Les Enfants d'Arwen Undomiel

Livre 2 : Nolwën

( 2e partie )

En cavale depuis presque une journée, Nolwën et Leomund ne s'arrêtaient que rarement durant leur course effrénée vers la Lothlòrien, seuls moments où ils consultaient la carte apportée par la princesse du Gondor. Alors que l'après-midi était à son beau fixe, Galadia, la jument de Nolwën démontra des signes de fatigue aux abords d'un lac. Tirant d'un coup sec sur la longe, la princesse la fit arrêter et lui caressa la croupe en lui murmurant des mots d'apaisement en Quenya.

Leomund : Elle est fatiguée ?

Nolwën : Oui. Faisons halte un moment.

Nolwën descendit du dos de Galadia et la tint par sa longe jusqu'au lac qui miroitait sous le soleil. La jument s'y abreuva avidement. Leomund imita Nolwën en menant Menelwa aux côtés de la monture de la princesse. Nolwën s'accroupit près des cheveux et se passa de l'eau froide sur le visage, ruisselant sur ses cheveux noirs décoiffés par la chevauchée. Leomund enleva ses chaussures et vérifia la température du lac au fond pierreux et à l'eau limpide d'un orteil. Satisfait, il se défit du reste de ses vêtements de chevauchée et sauta dans le lac. Leomund nagea pendant un moment devant le regard surpris de Nolwën.

Leomund : Viens !

Nolwën : Mais t'es cinglé ! L'eau est bien trop froide !

Leomund : Allez, ou sinon je t'emmène de force.

Nolwën : Il n'en est pas question !

Le maréchal-ferrant s'approcha et tira les vêtements de Nolwën vers lui, faisant tomber leur propriétaire dans l'eau. Nolwën refit surface dans un grand cri et commença à arroser Leomund qui se tordait de rire.

Nolwën : C'est pas malin ça ! Espèce d'andouille, tu vois ce que tu m'as fait !

Leomund : C'était bien la seule solution ! Je te connais bien, Nolwën, tu es une tête de mule.

Nolwën : Pas vrai ! C'est toi la tête de mule, cent fois plus que moi !

Leomund : Alors si tu n'est pas une tête de mule, tu vas enlever ça et faire le défi de rester le plus longtemps sous l'eau !

Nolwën : Mais l'eau est glacée ! Je vais me tuer !

Leomund : Mais non ! Allez, où est passé la Nolwën aventurière que j'aime ?

Leomund embrassa tendrement Nolwën qui ne s'opposa pas à cette marque d'affection. Lorsqu'ils se séparèrent, Nolwën eut un sourire et accepta le défi. Elle enleva ses vêtements trempés en prenant soin de les poser sur la berge tout près, le collier de l'Undomiel bien caché dans le tas de linge. Elle avait à peine déposé sa parure parmi ses effets que Leomund la saisit par la taille par derrière et la fit basculer dans l'eau. Lorsqu'elle refit surface, piquée au vif, elle se mit à poursuivre Leomund et le fit caler dans un grand éclat de rire. Après quelques minutes de lutte, le garçon la prit dans ses bras et elle noua ses jambes autour de sa taille.

Leomund : Tu es vraiment belle, Nolwën.

Nolwën commença à jouer dans ses boucles brunes. Il embrassa son cou et lui sourit. La princesse déposa un baiser enflammé sur ses lèvres, suivi d'un deuxième. Leomund la prit dans ses bras comme lors de la nuit orageuse où ils s'étaient dévoilés leurs sentiments et la porta jusqu'à la berge. Nolwën revêtit ses vêtements de rechange et prit soin de nouer l'Undomiel autour de son cou.

Leomund : Où sommes nous exactement ?

Nolwën ( vérifie la carte dans son sac ) : Je crois que nous sommes ici. Dans l'Anor�en, près d'Edoras. Ça m'étonne que nous soyons si loin après seulement une demi-journée de chevauchée.

Leomund : Les chevaux m'étonneront toujours.

Nolwën ( monte sur Galadia ) : Allez, en selle ! Il faut continuer notre voyage.

