Chapitre 4
Mes cheveux !


Hermione s'étira en bâillant. Elle avait superbement bien dormi, elle avait les muscles qui lui faisaient mal, mais à part ça, la journée commençait très bien pour elle. Elle ouvrit les yeux et poussa un cri, en se redressant et tombant en bas du grand lit, tant elle s'était éloignée du bord. Elle gémit de douleur et se redressa, en tremblant.

"Merdre, Drake ! Tu vas bien ? Tu as fait un cauchemar ?
- Zabini, habille-toi, s'il te plaît, sécria-t-elle en rougissant jusqu'à la racine des cheveux.
- Pff ! Je n'ai rien là que tu n'as pas vu, mon vieux, dit-il en hopant dans ses caleçons. Depuis quand tu es aussi prude ?
- Depuis que je me réveille avec ton derrière dans ma ligne de vision.
- Oups ! Pardon ! fit le noiraud en haussant des épaules.
- Tu devrais tirer les voiles, mon vieux.
- Mmhmmm ! Maintenant que j'ai ce morceau de vêtement, est-ce que je peux t'égranler ?
- Quoi ?
- Pour le coup d'hier, me laisser avec Neville Longbottom, la terreur des cours de potions. Pourquoi tu m'as fait ça mon salaud ? hurla-t-il en le frappant au bras.
- Aïeuh ! Calme-toi... J'voulais savoir ce que voulait Granger... Et c'est personnel, je ne te le dis pas...
- Personnel ? Depuis quand... Oh ! Tu veux faire une "Ginny" ?
- Jamais de la vie, cria Hermione en se remettant sous les draps.
- Whoa ! Calme-toi ! Tu réagis comme si je te demandais si tu salivais après Millicent.
- Aark !
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Gregory en entrant, les cheveux mouillés.
- ...Wow ! Je me réveille tard ?... Non, il est... euh ! Passé neuf heures, j'devais être plus fatiguée que je le croyais, pensa Hermione en saluant de la tête Goyle.
- J'espère que tu n'es pas en train de tabasser Draco pour le coup d'hier ?
- Ça te concerne ?
- J'allais te dire de laisser de la chaire tendre pour Vincent et Isis, marmonna Gregory en jetant sa serviette mouillée et son peignoire de bain sur son lit. Il est furax. Tu attaques la fille de ses rêves par deux fois. Tu as envie de mourir ou quoi. J'veux dire, tu t'es vu après ce que Weasley t'a fait ? À quoi tu vas ressembler après que tu sois passé par les muscles de Vincent et la magie noire d'Isis ?
- ...Euh ! Est-ce que Gregory vient de dire plusieurs phrases l'une après l'autre comme dans une conversation ? Seigneur ! Pourquoi est-ce que je pense à cela ? Je vais me faire massacrer par Crabbe parce que j'ai battu Draco qui est dans mon corps... C'est... irréel !
- Wow ! On dirait qu'il a vraiment peur ? dit Blaise en mettant ses pantalons, enfin.
- N... non, non ! Je réfléchissais... Quant à Crabbe, il n'aura rien à me dire sur la façon dont je traite cette... fille...
- Vraiment ? dit Vincent en claquant la porte derrière lui. Pour un gars qui dit qu'il tient toujours ses promesses, tu les brises très rapidement lorsqu'il s'agit de tes plus proches amis...
- Je t'ai fait une promesse ? demanda Hermione en essayant de ne pas blêmir de peur.
- Peut-être qu'on peut lui pardonner les bizarreries des derniers jours, dit Blaise en boutonnant sa chemise de soie. Il a été attaqué par la... potion ?... le sortilège ?... de Longbottom.
- Mmm ! fit Vincent, en se jetant sur le lit d'Hermione qui faillit vômir de peur. D'accord, mais la prochaine fois que tu lui fais du mal...
- Je ne vois tellement pas ce que tu lui trouves ? s'écria Gregory, en secouant la tête.
- Ou... Oui, c'est vrai, dit Hermione. Pourquoi l'aimes-tu donc ? Et crois-tu, vraiment que tu as une chance qu'elle laisse tomber son... Weasley... pour toi ? J'veux dire... la... la... les désespérés s'attirent, finit-elle, en se félicitant sur sa fin "Malfoy".
- Et je suis certain que tu peux faire beaucoup mieux, dit Blaise, s'assoyant sur son lit, les jambes croisées.
- ...Vraiment ? pouffa mentalement Hermione qui se retint de se secouer le doigt de désaprobation.
- Tu me niaises, Zabini ?
- Bon, tu n'as pas le look qui attire un bon nombre de filles, mais quand même... Granger ?
- ...Hey ! Ça veut dire quoi ça ? Ce n'est pas comme si tu te mourrais d'amour pour elle, hein ?
- Nah ! Sinon, je t'aurais demander de l'aide pour éliminer Weasley...
- C... Vincent, l'amour ne peut pas se commander et se faire contrôler...hoqueta Hermione avec horreur.
- Tu me prends pour un imbécile, je sais tout cela, soupira-t-il en haussant des épaules.
- Tu ne m'as toujours pas dit ce que tu lui trouvais, dit Gregory en se levant.
- Bof ! Je la trouve jolie avec ses cheveux courts et elle a un maudit caractère. Tu te souviens en troisième ?
- Ma joue s'en souvient, sursauta Hermione s'en rappelant. Il me trouve jolie ? Avec Pansy et Isis de leur année...
- Tout un caractère on dirait, dit Gregory en riant. Elle s'est jetée sur toi quand tu l'as envoyée voler par les portes de la Grande Salle.
- Ouais, ricana-t-elle, faussement. Je te refais ma promesse, Crabbe. Je ne lèverai plus la main sur elle, dit-elle espérant que cela soit vrai après avoir retrouver son corps.
- Cool ! Allez, il ne te reste plus qu'Isis à affronter, dit Blaise en sortant avec les deux autres.
- ...Elle est comment avec les siens en privé ?" se demanda-t-elle en sortant du lit.

Elle prépara ses effets de douche et rejoint les garçons de "sa" maison qui se lavaient dans les douches de Serpentard. Elle cligna des yeux. La dernière fois qu'elle était venue, elle avait été seule, maintenant... Elle avala sa salive. Elle retira le duveteux peignoire, prit son shampoing et le pain de savon qui sentait la rose et se lança sous les douches. Il n'y avait que des petites barrières de plastiques qui empêchaient les garçons de voir ce que faisaient leur compagnons, mais il n'y avait rien qui les cachait de dos. Hermione essaya vaillamment de ne pas rougir, se souvenant de ce qui lui était arrivée avec Laurent et Sylvain, mais elle n'y parvint pas. Elle se mit sous la douche et fit le plus vite qu'elle le pouvait sans regarder personne.

Tout le long de sa douche, elle garda les yeux fermés, sauf à un moment. C'était en se lavant le pénis qu'elle décida pour la première fois de sa vie de s'imaginer à quoi pouvait bien ressembler celui de son petit ami. Son souffle se coinça un moment dans sa gorge quand elle se sentit devenir dure. Elle ouvrit grand les yeux et essaya de chasser l'image d'un Ron mouillé, avec une érection, de sa tête, elle ne voulait pas faire... ce qu'il fallait faire pour faire disparaître une érection inconfortable. Elle pensa à tout ce qu'il y avait de dégoûtant. Elle essaya de penser à un Vincent Crabbe tout nu, mais cela n'aida pas. Pas après ce qu'elle venait d'apprendre, elle se sentait beaucoup trop flatter pour que cela fasse disparaître sa presque érection. Elle pensa à Lucius Malfoy essayant de tuer Neville. Elle ne sut pas pourquoi, mais cela n'aida pas du tout. Finalement, elle pensa à la description d'Harry de Voldemort et -slouch- plus rien.

"Seigneur ! C'est dur... J'veux dire compliqué, oui, c'est ça, compliqué... La moindre image... C'est pas du tout comme ça pour moi, enfin, je crois... Je n'ai jamais vraiment pensé à Ron sans vêtement auparavant..." se dit-elle en s'essuyant. Elle décida qu'elle allait s'habiller dans sa chambre. Il y avait beaucoup trop de garçons dans les dortoirs. Elle remit son peignoire et sortit en vitesse.

Elle bouclait ses bottillons dernier cri quand la porte s'ouvrit pour laisser passer Isis McQueen. Hermione cligna des yeux en regardant la jeune femme. Lorsqu'elle était arrivée à Hogwarts en cinquième, Hermione s'était dit qu'elle ressemblait beaucoup trop à Orna Sinistra. Elle était d'une telle maigreur qu'elle avait cru qu'elle venait d'une famille encore plus pauvre que Ron, tellement pauvre qu'elle n'arrivait pas à se nourrir. C'était après qu'elle eut remarquer, le serpent de deux mètres qui était enroulé autour d'elle et ses vêtements de hautes coutures indiennes. Hermione avait murmuré à l'oreille d'Harry qu'Isis devait être anorexique.

