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Je fis un rêve étrange cette nuit-là. Mon père me disait de venir le rejoindre, tandis qu'Hermione, armé d'un crucifix géant, me regardais comme un fantôme, le regard vide.

-tu les a tous tués…je savais qu'on ne pouvait pas te faire confiance, tu es un monstre.

Et mon père se mélait à ça.

-tu ne peux pas nier ta véritable nature. Repousse-la et elle reviendra encore plus puissante, te faisant perdre tout contrôle. Reviens. C'est là qu'est ta place.

Complètement perdue, je bredouillai :

-non, j'ai changé… je ne suis plus comme ça. Je ne veux pas…

-ta véritable nature…

-monstre..monstre…

-non, je ne veux pas.

-tu ne peux nier..

-monstre…

-NON

Ce cri m'échappa brusquement et je me réveillai en sursaut. Si mon cœur battait, il m'aura sûrement briser les côtes. Je me laissai retomber sur l'oreiller et fermai les yeux, les paroles raisonnant encore à mes oreilles. Je ne suis pas un monstre. Qui essaye-tu de convaincre ? les gens ou toi-même ? marmonna une petite voix désagréable quelque part en moi. Oh tais-toi la petite voix. Je me retournai et me rendormis.

En me réveillant le lendemain matin, je trouvai la chambre vide. Tant mieux. Un hibou se tenait au bout de mon lit, une lettre à la patte. Je m'en emparai et la dépliai. Je reconnus immédiatement l'écriture rouge. Une sensation désagréable me saisit au creux de l'estomac.

« ton absence m'inquiète. A quoi joues-tu ? ton rang ne te laisse pas le droit de t'absenter comme ça. je compte sur toi pour ce soir. »

Je me mis à pester, énumérant ainsi toutes les insultes que je connaissais et même certaines dont j'ignorais l'existence.

-qu'est-ce qu'il va encore me pondre ?

-en voila une façon de parler !

Je relevai la tête et vis Tonks, à l'entrée de la chambre, l'air amusée.

-c'est pas le moment. Je suis mal barrée.

-qu'est-ce qu'il se passe ?

-rien, rien, marmonnai-je, exaspérée.

Je me levai et sortai de la chambre, en la bousculant au passage.

Comme bien sûr quand on redoute quelque chose, il faut que le temps ai la bonne idée de s'accélérer. C'est ainsi que le crépuscule arriva, bien trop vite à mon goût.

-euh...Kya ?

-QUOI ?

Je me retournai, furieuse. J'étais d'une humeur massacrante depuis ce matin et il fallait qu'en plus ils viennent me déranger.

-euh…je voulais savoir si tu aurais pu m'expliquer le passage sur l'action de l'infusion de pyroplac dans les potions médicinales ? me demanda timidement Ginny.

Je regardai le livre qu'elle me tendait d'un air dégoûté et lui lançai sèchement :

-qu'est-ce que tu fais avec ça ? on est en vacances je te signales.

-je sais mais j'ai les BUSEs à la fin de l'année et je voudrais m'avancer dans le programme comme j'ai un peu de temps libre.

-ben va voir Hermione alors. Pas étonnant que vous vous entendiez si bien. Moi je n'ai ni le temps ni la patience pour ça.

-pas étonnant que tu n'es pas d'amis alors, me lança-t-elle.

Elle partit, vexée. Bon débarras. Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ? je n'ai pas besoin d'amis. Peu importe le nombre de personnes qui peuvent m'entourer je me sens toujours seule. Les vampires ne vivent pas en communauté. Je chassai d'un geste mental cette conversation et me concentrai sur mon véritable problème. Devais-je y aller ou non ? Avant d'avoir eu le temps de réfléchir d'avantage, je sentis une brûlure se répandre dans mon avant-bras gauche. C'est l'heure. Je me mordis la lèvre. Il va se doûter de quelque chose. Je fermai les yeux et savourait la douleur qui s'estompait peu à peu. Va au diable, murmurai-je. Je baissai les yeux vers la marque qui était redevenue rouge et la fit disparaître à l'aide de mes faibles (mais utiles) connaissances de métamorphage.

