Salut à tous !

Disclaimer : Tout est à JKR ! Sauf une petite chose : Zagan m'a considérablement inspirée pour Dominica, et Philmew aussi… merci à vous deux, j'espère que le résultat vous plaira.

Le reste à la fin !

Chapitre 44 : Dans les entrailles de la terre

Cette fois ci, elle ne m'échappera pas… Mais où est-ce qu'elle peut bien aller…

Et oui, c'était bien le professeur Rogue qui traversait le parc de Poudlard, tachant de se fondre dans l'ombre. Sa silhouette malingre se confondait avec les branches tordues qui se levaient vers le ciel comme des mains crispées en attente d'une absolution qui ne viendrait jamais. Il était étrange de voir comment les arbres de la forêt interdite avaient l'air d'avoir une âme…

Il y a une semaine de ça, il avait vu par hasard Dominica Islanovensky s'échapper du château et se diriger vers la forêt interdite. Il avait tenté de la rattraper, mais en vain. Aussi, depuis ce soir là, il avait passé toutes ses soirées à épier la porte de son appartement, caché dans une anfractuosité du mur. Décidé et prêt à toutpour percer enfin le mystère de cette femme. Et ce soir, enfin, 7 jours après, elle était sortie à nouveau…

Elle avançait vite la bougresse ! Les longs pans de sa robe flottaient autour d'elle, comme si elle flottait dans les airs. Mais elle aurait tout aussi bien pu flotter, ou dégager une telle énergie que tout autour d'elle s'envolait, ou encore peut être était-ce tout simplement le vent… Elle tenait à la main un sac, qu'elle paraissait tenir avec précaution.

Rogue, haletant, suivait le rythme. Il eut une dernière minute d'hésitation, lorsqu'il fallu rentrer dans la forêt interdite, mais après s'être assuré que sa baguette était bien à sa place, il reprit son chemin de plus belle.

C'était étrange, les hautes herbes paraissaient s'écarter devant elle. Certaines branches se penchaient, comme pour la saluer. En tout cas, elle savait exactement où elle allait. Et c'était loin… Ils s'avançaient de plus en plus dans les profondeurs noires et touffues de la forêt. Seuls quelques rayons dispensés par la lune, pourtant pleine ce soir là, traversaient les hauts feuillages. Le temps était sec et froid, et il sentait des brins d'herbes givrés crisser sous ses bottes. Soudainement, en baissant les yeux, il suffoqua de surprise. Effectivement, l'herbe sur laquelle il marchait était blanche et fragile comme du cristal, mais seulement sur un espace large d'une quarantaine de centimètre. C'està-dire le chemin qu'empruntait Domonica… Les herbes ne la saluaient pas, elles tachaient donc tout simplement de l'éviter…La froideur glacée que lui-même avait un fois senti n'était donc pas un rêve… elle dégageait vraiment ce souffle de glace qui transperçait les hommes comme n'importe quel autre être vivant. Et ce soir particulièrement, cette énergie qu'elle dégageait laissait derrière elle une fine couche de givre…

L'étrange femme avait maintenant une centaine de mètres d'avance sur lui, et il tacha vite de rattraper son retard. Heureusement, le chemin était tout tracé…

Curieusement, ils ne croisèrent aucune bête… Les rares fois où Rogue s'était aventuré dans la forêt interdite, il avait toujours croisé ou entraperçu diverses créatures, que ce soit une licorne, la vision fugitive d'un centaure à travers un fourré, ou encore une des filles d'Aragorn… Et là les oiseaux eux-mêmes étaient absents. Et autour d'eux régnait ainsi un silence total et inquiétant. Rogue avait l'impression que la forêt se tenait sur ses gardes, attentive.

