Titre : Rien n'est jamais fini.
Base : Harry Potter
Donc, j'ai le regret de vous dire qu'aucun des héros de cette histoire ne m'appartient. Ils sont tous retourner chez leur auteur d'origine après avoir effectué ce petit stage et subit les mésaventures que mon cerveau leur avait concoctées.
Genre: Yaoi POV Sirius / Severus, Harry / Ron, …
Dédicace : A Chris
Rien n'est jamais fini 03
Sirius
Alors que Dumbledore et le ministre de la magie organisaient une cellule de crise au ministère, je retournais chez moi pour avertir Severus des deniers évènements.
C'était la fin de l'après midi et vue l'heure qu'il était je savais qu'il devait être retourné au cottage.
A mon arrivée je trouvais qu'il régnait dans la maison un silence inhabituel.
Personne dans le salon.
Pas un bruit au rez-de-chaussée.
Aucun signe de Dobby qui avait pourtant l'habitude de s'activer dans la maison quelques soit l'heure.
Je commençais à avoir peur de m'avancer dans les pièces.
Je craignais de découvrir que les Mangemorts étaient venus ici pour s'attaquer à ma famille !
J'entendis alors le plancher de l'étage grincer.
Il y avait quelqu'un dans la chambre d'ami qui se déplaçait rapidement et nerveusement.
Je me précipitais vers l'escalier.
J'avais à peine atteint les premières marches qu'un cri retentit.
Je me figeais sur place.
Ce cri était si douloureux…Si plaintif que je sentait mon corps frissonner de peur.
Je parcourais rapidement l'escalier puis le couloir pour entrer dans la chambre.
C'était la chambre qu'occupaient Harry et Ron quand ils nous rendaient visite.
Je fus soulagé de voir Severus qui déambulait nerveusement dans la chambre, alors que Sereine était allongée sur le lit près de Ron.
Dobby, quand à lui, se tordait les mains en grimaçant et gémissant très bas, fixant le lit où était étendu le jeune Weasley.
Je soupirais.
« Vous m'avez fait très peur ! » M'exclamais-je en entrant un peu plus dans la pièce.
Severus et Dobby sursautèrent.
Sereine se contenta de me regarder en souriant.
Je n'eu pas le temps de voir la réaction de Ron car Severus venait de se précipiter dans mes bras avec force ce qui me fit reculer d'un pas en arrière surpris.
Je m'attendais à une remarque sarcastique de la part du jeune Weasley qui ne manquait pas une occasion pour taquiner Severus. Je crois que c'était pour lui une façon de se venger gentiment des années passées à Poudlard.
Mais il ne fit aucune remarque.
Et à nouveau le cri retentit.
En plus fort, en plus violent et insupportable.
Si je n'avais pas étreint Severus, je crois que j'aurais porté mes mains à mes oreilles pour ne pas l'entendre.
Ce ne fut que lorsque Severus s'écarta de moi que je remarquais que Ron était en très mauvais état de santé.
Il était allongé dans le lit, plus pâle qu'un mort.
Il donnait l'impression de dormir, mais ses yeux fermés étaient cernés de rouges foncés.
Son visage se crispait par moment en grimaces de douleur.
Sa respiration était difficile et haletante.
En voyant le jeune Weasley dans un état aussi faible, ce qui était arrivé à Harry me revint en mémoire.
« Daddy, Oncle Ron est malade… Dad ne sait pas ce qu'il a. Depuis que nous sommes revenu tout à l'heure, Oncle Ron fait des cauchemars où il appelle Oncle Harry » Lui expliqua Sereine en retenant difficilement ses larmes.
« Ron et moi étions inquiet à votre sujet. » Expliqua Severus tout en posant un gant de toilette mouillé d'eau froide sur le front de Ron. « Je ne savais pas exactement ce que je redoutais mais plus les heures passaient plus mon angoisse me paralysait, jusqu'à ce que Ron tombe malade…. Après avoir prononcé le nom de Harry »
Il avait finit de parler en me fixant droit dans les yeux.
Severus se doutait bien que mon retour précipité devait bien avoir une raison valable et inquiétante.
Il se doutait aussi que cela concernait Harry.
Je ne me sentais pas le courage de leur dire ce qui était arrivé…
« Sereine nous a averti que des Mangemorts cherchait à le ressusciter » lança Severus d'un ton froid et détaché.
