Salut à tous !

Alors, pour les reviews :

Liv : Salut miss ! Et pour Rogue, il est possible que dans longtemps tu ais le plaisir d'en voir même un peu plus… Hi hi hi…. Je ne dis rien pour le moment, c'est juste une idée qui vient de me traverser l'esprit… C'est à exploiter…

Castel : Merci beaucoup beaucoup (dans la réponse courte mais tout aussi sincère lol)

Lycan vans : le chapitre 36 se passe à peu près mi octobre je pense… à peu près ! Pour le mystère de Rogue, ça va se paser sur quelques chapitres, deux, trois ou quatre je pense. Mais ça va se préciser très vite, tu vas voir…

Zagan : félicitations, t'as tout bon ! Et contente de voir que tu apprécies toujours autant. !

Virg05 : Merci miss ! Et dis toi que si ils étaient tout le temps gentils, ça ne serait pas drole…

Servane : Merci, bonne année à toi aussi !

Rupertforever : Merci pour le compliment !

Eeva : Bienvenue sur ma fic, ta review m'a fait très plaisir !

Bon, un petit chapitre, un peu en retard, amis bon, mieu vaut tard que jamais…

CHAPITRE 37 : Le « boudoir » de Ginny

Ginny scella sa lettre avec un cachet de cire, un petit sourire malicieux aux lèvres. Puis elle attacha le pli à la patte de Coq, qu'elle encouragea d'une miette de Miam Hiboux. Il faut dire que la pauvre bête, minuscule, aurait eu du mal à manger une friandise en entier !

En piaillant, le minuscule et inoffensif prédateur s'en alla accomplir sa mission.

Hermione regarda son amie, qui avait les joues délicatement colorées de rouge et se mordait les lèvres, se retenant de sourire, et visiblement de se confier. Elle enroula donc posément son parchemin, essuya soigneusement sa plume, et s'adressa à la rouquine :

- Qu'est ce qu'il y a ?

- Pardon ?

- Ginny, je te connais depuis des années. Et là je te vois, qui vient à peine d'envoyer une lettre, toute rougissante. Tu es au bord du gloussement, tu tapes du pied. J'en déduis donc que tu as quelque chose à raconter…

Hermione sourit affectueusement à celle qui avec les ans, et les expériences partagées, était devenue comme une sœur pour elle. C'était la rouquine qui lui avait fait comprendre que les amitiés féminines ne se limitaient pas à de futiles conversations sur les histoires d'amour, et sur les nouveaux chanteurs à la mode, ou encore la petite jupe qui ferait fureur cet hiver… Ginny ne l'avait jamais regardé de haut, ne s'était jamais moqué de ses cheveux embroussaillés... Entre elles deux s'était très vite instauré une relation de confiance, renforcée par les liens d'amitié qui unissait la jeune fille à sa famille. Hermione avait ainsi appris à lire sur le visage de Ginny, qui était un vrai livre ouvert...

La rouquine regarda par terre, puis avoua :

- Et bien j'ai donné un rendez vous à Harry. Voilà…

Hermione plissa les yeux :

- Ho ! Et puis-je te demander où ?

Les joues de Ginny se firent un peu plus rouges

- Euh… Comment dire… Bon, tant qu'à faire… Tu vois, Harry et moi, on a besoin de… d'intimité tu comprends ?

- Oui, moi aussi, avec ton frère, c'est pas évident… Hermione soupira.

- Je ne te le fais pas dire. Et bien je pense avoir trouvé la solution !

- Si c'est vrai, tu viens de résoudre le problème qui angoisse la moitié des plus de 16 ans dans cette école…

Ginny esquissa un sourire :

- Je ne pense pas que cette solution soit applicable pour autant de personnes…

- C'est-à-dire ?

- C'est-à-dire que je vais me créer ma chambre à moi. Une toute petite minuscule chambrifime dans Poudlard, rien que pour moi. Et Harry.

Hermione ouvrit grand les yeux, étonnée.

- Comment ça ? C'est impossible. Rusart connaît tout le château, les jumeaux le connaissaient encore mieux, si c'était possible…

- C'est risqué, mais Hermione, j'en ai marre de voir Harry entre deux portes, à la sauvette, ayant toujours peur que quelqu'un déboule dans la salle de bain des préfêts, où je ne sais qu'elle autre pièce… J'ai besoin d'intimité vois-tu…

- Comme tout le monde Ginny. Mais… Qu'est ce que tu veux faire exactement ?

