Chapitre 2
Je suis sans voix...
et sans explications
Lucius Malfoy était assis à l'aise devant Dumbledore. Il avait les lèvres pincés par la concentration. Il passa une longue et fine main dans ses longs cheveux blonds en ne perdant pas de vue les mouvements du vieil homme. Il poussa un soupir en croisant ses jambes et s'avança sur son confortable divan. Il retint un mouvement précipité, il devait penser avant d'agir et de parler. Il prit volontiers une autre tasse de café français. Il eut un mince sourire lorsque le liquide chaud glissa dans sa gorge pour s'installer dans son ventre. Il reposa ses yeux gris aciers sur ce qu'il faisait et dit :
"Ah-HA ! Échec et mat, mon cher !
- Quoi ? Oh ! Vraiment, Lucius, vous devenez meilleur à ce jeu.
- Nah ! Cela devenait fatiguant de me faire battre par vous, vieillard, dit-il avec un large sourire.
- Une autre partie ?
- Non. Encore plus longtemps et vos employés croiront que je vous ai tué et que je suis en train de penser à un alibi, dit-il en se levant.
- Mmm ! Bien. Vous allez passer la nuit ici ou vous irez au Pré ?
- Je préférerais rester ici. Je suis mort d'inquiétude pour mon fils... Si cela ne vous dérange pas.
- Aucunement, mon vieil ami. Je vous ferai trouver une chambre sur l'étage de l'infirmerie.
- Merci, Albus.
- Euh ! Avant que vous ne partiez en coup de vent de ma chambre, je crois que vous feriez mieux de revoir votre façon d'agir avec la petite amie de votre fils.
- J'étais trop sec, hein ! Rah ! Je ne suis pas aussi bon comédien que mon cousin Gauvain... Je mettrais tout ça sur l'inquiétude que me cause la situation inexpliquée de mon fils.
- Bien. Hum !
- Euh, oui !
- ...
- Vous en entendrez parler, Dumbledore ! Si jamais il arrive quelque chose à mon enfant, votre tête et celle de Longbottom me seront servis sur un plateau d'argent," hurla Lucius en descendant les escaliers de la tour du directeur.
Il passa une MacGonagall mortifiée et un Snape sidéré. Il ne les regarda pas et se dirigea vers les escaliers pour se retrouver auprès de son fils. Les deux professeurs montèrent le plus rapidement qu'ils pouvaient, sans courir, les escaliers pour débouché dans le bureau du directeur. Albus était assis à son bureau, les sourcils froncés, mais il sourit largement en voyant ses employés.
"Que se passe-t-il, Albus ? demanda Minerva en se jetant sur le siège en face de lui.
- Ah ! soupira Albus, en fronçant à nouveau des sourcils. Il a décidé de rester à Hogwarts. Son grand frère, Marius Malfoy, prendra sa place au Ministère tant et aussi longtemps que son fils sera à l'infirmerie et que personne ne sache ce qui se passe.
- Dans l'école ? Mais pourquoi pas au Pré ? s'écria Severus. Que de maux de tête !
- Pourquoi avez-vous laisser les enfants seuls ?
- Oh ! Remus et Smarties sont venus prendre notre place, dit Minerva.
- Smarties... Les noms que cet imbécile récolte ! Je retourne à mes chaudrons. J'ai toujours des Paxnervus à préparer.
- Merci, Severus ! Mais ne t'épuise pas trop. J'aurais besoin de vous tous bien détendu, maintenant que Lucius Malfoy est là pour respirer sur nos cous.
- Mouais ! fit le professeur de potion en s'éloignant.
- Albus... J'espère que ce sera le seul Malfoy dans les murs de l'école !
- Oui. Narcissa est à une rencontre en Floride et attend des nouvelles de son fils...
- Oh ! Euh ! Il vous a dit qu'elle était en Floride... Comme ça ?
- Hum ! Et merde ! La chose la plus banale qui pourrait détruire notre coup... Non. Vous savez que j'ai un cousin espion.
- Oh ! Gauvain Raphaël Figg, il n'a toujours rien trouvé, pas même une trace froide ?
- Non. Voldemort semble avoir disparu de la surface de la planète. Mais ne perdons pas courage nous allons le retrouver et mettre des bâtons dans ses roues, peu importe le plan qu'il a en tête.
- Il est passé dix heures, je vais me coucher, dit la vieille dame en se levant.
- Bien, je vais aller jeter un coup d'oeil sur nos comateux et renvoyés les autres au lit," fit le directeur en se levant, aussi.
Les deux sorciers se souhaitèrent une bonne nuit avant de se séparer. Albus prit son temps pour se rendre à l'infirmerie. Il devait penser aux nouvelles qu'il venait de recevoir de Lucius. Gauvain semblait s'être volatilisé quelque part en Amazonie et cela mettait le ministre sur les nerfs. Narcissa avait disparu hier pour une rencontre en Floride, le blond ne savait pas qui elle rencontrait. L'espion qu'il avait engagé avait perdu la trace de la jolie femme à Daykota Beach. Les autres mangemorts en pouvoirs avaient les choses bien en main, ils contrôlaient leurs citoyens d'une poigne dure et ferme. Ils avaient presque tous fait monté à des postes importants des mangemorts. Dans la prison d'Azkaban, des prisonniers disparaissaient. Albus descendit jusqu'au sous-sol pour voir les elfes de maison. Il demanda à l'un d'eux de préparer une chambre pour Lucius à l'étage de l'infirmerie. Il remonta, toujours aussi lentement.
Albus poussa un soupir en poussant la porte de l'infirmerie. Il sourit en voyant les deux qui allaient peut-être changer Hogwarts ces prochains mois. Ils étaient toujours sans connaissance. Remus lui sourit en le voyant entrer. Smarties qui était au pieds de Neville se leva et se tourna vers lui. Les enfants levèrent les yeux vers lui et chacun lui offrit un sourire stressé, angoissé et peureux. Les serpentards ne se tournèrent pas à son arrivée.
"Allez, il est temps d'aller vous coucher. Demain, il y a toujours cours, même si c'est vendredi. Ils ne bougeront pas de l'infirmerie tant que Poppy ne leur en donnera pas la permission. Vous pourrez venir les voir demain matin avant vos cours.
- Pff ! fit Isis en se levant, elle sortit sans jeter un coup d'oeil à personne.
- Bien," dit Ron.
Il se leva et s'approcha de la tête du lit. Il se pencha et embrassa Hermione sur les lèvres. Il se redressa et sortit avec Harry, Neville et Smarties sur les talons, en silence. Pansy soupira et fit de même, Crabbe, Goyle et Zabini la suivant. Lucius ne bougea pas de son poste. Il regardait le visage pâle de son fils avec neutralité. Il avait entendu la version de Albus et il ne savait pas quel tête arrachée. Son fils pour avoir jeté la racine de mabrais non coupé ou celle de Neville. "Le problème est venu de son chaudron. Je ferais ce qui sera juste... à la Malfoy, bien entendu," pensa-t-il avec un sourire méchant sur les lèvres. Pour sauver la peau et l'éducation du jeune Longbottom, Albus devrait lui rendre une faveur. C'était pas mal comme plan. Il ne devrait qu'attendre la version de son fils avant de se prononcer. Il faillit sursauter en sentant le bas de sa cape se faire tirer. Il se tourna vers un Dobby défiant. Il serra des lèvres de colère à la vue de son ancien elfe de maison.
"Que me veux-tu nabot ?
- Monsieur, votre chambre être prête, monsieur. Suivre-moi, Malfoy, monsieur.
- Parfait ! Montre le chemin, demi portion," dit-il en se levant
Il jeta un dernier regard venimeux dans la direction de Remus et d'Albus qui attendaient son départ pour s'en aller et se parler. Remus se redressa et fit craquer ses reins. Il avait été stressé toute la journée après ce que lui raconta Sirius dans leur chambre. Il ne savait que penser de ce qui s'était passé, maintenant qu'il savait toute l'histoire. Il se dit que lors de ses moments libres, il irait faire des recherches à la bibliothèque. Il avait demandé à son meilleur ami de rester aux alentours de Neville le plus souvent qu'il pouvait se permettre de laisser Rusard seul. Les élèves étaient devenus impossible depuis la monté en pouvoir de Lucius. Il n'avait pas vraiment cru Harry après sa cinquième année. Maintenant, il ne pouvait pas excuser les actions de tout le monde sur le retour de Voldemort. Il voulait rester neutre, mais il n'arrivait pas à s'empêcher de mettre la responsabilité de cette cacophonie sur le dos de Draco Malfoy. "Peut-être que ce qui lui est arrivé lui fera réfléchir sur ses actions, pensa-t-il en regardant le visage stressé d'Hermione. De qui je me moque, cet enfant n'apprend jamais rien. Je suis désolé de penser de la sorte, mais ses parents l'ont extrêmement mal élevé..." grogna-t-il en refermant la porte de l'infirmerie derrière Albus.
"Albus, d'après Minerva, vous sauriez ce qui se passe ici ?
- Vous me donnez vraiment trop de pouvoir.
- Mais vous lui avez dit que tout irait bien et d'après ce que je vois, ici...
- Je sais... Mais vous savez qu'après la pluie, le beau temps.
- Si je crois Harry, cela fait depuis trois ans, ces mauvais jours... Pas de beau temps à l'horizon, fit le loup-garou doucement en s'arrêtant devant les escaliers qui le mèneraient dans sa chambre.
- Ne vous inquietez pas. Je me répète : tout ira bien, dès demain, matin.
- ...Et vous dîtes que l'on vous donne trop de pouvoirs ? N'est-ce point une prédiction de votre part ?
- ..."
Albus ne répondit pas, il ne fit que taper de son index son nez et s'en alla en lui souhaitant une bonne nuit. Remus le regarda partir et fit une grimace. Après plus de trente ans en Angleterre, il ne savait toujours pas ce que voulait dire ce touche-nez. Il leva les yeux dans les airs et monta les escaliers au troisième étage.
Hermione se réveilla la première cette fois. Elle cligna des yeux et se redressa. Elle regarda ses mains pâles, ses ongles superbement manicurés, ses bagues sorcières et son poignet qui était plus solide que d'habitude. Elle renifla légèrement, ses yeux la picotaient, sa gorge était coincée par une boule, soudainement. Elle passa la main dans ses longs cheveux et apporta une mèche à ses yeux, en voyant la couleur, elle ne put s'empêcher de laisser passer un couinement de chien battu. Elle mit la main à sa gorge et sentit la pomme d'adam contre sa paume, elle retira sa main rapidement. Elle se tourna vers l'autre lit. Et elle éclata en sanglot en voyant son corps allongé sur le lit. Sa voix grave réveilla Draco.
Il se redressa et frotta le sommeil de ses yeux. Il fronça des sourcils, il allait dire à Blaise de se taire, mais s'arrêta lorsqu'il se rappela de son dernier réveil. Il se tourna et vit la chose la plus ridicule. Il pleurait comme un bébé. Lui, Draco Malfoy, avait les mains au visage et sanglotait comme un gamin de cinq ans qui venait d'apprendre qu'il n'avait plus de parents. Il renifla de dédain. Il regarda ses doigts aux ongles rongés, ses mains fines et douces, son poignet mince, ses bras petits... Et il pencha la tête vers les protubérations qu'il avait à la poitrine. Il haussa un sourcil et les toucha. Sentit la rondeur pleine de ses seins et pinca le bout, il faillit ricaner comme une fillette qui entend le mot pénis, mais se retint. Il allait faire d'autre découverte quand il entendit une voix grave lui hurler après :
"Espèce de sale pervers ! Ôte tes sales mains de là !
- Euh ! Ce sont tes mains, chère, dit-il sarcastiquement.
- Même si... Touche... pas... Quand Ron va en entendre parler, il va te tuer, fit-elle avec un sourire en coin.
- Quel corps il devra frapper, hein ? Celui-là, dans lequel je suis en ce moment. Ou toi ?
- Merde ! Mais tu prends cette situation beaucoup trop bien !
- Je sais, c'est grave, hein ! Je crois que je vais avoir une crise d'hystérie plus tard... Merde, Granger ! Tu devrais cesser de porter ces pulls, je ne savais pas que tu avais autant de poitrine !
- La ferme, Malfoy ! On devrait penser à une solution à notre problème.
- Peut-être que tuer Longbottom recréra ce phénomène ?
