,", pensa candidement Albus qui les laissait continuer à se hurler après. Il n'interviendrait pas, c'était deux maîtres en magie, tout de même. Il attendrait que la tempête passe.
Minerva était sur les nerfs. Depuis 1995, les enfants de la Maison du Serpent et ceux de la Maison du Griffon étaient à couteau tirer. C'était au premier qui blesserait l'autre. Juste parce que monsieur Malfoy était étrangement -personne n'allait le contester malgré cela- venu à la tête du Ministère de la magie. Les serpentards se sentaient en sécurité et les gryffondors trouvaient cela choquant et dégoûtant et n'allaient pas se laisser faire par eux. Il y avait une autre raison, le coeur brisée de Ginny Weasley. Tout pour dire que Minerva McGonagall était épuisée, cette année avait semblé commencer lentement. Il ne fallait pas oublier la crise de larmes de Neville, en début d'année, et après ce matin... Qu'allait-il se passer en 2000, alors ? "Les têtes de ces gangs ne seront plus là..." pensa la pauvre femme. Elle avait raison, c'était toujours les mêmes qui commençaient les attaques. Le niveau de classe de Harry Potter versus celui de Draco Malfoy. Les autres enfants entraient dans la danse seulement parce qu'ils se devaient de supporter leur maison. Cette guerre de gangs comme le qualifiaient plusieurs n'avait rien à voir avec Voldemort, mais tout à voir avec la nomination de Lucius Malfoy.
Severus était fatigué, sur les nerfs et drogué, même s'il n'admettrait jamais le dernier. Le fait que l'homme le plus recherché dans le monde de la magie se soit volatilisé après l'attaque des Ministères de sept grands pays magique le mettait sur le qui-vive. Les attaques avaient été tous simultanées et il n'avait jamais été au courant de l'ampleur de cette entreprise ni y avait été participant. Il avait presque été le dernier à le savoir. Le Canada, les États-Unis, le Brésil, l'Angleterre, l'Allemagne, la Chine, le Japon et les Antilles avaient vu leurs têtes du Ministère assassinés et mystérieusement des lettres nommant à des postes clés des hommes et des femmes au passé ténébreux avaient vu le jour. Pourtant après cette attaque des mangemorts de Voldemort, plus rien. Plus aucune réunion, plus aucun appel, plus de mort suspecte, plus de crime organisé relié à un peut-être nouveau groupe... Rien du tout. Le silence plat. Il avait tout simplement déposé son tablier, tout le monde le ressentait comme ça et laissait la vie reprendre son cours "normal". Pas que les résistants pour la liberté le croyaient, ils se préparaient silencieusement. Ils attendaient les faux pas des sept grands Premiers Ministres et Présidents. Pourtant, c'était comme si le glaive de Damoclès pendait au-dessus de la tête du maître en potomancie d'Hogwarts. Et les élèves n'aidaient pas son stress.
Albus comprenait ce qu'ils vivaient, mais il n'allait rien faire de plus pour les rendre calme. L'année dernière, il avait donné à l'improviste une semaine de congé de cours et d'étude à tout le monde. C'était au mois de novembre. Avec ses fonds personnels -personne ne lui avait demandé la somme de cette folie- il avait engagé une centaine de masseurs et masseuses sorciers ukrainiens, suédois, chinois et hawaïens. L'on aurait dit le paradis sur Terre. Le calme plat ne dura que trois semaines. Jusqu'à ce qu'Isis McQueen ne change en bleu poudre la couleur des cheveux de Padma, ce qui déclencha l'ire de Parvati. Tout recommença.
Cette même année, au mois d'avril, il avait organisé sur trois semaines des sorties éducatives pour chaque classe. C'était à Auschwitz, les trois camps, à St-Mungos et à Azkaban. Le but avait été d'éveiller les esprits aux dégâts, aux crimes, à la tristesse et aux conditions de vie médiocre que pouvaient entraîner l'intolérance, la haine, la faiblesse de caractère dans les choix entre le bien et le mal et les yeux fermés/les dos tournés. Cela ne sembla pas fonctionner pour les serpentards, on les soupçonne, mais personne n'a de preuves qu'ils furent les instigateurs de cette blague de très mauvais goût. L'on avait envoyé des papiers à tous les sorciers de sang moldu où la tête de mort et le serpent vert sortant de sa bouche y était dessiné : "Mort au sang-de-bourbe". L'on avait cherché, mais cela venait de l'extérieur. Des hiboux les avaient amenés aux personnes désignés. Ce fut un mois très chaotique.
Albus avait tremblé de rage et ses paroles furent blessantes et choquantes à souhait, il ne s'excusa auprès de personne. Ce fut cette année-là qu'il s'arrêta sur une dernière décision. Les enfants avaient besoin d'être mâtés, surtout la sixième année de cette époque. Donc, le début d'année 1997-98 avait horriblement mal commencé lorsque Pansy Parkynson avait hurlé au meurtre en remarquant le retour de Remus J. Lupin et le nouveau venu, Sirius Black. Draco avait cru perdre la tête de peur et de rage. Dumbledore allait trop loin et son père avait laissé passé ça ! Il ne comprenait plus. Tous les serpentards s'étaient élevés contre des personnes qu'ils qualifiaient d'animaux et de désaxés sociaux. Ils n'étaient pas les seuls à craindre pour leur sécurité. Les professeurs n'avaient jamais été prévenus des deux arrivés. Lupin pouvait passer, il était calme et semblait assez serein, mais Black ! La rage qu'il avait montré au tribunal le 18 juin '97 lorsque Peter était apparu avait fait trembler plus d'un. Le type était fou, il aurait dû faire un session à St-Mungos. Plusieurs jeunes poufsouffles s'étaient faits dessus en les voyant assis à la table des professeurs. Des serdaigles, le faisant de façon plus diplomatique, s'étaient rangés du côté des serpentards. Les gryffondors qui connaissaient le fond de l'histoire de Lupin-Black-Pettigrew grâce au trio extraordinaire s'étaient récriés de la façon dont les autres traitaient les adultes. La nouvelle année avait commencé avec des cris et l'humiliation pour plusieurs. Sirius avait failli ensorceler un des serpentards. L'homme se laissait trop facilement ulcérer.
Remus était revenu comme professeur de Défense, Estella Ramael avait jeté l'éponge. Sirius faisait son retour dans les murs d'Hogwarts en tant qu'aide-gardien. Rusard avait failli crevé d'un arrêt cardiaque en essayant de séparer un troupeau d'élèves qui se battaient à l'extérieur devant les portes de l'école, l'année d'avant. Un exconvict allait être d'une grande aide pour le pauvre homme qui avait failli perdre sa chatte à cause du cobra d'Isis.
"Albus !
- ...Oui, Minerva ?
- Cela fait dix minutes que nous attendons après vous.
- Oh ! Vous avez fini de... discuter ?
- Oui, Albus, soupira Severus lassement.
- De quoi il s'agissait, alors.
- Je disais que Draco Malfoy n'avait que ce qu'il méritait et que Lucius n'aurait rien à redire. Mais Severus croit que Neville, inconsciemment, ait causé la catastrophe.
- Et je ne veux plus enseigner à un groupe de gryffondor avec serpentard, Albus, c'est fini.
- Albus, cette année est horrible. La famille Malfoy s'en vient demain matin pour nous chercher noise. Que devons-nous faire si leur monstre ne se réveille pas d'ici-là ?
- Voyons, Minerva, un peu de retenu. Nous improviserons et leur raconterons ce qui s'est passé dans les moindres détails. Je suis d'accord avec vous deux, c'est de la faute de Draco Malfoy et de Neville Longbottom. Pourtant l'heure n'est pas sur la désignation d'un bouc émissaire, mais sur la trouvaille d'une solution.
- Nous sommes seulement au mois d'octobre, Albus... Et c'est épouvantable, cette année est tout simplement épouvantable !
- Voyons, Minerva !
- Non, Albus. Depuis la "redisparition" de Vous-Savez-Quel-Tocard, rien ne va plus entre les murs de cette maudite école ! J'ai même, par deux fois, reconsidéré ma place ici.
- À ce point, chère ?
- À ce point. Et Severus est sur cette drogue des nerfs indienne.
- Minerva, nous n'allons pas recommencer. Je ne suis sur aucune drogue !
- Ne me prenez pas pour une idiote, je sais très bien ce que fais l'exnerbien, ce nouveau teint santé que vous promenez depuis deux ans n'est pas de votre fait. Et vos yeux ont changé de couleurs, ils ne sont plus marrons, mais bleus foncés, vous croyez que nous sommes stupides au point de penser que vous avez attrapé la piqûre de l'esthétisme qui circule en Angleterre, ces derniers temps ?
- Je ne répondrai pas à cette accusation ! Juste parce qu'un homme décide de changer la couleur de ses yeux ne veut pas nécessairement dire qu'il est sous narcotique.
- Continuez dans cette voie et vous mourrez dans vingt ans.
- Je...
- Mes enfants ! Calmez-vous. Quel est le réel problème ?
- Nous voulons que vous reconsidériez tous les cours en duo serpentard-gryffondor. Je vous le dis, Albus, même Binns semble agiter et c'est beaucoup dire. Je l'ai vu en train de se marmonner à lui-même... Pourquoi avez-vous fait les horaires de cette façon ? s'écria hystérique Minerva.
- Cela fait deux ans que l'on vous supplie de revoir les horaires... Presque tout le corps professoral est sur les nerfs, j'ai jamais vu autant de demande de potion calmante de ma vie. Et ma garnison est finie...
- Si vous n'aviez pas placé Longbottom proche de Malfoy peut-être que vous auriez pu regarnir votre armoire, ce matin. Et j'attends ma potion pour ce soir !!
- Oh ! Vous, je vous ferais remarquer que je suis le seul capable de les faire à la perfection dans ce bâtiment, si je me fâche vous les commanderez dans un catalogue !
- Ne me menacez pas jeune homme, j'ai plus de cinquante ans d'expérience magique que vous !
- Minerva ! Severus ! Calmez-vous !
- Et vous ! hurlèrent-ils. Comment diantre faîtes-vous ?
- ...
- Veuillez me pardonner ! dit Severus en prenant un grand respire.
- Moi, aussi. Je... Je suis au bord des larmes... Albus...
- S'il vous plaît ! Croyez-moi, je vous garantie un revirement de la situation cette année. Elle sera extrêmement différente des deux dernières et sera décisive pour le combat contre Voldemort.
- Non... Elle sera pire, dit Severus.
- Vrai. Draco Malfoy et Hermione Granger sont à l'infirmerie dans un coma. Poppy Pomfrey ne sait pas comment les réveiller. Les serpentards vont attaquer en masse pauvre Neville Longbottom. Je lui ai ordonné de rester dans sa Maison jusqu'à ce que tout ce calme... Donc, peut-être qu'il y sera confiné jusqu'à la fin de l'année, dit de façon dérisoire Minerva.
- Ne soyez pas inquiets pour les enfants, je vous dis que de grands pas se feront cette année. Tout ira bien.
- Dans quel sens ? Ces monstres disparaîtront de la surface de la Terre ? Cela allégera ma tâche, mais ne sera pas bon pour mon chèque de paye, grogna Severus se foutant des rires des portraits des directeurs passé de Hogwarts.
- Par ailleurs, quelles sont vos sources ? Et... Donnez-nous de ce thé qui arrive à nous calmer les nerfs si facilement, puisqu'il n'y a pas de potion pour le moment ?
- La camomille ?
- Non, fit Severus, pour la première fois intéressé au thé et biscuit. Celui de l'Inde...
- Severus... commença McGonagall.
- Oh ! Mamayo, cela vient des Philipines, cher, et ce sera avec plaisir. Je vais le demander aux elfes tout de suite."
Le vieil homme se leva et se dirigea vers le mur au dos des professeurs qui se tordaient les mains. Il sortit une petite clé de sa manche, ouvrit une petite porte peinte argentée avec "Albus, bureau du directeur, Hogwarts" écrit en noir. Un miroir reflétant tout sauf les personnes dans la pièce apparut derrière la petite porte. Albus dit d'une voix claire et bien articulée :
"Fifi de la cuisine d'Hogwarts."
Le miroir s'embua et des mots flottèrent à la surface : "Fifi, cuisine, Hogwarts". Cela prit trois secondes avant que le directeur aperçoive un nez en tomate apparaître et, ensuite, le visage d'un elfe de maison. Il haussa un sourcil, un sourire fendit son visage et il se tourna pour hurler :
"Fifi ! Dumbledore, monsieur, au misionet !
- Fifi arrive ! couina une toute petite voix dans le fond.
- Ce ne sera pas long, Dumbledore, monsieur.
- Merci, Pipi.
- ...Monsieur, Dumbledore, monsieur ! Que Fifi puisse faire pour vous ?
- Montez un théière d'infusion de Mamayo et des tremblantes au tapioca, pour trois, s'il vous plaît.
- Ce sera prêt dans trois minutes, Dumbledore, monsieur.
- Merci, Fifi, tu es très gentille.
- Oh ! Vous, monsieur, Dumbledore, monsieur, faisez rougir Fifi, maintenant... Dans trois minutes ! Fin viroir !
- Fin viroir !"
