Chers lecteurs,
Si je dis qu'un autobus m'est passé dessus et que j'ai été trois mois dans le coma, est-ce que vous allez me croire et me pardonner ? Bon ok, cherchons une autre excuse… En passant, avez-vous remarqué le nouveau format ? Au lieu d'écrire à la fin, j'ai écrit mon petit mot au début, et la culpabilité à rien à voir là-dedans. Je ne voyais juste pas la logique d'écrire à la fin. Quand on écrit à la fin, on à rien à écrire à part qu'on espère que vous avez aimé le chapitre et qu'on attend vos review. Tandis que là, les possibilités sont infinies. De toute façon, qui lit les notes de début et de fin ? Je pourrais révéler la fin ici que la moitié des gens qui lise ma fic se demanderais encore où je veux en venir avec mon histoire.
Je sais, je suis nul en diversion. Et je ne parle pas des excuses bidon. Je sais ce que je vais faire ! Je vais vous faire une liste d'excuses et vous allez choisir votre préféré. À l'avenir, si ce genre d'incident là se reproduisait, vous aurez juste à revenir ici, et à choisir celle qui vous permettrait de me pardonner.
Donc, première excuse, la moins bonne, mais à marche quand même dans certain cas. La fameuse fracture du bras, du poignet ou du crâne. Avertissement, la fracture du crâne est à utiliser avec modération. Si vous en avez douze en une année, ça devient louche et puis, c'est pour les très très long retard. Par contre les deux premier sont très plausible, qui ne s'est jamais briser le bras ? Ouin ok moi. De toute façon, ces deux-là aussi sont à utiliser avec modération.
La deuxième, à utiliser avec modération également, la mortalité. Surtout, rappelez-vous qu'une personne ne peut pas mourir deux fois. Y'a aussi le truc du «le père de mon amie est mort pi y'a fallut que je la réconforte» qui serait super. Si vous prévoyez avoir un long retard, vous pouvez même prolonger cette excuse là en commençant par dire que y'était super malade et que vous deviez rester avec elle. Quelque chapitre plus loin, de préférence avant que vos lecteurs se lasse de cette excuse là, vous le faite mourir. Rendu là, ils vont se sentir mal et égoïste d'avoir été aussi impatient.
La troisième, vous étiez en vacances à l'extérieur. Bon, ok. Là, ce qu'il faut savoir, c'est que normalement, vous le saviez que vous partiez en vacances. Donc vous pouvez laisser une annonce quand vous sentez que vous allez avoir un long retard. Soyez toutefois nébuleux sur la durée de ces fameuses vacances. Comme ça, si vous prenez plus de retard que prévu, vous n'aurez pas à vous excuser. Erreur à ne pas commettre et ce dans toutes ces excuses. Prendre du retard quelque part, mais pas dans vos autres fics. Normalement, si vous êtes en vacances, vous êtes en vacances partout. Autre erreur à ne pas commettre, les reviews, ne surtout pas en laisser, ce serait vous trahir.
La quatrième est plutôt plausible et les gens vous appuieront. Vous n'arriviez pas à avoir accès à Sincèrement, quand on me sert cette excuse là, j'y crois dur comme fer, parce qu'au nombre de fois qu'il me dise de revenir dans quelques minutes parce que le site est engorgé, je ne peut pas ne pas croire quelqu'un qui me dit ça. En plus, on se sent moins seul dans sa douleur.
La cinquième, une des classiques, les fameux travaux scolaire. On haït tous les profs donc médisez un peu sur eux et le tour est joué.
La sixième, un autre classique, la fameuse panne d'ordinateur. Vous pouvez étoffer l'affaire en disant que votre ordinateur est une antiquité vieille d'environ six ans qui est bonne pour les poubelles mais que votre paternel un peu conservateur refuse de jeter sous prétexte qu'elle fonctionne encore (pas que ça me soi arrivé, bien sûr que non (Marie-Pier, si je t'entend faire un commentaire, je te jure que tu vas me le payer, je sais où t'habites)).
La septième, la meilleure et celle contre personne ne peut dire quoi que se soi pour l'avoir déjà vécu, la panne d'inspiration. Qu'est-ce que tu veux faire contre une page blanche ? Est là qui te nargue avec la petite barre qui n'arrête pas de clignoter. Mais c'est encore pire quand l'écran de veille s'en mêle. Le remède ? Écrire n'importe quoi, par exemple énumérer les meilleures excuses selon vous.
La huitième et dernière, la bonne vieille… Vérité. Elle, est risqué. Si vous avez déjà utilisé beaucoup d'excuses, les gens vont se rendre compte que vous leur avez déjà mentit, donc évitez les formulations du genre «bon je vais être sincère…», le «bon» trahi une résignation, un abandon, une page blanche en matière d'excuses. Donc, évitez les «bon». Évitez aussi les «Je vais être franche…», ça sous-entend que vous l'étiez pas avant.
Maintenant, à chaque fois que j'aurai un chapitre en retard, vous viendrez ici pour vous choisir une excuse que vous serez prêt à accepter pour me pardonner. Ha oui, j'oubliait, l'humour, c'est toujours bon pour se sortir de ce genre de situation, sauf quand il est question de l'excuse numéro deux.