Maintenant, il voyait la silhouette vaciller, comme vidée de ses forces. Elle butait contre les racines, et se rattrapait toujours de justesse à une branche. De ses mouvements saccadés, elle tentait d'accélérer, voulant sans doute parvenir au plus tôt à son but. Sur ses traces, Rogue aperçut plusieurs fois sur un arbre ou une branche une trace blanche dont le givre luisait sous la lumière argentée. La trace de sa main… Il effleura une de ces marques du bout des doigts, et sentit l'arbre qui poussait un élan de douleur, un cri de souffrance qui venait des profondeurs de la terre…

Son cœur, pourtant dénué de piété et de compassionétait tout de même touché par les efforts épuisés que fournissait la pauvre jeune femme. Mais subitement, il ne vit plus rien.

Cette étroite bande blanche et glacée, dont le tracé était devenu de plus en plus chaotique, se coupait net.

- Lumos ! Dit Rogue en saisissant sa baguette.

Lorsque la baguette jaillit du fin morceau de bois, il distingua l'entrée d'un boyau sombre. Au pied d'une légère déclivitée, un tunnel s'enfonçait dans la terre.

Rogue s'avança avec circonspection, et s'agenouilla devant l'étroit orifice. Décidé à percer ce mystère coûte que coûte, il avança lentement, tenant sa baguette devant lui. Le sol de pierre était froid, mais étant d'une matière morte, ne portait pas cette couche de givre que Rogue suivait depuis son entrée dans la forêt interdite.

Au bout de quelques mètres le boyau s'élargit pour devenir une grotte de dimensions moyennes, mais acceptables. Le sol s'enfonçait dans la terre, dans une pente qui devinait de plus en plus marquée. Soudainement, il trébucha, et se sentit emporté vers les profondeurs de la terre… Cette chute lui parut durer une éternité. Hélas, sa baguette lui avait échappé des mains, et il resta impuissant. Enfin, étourdi, il atterrit dans une énorme masse d'eau.

Suffocant, à moitié assommé par la puissance de sa chute, il surnagea jusqu'au bord. Enfin, il regarda autour de lui et poussa un cri d'exclamation.

Cette cavité était immense ! Lui-même avait atterri dans une espèce de petit lac, alimenté par une cascade d'eau chaude. Le goût de fer qu'il avait dans la bouche indiquait le qu'elle venait certainement d'une source d'eau chaude ferrugineuse. Le type d'eau que l'on trouve près des volcans… D'ailleurs… Récupérant sa baguette, qui flottait dans l'eau, il se retourna et eut le souffle coupé par le spectacle qui s'offrait à lui : un cratère, plein à déborder d'une lave épaisse qui dégageait une chaleur intolérable. Le haut du cratère arrivait à ras du sol, et le liquide brûlant éclatait en gros bouillons colorés qui léchaient les bords d'une jetée qui le traversait. Une lumière puissante éclairait ce lieu, le plus fantastique, le plus inimaginable qu'il n'avait jamais vu… Ils devaient être tout deux très profond dans les entrailles de la terre…

Se rapprochant du bord du cratère, suant à grosses gouttes, il remarqua à terre lesac et les vêtements de Dominica. Intrigué, il releva les yeux et aperçut tout à coup au milieu de la jetée qui le traversait le corps nu et abandonné du professeur de DFCM. Blafard au milieu de cette palette de rouges et d'oranges flamboyants, le corps longiligne et osseux se tordait en spasmes violents, tandis qu'une expression douloureuse passait sur son visage contracté ! Enfin, elle déboucha une petite fiole qu'elle tenait près d'elle, et en but avidement le contenu.

A ce moment, elle parut un peu apaisée. Une légère vapeur montait maintenant de son corps, qui n'était plus agité que par quelques longs frissons, qui d'ailleurs s'espaçaient de plus en plus. Puis enfin, épuisée, elle parut s'endormir sur la pierre brûlante.