Albus remit sous clé son miroir-misionet et retourna derrière son bureau. Ces employés semblaient avoir déjà besoin de vacances. Ils étaient tous inquiets de ce qu'allait pouvoir faire monsieur Malfoy. Ils avaient tous des soupçons quant à ses agissements et depuis sa nommination, ils étaient toujours nerveux. Ils attendaient de voir passer un harfang royal par les grandes fenêtres de la Grande Salle qui annoncerait le renvoi de tous les professeurs pour être remplacés par des mangemorts. Déjà que Lucius n'avait rien dit pour Sirius et Remus. Entre autre, ils n'avaient pas trop de soucis pour les comateux, Draco Malfoy et Hermione Granger, mais pour la sécurité physique et mentale de Neville Longbottom.
Flash-back
Neville Longbottom avait grandi en un beau jeune homme. Oh ! Il ne gagnerait pas un concours de beauté, déjà qu'il avait de la difficulté à se trouver une petite amie. Ses cheveux s'étaient foncés vers l'auburn, ses pommettes s'étaient rehaussées. Il avait perdu de ses rondeurs prépubères ; à force de courir après feu Trevor et les Cètlieuhs que lui avait offerts son oncle, l'avaient aidé à perdre la graisse qu'il avait en trop. Il ne lui restait qu'à développer des muscles. Ses yeux bruns clairs s'étaient assombris depuis la fin de sa quatrième année, ils étaient plus nuageux. Au lieu de lui sourire, sa bonne étoile s'était caché. Dès cette année maudite, celle du retour de Voldemort, la malchance le poursuivait.
Sa grand-mère était morte l'été avant le début de sa cinquième année. Il devait vivre avec son oncle fou. Sa cinquième année s'était avérée affreuse. Il avait passé avec peine et misère tous ses cours sauf son point fort, l'herbologie, il avait eu une très bonne note. Il s'était vu le dindon de plusieurs farce. Il était toujours la victime facile et cette septième année ne faisait pas exception.
L'été '96, ses parents s'étaient étouffés avec leur langue seulement deux heures après qu'il leur eut rendu visite. Il leur avait confié son envie de s'ôter la vie, leur avait parlé de la solitude qui l'étouffait. Il était si las d'être la risée de tous. Et ils mourraient, ils ne les avaient jamais bien connu, de toute façon. Ce qui l'attristait était la pensée que ses malheurs les avaient poussé à bout. Il y avait pensé à plusieurs reprises, mais les médisorciers lui avait affirmé que ses parents ne comprenaient pas ce qu'il avait bien pu leur dire.
Sa sixième année avait été florissante en humiliation. Il avait été le seul sorcier à recevoir la marque de Voldemort avec les "sang-de-bourbes". Il avait pleuré sous les draps de sa chambre face à l'horreur que signifiait ce geste monstrueux. Même pour le monde des sorciers, son lignage de sorciers pure-sang ne signifiait rien, il était une honte pour le monde de la magie. Quelques semaines plus tard, Brendaleena Bloom le rejetait moqueusement et devant des serpentards. Il en entendit parler pendant des jours. Les parents de la serdaigle avaient emménagé en Angleterre et voulait leur fille de 16 ans, à cette époque, proche d'eux. La seule raison pour laquelle il avait essayé de l'approcher était que tous, ou presque, les gars de son âge avaient des petites amies qu'ils pavanaient. Si ce n'était pas ici, au moins à l'extérieur d'Hogwarts. Il y avait des rumeurs, ébruitées par les serpentards, qui mettait en doute sa sexualité. Ce qui n'était pas vrai... Il était certain d'aimer les filles, mais c'étaient elles qui le rejetaient en vrac, certaines plus silencieusement que d'autres. Brendaleena qui n'avait pas eu le temps de connaître sa réputation de maladroit chronique n'avait pas cherché à éviter de l'humilier.
Ce dernier été n'avait pas été si terrible. Il avait révisé sa magie avec la femme de son oncle, Enid, qui n'était pas aussi folle que lui. Son cousin Jordy, qui avait le même âge que lui, mais allait à une autre école, l'ignorait pour la plupart du temps. La solitude l'avait rongé cet été et le faisait se dégoûter.
Le début de sa dernière année à cher Hogwarts s'était entamé dans les larmes. Dans le train, il avait perdu Trevor qui s'était faufilé dans le fond, la suite des serpentards. Il s'était fait dévoré par Octavius, le jeune cobra de trois mètres apprivoisé d'Isis McQueen qui ne l'en avait pas empêché et qui lui avait ri au nez lorsqu'il s'était accouru. Le jeune homme se retrouvait finalement seul à Hogwarts. Le seul confident qu'il avait venait de se faire tuer de la plus horrible des façons. Ce qui lui était arrivé avait fait le tour des gryffondors. Tous s'étaient indignés, mais peu, seuls Ginny, Seamus, Dean, Ron, Hermione et Harry, avait tenté de le réconforter.
Début du mois d'octobre pourtant, son étoile semblait pouvoir lui offrir un rictus. Un chien errant qu'il avait décidé d'adopter venait dormir avec lui la nuit. Il ne le voyait que la nuit, le reste de la journée, il se volatilisait. Smarties était devenu son nouveau confident. Il avait une très bonne écoute, il se montrait affectif aussi, lorsque Neville pleurait son crapaud, sa vie, sa solitude et sa maladresse.
Dans le dortoir, Harry et Ron n'avaient pas le coeur à lui dire la vérité sur l'identité du chien. Ils trouvaient cela très gentil de la part de Sirius, mais comme l'avait dit Hermione, cela ne pourrait pas durer. Neville allait peut-être trop s'attacher et son coeur se briserait en mille morceaux si jamais il devait apprendre la vérité. Sirius leur avait donc promis d'arrêter de venir visiter l'adolescent pour le consoler vers l'halloween. Ce qui donna l'idée à Hermione, Ron et Harry de s'entendre pour lui offrir un petit chiot pour sa fête, le 24 octobre.
Le trio gryffondor n'avait pas changé, il était même plus uni que jamais. Hermione avait décidé de garder ses cheveux raides, l'année dernière. Après un commentaire charmant de Ron au bal de Noël. Elle ne se maquillait toujours pas, elle ne potinait toujours pas et détestait toujours parler chiffon et autres inutilités. Mais pour faire plaisir à son petit ami, elle se montrait de temps en temps coquette. Pourtant, il n'avait pas semblé aimé ses cheveux courts lorsqu'ils s'étaient vu sur le Chemin des Traverse, elle n'avait fait que reniflé son mécontentement. Ils n'étaient pas si court que ça ses cheveux, ils flottaient autour de son cou. Elle trouvait que cela lui donnait un air distingué. Elle était toujours aussi accro à ses livres et sur l'importance de l'instruction, elle s'était fixée un but dans la vie, mais elle le gardait encore secret. Elle n'avait que deux distractions par contre, son petit ami et les quatre cents coups des serpentards. Hermione et Ron sortaient ensemble depuis la fin de leur cinquième année. C'était Harry qui leur avait crié après de soit s'embrasser ou de lui ficher la paix avec leur stupide dispute sur les lettres que recevaient Hermione de Viktor Krum. Ils formaient un petit couple heureux malgré leurs disputes incessantes sur tel et tel sujet. Ils avaient tous les deux une tête de cochon, comme leur disait souvent leur meilleur ami.
Ron avait vu ses notes augmentées avec tout le temps qu'il passait avec sa petite amie. Il souriait beaucoup lorsqu'il se retrouvait avec ses amis. Pourtant, son humeur s'était assombri avec la montée au pouvoir de Lucius. Son père s'était fait viré de son travail. Une chance pour eux, Percy s'était trouvé un travail en Irlande et avait pu faire entrer leur père. Ils étaient beaucoup mieux payer. Le magasin de farces et attrapes de Fred et George avait grandi, encore grâce à Percy et Charlie, ils avaient pu ouvrir quelques succursales en Irlande et en Hongrie. La famille Weasley ne roulait pas sur l'or, mais elle vivait relativement bien. Très bien même que Draco ne pouvait plus insulter Ron sur la pauvreté de ses vêtements et bouquins. L'on aurait cru que avoir connu la pauvreté aurait rendu notre Ron vain et dépensier, ou ingrat et avare, mais non. Il avait appris à gérer ses dépenses et à s'offrir de temps à temps, sans jamais de folie, des petites gâteries. Il avait vite grandi, mais comme il faisait parti de l'équipe de quidditch des Gryffondors, il était donc plus en muscle que d'os. Il n'était rien de spectaculaire à ce sport, mais se débrouillait très bien avec sa batte et les cognards filants. Comme ses aînés avant lui, il prenait un malin plaisir à les renvoyer vers les serpentards.
Harry était heureux, depuis cet été, il vivait avec Sirius et Remus. Son argent avait servi à leur trouver une maison, le noiraud avait bouché ses oreilles quand son parrain et son ami s'étaient écriés sur la honte qu'ils avaient à se voir payer le toit. Il avait haussé les épaules, il ne cessait de leur dire que c'était pour les remercier de l'avoir sorti des mains des Dursley qui ne l'ennuyaient plus, mais qui avaient continué à mal le nourrir. Quant à ses amis, il ne se souciait pas du tout de paraître comme la cinquième roue du chariot, il ne se sentait pas comme tel et lui aussi avait eu de nombreuses aventures. Il n'avait pas trop grandi à cause de la malnutrition, mais il s'était renforci avec le quidditch. Il ne ferait pas compétition avec Stallone, mais il avait quand même de jolies formes pour les yeux d'une fille. Ses cheveux étaient toujours en bataille, il les gardait comme ça pour cacher sa cicatrice. Il avait changé de lunettes pour quelque chose de plus valorisante et magique.
Il était sorti seulement pendant trois jours avec Cho pour se rendre compte qu'il détestait se faire comparer à défunt Cédric. Ils étaient maintenant que des amis, la jeune fille travaillait à l'étranger dans le perfectionnement des objets magiques en vogue. Il avait tâté le terrain plus longtemps avec Parvati, quatre mois. Elle était très amusante lorsqu'elle ne parlait pas chiffon et elle adorait l'entendre parler de quidditch. Elle aimait la couleur de ses yeux lorsqu'il s'excitait à propos de ce sport. Pourtant, ils s'étaient séparés amicalement, vers la fin de leur cinquième année parce que la jeune fille ne semblait pas aimer l'attention qu'ils attiraient. Ils en attiraient beaucoup, surtout au Pré. Tout le monde avait idée sur qui divulguait les informations et certains accusaient Draco de vive voix. Rita Skeeter était de retour et elle alimentait la rubrique potin-Hogwarts : "Mais que font vos enfants lorsque vous n'êtes pas dans le coin". Elle avait déjà eu plusieurs gryffondors. Elle était sous la protection de Malfoy senior, alors elle se permettait tous les mensonges et demi-vérités qu'elle pouvait. Tout pour dire qu'elle était allée trop loin dans la relation Potter-Patil. Cela n'avait pas arrêté, le gryffondor dans sa conquête de l'autre sexe et des plaisirs qu'il pouvait en retirer. En sixième, il avait eu une relation cachée, illicite, presque, avec Isis McQueen, la serpentarde de la bande à Malfoy. Cela dura six mois, personne ne fut au courant, même pas leurs meilleurs amis. C'était pour cela qu'ils ne semblaient jamais s'insulter trop durement lorsqu'ils se rencontraient. Potter aimait le danger, le coeur qui vous tambourine les oreilles lorsque vous êtes sur le point d'être surpris, et elle aussi. Ils avaient eu leur joute sexuelle dans tous les endroits imaginables. Ils avaient failli se faire attraper par Rusard sur le terrain de quidditch, mais Harry avait amené sa fidèle cape avec lui. Il s'était séparé tout bonnement parce que leurs copains devenaient soupçonneux. Draco, Blaise et Hermione posaient beaucoup trop de questions embarrassantes et inquisitrices. Ils avaient fait un pacte magique avec du sang pour garder le secret sur leur histoire. Jusqu'à ce que peut-être, ils le dévoilent d'un commun accord, le moment venu. Il n'était toujours pas venu.
Cette année, il ne se souciait pas des filles qu'il voyait. Il avait discuté avec toutes, mais il n'était pas intéressé. Il avait failli coulé l'année dernière à cause des nuits qu'il manquait avec Isis tandis que la serpentarde n'avait pas de problème, elle était moins bonne qu'Hermione, mais elle arrivait à garder le fil. Harry avait décidé de se calmer et de voir à son futur. Il se disait aussi qu'il aimerait bien recommencer avec la serpentarde, mais... Il ne devait pas oublier qui il était pour le monde sorcier et ce qui l'attendrait sûrement dans les prochaines années. Voldemort. Qu'est-ce qui lui disait que la jeune femme n'était pas à sa solde ? Lorsqu'il repensait à Voldemort et à Isis, il se traitait de tous les noms. Une chance qu'ils s'étaient entendus dès le départ pour ne pas parler des leurs et de ce que chacune des Maisons faisaient et planifiaient. Il se demandait où était Voldemort, contrairement à beaucoup, il ne le croyait pas disparu. Il voulait comprendre pourquoi le monstre se cachait et ce qu'il préparait. Mais il n'allait pas se donner un ulcère à tout le temps y penser. Il fallait juste qu'il soit prêt s'il devait réapparaître. Et il le serait, Harry était devenu un as de la défense contre la magie noire. Il avait demandé à Dumbledore que durant l'été il lui envoie des livres sur le sujet. Le directeur lui avait permis de partir pour les vacances avec des livres de la bibliothèque, il n'avait droit qu'à un seul livre de la section interdite. Hermione était devenue verte de jalousie et le lui avait fait comprendre.
