Attention : tous les personnages et l'univers, mis à part la famille Astin, appartiennent à JK Rowling.
Alors ici, un chapitre entiersur un personnage original. Et pas encore de Sirius torse-nu désolée ;) Ce sera toujours un chapitre Sirius - un chapitre sur un autre personnage (le plus souvent celui qui est décrit ds ce chapitre ... suspence lol).
Merci à Sebiii pour avoir lu les chapitres en "avant-première", à Servane, ta review m'a vrmt super touchée, étant donné que j'adore ta fic, ça m'a vrmt fait plaisir :)
A bientôt pour le 3e chapitre "on pourrait s'y perdre"
2. Venin de basilic.
Lorsque l'ambulance arriva, pneus glissant sur la neige, aux urgences, le travail était bien entamé. Mettant les leçons prises en application, Magalie Astin tentait de respirer et d'expirer convenablement. Mais elle perdait peu à peu le contrôle de toutes ces sensations qui la submergeaient. Son mari, Dryden, lui tenait la main, respirant au même rythme. Il la regardait avec des petits yeux mouillés, triste de ne pouvoir rien faire de plus.
Trois après la perte des eaux naquit une fille au fin duvet couleur chocolat sur le cuir chevelu. Et lorsque le docteur Lovinfosse lui mit sa si petite fille dans les bras, elle ne pu retenir ses larmes. Voyant, malgré la fatigue, l'impatiente de son mari, elle tendit le bébé à son mari qui s'empressa de la prendre avec toute la tendresse dont il regorgeait. Son regard se perdait sur ce petit être qui était le fruit de leur amour. Mais qu'avaient-ils à lui offrir en ces sombres années ?
« Vous avez déjà choisi le prénom ? » interrogea l'infirmier bic à la main.
Un sourire déposé sur ses lèvres roses, la jeune mère répondit en un murmure : « Noreen …, oui, Noreen.» (N/A : prénom celtique d'Irlande, dérivé du celtique « Nora », honneur. ) Le visage éclairé par la mélancolie, Dryden Astin souria et acquiesça.
Heu oui … c'est bien joli, mais vous épelez ça comment ?
Noreen n'aimait pas vraiment l'école, mais elle ne la détestait pas non plus. Elle y restait en retrait, ce disant qu'il devait bien avoir quelque chose d'autre que les primaires et les discussions sur les spice girls, bien qu'elle adoooooooorait sporty spice qui était cool et qui se laissait pas faire par les garçons. Bien que les garçons ne l'embêtaient plus depuis longtemps, depuis que Bruno Delhaxhe lui avait tiré les cheveux, elle avait pleuré puis elle l'avait giflé comme elle avait vu faire Bunny dans sailor moon.
Mais le résultat ne fut pas celui escompté, outre la claque magistrale reçue, des aphtes apparurent sur la langue de Marc Delhaxhe qui enflait. Il plaqua ses mains pour que personne ne puisse voir sa langue devenue blanche, et courut dans les jupons de l'infirmière qui diagnostiqua une allergie aux sucres … Marc Delhaxhe fut privé de bonbons à vie.
Noreen n'avait compris comment c'était arrivé, mais elle n'en souciait guère, préférant oublié et se réfugier dans des histoires de capes et d'épées.
La cuisine du 75 rue des Carmes sentait bon le pain grillé et le lait chaud en ce jour de fin juin. La tête encore dans les nuages, Noreen descendit et vit ses parents attablés qui apparemment l'attendaient. Sa mère passait et repassait sa main dans ses cours cheveux bruns, tandis que son père tapotait des doigts sur la nappe jaune.
Lorsque Noreen s'assit en face d'eux, ils sursautèrent.
- « Titchu Noreen ! Ne me refais jamais une frayeur pareille ! » grogna son père. D'ordinaire chaleureux, Dryden avait un ton bourru et brusque. Il regardait alternativement sa fille de dix ans et une lettre qui tournait et retournait dans ses mains sans pour autant l'ouvrir.