Prudent et sans doute quelque peu apeuré, Rogue s'éloigna du cratère béant. Détournant, par une pudeur tardive, ses yeux du corps nu, il tacha de trouver l'issue de cet endroit dans lequel il commençait à ne pas se sentir bien du tout. Mais alors là, pas du tout… Dans son épaisse robe de sorcier, en laine comme il convenait en cette saison, il ruisselait littéralement. Il sentait sa chemise de coton lui coller à la peau. Des courants d'air secs et ardents incendiaient son visage qui rougissait. Il tacha de se rapprocher de la cascade, espérant que l'humidité l'aiderait à tenir, en attendant de trouver la sortie. Regardant au dessus du petit lac, il ne distinguait pas l'endroit par lequel il était arrivé. Aucune issue… Sa baguette ne lui était d'aucune utilité en cette circonstance. Il ne lui restait plus qu'à attendre le réveil de cette…

Posément, il s'assit de tacha de tout reprendre à zéro. Ce qui n'était pas évident au vu des circonstances. Il était quelque part sous terre, très profond, à côté d'un cratère plein de lave bouillonnante, avec pour seule compagnie une créature qu'il ne savait pas nommer, et qui de toute façon dormait apparemment. Juste au dessus de la lave en question, d'ailleurs…

Ainsi, la situation était plutôt… Mais en même temps, il se sentait satisfait. Enfin, il allait savoir. De toute façon, elle finirait bien par revenir au château… Un frisson glacé, malgré l'étouffante chaleur, parcouru son échine : et si elle ne réveillait pas ? Cette bouteille, qu'elle avait bue et qui l'avait calmé, que contenait-elle réellement ? Rogue commençait à s'imaginer le pire. Et si elle était venue là pour mourir ? Elle étaient nombreuses les créatures qui avaient pour coutume de se donner la mort… Dominica était au moins à moitié humaine, cela se voyait à sa morphologie. Il l'avait maintenant vu nue, et pouvait constater qu'elle était faite, du moins à l'extérieur, comme toutes les femmes… Les membres peut-être un peu longs, mais humains. Quel était donc son mystère ? Qu'est-ce qui pouvait faire d'elle une créature capable de supporter une telle fournaise ? Qui en avait besoin même, car c'était évident, elle était venue ici uniquement pour emmagasiner cette chaleur, et combattre le froid qui était en elle…

Rogue se prit la tête entre les mains. Une idée revenait sans cesse en lui, même s'il été obligé d'en reconnaître l'impossibilité. Détraqueur… En tout cas, cette fois ça, elle serait obligée de parler…

Un mouvement de Dominica retint son attention. Visiblement réveillée, elle frottait maintenant ses membres contre la pierre, comme un chat se frotte aux jambes de son maître. Une expression de bien être se lisait sur son visage, et sa peau n'avait plus cette couleur blafarde et lunaire. Elle restait blanche, mais d'un blanc pur comme le lait. L'aspect maladif qu'avait son épiderme avait disparu.

Interloqué, et même gêné, Rogue recula et se cacha derrière l'anfractuosité d'un rocher. La scène en serait devenue presque érotique, de la voir nue, se frotter contre la pierre douce et chaude… Mais il ne pouvait oublier les circonstances extraordinaires qui l'avaient mené ici. En revisualisant la situation, la scène n'était plus érotique du tout. Juste inquiétante…

Maintenant, la vapeur qui s'élevait du corps s'était transformée en fines gouttelettes de sueur. Comme si la jeune femme avait subi un profond changement interne, et que de plus en plus son corps subissait une réaction normale à l'environnement. Rogue pouvait supposer que bientôt, elle en aurait fini avec cette étrange cérémonie…

Comme si elle avait voulu lui donner raison, quelques minutes plus tard, elle se leva et rejoignit le bord du cratère. Rangeant ses vêtements dans le sac, qu'elle referma soigneusement, elle se dirigea vers le petit lac. Soudain, elle vit le professeur de potion.