- Malfoy ! grinça la jeune femme. Et si c'était... Non ! Hermione, à quoi penses-tu ? De toute façon, c'est de ta faute, imbécile.
- Ne fais pas l'idiote. La racine aurait dû verdire sa potion et non nous faire changer de corps.
- Qu'est-ce que tu en sais ? Peut-être qu'il y a d'autre réaction...
- Tu ne crois même pas ce que tu viens de dire.
- Ah ! soupira la jeune femme en sursautant en entendant sa voix. Je ne savais pas à quel point ta voix était profonde, murmura-t-elle.
- Sensuelle, hein !
- Pff ! Qu'est-ce qu'on fait ?
- Je crois que l'on devrait attendre le retour de... Ah ! La voilà !
- Madame Pomfrey ! s'écria Hermione avec un large sourire.
- Comment te sens-tu, Hermione ? fit la femme en ignorant Draco et se tournant vers la jeune fille.
- Très bien... Je suis Draco... Euh !
- Pourquoi vous m'ignorez ? Hé ! Je suis Hermione ! Huh ? fit Hermione en se tournant vers Draco qui la regardait avec de gros yeux.
- Je vous ignore, jeune Malfoy, parce que vous n'êtes qu'un malapris. Vous n'avez que ce que vous méritez. Faire ce pauvre coup à Neville, ragea l'infirmière jetant un regard menaçant à Hermione qui se recroquevilla.
- Ne soyez pas si dur avec lui, ce n'est qu'un imbécile. Je suis certaine qu'il a eu sa leçon. Yô ! De quel droit vous me parlez ainsi ! Je vais vous faire virer par mon père, salope !... Et merde, qu'est-ce qui se passe ?
- Bon, je vais devoir faire des vérifications. Même si tout semble aller, je vais vous garder en observation pour la nuit."
Les deux adolescents étaient trop sidérés pour dire quoi que ce soit. À chaque fois qu'ils voulaient dévoiler leur vrai identiter, d'autres paroles sortaient en même temps de leurs bouches. Et l'infirmière ne semblait que comprendre les autres paroles. Par contre, ils pouvaient comprendre tous deux ce qu'ils avaient voulu dire et les paroles de remplacement. Après qu'Hermione fut malmenée par Poppy et que Draco se fit dorloter, la femme les laissa seuls et les intima au sommeil. Ils devaient se reposer. Avant d'aller dans sa chambre de l'autre côté de l'infirmerie, elle dit d'un ton sec à Hermione :
"Votre père voudra vous voir demain, vous ferez mieux de vous reposer, peut-être aurez-vous besoin de toute votre énergie pour faire virer Albus et pauvre Neville de l'école.
- ...Je ne crois pas... Même s'ils n'auraient que ce qu'ils méritent... Jamais je n'oserais faire cela à Neville, c'est mon ami... Ce n'est pas de sa faute, mais de celle de Malfoy...
- Grr !" fit l'infirmière en claquant la porte.
Ils restèrent un long moment en silence pensant à ce qui les arrivait. Ils ne pourraient pas se sortir de cette impasse. Draco se redressa et ouvrit le tiroir de sa table de chevet. Il prit une feuille de parchemin, un encrier et une plume. Il écrivit quelque chose rapidement. Il expliquait ce qui lui était arrivé et demandait de l'aide. Il sauta en bas du lit et alla frapper à la porte de la chambre de Poppy, après avoir laisser sécher l'encre. La femme ouvrit la porte, elle était déjà en tenue de nuit. Elle haussa des sourcils lorsqu'elle vit Hermione lui tendre la feuille sans rien lui dire. Elle poussa un soupir et lut le parchemin. Elle éclata de rire et poussa un soupir d'aise. Hermione et Draco poussèrent un soupir, elle ne les croyait pas, mais elle pouvait lire le mot d'aide. Leur espoir partit en fumé très rapidement.
"Oh, Hermione ! C'est mon travail, merci ! Je ne suis pas LA meilleure, mais j'aime à soigner les gens, telle a toujours été ma raison d'être," fit-elle en serrant Hermione dans ses bras, sans remarquer sa mine chagrinée.
Elle la remercia du gentil mot une dernière fois et referma la porte derrière elle. Draco regarda la porte un moment avant de se mettre à ricaner. Il mit la main dans ses cheveux courts et tomba à genoux au sol. Il mit la main à ses lèvres avant qu'un hurlement n'en sorte. Ses épaules tremblaient sous la pression. Il paniquait. Hermione le regarda avec intérêt, c'était la première fois qu'elle voyait une telle réaction chez Malfoy et c'était plus qu'étrange de se voir paniquer de la sorte. Elle poussa un soupir et s'étendit sur le lit. Elle regarda le plafond, elle ne ressentait rien. Elle ne paniquait pas, c'était le tour de Malfoy. Elle sentait un grand vide. Elle se demandait comment elle allait demander de l'aide.
"Maintenant, c'est toi qui est très calme, murmura Draco qui était retourné sur son lit après plusieurs minutes d'horreur.
- Je sais, je ne vois pas pourquoi. C'est irréel. Je suis sans voix et sans explications... Me voir à genou, trembler... Je me demandais comment j'allais faire pour attirer l'attention des autres sur cette situation bizarre.
- Cela va se savoir. Je n'agis pas comme toi et tu n'agis pas comme moi...
- Vrai. À notre façon de parler et de marcher, les personnes nous entourant vont remarquer quelque chose. Et ton père te connaît, il devra remarquer que quelque chose cloche.
- Oui, mais tant que l'on ne pourra pas leur dire ce qui cloche, ils ne sauront pas que nous ne sommes pas les bonnes personnes.
- Tu as remarqué que l'on parle calmement pour la première fois de notre vie ?
- ...Pff ! J'espère que cela partira de soi-même. Lorsque je me réveillerai, je serai dans mon corps de vrai sorcier et non de sang-de-bourbe.
- Alors, là... C'en est trop. Je te ferais remarquer que je suis une vraie sorcière, je fais de la magie.
- Un singe sait faire de la bicyclette, je n'entends pas qu'on l'appelle homme...
- ..."
Pour la première fois de sa vie, Hermione resta bouche-bée. Le salaud la comparait à un singe. Elle vit rouge. Elle se leva et se jeta sur Draco qui poussa un couinement de douleur et essaya de se défendre.
Ils se battaient. Enfin, Hermione réussisait à battre Draco. Avec une plus grande force, elle repoussait les maigres bras de son adversaire et donnait des coups de poings dans les reins et au visage de Draco. Elle réussissait à placer plusieurs gifles à ses joues. Elle reçut des coups de griffes au visage, mais cela ne la déconcerta pas. Elle poussa un hurlement de rage, lorsque quelqu'un la sépara de sa victime. Elle se débattit rageusement, donnant des coups de poings et des coups de pieds.
"DRACO ! ASSEZ ! hurla Lucius qui avait reçu un coup de coude au ventre.
- Oh, Seigneur ! Hermione ! murmura effarée Poppy en aidant Draco à s'asseoir sur son lit.
- ...Ha ! Je t'ai bien eu, mon salopard !... Oh ! Mon ! Dieu ! Mon visage ! pensa Hermione avec horreur, en se calmant tout de suite dans les bras de Lucius.
- Tu vas m'expliquer immédiatement ce qui t'as pris d'attaquer cette fille sans défense de la sorte ! siffla Lucius en le poussant sur son lit.
- Votre fils n'est qu'un dégénéré ! cria Poppy se tournant vers Lucius qui blêmit de rage en lui faisant face.
- Que se passe-t-il, ici ? demanda Albus, en bâillant.
- Voyez ce que ce monstre a fait à pauvre Hermione !
- Ouh ! grimaça Albus, en se précipitant aux côtés de Draco qui semblait être sonné. Hermione, combien de doigts arrives-tu à compter ?
- Compter ? Compter ? Pas moi, elle ! Ah ! souffrit-il, goûtant le sang dans sa bouche à profusion. À quoi bon... Euh ! Deux !
- D'accord. Poppy, essayez ce que vous pouvez quant à vous, jeune homme. Cent points de retirer à votre maison et une nuit de retenue avec Rusard et... s'arrêta-t-il sec, en voyant le regret et la honte sur le visage de Malfoy. Hum ! Vous allez devoir aller sur un autre lit. Vous êtes trop proche de l'autre. Je vais mettre un mur magique autour du lit d'Hermione, vous essayez d'entrer et il y aura avertissement dans la chambre de Poppy. Vous avez ma permission de l'assomer s'il tente quelque chose.
- Pas la mienne.
- Malfoy, même vous, pouvez voir que cette attaque gratuite est atroce.
- Pff ! Nous parlerons demain, fils, fit Malfoy senior en s'éloignant dos raide.
- H... Hermione, je suis réellement désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris... Je suis désolé.. Malfoy, tu m'enrages tellement, crétin... mais je suis désolé, maintenant. Tu dois amplement souffrir, bien, mais... mon corps... Merde ! Il n'avait que ce qu'il méritait... Euh ! Oh ! Merde, si les gars en entendent parler, je vais mourir ! Où est passée Hermione la réfléchie ?
- Draco Malfoy !
- Euh, oui ? C'est moi, c'est vrai !
- Votre lit est là.
- ...
- Hermione, bois ce breuvage. Tu ne souffriras pas pendant ta guérison. Il y aura quand même des marques sur ton beau visage. Ils partiront avec le temps. Ça ira ?
- Oui, madame ! Merci ! Je souffre, pauvre conne. NON ! Ça devient extrêmement lassant, pensa Draco qui avait perdu une dent, il jeta un regard noir dans la direction de son corps. J'accepte tes excuses, Malfoy, parce que je suis au-dessus de cette violence. Mais ne t'avises pas à recommencer, car j'aurai ma baguette avec moi pour me défendre. Ma salope, tu oses me refaire ce coup-là, tu en paieras de ta vie !"
Albus écouta ce que les enfants se dirent et secoua la tête d'appréciation, mais il ne comprit pas les regards qu'ils s'échangèrent. Il était très tard... Non, il était très tôt. Il poussa un soupir. Souhaita la bonne nuit à tout le monde et s'en alla. Il avait fait une barrière magique plus puissante qu'il ne l'avait fait comprendre. La dernière personne qui agressa Hermione qui tentera de traverser la barrière tombera sans connaissance. Il ne voulait pas permettre à Draco de frapper avant que Poppy n'ait le temps d'intervenir. Il reviendrait le retirer le lendemain matin.
Poppy passa la main sur les franges d'Hermione qui dormait finalement. Elle jeta un regard venimeux dans la direction de Draco. Si cela n'avait été du directeur et de Lucius Malfoy, elle aurait jeté un mauvais sort au garçon. Elle regarda le visage battu de la pauvre femme. Elle soupira de tristesse. Elle ne pouvait pas offrir quelque chose de plus fort aux enfants. Elle garderait une tâche jaune sur la joue gauche et son oeil droit aura toujours cet auréole bleuté pendant encore plusieurs heures à son réveil. Elle se releva, tira le rideau autour du lit de l'adolescente et retourna dans sa chambre après un dernier un coup d'oeil mauvais dans la direction de Draco.
Hermione se sentait terriblement mal. Elle n'avait jamais reçu ces regards du directeur et de l'infirmière. Elle devait se maîtriser. Dans ce corps plus fort qu'elle ne l'aurait cru, elle pouvait faire des dégâts. Elle soupira en pensant à ce qui l'attendait en se réveillant. Elle avait fait perdre des points au gryffon...dor... Elle faillit se redresser en riant. Elle ne faisait pas parti des gryffondors, mais des serpentards. C'étaient eux qui avaient perdu cents points. Son sourire s'effaça rapidement. Je suis un serpentard ?... Souhaitons comme le sale... petit bonhomme ! Quand je me réveillerai, je serai dans mon corps de fille et non dans ce corps froid de serpent..."
"On doit vraiment me détester," dit Hermione qui s'était réveillée.
Elle regardait en dessous du drap. Elle avait... une... Le corps de Draco Malfoy avait une érection matinale. Elle n'était pas bien forte et partirait d'elle-même. Hermione soupira en laissant tomber le drap. Ce corps lui faisait découvrir d'étrange sensation et son cerveau analytique... analysait chacune d'entre elles. Elle tourna la tête vers l'autre lit et vit Draco tirer le drap avec une difficulté crispante. Malgré elle, Hermione ne put se retenir de sourire à la vue de la souffrance de sa némésis. Pourtant, elle ne retint pas une grimace en voyant les bleus sur son visage fin. Elle soupira.