- Comment ma mère fait rentrer 5 grosses malles dans le coffre d'une voiture ?

- Sortilège d'extension.

- Et bien voilà !

- Pardon ?

- Je vais appliquer ce sortilège à une pièce toute perdue au fond du grenier de la tour Est !

Hermione regarda Ginny, béate :

- Mais… Ce sortilège n'est pas permanent ! Et des tas d'élèves visitent le grenier en cachette…

- Il n'y a qu'à trouver la formule qui le rendra un peu plus durable, c'est tout… Dit Ginny en haussant les épaules. A vrai dire, le seul problème est la séparation du coin de pièce qui sera agrandi d'avec le reste. Comment créer un mur… Ginny fronçait les sourcils.

- Je sais ce que tu dois faire, Dit Hermione, coupant la parole à son amie.

- Et comment ?

- Agrandir le premier petit trou de souris que tu trouveras. Après, tu n'as qu'à mettre en place une porte invisible. Un sortilège d'insonorisation, et le tour est joué !

Un énorme sourire s'afficha sur le visage constellé de taches de rousseur de la petite rouquine.

- Oh ! Hermione ! Viens on y va tout de suite ! J'ai rendez vous ce soir avec Harry. Et comme ça, tout sera prêt… Je lui ferai la surprise !

15 min plus tard, les deux jeunes filles s'introduisaient dans les combles de la tour Est du château de Poudlard…


Harry rejoignit la jeune fille au pied des escaliers de la tour Est, comme elle le lui avait demandé dans sa lettre. Il arriva par derrière, et par surprise la saisit par les épaules et lui déposa un doux baiser sur la nuque.

- Harry ! Tu m'as fait une de ces peurs !

Ginny baissa la main qu'elle s'appretait à lever contre l'opportun qui se permettait de…

- Et bien, je t'avoue que j'espérais te faire un peu plus d'effet que ça mais bon…

Le jeune homme la regardait tendrement, une lueur espiègle au fon de ses yeux verts. Ginny ne pu s'empêcher de fondre devant ce regard, qui l'avait séduite il y a déjà si longtemps. Elle l'aimait tant…

- Pfuittt… N'importe quoi répondit-elle d'un ton bourru, cachant son émotion.

- Comment ça « n'importe quoi » ? S'exclama Harry, d'un ton indigné. Et puis quoi encore ? N'ai-je point accouru à ta demande ? Sans même savoir pourquoi ?

D'une petite moue et d'un regard en coin, la rouquine réduisit Harry au silence.

- Et, que veux tu de moi ? Dit-il en se reprenant.

- Oh, si tu savais ! Ginny éclata de rire. Tant de choses… Mais suis moi ! Tu as bien pris ta cape d'invisibilité ?

Ginny entraîna Harry derrière elle, montant les 7 étages qui les menèrent devant la porte du grenier.

- Mais Ginny, on va où là ?

- Chut ! Murmura-t-elle. Tu verras, tu ne le regretteras pas…

Après avoir enjambé de vieux fauteuils centenaires, et tout un tas de bric à brac maintenant inutilisable, ils arrivèrent au fond des combles, devant un mur de bois contre lequel était appuyé de vieux tableaux de paysages, à moitié déteints.

- Alors ? demanda Harry, qui ne se tenait plus de curiosité.

Ginny décala les vieux tableaux d'une dizaine de centimètres

- Mets l'extrémité de ta baguette devant ce petit trou, au milieu de ces deux planches. Tu les reconnaîtras, elles sont un peu disjointes…

- Ca y est. Et ?

- Répète après moi : Alohomora !

Un léger sourire aux lèvres devant tout ce décorum, Harry s'exécuta. Qu'elle ne fut pas sa surprise en voyant les planches s'écarter tout doucement, sans un bruit, devant une pièce qui devait faire au moins 5m sur 4 !

La bouche entrouverte, les yeux écarquillés, il en fit le tour. C'était simple et convivial. Les murs étaient couverts d'une tenture rouge un peu éliminée, mais aux tonalités chaudes et réconfortantes. Un lit à baldaquin dans un coin, un feu perpétuel dans l'autre, un guéridon entouré de deux chaises matelassées, le tout sur un vieux tapis aux fleurs usées et un peu passé, mais encore tout à fait correct. De l'ensemble se dégageait la même impression de chaleur et de confort dont Molly avait su imprégner le Terrier.