La première chose que remarqua Rogue, c'est qu'il la regardait dans les yeux, et que rien ne se passait. Les deux lacs sombres étaient pailletés de doré, et il ne ressentit pas cette froideur, cette force qui avait annihilé sa volonté, comme ce jour où elle était venue dans ses cachotsà la recherche d'ingrédients… (Cf chap 29) Et d'un coup, il se souvint : extrait de lave, poussière de pierre de soleil, et souffre de Malaisie. Ce qu'elle lui avait pris ce jour là. Sans doute buvait-elle régulièrement une potion qui lui réchauffait l'intérieur…

Tandis que Dominica se tenait tranquillement devant lui, attendant qu'il parle le premier, sans pudeur aucune de sa nudité, une lueur de compréhension éclairait les petits yeux de Rogue.

- Vos yeux… Murmura-t-il

- Ca ne durera pas longtemps. D'ici quelques heures, ils redeviendront comme d'habitude…

- Vous n'avez pas l'air surprise de me voir là, aboya-t-il

- Pour ce qui est de pister, vous êtes aussi discret que ce pauvre Hagrid. Mais je n'avais pas assez de forces pour vous échapper. Vous avez du le remarquer, j'ai eu quelques peines à parvenir jusqu'ici… De toute façon, vous alliez bien finir par me deviner, d'une manière ou d'une autre… Mais je ne pensais pas que vous rentreriez dans la grotte à vrai dire…

- Et comment va-t-on en partir ?

Elle le regarda, un pli moqueur aux lèvres :

- Il va falloir vous déshabiller, professeur Rogue !

Alors que complètement ébahi, (NDA : le pauvre, jamais une fille ne lui a dit ça…), il la regardait en devenant blanc comme un linge, il lui expliqua :

- Vous voyez cette cascade ? Un courant inverse, derrière, alimente le lac de Poudlard. C'est par là…

- Vous voulez remonter par le lac du château ?

- Oui…

- Avec le calamar ?

- Oui… La pauvre bête, elle est bien incapable de faire du mal à qui que ce soit…

- Impossible ! C'est hors de question !

- Et pourquoi donc ?

- Parce que. Il faut trouver un autre chemin !

- Vous ne savez pas nager ?

- Si…

- Alors ? De toute façon, il n'y a pas d'autre chemin… Allez, enlevez vos vêtements…

- Mais ça ne va pas la tête ?

- Si vous voulez rester mouillé… Suivez moi…

Grommelant, Rogue suivit l'étrange femme. Le grondement de la cascade n'était pas pour le rassurer, et effectivement, il était maintenant trempé. Et elle, elle se trémoussait, comme ça, nue… Il n'y avait vraiment que les hybrides pour ne montrer ainsi aucune pudeur…

Ils se trouvaient maintenant tout deux derrière la cascade, sous une voûte de pierre. Rogue regardait le rideau d'eau devant lui, quand Dominica le tira par le bras. A nouveau, il fut étonné de ne rien ressentir… A part sa poigne de fer, car elle était vraiment d'une force peu commune ! Ils s'engouffrèrent tout les deux dans un petit tunnel humide. On voyait que la jeune femme était habituée à prendre ce chemin, car elle marchait d'un pas assuré, alors que Rogue devait s'éclairer avec sa baguette. Enfin, en marchant, il entendit un vacarme de plus en plus assourdissant. Et sortant d'un tournant, il se stoppa net.

Le spectacle qui se passait devant ses yeux était vraiment contre nature. Cela défiait carrément les lois de la pesanteur. Une énorme masse d'eau jaillissait d'on ne savait où, comme une tornade d'eau inversée, et à son extrémité la plus mince s'engouffrait dans la voûte de pierre. Le fracas était assourdissant.

- On va passer par là ! Cria Dominica à l'attention de Rogue.

- Quoi ? Répondit-il, n'entendant rien.

- On va prendre ce chemin !