En la regardant maintenant, Hermione se demandait si elle pouvait poser la question ou si Draco le savait déjà. Elle se redressa, prit un sac plus petit que celui que Draco traînait entre les cours. Il y avait quelques livres de cours dedans, elle allait étudier avant d'aller voir le vrai serpentard.

"Draco Malfoy ! Alors, tu vas répondre à mes questions ?
- Tu peux me les répéter, je ne m'en souviens plus, mentit Hermione, agacée.
- Ne me prend pas pour une idiote... Tu as brisé ta promesse faite à Vincent...
- Et c'est régler entre lui et moi.
- Comme ça ? Cela veut dire que tu peux briser la promesse que tu m'as faite, ça dérange pas ? Je savais que l'on aurait dû faire un pacte de sang, mon salaud. Si tu crois qu'après ce que tu as fait à Hermione et Vincent, je vais t'adresser la parole à nouveau... dit-elle, les lèvres tremblantes.
- ...Okay ! Malfoy est si populaire comme confident ? Qu'est-ce que je peux lui dire ? Isis, ce qui est arrivé entre Granger et moi est malheureux... Tu sais que je ne frappe pas les filles, j'préfère leur briser le coeur, cela fait plus mal, plus longtemps... C'est à cause de l'accident d'avant-hier... Cela m'a déboussolée, je me suis miseeeeuh !... en colère... trop rapidement, trop facilement...
- Qu'est-ce qu'elle t'a dit, la sang-de-bourbe ?
- Ku ! Elle n'a pas aimé que je l'appelle de la sorte, elle m'a comparée à un animal...
- Drake, j'te le dis, tu oses révéler ce que je t'ai dit et je te tue... murmura-t-elle, en se jetant sur son lit.
- ...
- Et t'es vraiment qu'un con ! Si tu pensais que Weasley ne t'aurait pas pourchassé pour ce que tu as fait à son ex-fiancée.
- Je ne pensais pas... Il m'a mis... Elle... QUOI ?? De quoi tu parles, McQueen. Ex-fiancée.
- On dirait, il y a un air froid entre eux depuis hier midi.
- Oh ! soupira Hermione, tentant de réprimer le soulagement dans sa voix.
- Tu viens déjeûner ? Euh ! Drake ?
- Mmm ?
- Est-ce que tu donnes l'épaule froide à Pansy ? Ce n'est pas de mes affaires, mais tu ne devrais pas jouer avec sa fierté. Si tu ne la veux plus, vaut mieux qu'elle le sache avant toute autre personne que tu as envie de fourrer pour le moment.
- ...Fourrer ? pensa horrifiée Hermione, regardant bizarrement Isis qui cligna des yeux.
- Quoi ? Tu veux essayer de me faire croire que maintenant c'est la bonne, ria-t-elle. S'il te plaît, Drake. Pas avant ma tasse de café.
- Du café ?
- Drake...
- L'accident... mémoire un peu flou...
- An-han ! Allez, avant que tes deux gorilles ne mangent tout."

Quelques heures plutôt, Draco Malfoy se faisait réveiller par un oreiller le frappant. Il grogna et essaya de s'enfoncer plus dans son lit et sous son drap. Il grinça des dents quand le sommeil ne voulut plus revenir et que les coups d'oreiller continuèrent leur martèlement. À entendre la voix, il jurait que c'était Lavender Brown qui essayait de la réveiller. Dans le fond, Parvati et Isabelle essayaient de l'arrêter par la parole.

"Je suis trop curieuse, je veux savoir. Hermione ! Hermione ! Réveille-toi !
- A... Arrête-ça, Lavender avant que je ne te lance un mauvais sort ! Arrête salope, si tu veux que tes dents restent intactes ta dans bouche d'imbécile finie ! grogna-t-il en se redressant et bâillant.
- Ne me regarde pas comme ça, Hermione. C'est de ta faute.
- Wow ! J'ai opéré l'imperio te forçant à me frapper ? Sans que le ministère de la magie ne frappe à la porte ? dit-il avec sarcasme.
- Non, bêta ! fit-elle en ricanant. Tu as coupé les liens avec Ron, pas vrai ?
- C'est de vos affaires, parce que ?
- Oh ! Allez ! Nous n'étions pas là, dit Parvati.
- Et elles refusent de me croire, expliqua Isabelle Whirlwind, une brune plantureuse.
- Bah ! fit Draco en la regardant sourire en coin. Si elle savait à qui elle parle en réalité... Je me la suis faite l'année dernière. Vierge, pff ! Mon oeil, oui... Divergence de priorité, dit-il en s'étirant.
- Comment ça ? Vous sembliez si parfaits l'un pour l'autre... dit Parvati, les sourcils froncés. Tu es si réservée sur ce genre de sujet, mais tu parlais avec beaucoup de bonheur de votre relation. Qu'est-ce qui s'est passé, pour vrai ?
- Ouais, dit Lavender, plissant son joli petit nez. La rumeur veut que tu te fais courtiser par Malfoy... Je veux dire... Hier... Vous étiez assez collés et vous parliez continuellement. Je n'ai pas compris ce que vous vous disiez, mais... Cela avait l'air intense... Il te demandait la main ou quoi ?
- Tu plaisantes, oui ? Pour que je me fasse tuer par Vincent ? Oh, merde ! Vincent... Son secret vient de sortir de notre clique s'il a fait ce que je crois à Hermione qui est dans mon corps. Seigneur ! Cette fille va me le malmener... et je ne l'ai pas aidée avec "ma" séparation... se dit-il avec une grimace, n'entendant que la fin de ce qui suivit.
- ...Il est mignon, faut pas se leurrer, mais... Après ce qu'il a fait à Ginny... Jamais j'aurais cru que tu oserais l'approcher.
- Je ne sors pas avec e... l'crétin, dit-il satisfait de sa fin gryffondor.
- Si tu le dis... Tant mieux... marmonna Parvati, avec tristesse. Pour Ron ?
- Ce n'est que temporaire... quand j'aurais retrouvé toute ma tête. Avec ce qui m'est arrivé hier, cela a remis beaucoup de chose en question.
- Comme quoi ? La vie est courte aux côtés de Malfoy et Longbottom ? dit Isabelle, ce qui fit rire Lavender et Parvati.
- ...Mmm ! Ils ne sont pas si différents que je me l'imaginais... Ils tiennent front hors de leur maison, mais connaissent leurs défauts à l'intérieur... Et choisissent leurs alliés par conséquent... À moins que je me trompe quelque part. Allez, les filles. Je dois y aller... Il est... neuf heures passés...
- Ouais, tu as dormi plus longtemps que d'habitude," dit Parvati en se préparant pour la douche.

Draco qui avait la tête dans sa malle, cherchant sous-vêtements et vêtements, marmonna quelque chose, irrité face à son malheur et à ce qu'il allait faire. Quand il se redressa avec ce qu'il avait de besoin dans les bras, ses yeux s'ouvrirent grands à ce qu'il vit, il avait oublié les avantages de sa position, un moment. Parvati et Lavender s'étaient déshabillées et elles revêtaient leur peignoir de bain. Isabelle se levait avec le soleil, alors elle s'était déjà préparée. Elle fronça des sourcils en entendant un léger hoquetement sur le lit à côté du sien. Elle leva la tête de son journal intime et se tourna dans la direction d'Hermione. Elle plissa des yeux à ce "qu'elle" vit. Hermione qui reluquait les formes nues de ses camarades de chambre ? Isabelle se secoua la tête. "Je dois divaguer, c'est pas vrai. Elle n'est pas... bi ? Oh ! Pauvre, Ron. Elle se cherchait ! Cela va être plus dur pour lui si elle tombe dans les bras d'une fille, non ?" se dit-elle avec un sourire pervers sur les lèvres. Étant bisexuelle, elle pouvait admirer le corps de jolies filles, elle n'était attirée d'aucune des filles de sa maison, par contre. Elle avait reluqué une ou deux fois sous les douches, mais rien d'intéressant à ses yeux. Elle soupira en retournant à son journal. Entre les murs d'Hogwarts, seul Draco Malfoy lui avait offert de petits frissons et c'était peu dire, il ressemblait à une fille. Peut-être était-elle lesbienne, alors. Qu'elle craquait pour les blondes plus musclées. Elle nota ce questionnement dans son journal avant de le fermer et sortir manger.