Pour les curieux, voulez-vous savoir qu'elle est la raison de mon retard ? J'ai oublié. Ben oui, j'ai oublié que j'avais un cinquième chapitre à écrire. C'est stupide hein ? C'est pourquoi j'ai écrit tout ça. Maintenant, vous pouvez choisir une excuse moins stupide que «J'ai oublié».
Votre dévouée (et excusée ?),
Ysia
RAR
Topcerise : Je pense que y'a quelque chose que t'as pas comprit, si j'étais toi, je relierais le quatrième chapitre avant de lire le cinquième.
Lady Volderine : Je vais répondre à tes deux review ici comme ça tu n'auras pas à aller sur TWWO pour voir ta réponse. Commençons par celle de TWWO. Pour Luna, bien, je pense que tu vas avoir ta réponse dans ce chapitre là, mais en même temps non… En tout cas, je me comprends. Et merci de m'encourager avec tes belles paroles qui sonnent comme une douce musique à mes oreilles (imaginons que je les lis à haute voix). Pour ben je pense que l'excuse numéro 4 est parfaite pour toi. Mais l'affaire du mot et du point d'exclamation, c'était pour la réponse que j'avais faite à topcerise la dernière fois. Mais de toute façon, c'est vrai que je ne change jamais grand-chose après avoir écrit. Mon secret ? Pour le fautes d'orthographes, la bonne vieille correction automatique. Pour les formulations de phrase, après avoir écrit un paragraphe, je le relis toujours, au cas où il y aurait des répétitions agaçantes et voir si les mots sonnent bien ensemble. Donc, quand j'ai finit, bien il me reste juste un paragraphe à relire. Et si tu lis ça c'est que tu es revenue donc merci merci merci merci.
Shadox : Je dois avouer que pour le nom, je suis un peu fautive, j'ai mis ça sur le dos de Luna, mais en tant qu'auteur, j'ai une grande part de responsabilité. C'est qu'en fait, j'ai déjà vu ce nom là sur un site de nom il y a quelques années et je dois dire que j'adore ce nom là. Penses-tu que si j'avais un fils plus tard et que je l'appelais comme ça, qu'il m'en voudrait rendu plus vieux ? Pour les répétitions, j'ai essayé dans ma dernière nouvelle littéraire, histoire de voir ce qui arriverait. Mon prof a adoré mon histoire et m'as mis cent pour cent partout sauf dans la maudite chute que y'avait un peu prévu. Grrrr… Est-ce que c'est de ma faute si j'ai laissé trop d'indice ? L'affaire c'est que j'en laisse toujours naturellement quand j'écris. Donc quand on me dit d'en laisser, bien j'en laisse en plus de ceux que je mets inconsciemment. Grrr… En tout cas, y'a adoré mon champs lexical (quel beau compliment, mais venant d'un prof de français, j'imagine que ça veut dire quelque chose). Donc, merci pour ta review (est-ce que tu connais des synonyme de merci ? il me semble que je le dis souvent…).
Maintenant, une petite note à quelqu'un qui devait me laisser une review et qui ne l'a pas fait. Marie-Pier, tu sais que je sais beaucoup de chose sur toi. Notamment la raison pour laquelle ton adresse email contient le merveilleux mot qu'est Kaos. Tu ne voudrais tout de même pas que la planète entière sache que tu adores… Avoue que tu as eut peur ? Et si tu te demandes si ce sont des menaces bien, je te réponds en te disant que oui. Il me semble qu'en tant qu'amie d'enfance, je mérite un peu plus de considération de ta part (ça fait beau comme phrase hein ?). Par conséquent, ta review devra compter au moins, disons, 250 mots. Je te fais une fleur, je pensais mettre plus, mais bon, je me sens généreuse. Et tu sais, un conseil comme ça, si tu es gêné de dire pourquoi ce merveilleux Kaos se trouve dans ton adresse email, change d'adresse.
Chapitre 5 : Arrêt de repris
Un matin comme un autre. Si lui-même avait été un autre, ç'aurait pu être possible. Mais il était lui-même. Ce matin serait identique aux autres pour tout ceux qui n'était pas lui. Un matin qui resterait le pâle reflet du précédant pour tout le monde excepté lui. Un matin où il aurait sans doute dû rester couché. C'était le genre de matin où dès le moment où notre pied touche le sol, on sait qu'on ne devrait pas poser le second et se contenter de lover notre tête dans notre oreiller et retourner à nos rêves et nos cauchemars. Cauchemars qui ne peuvent être pire que la journée qu'on tente d'éviter.
Ce matin-là, lorsque son pied toucha le sol, un frisson lui parcouru l'échine. Il s'arrêta, quelques secondes, laissant son pied s'habituer à la fraîcheur du sol. Puis, il déposa le second. Une mauvaise impression. Il attendit. Un signe. Un cataclysme. Un cri. N'importe quoi. N'importe quel signe et il se serait aussitôt réfugié dans ses couvertures encore chaudes. Rien. Le silence peut-il être considéré comme un signe ?