Rogue la regarda, horrifié, et beugla :

- Mais vous êtes folle ! Jamais ! Je ne veux pas mourir noyé…

Il la vit farfouiller dans son sac, et en sortir une masse verte et visqueuse. Avant qu'il ait le temps de comprendre quoi que ce soit, il se retrouva avec une bonne dose de branchiflore dans la bouche, et la métamorphose commençait à s'opérer. Elle fit de même, l'empoigna par le bras de sa force terrible, et se précipita avec lui dans le tourbillon liquide.

En d'autres circonstances, le professeur de potion aurait été humilié de se sentir maîtrisé par cette femme plus grande que lui, et si forte… Mais sa première réaction fut de respirer à pleins poumons par les branchies qui s'étaient maintenant formées derrière ses oreilles. Mais tiraillé dans tout les sens, aspiré d'une part par le cœur du maelström inversé, et d'autre part par la poigne de Dominica, il suffoquait. L'eau était trouble, ce qui l'empêchait de voir quoi que ce soit. De toute façon, il était incapable d'avoir une pensée suivie. Il voulait juste monter, monter, monter jusqu'à sortir de cette putain de caverne souterraine…

Ensuite, après un court moment qui lui parut sans fin, il se sentit projeté dans une eau plus calme, totalement sombre et glauque.

Dominica ne l'avait toujours pas lâché. Infatigable, elle le tirait vers la surface, sonsac passé autour du bras par lequel elle le tenait. Un roc cette femme… Enfin, il vit s'approcher la surface de l'eau, ou quelques rayons de lune miroitaient…

Ils jaillirent à la surface du lac, et Dominica engouffra dans la bouche de Rogue une substance qui mit fin aux effets de la branchiflore. En quelques brasses, ils parvinrent à la berge, s'agrippèrent à quelques touffes d'herbe, et épuisés, s'écroulèrent au sol. Rogue ne vit pas Dominica se jeter un sort de séchage, qu'elle lui administra également, et se rhabiller. Mais la vision du visage blanc, aux grands yeux énigmatiques, penchés au dessus de lui, d'un air inquiet, le fit se relever immédiatement, enragé :

- Mais vous êtes complètement malade ?

Elle lui répondit en haussant des épaules :

- Vous n'aviez qu'à ne pas me suivre… Je ne vous ai rien demandé…

- Vous m'aviez vu, il fallait me prévenir !

- Je n'étais pas en état, répondit-elle, laconique.

- Je veux savoir !

- Après tout le mal que vous vous êtes donné… Et puis de toute façon, j'ai besoin de vos services. Albus m'a beaucoup vanté vos talents en potion. Et… J'ai besoin de votre aide…

- Je ne…

- Je rentre chez moi. Passez chez vous, vous changer… Et rejoignez moi !

Rogue pencha la tête vers sa robe de sorcier, qui était complètement déchirée, rougit devant son torse maigre et glabre qui luisait sous la lune, et marmonna :

- MMMmmmmmm D'accord…

Et il plissait les yeux en voyant la silhouette de l'étrange femme disparaître dans la nuit….


Complètement abasourdi, dérouté par l'évènement le plus extraordinaire qu'il ne lui était jamais arrivé, Rogue fit machinalement quelques pas dans le parc, respirant à plein poumon cet air pur, après l'étouffante expérience qu'il avait vécu dans les entrailles de la terre. Soudainement, se rapprochant sans y penser d'un vieil abri de bois, où autrefois Madame Maxime avait remisé son si précieux carrosse et dans lequel maintenant, il s'en était rendu compte, quelques uns de ses serpentards se réunissaient, il vit trois silhouettes accroupies. Se rapprochant, curieux, il lui fallu peu de temps pour reconnaître les trois élèves qu'il détestait le plus dans cette école. Potter, Granger et les deux Weasley, en train de jouer aux espions ! En train d'essayer de saboter ce que faisaient les serpentards, pur gagner le tournoi insidieusement, comme toujours. Pour les rabaisser encore… il se doutait que ce que faisait Drago là dedans n'était pas forcement très… correct, mais au moins le jeune homme avait la rage de vaincre. Et vaincre, c'était tout ce que Rogue désirait… Une bouffée de rage lui monta aux oreilles :

- Dites voir, que faîtes vous là ? dit-il d'une voix étonnement forte pour son maigre torse.