Draco leva rapidement la tête dans sa direction et regretta vivement ce geste. Son crâne lui faisait atrocement souffrir, ses côtes semblaient briser et son estomac n'était pas bien placé. Il grinça des dents en se mettant debout. Il avait envie. Il arrêta soudainement tout mouvement. "Seigneur ! Je n'avais pas pensé à ça ! MERDE ! Pourquoi moi ? Je sais comment cela fonctionne, mais... C'est quand même ridicule !" soupira-t-il. Il se rassit sur son lit et jeta un coup irrité dans la direction d'Hermione.
"J'ai envie.
- ... ?
- Je sais comment cela marche, mais le sais-tu ?
- ... !
- Je vois, tu n'as encore rien fait avec ton cher Ron.
- C'est pas de tes aff...
- Oh, Seigneur ! fit Draco, comme s'il allait dégobiler.
- Ah ! Ron... Oh, merde ! Pansy ! Oui, quelqu'un là haut me hait...
- Que fait-on ?
- Espérons que cela soit temporaire, mais entretemps, nous cherchons une solution.
- D'accord, avec toi. Mais...
- Si nous restons loin de nos amis de coeur, tout le monde pensera que c'est dû à l'accident. Cela sera un avantage et nous permettra de chercher sans problème, continua Hermione.
- Toujours d'accord. Méphistophélès !
- Tu me traites de démone, cette fois. Il semble que tu n'as rien appris, connard.
- Pétasse, c'est le mot de passe des serpentards. Tu ne pourras pas entrer chez les gryffondors sans te faire tuer.
- Oh ! Vrai. Uther Pendragon, le nôtre. Bien sûr, si l'un d'entre nous essaie de faire du mal à sa "propre" maison, l'on aura l'air bien stupide.
- Donc, tu laisses Asharak tranquille.
- C'est quoi ?
- Mon bébé panthère.
- Tu as un bébé panthère ? Oh ! Il doit être tout mignon... Mais on a pas le droit à ce genre de félin.
- Mon père me l'a permis. Tant que c'était un bébé.
- Mon chat se nomme Crookshanks. Il est très intelligent, alors essaie pas de faire trop de conneries. Tu crois que les animaux se douteront de quelque chose ?
- Il n'y a qu'une façon de le savoir. Pff ! Lupin et Black s'en seraient rendu compte, non ?
- Black ?
- Pettigrew a dit à mon père ce que les maraudeurs avaient fait lors de leur jeunesse.
- Et... il n'a rien dit ?
- Ouais ! Mon père est très étrange. Peut-être qu'il ne veut pas perdre son temps avec ça pour l'instant.
- Étrange, vrai. Donc...
- Ah ! Vous êtes réveillés. Comment te sens-tu, Hermione ?
- Très bien.
- Je ne vous parlais pas, Malfoy ! dit sèchement la voluptueuse femme, en jetant un mauvais regard à Hermione qui pâlit. Alors ?
- J'me sens bien. J'peux partir ? demanda Draco qui soupira en fronçant des sourcils d'ennui.
- Oui, vous pouvez tous deux partir. Mais bois de cette potion avant de partir. Vos camarades ont apporté des vêtements de rechange. Tirez les rideaux. Passe une bonne journée, Hermione.
- ...
- C'est pas intelligent de se mettre à dos l'infirmière de l'école, dit Hermione.
- Pff ! Je n'ai que faire de cette femme, dit Draco en tirant son rideau.
- Elle m'a rien donnée pour tes coups de griffes. 'Faudrait vraiment que je me lime les ongles," marmonna Hermione avec une moue triste.
Ils furent fin prêt à partir quand la porte s'ouvrit. Ron, Harry, Neville, Isis, Pansy, Blaise, Vincent et Gregory venaient leur rendre visite. Les deux "échangistes" se jetèrent un coup d'oeil et se tournèrent avec une hésitation visible vers leurs "acolytes".
"Hermione ! fit Ron, en serrant Draco dans ses bras.
- Miiiip ! fit Draco en repoussant avec un profond dégoût Ron et leur tournant le dos, pour cacher l'expression de son visage.
- Pff ! fit Pansy moqueusement. Tu vas bien Drake ?
- ...
- Drake ?
- Hein ! Oh, oui ! Je vais très bien. Allons-nous en.
- Ouais ! J'espère que tu vas pouvoir dire à ton père qui est le responsable, dit Isis, jetant un regard supérieur dans la direction de Neville qui se recroquevilla.
- Ouaip ! La mienne !
- QUOI !
- QUOI ! tonitrua Draco en se retournant.
- Hermione ! Qu'est-ce qui t'es arrivée ? s'effara Harry, en voyant son visage.
- Hun ? Ah, tu vas me payer ça ma salope... Weasl... Ron... C'était terrible. Je n'ai rien dit... rien fait, commença-t-il les larmes lui roulant sur ses rondes joues. Il m'a attaquée comme un animal, ce... beau... Je veux dire ce veau, ce salaud !
- QUOI ! tonna Ron, en se tournant vers Hermione qui blêmit.
- La salope n'a eu que ce qu'elle méritait, m'appelé un serpent. Pff ! Sang-de-bourbe ! Non ! Ron, c'est lui qui a commencé... Je... Un singe... lui m'a appelé... fit Hermione en mettant tout de suite la main sur sa bouche de surprise face à ses paroles. Je suis morte... Ce... Salaud !
- Un problème Weasley ? demanda Crabbe en faisant craquer ses poings.
- Ouais ! fit Goyle en s'avançant.
- Je savais que t'étais une pourriture, mais là... Tu viens de me prouver que tu n'es pas mieux qu'un animal. Tu n'aurais jamais vu l'un d'entre nous attaqué une fille. Pansy, Blaise, Isis, si vous vous faîtes attaqués, souvenez-vous de qui a ouvert la porte, dit Ron, en passant ses bras autour des épalues de Draco qui se raidit, mais faillit éclater de rire devant la tête de Blaise.
- Mon salaud ! hurla Blaise.
- Qu'est-ce qui se passe ici ?
- Monsieur Malfoy, dit effrontément Harry. Allons-nous-en les gars ! Trop de mangemorts en un même endroit.
- Quel insolent ! fit Lucius avec un sourire plaisant dans la direction des gryffondors qui lui jetèrent un regard venimeux. Draco, nous avons a parlé. Monsieur Longbottom aussi. Rendez-vous à midi au bureau de Dumbledore. Compris ?
- Oui, m'sieur ! fit peureusement Neville, en courant presque hors de l'infirmerie.
- Allez déjeûner, vous autres," fit-il en regardant les serpentards.
Il haussa un sourcil en voyant son fils se raidir au contact de la main de Pansy dans la sienne. "Ces jeunes, ils ne savent pas ce qu'ils veulent." Il sortit de l'infirmerie et retourna dans sa chambre, il avait des appels à faire.
Avant de se rendre dans la Grande Salle, Hermione se rendit aux toilettes. Elle faillit faire l'erreur d'entrer dans la salle des filles. Elle gémit intérieurement lorsqu'elle entra dans la toilette des garçons. Elle avala sa salive en s'approchant de la stalle. Elle regarda le simple pissoir. Elle haussa des épaules. Ce ne devait pas être si dur. Elle allait dézipper son pantalon quand la porte des toilettes s'ouvrit. Elle se tourna avec horreur pour voir des garçons entrés. Ils se dirigèrent vers les pissoirs et les stalles de vides. Sans se soucier de sa présence, ils dézippèrent leur pantalon et satisfirent leur besoin devant elle. Un septième de serdaigle vit Draco qui les observait les joues en feu. Il cligna des yeux. Il fit disparaître son pénis dans son pantalon après trois secousses, tira la chasse d'eau et alla se laver les mains.
"T'as aimé ce que tu as vu, Malfoy ?
- Q... Quoi ?
- Qu'est-ce que tu dis, Sylv ?
- La pédale nous regardait les bites, regarde le. Il est tout émoustillé, Lor.
- J'arrive pas à le croire. Dégage de ma route, tapette, s'écria Laurent, un camarade de maison.
- Je... Je... Je regardais à quel point vous bijoux semblaient de la pacotille comparer à... Je ne sais pas moi, ceux d'un noble et de sang-pur... Non ! Je ne sais pas comment me servir de cette chose immonde ! Aidez-moi ! Quelqu'un ! Je suis en train de me rendre ridicule ! dit Hermione en entrant dans une stalle et la refermant derrière elle dans la face de deux adolescents en colère. Il faut que je me ferme la trappe, je vais me faire tuer... Bon ! Hum ! Ce doit pas être si difficile, faut juste bien viser..."
Elle défit la fermeture éclaire de son pantalon, poussa les culottes qu'elle avait eu tant de misère à mettre sans se regarder, son pénis sortit comme un trombone dur et vraiment prêt. Elle dirigea du mieux qu'elle put son instrument dans la direction du bol. Elle attendit, sentit la pression et elle faillit se lâcher lorsqu'elle se soulagea enfin. Elle faillit se mouiller vers la fin lorsque le débit diminua. Elle allait remettre son membre dans son slip lorsqu'elle se souvint de ce qu'avait fait Sylvain. Elle secoua trois fois et haussa des sourcils. Elle se pencha vers l'avant et tira pour prendre un morceau de papier. Elle essuya plus effectivement son pénis, jeta le papier dans le bol, tira la chasse, se remit dans ses pantalons et sortit de la stalle. En se lavant les mains, elle se félicita de ne pas avoir perdu connaissance lorsqu'elle s'était surpris à admirer le membre de Malfoy et le poil blond qu'il avait au ventre et autour de son membre.
Dans la toilette à côté, Draco avait peu de problème. Il ne fit que s'asseoir sur le bol et la pression fit le reste. Il resta assis quelques secondes sur le bol encore et se redressa. Il remit sa culotte en place et sortit de la stalle après avoir tirer la chasse. C'est en se lavant les mains qu'il se rendit compte de quelque chose. L'urine qui était restée accrocher aux poils pubiens sombres et qu'il y avait encore à son urètre trempait sa culotte. Il fit une grimace de dégoût. Il venait d'apprendre qu'au lieu de se secouer, il devait s'essuyer. Il poussa un soupir en sortant de la toilette. Il haussa les sourcils en tombant nez-à-nez avec Hermione.
"Ce fut... instructif ! dit-il tout simplement.
- Très. J'viens d'apprendre que l'on ne peut pas regarder comment les autres le font sans se faire traiter d'homosexuel.
- Tu as fait quoi ? Mais t'es complètement... Salope... Je... si je n'avais pas si peur de me briser le poignet, je te donnerais un coup de poing.
- Hé ! Je ne savais pas vraiment comment ? dit-elle avec une moue.
- Bah ! Faut que j'aille me laver... Ne fais plus de bêtise avec mon corps !
- Comme si tu t'en souciais ! Tu viens de dire à Ron et Harry que je t'ai frappée. Ce n'est pas prendre soin de son corps, ça. Oh ! Et comment on se sent dans les bras de mon petit ami !
- Quoi ? Tu oses insinuer quoi ? C'est ton mocheté de compagnon qui se pelote contre moi ! Il pouvait me taper sur les épaules quand je pleurais, mais noooonnn !
- Idiot ! Quand une fille pleure, on la serre dans ses bras !
- Oh ! Vrai... Je ferais attention, alors !
- J'espère parce que je ne pleure pas facilement, je te ferais remarquer.
- Pff !"
Ils avaient marché jusqu'aux escaliers durant leur dispute. Certaines personnes qui les avaient passés ne leur avaient pas trop prêté attention. Ce n'était pas étonnant pour ces deux là de se disputer. Draco allait descendre les escaliers quand la main d'Hermione se déposa sur son épaule. Il paniqua et fit un bond par en avant, se jetant sur la troisième marche. Il se tourna vers elle et vit le regard perplexe dans ses yeux gris. Il cligna des yeux. C'était vraiment étrange de se voir de la sorte.
"Quoi ?
- Gryffondor, c'est en haut !
- ...Vrai ! Méphistophélès, dit-il en montant les escaliers plutôt.
- Uther Pendragon," fit Hermione en descendant.