Des rires. Un signe ? Bon ou mauvais ? La douce lueur du matin tentait à dire que c'était un bon signe. Mais la sensation d'inconfort qui lui tiraillait l'estomac le suppliait d'aller se recoucher. D'autres rires. Il se leva. Ses enfants étaient levés. Il savait de quoi les jumeaux étaient capables quand ils s'y mettaient. Lukas et Klaus. Une idée saugrenue de sa défunte épouse. Avec les lettres du nom de l'un, on formait celui de l'autre. Mais comme cela semblait plus les amuser qu'autre chose, pourquoi les en priver ? Ils en avaient parlé pendant des heures avant qu'il ne cède enfin. Elle persistait à dire qu'ils adoreraient leur nom. Elle avait eut raison. Elle avait toujours raison. Pourquoi avait-il douté ?
Personne ne s'était attendu à ce qu'il l'épouse. Ils la trouvaient tous trop «loufoque». Certain disait que ce n'était qu'une passade, qu'il allait bien finir avec la jeune Weasley ou même la petite Granger. Qui aurait cru que seul la mort pourrait les séparer ? Qui aurait cru qu'il pouvait vraiment aimer une femme qui possédait un magazine dont la une parlait de complots gouvernementaux visant à exterminer la dernière colonie de Ronflac moucheté établie en Grèce ? Personne, pas même ses amis.
Il descendit au rez-de-chaussée. Il se préparait mentalement à la catastrophe qu'avait pu inventer ses deux plus jeunes. Ils avaient treize ans. À leur âge, il découvrait qu'il avait un parrain recherché par les autorités sorcières. Il s'arrêta à cette pensée. Il n'avait jamais vraiment eut d'enfance. Il n'avait pas vraiment eut le temps non plus de profiter de sa jeunesse après la défaite de Voldemort. James était né. Pourtant, il ne le regrettait pas. Il avait été un message d'espoir pour plusieurs. Le symbole que tout danger était maintenant vraiment écarté. Le symbole que la reconstruction de leur monde était déjà en cour. Mais il était arrivé, des années plus tard. Sortit de nulle part. Il était réapparut après des années d'absence. Drago Malefoy. Le nouveau fléau.
Au début, il avait cru pouvoir le vaincre sans mal. Encore aurait-il fallu qu'il réussisse à le repérer avant qu'il ne tue. C'était le seul moyen. Parce qu'une fois qu'il avait tué, il disparaissait. Il ne partait jamais sans avoir tué la personne qu'il avait désignée.
Un cri strident interrompit le fil de ses pensées. Cassiopé. Elle n'avait que seize ans, mais une voix à réveiller un mort.
― Espèce de sales morveux ! Vous allez me le payer ! Vous entendez ? Vous allez me le payer !
Il sourit. Peut-être que tout ne serait pas si différent pour lui finalement. Il entendit des pas de course au rez-de-chaussée. Il soupira, souriant toujours. Il rebroussa chemin et alla prendre une douche. L'eau froide mettait ses sens en éveil. Ce n'était pas qu'il en avait particulièrement besoin, mais depuis la dernière farce de ses deux plus jeunes, aucune eau chaude ou tiède n'était disponible dans la demeure des Potter. Le seul à ne pas s'en rendre compte était Aleksandar. Même l'eau froide n'aurait jamais réussit à le réveiller complètement. Un frisson le parcourut. L'eau n'y était pour rien. Il avait peur. S'il avait eut un épouvantard devant lui en ce moment, l'image aurait sans nul doute été celle de son fils, mort.
Il avait appris que le jeune auror avait accepté d'affronter Drago Malefoy. Il avait tenté de raisonner ses supérieurs, mais tous semblaient être en accord avec cette décision. Le comble était qu'il ne pourrait assister au combat. Il avait reçu une injonction de la cour lui interdisant de s'approcher de près ou de loin du détenu 174 517. Son fils la lui avait apporté l'après-midi où il était arrivé en retard à l'entraînement. A cet instant, il n'avait pas accordé beaucoup d'importance à cette mesure. Mais maintenant, tout avait changé. Son fils avait été embarqué dans un des plans tordus de cette Aemelia Aegir.
Son cœur manqua un battement. Une chaleur insupportable s'empara de lui. La respiration saccadée, il sortit de la salle de bain communiquant avec sa chambre et chercha quelque chose de bien précis. Il vida son sac d'entraînement sur son lit et trouva enfin ce qu'il cherchait. Un bout de papier. Un simple bout de papier. Cette journée ne serait pareille aux autres que pour quelque privilégié. Malheureusement, il n'en faisait pas partit. Et son fils non plus. Pas plus que les dix aurors qui se rendraient à Azkaban avec lui ce jour-là.
–Non, murmura-t-il.
Il se laissa tomber sur le sol encore froid de sa chambre pendant qu'à des milles de là, sur un vieux bateau de pêche, quelques aurors s'apprêtaient à accoster sur une île de la mer du Nord. La brume était au rendez-vous. Lorsqu'ils posèrent le pied sur la terre ferme, un courant sembla les traverser. Ce courant n'existait en fait que dans leurs esprits. Trop échauffé par les histoires qui circulaient, ils s'imaginaient déjà entrant dans une cellule ressemblant à la salle du trône d'un château où le mage qui les terrorisait tant régnait en maître sur chacun des Détraqueurs qui peuplait l'île. D'autres voyait déjà ces yeux capables de tuer un dragon à plus de vingt mètres. Peu importe l'histoire entendu, le résultat final resterait le même. L'acceptation que rien de tout ce qu'on racontait n'était vrai… Du moins, en partie.