- Mais comment as-tu fais tout cela ? Harry était complètement estomaqué devant tout ça. Et… On est où en fait exactement ?

- Et bien, je pense que je vais appeler ça mon… Mon boudoir ! Oui, cela me parait convenir… Le sourire de Ginny s'étirait jusqu'à ses oreilles.

- Et bien… Mais tu as fait ça toute seule ? Enfin, comment est-ce possible ? La pièce existait déjà ?

Ginny ferma la porte, jeta un sort d'insonorisation, et invita Harry à s'asseoir. Une carafe de jus de citrouille les attendait, ainsi que quelques gâteaux dans une assiette de porcelaine.

- Et bien… J'en avais assez des rendez-vous à droite à gauche, de devoir me battre pour avoir un peu d'intimité… Alors j'ai « créer », si on peut dire ça comme ça, cette pièce. Un sortilège d'extension dans une anfractuosité du mur, une porte, et le tour est joué ! J'ai… Ginny hésita un quart de seconde, et continua : J'ai fait ça toute seule.

- Mais c'est fantastique ! Dit Harry, vraiment enthousiaste. Et pour les meubles, enfin… Tout le reste ?

- Les différents greniers de Poudlard regorgent de tas de meubles mis au rebut. Aussi bien totalement en ruines, qu'utilisables. Pour le reste, une petite excursion dans les armoires à linge de l'école… A ce moment, la jeune fille se mit à rougir. Enfin, voilà quoi ! Je suis devenue une spécialiste des sortilèges de réduction… et de ragrandissement !

- Donc tu veux dire par là que nous sommes désormais détenteurs d'un petit havre de paix, en plein milieu du château ?

- Oui !

- Que tu as réussi à nous trouver un peu d'intimité au milieu de ces centaines d'élèves ?

- Oui !

- Que tu as trouvé une solution pour échapper à la surveillance des profs, et trouvé un endroit ou même Rusart ne parviendra pas à nous dénicher ?

- Oui !

- Que toute l'année on va se retrouver là, tout seuls, dès qu'on aura envie de ne plus voir personne d'autre que nous deux?

- Oui !

- Que nous serons le seul couple de Poudlard à pouvoir passer toute une nuit ensemble, sans personne qui risque de nous déranger ?

- Oui !!

- Que je vais pouvoir te faire l'amour à chaque fois que je voudrais le faire, sans me demander si quelqu'un ne risque pas de surgir dans notre dos ?

- Oh oui !

Harry se leva doucement, fixant Ginny qui était devenue rouge comme une tomate, bien qu'elle soutint fermement le regard du jeune homme.

Lentement, il s'approcha d'elle, la prit par les mains, et la fit se lever. Debout, elle lui arrivait à peine au menton. Délicatement, comme si elle était un bel objet précieux, il posa ses mains de chaque côté du visage de la jeune fille. Puis il posa ses lèvres sur les siennes, qu'il trouvait si fraîches et si douces…

La jeune fille répondit avec ardeur au baiser d'Harry. Elle s'était creusé la tête pendant des semaines pour trouver un havre de paix à leur amour. Elle restait une grande romantique, et si elle était capable de faire l'amour n'importe où, tant que c'était avec l'homme qu'elle aimait, il lui manquait une certaine intimité. Comme beaucoup de femme, il lui fallait créer un univers qui ne serait qu'à eux, et où leur amour pourrait s'exprimer tendrement, tranquillement. Elle évitait ainsi les étreintes à la sauvette, qui ne convenaient vraiment pas à sa nature. Il n'y aurait pas de cachettes sordides, de coins humides et empoussiérés... En tout cas, pas pour eux !

Répondant un peu plus fiévreusement à son baiser, elle noua ses bras autour du cou du jeune homme, pressant sa poitrine contre le torse musclé. Sa taille ploya sous l'étreinte d'Harry, qui la serra si fort contre lui qu'elle failli en suffoquer. Très vite, les vêtement de l'un comme de l'autre tombèrent sur le sol, et les deux amoureux se trouvèrent sous la couette…

Alors que Ginny picorait le visage d'Harry de baisers, qui peut à peut descendaient le long de son torse, celui-ci la plaqua sur le lit.