Cette année, pour notre héros-sans-le-vouloir, semblait se diriger comme les deux dernières. Draco était devenu une vraie peste. Il était devenu plus belliqueux et imbu de lui-même avec son père à la tête du Ministère de la magie. Il avait laissé pousser ses cheveux comme son père, ils étaient plus pâles et lui battaient les reins. D'où la raison pour laquelle plusieurs moqueries des gryffondors étaient sur son allure efféminée. Ses yeux, pourtant, n'avaient rien de féminins. Ils étaient plus foncés et jetaient des regards haineux, des regards qu'il semblait avoir atténué les années avant le retour du mage noir. Il montrait ouvertement à tous qu'il pratiquait la magie noire. Il était habillé de noir, portait des bijoux bizarres aux poignets, à ses doigts, à ses oreilles et autour de son cou. Ceux qui connaissaient l'histoire derrière ces bijoux, savaient qu'ils étaient de très puissants artefacts magiques de protection à double tranchant. C'était pour ça que personne ne lui jetait de sort de peur que cela ne retourne contre elle dix fois pire. Pourtant, cela n'empêchait personne de lui offrir un oeil au beurre noire si l'envie leur en prenait. C'était pour ça que comme Harry et Ron, il s'était aguerri, il savait donner coup pour coup et ne se cachait plus derrière ses deux gorilles. Ils les aidaient à écraser plusieurs.
Pour l'amour, le type était avide. Les rumeurs d'homosexualité ou de metrosexualité s'arrêtaient là. Il savait se défendre avec ses poings comme avec ses charmes et autres atouts. Il pouvait se targuer de savoir comment entourlouper n'importe quelle fille autour de ses doigts. Il avait l'argent, le charisme, même si plusieurs diront qu'il en avait autant qu'un aurochs, et la force de caractère. Le fait qu'il était bellâtre entrait en compte aussi. Et ce fut pour cette raison qu'il s'aliéna à jamais -comme s'il y avait eu une seule chance pour eux de devenir alliés- la famille Weasley. Il avait réussi à séduire habilement de ses belles paroles et de sincérité joué la pauvre Ginny qui à un certain moment se trouvait moche et sans intérêt. Il était tombé au bon moment pour la détruire, du moins pour un certain temps. Avec ses frères, elle réussit à se venger et reprendre l'honneur qu'elle se disait avoir perdu en lui donnant son plus précieux bien. Malfoy était devenu hors de contrôle et il le paya cher, le matin du 08 octobre 1997. Tout le monde dirait que c'était un accident, mais personne ne s'entendait sur qui jeté le blâme. Harry pensait que c'était Malfoy et Longbottom.
La classe de septième serpentards et gryffondors avaient double potion ce matin. Dumbledore avait pensé que le matin ils seraient moins portés à faire des blagues idiotes. Faux. Severus avait changé de local, il en avait prit une plus grande pour avoir une plus grande distance entre les deux maisons. Comme à chaque fois qu'il donnait un cours à cette classe en particulier, Severus avait bu sa potion calmante avant d'aller en classe. En tout cas, tous les élèves remarquèrent qu'il semblait flotter sur un nuage, il semblait toujours flotter sur un nuage avec ce groupe, ce que la potion ne faisait pas. La rumeur devait être vraie. Blaise et Vincent le savaient, ils avaient essayé l'exnerbien et avaient adoré. Ils n'en prenaient pas ici, la règle sur les drogues magiques étaient sévères pour les élèves. Ce que certains élèves disaient hypocrites, mais ils n'allaient pas faire les trouble-fêtes pour ça, ils avaient bien d'autres sujets auxquels s'attaquer.
Le travail aujourd'hui était très simple. Tellement simple qu'Hermione failli demander qu'elle était la vraie raison derrière leur concoction. C'était une potion calmante que tout troisième année pouvait faire. Severus s'était dit que la potion apporterait un moment de répit à sa vie. Il allait se servir des potions réussies de cette classe pour pouvoir remplir son armoir, après qu'il eut ajouté les herbes et autres touches plus compliquées que nécessitait la Paxnervus. Même Neville ne pouvait rater cette potion, à moins bien sûr qu'il ne fut tête en l'air et prêt à éclater d'émotion. Ce qui n'arrivait presque jamais.
Pourtant, aujourd'hui était une très mauvaise journée pour le gryffondor qui s'était vu rejeté encore une fois, ce matin. Ginny avait trouvé cela mignon, mais elle n'était pas prête pour une relation avec qui que ce soit de cette école. Surtout pas après ce que Draco lui avait fait et qu'elle reçut la carte de l'amitié d'Harry. Elle avait essayé d'être discrète, mais Pansy, la petite amie de l'heure de Draco, avait entendu et l'avait rapporté à son "amour". Comme de fait, Draco était en train de se moquer de Neville. Il les comparait :
"Moi, au moins, j'ai pu mettre le souaffle dans le but, mon vieux. T'es vraiment qu'un cave, cette fille est tellement facile. Vraiment pas étonnant pourquoi tu n'y arrives pas, cracmol !" lui avait-t-il dit à voix haute avant de placer son chaudron sur sa table.
Severus Snape fit semblant de ne pas entendre, il était assis derrière son bureau en train de noter les devoirs des sixièmes poufsouffles. Ron était tellement en colère que sa petite amie se leva et jeta un coup d'oeil entendu avec Harry. Le noiraud entraîna son ami à l'arrière et Hermione amena son chaudron à la table de Neville. Draco était seulement à une table en avant d'eux. La jeune fille voulait le consoler et lui dire que cela ne faisait rien. Il était quand même un garçon charmant qui trouverait la perle rare. Neville ne lui répondait pas, il restait muet. Harry, dans un moment d'accalmie, fit une remarque à Ron qui ne fumait plus autant de colère au-dessus du contenu de son chaudron qui bouillait.
"Il a vraiment l'air en colère !
- Qui ?
- Nev. Je ne sais pas pourquoi il regarde Hermione de cette façon et il jette des sabres derrière la tête de Malfoy.
- J'comprends pour le connard, mais j'vois pas pour Mimi. On lui demandera après le cours.
- Tu crois qu'il lui en veut pour son rejet en quatrième, fit-il en découpant la racine de mabrais qui ne cessait de gigoter.
- Pourquoi il lui en voudrait pour ça ? Elle y allait avec Krum !
- On ne sait jamais, il n'a pas eu la vie facile avec les filles.
- Tu leur en voudrais ? C'est une vraie catastrophe ambulante.
- Pas très chouette, ça ! Il fait un peu pitié, déjà pour son crapaud, sa grand-mère !
- Mouais ! Hé, Malfoy !" aboya avec rage Ron.
Le blond venait de jeter une racine entière dans la potion de Neville comme une première année. Neville ne cligna même pas des yeux. Son chaudron cessa de bouillir instantanément. Hermione secoua la tête et s'approcha en fronçant des sourcils. Leur professeur avait dit que le liquide deviendrait verdâtre, au lieu d'incolore, mais il n'avait jamais fait mention d'arrêt d'ébullition. Severus Snape se leva et s'approcha doucement, priant les cieux silencieusement. Neville tremblait, il avait les mots de Malfoy qui tournaient dans sa tête. Depuis qu'elle avait accepté de venir avec lui au bal de Noël, il avait cru... Il s'était mis dans la tête que peut-être elle ne le trouvait pas si moche. Pourquoi il avait tardé avant de lui demandé ? Un, il était gêné et deux, elle s'était fait joué de Draco, l'année dernière. Il avait attendu avant de lui écrire un mot. Il le lui avait donné hier soir avant d'aller se coucher. Elle devait lui donner une réponse ce matin. Entre-temps, il avait fait un cauchemar, se souvenant des enterrements auxquels il était allé. Celui qu'il avait fait pour son crapaud au bord du lac. Les rires. Toujours les rires moqueurs des serpentards, mais surtout ceux de Malfoy.
Harry ouvrit grand les yeux quand il vit le collier et une des bagues de Malfoy se mirent à s'illuminer. Draco ne comprenait pas pourquoi ses talismans vibraient autant, il voulut ôter sa bague, mais elle était coincée. Le sol se mit à trembler très doucement sous eux. Tout le monde qui était proche de Neville s'éloignèrent en vitesse et observèrent. Le chaudron de Neville fumait et le garçon en respirait la fumée. Il semblait vraiment... dans les vapes. Severus ne comprenait pas ce qu'il se passait, il hurla à tous de se taire et de se diriger vers la porte doucement. Il allait attraper Neville par le bras, mais personne n'eut le temps de bouger que le chaudron fit un bond et envoya une colonne épaisse de fumée sanglante au plafond. Tout le monde poussa des cris de surprise et d'autres se mirent à trembler lorsque les cris ne cessèrent pas. Car les cris provenaient de la colonne de fumée, des paroles et avec horreur Hermione entendit comme tout le monde les voix de toutes les filles qui avaient rejeté Neville, celles de Malfoy, de Zabini, de McQueen et la sienne.
"Qu'est-ce que tu veux conard ?"(Blaise)
"Ton batracien ? Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ti-Octy avait faim !"(Isis)
"T'es vraiment qu'un cave. Vraiment pas étonnant pourquoi tu n'y arrives pas, cracmol !"
"...cracmol..."
"...cracmol..."
"...cracmol..."
"...cracmol..."
"Ne les écoute pas, Neville. Ce ne sont que des idiots..."(Hermione)
"Par tous les saints... ATTENTION !
- Drake !
- Hermione !"
Avec horreur, les élèves et leur professeur virent deux faisceaux lumineux frapper de plein fouet Hermione et Draco. Dans des cris de panique cette fois, Harry, Blaise, Isis, Ron, Pansy et Parvati essayèrent d'accourir pour attraper les leurs, mais les faisceaux autour de leur taille les soulevèrent dans les airs et les firent passer dans la colonne de fumée qui semblait toujours monter et, même, traverser le plafond. Dans un même mouvement, les deux corps sans connaissances foncèrent vers les murs pour disparaître au travers tels des fantômes. Ron, perdant presque la tête, sortit en courant et monta les escaliers. Severus le suivit, il entendit ses autres élèves derrière lui. En courant sur le premier étage, ils entendirent les cris de surprise des élèves qui s'en allaient à leur cours. Ils avaient vu Hermione et Draco traverser les grandes portes. Severus les ouvrit pour voir ses deux élèves tomber dans le lac.
Un énorme chien courut vers l'endroit où avaient plonger les deux pré-adultes. Severus cria à deux serpentards et gryffondors d'aller chercher Poppy, il sortit sa baguette et courut vers le lac, lui aussi. Ron avait plongé, il savait nager. Avec l'aide de Snuffles et Severus, il put tirer Hermione et Draco du lac. Ils respiraient toujours, mais ils n'arrivaient pas à les réveiller.
Les deux reposaient sans connaissance à l'infirmerie. Quand tout l'échauffement de la journée se posa, Severus remarqua que Neville n'avait pas quitté la salle de classe. Minerva était avec lui et elle lui parlait doucement. Il ne semblait pas pouvoir l'entendre. Elle le prit par le bras et l'amena à sa Maison. Il se réveilla lorsqu'il passa le portrait de la Grosse Dame. Sa tête de maison lui intima l'ordre de rester dans sa maison jusqu'à nouvel ordre. En sortant de son dortoir, elle sentit que l'odeur qui avait émané du chaudron du garçon était toujours sur lui. Elle en fit part à Severus qui s'afférait sur les restes noirs dans sa salle. Il se demandait comment une telle réaction avait pu se produire. C'était une potion Nergeiakauma fort simple qui aurait seulement dû virer au vert si la racine de mabrais n'avait pas bien été broyée.
Le professeur devait recevoir vers midi la misionet de Lucius qui avait été averti par Pansy des conditions de son fils.
Fin
"Allez-vous coucher tous les deux, la nuit porte conseille et relaxez-vous.
- Elle est bonne celle-là, cela se voit que ce n'était pas vous qui avez vu deux de vos élèves traverser les murs avec un anneau rougeâtre autour des reins.
- Severus !
- Je vais me coucher, mais allez jeter un dernier coup d'oeil aux trois gamins.
- Et au chaudron de Neville, peut-être trouverez-vous quelque chose que j'aurais sauté. Je vais envoyer des échantillons à des firmes anglaise experte en Potomancie, dit Severus en se levant.
- J'irai."
Albus se leva et reconduisit les deux professeurs éreintés jusqu'en bas de sa tour. Ils se séparèrent, eux allant dans leur chambre et lui retournant sur les lieux du crime/accident.
En fait, il ne fit que regarder le plafond, il n'y avait aucune tâche rien. Il sortit sa baguette, murmura quelque chose dans sa barbe et la pointa sur le plafond. Rien...