Draco était fatigué des regards qu'il recevait des gryffondors. L'on aurait dit qu'ils savaient qui il était vraiment sous les formes rondes d'Hermione. Il s'assit à la table pour dîner. Il avait sauté le déjeûner, préférant le passer à faire des recherches dans la bibliothèque. Il avait fait ses devoirs - enfin, ceux de Granger. Et il avait pensé au moyen qu'il devrait employer pour emprunter la cape d'invisibilité d'Harry. Il soupira, en jouant avec sa salade de fruits. Il ne s'était pas assis à sa place "usuelle". Il ne voulait pas entendre les arguments de Ron et sentirent les regards de désaprobation de Seamus, Dean et Harry sur sa nuque.

Il tourna la tête lorsque Neville s'assit à côté de lui. "Ce n'est pas le moment de me poser des questions sur ma soi-disante relation avec Ron... Merde ! C'est comme si tout le monde le voyait marier à Granger, c'est pas possible... D'accord, je l'ai pensé aussi... Mais j'ai dit temporaire, c'est pas la fin du monde, non ?" demanda-t-il au cieux. Il regardait par les grandes fenêtres, le ciel était clair pour un mois d'octobre. Les gryffondors avaient entraînement de quidditch après dîner. Il craignait qu'Hermione n'ait raison et que leur première tentative n'échoue. Il ne savait pas comment elle ferait sur un balai en tant qu'attrapeuse. Il fit une grimace, soupira à nouveau et demanda aux cieux ce qu'il avait bien pu faire pour mériter cette tragédie.

"Hum... Hermione ?
- Non. Ce n'est que temporaire. Je veux lui donner la liberté de savoir ce qu'il veut vraiment. Je revois mes priorités après ma baignade forcée d'il y a deux jours... Cela répond à ta question ? Prend une réponse.
- Euh ! Ce n... n... n'est pas... L'on n'a p... pas pu se parler, depuis ton réveil de l'accident...
- Mmm ?
- Tu avais semblé... en colère. Tu m'en veux, pas vrai ?
- Je ne sais pas... Je... bredouilla-t-il en réfléchissant à toute vitesse. Cela ne peut pas être entièrement de la faute de Malfoy, n'est-ce pas ? Cela ne peut pas être entièrement de ma faute, quand même ?
- Non... Il... Juste une racine... et... et...
- Si c'est pas trop indiscret, de quoi as-tu parlé avec Severus ?
- Hum ! Il m'a demandé le plus gentiement qu'il le pouvait, ce qui n'était presque pas du tout, si j'avais besoin de voir un psy...
- Tu t'es fâché, je suppose. Tes parents sont à St-Mungos, c'était pas sympa de sa part. Tu lui en veux ? L'on devrait t'enfermer et te faire examiner. Un vrai danger public.
- Ooh ! dit-il tout bas, la voix tremblante, le regard dans le vague et peiné.
- Hum ! Quoi ?
- Je ne me souvenais pas que je ne vous l'avais pas révélé... Je croyais que vous saviez, que vous l'aviez lu dans le Daily Prophet et... que vous vous en fichiez... souffla-t-il, les yeux fermés pour ne pas verser des larmes de douleur.
- De quoi tu parles, je n'ai rien lu dans cette gazette depuis un bon bout de temps... Il n'y a jamais rien d'intéressant à part les potins inventés de Skeeter, pensa-t-il ennuyé par la réaction de Neville.
- Ils sont morts l'années dernière...
- Tes parents sont morts depuis plus d'un an et personne ne l'a su ? Je ne l'ai pas su ? Et mon père ne m'a rien dit ? Ils ont été de vrais épines aux reins de Voldemort... Comment cela je ne suis pas au courant de leur passage à l'autre monde. Il y aurait dû y avoir une fête... Hum ! fit Draco contrarié. Mon vieux, il faut que tu sortes de cette carcasse. Tu es en train de disparaître, c'est pas joli.
- ... Aa... fit Neville, avec soulagement, se trompant sur la mine contrarié de sa camarade de maison.
- En passant, hum ! Euh ! Je crois que... Désolé pour ce que je t'ai dit en me réveillant, essaya-t-il, en tournant les mots dans sa bouche, la tête penchée sur le côté, il voulait voir où cela le mènerait.
- Ce... ce n... n'est rien...
- Tu veux cesser de béguayer ? Tu as l'air d'un idiot. De quoi tu as peur, ma parole ? Personne ne va te manger... Oups ! Mauvaise phrase, se dit Draco en voyant le visage de Neville se fermer. Tant qu'il ne fait pas de mojo avec mon jus dans cet état d'esprit...
- ...Je crois que je vais y aller...
- Tu n'as rien mangé... Je suis désolé pour ton ra... euh ! batracien ? Seigneur ! J'en sais rien ? Mais il courait toujours après en criant son nom... C'est quoi le nom... Ce qui est arrivé à T...revor est d'une telle injustice... Isis aurait dû s'excuser... Mais Octavius avait vraiment faim, elle avait oublié de lui donner son rat avant de partir... Qu'est-ce que je viens de... ne pas dire ?
- Comment tu peux le savoir ? s'écria Neville les larmes aux yeux.
- Je l'ai entendu le dire à Malfoy quand je... lui ai demandé de te demander pardon...
- Tu as fait ça ?
- Mooouui... C'est une chose Granger à faire, non ?
- Tu es trop bonne. Je croyais que tu me détestais...
- Non. Pas elle, mais moi, oh ! oui !
- Je suis heureux quand même... J'ai Smarties, maintenant. Il est plus accomodant que Trevor, mais il n'est pas Trevor...
- Tu préfères Trevor ?
- Oui... Non... Je ne peux pas vraiment les comparer, tu vois. J'ai passé plus de temps avec mon crapaud que Smarties.
- D'où vient ce nom ?
- Tu... tu t'en... souv... s'écria le gryffondor désemparé.
- L'accident, dit Draco rapidement. J'ai parfois des blancs de mémoire...
- Oh ! Je t'ai causé plus de dégâts que je croyais...
- Tu dois être content, non ?
- Quoi ? Non !
- Je parlais pour D... Malfoy ? Si cela n'avait pas été pour Ron, Snape et Smarties, il se serait noyé.
- Toi, aussi... murmura le blond avec douleur.
- Ce n'est pas ce que tu voulais pour Malfoy ? demanda Draco qui voulait savoir, il contrôlait sa colère avec grande facilité.
- Non. Je voulais seulement qu'il se taise... Qu'ils se taisent tous... Que tu te taises...
- Quoi ? souffla le blond en brune perplexe. Granger aussi ?
- Vos voix roulaient dans ma tête... Des rires... Des paroles condescendantes... Des regards de pitié... Des soupirs exaspérés... Des morts inexpliqués... La douleur... Je ne l'ai dit à personne... Peux-tu garder un secret ? demanda-t-il le regard farouche tout d'un coup, dépression s'installant sur son visage comme un drap.
- Bien sûr, répondit Draco sans s'en rendre compte, trop habitué par cette demande chez ceux qui lui étaient proche.
- L'année dernière, j'ai été le seul sorcier à recevoir la feuille...
- Oh ! Ouais ! dit Draco, presque mal à l'aise.
- Oui... Cela a fait si mal... Cela fait toujours mal... Je... Je dois partir... J'ai des cours à... à... réviser," dit-il, ses mots s'entremêlant.

Draco le regarda partir avec une moue sur son visage. Il ne ressentait aucune compassion pour le gryffondor. Il avait pour habitude de penser que chacun cherchait son malheur. Il haussa des épaules. Cela ne le concernait pas les états d'âmes du gryffondor. Mais peut-être devrait-il y voir d'un peu plus près pour que l'accident du dernier jour ne se répète pas à nouveau. Il vit Hermione entrer dans la Grande Salle avec "sa" clique. Il soupira, se leva, prit ses affaires et alla la rejoindre avant qu'elle ne passe devant la table des gryffondors. Cela pouvait être une erreur, la fin de son joli minois.

Hermione sursauta presqu'au plafond lorsque Draco l'attrapa par le bras et la tira hors de la Grande Salle. Elle fronça des sourcils et offrit un sourire désolé à Blaise qui avait fait un bruit dans le fond de sa gorge, avant que les portes ne se referment derrière elle. Elle arracha son bras des mains de Draco et le regarda un sourcil haussé.