Elle ne savait pas oû se trouvait la Maison de Serpentard, mais elle se disait qu'elle le remarquerait facilement. Elle marcha un long moment dans les couloirs du donjon pour s'arrêter devant un immense portrait. Il y avait un château lugubre dans le fond. Le ciel était sombre et nuageux, des éclairs touchaient le sol rocailleux et désertiques de temps à autre. Hermione cligna des yeux quand une personne habillée de noir et cagoulée s'approcha d'elle. Elle se frotta le bras et marmonna le mot de passe serpentard. La personne ne fit rien, il ne fit que s'éloigner, retournant au château. Elle sursauta lorsque le mur sur sa droite bougea pour laisser voir une large porte de fer. Elle grinça des dents et poussa la porte. Elle n'était pas lourde. Elle entra dans la maison des serpents et retint son souffle. Il n'y avait personne. Ils étaient tous partis déjeûner. Elle devait faire vite si elle voulait manger quelque chose. Elle gémit lorsqu'un frisson lui parcourut l'échine dorsale. Il faisait vraiment froid.
Elle poussa un soupir devant la tâche, elle devait maintenant trouver son dortoir. Elle leva les yeux au ciel et se mit à courir. Elle n'avait pas beaucoup de temps. Elle voulait prendre un bain et elle devait jeter un coup d'oeil à l'horaire de Malfoy. Elle ouvrit la première porte, elle menait à un escalier qu'elle monta. Lorsqu'elle arriva au plancher, elle poussa la porte du dortoir. Elle faillit pousser un hurlement lorsqu'un corbeau lui fonça dessus. Elle mit la main sur sa poitrine en cherchant un animal d'allure de petit chaton foncé à tâches brunâtre. Rien. Elle fit de même pour plusieurs dortoirs. Fille et Garçon. La cinquième porte fut la bonne. Un maladroit Asharak vint se frotter à ses jambes. Hermione poussa un soupir triste. Elle prit le bébé dans ses bras. Il ne voyait pas qu'elle n'était pas son vrai propriétaire. Elle lui sourit et se dirigea vers les quatre lits. Les deux plus mal faits avec pleins de vêtements et de livres, elle les sauta. Elle ne voyait pas la chambre d'un type comme Malfoy de la sorte. Les elfes de maison allaient ranger les lits lorsqu'ils seraient tous en classe. Elle s'assit sur un lit au drap vert, bien rangé. Elle chercha quelque chose qui indiquait que c'était celui de Draco. Elle se dirigea au pied du lit et ouvrit la malle. Elle fouilla un peu, avant de tomber sur une photo. Elle haussa un sourcil en voyant l'image d'un jeune homme à la chevelure blonde mielle, aux yeux gris aciers, il avait l'air d'un Malfoy, mais elle ne le connaissait. Pff ! Elle ne connaissait que trois Malfoy : Lucius, Narcissa et Draco.
"Une minute, c'est une photo statique ! Moldue ! Nah ! C'est pas le lit de Malfoy, donc. Ce serait celui de Blaise, alors ? Ou Crabbe et Goyle ? Mais personne ne veut m'aider en ce bas monde ? Moi qui ne demande pas souvent de l'aide..."
Elle redéposa la photo dans la malle et fouilla à nouveau. Elle prit un cahier, elle l'ouvrit et lut le nom de Blaise Zabini sur la première page. Elle le redéposa, ferma la malle et se jeta sur l'autre lit. Elle poussa un soupir, elle devait se dépêcher...
Draco commençait à avoir une crampe à la jambe gauche. Il s'était perdu par deux fois et les escaliers n'avaient pas aidé. Il n'était vraiment pas habituer à ce corps de fille qui ne devait pas faire d'exercice. En pensant à exercice, il s'arrêta justement devant le portrait de la Grosse Dame. Il avait pâli. "Il faut qu'on trouve la solution à notre problème avant les premiers matchs de quidditch !" se dit-il avec horreur. C'était pas que la maison du serpent l'emportait contre celle du griffon, mais il n'allait certainement pas donner l'impression d'être plus nulle qu'il ne l'était à cause de Granger. Il donna son mot de passe et entra dans la maison de Gryffondor. Il retint son souffle. Parvati sortait de son dortoir et elle s'arrêta en le voyant.
"Hermione ! Comment te sens-tu ?
- Très bien. J'ai juste besoin de me laver, j'ai passé la nuit dans l'infirmerie, ricana-t-il bêtement, ne sachant pas comment se comportait Hermione avec d'autres filles.
- Euh ! Tu es certaine d'être okay ? C'est quoi ces marques ?
- Ce n'est rien. Le beau Malfoy m'a gracié de son attention.
- ...Tu plaisantes, j'espère !
- Bien sûr ! Bon... Je vais... dans mon... dortoir, à présent.
- ...Euh ! Hermione ? Tu veux aller dans celui de Ron ?
- Pourquoi tu dis ça ? demanda-t-il irrité.
- Tu te diriges du côté des garçons. Tu sais ça restera notre secret. Je sais que je t'ai agacé avec Harry, en cinquième... En tout cas, je te laisse. Je veux manger quelque chose avant notre cours de transfiguration avec les Poufsouffles.
- Okay ! Merde ! Faut que je cherche l'horaire de Granger."
Quand il entendit le portrait se remettre en place, il se mit à courir. Il chercha du bon côté cette fois, son dortoir. Celui qui avait un vilain chat orangé. Il n'avait jamais aimé la créature de Granger, il la trouvait trop laide. Quand il ouvrit la bonne porte, il le sut et sans la présence du chat. Sur un des quatre lits, il y avait des tonnes de bouquins bien placés. Il fit une grimace. Il poussa un soupir en préparant ses effets de bain. Il sortit du dortoir pour se diriger vers la salle de bain des filles qu'il avait vu.
Comme il était tout seul, il put admirer le corps d'Hermione à souhait. Il eut une moue. Elle n'était pas si moche, rien d'extraordinaire. Elle avait une poitrine pleine, un ventre plat, de ferme cuisse. Des fesses pas trop plates, des hanches de femmes. Il eut un sourire en coin. Aurait-il le temps d'expérimenté le plaisir du côté féminin. Il savait ce qui faisait soupiré de désir les filles, il devrait essayer... Mais il n'avait pas de temps à perdre. Il avait faim et il ne voulait pas louper le petit déj.
Comme s'ils étaient destinés à se croiser avant chaque petits pas, Hermione et Draco se rencontrèrent devant les portes de la Grande Salle. Hermione regarda son corps et fronça des sourcils en voyant ses cheveux bien droits, son visage maquillé.
"T'as un problème ?
- Malfoy, tu te maquilles pour qui ?
- De quoi tu parles, j'ai toujours cru que les filles se maquillaient pour tout le monde. Certaines disent pour leur bien-être seul, mon oeil.
- Tu devrais peut-être les croire. As-tu touché mon corps de façon illicite ?
- Ouais ! De vrai frisson ! Je ne savais pas que cela demandais tant de travail pour avoir un orgasme. Gee ! Tu dois être plus frigide que je le croyais. Ou bien je devrais revoir mes manières de toucher et... Aaaaargh !
- Mon salaud, je vais te tuer !" murmura-t-elle, en l'attrapant par la gorge.
Cette fois-ci, Draco n'était pas pris au dépourvu. Il attrappa les bras forts d'Hermione et lui pinça les muscles. Elle siffla et gifla Draco qui leva les bras à son visage. Il traversa les portes de la Grande Salle en tombant au sol. Il se redressa et se jeta aux longues jambes d'Hermione qui poussa un cri de rage en tombant sur le dos. Elle lança violemment un coup de pied et eut un sourire en entendant Draco pousser un gémissement perdant son souffle. Elle se remit sur pieds et redressa le pervert par l'épaule. Elle allait lui donner un coup de poing quand elle en reçut un en plein nez la forçant à lâcher le serpentard.
Tout le monde avait été sidéré de voir Hermione traversée les portes de la Grande Salle et s'écroulée à terre. À peine revenu de leur choc qu'ils la voient tous se jeter sur Draco Malfoy qui la malmena devant public. Ron devenant rouge pivoine courut à la rescousse de sa petite amie, Harry, Dean, Seamus, Colin et plusieurs gryffondors à sa suite. Les serpentards firent de même.
Lucius qui ne comprenait pas pourquoi son fils agissait de la sorte se leva pour lui prêter main forte, mais Albus le retint de la main. Il allait utiliser le sonorus pour demander le calme. Severus ne leva pas la tête, il continuait de manger. Minerva faisait de même, elle n'allait pas risquer sa santé. Remus et Sirius regardaient les têtes de maison, éberlués de leur non-réaction.
"Merde, Weasley ! Qu'est-ce qui te prend, connard ! Merde, Ronnie ! C'est pas moi qu'il faut frapper ! hurla Hermione. MERDE ! Quand est-ce que quelque chose de senser va sortir ?
- J'en sais rien, mais est-ce que tu préfères le sang ? demanda Seamus.
- Sale lâche, t'en prende à Hermione après ce que tu lui as déjà fait, siffla Harry, les poings serrés.
- Calme tes ardeurs, Potter ! grinça Isis en se mettant aux côtés d'Hermione.
- C'est ça que tu voulais, hein ? hurla Hermione dans la face de Draco qui s'était mis debout et arrachait son bras des mains de Ron.
- La ferme, Malfoy ! Tu m'as attaquée sans raison et j'aurais dû te jeter un mauvais sort... La ferme, pétasse ! Comme si t'avais pas touché mon corps d'Adonis !
- Adonis ! commença Hermione.
- Hein ? fit Pansy en se tournant vers son compagnon ne comprenant pas où il allait.
- J't'emmerde, salope ! Il est immonde ton mec. Ma mère m'a dit qu'il était d'une telle mocheté qu'elle a eu pitié pour ses parents ! Va te faire voir, connard ! Je l'ai pas touché plus que de normal lorsque je me suis lavée, ton corps immonde ! hurla Hermione, en se rendant compte à la dernière minute de ce qu'elle venait de dire. Oh ! Merde !
- Mocheté, hein !
- Pas capable de supporter la vérité, Weasley, ricana Blaise.
- La ferme, marmonna Hermione.
- Qu'est-ce que tu m'as dit ? demanda Blaise.
- T'es timbré ! Tu es virée folle !
- Je suis fatiguée, dit Hermione, les larmes aux yeux.
- Sèche ! Sèches ces larmes, idiote ! siffla Draco qui n'aimait pas comment les serpentards regardaient Hermione.
- J'en ai marre, murmura-t-elle. Ça fait même pas deux heures... Désolé M... Ermione. Tu m'as traité de pervers et je t'ai rien fait. Je me suis laissé fâché trop facilement. Maintenant, j'ai faim. Dégagez de ma route.
- Tu crois que ce sera aussi facile, connard !
- Po... Harry, laisse le passer. Je... J'avais cru qu'il m'avait touché, mais j'étais nerveu...se. D... Désolé, G... Malfoy.
- Ouais, ouais ! fit Hermione en se dirigeant vers la table des gryffondors.
- Hé ! souffla Draco, en lui courant après. Serpentard, lui murmura-t-il à l'oreille.
- C'est extrêmement lassant..." dit-elle tout bas, en se dirigeant vers la table des Serpentards.
Albus abaissa le bras qui tenait sa baguette. Il ne comprit pas ce qu'il vit devant les yeux. Il se tourna vers Lucius qui avait la bouche ouverte de surprise. Il venait d'entendre son fils s'excuser. Demander des excuses à une sang-de-bourbe. Il fronça des sourcils. Il allait avoir une longue conversation avec lui, à l'heure du dîner. Remus et Sirius se regardèrent du coin de l'oeil. Hermione et Draco qui étaient entrés dans la salle à manger en se battant, se séparaient comme des êtres civilisés, tout d'un coup. Severus et Minerva avaient levé leurs têtes que vers la fin lorsqu'ils s'étaient rendus compte qu'Albus ne faisait rien. Severus avait perdu son appétit en voyant le nombre de serpentards et de gryffondors qui avaient été prêts à se battre. Minerva perdit son appétit en constatant le visage maquillé d'Hermione donnant vérité à ce que lui avait dit Poppy lorsqu'elle était allée la voir. Ron, Harry, Blaise, Isis et Pansy regardèrent Hermione et Draco retournés à leur table respective. Blaise plissa tout de suite des yeux. Il savait que jamais, jamais, son meilleur ami se serait excusé auprès d'un gryffondor. En s'éloignant avec les autres serpentards, il tourna la tête dans la direction des gryffondors et siffla entre ses dents :
"Bravo, Longbottom !"