"Pas exactement...! Je crois toujours que cette année sera amusante... Cela vient de me le prouver. Et pourquoi est-ce que Severus a choisi cette classe précisément ? marmonna le vieil homme en tournant un peu sur lui-même. Il y a eu un meurtre ici, si je me souviens bien... Mmmm ! Vraiment intéressant ! Je vais peut-être perdre mon pari, ah ! Trelawney et Maelechlainn... Quelle duo... Vraiment !"
Il ne jeta plus un coup d'oeil, il sortit de la classe et monta à l'étage de l'infirmerie. Il salua Poppy qui lui offrit un sourire stressé. Elle avait peur de Malfoy senior, mais saurait se montré butée et très effrontée si ce type venait lui chercher noise demain, elle savait se défendre avec ses mots, la dame. On ne faisaitt pas n'importe quoi dans son infirmerie. Albus se tourna vers les pâles visages des presque adultes et soupira d'aise. Ils allaient bien aller. Ils vont juste mettre un peu plus de piquant à Hogwarts, vraiment plus. "Nous en aurons tous vraiment besoin, surtout pour les mois à venir. Je prévois le retour de Voldemort. Il utilisera tout ce qu'il pourra pour mettre la main sur ces enfants et le kalux. En attendant, il faudra trouver la solution au problème de ces deux-là."
Il décida finalement d'aller jeter un coup d'oeil sur Neville. Le portrait de la Grosse Dame lui sourit et lui dit que Snuffles/Sirius était passé. Il la remercia, il était au courant de cette histoire de générosité qu'il qualifiait de dangereuse. Il salua les élèves qui n'étaient pas encore endormis et monta jusqu'au dortoir de Neville. Il frappa à la porte. Dean Thomas vint lui ouvrir. Le garçon le salua et le laissa entrer. Les quatre autres garçons se redressèrent en le voyant et le saluèrent doucement. Ron qui n'était pas de bonne humeur se leva et sortit à la suite de Harry, Seamus et Dean.
"C'est ce que j'appelle sauter aux conclusions.
- Vous ne vouliez pas me parler directeur ?
- Oui, mais j'aurais pu vouloir leur parler aussi ! Il est à vous ?
- Je l'ai trouvé comme je traînais dans les corridors d'Hogwarts. Je n'arrivais pas à dormir.
- Son nom ?
- Smarties.
- Oh ! Comme les bonbons moldus ?
- Oui. Mon cousin m'en a fait goûté cet été, c'était bon et sucré lorsqu'on en prend trop à la fois.
- Je sais et tellement collant pour mes vieilles dents.
- Ha ! Je sais, fit Neville en souriant un peu. Alors, vous ne voulez pas ma version de l'histoire ?
- Non, Minerva m'a dit que vous ne vous rappeliez de presque rien, dit Albus en s'asseyant à côté du jeune homme.
- Non. Je ne me souvenais que des moqueries de Malfoy et du bruit du chaudron d'Hermione.
- Que crois-tu qui soit arrivé ?
- Vous êtes le premier qui me pose cette question ! Tout le monde accuse Malfoy ou mon inattention. Enfin, c'est ce que dit Harry. Je n'ai pas mis le nez dehors de la Maison depuis ce matin. Pour répondre à votre question, monsieur le directeur, je n'en sais trop rien. Harry m'a décrit ce qui s'était passé avec les anneaux et la colonne de fumée. Je ne sais pas pourquoi cela a attaqué Hermione.
- N'était-ce pas les dernières personnes les plus proches de vous au moment de la gaffe de monsieur Malfoy ?
- Oui. Je ne savais même pas ce qu'elle me disait. Je ne lui prêtais pas attention. Je... Harry dit que les voix de Malfoy, Zabini, McQueen, Hermione, Brendaleena, Ginny, Susan, Hannah, Mandy, Lisa et trois voix inconnues sont sorties de la colonnes de fumée. Il n'a pas retenu ce qu'elles ont dit, mais à la description cela ressemblait à ma grand-mère, mon oncle et ma tante. Vous croyez que ce fut ma colère qui les a attaqués ?
- Je n'y avais pas pensé, ma foi, cela devrait être ça, mais ne sautons pas trop vite aux conclusions comme je l'ai dit tout à l'heure. C'est une nouvelle voie par laquelle chercher, mais je ne crois pas. Je ne suis pas expert en potomancie...
- Excusez-moi ?
- L'art de la concoction de potion.
- Oh !
- Je ne suis pas expert, mais à ce que j'ai compris, une potion calmante de ce type n'est pas sensé avoir un effet pareil. Ne vous inquiétez pas, l'on ne peut pas vous tenir implicitement et/ou seulement responsable de ce qui s'est passé. Il faudrait prouver que si monsieur Malfoy n'avait pas mis cette racine entière dans votre potion, est-ce que l'accident se serait produit ?
- Je... Je n'en sais rien, monsieur.
- Essayez de ne pas trop vous en faire, je suis sûr qu'Hermione ne vous en tiendra pas rigueur et c'est surtout de cela que vous vous inquiétez, n'est-ce pas ?
- Oui.
- Demandez-lui lorsqu'elle se réveillera, fit Albus en se redressant et se dirigeant vers la porte du dortoir.
- ...Monsieur ?
- Oui ?
- Et pour monsieur le ministre ?
- Entre toi et moi, Neville, j'en fais mon affaire," dit Albus en souriant largement et lui faisant un clin d'oeil.
Neville le regarda partir médusé. Il se tourna vers son chien qui sembla hausser des épaules.
Draco Malfoy avait la tête qui lui faisait souffrir, il avait l'estomac qui lui tournait et il se sentait comme si on le pendait par les intestins. Donc, il se sentait très mal, très, très mal. Il se demandait ce qu'il avait pu faire pour mériter ça, des gryffondors se seraient proposé pour lui faire une récitation de tous ses défauts par ordre alphabétique. Il gémit et cligna des yeux. Il ne voyait pas très clair, tout semblait embrouillé. Son cou lui faisait souffrir et la phalange de l'auriculaire de sa main droite semblait être enflée. Il tourna la tête et se réfréna de crier. Il cru entendre la voix de son père. "Qu'est-ce qu'il vient foutre ici, l'vieux ?" se demanda le jeune homme. Il sut en tout cas que son paternel n'était pas content, il ne criait pas, mais il se retenait et cela se sentait dans sa voix. Il y avait d'autres personnes autour de son lit. "Pourquoi autant de personne dans mon dortoir ? J'vais crier après Blaise s'il a laissé entré ses groupies pendant que mon père est là et pourquoi personne n'a tenté de me réveiller ? Merde ! Pourquoi est-ce que je vois si embrouiller ?"
Il n'était pas le seul à souffrir. Hermione se sentait comme si un lutteur lui enserrait la taille. Elle manquait de souffle. Quelqu'un lui tenait la main très fermement, elle allait devoir crier après Ron sur le fait qu'elle détestait le voir entrer dans son dortoir. C'était malsain et cela faisait jaser, même si Parvati n'avait pas été mieux avec Harry, il y avait deux ans. Elle gémit et fronça des sourcils. Elle se racla la gorge et sa main lui fit mal. Ron la serrait trop fort, elle n'était pas si forte, elle allait devoir le lui rappeler.
Draco ouvrit les yeux et vit Neville, Ron et Harry qui étaient penchés sur lui. Il cligna des yeux et son coeur se mit à battre plus vite. Les salauds avaient trouvé un moyen d'entrer dans sa chambre pour pouvoir lui jeter un sort et... Neville ? Dans un flash, il se souvint de la colonne de fumée, de la réaction de ses gris-gris et, de la dernière chose qu'il se rappelait, une boule de lumière le frappant en plein ventre. Il se redressa et poussa un hurlement de rage.
Hermione ouvrit les yeux. Le coeur lui monta à la gorge lorsqu'elle vit Blaise, Pansy, Isis, Snape et Malfoy senior l'entouré. Seigneur ! Qu'est-ce qu'ils faisaient tous autour de son lit ? Sa main ? Elle était dans celle de Pansy. "Elle doit essayer de me retenir pour m'empêcher de fuir devant cette attaque serpentarde ! Une minute, Snape ?..." Elle se rappela, elle aussi, de la colonne de fumée, de sa voix sortant de ce phénomène et, de la dernière chose qui lui était restée dans la mémoire, une boule de lumière rougeâtre la frappant frontalement. Elle se redressa et poussa un cri de panique. Elle pensait à Neville !
"Neville ! hurla-t-elle les yeux fous.
- Neville, mon salaud ! Je vais te tuer, espèce de sale cracmol ! hurla Draco avec rage.
- Draco ! cria Malfoy, en attrapant son fils par les épaules et le secouant.
- Hermione ? s'écria abasourdi Ron, en l'empêchant de se lancer hors du lit.
- Lâche-moi, Weasley. Je vais lui mettre la pâté et... Pardon ?
- Monsieur Malfoy, ne me touchez pas. Ron !!"
D'un seul coup, Hermione et Draco s'arrêtèrent de crier. Ils repoussèrent avec force les personnes qui les retenaient de bouger, il se retournèrent dans la direction d'où ils entendaient la chose la plus étrange qui soit. Leurs yeux s'ouvrirent grands, leurs bouches pendaient dans un cri muet. Ils se pointaientt du doigt. D'une seule voix, ils hurlèrent à la mort et s'écroulèrent sans connaissance pour une seconde fois.
Albus haussa très haut ses sourcils. Poppy, Minerva et lui étaient resté à l'écart pour laisser respirer Lucius qui reprenait son souffle après ses hurlements. Le directeur s'était montré soulagé quand ils entendirent tous Hermione se réveiller en premier et que Draco Malfoy suivit. Ils furent très surpris de leur réaction, mais tous deux se concentraient sur Neville ce qui était assez pour Lucius.
"Vous voyez ! C'est lui le coupable, voyez la réaction de la jeune fille à sa vue !
- Calmez-vous, monsieur ! Ils ont dit que très peu. Peut-être qu'ils ne se souviennent que de lui avant d'avoir perdu connaissance. L'on vous l'a dit et répété, dit sèchement Albus, ils étaient les plus proche de lui lorsque l'accident se produisit.
- Pff ! siffla Lucius. Suivez-moi, Dumbledore, j'ai des choses à vous dire en privée. Toi, tu ne quittes pas mon fils des yeux.
- Ne me parlez pas sur ce ton, m'sieur, s'offensa Pansy.
- ...
- Quel tocard ! grogna Ron après son départ.
- Wow ! fit Harry. Dire qu'on voulait tous savoir comment ils allaient ! Hermione a perdu connaissance après avoir vu Malfoy, c'est beaucoup dire. Elle semblait souffrir.
- Elle me hait ! souffla tout bas, l'horreur dans les yeux, Neville.
- ...M... Mais non, ce doit être le stress. Et... bredouilla Ron en cherchant de l'aide du côté de son meilleur ami.
- Cracmol ? C'est du stress pour toi ? demanda Isis moqueusement. Elle le hait et de quel droit cette sang-de-bourbe peut se permettre de traiter le connard de cracmol ?
- Isis, ta gueule ! fit Harry, hargneusement. Cracmol était le dernier mot qu'elle a entendu.
- Illusion, Potter-râlleur, fit-elle. "Je vais te tuer, espèce de sale cracmol" était les derniers mots qu'elle ait entendus, mon cul, oui.
- L'indienne a raison, fit Ron, avec un réel dégoût. La colonne de fumée a sorti : "T'es vraiment qu'un cave. Vraiment pas étonnant pourquoi tu n'y arrives pas, cracmol !".
- Cela prouve mon point, elle est déboussolée, elle a entendu ces derniers mots et...
- Cela ne fait rien, Harry. Je sais qu'elle me hait, ses yeux... murmura devant l'insensibilité de Ron qui ramenait tout à la surface.
- ...
- Et merde, qu'est-ce que je peux dire et faire, là ?" pensa Harry lorsqu'un lourd silence tomba sur les serpentards et les gryffondors.
Minerva et Severus s'assirent non loin de là, dans l'infirmerie. Ils avaient les deux lits devant eux et un mur derrière. Ils n'allaient pas laissé ses élèves précisément hors de leur vue. Ils ne commentèrent pas sur ce qui s'était passé ni sur ce qui s'était dit. Ils allaient attendre d'être seuls avec Albus. Ils ne firent qu'échanger un coup d'oeil et eurent la même pensée sans qu'ils ne s'en rendent compte : "Tout ira bien, hein ? Comme a dit Isis : mes fesses, oui !"
Tout ira bien, hein ? Mes fesses, oui !