Furtivement, Noreen aperçu son prénom sur la lettre. Elle fit comme de rien était, étalla le nutella sur sa tranche de pain. Sa mère la fixait de ses grands yeux noisettes comme si elle ne l'avait jamais vu, son père lui préférant éviter de la regarder. La fillette soupira, depuis qu'elle était rentrée en 5e primaire, ses parents se cessaient d'être anxieux. Ce matin particulièrement.
« Je peux savoir ce que c'est que cette lettre que tu tripotes et qui est à mon nom ?
Non.
Bon … je peux la lire ?
Non.
Dry … elle apprendra bien un jour … » lui souffla tendrement sa femme, déposa sa main sur le poignet de l'homme. Elle lui offrit un sourire si doux qu'on aurait dit qu'il était fait de miel.
A contre-cœur, Dryden Astin donna la lettre à sa fille. Rapidement, elle l'ouvrit et par courut lesquelles lignes, se contentant pour ton commentaire d'un « ah ».
« Ah ? Ah ? AH ????
Chéri, voyons … calme toi !
AH AH AH !!! » mais déjà, il était debout, éclatant d'un rire nerveux. Magalie restait assise, le visage caché dans les paumes de ses mains. Tous deux semblaient désemparés.
Noreen finit par rompre le silence dérangeait.
« Vous saviez ? » demanda-t-elle calmement. Sa mère hocha frénétiquement de la tête tandis que le rire de son père prit une teinte assez effrayante. Elle était enfant unique et, ses parents avaient toujours réagis aux petits problèmes la concernant. Mais sa mère n'avait même pas la force de recoiffer les cheveux de sa fille, comme à chaque fois qu'elle était stressé, pestant sur cette « maudite boulle de poils », alors que on ne pouvait trouver cheveux plus lisses. Mais toutes les raisons sont bonnes pour se plaindre. « Mais vous savez … je comprends pas pourquoi vous faites tout un cirque pour si peu. »
Si peu ? SI PEU ???
Bah oui.
Bah oui ? BAH OUI ??? » Sa mère, c'était les cheveux ; son père, c'était répété les phrases en hurlant. « Tu as entendu Magalie ? BAH OUI qu'elle dit ! Bah oui !!! Ahahahahah !
Avec toi qui hurle, tous les voisins doivent avoir entendu … mon chéri. »
Dryden Astin commença à faire les cents pas en grognant.
« Non mais vraiment, c'est plutôt chouette non ! Ca veut dire qu'il y a d'autres gens comme moi ! Je vois vraiment pas le problème. » Alors son père s'arrêta, et la regarda tendrement.
« Mon ange, personne n'est comme toi. Et ne laisse personne te dire le contraire. » Il posa un baiser sur son front. « Tu vaux mieux que ces bouffons en robes et en chapeaux à pointes
Titchu ! Ils portent vraiment alors des chapeaux pointus ?
Turlututu.
Lilou, tu veux bien arrêter deux secondes ?
Désolé, j'ai pas pû m'empêcher. » Magalie, surnommée affectueusement Lilou par son mari, sourit bêtement à sa feinte. « Enfin oui, ils portent vraiment des chapeaux pointus et ils ont des baguettes et
Des baguettes magiques ? Alors j'en aurai une ? Une vraie ?
Oui, on ira au Chemin de Traverse ?
Kezako le chemin de travers ?
De Traverse, mon ange, de Traverse. C'est un quartier du Londres sorcier, enfin c'est comme le centre ville si tu veux, tu peux y trouver ce que tu veux.
Putaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnn. » Ses parents éclatèrent de rire devant l'enthousiasme débordant de leur fille. « Mais attendez, vous avez dit Londres ?
Oui, mon ange, l'Angleterre.
Non… ça veut dire que je vais devoir vous quitter ?
Quelques mois par ans. » dit sa mère tristement, serrant fort la main de son mari déposée sur son épaule. « Tous les élèves sont internes à Poudlard, vous serez répartis en quatres maisons selon votre caractères, vos compétences diverses …
Mais mais … vous êtes des sorciers ? »
Sa mère se leva et, alla chercher la vieille boîte en fer dans le placard de sa chambre. Elle parti pendant quelques minutes, durant lesquelles personne ne parla. Une fois de retour dans la cuisine, la mère déposa la vieille boite rouillée, qu'elle ouvrit. Sa main trembla lorsqu'elle plongea pour prendra un emballage de tissus vert. Elle le déroula, repoussant du plat de la main les pots de confitures et les tasses de lait. Elle frôla du doigt sa baguette, Dryden prit la sienne.