Dix aurors, un entraîneur, une psychomage et un gamin trop nerveux pour s'inquiéter de quoi que se soi. Voilà l'équipe de choc qui devait élucider le mystère, l'énigme prisonnière de ces murs.
– Nerveux ? demanda Galaad en ralentissant le pas pour s'adapter à celui d'Aleksandar.
– Pourquoi je serais nerveux ? répliqua-t-il d'une voix inégale et anormalement aigu.
– Sans doute parce que tu vas te battre contre celui qui a hanté, et hante toujours, les nuits des plus grands sorciers de ce monde.
À ces paroles, son estomac se contracta, remonta dans sa gorge et se vida dans sa bouche qui elle-même se débarrassa de la mixture acide sur le sol. Plier en deux, appuyé sur ce qui avait dû être autrefois un magnifique bateau, il tentait de réguler sa respiration, de détendre son estomac et de le faire redescendre à son emplacement originel. Incapable de se calmer, il poussa un cri. Un cri de rage, de désespoir, d'impuissance.
La troupe arrêta sa marche et regarda les deux hommes en retrait. Les aurors tournèrent machinalement les yeux vers la psychomage, dans l'espoir d'un encouragement quelconque. Elle aurait même pu mentir. Leur dire que c'était son rituel d'avant combat, leur dire qu'en fait, l'auror qui devait faire ce combat n'était pas encore arrivé. Elle se contenta de continuer sa marche.
Derrière, Galaad regardait le jeune homme d'un regard dur, son regard habituel.
– Vous avez encore le temps, demandez à un autre de le faire, commença Alek. James fera très bien l'affaire. Il est meilleur que moi et depuis longtemps. D'ailleurs, je me demande pourquoi vous n'avez pas pensé à lui en premier. C'est le meilleur, tout le monde le sait, prenez-le. Dites-lui de s'échauffer, je prendrai sa place pour surveiller le combat.
– Non.
– Quoi ?
– Tu as été recalé en infiltration, tu te souviens pourquoi ? Ce n'était pas ta capacité à te cacher et à passer inaperçu, non, c'était ta capacité à mentir qui faisait défaut. Tu ne sais pas mentir, Potter. Alors arrête de me prendre pour un imbécile et écoute-moi bien. Tu vas entrer dans cette prison, te battre et en ressortir, c'est clair ? Je me fiche de l'issu du combat, que tu gagnes ou que tu perdes, on en a rien à faire. Tout ce qu'on veut, c'est le voir à l'œuvre. C'est tout.
Il tourna les talons et laissa le jeune homme à ses craintes. Plus loin, les aurors commençaient à s'agiter.
– Qu'est-ce qu'on fait s'il ne tient pas parole et qu'il le tue ?
– Ce ne sera pas une grosse perte, c'est un Serpentard.
La jeune femme qui avait dit ces paroles sentit une sensation désagréable l'envahir. Un regard sur sa nuque. Elle se retourna et rencontra des yeux couleur ambre. Très peu rassurant, Adrian Zabini la fixait, le regard impassible.
– Tu veux ma photo, Zabini ?
Il ne répondit pas, se contentant d'approcher dangereusement d'elle. Il encra ses yeux dans les siens. Ses yeux la transperçaient, prenant le contrôle de sa volonté. Elle pouvait presque le sentir fouiller dans sa tête, dans son âme. Les secondes passèrent et semblèrent durer une éternité. Elle détourna le regard. Un sourire apparut sur les lèvres du jeune homme. Il avait toujours été très habile à ce jeu.
– Surveille tes arrières, Finnigan. On ne sait jamais quand un serpent va décider de sortir de l'ombre et de planter ses crochets dans la chair tendre d'un lion.
– C'est des menaces ?
– Exactement.
Il recula lentement, rejoignant Cerbère à l'entrée de la prison. Le regard incrédule, elle regarda autour d'elle. Elle ne trouva que les regards moqueurs de six vieux aurors heureux de la voir se faire remettre ainsi à sa place. Nombre d'entre eux avaient été à Serpentard et nombre d'entre eux adoraient toujours voir les Gryffondors perdre la face ainsi.
– Finnigan, tu viens ? demanda James.
– Oui.
Les portes étaient ouvertes. Un vent froid s'en échappait. James entra immédiatement après Cerbère, Aegir et Galaad. Loin derrière, Alek lançait des regards derrière lui, hésitant entre deux options : avancer ou rebrousser chemin vers le bateau. Trop tard. Il avait passé les portes qui semblaient s'être empressées de se refermer derrière lui, l'emprisonnant dans la seule option qui lui restait.
Ils avançaient lentement vers le centre de la prison. Là, ils trouveraient une sorte d'arène. C'était en fait, à l'origine, une air de repos pour les aurors qui y travaillaient. Mais jamais personne n'avait cru bon d'y aller. L'espace était circulaire. Si on levait les yeux, on pouvait voir qu'on se trouvait en fait au fond d'un immense cylindre. Sur les parois, il y avait des couloirs extérieurs, des escaliers et, plus en hauteur, les fenêtres de certaines cellules.