Albus était assis à son bureau les yeux dans le vague en attendant que les cris ne s'estompent. Fumseck s'était envolé, malgré l'heure tardive, à l'arrivée des deux professeurs survoltés. L'homme n'avait pas l'air d'avoir changé. Il portait toujours ses lunettes en forme de demi-lune, sa robe bleue nuit avec les étoiles le couvrait. Son chapeau pointu retombait sur sa joue fripée. Ses yeux bleus pâlit par le temps pétillaient toujours d'humour. Qui eut cru que Minerva possédait ces mots dans son vocabulaire. La vieille dame avait les cheveux ébouriffés, des mèches tombaient sur ses joues rouges. Et ces minces lèvres parcheminées proféraient de telles choses ! Et Albus était encore plus surpris de l'irrespect du plus jeune membre du corps professoral de l'école envers la vieille dame. Severus avait les yeux clairs qui lançaient des éclairs. Il avait perdu son teint blafard pour une peau plus basanée et ses lèvres luisaient par l'hydratation. Ses dents jaunes semblaient vouloir mordre la vieille femme et semblaient encore plus jaunit à cause de son nouveau teint. Les pommettes de l'homme étaient aussi rouges que des cerises et la fumée sortaient de ses oreilles. "Cela peut aussi bien être causé par la potion contre le rhume de Poppy,", pensa candidement Albus qui les laissait continuer à se hurler après. Il n'interviendrait pas, c'était deux maîtres en magie, tout de même. Il attendrait que la tempête passe.
Minerva était sur les nerfs. Depuis 1995, les enfants de la Maison du Serpent et ceux de la Maison du Griffon étaient à couteau tirer. C'était au premier qui blesserait l'autre. Juste parce que monsieur Malfoy était étrangement -personne n'allait le contester malgré cela- venu à la tête du Ministère de la magie. Les serpentards se sentaient en sécurité et les gryffondors trouvaient cela choquant et dégoûtant et n'allaient pas se laisser faire par eux. Il y avait une autre raison, le coeur brisée de Ginny Weasley. Tout pour dire que Minerva McGonagall était épuisée, cette année avait semblé commencer lentement. Il ne fallait pas oublier la crise de larmes de Neville, en début d'année, et après ce matin... Qu'allait-il se passer en 2000, alors ? "Les têtes de ces gangs ne seront plus là..." pensa la pauvre femme. Elle avait raison, c'était toujours les mêmes qui commençaient les attaques. Le niveau de classe de Harry Potter versus celui de Draco Malfoy. Les autres enfants entraient dans la danse seulement parce qu'ils se devaient de supporter leur maison. Cette guerre de gangs comme le qualifiaient plusieurs n'avait rien à voir avec Voldemort, mais tout à voir avec la nomination de Lucius Malfoy.
Severus était fatigué, sur les nerfs et drogué, même s'il n'admettrait jamais le dernier. Le fait que l'homme le plus recherché dans le monde de la magie se soit volatilisé après l'attaque des Ministères de sept grands pays magique le mettait sur le qui-vive. Les attaques avaient été tous simultanées et il n'avait jamais été au courant de l'ampleur de cette entreprise ni y avait été participant. Il avait presque été le dernier à le savoir. Le Canada, les États-Unis, le Brésil, l'Angleterre, l'Allemagne, la Chine, le Japon et les Antilles avaient vu leurs têtes du Ministère assassinés et mystérieusement des lettres nommant à des postes clés des hommes et des femmes au passé ténébreux avaient vu le jour. Pourtant après cette attaque des mangemorts de Voldemort, plus rien. Plus aucune réunion, plus aucun appel, plus de mort suspecte, plus de crime organisé relié à un peut-être nouveau groupe... Rien du tout. Le silence plat. Il avait tout simplement déposé son tablier, tout le monde le ressentait comme ça et laissait la vie reprendre son cours "normal". Pas que les résistants pour la liberté le croyaient, ils se préparaient silencieusement. Ils attendaient les faux pas des sept grands Premiers Ministres et Présidents. Pourtant, c'était comme si le glaive de Damoclès pendait au-dessus de la tête du maître en potomancie d'Hogwarts. Et les élèves n'aidaient pas son stress.
Albus comprenait ce qu'ils vivaient, mais il n'allait rien faire de plus pour les rendre calme. L'année dernière, il avait donné à l'improviste une semaine de congé de cours et d'étude à tout le monde. C'était au mois de novembre. Avec ses fonds personnels -personne ne lui avait demandé la somme de cette folie- il avait engagé une centaine de masseurs et masseuses sorciers ukrainiens, suédois, chinois et hawaïens. L'on aurait dit le paradis sur Terre. Le calme plat ne dura que trois semaines. Jusqu'à ce qu'Isis McQueen ne change en bleu poudre la couleur des cheveux de Padma, ce qui déclencha l'ire de Parvati. Tout recommença.
Cette même année, au mois d'avril, il avait organisé sur trois semaines des sorties éducatives pour chaque classe. C'était à Auschwitz, les trois camps, à St-Mungos et à Azkaban. Le but avait été d'éveiller les esprits aux dégâts, aux crimes, à la tristesse et aux conditions de vie médiocre que pouvaient entraîner l'intolérance, la haine, la faiblesse de caractère dans les choix entre le bien et le mal et les yeux fermés/les dos tournés. Cela ne sembla pas fonctionner pour les serpentards, on les soupçonne, mais personne n'a de preuves qu'ils furent les instigateurs de cette blague de très mauvais goût. L'on avait envoyé des papiers à tous les sorciers de sang moldu où la tête de mort et le serpent vert sortant de sa bouche y était dessiné : "Mort au sang-de-bourbe". L'on avait cherché, mais cela venait de l'extérieur. Des hiboux les avaient amenés aux personnes désignés. Ce fut un mois très chaotique.
Albus avait tremblé de rage et ses paroles furent blessantes et choquantes à souhait, il ne s'excusa auprès de personne. Ce fut cette année-là qu'il s'arrêta sur une dernière décision. Les enfants avaient besoin d'être mâtés, surtout la sixième année de cette époque. Donc, le début d'année 1997-98 avait horriblement mal commencé lorsque Pansy Parkynson avait hurlé au meurtre en remarquant le retour de Remus J. Lupin et le nouveau venu, Sirius Black. Draco avait cru perdre la tête de peur et de rage. Dumbledore allait trop loin et son père avait laissé passé ça ! Il ne comprenait plus. Tous les serpentards s'étaient élevés contre des personnes qu'ils qualifiaient d'animaux et de désaxés sociaux. Ils n'étaient pas les seuls à craindre pour leur sécurité. Les professeurs n'avaient jamais été prévenus des deux arrivés. Lupin pouvait passer, il était calme et semblait assez serein, mais Black ! La rage qu'il avait montré au tribunal le 18 juin '97 lorsque Peter était apparu avait fait trembler plus d'un. Le type était fou, il aurait dû faire un session à St-Mungos. Plusieurs jeunes poufsouffles s'étaient faits dessus en les voyant assis à la table des professeurs. Des serdaigles, le faisant de façon plus diplomatique, s'étaient rangés du côté des serpentards. Les gryffondors qui connaissaient le fond de l'histoire de Lupin-Black-Pettigrew grâce au trio extraordinaire s'étaient récriés de la façon dont les autres traitaient les adultes. La nouvelle année avait commencé avec des cris et l'humiliation pour plusieurs. Sirius avait failli ensorceler un des serpentards. L'homme se laissait trop facilement ulcérer.
Remus était revenu comme professeur de Défense, Estella Ramael avait jeté l'éponge. Sirius faisait son retour dans les murs d'Hogwarts en tant qu'aide-gardien. Rusard avait failli crevé d'un arrêt cardiaque en essayant de séparer un troupeau d'élèves qui se battaient à l'extérieur devant les portes de l'école, l'année d'avant. Un exconvict allait être d'une grande aide pour le pauvre homme qui avait failli perdre sa chatte à cause du cobra d'Isis.
"Albus !
- ...Oui, Minerva ?
- Cela fait dix minutes que nous attendons après vous.
- Oh ! Vous avez fini de... discuter ?
- Oui, Albus, soupira Severus lassement.
- De quoi il s'agissait, alors.
- Je disais que Draco Malfoy n'avait que ce qu'il méritait et que Lucius n'aurait rien à redire. Mais Severus croit que Neville, inconsciemment, ait causé la catastrophe.
- Et je ne veux plus enseigner à un groupe de gryffondor avec serpentard, Albus, c'est fini.
- Albus, cette année est horrible. La famille Malfoy s'en vient demain matin pour nous chercher noise. Que devons-nous faire si leur monstre ne se réveille pas d'ici-là ?
- Voyons, Minerva, un peu de retenu. Nous improviserons et leur raconterons ce qui s'est passé dans les moindres détails. Je suis d'accord avec vous deux, c'est de la faute de Draco Malfoy et de Neville Longbottom. Pourtant l'heure n'est pas sur la désignation d'un bouc émissaire, mais sur la trouvaille d'une solution.
- Nous sommes seulement au mois d'octobre, Albus... Et c'est épouvantable, cette année est tout simplement épouvantable !
- Voyons, Minerva !
- Non, Albus. Depuis la "redisparition" de Vous-Savez-Quel-Tocard, rien ne va plus entre les murs de cette maudite école ! J'ai même, par deux fois, reconsidéré ma place ici.
- À ce point, chère ?
- À ce point. Et Severus est sur cette drogue des nerfs indienne.
- Minerva, nous n'allons pas recommencer. Je ne suis sur aucune drogue !
- Ne me prenez pas pour une idiote, je sais très bien ce que fais l'exnerbien, ce nouveau teint santé que vous promenez depuis deux ans n'est pas de votre fait. Et vos yeux ont changé de couleurs, ils ne sont plus marrons, mais bleus foncés, vous croyez que nous sommes stupides au point de penser que vous avez attrapé la piqûre de l'esthétisme qui circule en Angleterre, ces derniers temps ?
- Je ne répondrai pas à cette accusation ! Juste parce qu'un homme décide de changer la couleur de ses yeux ne veut pas nécessairement dire qu'il est sous narcotique.
- Continuez dans cette voie et vous mourrez dans vingt ans.
- Je...
- Mes enfants ! Calmez-vous. Quel est le réel problème ?
- Nous voulons que vous reconsidériez tous les cours en duo serpentard-gryffondor. Je vous le dis, Albus, même Binns semble agiter et c'est beaucoup dire. Je l'ai vu en train de se marmonner à lui-même... Pourquoi avez-vous fait les horaires de cette façon ? s'écria hystérique Minerva.
- Cela fait deux ans que l'on vous supplie de revoir les horaires... Presque tout le corps professoral est sur les nerfs, j'ai jamais vu autant de demande de potion calmante de ma vie. Et ma garnison est finie...
- Si vous n'aviez pas placé Longbottom proche de Malfoy peut-être que vous auriez pu regarnir votre armoire, ce matin. Et j'attends ma potion pour ce soir !!
- Oh ! Vous, je vous ferais remarquer que je suis le seul capable de les faire à la perfection dans ce bâtiment, si je me fâche vous les commanderez dans un catalogue !
- Ne me menacez pas jeune homme, j'ai plus de cinquante ans d'expérience magique que vous !
- Minerva ! Severus ! Calmez-vous !
- Et vous ! hurlèrent-ils. Comment diantre faîtes-vous ?
- ...
- Veuillez me pardonner ! dit Severus en prenant un grand respire.
- Moi, aussi. Je... Je suis au bord des larmes... Albus...
- S'il vous plaît ! Croyez-moi, je vous garantie un revirement de la situation cette année. Elle sera extrêmement différente des deux dernières et sera décisive pour le combat contre Voldemort.
- Non... Elle sera pire, dit Severus.
- Vrai. Draco Malfoy et Hermione Granger sont à l'infirmerie dans un coma. Poppy Pomfrey ne sait pas comment les réveiller. Les serpentards vont attaquer en masse pauvre Neville Longbottom. Je lui ai ordonné de rester dans sa Maison jusqu'à ce que tout ce calme... Donc, peut-être qu'il y sera confiné jusqu'à la fin de l'année, dit de façon dérisoire Minerva.
- Ne soyez pas inquiets pour les enfants, je vous dis que de grands pas se feront cette année. Tout ira bien.
- Dans quel sens ? Ces monstres disparaîtront de la surface de la Terre ? Cela allégera ma tâche, mais ne sera pas bon pour mon chèque de paye, grogna Severus se foutant des rires des portraits des directeurs passé de Hogwarts.
- Par ailleurs, quelles sont vos sources ? Et... Donnez-nous de ce thé qui arrive à nous calmer les nerfs si facilement, puisqu'il n'y a pas de potion pour le moment ?
- La camomille ?
- Non, fit Severus, pour la première fois intéressé au thé et biscuit. Celui de l'Inde...
- Severus... commença McGonagall.
- Oh ! Mamayo, cela vient des Philipines, cher, et ce sera avec plaisir. Je vais le demander aux elfes tout de suite."
Le vieil homme se leva et se dirigea vers le mur au dos des professeurs qui se tordaient les mains. Il sortit une petite clé de sa manche, ouvrit une petite porte peinte argentée avec "Albus, bureau du directeur, Hogwarts" écrit en noir. Un miroir reflétant tout sauf les personnes dans la pièce apparut derrière la petite porte. Albus dit d'une voix claire et bien articulée :
"Fifi de la cuisine d'Hogwarts."
Le miroir s'embua et des mots flottèrent à la surface : "Fifi, cuisine, Hogwarts". Cela prit trois secondes avant que le directeur aperçoive un nez en tomate apparaître et, ensuite, le visage d'un elfe de maison. Il haussa un sourcil, un sourire fendit son visage et il se tourna pour hurler :
"Fifi ! Dumbledore, monsieur, au misionet !