Je suis sans voix...
et sans explications
Lucius Malfoy était assis à l'aise devant Dumbledore. Il avait les lèvres pincés par la concentration. Il passa une longue et fine main dans ses longs cheveux blonds en ne perdant pas de vue les mouvements du vieil homme. Il poussa un soupir en croisant ses jambes et s'avança sur son confortable divan. Il retint un mouvement précipité, il devait penser avant d'agir et de parler. Il prit volontiers une autre tasse de café français. Il eut un mince sourire lorsque le liquide chaud glissa dans sa gorge pour s'installer dans son ventre. Il reposa ses yeux gris aciers sur ce qu'il faisait et dit :
"Ah-HA ! Échec et mat, mon cher !
- Quoi ? Oh ! Vraiment, Lucius, vous devenez meilleur à ce jeu.
- Nah ! Cela devenait fatiguant de me faire battre par vous, vieillard, dit-il avec un large sourire.
- Une autre partie ?
- Non. Encore plus longtemps et vos employés croiront que je vous ai tué et que je suis en train de penser à un alibi, dit-il en se levant.
- Mmm ! Bien. Vous allez passer la nuit ici ou vous irez au Pré ?
- Je préférerais rester ici. Je suis mort d'inquiétude pour mon fils... Si cela ne vous dérange pas.
- Aucunement, mon vieil ami. Je vous ferai trouver une chambre sur l'étage de l'infirmerie.
- Merci, Albus.
- Euh ! Avant que vous ne partiez en coup de vent de ma chambre, je crois que vous feriez mieux de revoir votre façon d'agir avec la petite amie de votre fils.
- J'étais trop sec, hein ! Rah ! Je ne suis pas aussi bon comédien que mon cousin Gauvain... Je mettrais tout ça sur l'inquiétude que me cause la situation inexpliquée de mon fils.
- Bien. Hum !
- Euh, oui !
- ...
- Vous en entendrez parler, Dumbledore ! Si jamais il arrive quelque chose à mon enfant, votre tête et celle de Longbottom me seront servis sur un plateau d'argent," hurla Lucius en descendant les escaliers de la tour du directeur.
Il passa une MacGonagall mortifiée et un Snape sidéré. Il ne les regarda pas et se dirigea vers les escaliers pour se retrouver auprès de son fils. Les deux professeurs montèrent le plus rapidement qu'ils pouvaient, sans courir, les escaliers pour débouché dans le bureau du directeur. Albus était assis à son bureau, les sourcils froncés, mais il sourit largement en voyant ses employés.
"Que se passe-t-il, Albus ? demanda Minerva en se jetant sur le siège en face de lui.
- Ah ! soupira Albus, en fronçant à nouveau des sourcils. Il a décidé de rester à Hogwarts. Son grand frère, Marius Malfoy, prendra sa place au Ministère tant et aussi longtemps que son fils sera à l'infirmerie et que personne ne sache ce qui se passe.
- Dans l'école ? Mais pourquoi pas au Pré ? s'écria Severus. Que de maux de tête !
- Pourquoi avez-vous laisser les enfants seuls ?
- Oh ! Remus et Smarties sont venus prendre notre place, dit Minerva.
- Smarties... Les noms que cet imbécile récolte ! Je retourne à mes chaudrons. J'ai toujours des Paxnervus à préparer.
- Merci, Severus ! Mais ne t'épuise pas trop. J'aurais besoin de vous tous bien détendu, maintenant que Lucius Malfoy est là pour respirer sur nos cous.
- Mouais ! fit le professeur de potion en s'éloignant.
- Albus... J'espère que ce sera le seul Malfoy dans les murs de l'école !
- Oui. Narcissa est à une rencontre en Floride et attend des nouvelles de son fils...
- Oh ! Euh ! Il vous a dit qu'elle était en Floride... Comme ça ?
- Hum ! Et merde ! La chose la plus banale qui pourrait détruire notre coup... Non. Vous savez que j'ai un cousin espion.
- Oh ! Gauvain Raphaël Figg, il n'a toujours rien trouvé, pas même une trace froide ?
- Non. Voldemort semble avoir disparu de la surface de la planète. Mais ne perdons pas courage nous allons le retrouver et mettre des bâtons dans ses roues, peu importe le plan qu'il a en tête.
- Il est passé dix heures, je vais me coucher, dit la vieille dame en se levant.
- Bien, je vais aller jeter un coup d'oeil sur nos comateux et renvoyés les autres au lit," fit le directeur en se levant, aussi.
Les deux sorciers se souhaitèrent une bonne nuit avant de se séparer. Albus prit son temps pour se rendre à l'infirmerie. Il devait penser aux nouvelles qu'il venait de recevoir de Lucius. Gauvain semblait s'être volatilisé quelque part en Amazonie et cela mettait le ministre sur les nerfs. Narcissa avait disparu hier pour une rencontre en Floride, le blond ne savait pas qui elle rencontrait. L'espion qu'il avait engagé avait perdu la trace de la jolie femme à Daykota Beach. Les autres mangemorts en pouvoirs avaient les choses bien en main, ils contrôlaient leurs citoyens d'une poigne dure et ferme. Ils avaient presque tous fait monté à des postes importants des mangemorts. Dans la prison d'Azkaban, des prisonniers disparaissaient. Albus descendit jusqu'au sous-sol pour voir les elfes de maison. Il demanda à l'un d'eux de préparer une chambre pour Lucius à l'étage de l'infirmerie. Il remonta, toujours aussi lentement.
Albus poussa un soupir en poussant la porte de l'infirmerie. Il sourit en voyant les deux qui allaient peut-être changer Hogwarts ces prochains mois. Ils étaient toujours sans connaissance. Remus lui sourit en le voyant entrer. Smarties qui était au pieds de Neville se leva et se tourna vers lui. Les enfants levèrent les yeux vers lui et chacun lui offrit un sourire stressé, angoissé et peureux. Les serpentards ne se tournèrent pas à son arrivée.
"Allez, il est temps d'aller vous coucher. Demain, il y a toujours cours, même si c'est vendredi. Ils ne bougeront pas de l'infirmerie tant que Poppy ne leur en donnera pas la permission. Vous pourrez venir les voir demain matin avant vos cours.
- Pff ! fit Isis en se levant, elle sortit sans jeter un coup d'oeil à personne.
- Bien," dit Ron.
Il se leva et s'approcha de la tête du lit. Il se pencha et embrassa Hermione sur les lèvres. Il se redressa et sortit avec Harry, Neville et Smarties sur les talons, en silence. Pansy soupira et fit de même, Crabbe, Goyle et Zabini la suivant. Lucius ne bougea pas de son poste. Il regardait le visage pâle de son fils avec neutralité. Il avait entendu la version de Albus et il ne savait pas quel tête arrachée. Son fils pour avoir jeté la racine de mabrais non coupé ou celle de Neville. "Le problème est venu de son chaudron. Je ferais ce qui sera juste... à la Malfoy, bien entendu," pensa-t-il avec un sourire méchant sur les lèvres. Pour sauver la peau et l'éducation du jeune Longbottom, Albus devrait lui rendre une faveur. C'était pas mal comme plan. Il ne devrait qu'attendre la version de son fils avant de se prononcer. Il faillit sursauter en sentant le bas de sa cape se faire tirer. Il se tourna vers un Dobby défiant. Il serra des lèvres de colère à la vue de son ancien elfe de maison.
"Que me veux-tu nabot ?
- Monsieur, votre chambre être prête, monsieur. Suivre-moi, Malfoy, monsieur.
- Parfait ! Montre le chemin, demi portion," dit-il en se levant
Il jeta un dernier regard venimeux dans la direction de Remus et d'Albus qui attendaient son départ pour s'en aller et se parler. Remus se redressa et fit craquer ses reins. Il avait été stressé toute la journée après ce que lui raconta Sirius dans leur chambre. Il ne savait que penser de ce qui s'était passé, maintenant qu'il savait toute l'histoire. Il se dit que lors de ses moments libres, il irait faire des recherches à la bibliothèque. Il avait demandé à son meilleur ami de rester aux alentours de Neville le plus souvent qu'il pouvait se permettre de laisser Rusard seul. Les élèves étaient devenus impossible depuis la monté en pouvoir de Lucius. Il n'avait pas vraiment cru Harry après sa cinquième année. Maintenant, il ne pouvait pas excuser les actions de tout le monde sur le retour de Voldemort. Il voulait rester neutre, mais il n'arrivait pas à s'empêcher de mettre la responsabilité de cette cacophonie sur le dos de Draco Malfoy. "Peut-être que ce qui lui est arrivé lui fera réfléchir sur ses actions, pensa-t-il en regardant le visage stressé d'Hermione. De qui je me moque, cet enfant n'apprend jamais rien. Je suis désolé de penser de la sorte, mais ses parents l'ont extrêmement mal élevé..." grogna-t-il en refermant la porte de l'infirmerie derrière Albus.
"Albus, d'après Minerva, vous sauriez ce qui se passe ici ?
- Vous me donnez vraiment trop de pouvoir.
- Mais vous lui avez dit que tout irait bien et d'après ce que je vois, ici...
- Je sais... Mais vous savez qu'après la pluie, le beau temps.
- Si je crois Harry, cela fait depuis trois ans, ces mauvais jours... Pas de beau temps à l'horizon, fit le loup-garou doucement en s'arrêtant devant les escaliers qui le mèneraient dans sa chambre.
- Ne vous inquietez pas. Je me répète : tout ira bien, dès demain, matin.
- ...Et vous dîtes que l'on vous donne trop de pouvoirs ? N'est-ce point une prédiction de votre part ?
- ..."
Albus ne répondit pas, il ne fit que taper de son index son nez et s'en alla en lui souhaitant une bonne nuit. Remus le regarda partir et fit une grimace. Après plus de trente ans en Angleterre, il ne savait toujours pas ce que voulait dire ce touche-nez. Il leva les yeux dans les airs et monta les escaliers au troisième étage.
Hermione se réveilla la première cette fois. Elle cligna des yeux et se redressa. Elle regarda ses mains pâles, ses ongles superbement manicurés, ses bagues sorcières et son poignet qui était plus solide que d'habitude. Elle renifla légèrement, ses yeux la picotaient, sa gorge était coincée par une boule, soudainement. Elle passa la main dans ses longs cheveux et apporta une mèche à ses yeux, en voyant la couleur, elle ne put s'empêcher de laisser passer un couinement de chien battu. Elle mit la main à sa gorge et sentit la pomme d'adam contre sa paume, elle retira sa main rapidement. Elle se tourna vers l'autre lit. Et elle éclata en sanglot en voyant son corps allongé sur le lit. Sa voix grave réveilla Draco.
Il se redressa et frotta le sommeil de ses yeux. Il fronça des sourcils, il allait dire à Blaise de se taire, mais s'arrêta lorsqu'il se rappela de son dernier réveil. Il se tourna et vit la chose la plus ridicule. Il pleurait comme un bébé. Lui, Draco Malfoy, avait les mains au visage et sanglotait comme un gamin de cinq ans qui venait d'apprendre qu'il n'avait plus de parents. Il renifla de dédain. Il regarda ses doigts aux ongles rongés, ses mains fines et douces, son poignet mince, ses bras petits... Et il pencha la tête vers les protubérations qu'il avait à la poitrine. Il haussa un sourcil et les toucha. Sentit la rondeur pleine de ses seins et pinca le bout, il faillit ricaner comme une fillette qui entend le mot pénis, mais se retint. Il allait faire d'autre découverte quand il entendit une voix grave lui hurler après :
"Espèce de sale pervers ! Ôte tes sales mains de là !
- Euh ! Ce sont tes mains, chère, dit-il sarcastiquement.
- Même si... Touche... pas... Quand Ron va en entendre parler, il va te tuer, fit-elle avec un sourire en coin.
- Quel corps il devra frapper, hein ? Celui-là, dans lequel je suis en ce moment. Ou toi ?
- Merde ! Mais tu prends cette situation beaucoup trop bien !
- Je sais, c'est grave, hein ! Je crois que je vais avoir une crise d'hystérie plus tard... Merde, Granger ! Tu devrais cesser de porter ces pulls, je ne savais pas que tu avais autant de poitrine !
- La ferme, Malfoy ! On devrait penser à une solution à notre problème.
- Peut-être que tuer Longbottom recréra ce phénomène ?