Avançant toujours vers le moment fatidique, Alek ralentissait de plus en plus le pas, prenant toujours un peu plus de retard sur les autres. Son frère, en tête entendait les chuchotements de ses deux camarades. Chuchotements parsemés de rires et de moqueries à l'égard de son cadet. Mais plus ils avançaient, plus les rires se faisaient rare. Azkaban en avait eut raison. Bientôt, trop occupé par leur propre désespoir, ils ne remarquèrent pas que James avait quitter la tête pour rejoindre l'arrière des rangs pour finalement s'arrêter, attendant Alek.
– Nerveux ? demanda-t-il.
– Qui ne le serait pas ?
– Papa.
– Oui, mais lui il n'est pas humain… Enfin, tu sais ce que je veux dire ?
– Oui, je sais.
– Tu… Tu ne voudrais pas prendre ma place ?
– Tu en as parlé à Galaad ?
– Oui.
– Et qu'est-ce qu'il a dit ?
Il ne répondit pas.
– À en juger par ce que tu viens de ne pas dire, je crois que tu vas devoir le faire toi-même ce combat.
– Mais…
– Putain, Alek. S'il croit que tu vas y arriver, c'est que tu dois en être capable, non ?
– Non, justement ! Le but, ce n'est pas que je gagne, le but c'est de l'observer. C'est comme aux échecs. Quand tu veux connaître ton adversaire, qu'est-ce que tu fais ?
– Je ne sais pas.
– Tu sacrifies les pions pour analyser son style. Moi, je ne suis qu'un pion. S'il ne tient pas parole, quelle importance ? Je ne suis qu'un putain de pion. Ce n'est pas un pion qu'on va envoyer faire une mission importante. Les pions, c'est les missions suicides ou quand on ne sait vraiment pas quoi faire. Et pourquoi tu crois qu'ils ont envoyé des aurors qui ont aussi peu d'expérience que toi et tes copains ? Si ça tourne mal, au moins, les pertes seront minimes.
– Tu ne dramatises pas un peu, là ?
– Je ne dramatise pas, ok, je suis juste réaliste.
– Alors arrête de jouer aux échecs parce que ça ne te fait pas du tout.
Ils se turent. Alek tourna les yeux vers son frère. Sa lèvres était fendue et sa mâchoire arborait encore une teinte violacer.
– Désolé, c'est à cause d'Aegir.
– Je sais, et puis, je l'ai cherché.
– Pourquoi tu n'as pas mis de potion cicatrisante ?
– Papa me l'a interdit.
– Tu fais toujours ce que papa te dit ?
– Non, mais quand il l'a dit, il était dans son rôle de supérieur hiérarchique, alors… Dans ce temps là, il vaut mieux lui obéir.
– Je vois.
Au bout du couloir, la brume commençait à apparaître. Ils n'étaient plus très loin. Plus que quelques mètres.
– Alek ?
– Quoi ?
– Fais attention, d'accord ? On ne sait pas de quoi il est capable.
– De toute façon, quelle importance ? Je ne suis qu'un Serpentard, rappelle-toi.
– Finnigan dirait n'importe quoi pour que les Gryffondors ne perdent pas la face. Elle n'a pas digéré que ce soit toi et pas un des nôtres qui soit pris.
– Un des vôtres, hein ?
Il s'arrêta.
– Faudrait peut-être que toi et ta petite clique de Gryffondors vous rendiez compte qu'on est plus à Poudlard. Et puis, si je me souviens bien, tu n'as rien dit pour la contredire, tout à l'heure.
– Qu'est-ce que tu aurais voulu que je fasse ?
– C'est vrai, venant de ta part, je ne devrais pas espérer quoi que ce soit, du moins, en public, parce qu'en privé, là, les excuses fusent de toute part. Sauf que voilà, j'en ai marre. Un grand frère, c'est supposé défendre ses cadets. C'est supposé être assez mature pour passer par-dessus la décision d'un stupide chapeau ! J'ai été assez stupide pour croire que c'était dans mon intérêt que tu faisais ça. J'ai été assez stupide pour croire que tu avais peur de la réaction des autres Serpentards à mon égard si je fraternisais avec un Gryffondor, même si ce Gryffondor était mon propre frère. Mais en fait, tu n'as jamais pensé qu'à toi-même. À ce que les autres auraient pensé de toi. De TOI ! Et moi pendant ce temps, j'encaissais tout. Les railleries, les coups, les sorts. Mais quelle importance, je ne suis qu'un Serpentard.
– Écoute…
– Non, c'est toi qui vas m'écouter. Pendant dix ans j'ai accepté de jouer ton jeu. Mais maintenant, c'est à toi de jouer au mien.
Ils se fixaient, immobiles.
– Et quelles en sont les règles ?
– Les règles ? Une seule : la vérité. Si tu me détestes, alors déteste-moi. Si tu m'aimes, alors aime-moi. Mais tu ne peux pas choisir les deux au moment où ça t'accommode le plus. Alors, décide. Ennemis ou frères ?
Il n'attendit pas sa réponse et franchit les quelques mètres qui le séparaient de l'air de repos. Les aurors étaient déjà placé autour de l'arène. Galaad et Aegir observait tout depuis un couloir extérieur un peu plus en hauteur, sans doute pour ne rien manquer. Cerbère avait disparu et Malefoy n'était toujours pas arrivé. Le gardien devait être parti le chercher. La chose lui parut absurde. Ils avaient besoin de dix aurors pour surveiller le combat, mais seulement d'un vieillard un peu cinglé pour l'escorter de sa cellule à cet endroit. S'il voulait s'échapper, il n'avait qu'à faire un croche-pied au vieil homme.