- Fifi arrive ! couina une toute petite voix dans le fond.
- Ce ne sera pas long, Dumbledore, monsieur.
- Merci, Pipi.
- ...Monsieur, Dumbledore, monsieur ! Que Fifi puisse faire pour vous ?
- Montez un théière d'infusion de Mamayo et des tremblantes au tapioca, pour trois, s'il vous plaît.
- Ce sera prêt dans trois minutes, Dumbledore, monsieur.
- Merci, Fifi, tu es très gentille.
- Oh ! Vous, monsieur, Dumbledore, monsieur, faisez rougir Fifi, maintenant... Dans trois minutes ! Fin viroir !
- Fin viroir !"
Albus remit sous clé son miroir-misionet et retourna derrière son bureau. Ces employés semblaient avoir déjà besoin de vacances. Ils étaient tous inquiets de ce qu'allait pouvoir faire monsieur Malfoy. Ils avaient tous des soupçons quant à ses agissements et depuis sa nommination, ils étaient toujours nerveux. Ils attendaient de voir passer un harfang royal par les grandes fenêtres de la Grande Salle qui annoncerait le renvoi de tous les professeurs pour être remplacés par des mangemorts. Déjà que Lucius n'avait rien dit pour Sirius et Remus. Entre autre, ils n'avaient pas trop de soucis pour les comateux, Draco Malfoy et Hermione Granger, mais pour la sécurité physique et mentale de Neville Longbottom.
Neville Longbottom avait grandi en un beau jeune homme. Oh ! Il ne gagnerait pas un concours de beauté, déjà qu'il avait de la difficulté à se trouver une petite amie. Ses cheveux s'étaient foncés vers l'auburn, ses pommettes s'étaient rehaussées. Il avait perdu de ses rondeurs prépubères ; à force de courir après feu Trevor et les Cètlieuhs que lui avait offerts son oncle, l'avaient aidé à perdre la graisse qu'il avait en trop. Il ne lui restait qu'à développer des muscles. Ses yeux bruns clairs s'étaient assombris depuis la fin de sa quatrième année, ils étaient plus nuageux. Au lieu de lui sourire, sa bonne étoile s'était caché. Dès cette année maudite, celle du retour de Voldemort, la malchance le poursuivait.
Sa grand-mère était morte l'été avant le début de sa cinquième année. Il devait vivre avec son oncle fou. Sa cinquième année s'était avérée affreuse. Il avait passé avec peine et misère tous ses cours sauf son point fort, l'herbologie, il avait eu une très bonne note. Il s'était vu le dindon de plusieurs farce. Il était toujours la victime facile et cette septième année ne faisait pas exception.
L'été '96, ses parents s'étaient étouffés avec leur langue seulement deux heures après qu'il leur eut rendu visite. Il leur avait confié son envie de s'ôter la vie, leur avait parlé de la solitude qui l'étouffait. Il était si las d'être la risée de tous. Et ils mourraient, ils ne les avaient jamais bien connu, de toute façon. Ce qui l'attristait était la pensée que ses malheurs les avaient poussé à bout. Il y avait pensé à plusieurs reprises, mais les médisorciers lui avait affirmé que ses parents ne comprenaient pas ce qu'il avait bien pu leur dire.
Sa sixième année avait été florissante en humiliation. Il avait été le seul sorcier à recevoir la marque de Voldemort avec les "sang-de-bourbes". Il avait pleuré sous les draps de sa chambre face à l'horreur que signifiait ce geste monstrueux. Même pour le monde des sorciers, son lignage de sorciers pure-sang ne signifiait rien, il était une honte pour le monde de la magie. Quelques semaines plus tard, Brendaleena Bloom le rejetait moqueusement et devant des serpentards. Il en entendit parler pendant des jours. Les parents de la serdaigle avaient emménagé en Angleterre et voulait leur fille de 16 ans, à cette époque, proche d'eux. La seule raison pour laquelle il avait essayé de l'approcher était que tous, ou presque, les gars de son âge avaient des petites amies qu'ils pavanaient. Si ce n'était pas ici, au moins à l'extérieur d'Hogwarts. Il y avait des rumeurs, ébruitées par les serpentards, qui mettait en doute sa sexualité. Ce qui n'était pas vrai... Il était certain d'aimer les filles, mais c'étaient elles qui le rejetaient en vrac, certaines plus silencieusement que d'autres. Brendaleena qui n'avait pas eu le temps de connaître sa réputation de maladroit chronique n'avait pas cherché à éviter de l'humilier.
Ce dernier été n'avait pas été si terrible. Il avait révisé sa magie avec la femme de son oncle, Enid, qui n'était pas aussi folle que lui. Son cousin Jordy, qui avait le même âge que lui, mais allait à une autre école, l'ignorait pour la plupart du temps. La solitude l'avait rongé cet été et le faisait se dégoûter.
Le début de sa dernière année à cher Hogwarts s'était entamé dans les larmes. Dans le train, il avait perdu Trevor qui s'était faufilé dans le fond, la suite des serpentards. Il s'était fait dévoré par Octavius, le jeune cobra de trois mètres apprivoisé d'Isis McQueen qui ne l'en avait pas empêché et qui lui avait ri au nez lorsqu'il s'était accouru. Le jeune homme se retrouvait finalement seul à Hogwarts. Le seul confident qu'il avait venait de se faire tuer de la plus horrible des façons. Ce qui lui était arrivé avait fait le tour des gryffondors. Tous s'étaient indignés, mais peu, seuls Ginny, Seamus, Dean, Ron, Hermione et Harry, avait tenté de le réconforter.
Début du mois d'octobre pourtant, son étoile semblait pouvoir lui offrir un rictus. Un chien errant qu'il avait décidé d'adopter venait dormir avec lui la nuit. Il ne le voyait que la nuit, le reste de la journée, il se volatilisait. Smarties était devenu son nouveau confident. Il avait une très bonne écoute, il se montrait affectif aussi, lorsque Neville pleurait son crapaud, sa vie, sa solitude et sa maladresse.
Dans le dortoir, Harry et Ron n'avaient pas le coeur à lui dire la vérité sur l'identité du chien. Ils trouvaient cela très gentil de la part de Sirius, mais comme l'avait dit Hermione, cela ne pourrait pas durer. Neville allait peut-être trop s'attacher et son coeur se briserait en mille morceaux si jamais il devait apprendre la vérité. Sirius leur avait donc promis d'arrêter de venir visiter l'adolescent pour le consoler vers l'halloween. Ce qui donna l'idée à Hermione, Ron et Harry de s'entendre pour lui offrir un petit chiot pour sa fête, le 24 octobre.
Le trio gryffondor n'avait pas changé, il était même plus uni que jamais. Hermione avait décidé de garder ses cheveux raides, l'année dernière. Après un commentaire charmant de Ron au bal de Noël. Elle ne se maquillait toujours pas, elle ne potinait toujours pas et détestait toujours parler chiffon et autres inutilités. Mais pour faire plaisir à son petit ami, elle se montrait de temps en temps coquette. Pourtant, il n'avait pas semblé aimé ses cheveux courts lorsqu'ils s'étaient vu sur le Chemin des Traverse, elle n'avait fait que reniflé son mécontentement. Ils n'étaient pas si court que ça ses cheveux, ils flottaient autour de son cou. Elle trouvait que cela lui donnait un air distingué. Elle était toujours aussi accro à ses livres et sur l'importance de l'instruction, elle s'était fixée un but dans la vie, mais elle le gardait encore secret. Elle n'avait que deux distractions par contre, son petit ami et les quatre cents coups des serpentards. Hermione et Ron sortaient ensemble depuis la fin de leur cinquième année. C'était Harry qui leur avait crié après de soit s'embrasser ou de lui ficher la paix avec leur stupide dispute sur les lettres que recevaient Hermione de Viktor Krum. Ils formaient un petit couple heureux malgré leurs disputes incessantes sur tel et tel sujet. Ils avaient tous les deux une tête de cochon, comme leur disait souvent leur meilleur ami.
Ron avait vu ses notes augmentées avec tout le temps qu'il passait avec sa petite amie. Il souriait beaucoup lorsqu'il se retrouvait avec ses amis. Pourtant, son humeur s'était assombri avec la montée au pouvoir de Lucius. Son père s'était fait viré de son travail. Une chance pour eux, Percy s'était trouvé un travail en Irlande et avait pu faire entrer leur père. Ils étaient beaucoup mieux payer. Le magasin de farces et attrapes de Fred et George avait grandi, encore grâce à Percy et Charlie, ils avaient pu ouvrir quelques succursales en Irlande et en Hongrie. La famille Weasley ne roulait pas sur l'or, mais elle vivait relativement bien. Très bien même que Draco ne pouvait plus insulter Ron sur la pauvreté de ses vêtements et bouquins. L'on aurait cru que avoir connu la pauvreté aurait rendu notre Ron vain et dépensier, ou ingrat et avare, mais non. Il avait appris à gérer ses dépenses et à s'offrir de temps à temps, sans jamais de folie, des petites gâteries. Il avait vite grandi, mais comme il faisait parti de l'équipe de quidditch des Gryffondors, il était donc plus en muscle que d'os. Il n'était rien de spectaculaire à ce sport, mais se débrouillait très bien avec sa batte et les cognards filants. Comme ses aînés avant lui, il prenait un malin plaisir à les renvoyer vers les serpentards.
Harry était heureux, depuis cet été, il vivait avec Sirius et Remus. Son argent avait servi à leur trouver une maison, le noiraud avait bouché ses oreilles quand son parrain et son ami s'étaient écriés sur la honte qu'ils avaient à se voir payer le toit. Il avait haussé les épaules, il ne cessait de leur dire que c'était pour les remercier de l'avoir sorti des mains des Dursley qui ne l'ennuyaient plus, mais qui avaient continué à mal le nourrir. Quant à ses amis, il ne se souciait pas du tout de paraître comme la cinquième roue du chariot, il ne se sentait pas comme tel et lui aussi avait eu de nombreuses aventures. Il n'avait pas trop grandi à cause de la malnutrition, mais il s'était renforci avec le quidditch. Il ne ferait pas compétition avec Stallone, mais il avait quand même de jolies formes pour les yeux d'une fille. Ses cheveux étaient toujours en bataille, il les gardait comme ça pour cacher sa cicatrice. Il avait changé de lunettes pour quelque chose de plus valorisante et magique.
Il était sorti seulement pendant trois jours avec Cho pour se rendre compte qu'il détestait se faire comparer à défunt Cédric. Ils étaient maintenant que des amis, la jeune fille travaillait à l'étranger dans le perfectionnement des objets magiques en vogue. Il avait tâté le terrain plus longtemps avec Parvati, quatre mois. Elle était très amusante lorsqu'elle ne parlait pas chiffon et elle adorait l'entendre parler de quidditch. Elle aimait la couleur de ses yeux lorsqu'il s'excitait à propos de ce sport. Pourtant, ils s'étaient séparés amicalement, vers la fin de leur cinquième année parce que la jeune fille ne semblait pas aimer l'attention qu'ils attiraient. Ils en attiraient beaucoup, surtout au Pré. Tout le monde avait idée sur qui divulguait les informations et certains accusaient Draco de vive voix. Rita Skeeter était de retour et elle alimentait la rubrique potin-Hogwarts : "Mais que font vos enfants lorsque vous n'êtes pas dans le coin". Elle avait déjà eu plusieurs gryffondors. Elle était sous la protection de Malfoy senior, alors elle se permettait tous les mensonges et demi-vérités qu'elle pouvait. Tout pour dire qu'elle était allée trop loin dans la relation Potter-Patil. Cela n'avait pas arrêté, le gryffondor dans sa conquête de l'autre sexe et des plaisirs qu'il pouvait en retirer. En sixième, il avait eu une relation cachée, illicite, presque, avec Isis McQueen, la serpentarde de la bande à Malfoy. Cela dura six mois, personne ne fut au courant, même pas leurs meilleurs amis. C'était pour cela qu'ils ne semblaient jamais s'insulter trop durement lorsqu'ils se rencontraient. Potter aimait le danger, le coeur qui vous tambourine les oreilles lorsque vous êtes sur le point d'être surpris, et elle aussi. Ils avaient eu leur joute sexuelle dans tous les endroits imaginables. Ils avaient failli se faire attraper par Rusard sur le terrain de quidditch, mais Harry avait amené sa fidèle cape avec lui. Il s'était séparé tout bonnement parce que leurs copains devenaient soupçonneux. Draco, Blaise et Hermione posaient beaucoup trop de questions embarrassantes et inquisitrices. Ils avaient fait un pacte magique avec du sang pour garder le secret sur leur histoire. Jusqu'à ce que peut-être, ils le dévoilent d'un commun accord, le moment venu. Il n'était toujours pas venu.