Je ne devais plus y penser. De tueuse j'étais passée au rang de traître. Pas vraiment comme ça que j'envisageai les choses. Je décidai de me concentrer sur une pensée plus joyeuse pour faire le vide sur tout ça. Demain était l'anniversaire d'Harry. Je décidai de monter emballer mon cadeau et me couchai aussitôt après ça, bien qu'il était encore tôt. Un mauvais pressentiment me retourna l'estomac mais je pris le parti de l'ignorer. Je fermais les yeux et tombai dans un sommeil sans rêves.

« LES MANGEMORTS CAPTURES EN JUIN SONT EN FUITE »

Ce fut le premier truc que je vis en descendant le lendemain matin. Une pile d'exemplaire de la Gazette de Sorcier, avec tous le même titre, s'entassait sur la table de la cuisine. Je pris sombrement un exemplaire et le survolai rapidement.

« hier soir, peu avant minuit, la prison d'Azkaban a été attaqué par les mangemorts ayant échappés aux aurors lors de l'attaque du Ministère en juin dernier. Les détraqueurs ayant rejoints Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, la prison était déjà plus facilement abordable et il semblerait que lui et ses partisans en aient profités.

Nous vous rappelons que ces indivus sont particulièrement dangereux et nous vous recommandons vivement de prévenir les autorités concernés si il vous arrivez d'en apercevoir un. »

Des photos des-dits mangemorts s'étallaient sous l'article.

Voila d'où venait mon mauvais pressentiment. Si j'y avait été… j'aurais pu l'empêcher. Me maudissant silencieusement, je dévisageai les autres occupants de la cuisine. Tous avaient la mine sombre et restaient silencieux. Je me tournai vers Harry qui avait l'air particulièrement abbatu.

-en voila un beau cadeau pour tes seize ans, lançai-je sombrement.

Je me levai et revint trois minutes après, un paquet dans les mains.

-même si l'ambiance n'y est pas, bon anniversaire quand même.

Il prit le paquet et le déballa. Un livre.

-« sortilèges courants et particulièrement utilisés en magie noire » ? me demanda-t-il surpris.

-je te l'ai dis, pour attaquer son ennemis il faut avant tout le connaître. Je pense que ceci de sera particulièrement utile maintenant.

-merci, me dit-il sincèrement.

J'hochai la tête. Molly sembla sortir de la léthargie dans laquelle la lecture de l'article l'avait plongé.

-Kya a raison. Aujourd'hui est ton anniversaire et nous n'allons pas laisser ce stupide article nous gâcher la journée.

Tous acquièsèrent et la journée se passa dans la bonne humeur. Je réussi même à ne pas me disputer avec Maugrey. Un exploit en soi ! Harry reçu également un livre de la part de Remus et Tonks (« la défense contre les forces du mal et son histoire »), un livre relatant les plus beau matchs de Quidditch depuis les trois cent dernières années de la part de Ron et de Ginny, un coffret de farces et attrapes (ne me demandez pas de qui) et un livre (comme c'est surprenant !) intitulé « créatures dangereuses et redoutées de tous » de la part d'Hermione (il a l'air pas mal du tout ce livre. Je lui emprunterai).

Tous passèrent la soirée à rire et à boire sauf moi, intruse parmi tant de joie de vivre. Voyant que ma place n'était pas ici, je montai retrouver Buck, assez déprimé depuis la mort de Sirius. Je me glissai dans la pièce poussièreuse et jetai un rat à l'hippogriffe. Contrairement aux autres animaux, il ne semblait pas me craindre. Au contraire, je le trouvai plus appaisé quand il était avec moi. Je restai longtemps appuyée sur son flanc, à seulement écouter le rythme cardiaque de Buck, qui s'endormit peu à peu. Je demeurai immobile jusqu'à l'aube. Quand la vie sembla reprendre aux étages inférieurs, je me levai et descendis prendre un bain.