Sous le regard interrogateur de Noreen, Dryden tourna la baguette, comme pour se dérouiller le poignet, puis murmura une phrase qui fut inaudible et, apparut un « pouf » deux roses qui volèrent jusqu'aux femmes.
« Nous avons quitté le monde des sorciers, il y a douze ans. » Voyant sa fille prête à poser les milliers de questions qui l'assaillaient, il la fit taire d'une geste de la main. « Mais ça, c'est une affaire entre toi et ta mère, ta mère qui si elle voulait bien, arrêterait de faire des stupidités comme par exemple de faire apparaître ces foutus lapins …
Mais ils sont si miiiiiiiiiignons.
Mon dieu, j'ai épousé une hystérique. » Il se massa le front. Et d'un « poc », il fit disparaît les petits lapins blancs qui envahissaient peu à peu la maison.
« Pfff … si on peut même plus s'amuser.
Mais ! Titchu, tu as dépassé l'âge de faire des lapins pour t'amuser !
Moi ça m'amuse, alors je vois pas pourquoi je m'en priverai !
Parce qu'un lapin ça pue !
Rabat-joie, tu n'as jamais aimé les lapins de toute façon …
C'est pas une question d'aimer ou non les lapins … c'est une question qu'il y a peut-être d'autre chose à faire en ce moment, non ?
Ouiiiiiii, on va aller au zoo.
Mon dieu … j'ai l'impression d'avoir deux filles.
Et si … si on …
Oui, mon ange ?
Si on allait à ce fameux chemin de travers ?
De Traverse, mon ange, de TRAVERSE ! Mais oui pourquoi pas … tu es en vacances, nous pourrions passer quelques temps à Londres.
Ouiiiiiiiiiiiiii, on part en voyage. » Visiblement, passée de la crise d'angoisse à la crise d'hystérie, sa mère s'affarait partout dans la maison et à grand coup de baguette, elle rangeait robes, jeans, pulls mais aussi la plupart des affaires personnelles de Noreen dans de grandes mâles.
Quant à Dryden Astin, il avait passé la tête dans le feu de cheminée et, celle-ci avait disparu. Noreen ne comprenait rien à ce qu'il faisait, mais ça ne devait pas être très agréable vu la façon dont le postérieur paternel se trémoussait.
Après un moment, la tête de Dryden revînt, couverte de poussière mais heureuse.
« Ah ah ah ah ! Un portoloin part demain en direction de Londres, c'est Macampagne qui me l'a dit, il part demain de la chartreuse, pratique hein ? »
Noreen n'avait aucune idée de ce que c'était une porte en coin, mais elle ne voulait pas passer pour plus ignarde qu'elle ne l'était. Elle décida de se taire et regarda ses parents, tous fous de pouvoir à nouveau faire de la magie.
Au bout d'un moment, sa mère lui donna une tape sur la tête. Et pendant que douloureusement feinté, Noreen se massait le crâne, Magalie Astin lui remit un livre en main.
« L'histoire de Poudlard …
Ouip, en anglais. Tu t'entraîneras comme ça, même si tu n'en as pas besoin.
Je comprends enfin pourquoi tu me parlais anglais. »
Lorsque le lendemain matin Noreen se réveilla, elle ne senti pas la bonne odeur de lait chaud. Elle descendit et, trouva le couloir encombrer de valises et de mâles. Sa mère riait aux éclats, et s'avançant un peu plus, Noreen comprit pourquoi. Alors que sa mère avait revêtu une robe verte émeraude, sûrement une robe de sorcier ; son père avait mis une robe, aussi de sorcier, mais qui était trouée et brûlée à plusieurs endroits.
« C'est la seule qui me reste …
Tu pourrais très bien t'habiller en moldus, tu sais !
Oui mais Lilou, je suis un sorcier tout de même !
Et quel sorcier. » Pouffa-t-elle. « Bon allez, on va être en retard. En plus, il nous faut prendre les valises, vraiment dommage que les réseaux de Belgique et d'Angleterre ne soient pas raccordés.