Cette année, il ne se souciait pas des filles qu'il voyait. Il avait discuté avec toutes, mais il n'était pas intéressé. Il avait failli coulé l'année dernière à cause des nuits qu'il manquait avec Isis tandis que la serpentarde n'avait pas de problème, elle était moins bonne qu'Hermione, mais elle arrivait à garder le fil. Harry avait décidé de se calmer et de voir à son futur. Il se disait aussi qu'il aimerait bien recommencer avec la serpentarde, mais... Il ne devait pas oublier qui il était pour le monde sorcier et ce qui l'attendrait sûrement dans les prochaines années. Voldemort. Qu'est-ce qui lui disait que la jeune femme n'était pas à sa solde ? Lorsqu'il repensait à Voldemort et à Isis, il se traitait de tous les noms. Une chance qu'ils s'étaient entendus dès le départ pour ne pas parler des leurs et de ce que chacune des Maisons faisaient et planifiaient. Il se demandait où était Voldemort, contrairement à beaucoup, il ne le croyait pas disparu. Il voulait comprendre pourquoi le monstre se cachait et ce qu'il préparait. Mais il n'allait pas se donner un ulcère à tout le temps y penser. Il fallait juste qu'il soit prêt s'il devait réapparaître. Et il le serait, Harry était devenu un as de la défense contre la magie noire. Il avait demandé à Dumbledore que durant l'été il lui envoie des livres sur le sujet. Le directeur lui avait permis de partir pour les vacances avec des livres de la bibliothèque, il n'avait droit qu'à un seul livre de la section interdite. Hermione était devenue verte de jalousie et le lui avait fait comprendre.
Cette année, pour notre héros-sans-le-vouloir, semblait se diriger comme les deux dernières. Draco était devenu une vraie peste. Il était devenu plus belliqueux et imbu de lui-même avec son père à la tête du Ministère de la magie. Il avait laissé pousser ses cheveux comme son père, ils étaient plus pâles et lui battaient les reins. D'où la raison pour laquelle plusieurs moqueries des gryffondors étaient sur son allure efféminée. Ses yeux, pourtant, n'avaient rien de féminins. Ils étaient plus foncés et jetaient des regards haineux, des regards qu'il semblait avoir atténué les années avant le retour du mage noir. Il montrait ouvertement à tous qu'il pratiquait la magie noire. Il était habillé de noir, portait des bijoux bizarres aux poignets, à ses doigts, à ses oreilles et autour de son cou. Ceux qui connaissaient l'histoire derrière ces bijoux, savaient qu'ils étaient de très puissants artefacts magiques de protection à double tranchant. C'était pour ça que personne ne lui jetait de sort de peur que cela ne retourne contre elle dix fois pire. Pourtant, cela n'empêchait personne de lui offrir un oeil au beurre noire si l'envie leur en prenait. C'était pour ça que comme Harry et Ron, il s'était aguerri, il savait donner coup pour coup et ne se cachait plus derrière ses deux gorilles. Ils les aidaient à écraser plusieurs.
Pour l'amour, le type était avide. Les rumeurs d'homosexualité ou de metrosexualité s'arrêtaient là. Il savait se défendre avec ses poings comme avec ses charmes et autres atouts. Il pouvait se targuer de savoir comment entourlouper n'importe quelle fille autour de ses doigts. Il avait l'argent, le charisme, même si plusieurs diront qu'il en avait autant qu'un aurochs, et la force de caractère. Le fait qu'il était bellâtre entrait en compte aussi. Et ce fut pour cette raison qu'il s'aliéna à jamais -comme s'il y avait eu une seule chance pour eux de devenir alliés- la famille Weasley. Il avait réussi à séduire habilement de ses belles paroles et de sincérité joué la pauvre Ginny qui à un certain moment se trouvait moche et sans intérêt. Il était tombé au bon moment pour la détruire, du moins pour un certain temps. Avec ses frères, elle réussit à se venger et reprendre l'honneur qu'elle se disait avoir perdu en lui donnant son plus précieux bien. Malfoy était devenu hors de contrôle et il le paya cher, le matin du 08 octobre 1997. Tout le monde dirait que c'était un accident, mais personne ne s'entendait sur qui jeté le blâme. Harry pensait que c'était Malfoy et Longbottom.
La classe de septième serpentards et gryffondors avaient double potion ce matin. Dumbledore avait pensé que le matin ils seraient moins portés à faire des blagues idiotes. Faux. Severus avait changé de local, il en avait prit une plus grande pour avoir une plus grande distance entre les deux maisons. Comme à chaque fois qu'il donnait un cours à cette classe en particulier, Severus avait bu sa potion calmante avant d'aller en classe. En tout cas, tous les élèves remarquèrent qu'il semblait flotter sur un nuage, il semblait toujours flotter sur un nuage avec ce groupe, ce que la potion ne faisait pas. La rumeur devait être vraie. Blaise et Vincent le savaient, ils avaient essayé l'exnerbien et avaient adoré. Ils n'en prenaient pas ici, la règle sur les drogues magiques étaient sévères pour les élèves. Ce que certains élèves disaient hypocrites, mais ils n'allaient pas faire les trouble-fêtes pour ça, ils avaient bien d'autres sujets auxquels s'attaquer.
Le travail aujourd'hui était très simple. Tellement simple qu'Hermione failli demander qu'elle était la vraie raison derrière leur concoction. C'était une potion calmante que tout troisième année pouvait faire. Severus s'était dit que la potion apporterait un moment de répit à sa vie. Il allait se servir des potions réussies de cette classe pour pouvoir remplir son armoir, après qu'il eut ajouté les herbes et autres touches plus compliquées que nécessitait la Paxnervus. Même Neville ne pouvait rater cette potion, à moins bien sûr qu'il ne fut tête en l'air et prêt à éclater d'émotion. Ce qui n'arrivait presque jamais.
Pourtant, aujourd'hui était une très mauvaise journée pour le gryffondor qui s'était vu rejeté encore une fois, ce matin. Ginny avait trouvé cela mignon, mais elle n'était pas prête pour une relation avec qui que ce soit de cette école. Surtout pas après ce que Draco lui avait fait et qu'elle reçut la carte de l'amitié d'Harry. Elle avait essayé d'être discrète, mais Pansy, la petite amie de l'heure de Draco, avait entendu et l'avait rapporté à son "amour". Comme de fait, Draco était en train de se moquer de Neville. Il les comparait :
"Moi, au moins, j'ai pu mettre le souaffle dans le but, mon vieux. T'es vraiment qu'un cave, cette fille est tellement facile. Vraiment pas étonnant pourquoi tu n'y arrives pas, cracmol !" lui avait-t-il dit à voix haute avant de placer son chaudron sur sa table.
Severus Snape fit semblant de ne pas entendre, il était assis derrière son bureau en train de noter les devoirs des sixièmes poufsouffles. Ron était tellement en colère que sa petite amie se leva et jeta un coup d'oeil entendu avec Harry. Le noiraud entraîna son ami à l'arrière et Hermione amena son chaudron à la table de Neville. Draco était seulement à une table en avant d'eux. La jeune fille voulait le consoler et lui dire que cela ne faisait rien. Il était quand même un garçon charmant qui trouverait la perle rare. Neville ne lui répondait pas, il restait muet. Harry, dans un moment d'accalmie, fit une remarque à Ron qui ne fumait plus autant de colère au-dessus du contenu de son chaudron qui bouillait.
"Il a vraiment l'air en colère !
- Qui ?
- Nev. Je ne sais pas pourquoi il regarde Hermione de cette façon et il jette des sabres derrière la tête de Malfoy.
- J'comprends pour le connard, mais j'vois pas pour Mimi. On lui demandera après le cours.
- Tu crois qu'il lui en veut pour son rejet en quatrième, fit-il en découpant la racine de mabrais qui ne cessait de gigoter.
- Pourquoi il lui en voudrait pour ça ? Elle y allait avec Krum !
- On ne sait jamais, il n'a pas eu la vie facile avec les filles.
- Tu leur en voudrais ? C'est une vraie catastrophe ambulante.
- Pas très chouette, ça ! Il fait un peu pitié, déjà pour son crapaud, sa grand-mère !
- Mouais ! Hé, Malfoy !" aboya avec rage Ron.
Le blond venait de jeter une racine entière dans la potion de Neville comme une première année. Neville ne cligna même pas des yeux. Son chaudron cessa de bouillir instantanément. Hermione secoua la tête et s'approcha en fronçant des sourcils. Leur professeur avait dit que le liquide deviendrait verdâtre, au lieu d'incolore, mais il n'avait jamais fait mention d'arrêt d'ébullition. Severus Snape se leva et s'approcha doucement, priant les cieux silencieusement. Neville tremblait, il avait les mots de Malfoy qui tournaient dans sa tête. Depuis qu'elle avait accepté de venir avec lui au bal de Noël, il avait cru... Il s'était mis dans la tête que peut-être elle ne le trouvait pas si moche. Pourquoi il avait tardé avant de lui demandé ? Un, il était gêné et deux, elle s'était fait joué de Draco, l'année dernière. Il avait attendu avant de lui écrire un mot. Il le lui avait donné hier soir avant d'aller se coucher. Elle devait lui donner une réponse ce matin. Entre-temps, il avait fait un cauchemar, se souvenant des enterrements auxquels il était allé. Celui qu'il avait fait pour son crapaud au bord du lac. Les rires. Toujours les rires moqueurs des serpentards, mais surtout ceux de Malfoy.
Harry ouvrit grand les yeux quand il vit le collier et une des bagues de Malfoy se mirent à s'illuminer. Draco ne comprenait pas pourquoi ses talismans vibraient autant, il voulut ôter sa bague, mais elle était coincée. Le sol se mit à trembler très doucement sous eux. Tout le monde qui était proche de Neville s'éloignèrent en vitesse et observèrent. Le chaudron de Neville fumait et le garçon en respirait la fumée. Il semblait vraiment... dans les vapes. Severus ne comprenait pas ce qu'il se passait, il hurla à tous de se taire et de se diriger vers la porte doucement. Il allait attraper Neville par le bras, mais personne n'eut le temps de bouger que le chaudron fit un bond et envoya une colonne épaisse de fumée sanglante au plafond. Tout le monde poussa des cris de surprise et d'autres se mirent à trembler lorsque les cris ne cessèrent pas. Car les cris provenaient de la colonne de fumée, des paroles et avec horreur Hermione entendit comme tout le monde les voix de toutes les filles qui avaient rejeté Neville, celles de Malfoy, de Zabini, de McQueen et la sienne.
"Qu'est-ce que tu veux conard ?"(Blaise)
"Ton batracien ? Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ti-Octy avait faim !"(Isis)
"T'es vraiment qu'un cave. Vraiment pas étonnant pourquoi tu n'y arrives pas, cracmol !"
"...cracmol..."
"...cracmol..."
"...cracmol..."
"...cracmol..."
"Ne les écoute pas, Neville. Ce ne sont que des idiots..."(Hermione)
"Par tous les saints... ATTENTION !
- Drake !
- Hermione !"
Avec horreur, les élèves et leur professeur virent deux faisceaux lumineux frapper de plein fouet Hermione et Draco. Dans des cris de panique cette fois, Harry, Blaise, Isis, Ron, Pansy et Parvati essayèrent d'accourir pour attraper les leurs, mais les faisceaux autour de leur taille les soulevèrent dans les airs et les firent passer dans la colonne de fumée qui semblait toujours monter et, même, traverser le plafond. Dans un même mouvement, les deux corps sans connaissances foncèrent vers les murs pour disparaître au travers tels des fantômes. Ron, perdant presque la tête, sortit en courant et monta les escaliers. Severus le suivit, il entendit ses autres élèves derrière lui. En courant sur le premier étage, ils entendirent les cris de surprise des élèves qui s'en allaient à leur cours. Ils avaient vu Hermione et Draco traverser les grandes portes. Severus les ouvrit pour voir ses deux élèves tomber dans le lac.
Un énorme chien courut vers l'endroit où avaient plonger les deux pré-adultes. Severus cria à deux serpentards et gryffondors d'aller chercher Poppy, il sortit sa baguette et courut vers le lac, lui aussi. Ron avait plongé, il savait nager. Avec l'aide de Snuffles et Severus, il put tirer Hermione et Draco du lac. Ils respiraient toujours, mais ils n'arrivaient pas à les réveiller.
Les deux reposaient sans connaissance à l'infirmerie. Quand tout l'échauffement de la journée se posa, Severus remarqua que Neville n'avait pas quitté la salle de classe. Minerva était avec lui et elle lui parlait doucement. Il ne semblait pas pouvoir l'entendre. Elle le prit par le bras et l'amena à sa Maison. Il se réveilla lorsqu'il passa le portrait de la Grosse Dame. Sa tête de maison lui intima l'ordre de rester dans sa maison jusqu'à nouvel ordre. En sortant de son dortoir, elle sentit que l'odeur qui avait émané du chaudron du garçon était toujours sur lui. Elle en fit part à Severus qui s'afférait sur les restes noirs dans sa salle. Il se demandait comment une telle réaction avait pu se produire. C'était une potion Nergeiakauma fort simple qui aurait seulement dû virer au vert si la racine de mabrais n'avait pas bien été broyée.
Le professeur devait recevoir vers midi la misionet de Lucius qui avait été averti par Pansy des conditions de son fils.
"Allez-vous coucher tous les deux, la nuit porte conseille et relaxez-vous.
- Elle est bonne celle-là, cela se voit que ce n'était pas vous qui avez vu deux de vos élèves traverser les murs avec un anneau rougeâtre autour des reins.
- Severus !