"J'ai une mauvaise nouvelle... Je voulais que tu l'entendes de moi et non d'une autre personne.
- C'est quoi ?
- Prend en compte que cela peut très bien se terminer et que je faisais cela pour vous aider... Pour m'aider plus précisément, mais cela vous aide aussi. D'une pierre, deux coups...
- De quoi tu parles ?
- J'ai rompu avec Weasley... Temporairement. C'était la seule solution que j'avais trouvé pour qu'il me laisse tranquille... Hermione ? Pourquoi tu me regardes comme ça... Souviens-toi de ce que t'as fait Ron... De ce que pourrait te faire Vincent, s'il ne t'a pas déjà... Oui, j'abrège... Weasley semble vraiment épris de toi, avec un pardon minime et des explications... Il comprendra lorsque tout rentra dans l'ordre, non ? Tout le monde en rira à la fin, même mes potes... Ne me tue pas... Pense à ton corps...
- ...Oui, souffla-t-elle, en se calmant aussi rapidement que la colère avait illuminé ses yeux gris aciers. Donc, cela ne te dérangera pas que je romps avec Pansy ? demanda Hermione les dents serrés, sourire méchant aux lèvres pensant lui rendre la pareille.
- Pourquoi cela me dérangerait ?
- Cela ne te dérangerait pas, salope, parce que tu te fous de ma gueule ! siffla Pansy en se montrant.
- Et merde ! Nous n'étions pas bien cachés... pensa Draco avec ennui.
- Quand je l'ai entendu, je ne voulais pas le croire, mais c'est vrai... Hermione essaie de me voler mon petit ami.
- Quoi ? s'écria Hermione. Ne sois pas folle !
- La ferme, Malfoy ! Que tu la veuilles n'est pas le problème. Que tu lui dises que tu vas rompre avec moi, avant même d'avoir tenter de m'expliquer pourquoi, avant même de me mettre au courant de ton projet, là est la blessure.
- Pff ! fit Draco, en roulant des yeux. De quoi tu parles, ma vieille ? Tu ne te soucies que de ta réputation, tu ne l'aimes mêmes pas, il ne t'aime pas non plus, alors de quoi tu te plains ? Vous ne faisiez que coucher ensemble d'un commun accord, parce qu'il ne voulait poursuivre personne d'autre pour le moment et qu'il avait des besoins hormonales. Va voir ailleurs, j'ai d'autres choses à lui dire.
- C... Quoi ? Comment sait-elle autant sur notre relation si Draco ne lui en a pas parlé... Oh ! Ces... D'accord, vas-y, Hermione... Continue de parler... Drake, on se revoit plus tard."

La jolie fille, le visage pincé par la colère et l'humiliation, retourna dans la Grande Salle. Hermione poussa un soupir, tout devenait plus compliqué. Sans faire exprès, ils étaient en train de blesser les gens qu'ils aimaient. Elle regarda Draco et fit une grimace. Elle détestait se regarder de la sorte. Comme si elle regardait un miroir. Et l'expression qu'elle voyait sur son visage ne lui était tellement pas familière, tant d'indifférence à la douleur des autres... Ce n'était pas elle, alors pas du tout. Elle grogna à l'idée de devoir s'expliquer à Pansy. "Je souhaite vraiment que Draco ait raison... Que leur relation n'était que sexuelle, aucun sentiment d'amour... Parce que je ne saurais quoi faire devant une fille pleurant son amour perdu... Je n'étais pas d'une grande aide pour Ginny, comment le serais-je pour une serpentarde ?" se dit la gryffondor avec angoisse. Elle regarda Draco avec une colère pas très bien dissimulée.

"Tu veux que je te rejoignes à quelle heure et où ?
- Dans trente minutes, tu peux ? Je vais essayer d'aller chaparder la cape. Attends-moi devant la classe de potion, je t'y rejoindrai.
- D'accord. Je ne serai pas long... Je ne serai pas longue.... Hun ? sursauta Hermione en secouant la tête pour reprendre. Je vais aller finir de manger, j'espère qu'il n'y aura pas de mélodrame. Je te rejoins... Ron... et Pansy... Seigneur ! s'écria l'intelligente fille devant la couardise de la serpentarde. De quel droit ?
- De quel droit ? Elle est bien bonne, Malfoy...
- Ron, dit Draco. Nous sommes presque tous des adultes ici, l'on peut régler tout ça sans que tu détruises son beau visage. Nous sommes presque tous des adultes ici, l'on va régler ceci sans que tu oses frapper mon magnifique visage ! persiffla Draco avec peur.
- Tu tiens vraiment à lui ?
- Bien sûr que non, dit Hermione.
- Je tiens à rien du tout, dit Draco. Mais ne joues pas le jeu de Pansy, elle t'utilise pour me blesser.
- Donc, ce n'est pas vrai que tu m'as laissé pour lui ?
- Non !
- Je ne te parle pas, Malfoy.
- Non, dit Draco. Pansy vient juste de se faire plaquer par Malfoy et est en colère et... Merde ! Vous n'avez pas autres choses à faire vous autres, s'écria-t-il lorsque les cliques gryffondors et serpentards se montrèrent.
- Je t'avais averti, Drake, marmonna Isis, en se mettant à ses côtés, protégeant Hermione de sa présence, même si elle désapprouvait.
- Seigneur ! Voici ce qui s'est passé, commença Hermione. G... Granger a laissé tomber son histoire de couple temporairement... Okay ! Temporairement ! Compris ? Je me répète, tem... po... rai... re... ment ! Et je fais de même...
- Non.
- Euh ! Tu me laisses finir... Granger.
- Tu ne leur dis pas l'affaire au complet, mon vieux. Malfoy laisse tomber définitivement, Pansy... Okay ! Définitivement ! Compris ? Je me répète, dé... fi... ni... ti... ve... ment ! nargua-t-il en regardant Pansy avec haine. Cela t'apprendra à te mettre contre moi pour une question de fille... Granger ? Tu me connais si peu...
- ...
- ...Il fait exprès. Il veut me voir mourir dans son corps... Le salaud... Le monstre... Cette pustule... Ce microbe... C... Comme je le disais, je fais de même. Vous ne pensiez pas que ce qui nous est arrivé, nous aurait laissé de marbre. J'ai vu ma vie défilée devant mes yeux, mentit Hermione qui ne se souvenait de presque rien.
- ...
- ...Est-ce que vous entendez les conneries qui sort de la bouche du salopard ? demanda Ron avec un calme terrifiant.
- Est-ce que vous comprenez ce que vient de dire cette sang-de-bourbe ? murmura Pansy pâle de rage.
- Hermione, nous devons parler, dit Harry.
- Pas le temps, Po... Harry, des choses à faire. Pressantes, très pressantes.
- Euh ! Moi de même, dit Hermione en attrapant le bras d'Isis et la traînant vers la Grande Salle.
- ...
- Harry ?
- Ron ?
- J'ai envie de commettre un meurtre...
- Je sais... Je suis sûr que tout va s'arranger. Il y a eu des années plus étrange, dit Harry en regardant Pansy, Blaise, Vincent et Gregory retourner dans la Grande Salle.
- Je ne comprends pas... J'essaie réellement de ne pas mettre toute la responsabilité de ce qui arrive sur les épaules de Neville, mais je n'y arrive plus. Hier ? C'était quoi, un encore d'avant-hier ? Il est dangereux si sa potion a pu causer autant de changement chez deux personnes qui sont si difficile à changer.
- Je comprends ta frustration, je comprends parfaitement. Hermione est complètement changée par moment et par d'autre... On dirait qu'elle se retrouve...
- Mais ? demanda Seamus en sortant de son mutisme sidéré.
- Mais, les émotions que je vois sur son visage et ce qu'elle dit ne concordent pas souvent... Je crois que je ferais mieux de parler à Neville. Plus à fond.
- Tu vas devoir le faire seul, je vais aller cogner...
- Te tues pas, Ron, marmonna Dean en grimaçant.
- Non."

Il avait une autre personne en tête.

Blaise était venu aux mêmes conclusions que Harry et avait décidé de confronter Neville, Hermione et son meilleur pote là-dessus. Il devait tout d'abord retrouver Longbottom. Il prit son sac et se leva. Laissant Pansy fulminée, Isis lire, Vincent et Gregory faire un bras-de-fer. Draco était parti depuis plus de vingt minutes, finissant en vitesse de manger. Il n'avait pas parlé à Pansy, il l'avait tout simplement ignorée et refusait de la regarder.

Dans le couloir de l'école, il se demandait où chercher. Il ne connaissait pas du tout Neville. Au début, il ne le connaissait que de réputation. Ils avaient beau être dans la même classe, il ne le remarquait jamais. "Et c'est maintenant que je voudrais le connaître pour savoir quel est son endroit de prédilection," soupira le noiraud, grimace sur le visage à l'idée de demander la réponse à un gryffondor.

