Titre : Daisuki!
Auteuse : Mélie
Genre : Shonen Ai
Couples : HiwaDai, KradDark en fond.
Notes :
fic finie depuis le mois de juillet, mais je dois la retaper parce qu'entre temps ai changé d'ordinateur et je n'ai toujours pas récupéré mes fichiers… heureusement que je l'ai imprimée!!
Les persos sont plutôt en OOC, particulièrement Krad dont je ne connaissais pas du tout du tout le caractère quand j'ai écrit cette fic.
Réponses aux reviews :
Benjara : Bienvenue au club des infatigables romantiques!!! Ah là là, nous faudrait une carte de membre et ce serait parfait…
Recif : Eh oui comme tu dis j'avais plein de possibilités… en espérant que la suite ne va pas te décevoir!
jenni944 : Merci pour cette review
Azalee : Je confirme c'est marrant de torturer les persos mais pas trop quand même hein
Yunapix : Merciiiiiiiiiii beaucoup
VI. Problèmes
Deux semaines. Deux semaines de pur bonheur auprès de l'être aimé... sans que personne d'autre qu'eux deux et leurs entités respectives ne soit au courant. Satoshi en avait décidé ainsi, afin que Daisuké n'ait pas à subir d'éventuelles, et probables, railleries, et qu'il ne voie pas soudainement tous ses autres amis le quitter.
Satoshi, lui, n'aurait rien eu à craindre. Il supportait très bien les railleries et n'avait aucun ami à perdre.
A cet instant, il cherchait Daisuké des yeux parmi la foule des élèves heureux d'avoir survécu jusqu'à la récréation. Il finit par le trouver en compagnie, comme il s'y attendait, de Saéhara et des jumelles Harada.
Il s'approcha l'air de rien et s'assit auprès d'eux, plus exactement à côté de Daisuké.
"Dark devient de plus en plus fort! s'enflammait Saéhara. En deux semaines, il a volé pas moins de cinq oeuvres d'art! Et pas n'importe lesquelles!
- Et il est tellement beau! gloussa Risa Harada.
- Laisse tomber, fit une voix dans la tête du jeune Hikari, il est pour moi.
- Il serait peut-être temps alors que tu le lui fasse comprendre, suggéra Satoshi mentalement.
- Hiwatari? Tu rêvasse? demanda une voix moqueuse.
- Laisse-le, Niwa, dit Rikku Harada. Il a sans doute mieux à faire que d'écouter des sornettes à propos d'un brigand!
- SORNETTES? s'exclamèrent en même temps sa jumelle et Saéhara."
Daisuké eut un petit rire. Satoshi sourit.
Le malaise avait finit par disparaître, effacé chaque matin par le sourire de Satoshi qui l'attendait à l'angle de la rue. Daisuké avait finit par se ranger à l'avis de Dark.
Chaque après-midi à la sortie du collège, il retrouvait Satoshi. Dès que le dernier élève était sorti, ils se prenaient la main et s'asseyaient ensemble sur un banc, dans une rue qu'ils savaient toujours vide à cette heure. Ils discutaient de tout, de rien...
Si le jeune commandant Hiwatari n'avait pas cessé de tenter de capturer Dark, il n'y mettait pas plus d'ardeur qu'à l'ordinaire. Quelque fois, il libérait Krad, ce qui ne déplaisait pas à Dark, et ils se battaient une petite dizaine de minutes, mais le porteur des Ailes Noires réussissait toujours à s'échapper.
Ils parlaient rarement de cela lors de leurs conversations sur le banc. Très rarement, même.
Un jour, sans que Daisuké ne puisse dire pourquoi, il lui sembla que Satoshi n'était pas à l'aise, qu'il était tendu, comme s'il redoutait un évènement qu'il se savait inapte à empêcher.
La veille, Dark avait volé sa sixième oeuvre d'art en deux semaines et demi.
Ce jour là, Satoshi était assis sur le banc, et Daisuké sur les genoux de Satoshi, leurs têtes l'une contre l'autre.
"Daisuké, si j'attrapais Dark, si j'étais obligé de l'attraper, que ferais-tu?"
Cette question sidéra le jeune garçon.
"Je... je ne sais pas...
- Tu m'en voudrais?
- Jene sais pas...
- Bien sûr que tu m'en voudrais."