- Je vais me coucher, mais allez jeter un dernier coup d'oeil aux trois gamins.
- Et au chaudron de Neville, peut-être trouverez-vous quelque chose que j'aurais sauté. Je vais envoyer des échantillons à des firmes anglaise experte en Potomancie, dit Severus en se levant.
- J'irai."
Albus se leva et reconduisit les deux professeurs éreintés jusqu'en bas de sa tour. Ils se séparèrent, eux allant dans leur chambre et lui retournant sur les lieux du crime/accident.
En fait, il ne fit que regarder le plafond, il n'y avait aucune tâche rien. Il sortit sa baguette, murmura quelque chose dans sa barbe et la pointa sur le plafond. Rien...
"Pas exactement...! Je crois toujours que cette année sera amusante... Cela vient de me le prouver. Et pourquoi est-ce que Severus a choisi cette classe précisément ? marmonna le vieil homme en tournant un peu sur lui-même. Il y a eu un meurtre ici, si je me souviens bien... Mmmm ! Vraiment intéressant ! Je vais peut-être perdre mon pari, ah ! Trelawney et Maelechlainn... Quelle duo... Vraiment !"
Il ne jeta plus un coup d'oeil, il sortit de la classe et monta à l'étage de l'infirmerie. Il salua Poppy qui lui offrit un sourire stressé. Elle avait peur de Malfoy senior, mais saurait se montré butée et très effrontée si ce type venait lui chercher noise demain, elle savait se défendre avec ses mots, la dame. On ne faisaitt pas n'importe quoi dans son infirmerie. Albus se tourna vers les pâles visages des presque adultes et soupira d'aise. Ils allaient bien aller. Ils vont juste mettre un peu plus de piquant à Hogwarts, vraiment plus. "Nous en aurons tous vraiment besoin, surtout pour les mois à venir. Je prévois le retour de Voldemort. Il utilisera tout ce qu'il pourra pour mettre la main sur ces enfants et le kalux. En attendant, il faudra trouver la solution au problème de ces deux-là."
Il décida finalement d'aller jeter un coup d'oeil sur Neville. Le portrait de la Grosse Dame lui sourit et lui dit que Snuffles/Sirius était passé. Il la remercia, il était au courant de cette histoire de générosité qu'il qualifiait de dangereuse. Il salua les élèves qui n'étaient pas encore endormis et monta jusqu'au dortoir de Neville. Il frappa à la porte. Dean Thomas vint lui ouvrir. Le garçon le salua et le laissa entrer. Les quatre autres garçons se redressèrent en le voyant et le saluèrent doucement. Ron qui n'était pas de bonne humeur se leva et sortit à la suite de Harry, Seamus et Dean.
"C'est ce que j'appelle sauter aux conclusions.
- Vous ne vouliez pas me parler directeur ?
- Oui, mais j'aurais pu vouloir leur parler aussi ! Il est à vous ?
- Je l'ai trouvé comme je traînais dans les corridors d'Hogwarts. Je n'arrivais pas à dormir.
- Son nom ?
- Smarties.
- Oh ! Comme les bonbons moldus ?
- Oui. Mon cousin m'en a fait goûté cet été, c'était bon et sucré lorsqu'on en prend trop à la fois.
- Je sais et tellement collant pour mes vieilles dents.
- Ha ! Je sais, fit Neville en souriant un peu. Alors, vous ne voulez pas ma version de l'histoire ?
- Non, Minerva m'a dit que vous ne vous rappeliez de presque rien, dit Albus en s'asseyant à côté du jeune homme.
- Non. Je ne me souvenais que des moqueries de Malfoy et du bruit du chaudron d'Hermione.
- Que crois-tu qui soit arrivé ?
- Vous êtes le premier qui me pose cette question ! Tout le monde accuse Malfoy ou mon inattention. Enfin, c'est ce que dit Harry. Je n'ai pas mis le nez dehors de la Maison depuis ce matin. Pour répondre à votre question, monsieur le directeur, je n'en sais trop rien. Harry m'a décrit ce qui s'était passé avec les anneaux et la colonne de fumée. Je ne sais pas pourquoi cela a attaqué Hermione.
- N'était-ce pas les dernières personnes les plus proches de vous au moment de la gaffe de monsieur Malfoy ?
- Oui. Je ne savais même pas ce qu'elle me disait. Je ne lui prêtais pas attention. Je... Harry dit que les voix de Malfoy, Zabini, McQueen, Hermione, Brendaleena, Ginny, Susan, Hannah, Mandy, Lisa et trois voix inconnues sont sorties de la colonnes de fumée. Il n'a pas retenu ce qu'elles ont dit, mais à la description cela ressemblait à ma grand-mère, mon oncle et ma tante. Vous croyez que ce fut ma colère qui les a attaqués ?
- Je n'y avais pas pensé, ma foi, cela devrait être ça, mais ne sautons pas trop vite aux conclusions comme je l'ai dit tout à l'heure. C'est une nouvelle voie par laquelle chercher, mais je ne crois pas. Je ne suis pas expert en potomancie...
- Excusez-moi ?
- L'art de la concoction de potion.
- Oh !
- Je ne suis pas expert, mais à ce que j'ai compris, une potion calmante de ce type n'est pas sensé avoir un effet pareil. Ne vous inquiétez pas, l'on ne peut pas vous tenir implicitement et/ou seulement responsable de ce qui s'est passé. Il faudrait prouver que si monsieur Malfoy n'avait pas mis cette racine entière dans votre potion, est-ce que l'accident se serait produit ?
- Je... Je n'en sais rien, monsieur.
- Essayez de ne pas trop vous en faire, je suis sûr qu'Hermione ne vous en tiendra pas rigueur et c'est surtout de cela que vous vous inquiétez, n'est-ce pas ?
- Oui.
- Demandez-lui lorsqu'elle se réveillera, fit Albus en se redressant et se dirigeant vers la porte du dortoir.
- ...Monsieur ?
- Oui ?
- Et pour monsieur le ministre ?
- Entre toi et moi, Neville, j'en fais mon affaire," dit Albus en souriant largement et lui faisant un clin d'oeil.
Neville le regarda partir médusé. Il se tourna vers son chien qui sembla hausser des épaules.
Draco Malfoy avait la tête qui lui faisait souffrir, il avait l'estomac qui lui tournait et il se sentait comme si on le pendait par les intestins. Donc, il se sentait très mal, très, très mal. Il se demandait ce qu'il avait pu faire pour mériter ça, des gryffondors se seraient proposé pour lui faire une récitation de tous ses défauts par ordre alphabétique. Il gémit et cligna des yeux. Il ne voyait pas très clair, tout semblait embrouillé. Son cou lui faisait souffrir et la phalange de l'auriculaire de sa main droite semblait être enflée. Il tourna la tête et se réfréna de crier. Il cru entendre la voix de son père. "Qu'est-ce qu'il vient foutre ici, l'vieux ?" se demanda le jeune homme. Il sut en tout cas que son paternel n'était pas content, il ne criait pas, mais il se retenait et cela se sentait dans sa voix. Il y avait d'autres personnes autour de son lit. "Pourquoi autant de personne dans mon dortoir ? J'vais crier après Blaise s'il a laissé entré ses groupies pendant que mon père est là et pourquoi personne n'a tenté de me réveiller ? Merde ! Pourquoi est-ce que je vois si embrouiller ?"
Il n'était pas le seul à souffrir. Hermione se sentait comme si un lutteur lui enserrait la taille. Elle manquait de souffle. Quelqu'un lui tenait la main très fermement, elle allait devoir crier après Ron sur le fait qu'elle détestait le voir entrer dans son dortoir. C'était malsain et cela faisait jaser, même si Parvati n'avait pas été mieux avec Harry, il y avait deux ans. Elle gémit et fronça des sourcils. Elle se racla la gorge et sa main lui fit mal. Ron la serrait trop fort, elle n'était pas si forte, elle allait devoir le lui rappeler.
Draco ouvrit les yeux et vit Neville, Ron et Harry qui étaient penchés sur lui. Il cligna des yeux et son coeur se mit à battre plus vite. Les salauds avaient trouvé un moyen d'entrer dans sa chambre pour pouvoir lui jeter un sort et... Neville ? Dans un flash, il se souvint de la colonne de fumée, de la réaction de ses gris-gris et, de la dernière chose qu'il se rappelait, une boule de lumière le frappant en plein ventre. Il se redressa et poussa un hurlement de rage.
Hermione ouvrit les yeux. Le coeur lui monta à la gorge lorsqu'elle vit Blaise, Pansy, Isis, Snape et Malfoy senior l'entouré. Seigneur ! Qu'est-ce qu'ils faisaient tous autour de son lit ? Sa main ? Elle était dans celle de Pansy. "Elle doit essayer de me retenir pour m'empêcher de fuir devant cette attaque serpentarde ! Une minute, Snape ?..." Elle se rappela, elle aussi, de la colonne de fumée, de sa voix sortant de ce phénomène et, de la dernière chose qui lui était restée dans la mémoire, une boule de lumière rougeâtre la frappant frontalement. Elle se redressa et poussa un cri de panique. Elle pensait à Neville !
"Neville ! hurla-t-elle les yeux fous.
- Neville, mon salaud ! Je vais te tuer, espèce de sale cracmol ! hurla Draco avec rage.
- Draco ! cria Malfoy, en attrapant son fils par les épaules et le secouant.
- Hermione ? s'écria abasourdi Ron, en l'empêchant de se lancer hors du lit.
- Lâche-moi, Weasley. Je vais lui mettre la pâté et... Pardon ?
- Monsieur Malfoy, ne me touchez pas. Ron !!"
D'un seul coup, Hermione et Draco s'arrêtèrent de crier. Ils repoussèrent avec force les personnes qui les retenaient de bouger, il se retournèrent dans la direction d'où ils entendaient la chose la plus étrange qui soit. Leurs yeux s'ouvrirent grands, leurs bouches pendaient dans un cri muet. Ils se pointaientt du doigt. D'une seule voix, ils hurlèrent à la mort et s'écroulèrent sans connaissance pour une seconde fois.
Albus haussa très haut ses sourcils. Poppy, Minerva et lui étaient resté à l'écart pour laisser respirer Lucius qui reprenait son souffle après ses hurlements. Le directeur s'était montré soulagé quand ils entendirent tous Hermione se réveiller en premier et que Draco Malfoy suivit. Ils furent très surpris de leur réaction, mais tous deux se concentraient sur Neville ce qui était assez pour Lucius.
"Vous voyez ! C'est lui le coupable, voyez la réaction de la jeune fille à sa vue !
- Calmez-vous, monsieur ! Ils ont dit que très peu. Peut-être qu'ils ne se souviennent que de lui avant d'avoir perdu connaissance. L'on vous l'a dit et répété, dit sèchement Albus, ils étaient les plus proche de lui lorsque l'accident se produisit.
- Pff ! siffla Lucius. Suivez-moi, Dumbledore, j'ai des choses à vous dire en privée. Toi, tu ne quittes pas mon fils des yeux.
- Ne me parlez pas sur ce ton, m'sieur, s'offensa Pansy.
- ...
- Quel tocard ! grogna Ron après son départ.
- Wow ! fit Harry. Dire qu'on voulait tous savoir comment ils allaient ! Hermione a perdu connaissance après avoir vu Malfoy, c'est beaucoup dire. Elle semblait souffrir.
- Elle me hait ! souffla tout bas, l'horreur dans les yeux, Neville.
- ...M... Mais non, ce doit être le stress. Et... bredouilla Ron en cherchant de l'aide du côté de son meilleur ami.
- Cracmol ? C'est du stress pour toi ? demanda Isis moqueusement. Elle le hait et de quel droit cette sang-de-bourbe peut se permettre de traiter le connard de cracmol ?
- Isis, ta gueule ! fit Harry, hargneusement. Cracmol était le dernier mot qu'elle a entendu.
- Illusion, Potter-râlleur, fit-elle. "Je vais te tuer, espèce de sale cracmol" était les derniers mots qu'elle ait entendus, mon cul, oui.
- L'indienne a raison, fit Ron, avec un réel dégoût. La colonne de fumée a sorti : "T'es vraiment qu'un cave. Vraiment pas étonnant pourquoi tu n'y arrives pas, cracmol !".
- Cela prouve mon point, elle est déboussolée, elle a entendu ces derniers mots et...
- Cela ne fait rien, Harry. Je sais qu'elle me hait, ses yeux... murmura devant l'insensibilité de Ron qui ramenait tout à la surface.
- ...
- Et merde, qu'est-ce que je peux dire et faire, là ?" pensa Harry lorsqu'un lourd silence tomba sur les serpentards et les gryffondors.
Minerva et Severus s'assirent non loin de là, dans l'infirmerie. Ils avaient les deux lits devant eux et un mur derrière. Ils n'allaient pas laissé ses élèves précisément hors de leur vue. Ils ne commentèrent pas sur ce qui s'était passé ni sur ce qui s'était dit. Ils allaient attendre d'être seuls avec Albus. Ils ne firent qu'échanger un coup d'oeil et eurent la même pensée sans qu'ils ne s'en rendent compte : "Tout ira bien, hein ? Comme a dit Isis : mes fesses, oui !"