Il vit avec plaisir sursauter les trois griffondors.

- Alors, continua-t-il d'un ton doucereux, on espionne lesautres maisons ? Quel petit plan mesquin a bien pu pousser dans vos cervelles vides de petits crétins…

- Professeur Rogue, intervint Hermione, si vous saviez ce qui se passe là bas vous ne seriez certainement pas…

- TAISEZ VOUS ! Avoir votre propre appartement au château ne signifie pas qu'il vous est possible de vous promener avec vos amis en toute impunité à 1heure du matin ! 50 points de moins pour griffondor !

- Et les serpentards qui sont là bas ? Eux ils ne seront pas punis bien sur ? Demanda Ron, tentant le tout pour le tout.

- Vous vous êtes fait attaquer professeur ? Demanda Harry, regardant la robe déchirée que Rogue portait encore sur lui.

- PARTEZ IMMEDIATEMENT !

Sans rien demander de plus, les quatre élèves coururent vers le château. Peu de fois ils avaient vu Rogue aussi énervé. Se faufilant dans les couloirs à la barbe de Rusart, ils se précipitèrent dans l'appartement d'Hermione. Cette dernière referma soigneusement la porte derrière elle.

- Je n'en reviens pas ! Dit-elle. Vous avez vu comment il était ?

- Il est tout maigre ! commenta Ginny, avec une grimace.

- Parce que tu as regardé ça toi ? Lui demanda Harry, taquin.

- En tout cas il s'est passé quelque chose de bizarre…

- Oui mais si on veut savoir quoi c'est maintenant !

- Et les Jeunesses ?

- On s'en occupera plus tard Ron ! Harry, tu as la carte du maraudeur ?

- Oui Hermione, toujours…

- Regarde où est Rogue ? Heureusement qu'il n'a pas vu les oreilles à rallonge et les yeux aussi….

- Je jure que mes intentions sont mauvaises ! Euh… il sort des cachots, et il monte vers la tour des appartements des professeurs…

- Venez on y va! Proposa Hermione

- Quoi ?

- Je suis sure qu'il va se passer quelque chose … Croyez moi, j'ai un pressentiment…

Tous se regardèrent, et hochèrent la tête.

- Ok, conclue Ginny, on y va… Après tout, qui ne risque rien à rien…


Revêtu convenablement, Rogue se dirigeait vers les appartements de Dominica. Intérieurement, il jubilait. Enfin il allait savoir… Il toqua à la porte lentement…

- Entrez, dit Dominica d'une voix étrangement redevenue monocorde.

Elle l'invita à s'asseoir sur un fauteuil.

- Vous excuserez, il y a toujours un feu d'enfer dans le salon…

- Ce n'est rien… Dit-il, le rouge aux joues devant l'énorme tronc de chêne qui brûlait dans l'âtre.

A petits pas, il s'installa le plus loin possible de la cheminée.


- C'est là, dans l'appartement du professeur Islanovensky…

- Vite, donne moi une oreille à rallonge…


- Donc comme je vous le disais, Rogue, j'ai besoin de votre aide… Albus m'a conseillé de m'adresser à vous il y a déjà quelques temps, mais… je me suis abstenue…

- Ca dépend pourquoi, répondit-il aigrement

- Vous pensez à ma petite intrusion, dans vos cachots, la dernière fois… (cf chap. 29)

- Oui tout à fait…

- Ecoutez Séverus, car vous permettez que je vous appelle Séverus ? Après tout, vous m'avez vue nue, nous pouvons bien…


Harry Ron, Ginny et Hermione se regardèrent, les yeux ronds !


Rogue soupira et ne répondit rien.