Je me contentais de hocher la tête.
S'ils savaient cela, le principal était dit.
Il ne me restait pas le plus facile à annoncer.
La disparition de Harry
La mort de Draco…
Tout cela allait faire un choc.
Surtout à Severus…
Personne n'imagine à quel point il tient à ses élèves.
Combien il les aime…
Surtout Draco qui appartenait à la même maison que lui.
Je savais que Severus regrettait de ne pas avoir pu pouvoir sortir Malfoy de la mauvaise influence des Serpentards.
Apres la fin de vous savez qui, il avait été inquiet de l'absence de Draco et avait participé activement à l'enquête sur sa disparition.
En vain.
Jamais personne n'avait découvert ce qu'il était advenu du jeune Malfoy.
« Severus, il s'est passée quelque chose de grave…Plankett, l'auror qui supervisait Harry est revenu seul au bureau avec de très mauvaises nouvelles. Harry et lui ont découvert le corps de Draco Malfoy en Ecosse. »
« Draco est mort. » conclut Severus à ma place d'une voix rauque, brisée par l'émotion.
Je me contentais d'acquiescer.
Pendant un court instant, il resta immobile le regard perdu dans le vide.
Puis il réalisât que je n'avais pas parlé d'Harry.
Il leva les yeux sur moi, m'interrogeant du regard à propos de mon filleul.
J'étais incapable de lui dire quoi que ce soit, les mots ne voulaient pas sortir.
Ils étaient bloqués par l'immense boule qui me serrait la gorge.
Je serrais les poings de rage et m'apprêtais à en finir avec les mauvaises nouvelles.
« Harry n'est pas revenu avec Plankett. Il est toujours quelque part en Ecosse poursuivi par les Mangemorts »
« Depuis combien de temps ? » demanda Severus
« Quelques heures seulement… »
« Quelques heures ? Seulement ? » M'interrompit Severus avec colère et d'une voix outrée par l'inquiétude. « Mais tu sais aussi bien que moi, qu'il en faut moins que ça pour mourir ! Harry est peut être déjà mort ! Que compte faire le ministère ? Et toi ? »
Les larmes qu'il avait eut tant de mal à contenir, s'étaient mise à couler sur ses joues.
Il me fixait avec colère attendant ma réponse.
J'aurais pu éclater de colère moi aussi, laisser mes émotions prendre le dessus devant sa frustration et ce « Et toi » blessant qui m'avait poignardé.
Mais je n'en eu pas l'occasion.
Dans le lit Ron cria à nouveau attirant notre attention.
Il s'agita un moment dans tout les sens.
Sereine enleva le gant de toilette du front de Ron et le rafraîchit avant de le replacer.
Elle essuya avec un autre la sueur qui perlait sur le visage de celui qu'elle appelait affectueusement « Tonton ».
Ron ouvrit péniblement les yeux.
Il nous fixa d'un regard vide et vitreux qui me fit frémir.
Il paraissait si pale et malade au milieu de ce lit trop grand pour une personne.
Il ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son ne sortit.
Après une grimace de douleur il recommença.
« Harry est vivant »
Ce léger murmure nous parvint dans le silence de la chambre.
Juste trois mots avant que du sang ne remonte à ses lèvres, le faisant suffoquer.
Severus se précipita vers Ron pour lui nettoyer la bouche et tenter de le soulager.
Il mis le garçon en position demi assise et commença à défaire sa chemise pour l'occulter rapidement.
« Dobby, va chercher Miss Pomfresh à Poudlard ! Dis lui que c'est urgent » Ordonna-t-il tout en continuant d'installer Ron le plus confortablement possible.
L'elfe de maison disparu dans un pop retentissant qui me fit sursauter.
« Sirius, regarde ça ! »
Comme il me le demandait, je me penchais sur le lit pour voir ce qui l'intriguait autant.
Sur la poitrine de Ron, il avait comme la marque de quelque chose d'indéfinissable qui apparaissait.
On aurait pu croire à un tatouage qui n'aurait pas été finit.
Cela ressemblait à un rond divisé en deux parties.
La zone la plus externe était la plus nette et se teintait de rouge devenant de plus en plus net.
« Qu'est ce que c'est que… » Fut la seul chose que je trouvais à dire tout en avançant ma main pour effleurer cette étrange blessure.