Je me glissai dans l'eau (ne me demandez pas si elle est chaude ou froide je ne peux sentir aucun des deux). Je jetais un coup d'œil à la marque qui ornait mon bras gauche et de rage, jetai contre le mur le premier truc qui me passa sous la main, c'est-à-dire le flacon de shampooing, qui explosa sous le choc. Je plongeai la tête sous l'eau et, quand je me sentis calmée, je ré-immergeai. Je sortis rapidement de la baignoire et une fois habillée, descendis boire un bol de sang.

Les jours s'écoulèrent ensuite sans évènements majeurs. Les mangemorts continuaient de frapper mais sans jamais tenter quoique se soit de vraiment important, ce qui m'inquiètai. Maintenant qu'ils sont tous réunis, pourquoi ne frappent-ils pas ?

Je fus tirée de mes pensées par Hermione qui entra en trombe dans le salon.

-elles sont arrivées ! elles sont arrivées !

-de quoi tu parles ? lui demandai-je d'un ton froid (comme d'habitude quoi. Je m'étais décidé de ne pas trop me lier d'amitié avec elle car pour tout dire elle était trèèèèèèèèèèès exaspérante et je dois avouer que l'envie de la mordre me démangeai parfois. Donc autant garder ses distances.)

-les lettres !!!!

- ?

-nos résultats de BUSEs ! s'exclama-t-elle comme si c'était la chose la plus évidente au monde

Evidemment. Je levai les yeux au ciel et me replongeai dans mes pensées. Mais même avec la meilleure volonté du monde je ne pus ignorer le cri qui suivit.

-j'ai eu douze BUSEs !!!!!!!!!!!!!!!!! c'est trop beau, j'y crois pas !

-comme si on ne s'y attendait pas, marmonna Ron.

Lui et Harry avait toujours leurs lettres dans les mains et ne semblaient pas pressé de les ouvrir. En me concentrant un peu, je pus sentir le stress couler dans leurs veines. Je réprimai un ricanement et me callai confortablement dans mon fauteuil.

-et bien les garçons, vous n'ouvrez pas vos lettres ? leur demanda aussitôt Hermione.

Ron eu une grimace et se tourna vers Harry. Avec un coup d'œil entendu, ils les décachetèrent en même temps. Silence.

-alors ?

-j'ai neuf BUSEs, s'exclama Harry en revenant à la réalité. Et j'ai réussi en potions !

-c'est super, s'exclama son amie avec enthousiasme. Et toi Ron ?

-j'en ai eu huit ! j'ai raté celle de potions, histoire de la Magie et Divination.

-comme moi.

D'un même mouvement, ils se tournèrent vers moi.

-et toi ?

-je ne les ai pas passé, dis-je en haussant les épaules.

-tu n'as pas passé tes BUSEs et tu vas malgré tout entrer à Poudlard en sixième année ?

-et alors ?

-mais c'est nimporte quoi ! s'exclama Hermione

-insinuerais-tu que je serais incapable d'avoir le niveau requis ?

Elle rougit aussitôt et baissa les yeux. Bien. Elle comprend vite.

-je n'ai jamais dis ça. Je sais que tu as un très bon niveau mais cela m'a paru étrange au début.

Je la dévisageai un moment, puis, considérant que tout avait été dit, je me levai et quittai le salon. Je montai au grenier voir Buck mais à peine fus-je entré dans la pièce que ma marque recommença à me brûler. C'était de plus en plus fréquent. Furieuse, je me laissai tomber sur le sol en maudissant l'auteur de cette marque et les raisons qui m'avaient conduites à la porter. J'espère qu'un jour je trouverai le moyende m'en débarasser. Je jetai un coup d'œil vers l'unique vasistas de la pièce et vit cet imbécile de soleil se coucher au loin. Encore une journée de fini. Buck vint poser sa tête sur mes cuisses. Je lui carressai distraitement les plumes et réalisai que la rentrée était dans moins de deux semaines. Il ne manquait plus que ça. J'allais passer dix mois à assister au même cours que tous les jeunes sorciers d'Angleterre, entourée incessament par des réservoirs de sang ambulants. Dumbledore veut ma mort. Je crois qu'il est temps de refaire le plein de sucettes au sang sinon je ne tiendrai pas le coup. Tout cela s'annonce très gai…

-faites attention à vous.