- Et ce fut tout. Satoshi Hiwatari ne prononça pas un mot de plus.
Une fois venue l'heure de la séparation, Daisuké sentit comme un grand vide dans son cœur. Il rentra chez lui et ne parla pas de la soirée. Il se sentait bizarrement inquiet, inexplicablement angoissé...
Cela devait forcément arriver. Comment avait-il pu croire qu'il échapperait à son père adoptif?
Maintenant... maintenant il allait falloir assumer. Comment? Et quoi? Hiwatari n'en savait rien.
Tout ce qu'il savait, c'était que d'ici quelques minutes, quelques secondes peut-être, on allait frapper à la porte.
Histoire de ne pas perdre les pédales, il se repassa en revue tous les bons moments qu'il avait vécu avec Daisuké ces deux dernières semaines. Ces secondes, ces minutes, ces heures de bonheur étaient-elles menacées?
Pas s'il réussissait à se dresser contre le haut commissaire Hiwatari. Pas s'il avait assez de volonté pour cela.
Il passa sa main sur sa joue, là où il avait été frappé la dernière fois. Allait-il encore y avoir une scène de ce genre?
On frappa à la porte.
Hiwatari sentit comme un grand froid se répandre dans son corps et dans son cœur.
On frappa une seconde fois.
"Va ouvrir, crétin! lui dit Krad. Ce n'est pas en restant ici que tu vas empêcher ce qui doit arriver! Tu as voulu faire le malin, et il y a des conséquences. Quoique tu fasse, il y a toujours des conséquences. Et personne ne peut y échapper."
Le jeune garçon aux cheveux bleus tendit la main vers la poignée et ouvrit la porte. Un sourire se dessinait sur les lèvres de son père adoptif, mais il ne durerait pas longtemps.
"Alors, fit Hiwatari père une fois qu'ils eurent échangés les banalités habituelles, n'as-tu rien à me dire?"
Silence.
"Comme... des excuses?"
Silence.
"N'as-tu rien à me dire? répéta-t-il."
Silence.
"N'AS-TU RIEN A ME DIRE ESPECE DE BON A RIEN?"
Hiwatari ne pu soutenir ce regard plein de fureur et baissa les yeux.
"EST-CE QUE TU ENTENDS MA...
- Oui, je t'entends parfaitement.
- J'attends."
Hiwatari craqua.
"Pardonne-moi d'être aussi... incompétent.
- NON, je ne te pardonnerai PAS! Tu es la HONTE de ma vie! Je n'ose plus me montrer tant tes échecs me pèsent! Moi qui avais fondé tant d'espoirs sur ta réussite! Comment OSES-tu te comporter de manière aussi INGRATE!
- Ce n'est pas...
- ... ta faute? Si, oh si, ça l'est. C'est TOI qui as été chargé de cette mission! Et c'est TOI qui multiplies les échecs!
- Je...
- N'essaies pas de te justifier, tu es en tort, et tu le sais."
Soudain le visage du haut commissaire perdit ses marques de colères et il gratifia Hiwatari d'un petit sourire.
"Mais je ne suis pas venu ici sans réfléchir avant. Et j'ai décidé de te laisser une dernière, une ultime, chance. Alors tu vas m'écouter. Et imprimer dans ta petite tête d'incapable ce que je vais te dire. Au prochain vol que Dark commettra, tu vas le capturer. Sinon... il arrivera à quelqu'un quelque chose de fâcheux."
Hiwatari eut un sursaut. Comment se pouvait-il... savait-il... et que savait-il...?
"Droit au but, n'est-ce pas? Mais rassure-toi, je ne sais pas encore qui est la personne à laquelle tu tiens le plus mais, au vu de ta réaction, il y en a une. Et je te promets que je ne manquerais pas de la trouver. Je ferais en sorte qu'elle ait une si mauvaise opinion de toi qu'elle ne puisse plus te regarder en face. Et si cela ne suffit pas, je prendrais les mesures nécessaires pour qu'elle regrette à tout jamais de t'avoir rencontré. Tu sais que j'ai toujours à cœur de tenir mes promesses. Attrape cet enquiquineur, Satoshi."
Il partit sans rien ajouter.
Hiwatari tomba à genoux.
Maintenant... il allait devoir protéger Daisuké. Et pour cela, faire la chose la plus difficile qu'il lui soit jamais donnée de faire.