- Non, aujourd'hui, c'est moi qui vais te déguster…

Ginny poussa un petit soupir d'aise, et se laissa entrainer dans un tourbillon de sensations plus intenses les unes que les autres. Elle sentait la langue d'Harry s'enrouler autour de la pointe grenue de ses seins, tracer un sillon sur son ventre chaud, s'enfoncer au plus profond de son intimité… Elle s'arqueboutait sur le matelas moëlleux, criait son plaisir, enfonçant convulsivement une main dans la chevelure brune de son petit ami. Puis dans une danse lente et érotique, enfin, alors que les pointes de ses seins, sa bouche, son sexe se gonflaient de plaisir, elle accueillit le membre d'Harry. Leurs corps enlacés exécutaient une véritable chorégraphie amoureuse sur les draps ravagés. Et longtemps après, dans un dernier spasme de jouissance, en même temps, ils crièrent leur bonheur, se tenant convulsivement les mains…


Depuis maintenant deux semaines, la tension s'était considérablement relâchée à Poudlard.

Dumbledore avait annoncé la reprise des matchs de quidditch, sous les vivats des élèves. Harry, maintenant capitaine, entraînait son équipe dans le plus grand secret. Souvent, tard le soir, Hermione et Ginny surprenait leurs petits amis à conciliabuler avec animation, sûrement à propos de leur nouvelle feinte, enfin mise au point. Le prochain match, prévu à deux semaines de là, les opposerait aux serpentards. Et les deux garçons avaient décidé de non seulement gagner le match, mais de ridiculiser à tout jamais l'équipe vert et argent. Ils rêvaient d'une victoire écrasante, bluffante. Ron parlait d'humilier Malefoy comme celui-ci ne l'avait jamais été, et Harry se faisait par avance un plaisir de faire durer le supplice de ce match.

Pour parvenir à ce but, les deux garçons faisaient travailler leur équipe encore plus durement qu'Olivier Dubois ne l'avait fait, ce qui n'était pas peu dire ! La pauvre Ginny rentrait le soir dans la salle commune, épuisée et couverte de boue, et ne quittait son balai que pour aller s'asseoir derrière une table pour travailler ses cours.

Heureusement, il n'y avait plus de rondes des professeurs le soir. Tout les élèves avaient du promettre au directeur de leur maison de s'abstenir de tout acte de violence. Si les matchs de quidditch avaient repris, si le bal de noël avait été confirmé, si les visites à Prés au Lard avaient été de nouveau autorisées, il allait sans dire que la moindre main levée, le plus petit coup de pied donné par un élève à un autre replongerait l'école dans la discipline la plus stricte, avec des sanctions si importantes que personne ne pouvait les négliger. Pour surveiller les quelques centaines d'élèves qui vivaient au château, Rusart ne suffisait pas. Et vu que Dumbledore ne voulait pour rien au monde que son école devienne un pensionnat avec des gardiens mouchards à chaque coin de couloir, Mac Gonagall avait jeté un sortilège. Au moindre comportement agressif, dès qu'un poing se serait abattu sur une mâchoire, ou qu'une main claquerait sur une joue, les professeurs en seraient informés.

Ainsi, la nouvelle mode à Poudlard était de s'insulter sans bouger d'un poil. Cela nécessitait pas mal de nerfs, et ceux de Ron avaient été mis à rude épreuve : Drago s'était fait un plaisir de le pousser à bout, se moquant de son père, éternellement pauvre. Il lui avait même demandé si c'était par manque d'argent que Fred et Georges avaient du quitter le château l'année dernière… Ron été devenu rouge de colère, et pour se retenir s'était enfoncé les ongles si profondément dans les paumes qu'il avait du ensuite aller voir Miss Pomfresh, qui s'était étonnée devant les mains ensanglantées. Mais le jeune homme nourrissait une haine si profonde pour cet être exécrable qu'était Drago… Ce garçon qui lui pourrissait la vie depuis 5 ans, et qui lui avait pris sa cousine ! Car Roxanne était, cela était transparent, en voie de devenir une vraie petite serpentarde !

Malgré tout, peu à peu, la vie à Poudlard reprenait son cours normal. Néville et Luna avaient l'air de flotter sur un petit nuage, et renvoyaient l'image d'un couple harmonieux, et gai. Car les excentricités de sa petite amie faisait rire le jeune homme aux éclats. Il la couvait sans cesse d'un chaud regard. Et Luna avait même confié à Ginny qu'elle avait invité Néville à passer noël chez elle. Seul l'idée de laisser sa grand-mère toute seule le faisait encore hésiter. Mais quoi qu'il en soit, après tout ce qui s'était passé, tout le monde se sentait soulagé. Les rires résonnaient dans le château, insouciants, malgré les graves évènements qui s'étaient produits au printemps précédent.