Impression de déjà vu. C'est une hallucination sonore ou ça fait une centaine de fois que j'entends cette phrase en même pas trois heures ? L'auteur de cette magnifique phrase n'est autre que Mrs Weasley et elle vient de nous la crier une ultime et dernière fois tandis que le Poudlard Express démarrait. Et oui, ça y est. Nous sommes le premier septembre, à ma grande joie…Heureusement le temps était assez couvert, cachant ainsi mon plus grand ami, le soleil. Mais bon revenons à nos moutons. Je me trouvais dans un compartiment en compagnie d'Harry, Ron, Hermione et Ginny. Nous fûmes vite rejoints par un garçon étourdit et une jeune fille venant d'une autre dimension, nommés respectivement Neville Londubat et Luna Lovegood. Ils me jettèrent tous deux un regard interrogateur en entrant (ou du moins Neville le fit, Luna ne semblait pas être en contact avec la réalité et n'avait donc pas remarqué ma présence). Hermione expliqua rapidement que je venais d'une école de sorcellerie des Etats-Unis. Merci mais ça j'aurais pu le faire moi-même. Elle me prend vraiment pour une imbécile celle-là.

Bref cela faisait maintenant deux heures que nous étions partis. Je regardai sans le voir le paysage par la fenêtre. Ron et Hermione avait été à leur réunion de préfet et étaient revenus il n'y a même pas dix minutes que la porte du compartiment s'ouvrit brusquement. Un parfum que je ne connaissais que trop bien entra dans le compartiment.

-alors Potter ? toujours en vie ? dommage, dommage…

Mon sang ne fit qu'un tour et je levai les yeux vers la voix. Drago Malefoy. Ainsi que ses deux abrutis d'amis. J'aurais parié ma place en enfer. Il sembla enfin remarquer ma présence et son visage exprima une surprise totale (et encore le mot est faible).

-Kya ! ça alors !

-Drago…dis-je simplement (en cachant ma joie, évidemment, je n'allais pas lui laisser ce plaisir quand même)

-si tu savais comme je suis content de te revoir !

Les Gryffondors me dévisagèrent bizarrement.

-mais qu'est-ce que tu fais ici ? avec eux en plus !

Ils désigna la petite troupe d'un air dégoûté. Je me contentai d'hausser les épaules.

-si tu veux il y a de la place dans notre compartiment. Ne reste pas ici. Tu es bien au-dessus d'eux.

-j'y penserai, merci.

Surpris, il me regarda comme si j'étais devenu folle. Je lui jetai un regard froid pour qu'il cesse. Il sourit.

-tu peux toujours essayer, tu sais très bien que ça ne marche pas avec moi. Après toutes ces années, je ne crains plus ton regard.

-ne cris pas victoire trop vite.

-ne t'en fais pas. Bon, on se reverra à Serpentard de toute façon.

Il sortit, suivit de ses deux gorilles. Les questions fusèrent de partout.

-tu connais Malefoy ?

-quelques années ?

-ça veut dire quoi ça ?

-je croyais que tu étais avec nous ?

Je les regardai froidement et ils se turent aussitôt. Oui je connaissais Drago Malefoy, et alors ?

Ils continuèrent cependant à me regarder étrangement mais je pris le parti de les ignorer, me concentrant sur le paysage qui défilait.

Après une attente qui me parût interminable, nous entrâmes en gare. J'apperçu rapidement Hagrid avant de monter dans une calèche tirée par un sombral. Belle créature. La pluie commença à tomber avec force, se mélant aux éclairs qui illuminèrent le ciel peu à peu. La calèche s'ébranla et s'avança vers le château, dressé au loin.

et voila ! nos pitis néros préférés sont de retour à Poudlard !