- Malfoy ! grinça la jeune femme. Et si c'était... Non ! Hermione, à quoi penses-tu ? De toute façon, c'est de ta faute, imbécile.
- Ne fais pas l'idiote. La racine aurait dû verdire sa potion et non nous faire changer de corps.
- Qu'est-ce que tu en sais ? Peut-être qu'il y a d'autre réaction...
- Tu ne crois même pas ce que tu viens de dire.
- Ah ! soupira la jeune femme en sursautant en entendant sa voix. Je ne savais pas à quel point ta voix était profonde, murmura-t-elle.
- Sensuelle, hein !
- Pff ! Qu'est-ce qu'on fait ?
- Je crois que l'on devrait attendre le retour de... Ah ! La voilà !
- Madame Pomfrey ! s'écria Hermione avec un large sourire.
- Comment te sens-tu, Hermione ? fit la femme en ignorant Draco et se tournant vers la jeune fille.
- Très bien... Je suis Draco... Euh !
- Pourquoi vous m'ignorez ? Hé ! Je suis Hermione ! Huh ? fit Hermione en se tournant vers Draco qui la regardait avec de gros yeux.
- Je vous ignore, jeune Malfoy, parce que vous n'êtes qu'un malapris. Vous n'avez que ce que vous méritez. Faire ce pauvre coup à Neville, ragea l'infirmière jetant un regard menaçant à Hermione qui se recroquevilla.
- Ne soyez pas si dur avec lui, ce n'est qu'un imbécile. Je suis certaine qu'il a eu sa leçon. Yô ! De quel droit vous me parlez ainsi ! Je vais vous faire virer par mon père, salope !... Et merde, qu'est-ce qui se passe ?
- Bon, je vais devoir faire des vérifications. Même si tout semble aller, je vais vous garder en observation pour la nuit."
Les deux adolescents étaient trop sidérés pour dire quoi que ce soit. À chaque fois qu'ils voulaient dévoiler leur vrai identiter, d'autres paroles sortaient en même temps de leurs bouches. Et l'infirmière ne semblait que comprendre les autres paroles. Par contre, ils pouvaient comprendre tous deux ce qu'ils avaient voulu dire et les paroles de remplacement. Après qu'Hermione fut malmenée par Poppy et que Draco se fit dorloter, la femme les laissa seuls et les intima au sommeil. Ils devaient se reposer. Avant d'aller dans sa chambre de l'autre côté de l'infirmerie, elle dit d'un ton sec à Hermione :
"Votre père voudra vous voir demain, vous ferez mieux de vous reposer, peut-être aurez-vous besoin de toute votre énergie pour faire virer Albus et pauvre Neville de l'école.
- ...Je ne crois pas... Même s'ils n'auraient que ce qu'ils méritent... Jamais je n'oserais faire cela à Neville, c'est mon ami... Ce n'est pas de sa faute, mais de celle de Malfoy...
- Grr !" fit l'infirmière en claquant la porte.
Ils restèrent un long moment en silence pensant à ce qui les arrivait. Ils ne pourraient pas se sortir de cette impasse. Draco se redressa et ouvrit le tiroir de sa table de chevet. Il prit une feuille de parchemin, un encrier et une plume. Il écrivit quelque chose rapidement. Il expliquait ce qui lui était arrivé et demandait de l'aide. Il sauta en bas du lit et alla frapper à la porte de la chambre de Poppy, après avoir laisser sécher l'encre. La femme ouvrit la porte, elle était déjà en tenue de nuit. Elle haussa des sourcils lorsqu'elle vit Hermione lui tendre la feuille sans rien lui dire. Elle poussa un soupir et lut le parchemin. Elle éclata de rire et poussa un soupir d'aise. Hermione et Draco poussèrent un soupir, elle ne les croyait pas, mais elle pouvait lire le mot d'aide. Leur espoir partit en fumé très rapidement.
"Oh, Hermione ! C'est mon travail, merci ! Je ne suis pas LA meilleure, mais j'aime à soigner les gens, telle a toujours été ma raison d'être," fit-elle en serrant Hermione dans ses bras, sans remarquer sa mine chagrinée.
Elle la remercia du gentil mot une dernière fois et referma la porte derrière elle. Draco regarda la porte un moment avant de se mettre à ricaner. Il mit la main dans ses cheveux courts et tomba à genoux au sol. Il mit la main à ses lèvres avant qu'un hurlement n'en sorte. Ses épaules tremblaient sous la pression. Il paniquait. Hermione le regarda avec intérêt, c'était la première fois qu'elle voyait une telle réaction chez Malfoy et c'était plus qu'étrange de se voir paniquer de la sorte. Elle poussa un soupir et s'étendit sur le lit. Elle regarda le plafond, elle ne ressentait rien. Elle ne paniquait pas, c'était le tour de Malfoy. Elle sentait un grand vide. Elle se demandait comment elle allait demander de l'aide.
"Maintenant, c'est toi qui est très calme, murmura Draco qui était retourné sur son lit après plusieurs minutes d'horreur.
- Je sais, je ne vois pas pourquoi. C'est irréel. Je suis sans voix et sans explications... Me voir à genou, trembler... Je me demandais comment j'allais faire pour attirer l'attention des autres sur cette situation bizarre.
- Cela va se savoir. Je n'agis pas comme toi et tu n'agis pas comme moi...
- Vrai. À notre façon de parler et de marcher, les personnes nous entourant vont remarquer quelque chose. Et ton père te connaît, il devra remarquer que quelque chose cloche.
- Oui, mais tant que l'on ne pourra pas leur dire ce qui cloche, ils ne sauront pas que nous ne sommes pas les bonnes personnes.
- Tu as remarqué que l'on parle calmement pour la première fois de notre vie ?
- ...Pff ! J'espère que cela partira de soi-même. Lorsque je me réveillerai, je serai dans mon corps de vrai sorcier et non de sang-de-bourbe.
- Alors, là... C'en est trop. Je te ferais remarquer que je suis une vraie sorcière, je fais de la magie.
- Un singe sait faire de la bicyclette, je n'entends pas qu'on l'appelle homme...
- ..."
Pour la première fois de sa vie, Hermione resta bouche-bée. Le salaud la comparait à un singe. Elle vit rouge. Elle se leva et se jeta sur Draco qui poussa un couinement de douleur et essaya de se défendre.
Ils se battaient. Enfin, Hermione réussisait à battre Draco. Avec une plus grande force, elle repoussait les maigres bras de son adversaire et donnait des coups de poings dans les reins et au visage de Draco. Elle réussissait à placer plusieurs gifles à ses joues. Elle reçut des coups de griffes au visage, mais cela ne la déconcerta pas. Elle poussa un hurlement de rage, lorsque quelqu'un la sépara de sa victime. Elle se débattit rageusement, donnant des coups de poings et des coups de pieds.
"DRACO ! ASSEZ ! hurla Lucius qui avait reçu un coup de coude au ventre.
- Oh, Seigneur ! Hermione ! murmura effarée Poppy en aidant Draco à s'asseoir sur son lit.
- ...Ha ! Je t'ai bien eu, mon salopard !... Oh ! Mon ! Dieu ! Mon visage ! pensa Hermione avec horreur, en se calmant tout de suite dans les bras de Lucius.
- Tu vas m'expliquer immédiatement ce qui t'as pris d'attaquer cette fille sans défense de la sorte ! siffla Lucius en le poussant sur son lit.
- Votre fils n'est qu'un dégénéré ! cria Poppy se tournant vers Lucius qui blêmit de rage en lui faisant face.
- Que se passe-t-il, ici ? demanda Albus, en bâillant.
- Voyez ce que ce monstre a fait à pauvre Hermione !
- Ouh ! grimaça Albus, en se précipitant aux côtés de Draco qui semblait être sonné. Hermione, combien de doigts arrives-tu à compter ?
- Compter ? Compter ? Pas moi, elle ! Ah ! souffrit-il, goûtant le sang dans sa bouche à profusion. À quoi bon... Euh ! Deux !
- D'accord. Poppy, essayez ce que vous pouvez quant à vous, jeune homme. Cent points de retirer à votre maison et une nuit de retenue avec Rusard et... s'arrêta-t-il sec, en voyant le regret et la honte sur le visage de Malfoy. Hum ! Vous allez devoir aller sur un autre lit. Vous êtes trop proche de l'autre. Je vais mettre un mur magique autour du lit d'Hermione, vous essayez d'entrer et il y aura avertissement dans la chambre de Poppy. Vous avez ma permission de l'assomer s'il tente quelque chose.
- Pas la mienne.
- Malfoy, même vous, pouvez voir que cette attaque gratuite est atroce.
- Pff ! Nous parlerons demain, fils, fit Malfoy senior en s'éloignant dos raide.
- H... Hermione, je suis réellement désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris... Je suis désolé.. Malfoy, tu m'enrages tellement, crétin... mais je suis désolé, maintenant. Tu dois amplement souffrir, bien, mais... mon corps... Merde ! Il n'avait que ce qu'il méritait... Euh ! Oh ! Merde, si les gars en entendent parler, je vais mourir ! Où est passée Hermione la réfléchie ?
- Draco Malfoy !
- Euh, oui ? C'est moi, c'est vrai !
- Votre lit est là.
- ...
- Hermione, bois ce breuvage. Tu ne souffriras pas pendant ta guérison. Il y aura quand même des marques sur ton beau visage. Ils partiront avec le temps. Ça ira ?
- Oui, madame ! Merci ! Je souffre, pauvre conne. NON ! Ça devient extrêmement lassant, pensa Draco qui avait perdu une dent, il jeta un regard noir dans la direction de son corps. J'accepte tes excuses, Malfoy, parce que je suis au-dessus de cette violence. Mais ne t'avises pas à recommencer, car j'aurai ma baguette avec moi pour me défendre. Ma salope, tu oses me refaire ce coup-là, tu en paieras de ta vie !"
Albus écouta ce que les enfants se dirent et secoua la tête d'appréciation, mais il ne comprit pas les regards qu'ils s'échangèrent. Il était très tard... Non, il était très tôt. Il poussa un soupir. Souhaita la bonne nuit à tout le monde et s'en alla. Il avait fait une barrière magique plus puissante qu'il ne l'avait fait comprendre. La dernière personne qui agressa Hermione qui tentera de traverser la barrière tombera sans connaissance. Il ne voulait pas permettre à Draco de frapper avant que Poppy n'ait le temps d'intervenir. Il reviendrait le retirer le lendemain matin.
Poppy passa la main sur les franges d'Hermione qui dormait finalement. Elle jeta un regard venimeux dans la direction de Draco. Si cela n'avait été du directeur et de Lucius Malfoy, elle aurait jeté un mauvais sort au garçon. Elle regarda le visage battu de la pauvre femme. Elle soupira de tristesse. Elle ne pouvait pas offrir quelque chose de plus fort aux enfants. Elle garderait une tâche jaune sur la joue gauche et son oeil droit aura toujours cet auréole bleuté pendant encore plusieurs heures à son réveil. Elle se releva, tira le rideau autour du lit de l'adolescente et retourna dans sa chambre après un dernier un coup d'oeil mauvais dans la direction de Draco.
Hermione se sentait terriblement mal. Elle n'avait jamais reçu ces regards du directeur et de l'infirmière. Elle devait se maîtriser. Dans ce corps plus fort qu'elle ne l'aurait cru, elle pouvait faire des dégâts. Elle soupira en pensant à ce qui l'attendait en se réveillant. Elle avait fait perdre des points au gryffon...dor... Elle faillit se redresser en riant. Elle ne faisait pas parti des gryffondors, mais des serpentards. C'étaient eux qui avaient perdu cents points. Son sourire s'effaça rapidement. Je suis un serpentard ?... Souhaitons comme le sale... petit bonhomme ! Quand je me réveillerai, je serai dans mon corps de fille et non dans ce corps froid de serpent..."
"On doit vraiment me détester," dit Hermione qui s'était réveillée.
Elle regardait en dessous du drap. Elle avait... une... Le corps de Draco Malfoy avait une érection matinale. Elle n'était pas bien forte et partirait d'elle-même. Hermione soupira en laissant tomber le drap. Ce corps lui faisait découvrir d'étrange sensation et son cerveau analytique... analysait chacune d'entre elles. Elle tourna la tête vers l'autre lit et vit Draco tirer le drap avec une difficulté crispante. Malgré elle, Hermione ne put se retenir de sourire à la vue de la souffrance de sa némésis. Pourtant, elle ne retint pas une grimace en voyant les bleus sur son visage fin. Elle soupira.