Hermione était celle qui se tracassait le plus. Elle n'avait pas oublié le livre des morts et l'étrange légende qui y était attaché. Elle attendait les vacances de noël pour se tenir au courant des recherches de l'Ordre. De plus, elle avait souvent un œil qui traînait du côté des serpentards. Seule l'énorme masse de travail qui l'avait occupé ces deux dernières semaines l'avait empêché de plus s'y consacrer, mais les Jeunesses du Septentrion restaient une de ses priorités. D'ailleurs, ce week-end, elle s'était promis de s'en occuper… Pour finir, il y avait Rogue, dont le comportement l'intriguait.

En effet, ce vendredi soir de novembre, elle remarqua que ce dernier avait l'air de plus en plus nerveux. Et, paradoxalement, semblait parfois complètement dans les nuages. A l'observer attentivement, Hermione se dit qu'il regardait sans cesse le professeur Islanovensky. Il avait beau cacher ses regards derrière un rideaux de cheveux gras, si on l'observait attentivement, son visage, aux yeux perçants et scrutateurs, était souvent tourné vers l'extrémité gauche de la table, là où l'étrange professeur de DCFM était assise. Cependant, Rogue affichait une expression plus méfiante et accusatrice qu'amoureuse. Et Hermione commençait à penser qu'il se passait quelque chose d'étrange. Ce ne serait pas la première fois que le professeur de potion essayerai de chercher la petite bête… Et elle-même devait s'avouer que cette femme lui faisait une impression bizarre. Une fois, elle l'avait frôlé dans les couloirs, et s'était sentie glacée jusqu 'aux os. Elle avait attribué cette sensation aux courants d'air qui balayaient certains couloirs, mais maintenant…

Brusquement, Hermione se leva, et se dirigea vers la table des professeurs, qui s'apprêtaient à quitter la grande salle.

- Professeur Islanovensky !

- Oui ?

- Euh… Je voulais vous demander un mot d'autorisation pour aller dans la réserve, s'il vous plait.

Hermione tachait de rencontrer le regard de son professeur, mais celle-ci, à son habitude, laisser errer son regard dans le vague. Agacée, Hermione l'interpella :

- Professeur Islanovensky ?

L'étrange femme se tourna nonchalamment vers elle :

- Jeune fille, je vous ferai porter le mot demain matin. Bonne soirée…

A nouveau, Hermione se retrouva face au dos de son professeur, qui s'apprêtait à quitter la salle à grands pas. L'espace d'un quart de seconde, Hermione ressentit une profonde colère. Cette femme ne serait donc jamais capable de la regarder dans les yeux ? Ne serait-ce que par politesse !

Comme cela lui était arrivé parfois, comme ce jour où elle avait giflé Drago en 4ème année, ou il y a encore moins longtemps, quand elle avait insulté ce dernier en pleine salle commune… Puis… Chaque fois que cela avait été nécessaire, la jeune fille avait pris son courage à deux mains, et avait bravé l'autorité, prenant des risques plus ou oins important. C'était d'ailleurs une des choses qui séduisait le plus Ron chez la jeune fille…

N'écoutant que sa curiosité, elle s'élança vers la silhouette éthérée qui s'éloignait. Se retrouvant à côté d'elle, alors que le professeur Islanovensky poussait un soupir exaspéré, Hermione trébucha et se rattrapa à la main blanche qui pendait près d'elle.

Alors qu'un « OH NON ! » s'échappait de la bouche de Dominica, qui pour une fois élevait la voix, Hermione sentit une vague glacée parcourir son échine, jusqu'au bas des reins. La main du professeur la retenait d'une poigne de fer, et elle sentait les doigts squelettiques se resserrer autour des siens. Frissonnante, les yeux grands ouverts d'effroi et d'étonnement, elle plongea pour la première fois son regard dans les deux lacs sombres et glacés que formaient les yeux du professeur de DCFM, qui n'avait pas eu le temps de les détourner à son habitude. Hermione sentait son cœur cogner dans sa poitrine, si fort, si fort… puis brusquement, sombra dans l'inconscience…

Alors….

Deux choses :

Vous en pensez quoi de cette petite chambre secrète ?

Et de ce qui vient d'arriver à cette pauvre Hermione ?

A très bientôt,

Pascale