- Ecoutez, je… Je ne sais pas par où commencer en fait…

- Commencez par me dire quelles sont vos…. Origines…

- Ah, bonne question… Et bien, c'est compliqué voyez vous… Pour commencer…


Hermione, les yeux brillants d'excitation, regarda ses amis.


- Pour commencer, je vous dirai que mon père vient d'une vieille famille de sorciers, originaire d'une petite principauté en dessous de la Hongrie… Ils se contentaient de vivre leur petit train train, sans essayer de se mettre en avant. La contrée est surtout habitée par des vampires, alors… Seulement, dans mes chers pays de l'est, on ne raisonne pas, on suit ses passions… alors un jour, quand il a rencontré ma mère…c'était une femme seule, rejetée par son clan. Elle-même été issue d'une banshée, fée de la nuit et de la mort, dont j'ai héritée les yeux et certains pouvoirs d'ailleurs, et d'un elfe… qui avec son sang m'a aussi légué certaines facultés. Notamment une durée de vie étonnement longue…

- Mais je ne comprends pas….

- Alors laissez moi finir…Cet mixité m'a sauvé la vie et est ma malédiction… Mon père s'est fait rejeté par sa famille quand il a connu ma mère et a déclaré vouloir faire sa vie avec. Il faut dire qu'elle était extrêmement belle, tenant de son père de longs membres gracieux, et de sa mère des yeux immenses, noirs et pailletés d'or, par lesquels elle faisait passer ses pouvoirs… Mais elle-même était déjà un produit bâtard, une erreur de la nature, alors…

- Mais d'où tenez vous cette force extraordinaire ?

- De ma grand-mère Banshée. Vous n'ignorez pas qu'elles sont d'une force peu commune…

- Et c'est pour ça que vous yeux…

- Chez les banshées, tout le pouvoir passe par là. C'est pour ça que je peux vous… vider de votre énergie si je le veux. Enfin, même si je ne le veux pas d'ailleurs… c'est un outil difficilement contrôlable…

- Mais ce froid que vous avez en vous…

- Avez-vous déjà approché un détraqueur Séverus ?

- Oui certes, mais jamais de trop près…

- Si vous vous souvenez de vos cours d'histoire de la magie, il n'y a pas si longtemps de cela, vous devez avoir entendu parler de la vague de terreur qui a ravagé les hybrides dans les pays de l'est…

- En 1850 oui, mais pas depuis…

- Et bien en 1850, j'avais tout juste une vingtaine d'années…

- Vous avez 166 ans !

- Exact… Ce qui correspondrait à…28 années humaines… Brefà ce moment, pour vous, j'en avais quatre. Et vous savez bien que les détraqueurs n'ont pas toujours exclusivement gardé Askaban…

- Certes…

- Donc, dans nos beaux pays de l'est, le monde est rude et sauvage. La loi du plus fort, du plus puissant… Les détraqueurs détestent les hybrides… Et ceux qui les aident… Il sont tués mon père, et ma mère, ils… On ne peut pas tuer ainsi un elfe. De part leur nature, ils résistent au baiser de la mort… Mais… elle est devenue folle devant le cadavre de mon père. Et elle s'est tuée. Elle savait comment faire…

- Et vous ?

- Et moi ? Mon sang Banshee a aspiré et gardé en moi une partie de cette énergie, que mon sang elfique a neutralisé. Amis je garde en moi cette glace, ce froid, ce malaise qu'eux même vous donne… Et lentement, petit à petit, cette banquise prendrait possession de mon corps jusqu'à le détruire complètement si je ne le ressourçais pas de temps en temps…