Il décida d'aller jeter un coup d'oeil aux alentours de la maison de Gryffondor. Peut-être tombera-t-il sur un coup de bol. Il ne savait pas vraiment où se trouvait leur maison, il savait seulement qu'elle se trouvait en hauteur. Il n'avait jamais été intéressé par la maison du griffon. Ils les trouvaient ennuyeux et complètement tarés. Il préférait les serdaigles. Il devait tout de même jouer le jeu. Il était un serpentard et il allait mourir avant de faire autrement que ce que demandait sa maison. Il était surtout un supporteur. Il ne commençait aucune action, il ne faisait que répondre aux gryffondors ou aider Draco, Isis et Gregory. Il l'avouait, il était un suiveur. Qui avait toute sa tête et formentait des plans mesquins, mais un suiveur tout de même. Il ne voulait pas être un instigateur, il laissait se plaisir à ses trois amis. Il sourit en coin en se disant que les gryffondors seraient surpris en apprenant que Gregory était celui qui arrivait avec les plans les plus malicieux des trois. Draco était celui qui aimait blesser au coeur et dans l'âme. Isis ne faisait qu'expérimenter les sorts qu'elle apprenait, elle en savait encore plus que Draco, Blaise et Pansy réunis. Gregory préférait les attaques physiques, il ne pratiquait pas les arts du combat l'été pour rien. Il savait qu'il n'était pas un prodige en sortilège, il devait trouver un autre moyen de se défendre.

Depuis l'arrivée de Lupin et Black, les objectifs des serpentards avaient changé. Ils essayaient par tous les moyens possibles de faire renvoyer les deux amis. Draco avait envoyé complaintes après complaintes à son père sans que ce dernier ne lui réponde. La journée de l'attaque de Longbottom, le blond était tellement en colère qu'il avait fait pleuré plusieurs premières années de sa propre maison avant de se tourner vers Neville. Blaise eut une moue. "Peut-être que l'on ne devrait pas s'occuper d'un type aussi imprévisible que lui, finalement. C'est de là que vient tout danger, de l'imprévisibilité. Les gryffondors sont faciles à antagoniser parce qu'ils sont prévisibles, mais Longbottom... J'aurais dû m'occuper de son cas, aussi... Maintenant, Granger est... imprévisible... Je n'arrive plus à la discerner et si elle n'est pas facile à comprendre, les autres suivront... Un effet domino... Les autres gryffodors ne la comprennent pas non plus, leurs inquiétudes et incertitudes vis-à-vis elle, nous mélangent grandement nous... Ensuite, Draco... Non, l'impossibilité de contourner ce qu'est le cas Longbottom a créé cet effet domino, juste une potion... Un terrible accident de potion... Et tout est chamboulé !" pensait avec irritation Blaise. Il cligna des yeux en levant la tête. Un coup de bol.

Neville Longbottom se trouvait à trois marches d'escalier de lui. Blaise avait été trop ancré à ses pensées pour avoir remarquer l'approche du gryffondor. Neville le regardait avec des yeux vides d'expressions ce qui étonna le serpentard qui avait remarqué, très tôt, que le gryffondor était aussi facile à lire qu'un livre ouvert. Blaise tenta un sourire rassurant. Il ne voulait pas d'incompréhension. Il ne voulait pas de mal au garçon pour le moment. L'inquiétude qu'il épprouvait pour Draco le forçait à tenter une discussion avec son ennemi. Neville ne répondit pas à son sourire. Son visage se renfrogna de suspicion davantage.

"Longbottom, nous devons parler.
- De quoi ?... Que suis-je bête... De l'accident de potion... Ce n'est que pour cette raison que tu serais monter à cet étage... Pourquoi es-tu seul ? Tu sais que tu es détesté par ici... Un accident est si vite arrivé...
- C... Qu'est-ce qui se passe, ici ? Je... Je viens seul, je ne suis pas ici pour vouloir du mal à qui que ce soit.
- Comme si le fait de te trouver par toi-même ici pouvait être rassurant pour qui que ce soit, dit Neville, les yeux plissés. Les serpentards ne jouent pas justement...
- Nous n'avons jamais dit vouloir jouer justement... Justice n'est que pure illusion, siffla le serpentard, sourcils froncés.
- Mais une illusion qui fait du bien, murmura Neville. La vie... Je ne t'adresserai pas la parole ici, Blaise...
- Trop de malentendus. Nomme l'endroit et je te suis...
- Ha ! Ha ! ricana sèchement le gryffondor, surprenant Blaise par son ton. Tu marcheras devant moi, Zabini. Au bord du lac...
- Le terrain de quidditch... L'entraînement des gryffondors... Assez risquer, pour moi, je veux dire.
- L'on se parlera jeudi prochain donc, en cours de potion, dit Neville en descendant les escaliers ne regardant plus le serpentard, mais l'allure tendue de son corps montrait qu'il ne l'oubliait pas.
- Suis-moi, donc, Longbottom," fit Blaise en lui tournant le dos.

Blaise n'aimait pas ce mauvais pressentiment. Il avait l'impression qu'il serait le suivant sur une liste d'accidentés invisible. Il n'était pas brave, il ne se ferait pas tuer pour une conviction. Pourtant, les réponses à ses questions sur Draco lui semblaient plus importantes que sa vie, elle-même. Son estomac se tordit, il n'aimait pas du tout ce pressentiment. Que donnerait-il pour parler à son meilleur ami ou à l'oncle de ce meilleur ami.

Hermione ne supportait pas la proximité de son propre corps. Ce fut à ce moment qu'elle compris qu'il fallait qu'ils trouvent un moyen de communiquer aux autres coûte que coûte s'ils n'arrivaient pas à réussir leur tentative numéro un. Dès que la porte se referma derrière eux, ils sortirent rapidement de sous la cape et s'éloignèrent de l'autre. Elle frissonna de dégoût. Dégoût qui provenait surtout de sa colère à l'encontre de Draco Malfoy. Elle n'arrivait pas à croire qu'il avait rompu sa relation avec Ron de la sorte. Et lorsqu'elle avait cru qu'il serait peiné par l'idée qu'elle ferait de même avec celle qu'il avait avec Pansy... rien. Il ne semblait même pas ennuyé. Il était plus irrité par la réaction de Parkynson que triste pour la séparation. Hermione fronça des sourcils. Elle avait su qu'il ne ressentait rien pour les filles avec qui il sortait si ce que lui avait dit Isabelle et Ginny était vrai. Et elle était certaine que cela avait été pure vérité. Elle revoyait encore aujourd'hui le regard sans vie qu'avait porté la dernière Weasley pendant de long mois.

L'humeur d'Hermione s'assombrit à la pensée de son amie. Elle regarda Draco avec un regard noir, il l'ignora. Il préparait les ingrédients qu'il avait pris dans la réserver du professeur plusieurs minutes plus tôt. Elle décida qu'elle devait trouver un moyen pour faire payer à ce salaud le coeur brisé de Ginny et celui de Ron. Elle ferma les yeux quand le visage peiné de son amoureux lui traversa l'esprit. Non. Elle allait trouver ce qui pouvait blesser ce petit imbécile. Dire qu'elle avait cru qu'elle pourrait faire une trêve avec lui, maintenant... Elle n'allait pas revenir sur sa parole. Elle voulait comprendre ce qui faisait Draco Malfoy, elle voulait faire comme Blaise. Discerner, comprendre son ennemi. C'était leur plus grand problème dans la maison du griffon, s'avouait-elle. Elle ne comprenait pas l'ennemi. Ils s'arrêtaient tous aux grandes caractéristiques qui faisaient parti des convictions de Serpentard, qui avaient créé Voldemort et qui semblaient tant attiré les pratiquants de la magie noire. Des préjugés pour ce que leurs lançaient les enfants de la maison du serpent. C'était pour cette simple raison qu'ils n'attaquaient jamais sans provocation les serpentards, qu'ils ne formentaient pas de plan précis pour les blesser... Ils ne savaient pas ce qui les blessaient.

"Des coups de poing, des sortilèges... Cela ne peut pas être assez... Ce sont des humains aussi... Pansy est facilement blessée dans son amour-propre comme toute femme amoureuse, mais elle n'est pas amoureuse de Malfoy... Ils sont tellement compliqués. Vincent qui ressent de l'affection pour moi, mais qui agit le plus durement à mon encontre. Si je ne savais mieux, je dirais que ce serait de la jalousie à l'encontre de Ron, mais... Ils ne veulent rien de nous... Ils nous détestent pour des raisons ridicules... Mais nous ne savons pas les raisons intrinsèques à cette haine... Qu'est-ce que je n'arrive pas à comprendre ?" se disait Hermione en faisant la potion. Elle n'était pas à ses affaires, elle ne regardait pas la potion. C'était la première fois qu'elle se laissait déconcentrer par le mystère qu'était les serpentards. Les gryffondors se foutaient tellement des serpentards qu'ils ne cherchaient pas à les comprendre. "Par contre, eux se soucient tellement de nous qu'ils savent quand, où et comment nous attaquer pour que cela cuise dans notre peau, à notre corps, dans notre coeur... Incompréhensible. Comme le père de Malfoy. Il est dans l'école et l'on n'entend rien provenant de lui... Monsieur Remus Lupin, Sirius et monsieur Dumbledore sont encore là... C'est d'une telle cruauté... L'ignorance fait très mal," conclut la jeune femme, en ajoutant sa racine tranchée dans la potion.