Une sensation désagréable s'empara de lui. Il leva les yeux au ciel. Un tourbillon noir commençait à prendre forme au-dessus de leurs têtes. Il fronça les yeux pour mieux voir. Des Détraqueurs. Voilà qui expliquait son besoin pressant de se trancher la gorge.
La chaude journée d'été ressemblait, sur cette île, à une journée de novembre. Le givre recouvrait le sol et l'air était frais. Ce n'était pas comme en hiver, il ne neigeait pas. Ce n'était pas non plus comme en automne, il faisait trop froid. Il aurait sans doute fallu inventer une saison juste pour cette île. Une saison morte.
Il vit des silhouettes descendre l'un des escaliers. La première était voûtée alors que la seconde se tenait bien droite. La tension monta en lui alors qu'ils se rapprochaient. Il révisa les recommandations que Galaad lui avait faites tout au long de leur voyage sur le bateau. En fait, il n'y en avait pas beaucoup. Tout ce qu'il lui avait dit, c'était que Malefoy avait la réputation d'esquiver les combats en parlant. Il lui avait aussi fortement recommandé de ne rien dire sauf en cas de nécessité absolu, et s'il avait à le faire, il ne devait surtout pas mentir. Il y avait aussi quelques autres petites bricoles, mais rien d'assez spécifique à cet adversaire pour qu'il en ait particulièrement tenu compte.
Leur descente s'acheva et son esprit s'empli de la même brume qui régnait autour d'eux. Mais si la brume de l'endroit se faisait discrète, celle de son esprit était des plus envahissante. Cerbère alla prendre place au bas de l'escalier et Malefoy s'avança lentement au centre du cylindre, à seulement quelques mètres de lui.
Face à face, ils s'observaient. Alek remarqua qu'il était beaucoup moins sale que la dernière fois. Sa main était guérit. Mais ses yeux restaient les mêmes. Un iris bleu avec une opale en guise de pupille. Drago le regardait de la même manière. Toisant son adversaire. Sans sa robe de sorcier, on pouvait voir que le jeune auror était beaucoup plus athlétique que ce qu'il laissait croire au premier abord. Il était beaucoup moins massif que son père et son frère. Moins grand que son frère, mais autant que son père. Mais comme Potter n'était déjà pas très grand… Il était cependant très nerveux. L'insolence qu'il avait eut dans le regard la première fois qu'ils s'étaient vus n'était plus. Il n'y avait plus que la peur. Un sentiment qu'il aimait sentir. Mais lorsqu'il était question de combattre, il exécrait ce sentiment. La peur paralysait son adversaire. Ainsi, il lui était trop facile de triompher. L'esprit faible, le combat ne se tenait pas sur la place publique, mais dans un espace invisible où leurs esprits s'affrontaient.
Lentement, il se mit à marcher en cercle. Alek suivit le mouvement. Un sourire apparut sur ces lèvres.
– Ta peur se répercute jusque dans le sol, petit soldat. Il est encore temps d'appeler ton père à l'aide.
– Mon père est beaucoup trop loin pour venir jusqu'ici.
– Ton père n'est pas ici ?
Il regarda chaque auror un à un.
– Et par quel coup du sort n'a-t-il pas pu se rendre à un combat aussi important que celui-ci ?
– Il a obtenu une injonction de la cour le lui interdisant.
Une des règles venait de partir en fumée. Il ne devait pas répondre, mais étant de nature plutôt curieuse, il s'était demandé ce qui arriverait si, par le plus grand des hasard, il lui arrivait de le faire.
– Laisse-moi deviner, c'est Aegir ?
– Vous n'étiez pas censé avoir des problèmes de mémoire ?
– J'ai cru bon d'être ici à mon meilleur et avec toute ma tête. Après tout, ma vie s'achève bientôt, et si j'ai le loisir de faire souffrir mes victimes encore un peu plus, pourquoi m'en priver ?
– Pourquoi les gens ont si peur de vous ? Vous êtes juste un type un peu cinglé qui se prend pour Dieu. En quoi êtes-vous pire que les autres qui vous ont succédé ?
La langue lui brûlait depuis si longtemps. Il sentit des regards insistant sur lui. Galaad le regardait, mais ne pouvait entendre ce qui se disait. C'était sans doute mieux ainsi. Mais il n'était pas aveugle et voyait bien qu'il parlait plus que nécessaire. Les aurors, eux, ne pouvait entendre que quelques bribes de conversation, mais encore là, pas assez pour y comprendre quoi que ce soi. Le sourire de Drago s'étira.
– Je vois que ta curiosité est plus grande que ta peur. C'est bien, petit soldat. Mais je doute qu'Aegir t'ait demandé de venir ici pour parler.
– Répondez. Pourquoi ?
– Pas encore. Le temps n'est pas venu pour toi de le savoir. Tu le sauras, mais laisse-moi choisir quand. Tu verras, tu ne seras pas déçu par ma réponse. Tu comprendras tout. Et si tu tiens tant que cela à parler, parlons. Alors, dit-moi, petit soldat, ta peur est-elle partie ?
– Oui, vous êtes moins pire que ce qu'on raconte.
Il éclata d'un grand rire.