Draco leva rapidement la tête dans sa direction et regretta vivement ce geste. Son crâne lui faisait atrocement souffrir, ses côtes semblaient briser et son estomac n'était pas bien placé. Il grinça des dents en se mettant debout. Il avait envie. Il arrêta soudainement tout mouvement. "Seigneur ! Je n'avais pas pensé à ça ! MERDE ! Pourquoi moi ? Je sais comment cela fonctionne, mais... C'est quand même ridicule !" soupira-t-il. Il se rassit sur son lit et jeta un coup irrité dans la direction d'Hermione.
"J'ai envie.
- ... ?
- Je sais comment cela marche, mais le sais-tu ?
- ... !
- Je vois, tu n'as encore rien fait avec ton cher Ron.
- C'est pas de tes aff...
- Oh, Seigneur ! fit Draco, comme s'il allait dégobiler.
- Ah ! Ron... Oh, merde ! Pansy ! Oui, quelqu'un là haut me hait...
- Que fait-on ?
- Espérons que cela soit temporaire, mais entretemps, nous cherchons une solution.
- D'accord, avec toi. Mais...
- Si nous restons loin de nos amis de coeur, tout le monde pensera que c'est dû à l'accident. Cela sera un avantage et nous permettra de chercher sans problème, continua Hermione.
- Toujours d'accord. Méphistophélès !
- Tu me traites de démone, cette fois. Il semble que tu n'as rien appris, connard.
- Pétasse, c'est le mot de passe des serpentards. Tu ne pourras pas entrer chez les gryffondors sans te faire tuer.
- Oh ! Vrai. Uther Pendragon, le nôtre. Bien sûr, si l'un d'entre nous essaie de faire du mal à sa "propre" maison, l'on aura l'air bien stupide.
- Donc, tu laisses Asharak tranquille.
- C'est quoi ?
- Mon bébé panthère.
- Tu as un bébé panthère ? Oh ! Il doit être tout mignon... Mais on a pas le droit à ce genre de félin.
- Mon père me l'a permis. Tant que c'était un bébé.
- Mon chat se nomme Crookshanks. Il est très intelligent, alors essaie pas de faire trop de conneries. Tu crois que les animaux se douteront de quelque chose ?
- Il n'y a qu'une façon de le savoir. Pff ! Lupin et Black s'en seraient rendu compte, non ?
- Black ?
- Pettigrew a dit à mon père ce que les maraudeurs avaient fait lors de leur jeunesse.
- Et... il n'a rien dit ?
- Ouais ! Mon père est très étrange. Peut-être qu'il ne veut pas perdre son temps avec ça pour l'instant.
- Étrange, vrai. Donc...
- Ah ! Vous êtes réveillés. Comment te sens-tu, Hermione ?
- Très bien.
- Je ne vous parlais pas, Malfoy ! dit sèchement la voluptueuse femme, en jetant un mauvais regard à Hermione qui pâlit. Alors ?
- J'me sens bien. J'peux partir ? demanda Draco qui soupira en fronçant des sourcils d'ennui.
- Oui, vous pouvez tous deux partir. Mais bois de cette potion avant de partir. Vos camarades ont apporté des vêtements de rechange. Tirez les rideaux. Passe une bonne journée, Hermione.
- ...
- C'est pas intelligent de se mettre à dos l'infirmière de l'école, dit Hermione.
- Pff ! Je n'ai que faire de cette femme, dit Draco en tirant son rideau.
- Elle m'a rien donnée pour tes coups de griffes. 'Faudrait vraiment que je me lime les ongles," marmonna Hermione avec une moue triste.
Ils furent fin prêt à partir quand la porte s'ouvrit. Ron, Harry, Neville, Isis, Pansy, Blaise, Vincent et Gregory venaient leur rendre visite. Les deux "échangistes" se jetèrent un coup d'oeil et se tournèrent avec une hésitation visible vers leurs "acolytes".
"Hermione ! fit Ron, en serrant Draco dans ses bras.
- Miiiip ! fit Draco en repoussant avec un profond dégoût Ron et leur tournant le dos, pour cacher l'expression de son visage.
- Pff ! fit Pansy moqueusement. Tu vas bien Drake ?
- ...
- Drake ?
- Hein ! Oh, oui ! Je vais très bien. Allons-nous en.
- Ouais ! J'espère que tu vas pouvoir dire à ton père qui est le responsable, dit Isis, jetant un regard supérieur dans la direction de Neville qui se recroquevilla.
- Ouaip ! La mienne !
- QUOI !
- QUOI ! tonitrua Draco en se retournant.
- Hermione ! Qu'est-ce qui t'es arrivée ? s'effara Harry, en voyant son visage.
- Hun ? Ah, tu vas me payer ça ma salope... Weasl... Ron... C'était terrible. Je n'ai rien dit... rien fait, commença-t-il les larmes lui roulant sur ses rondes joues. Il m'a attaquée comme un animal, ce... beau... Je veux dire ce veau, ce salaud !
- QUOI ! tonna Ron, en se tournant vers Hermione qui blêmit.
- La salope n'a eu que ce qu'elle méritait, m'appelé un serpent. Pff ! Sang-de-bourbe ! Non ! Ron, c'est lui qui a commencé... Je... Un singe... lui m'a appelé... fit Hermione en mettant tout de suite la main sur sa bouche de surprise face à ses paroles. Je suis morte... Ce... Salaud !
- Un problème Weasley ? demanda Crabbe en faisant craquer ses poings.
- Ouais ! fit Goyle en s'avançant.
- Je savais que t'étais une pourriture, mais là... Tu viens de me prouver que tu n'es pas mieux qu'un animal. Tu n'aurais jamais vu l'un d'entre nous attaqué une fille. Pansy, Blaise, Isis, si vous vous faîtes attaqués, souvenez-vous de qui a ouvert la porte, dit Ron, en passant ses bras autour des épalues de Draco qui se raidit, mais faillit éclater de rire devant la tête de Blaise.
- Mon salaud ! hurla Blaise.
- Qu'est-ce qui se passe ici ?
- Monsieur Malfoy, dit effrontément Harry. Allons-nous-en les gars ! Trop de mangemorts en un même endroit.
- Quel insolent ! fit Lucius avec un sourire plaisant dans la direction des gryffondors qui lui jetèrent un regard venimeux. Draco, nous avons a parlé. Monsieur Longbottom aussi. Rendez-vous à midi au bureau de Dumbledore. Compris ?
- Oui, m'sieur ! fit peureusement Neville, en courant presque hors de l'infirmerie.
- Allez déjeûner, vous autres," fit-il en regardant les serpentards.
Il haussa un sourcil en voyant son fils se raidir au contact de la main de Pansy dans la sienne. "Ces jeunes, ils ne savent pas ce qu'ils veulent." Il sortit de l'infirmerie et retourna dans sa chambre, il avait des appels à faire.
Avant de se rendre dans la Grande Salle, Hermione se rendit aux toilettes. Elle faillit faire l'erreur d'entrer dans la salle des filles. Elle gémit intérieurement lorsqu'elle entra dans la toilette des garçons. Elle avala sa salive en s'approchant de la stalle. Elle regarda le simple pissoir. Elle haussa des épaules. Ce ne devait pas être si dur. Elle allait dézipper son pantalon quand la porte des toilettes s'ouvrit. Elle se tourna avec horreur pour voir des garçons entrés. Ils se dirigèrent vers les pissoirs et les stalles de vides. Sans se soucier de sa présence, ils dézippèrent leur pantalon et satisfirent leur besoin devant elle. Un septième de serdaigle vit Draco qui les observait les joues en feu. Il cligna des yeux. Il fit disparaître son pénis dans son pantalon après trois secousses, tira la chasse d'eau et alla se laver les mains.
"T'as aimé ce que tu as vu, Malfoy ?
- Q... Quoi ?
- Qu'est-ce que tu dis, Sylv ?
- La pédale nous regardait les bites, regarde le. Il est tout émoustillé, Lor.
- J'arrive pas à le croire. Dégage de ma route, tapette, s'écria Laurent, un camarade de maison.
- Je... Je... Je regardais à quel point vous bijoux semblaient de la pacotille comparer à... Je ne sais pas moi, ceux d'un noble et de sang-pur... Non ! Je ne sais pas comment me servir de cette chose immonde ! Aidez-moi ! Quelqu'un ! Je suis en train de me rendre ridicule ! dit Hermione en entrant dans une stalle et la refermant derrière elle dans la face de deux adolescents en colère. Il faut que je me ferme la trappe, je vais me faire tuer... Bon ! Hum ! Ce doit pas être si difficile, faut juste bien viser..."
Elle défit la fermeture éclaire de son pantalon, poussa les culottes qu'elle avait eu tant de misère à mettre sans se regarder, son pénis sortit comme un trombone dur et vraiment prêt. Elle dirigea du mieux qu'elle put son instrument dans la direction du bol. Elle attendit, sentit la pression et elle faillit se lâcher lorsqu'elle se soulagea enfin. Elle faillit se mouiller vers la fin lorsque le débit diminua. Elle allait remettre son membre dans son slip lorsqu'elle se souvint de ce qu'avait fait Sylvain. Elle secoua trois fois et haussa des sourcils. Elle se pencha vers l'avant et tira pour prendre un morceau de papier. Elle essuya plus effectivement son pénis, jeta le papier dans le bol, tira la chasse, se remit dans ses pantalons et sortit de la stalle. En se lavant les mains, elle se félicita de ne pas avoir perdu connaissance lorsqu'elle s'était surpris à admirer le membre de Malfoy et le poil blond qu'il avait au ventre et autour de son membre.
Dans la toilette à côté, Draco avait peu de problème. Il ne fit que s'asseoir sur le bol et la pression fit le reste. Il resta assis quelques secondes sur le bol encore et se redressa. Il remit sa culotte en place et sortit de la stalle après avoir tirer la chasse. C'est en se lavant les mains qu'il se rendit compte de quelque chose. L'urine qui était restée accrocher aux poils pubiens sombres et qu'il y avait encore à son urètre trempait sa culotte. Il fit une grimace de dégoût. Il venait d'apprendre qu'au lieu de se secouer, il devait s'essuyer. Il poussa un soupir en sortant de la toilette. Il haussa les sourcils en tombant nez-à-nez avec Hermione.
"Ce fut... instructif ! dit-il tout simplement.
- Très. J'viens d'apprendre que l'on ne peut pas regarder comment les autres le font sans se faire traiter d'homosexuel.
- Tu as fait quoi ? Mais t'es complètement... Salope... Je... si je n'avais pas si peur de me briser le poignet, je te donnerais un coup de poing.
- Hé ! Je ne savais pas vraiment comment ? dit-elle avec une moue.
- Bah ! Faut que j'aille me laver... Ne fais plus de bêtise avec mon corps !
- Comme si tu t'en souciais ! Tu viens de dire à Ron et Harry que je t'ai frappée. Ce n'est pas prendre soin de son corps, ça. Oh ! Et comment on se sent dans les bras de mon petit ami !
- Quoi ? Tu oses insinuer quoi ? C'est ton mocheté de compagnon qui se pelote contre moi ! Il pouvait me taper sur les épaules quand je pleurais, mais noooonnn !
- Idiot ! Quand une fille pleure, on la serre dans ses bras !
- Oh ! Vrai... Je ferais attention, alors !
- J'espère parce que je ne pleure pas facilement, je te ferais remarquer.
- Pff !"
Ils avaient marché jusqu'aux escaliers durant leur dispute. Certaines personnes qui les avaient passés ne leur avaient pas trop prêté attention. Ce n'était pas étonnant pour ces deux là de se disputer. Draco allait descendre les escaliers quand la main d'Hermione se déposa sur son épaule. Il paniqua et fit un bond par en avant, se jetant sur la troisième marche. Il se tourna vers elle et vit le regard perplexe dans ses yeux gris. Il cligna des yeux. C'était vraiment étrange de se voir de la sorte.
"Quoi ?
- Gryffondor, c'est en haut !
- ...Vrai ! Méphistophélès, dit-il en montant les escaliers plutôt.
- Uther Pendragon," fit Hermione en descendant.