"Dans deux minutes, Malfoy. Que fait-on ?
- Lognbottom m'a dit qu'il voulait que tout le monde se taise autour de lui... Il souffrait de je-ne-sais-quoi...
- Tu as si peu de coeur que tu ne comprends pas que la douleur de Neville à ce moment était sentimental ?
- Bah ! Je n'ai pas de temps à perdre avec ça. Essayons de penser très fort, de souhaiter le plus fortement possible, le bris du sortilège du crétin.
- Pff ! Quel connard ! Mauvais karma !" dit Hermione en jetant la racine de mabrais complète.

Draco l'ignora, il avait les yeux fermés. Ils essayèrent de se rappeler de ce qui s'était passé. Ils essayaient de revivre le moment de terreur qui les avait atteint lorsqu'ils avaient vu les boules de lumière rouge leur foncer dessus. Ils essayèrent de mettre au devant de leur conscience toutes leurs douleurs, leurs peurs de leur réveil. Ils souhaitèrent si fort une rectification de ce qui leur était arrivé qu'ils surent que ce n'était pas la solution.

Hermione ouvrit les yeux et regarda Draco qui était toujours dans son corps. Elle tira une chaise et s'assit. Elle tourna la tête vers les murs sombres et lugubres de la salle de donjon inutilisée. Draco s'assit aussi, les bras croisés sur sa ronde poitrine.

"Je commence à comprendre comment s'est senti mon cousin à ma question.
- Malfoy ?
- Mmm ? Oh, ce n'est rien...
- Non, tu peux me le dire... Tu te souviens de notre entente ?
- Mon cousin est homosexuel.
- Oh ! Je sais que les serpentards sont bigots, mais tu...
- Je ne suis pas bigot, enfin... Je ne le suis plus, mais... fit-il en frissonnant de dégoût. Ce n'est pas parce que j'aime bien mon cousin que j'approuve...
- Ton cousin se fout de ton approbation, je suis certaine qu'il ne veut que ton amour d'avant... Je ne vois toujours pas d'où ça vient...
- Pff ! Je pensais avec fatalisme que nous étions coincés dans ces corps à jamais... Je me fous que ton corps soit féminin, j'aime les filles. J'ai toujours aimé les filles... Est-ce que... mainenant, cela fait de moi un... homosexuel, une lesbienne ou un hétéro coincé dans un corps de fille...
- Euh ! fit Hermione ne comprenant toujours pas d'où venait l'admission. Ton cousin... veut changer de sexe ?
- Hein ? Non... Son ancien petit ami, lui, a changé de sexe... Mais il... "elle" aime toujours les garçons...
- Oh ! marmonna Hermione comprenant enfin. Ne t'inquiète pas, je n'ai jamais compris ce genre de situation non plus. C'est étrange...
- Quoi ? soupira Draco, en déposant sa tête sur ses bras croisés sur la table.
- Je ne savais pas que les sorciers faisaient des changements de sexe ?
- C'était pas un sorcier... Et pour les sorciers ne sachant par leur propre sexualité, j'en sais rien. Je n'ai jamais entendu parler d'homme transformant leur corps en femme...
- ...Mais la magie noire pourrait le permettre...
- La magie blanche aussi, enfin... La chirurmagie... Granger... Je n'ai pas envie de passer le restant de mes jours à tenter de savoir sous quelle étiquette me mettre. Il faut retrouver nos corps... Il ne faut pas abandonner... Je ne sais pas combien de temps cela prendra, mais je m'en fous... Je veux mon corps...
- Seigneur ! Que vais-je faire à la fin de l'année ? Que vas-tu faire avec mes parents moldus ?
- Tu vois ce que je veux dire. Il faut trouver un moyen d'entrer dans la section interdite. On peut essayer aujourd'hui. La cape...
- Il y a un sortilège... Toute personne non autorisée ne peut entrer... J'aurais cru que tu le saurais...
- Je ne suis pas préfet... Et j'ai toujours eu la permission de mon père pour entrer.
- Mais ce n'est pas juste ! J'ai toujours demandé une permission et on me la refuse. Ton père ?
- Oui, tu es beaucoup trop intelligente...
- Cela veut dire que maintenant...
- Je ne crois pas... Mon père a un drôle de sens de l'humour. Pour l'avoir humilié en me tabassant, je suis certain qu'il t'a retiré ce privilège, dit Draco avec une moue.
- Oh ! Il sait quand te donner une punition ? Je croyais que tu n'étais qu'un gamin gâté.
- Je le suis, mais... Comme il dit : toute action a ses conséquences.
- J'espère que tu te rends compte que tu viens d'admettre que tu étais pourri gâté...
- Et alors ?
- ...
- Oh ! Vous croyez que je ne sais pas mes défauts ?
- Tu ne fais rien pour les corriger, par contre...
- Je suis un humain, un sorcier de pur-sang, je n'ai que faire de corriger mes défauts quand ils peuvent me maintenir en vie.
- Qu'est-ce qu'un défaut, selon toi, Malfoy ?
- Un défaut ! De caractère ou physique... Au début, je n'étais qu'un petit freluquet...
- Quoi ! s'esclaffa Hermione, main aux lèvres.
- Oui. C'était pour cette raison que je m'entourais de Vincent et Gregory. Et que je me forçais d'apprendre tous les mauvais sorts que je pouvais pour me défenre. Je suis excellent, vous le savez. Après ma cinquième année, j'ai décidé qu'il était temps de changer ce défaut, toute ma vie, il m'a été d'un avantage minime. Maintenant, je suis le mec le plus beau de cette école... Mmm ! Après Blaise...
- Malfoy... Tu viens de te mettre en deuxième place...
- Hé ! fit-il avec un sourire en coin. T'as regardé Blaise ?
- T'inquiète, je l'ai bien regardé... Mais tu n'as pas peur de cette admission ?
- Pourquoi ? Ce n'est que la vérité.
- Hum ! Tu te dis beau, est-ce pour cette raison que tu te laisses pousser les cheveux ?
- Moui ! Mon père et mon oncle ont toujours été très populaire. Les filles aiment les hommes avec une allure soignée, c'est fini le genre brute et macho, plein de poils.
- Oh ! Tu as transformé ton air efféminé en avantage ?
- En attrape-poisson, oui. Les filles me courent après, je leur fais faire ce que je veux et je les brise très facilement, vous êtes tellement crédule...
- ...M... grogna Hermione, ne trouvant rien à ajouter. Je ne comprend pas une chose. Pourquoi tu traînes avec Crabbe et Goyle, maintenant que tu peux tenir tête dans un combat main à main et que tu es tellement un expert en mauvais sorts.
- Euh ! Ils sont devenus mes potes ?
- ...
- Oh ! Vous croyiez que je me servais d'eux ? Au début... Ce ne sont pas des lumières, mais ce sont mes amis tout de même...
- Ce n'est pas que je ne te crois pas, mais... L'amitié n'est pas une caractéristique que favorise Serpentard.
- Non. Je crois qu'il aurait préféré le mot "alliance". J'ai des alliés et j'ai des amis... Mais ne commence pas à croire que je ferais tout pour sauver une amitié ou un ami lui-même. Ma peau avant toute chose.
- Donc, tu laisserais crever Zabini, Crabbe, Goyle, McQueen et Parkynson si cela pouvait sauver ta vie ?
- ...Oui, hésita-t-il imperceptiblement.
- Malfoy, ce n'est pas de l'amitié ça.
- Qu'est-ce que l'amité pour un gryffondor ?
- Tu veux dire pour toutes personnes autres que des serpentards, toutes personnes ayant un coeur, dit-elle avec sarcasme. L'amitié, l'ami vient presque très souvent avant son propre bonheur.
- ...N'est-ce pas la définition de l'amour ? demanda-t-il perplexe.
- Malfoy... Tu as bien dû connaître l'amour pour savoir que cela ressemble de très près à l'amitié.
- Non. Je ne ressens pas la même chose pour Blaise que pour... mon... moi-même, finit-il en se redressant, visiblement mêlé.
- ...Il me niaise ? Et ses parents, sa famille ? Je ne crois pas ce que tu viens de dire... Vinc... Crabbe avait l'air peiné lorsqu'il m'a parlé. Lorsqu'il a pensé que tu ne te souciais pas assez de lui pour trahir ta promesse... C'est de l'amitié...
- ...C'est du pouvoir !
- Tu veux dire que toutes les confidences que tu as reçues de tes "amis", ce n'est qu'une forme de pouvoir que tu as sur eux ?
- Oui. Isis ne t'a pas parlé, ne t'a pas menacé ? Elle a peur que je ne révèle son secret.
- Tu savais qu'elle régirait comme cela lorsque je t'ai frappé ?
- Oui, mais je l'avais oubliée pour quelque chose de plus traumatisant...
- Tu ne te soucies pas de tes amis ?
- Je me soucies de leur bien-être, mais pas avant la mienne.
- J'appelle cela de l'égoïsme.... Le savent-ils ?
- Qui ?
- Ceux que tu appelles "amis", savent-ils que tu tiennes à eux, mais que dès que le moment se présentera, tu les tuerais pour te sauver...
- Ou... Oui...
- J'essaie tellement de vous comprendre, mais je n'y arrive pas... Je ne veux pas savoir quel secret tu gardes pour Isis qu'elle soit prête à te tuer pour... le... garder... sec...
- Tu vois.
- Mais vous avez tous un problème ! s'écria Hermione en se levant, le visage pâle.
- Faire trop confiance à quelqu'un d'autre que soi est du suicide. Personne ne contrôle son propre corps à volonté... comment vouloir contrôler celui de quelqu'un d'autre. Ce corps réagit à tout, l'esprit peut faillir à tout moment, au moindre choc... Et tu veux faire confiance en celui d'une autre personne ? Suicide.
- Mais... La vie n'est pas sensée se voir de cette façon. Il faut avoir foi...
- La foi en l'autre ? L'espérance du meilleur chez l'autre ? Hermione, Hermione, Hermione ! As-tu foi en moi ? Me fais-tu confiance ? Espères-tu me voir changer selon... tes espérances ? Dumbledore avait foi en Voldemort. Vois comment il l'a repayé. Les Longbottom avaient foi en leur corps... Ha ! Snape a foi en son intelligence et ses capacités qui pourraient intéressés Voldemort à nouveau. Vraiment ? Le monde des sorciers avait foi en Pettigrew, mais ils se sont trompés. Tu avais foi en Longbottom... Lui fais-tu toujours confiance ?
- Silence, Malfoy, murmura la jeune fille les mains aux oreilles, ne comprenant pas ses réactions.
- Cela fait mal, je suppose... Cela me ferait mal à moi aussi si tout d'un coup je venais à me tromper... Si ma foi en ce que je crois venait à me trahir... C'est pour cela que je ne fais confiance à personne, mais à moi-même, malgré les limites de ce corps mortel.
- Philosophie... Malfoy... Il n'y a pas de lumière dans ce que tu vois, dans le monde dans lequel tu veux vivre, dans le monde dans lequel tu as foi...
- Je n'en ai cure... Donner trop d'importance à ce qui ne devrait pas en avoir...
- Alors, pourquoi ? cria-t-elle.
- Quoi ?
- Pourquoi nous donner tant d'importance à nous ? Pourquoi nous chercher constamment ? Pourquoi tu essaies toujours de conquérir le coeur des filles pour mieux le briser ? À quoi cela te sert-il ? À t'entendre, il vaudrait que tu sois six pieds sous terrre !
- ...
- Tu n'as pas réponse à ma question, Granger ? Tu n'as pas réponse à ma question, Malfoy ? Quoi ? fit-elle en se retournant vers la porte de la classe. Monsieur Lupin ?
- Monsieur Malfoy ! J'espère que vous n'étiez pas en train de menacer Hermione de la tuer, dit calmement le loup-garou.
- Non," soupira Hermione en se laissant tomber sur sa chaise, vidée.