Les réseaux ?
De cheminée, mon ange, de cheminée voyons !
Bah voyons… Mais 'man ! Tu as mis toutes mes affaires, tu as TOUT mis.
J'ai pensé que tu voudrais tes photos une fois à Poudlard.
Mais, on n'est qu'en juin, je vais revenir ! » Ses parents firent non de la tête. Mais elle aurait voulu dire au revoir, et pourquoi ne reviendrait-elle pas ? Puis elle réfléchit, mise à part ses parents, elle n'avait personne à qui dire au revoir… « Et où va-t-on pendant deux mois ?
Dans notre appartement à Londres.
Oh. Bon, d'accord. » Noreen se résigna, elle voyait bien que ses parents lui cachaient des choses, mais ils ne lui diraient rien.
Perdue dans ses pensées, elle se retrouva dans le bois de la Chartreuse. Mais il n'y avait rencontré aucun promeneur sur leur chemin. Arrivés au cœur du bois, un homme se tenait bien droit, devant lui un vieux pneu, « mais aucune porte en coin » pensa Noreen.
« Alors comme ça tu y retournes, Dryden ? » sourit l'homme. Son père ne dit rien. « Bon ben, c'est l'heure, et bonne chance, vous allez en avoir besoin. »
« Noreen, quand je te le dis, tu toucheras de ton doigt le pneu, et ne prends pas cette air dégouté ! Tu tiens bien ta valise hein ? Bon à trois on y va … un … deux … trois ! »
A peine avait-elle déposé son doigt qu'elle senti tiré, comme si on avait placé un anneau dans son nombril et qu'on y avait attaché une corde. Elle sentait par moment les épaules de ses parents, ils s'étaient mis de part et d'autre de leur fille juste au cas où.
Quelques secondes après, elle se sentit écrasée. Sûrement le contre-coup.
« Lilou, arrête de rire comme une truie ! Tu écrases ta fille. »
Sa mère se bougea, et aide Noreen à se relever. Elle n'en revenait pas. Tout autour d'elle était si différent de tout ce qu'elle avait à connu. A commencer par ce panneau qui ne semblait être retenu par aucun boulon :
« Air d'arrivage pour Portoloin
Du Chemin de Traverse ! »
Son père la tirait par le bras, pour qu'elle avance. En cette fin de juin, le Chemin de Traverse n'était pas particulièrement fréquenté, mais sa fille s'arrêtait tous les deux mètres devant Gringotts ('pa, ces quoi ces trucs moches ?), devant les robes qui changent de couleur selon l'humeur de chez Madame Guipure. Puis devant le Magasin d'Accessoires de Quidditch (puttttaaaiiiin, alors ils volent vraiment ces machins ?). Sa mère faisait de même, s'exclamant sur toutes les nouveautés (titchu) du monde des sorciers.
Au d'une heure et demi, chargé de paquets et des livres de cours, ils arrivèrent chez « Ollivander - fabricants de baguettes magiques depuis 382 avant J-C. »
Poussée dans le dos par sa mère, Noreen se retourna apeurée : « Vous ne rentrez pas ?
Non, ce moment n'appartient qu'à toi.
Nous t'attendons en face, Au trou de Café. »
Hésitante, Noreen Astin rentra dans la magasin. Il avait l'odeur de ces vieilles bibliothèques, une odeur d'aventure et de poussière. Lorsque la porte se referma, le vieil homme apparut au dessus d'une échelle. Il descendit vers le comptoir, où s'empilaient des boîtes, dont Noreen supposait qu'elles contenaient une baguette.
« Alors, alors. C'est pour votre première baguette miss … ?
Astin, monsieur, Noreen Astin.
Oh oh, bien bien. Comment vont vos parents, miss ?
… bien mais, vous connaissez mes parents ? »
Mr Ollivander sourit et hocha de la tête. Puis, il parti vers les grandes étagères. Il prit quelques boîtes qu'il disposa sur le comptoir.