Elle ne savait pas oû se trouvait la Maison de Serpentard, mais elle se disait qu'elle le remarquerait facilement. Elle marcha un long moment dans les couloirs du donjon pour s'arrêter devant un immense portrait. Il y avait un château lugubre dans le fond. Le ciel était sombre et nuageux, des éclairs touchaient le sol rocailleux et désertiques de temps à autre. Hermione cligna des yeux quand une personne habillée de noir et cagoulée s'approcha d'elle. Elle se frotta le bras et marmonna le mot de passe serpentard. La personne ne fit rien, il ne fit que s'éloigner, retournant au château. Elle sursauta lorsque le mur sur sa droite bougea pour laisser voir une large porte de fer. Elle grinça des dents et poussa la porte. Elle n'était pas lourde. Elle entra dans la maison des serpents et retint son souffle. Il n'y avait personne. Ils étaient tous partis déjeûner. Elle devait faire vite si elle voulait manger quelque chose. Elle gémit lorsqu'un frisson lui parcourut l'échine dorsale. Il faisait vraiment froid.
Elle poussa un soupir devant la tâche, elle devait maintenant trouver son dortoir. Elle leva les yeux au ciel et se mit à courir. Elle n'avait pas beaucoup de temps. Elle voulait prendre un bain et elle devait jeter un coup d'oeil à l'horaire de Malfoy. Elle ouvrit la première porte, elle menait à un escalier qu'elle monta. Lorsqu'elle arriva au plancher, elle poussa la porte du dortoir. Elle faillit pousser un hurlement lorsqu'un corbeau lui fonça dessus. Elle mit la main sur sa poitrine en cherchant un animal d'allure de petit chaton foncé à tâches brunâtre. Rien. Elle fit de même pour plusieurs dortoirs. Fille et Garçon. La cinquième porte fut la bonne. Un maladroit Asharak vint se frotter à ses jambes. Hermione poussa un soupir triste. Elle prit le bébé dans ses bras. Il ne voyait pas qu'elle n'était pas son vrai propriétaire. Elle lui sourit et se dirigea vers les quatre lits. Les deux plus mal faits avec pleins de vêtements et de livres, elle les sauta. Elle ne voyait pas la chambre d'un type comme Malfoy de la sorte. Les elfes de maison allaient ranger les lits lorsqu'ils seraient tous en classe. Elle s'assit sur un lit au drap vert, bien rangé. Elle chercha quelque chose qui indiquait que c'était celui de Draco. Elle se dirigea au pied du lit et ouvrit la malle. Elle fouilla un peu, avant de tomber sur une photo. Elle haussa un sourcil en voyant l'image d'un jeune homme à la chevelure blonde mielle, aux yeux gris aciers, il avait l'air d'un Malfoy, mais elle ne le connaissait. Pff ! Elle ne connaissait que trois Malfoy : Lucius, Narcissa et Draco.
"Une minute, c'est une photo statique ! Moldue ! Nah ! C'est pas le lit de Malfoy, donc. Ce serait celui de Blaise, alors ? Ou Crabbe et Goyle ? Mais personne ne veut m'aider en ce bas monde ? Moi qui ne demande pas souvent de l'aide..."
Elle redéposa la photo dans la malle et fouilla à nouveau. Elle prit un cahier, elle l'ouvrit et lut le nom de Blaise Zabini sur la première page. Elle le redéposa, ferma la malle et se jeta sur l'autre lit. Elle poussa un soupir, elle devait se dépêcher...
Draco commençait à avoir une crampe à la jambe gauche. Il s'était perdu par deux fois et les escaliers n'avaient pas aidé. Il n'était vraiment pas habituer à ce corps de fille qui ne devait pas faire d'exercice. En pensant à exercice, il s'arrêta justement devant le portrait de la Grosse Dame. Il avait pâli. "Il faut qu'on trouve la solution à notre problème avant les premiers matchs de quidditch !" se dit-il avec horreur. C'était pas que la maison du serpent l'emportait contre celle du griffon, mais il n'allait certainement pas donner l'impression d'être plus nulle qu'il ne l'était à cause de Granger. Il donna son mot de passe et entra dans la maison de Gryffondor. Il retint son souffle. Parvati sortait de son dortoir et elle s'arrêta en le voyant.
"Hermione ! Comment te sens-tu ?
- Très bien. J'ai juste besoin de me laver, j'ai passé la nuit dans l'infirmerie, ricana-t-il bêtement, ne sachant pas comment se comportait Hermione avec d'autres filles.
- Euh ! Tu es certaine d'être okay ? C'est quoi ces marques ?
- Ce n'est rien. Le beau Malfoy m'a gracié de son attention.
- ...Tu plaisantes, j'espère !
- Bien sûr ! Bon... Je vais... dans mon... dortoir, à présent.
- ...Euh ! Hermione ? Tu veux aller dans celui de Ron ?
- Pourquoi tu dis ça ? demanda-t-il irrité.
- Tu te diriges du côté des garçons. Tu sais ça restera notre secret. Je sais que je t'ai agacé avec Harry, en cinquième... En tout cas, je te laisse. Je veux manger quelque chose avant notre cours de transfiguration avec les Poufsouffles.
- Okay ! Merde ! Faut que je cherche l'horaire de Granger."
Quand il entendit le portrait se remettre en place, il se mit à courir. Il chercha du bon côté cette fois, son dortoir. Celui qui avait un vilain chat orangé. Il n'avait jamais aimé la créature de Granger, il la trouvait trop laide. Quand il ouvrit la bonne porte, il le sut et sans la présence du chat. Sur un des quatre lits, il y avait des tonnes de bouquins bien placés. Il fit une grimace. Il poussa un soupir en préparant ses effets de bain. Il sortit du dortoir pour se diriger vers la salle de bain des filles qu'il avait vu.
Comme il était tout seul, il put admirer le corps d'Hermione à souhait. Il eut une moue. Elle n'était pas si moche, rien d'extraordinaire. Elle avait une poitrine pleine, un ventre plat, de ferme cuisse. Des fesses pas trop plates, des hanches de femmes. Il eut un sourire en coin. Aurait-il le temps d'expérimenté le plaisir du côté féminin. Il savait ce qui faisait soupiré de désir les filles, il devrait essayer... Mais il n'avait pas de temps à perdre. Il avait faim et il ne voulait pas louper le petit déj.
Comme s'ils étaient destinés à se croiser avant chaque petits pas, Hermione et Draco se rencontrèrent devant les portes de la Grande Salle. Hermione regarda son corps et fronça des sourcils en voyant ses cheveux bien droits, son visage maquillé.
"T'as un problème ?
- Malfoy, tu te maquilles pour qui ?
- De quoi tu parles, j'ai toujours cru que les filles se maquillaient pour tout le monde. Certaines disent pour leur bien-être seul, mon oeil.
- Tu devrais peut-être les croire. As-tu touché mon corps de façon illicite ?
- Ouais ! De vrai frisson ! Je ne savais pas que cela demandais tant de travail pour avoir un orgasme. Gee ! Tu dois être plus frigide que je le croyais. Ou bien je devrais revoir mes manières de toucher et... Aaaaargh !
- Mon salaud, je vais te tuer !" murmura-t-elle, en l'attrapant par la gorge.
Cette fois-ci, Draco n'était pas pris au dépourvu. Il attrappa les bras forts d'Hermione et lui pinça les muscles. Elle siffla et gifla Draco qui leva les bras à son visage. Il traversa les portes de la Grande Salle en tombant au sol. Il se redressa et se jeta aux longues jambes d'Hermione qui poussa un cri de rage en tombant sur le dos. Elle lança violemment un coup de pied et eut un sourire en entendant Draco pousser un gémissement perdant son souffle. Elle se remit sur pieds et redressa le pervert par l'épaule. Elle allait lui donner un coup de poing quand elle en reçut un en plein nez la forçant à lâcher le serpentard.
Tout le monde avait été sidéré de voir Hermione traversée les portes de la Grande Salle et s'écroulée à terre. À peine revenu de leur choc qu'ils la voient tous se jeter sur Draco Malfoy qui la malmena devant public. Ron devenant rouge pivoine courut à la rescousse de sa petite amie, Harry, Dean, Seamus, Colin et plusieurs gryffondors à sa suite. Les serpentards firent de même.
Lucius qui ne comprenait pas pourquoi son fils agissait de la sorte se leva pour lui prêter main forte, mais Albus le retint de la main. Il allait utiliser le sonorus pour demander le calme. Severus ne leva pas la tête, il continuait de manger. Minerva faisait de même, elle n'allait pas risquer sa santé. Remus et Sirius regardaient les têtes de maison, éberlués de leur non-réaction.
"Merde, Weasley ! Qu'est-ce qui te prend, connard ! Merde, Ronnie ! C'est pas moi qu'il faut frapper ! hurla Hermione. MERDE ! Quand est-ce que quelque chose de senser va sortir ?
- J'en sais rien, mais est-ce que tu préfères le sang ? demanda Seamus.
- Sale lâche, t'en prende à Hermione après ce que tu lui as déjà fait, siffla Harry, les poings serrés.
- Calme tes ardeurs, Potter ! grinça Isis en se mettant aux côtés d'Hermione.
- C'est ça que tu voulais, hein ? hurla Hermione dans la face de Draco qui s'était mis debout et arrachait son bras des mains de Ron.
- La ferme, Malfoy ! Tu m'as attaquée sans raison et j'aurais dû te jeter un mauvais sort... La ferme, pétasse ! Comme si t'avais pas touché mon corps d'Adonis !
- Adonis ! commença Hermione.
- Hein ? fit Pansy en se tournant vers son compagnon ne comprenant pas où il allait.
- J't'emmerde, salope ! Il est immonde ton mec. Ma mère m'a dit qu'il était d'une telle mocheté qu'elle a eu pitié pour ses parents ! Va te faire voir, connard ! Je l'ai pas touché plus que de normal lorsque je me suis lavée, ton corps immonde ! hurla Hermione, en se rendant compte à la dernière minute de ce qu'elle venait de dire. Oh ! Merde !
- Mocheté, hein !
- Pas capable de supporter la vérité, Weasley, ricana Blaise.
- La ferme, marmonna Hermione.
- Qu'est-ce que tu m'as dit ? demanda Blaise.
- T'es timbré ! Tu es virée folle !
- Je suis fatiguée, dit Hermione, les larmes aux yeux.
- Sèche ! Sèches ces larmes, idiote ! siffla Draco qui n'aimait pas comment les serpentards regardaient Hermione.
- J'en ai marre, murmura-t-elle. Ça fait même pas deux heures... Désolé M... Ermione. Tu m'as traité de pervers et je t'ai rien fait. Je me suis laissé fâché trop facilement. Maintenant, j'ai faim. Dégagez de ma route.
- Tu crois que ce sera aussi facile, connard !
- Po... Harry, laisse le passer. Je... J'avais cru qu'il m'avait touché, mais j'étais nerveu...se. D... Désolé, G... Malfoy.
- Ouais, ouais ! fit Hermione en se dirigeant vers la table des gryffondors.
- Hé ! souffla Draco, en lui courant après. Serpentard, lui murmura-t-il à l'oreille.
- C'est extrêmement lassant..." dit-elle tout bas, en se dirigeant vers la table des Serpentards.
Albus abaissa le bras qui tenait sa baguette. Il ne comprit pas ce qu'il vit devant les yeux. Il se tourna vers Lucius qui avait la bouche ouverte de surprise. Il venait d'entendre son fils s'excuser. Demander des excuses à une sang-de-bourbe. Il fronça des sourcils. Il allait avoir une longue conversation avec lui, à l'heure du dîner. Remus et Sirius se regardèrent du coin de l'oeil. Hermione et Draco qui étaient entrés dans la salle à manger en se battant, se séparaient comme des êtres civilisés, tout d'un coup. Severus et Minerva avaient levé leurs têtes que vers la fin lorsqu'ils s'étaient rendus compte qu'Albus ne faisait rien. Severus avait perdu son appétit en voyant le nombre de serpentards et de gryffondors qui avaient été prêts à se battre. Minerva perdit son appétit en constatant le visage maquillé d'Hermione donnant vérité à ce que lui avait dit Poppy lorsqu'elle était allée la voir. Ron, Harry, Blaise, Isis et Pansy regardèrent Hermione et Draco retournés à leur table respective. Blaise plissa tout de suite des yeux. Il savait que jamais, jamais, son meilleur ami se serait excusé auprès d'un gryffondor. En s'éloignant avec les autres serpentards, il tourna la tête dans la direction des gryffondors et siffla entre ses dents :
"Bravo, Longbottom !"