- D'où ce que vous avez fait tout à l'heure…

- Voilà, dites vous que physiquement, ma vie est un enfer. Mais un enfer de glace… J'ai toujours bu des tas de mixtures à base de souffre, de lave, de poussière de soleil, qui m'ont permis de survivre… Et c'est Albus, que j'ai rencontré il y a fort longtemps, qui m'a fait venir cet été quand il a découvert ce qu'il y avait sous la forêt interdite… Cela m'aide beaucoup… Depuis quelques semaines, je vais beaucoup mieux… Les effets ne durent vraiment que quelques heures, mais qu'est ce que je ne donnerai pas pour en profiter… Mon mal est incurable. Enfin, c'est ce que je pense. Cependant, je gagne ainsi quelques moments de répit…Mais Albus prétend que vous pouvez beaucoup pour moi… Il dit que vous seul pouvez inventer une potion si forte que… je pourrai reprendre une vie normale… enfinà peu près.

- En fait, cet espèce de bain de chaleur annihile ce…

- Ce froid que je dégage, qui paralyse, et qui va même parfois jusqu'à tout briser autour de moi…


Comme elle doit être malheureuse, dit tristement Ginny.

fin du chapitre

Pour les reviews du chapitre 43 :

Castel : et bien la voilà, et j'espère qu'elle te plaira…

Zagan : Ouh la la c'est un beau compliments que tu me fais là… en tout cas j'espère que ce chapitre là te plait aussi, je me suis pas mal inspirée d'une de tes idées…

Liv : c'est vrai que dans Léon il déchire aussi. Pour ce qui est de botter les fesses de Drago, jeveux bien aller acheter le martinet… lol. Attention, aucune connotation sexuelle dans ce que je viens de dire…

Virg05 : quoi ? Tu veux me torturer ? Arghhhh mes lecteurs sauvez moi…..

Philmew : raté c'était Rogue… Mais Hagrid j'y avais pensé, j'ai hésité, et après quand j'ai pensé à Rogue j'ai tout de suite le chapitre qui a coulé tout seul en une journée…

Lycan vans : bouhhhhhh dis moi au moins que là je suis remontée… Au sinon, les opreilels à rallonge, c'est dans les livres, et moi j'ai fait les yeux machins, des globes tout visqueux, rattaché à uen photo, mais vu que chez les magiciens, les photos ça bouge, ben ça fait comme une caméra (en noir et blanc et assez rudimentaire bien sur…)

Sid : en fait, c'est en septembre que j'ai mis en ligne le premier chapitre, et depuis, assez régulièrement (enfin je pense) j'en publie d'autres. Tu regardes à up date : et tu as la date de publication du dernier. Si je calcule, moi ça fait à peu près 10 chapitres par mois en moyenne. En tout cas je suis ravie que cela te plaise… et je te rassure, je la finirai cette fic !

Synopsis : ET BEN NON ! lol C'était Rogue… Maybelline new york, on l'a aussi en Europe. Enfin c'est Gemey. Quand à drago qui te fait penser à Hitler, c normal. Je suis l'idée de JKR, qui elle met s'inspire fort de ça, vu que dans le 5ème livre, il y a une « milice » à poudlard. Et la milice, c'est quand même typiquement nazi..

V1v1 : Voilà voilà ! Je me suis dépéchée…

Loufette : Et maintenant tu m'aimes bien ? lol

Rupertforever à vos ordres !

Elyssia : et voilà Miss ! c'est publié ! Oui, Drago ce sera un chef de file. Au moins aussi con que son père… lol

Bon, j'ai bien l'impression d'avoir passé un certain cap dans ma fic… Dominica, c fait, les Jeunesses, c'est en place… En tout cas j'ai donné beaucoup de moi-même dans ce chapitre, et j'espère sincèrement qu'il va vous plaire. Les amateurs du genre reconnaîtront sans doute une petite inspiration de « Voyage au centre de la terre » de Jules Verne… Je crois que c'est le plus long chapitre de mon histoire, mais je ne pouvais pas me résoudre à le couper en deux. Cela aurait été dommage, puis je pense que ce chapitre est assez important. En tout cas, je me suis régalée à l'écrire… dites moi tout ce que vous en pensez !