« Vos parents sont de grands sorciers, miss. Ne le saviez vous pas ? » Noreen fit non de la tête, vexée. « Oh, ne leur en voulez pas. Ils t'aimaient et ils voulaient te préserver. Oui. » Il tapota sur les boîtes. « Je me souviens bien du jour où tes parents sont venus me voir. Douze pouces et trois quarts, plus petite qu'à la normale, faite de bois « brézil », un cheveu de furie. Oui oui, une baguette de caractère. Pour ton père, une dix-huit pouces, bois d'ébène, un peu plus large que la normale oui oui, et … huuuum, voyons, ah oui c'est cela, des crins de sombrals. Ce sont des baguettes de caractère qui ont choisi vos parents.
Excusez mon ignorance, mais il y a différentes sortes de baguettes ? » Mr Ollivander sourit avec indulgence.
« Chaque baguette est unique. Elle reflète le caractère de son possesseur. Et si on essayait de trouver la vôtre ? »
Noreen murmura un oui inaudible. Mr Ollivander sorti délicatement d'une boite écarlate une baguette qu'il tendit à Noreen. Voyant qu'elle ne savait qu'en faire, il lui montra un geste du poignet, qu'elle imita. Mais rien ne se produit sauf un bruit venant de la baguette qui ressemblait à un soupir.
La jeune fille essaya plusieurs baguettes, mais jamais rien ne se produisit. Au douzième essai, Mr Ollivander se parti pressement vers la fond du magasin répétant « Qui sait, qui sait … » à l'envie.
Noreen était nerveuse, et si ils s'étaient trompés ? Si elle n'était pas une sorcière ? Elle devrait alors retourner à l'école, et de nouveau être seule sur le banc de pierre au fond de la cours pendant les autres s'amusaient. Et ça, elle ne le voulait vraiment pas, surtout depuis qu'elle avait goûter à ce monde… Mais Mr Ollivander la coupa dans ses réflexions. Il déposa une longue boîte brune poussiéreuse.
En un sourire, il lui tendit une longue baguette, plus fine que les autres qu'elle avait essayées jusqu'alors. Mais au lieu du soupire, il y eut un jet étincelant fait de … mais fait de quoi ? On aurait dit que des cheveux de feu et de glace s'entremêlaient et se répandaient en cascade sur le sol.
Puis soudain, il y eu une détonation, les doigts crispés sur la baguette, la jeune fille regardait se répandre à ses pieds ce liquide qui en un bruit sourd lui recouvrit toute entière. Sa peau se tendit, brûlée autant que par le chaud que par le froid. Mais le vieil homme ne bougeait pas.
Le souffle de plus en plus court, elle n'osait bouger. Ce torrent de flammes et de neiges remontait jusqu'à son cou ; et déjà, il arrivait à sa bouche. Alors elle ne ressentit plus la morsure de ce drôle de mélange. Ce torrent avait un goût de miel et, comme du miel, il pansait les plaies occasionnées par le liquide. Puis Noreen rouvrit les paupières et aperçut le triste étirement sur les lèvres du vendeur de baguette. Peut-être un sourire.
Noreen tendit un peu ses doigts, tenant toujours la baguette. Lorsqu'elle voulut enfin parlé, l'homme la coupa :
« Vingt-trois pouces et demis, bois de vieux chêne, venin de basilic. Je dois t'expliquer, ça ne te dérange pas si je te tutoie ? Donc je disais, l'élément liquide dans la composition d'une baguette est extrêmement rare. Elément liquide donne des propriétés assez … spéciales à l'utilisation. Mais il te faudra apprendre à connaître ta baguette. Venin de basilic, mon dieu mon dieu. Sais-tu ce qu'est que le basilic ?
Heu … une plante aromatique ? » Le vieil homme éclata d'un rire franc.
« Oui et non, mais le basilic dont je te parle est un serpent, le plus majestueux des serpents. Son venin a plusieurs propriétés, dont celle de procurer une mort fulgurante. Mais ce n'est pas tout, bien utilisé, il peut être source de … enfin, tu le verras bien. Il y a quelques années, j'ai 'rencontré' un basilic mourant. On peut dire qu'il m'a fait une faveur … bref, je me suis procurer ce venin. Enfin, donc, tu as une baguette très spéciale. Alors ça fera … »
Noreen sortit sans rien dire du magasin, à près tout ce moment n'appartenait qu'à elle non ?