– Quoi ? s'enquit Alek.
– Tu agis comme un Gryffondor… Mais tu n'en est pas un, n'est-ce pas ?
– Non et en quoi est-ce que j'agis comme un Gryffondor ?
– Les Lions sont reconnu pour leur courage à tout épreuve, mais que savent-ils du courage ? Certaines personnes ont peur des souris. En sont-elles moins courageuses ? On leur a appris à en avoir peur, alors pourquoi le leur reprocher ? Mais si, même en ayant peur, elles s'engagent dans une chasse contre cette souris qui leur fait si peur, ne sont-elles pas plus courageuse que le Gryffondor qui n'a jamais appris à avoir peur de ce qui pourrais bien avoir raison de lui ? Le jour où cette souris mordra le Lion et lui transmettra une maladie dont il n'existe aucun remède, qui sera ridicule ? Celui qui se met à crier devant une minuscule souris, ou celui qui, pour montrer sa bravoure qui n'est en fait que de l'inconscience, la prend de ses mains et en meure ?
– Vous êtes la souris, n'est-ce pas ?
– Je suis la souris et toi, petit soldat, qui es-tu ?
– Je suis… Je n'en sais rien.
– Laisse-moi t'aider.
Il cessa de tourner en rond et se dirigea directement vers lui. Tout se passa très rapidement. Il avançait toujours plus près. Alek encra ses pieds au sol et esquiva le premier coup. Ne sachant trop comment, son poing partit se nicher adroitement dans ses côtes. Cependant, le coup ne porta pas assez et Malefoy ne bougea pas d'un poil. S'en rendant compte trop tard, il ne pus esquiver le poing qui alla se fracasser contre sa mâchoire. La tête embrouillée, il tomba au sol. Malefoy s'éloigna et alla reprendre sa place, quelques mètre plus loin. Il le regarda reprendre lentement ses esprits.
– Comment crois-tu avoir réussit à me toucher ?
– Vous m'avez laissé faire ?
– Non, je ne suis pas stupide, je ne te connais pas assez pour me laisser toucher alors que je ne connais pas ta force.
– Alors, comment j'ai fait ?
– C'est la peur qui nous garde en vie. Si nous n'avions pas peur de la mort, nous mourrions. Toi, tu as peur de moi, tu as peur de mourir ici, dans cette prison. Alors, inconsciemment, ton corps le sait et tes réflexes aussi. Tu n'aurais pas eut ta place chez les Gryffondors. Ils t'auraient jugé de lâche. Alors que pour les Serpentards, tu es intelligent, jusque dans ton inconscient. Tu ne sais pas pourquoi tu dois avoir peur de moi, mais tu sais que si tout ces gens ont peur, c'est qu'il doit y avoir une raison valable.
Alek se releva péniblement. Ils recommencèrent leur manège, tournant en rond. La mâchoire douloureuse, il tentait de comprendre comment fonctionnait son adversaire. Se battre contre lui-même était facile. Il n'avait qu'à suivre son instinct. Mais avec lui, c'était différent. Il ne savait rien de lui et il refusait de lui en apprendre plus. Tout ce qu'il savait était en fait des histoires remaniées mainte fois pour paraître toujours plus effrayante.
– Tu es comme ton père, aveugle.
– Pourquoi dites-vous ça ?
– Parce que c'est vrai. Depuis mon entré ici, je t'ai donné tous les indices nécessaires pour me vaincre. Qu'en as-tu fait ? Tu les as ignorés.
– Quels indices ?
Il poussa un léger rire.
– Tu ne crois tout de même pas que je vais te les dire ? Si ? Tu es bien naïf, petit soldat.
– Trêve de bavardage, battons-nous.
– Non, dansons.
Le regard sombre, il s'avança vers lui. La suite fut longue. L'un tentant un coup, l'autre l'esquivant. Puis, ils inversaient les rôles. L'esprit vides, Alek se battait comme s'il s'agissait de son dernier combat. Il ne connaissait pas les limites du Dragon, mais il connaissait les siennes et savait exactement jusqu'où il pouvait se rendre tout en ayant la possibilité de s'y accrocher une fois qu'il les aurait dépassées. Ils s'arrêtèrent brutalement, toujours en position de combat.
– Sais-tu seulement ce que tu es en train de faire ?
– Pas du tout, mais je suis prêt à parier que vous, vous le savez.
Un sourire naquit sur les lèvres du détenu. Quelques secondes plus tard, ils recommençaient le combat. Aucun des deux n'avait été touché. Du haut de leur perchoir, Galaad et Aegir observaient tout. Chaque mouvement était analysé.
– Alors ? demanda Aemelia.
– Je… C'est… Regarde, tu ne vois rien ?
– Non.
– Tous les deux, regarde-les ?
Elle les regarda un moment.
– On dirait qu'ils dansent, commença-t-elle. On dirait une chorégraphie qu'ils auraient apprise ensemble pendant des mois.
– Ça ne te fait pas penser à quelque chose ?
– Le duplicateur ?
– Oui.
– Qu'est-ce que ça veut dire ?
– Il fait ça parfois.
– Qui ?
– C'est comme un instinct. Il ne sait pas vraiment ce qu'il fait, mais ça marche.
– Mais qui ?
– Il le savait.
– Qui savait quoi ?