Quand mes doigts touchèrent l'insolite plaie, Ron gémit mais ce ne fut pas lui que j'entendit.
J'aurais parié tout ce que j'avais que la voix que j'entendais, était celle d'Harry
J'avais l'impression d'être emmené très loin de chez moi, dans un endroit obscur et humide, un lieux où quelqu'un subissait la même souffrance que Ron.
Il ne pouvait s'agir que d'Harry !
Mais comment était ce possible ?
S'il s'agissait bien de mon filleul je devais savoir où il était exactement pour pouvoir aller le chercher !
Je devais chercher un indice quelconque qui pourrait me permettre de le ramener parmi nous.
J'étais en train de chercher quelque chose qui pourrait me guider vers cet endroit quand une voix me ramena à la réalité.
« C'est dangereux, Daddy… Un sorcier seul ne peut pas voyager par l'esprit aussi loin »
La voix de Sereine.
Je relevais la tête vers la petite fille qui me regardait avec inquiétude avant de m'écrouler épuisé sur le lit.
J'entendis Severus m'appeler, mais je ne pus résister et je m'évanouis.
La dernière pensée que j'eu à ce moment fut pour les dernières paroles de Sereine.
Un sorcier seul ne peut pas voyager par l'esprit aussi loin.
Je me disais qu'elle avait raison.
Mais Ron l'avait fait lui me semblait il, sinon comment expliquer sa maladie?
Comment avait il fait ?
Harry
Je croyais avoir déjà pris assez de décisions stupides dans ma vie pour être tranquille jusqu'à la fin de mes jours.
Et bien je m'étais trompé !
Si quelqu'un peut me rappeler pourquoi je me suis collé le Cœur de Chimère sur la poitrine au lieu de le détruire, qu'il me fasse signe.
Voilà le genre de réflexion que je me faisait tout en me tordant de douleur dans la grotte ou j'avais trouvé refuge pour échapper aux Mangemorts.
Sans oublier les sarcasmes et les réflexions désobligeantes de Draco qui ne se privait pas pour me traiter d'idiot !
« Tu serais pas un peu sado-maso, dans ton genre, Potter ? » Marmonna-t-il avec colère.
Il pouvait dire ce qu'il voulait, j'étais incapable de lui répondre.
Parler était au dessus de mes forces.
Je devais lutter contre la douleur que m'infligeait l'amulette.
Celle-ci s'incrustait de plus en plus profondément dans ma poitrine, m'infligeant une souffrance insupportable.
« C'était complètement inutile de faire ça ! » continuait de bougonner Draco. « Tu n'étais pas obligé de … »
« Tu aurais préféré mourir pour de bon ! »
« Pour ton information, Potter, je suis déjà mort ! » S'énerva mon ancien camarade.
« Non, tu es prisonnier de l'amulette. »
« Et alors qu'es ce que cela change ! » S'emporta Draco. « Tout pourrait être définitivement fini si tu avais détruit cet objet maudit au lieu de vouloir jouer au bon samaritain. »
Plus l'amulette s'enfonçait dans ma poitrine, plus je souffrais.
Mais par la même occasion, plus le lien avec l'esprit de Draco se raffermissait.
Je ressentais sa colère comme la mienne.
Son désespoir et son chagrin comme le mien.
Ses regrets sa solitude comme s'ils m'appartenaient.
Ses peurs, sa tristesse…
Il s'en voulait sincèrement de ce qui se passait en ce moment.
Il se sentait impuissant à me voir me tordre de douleur devant lui sans qu'il puisse agir.
J'aurai cru que cela lui aurait fait plaisir mais pas du tout…
Il était en colère et m'en voulait de l'avoir sauvé…
Enfin sauver étant un bien grand mot puisqu'il était enfermé dans l'amulette.
Il ne comprenait pas mes motivations.
Il ne comprenait pas pourquoi j'avais pris ce risque pour lui.
Pour tout avouer, moi non plus je ne sais pas exactement ce qui m'avait poussé à accepter le marché du Cœur de Chimère.
La culpabilité ?
La pitié….
Je ne sais pas.
Et je ne saurais sans doute jamais.
Mais le fait de me lier à lui, de découvrir ses craintes et ses souvenirs me rappelait ma propre histoires et mes propres espoirs.