Draco la regardait, il ne prêtait pas attention au professeur de défense. Il tournait et retournait leur conversation dans sa tête. Il n'avait pas aimé ses hésiations, même si la gryffondor n'avait rien remarqué. Il n'avait surtout pas apprécié son ventre se contracter par le doute. De quoi doutait-il de toute façon ? Ce n'est pas parce qu'une sorcière moldue mettait en doute ses paroles qu'elle remettait en question ses croyances qu'il devrait s'inquiéter. Il poussa un soupir et se mit à peser son amitié pour Blaise sur une balance imaginaire.

Remus regarda le duo bizarrement. Il était allé voir Snape pour plus d'informations sur la potion de jeudi dernier. Il n'avait pas compris grand chose sous les sifflements aigre de son collègue. Il l'avait remercié et s'en était allé. C'était en passant devant une salle non utilisée qu'il avait entendu les cris de Malfoy. Il avait soupiré et était tenté de passer son chemin, mais les étrangetés des derniers jours l'en avaient empêché. Il avait ouvert la porte sur ce qu'il croyait être des menaces de mort contre Hermione Granger. Maintenant, il se posait encore plus de question. Il ne comprenait pas ce qu'il faisait ensemble, seuls, dans cette salle inutilisé. Il sentit la potion nergeiakauma le reconnaissant des tests que Severus lui avait montrés. Il avait entendu des rumeurs, des suppositions. Il avait vu des choses étranges, mais il n'avait pas voulu les croire. Il n'avait pas voulu croire Harry les années d'avant. Il n'avait pas coulu croire les prédictions d'Albus, il ne le croyait toujours pas. Il ne voulait pas croire ce que se yeux lui montraient. Il décida de poser des questions.

"Que se passe-t-il, alors ?
- Nous tentions de recréer l'accident de potion de Neville, expliqua Hermione.
- Pourquoi ? demanda-t-il en clignant des yeux au ton respectueux de Malfoy.
- Pour comprendre ce qui s'est passé ? Depuis des jours que je me tue à dire que cela ne pouvait être de la faute de Malfoy. Pour tenter de retrouver son corps et cela a raté. Merde ! Depuis des jours que je me tue à faire comprendre aux alentours que ce n'est pas de ma putain de faute ! dit Draco exaspéré.
- Je vois, dit Remus en clignant des yeux à nouveau, se tournant vers Hermione qui lui parlait avec sècheresse. Pourquoi ne pas avoir demandé à Neville de venir vous aider. Il est un facteur dans ce qui vous est arrivé aussi, pas seulement la potion. De ce que j'ai compris.
- ...
- ...
- Oh ! Vous aviez peur que cela ne recommence... Donc, vous ne cherchiez pas réponse à vos questions.
- Vous nous mettez en doute... commença Draco.
- Si vous vouliez vraiment savoir la vérité, vous auriez intégré toutes les facteurs de l'accident, pas vrai. Mais je crois pouvoir comprendre votre peur... Par contre, je ne crois pas que vous trouverez réponse en recréant l'accident.
- Mais... Et Edison ? dit Hermione.
- Qui ? demanda Draco.
- Thomas A. Edison, expliqua Remus.
- ...Qui ? répéta Draco, doucement.
- L'inventeur de l'ampoule électrique, expliqua Hermione. Il a passé par plus de milles filaments avant de trouver le bon, nous ferons autant, monsieur Lupin.
- Ben, là... commença Draco avec une moue.
- Granger... Malfoy... dit Hermione, elle reçut un haussement d'épaules évasif.
- ...Je suis en plein science-fiction ? se demanda Remus en les regardant tour à tour. Hermione ne sait pas qui est Thomas A. Edison ? Mais... Draco le sait ? Okay ! Je vais les laisser, je dois parler à Sirius et Albus. C'est assez courageux de votre part, je suppose, dit-il à voix haute.
- Nous aimerions comprendre surtout comment Neville a pu faire ça. Nous sommes prêts à tout pour retrouver nos corps, dit Draco, en se levant.
- Je vois. Si vous avez besoin d'aide, vous saurez à qui demander. Il faut juste que vous sachiez que vous n'êtes pas seuls à chercher.
- Pourriez-vous nous aider, donc ?
- Hermione ?
- Oui, nous voudrions pousser nos recherches plus à fond sur les réactions de la magie sous fortes émotions, continua Draco. Nous aimerions un passe pour faire des recherches à la bibliothèque. Nous ne sortirons aucun livre, nous resterons dans la bibliothèque. S'il vous plaît, monsieur Lupin.
- Mmm ! D'accord. C'est vrai que monsieur Malfoy n'a plus la permission du ministre...
- Qu'est-ce que je disais... Ce salaud ! pensa avec hargne Draco.
- Je n'oublierai pas de voir madame Pince et confirmer cette permission avec elle. Je vous souhaite toutes les chances et... Est-ce que Severus savait que vous utiliseriez cette salle et ses ingrédients ? demanda Remus la porte de l'ancienne salle de cours ouverte, les sourcils levés.
- ...
- ...
- Je me disais, aussi... ria Remus, refermant la porte derrière lui sans rien dire de plus.
- ...
- ...
- Mmm ! Il est plutôt cool, le Lupin.
- Oui. Bon, rangeons cette salle, dit Hermione.
- Un moldu ?
- Qui ?
- Edison ?
- Oui.
- Donc, les lumières dans les villes moldues, c'est grâce à lui ?
- Et plusieurs de ses chercheurs, oui.
- Mmmhm ! fit-il spéculateur.
- La magie n'existe pas pour les moldus. Pour les scientifiques, surtout, il faut qu'il y ait une explication pour toute chose, une explication scientifique, mathématique, biologique, etcetera.
- Tu crois en la magie...
- Question ridicule, Malfoy.
- Mais tu ne crois pas en la divination ?
- ...
- Qui ne s'explique ni par la scientifique ni par la magie selon toi.
- Science.
- Quoi ?
- Pas scientifique, mais science. La science, le nom...
- Oh !
- ...
- ...
- Je l'ai rencontrée.
- Qui ?
- Trelawney.
- Et...?
- Elle a gagné un pari et... Oui, elle me souriait comme si elle avait une plaisanterie à l'esprit...
- Serait-ce notre chance ? Saurait-elle ?
- Nous pouvons toujours le lui demander, dit Hermione.
- D'accord. On va à son bureau, ce soir. Il est quinze heures passées, marmonna Draco. On se revoit à dix-huit heures ?
- Et si elle ne sait rien, comme je me doute... dit-elle se fichant du regard amusé de Draco. Nous irons à la bibliothèque continuer nos recherches, jusqu'à la fermeture ?
- Parfait avec moi !"