– Malefoy savait pour Potter.
– Quoi ?
Impatiente, Aegir commençait à hausser le ton. Elle n'aimait pas être mise ainsi dans l'ignorance.
– Par Merlin, tu vas me dire de quoi tu parles ?
– Je ne peux pas, j'ai promis.
Le combat devenait de plus en plus violent et rapide. Une course effrénée vers la fin. Puis, il tomba. Sa chute fut longue et douloureuse. Le combat qui lui avait parut durer quelques minutes à peine en avait duré soixante.
– Tu es plus résistant que je ne le croyais.
Alek ne pu répondre, étendu sur le sol, la respiration saccadé, incapable de bouger le moindre de ses muscles.
– Tu aimes repousser tes limites n'est-ce pas ? Mais sais-tu seulement à quel prix tu le fais ?
Il s'avança vers lui et s'accroupit à côté de son corps.
– Nos limites sont fixées pour nous garder en vie. Chaque fois que tu les repousses, tu t'éloignes un peu plus de ta vie pour te rapprocher un peu plus de ta mort.
– Et vous ? réussit-il à articuler.
– Moi ? Qui a dit que j'en avais ?
Il esquissa un sourire, mais l'effaça rapidement. Il referma son poing et le recula, prenant son élan sous les yeux sans émotions d'Alek. Les aurors s'apprêtaient à intervenir, mais trop tard. Son poing était déjà partit et allait d'une seconde à l'autre se fracasser contre sa tête comme il l'avait fait avec le mur.
– Non ! cria James.
Son poing atteint sa cible première, le sol. Les dalles se brisèrent sous le choc.
– Je n'ai pas entendu les battements de ton cœur s'accélérer, méprises-tu à ce point ta propre vie ?
– Non, mais vous aviez promis.
– Et tu m'as fait confiance ? Tu as fait confiance à un meurtrier ?
– Il faut croire que je suis plus taré que j'en ai l'air.
Il ria, un vrai rire. Un vrai rire, le genre de rire qu'il n'avait pas eut depuis très longtemps. Plus de treize ans qu'il n'avait pas ri ainsi.
– Va au manoir Malefoy. Mon père te laissera entrer si tu lui dis que c'est la souris qui t'envoie. Il t'enverra sûrement dans mon ancienne chambre. Elle a été ratissée une bonne centaine de fois par les aurors. Il n'y a rien d'utile là-bas. Dis lui que je te lègue tout ce qui m'appartient en attendant que tu trouves à qui donner tout ça. Lorsque tu auras trouvé qui, donne-lui tout. Tout excepté ce que tu trouveras dans ma malle à huit serrures. À toi de trouver les huit clés.
– Pourquoi moi ?
– Parce que tu es sans doute le seul taré qui soit assez stupide pour avoir confiance en mes promesses… Et si tu es assez stupide pour avoir foi en mes promesses, je crois pouvoir m'abaisser à ton niveau et mettre mon passé entre tes mains. Même si tu es un Potter, j'aurais dû me douter que ça arriverait un jour. C'était beaucoup trop évident, mais comment j'aurais pu deviner que ce serait toi et pas ton père ?
Il se releva et se dirigea vers Cerbère.
– Ho, j'oubliais, quelques conseils. Quand tu ouvriras la première, prend soin de tout lire avant d'aller vers les autres. Ça te sauvera du temps. Et puis, ne néglige surtout pas la page cent vingt-six, ça t'épargnera beaucoup de soucis. Mais surtout, sache que rien n'arrivera pour rien.
Alek se releva, le regardant partir. Il n'y comprenait rien, mais était bien décidé à y remédier très vite. Les aurors aux aguets se relâchèrent rapidement. Alek n'eut pas le temps de le voir venir, que James l'assaillait déjà, l'enfermant dans une étreinte plutôt étouffante.
– Inquiet, grand frère ?
– Bien sûr que oui espèce de limace inconsciente !
– Limace ?
– Les limaces n'ont pas de cervelle, tout comme toi espèce d'imbécile.
– Si elles en ont une…
– Mais très petite.
– Si je comprends bien, de part le non que tu as criés tout à l'heure, tu me donnais ma réponse ?
– Qu'est-ce que tu croyais ? Que j'allais agir comme un gamin et te renier pour avoir une vie sociale ? Et bien non. Quitte à être condamner à passer toutes mes nuits seul jusqu'à la fin de mes jours, je préfère garder mon petit frère.
– Peut-être, mais si tu continu comme ça, tu n'en auras plus de petit frère.
Se rendant enfin compte de la situation, James libéra Alek de ses bras sous le regard intense des autres aurors. Les ignorant tous, ils se rendirent vers la sortie de la prison. Puis, ils empruntèrent tous le bateau qui devait les ramener vers la terre chaude et accueillante de la Grande-Bretagne.
Alors, vous avez aimé ?
Pour ceux qui se demandaient pourquoi le chapitre s'appelle «Arrêt de repris», bien la raison est toute simple. Arrêt de repris, c'est ce qui s'affiche sur l'écran de ma télévision quand j'appuie une fois sur stop sur mon lecteur DVD. Ensuite, si on veut recommencer le film là où on était rendu, on à juste à peser sur play. Contrairement à quand on pèse deux fois sur stop.
Et entre nous, ça sonne bien, non ?
Ysia