Nous nous ressemblions plus que je ne l'aurais cru concevable d'imaginer !
J'avais grandit chez les Dursley, sans amour, traité comme un vulgaire animal.
Et encore je suis sûr qu'il existe des chiens plus heureux que moi à cette époque.
Lui avait grandit dans une vieille demeure familial à l'aspect lugubre au milieu de parents froids et distants qui ne l'aimaient pas.
Puis tout avait été différent à l'entrée au collège de Poudlard.
Moi j'avais découvert un nouveau monde étrange qui était prêt à m'accueillir à bras ouvert.
Et Draco avait réalisé qu'être un Malfoy lui donnait un pouvoir sur les autres qu'il n'avait jamais eu l'occasion de mettre en pratique auparavant. Il ne lui fallut pas longtemps avant de comprendre comment ruser et négocier pour gagner de l'influence au sein de sa maison.
Nous n'étions pas des amis.
Nous ne le serons peut-être jamais.
Mais nous sommes d'accord sur un point.
C'est à Poudlard que nous avons rencontré la personne qui a changé notre vie.
Pour moi ce fut Sirius. Enfin je découvrais quelqu'un que je considérais comme de ma famille. Mon parrain…
J'étais en admiration devant lui. C'est pour lui ressembler que j'ai choisi de devenir Auror.
Quand à Draco, c'est le professeur Rogue qui a eu une grande influence sur sa vie et sa vision de l'avenir.
C'est lui qui lui a ouvert les yeux sur la véritable nature et Voldemort et sur ses véritables intentions.
« Harry, tu es encore vivant ? »
Je me contentais de soupirer.
Trop fatiguant de parler.
En fait, il devenait même très épuisant de continuer à penser pour tacher de comprendre et mes motivations et celle de Draco.
Tout s'obscurcissait devant mes yeux.
J'avais de plus en plus de mal à lutter contre la douleur et la fatigue.
« Tu ne tiendra pas le coup ! Idiot tu aurais dû détruire l'amulette quand tu le pouvais ! Maintenant tu vas mourir et il finiront par la retrouver et… »
« La ferme, Malfoy ! » hurla une voix que je reconnus sans difficulté.
Elle me semblait lointaine, mais me parvenait très clairement.
Une sensation de chaleur m'envahit, comme quand Ron me serrait dans ses bras.
Ron !
C'était sa voix mais que faisait-il là et comment nous avait-il trouvé ?
Je tentais de rassembler mes forces pour ouvrir les yeux, pour le voir, une dernière fois…
Mais je ne vis rien d'autre que l'entrée de la grotte.
Il n'y avait personne d'autre que moi à l'intérieur.
Draco devait finalement avoir raison.
Je perdais le peu de notion de réalité qui me restait et commençais à avoir des hallucinations ce qui ne présageait rien de bon pour mon avenir.
« Si tu as des hallucinations, moi aussi » déclara Draco encore étonné d'avoir pu entendre la voix de Ron.
« Mais non, c'est bien moi ! » reprit la voix légèrement exaspérée de Ron. « C'est un peu long à expliquer, mais c'est grâce à Sereine que je suis là. Cela va me permettre de t'aider, Harry. »
Sereine ?
Je savais que ma filleule avait de grand pouvoir magique pour son âge.
A maintes occasions, nous avions eu la preuve de ses grandes connaissances sur la magie. Quelque soit la matière, elle était incollable quand il s'agissait de technique magique.
Cela avait certainement un lien avec le secret de sa naissance que Sirius et Rogue n'avaient pas voulu nous révéler.
Je me recroquevillais sur moi-même cherchant d'où provenait la chaleur qui m'envahissait depuis l'arrivée de Ron
« Repose-toi, Harry. Je vais tout te raconter… Profites-en pour récupérer des forces. Je suis avec toi maintenant. » Fit la voix rassurante de mon amant
Je me laissais porter par ses mots qui me faisaient le plus grand bien.
J'eu l'impression que la douleur diminuait se rendant presque supportable.
C'était comme si la présence de Ron avait finit pas l'apaiser.
« Tous les Griffondors sont-ils aussi fous que vous ? » demanda Draco à Ron.
Celui-ci se mit à rire doucement.
« Seulement quand ils sont amoureux » répondit il avant de se lancer dans l'explication du pacte qu'il avait conclu avec Sereine.
A suivre…