Harry observait son amie. Il n'avait pas eu une bonne pratique de quidditch. Il n'avait cessé de penser à ce qui se passait entre les murs d'Hogwarts. Il avait failli tomber en bas de son balai en voyant, plus tôt, Neville et Zabini discuter, assis dans l'herbe, faisant face au lac. Il avait eu envie d'aller voir ce qui se tramait, mais en décida autrement. Il avait autre chose à penser. Il leur jetait de temps en temps un coup d'oeil, surveillant Neville.

Ensuite, il y avait eu Ron qui avait failli jeter Ella Rymes de son balai avec le cogneur. La jeune femme de leur année lui avait hurlé après pendant plus de cinq minutes. Sullivan Ride, Becky Moon et Lucianna Bloom avaient essayé de la calmer, mais en vain. La jeune hatienne les avait tous flippé et s'en était allée sans se soucier de ce que pouvait lui dire son capitaine. Harry avait laissé passer. Ils avaient tous été sur les nerfs. Ron cognait avec toute la force qu'il pouvait les cogneurs qui sifflaient autour des chasseurs et avait failli briser le bras de Harry à nouveau. Il avait arrêté la pratique. Sally-Ann était partie la première, elle était en quatrième et avait un gros examen en potion lundi matin. Lorsqu'il avait jeté un dernier coup d'oeil au lac, Neville et Zabini étaient déjà partis.

Harry regarda le paragraphe qu'il avait lu plus de quatre fois avant de l'abandonner pour porter son attention sur son amie. Ron s'était terré dans leur chambre en voyant Hermione dans la salle. Le Survivant soupira et se leva. Il tira le fauteuil qui faisait face à celui de la jeune femme, il s'y assit et attendit une réaction.

"Qu'y a-t-il, Harry ?
- Dis-le moi.
- Je vous ai tous expliqué ce qu'il se passait entre Ron et moi, dit Draco avec exaspération.
- Je ne veux pas parler de ça. Même si c'est assez bizarre en soi, cette séparation. Tu sais que tout le monde pense que Malfoy te reluque.
- Après m'avoir tabassé ? C'est le comble de l'homme préhistorique, non ?
- Oui, ria Harry. Et cela ne m'étonnerait pas, mais...
- Je ne le trouve pas attirant... Peut-on laisser tomber le sujet puisque tu ne voulais pas parler de ça ?
- D'accord. Que se passe-t-il avec toi ?
- Que veux-tu dire ?
- Tout ceci, ce n'est pas toi...
- Je croyais que l'on ne parlait pas...
- Non... Tu as changé... Je ne peux pas dire si c'est pour le meilleur ou non, pas encore, mais...
- Est-ce que tu sais ce dont tu veux me parler, en réalité ? Ou tu attends que je te dise ce qui ne va pas, dit Draco en tournant des yeux.
- J'aurais aimé que tu me le dises, mais... Tu ne sembles pas voir qu'il y a quelque chose de changer en toi.
- Il y a quelque chose de changer en moi, je le sais, mais je ne peux pas dire quoi.
- Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ?
- Je ne peux pas... Harry. Je n'y arrive pas...
- As-tu besoin quelqu'un à qui parler ? Tu sais que tu peux tout me dire !
- ...Je suppose... Je dois y aller. Je dois voir Trelawney.
- C'est une blague ? s'esclaffa Harry, un moment avant de reprendre son sérieux. C'en est pas une ? Pourquoi tu veux aller voi la "médium" ?
- Juste une petite vérification, dit Draco en se levant.
- Hermione...
- Oui.
- Tu te souviens du projet SALE ?
- Quel projet ?
- ...Non, rien. Quelque chose de puéril. Je peux t'accompagner ?
- Pas vraiment, Malfoy vient avec moi.
- ...
- Pourquoi tu me regardes comme ça ? Je t'ai dit qu'il n'y avait rien entre lui et moi. Je t'ai dit qu'il n'y avait rien entre elle et moi.
- Pourquoi avec lui alors ? Est-ce que ce serait en rapport avec Neville ?
- Oui.
- Je vous accompagne, alors."

Draco haussa des épaules. Mais il vibrait en dedans. Peut-être que Potter verrait quelque chose s'ils n'étaient qu'eux trois : Hermione, Potter et lui. Il allait devoir faire parler Hermione. Ils fallaient qu'ils trouvent un moyen de communiquer les changements chez eux le plus habilement possible pour pas que des changements de paroles ramènent tout comme avant. Il allait passer la porte quand un aboiement le fit sursauter. Il se tourna pour voir l'énorme chien qu'était la forme animagus de Sirius Black. Personne, sauf les intéressés, ne savait qui Smarties était vraiment. Rusard le savait, il trouvait cela ingénieux. L'ex-convict pouvait circuler dans les corridors et les enfants le prendraient pour un chien normal. C'était comme pour sa chatte miss Norris.

Smarties n'avait pas trouvé Neville et il revenait d'une parlotte avec Remus. Il allait suivre Hermione Granger le plus souvent qu'il le pourrait, même si la jeune femme savait qui il était. Comme selon lui, Draco Malfoy ne savait pas qui il était, il le suivrait aussi. Il se laissa gratter derrière l'oreille par Harry qui lui fit un sourire en coin, et il s'approcha d'Hermione. Elle ne fit rien. Enfin, si, elle continua sa route. Harry cligna des yeux et haussa des épaules. Il dit tout bas à son parrain qu'ils allaient rencontrer Draco Malfoy, un rendez-vous pour aller jeter un coup d'oeil dans une boule de crystal.

"Hermione, s'écria Harry.
- Quoi ? demanda Draco en se laissant rattraper par les deux autres.
- Avec les précipitations des derniers jours, on a oublié notre projet ?
- Lequel ?
- L'anniversaire de Neville est dans moins de deux semaines, nous devons trouver le temps d'aller au Pré pour lui trouver un chiot.
- Oh ! C'est vrai ! dit Draco se frappant le front. Quoi ?... Pourquoi un chiot ?
- ...Hermione ne s'en souvenait pas, pensa fermement Smarties.
- Le problème, c'est que vous ne vous parlez pas Ron et toi...
- ...Mouais. Va falloir que vous le fassiez vous même, je m'occuperai de reste, dit-il en haussant des épaules, pensant à ses trois jeunes cousins.
- Il va falloir, oui. Vous vous êtes donnés rendez-vous, où ? demanda Harry.
- Devant la porte du bureau de la folle, marmonna-t-il, tête baissée. J'aime pas les chiens, trop énergique... Va falloir discuter de cela avec...
- MALFOY ! s'écria Harry avec un rire dans la voix.
- Potter, dit Hermione calmement, sourire méchant aux lèvres, attendant la réaction de la personne qu'elle attendait.
- ..."

Hermione cligna des yeux en silence. Elle s'était attendue à toutes sortes de réactions, mais pas à tant de mélodrame. Draco, en la voyant, avait réussi à faire trois pas, avant de s'écrouler sans connaissance au sol. Elle cligna encore des yeux et passa la main sur son crâne nu. "Quoi ? J'ai essayé une coupe en bol et cela à pas marcher... J'ai dû tout couper, on va attendre que cela repousse !" pensa méchamment Hermione, en regardant Harry et Smarties se jeter à ses côtés. "Enfin, ceux de Malfoy !" Elle éclata de rire, un rire dans le fond de la gorge et bien fort. Draco Malfoy -alias Kojak- riait devant la déconfiture d'Hermione Granger.