Passé l'étonnement des chevaux plus rapides qu'ils le croyaient, la plaine de l'Anor�en leur rappela cruellement que la journée avait passé très vite. Lorsqu'ils firent halte pour la nuit, derrière un immense rocher qui formait une sorte d'abri, le soir tombait déjà. Leomund s'occupa des chevaux et fit un feu. Il prépara une soupe avec le petit chaudron qu'il traînait dans son sac et en servit à Nolwën qui se serra plus étroitement contre lui. Galadia et Menelwa dormaient debout près de l'abri où la tente avait été érigée. Les gémissements du vent donnèrent la chair de poule à Nolwën qui détestait le noir, même à 16 ans.

Nolwën : Je hais la plaine de l'Anor�en!

Leomund : On n'aura que deux nuits à passer dehors, Nolwën. Demain on devrait l'avoir traversée. Sois sans crainte.

Nolwën et Leomund se rapprochèrent l'un de l'autre et se donnèrent un baiser avant de dormir. Étroitement enlacée à Leomund, Nolwën sombra dans un sommeil où elle fit un rêve. Elle marchait dans une sorte de forêt aux arbres immenses entourés d'escaliers majestueux. Ils menaient à des sortes d'habitations très belles, toutes blanches, construites sur le sommet des arbres. Une femme qui ressemblait à Tar-Tiflêt, sa jeune sœur de 15 ans, s'avança vers elle. Elle portait une grande robe blanche, ses longs cheveux blonds à demi couverts d'un petit voile. C'était une elfe. Nolwën la reconnut alors.

Femme ( en Quenya ) : Nolwën… Ma petite fille…

Nolwën : Galadriel ? Vous êtes mon Arrière-Grand-Mère ?

Galadriel : Oui. C'est bien moi. Comme tu es belle… aussi belle que l'ont été Celebrian et Arwen…

Nolwën : N'êtes vous pas supposée être morte ?

Galadriel : Non… Je suis aux Terres Immortelles… Avec mon époux Celeborn, ton Arrière-Grand-Père.

Nolwën : Où suis-je ?

Galadriel : Tu es en Lòrien. Je sais que tu cherches là où est allée mourir ma chère Arwen… Il faut que tu trouves là où elle a fait son serment.

Nolwën : Un serment ?

Galadriel : Je dois partir… Sois heureuse Nolwën. Namarië…

La dernière chose que vit Nolwën fut le sourire énigmatique de Galadriel puis elle se réveilla, blottie contre Leomund. Un peu plus tard, pendant que Leomund préparait le petit déjeuner, Nolwën pansait les juments tout en se rappelant de son rêve. C'était la première fois qu'elle voyait Galadriel, la Grand-mère d'Arwen. Elle ne comprenait même pas pourquoi elle lui était apparue. Tar-Tiflêt lui ressemblait en effet beaucoup, avec la même forme du visage et le même regard mystérieux. Peut-être était-ce parce que la réponse à la question qui l'avait poussée à partir se trouvait en Lòrien ?

Leomund : Tu as l'air songeuse.

Nolwën : J'ai rêvé de mon Arrière-Grand-Mère, Galadriel. Elle vivait en Lòrien.

Leomund : Que t'a t-elle dit ?

Nolwën : Que… Pour trouver l'endroit où ma mère s'est laissée mourir… Il faut que je trouve l'endroit où elle a fait son serment.

Leomund : Un serment ? Comme un serment pour entrer dans une organisation secrète ?

Nolwën : Non, elle n'a jamais fait cela… Une autre sorte de serment…

Leomund : Bon, allez, arrête de te tracasser et viens manger un peu.

Souriant à Leomund, Nolwën donna un dernier coup de brosse à Menelwa et alla s'asseoir aux côtés du jeune homme. Il lui tendit des saucisses grillées et des œufs qu'elle mangea pensivement en regardant l'Anor�en autour d'elle. Elle repensa aux histoires que lui racontait Belawyn lorsqu'elle était enfant, l'histoire de la Grande Guerre de l'Anneau. Elle se rappela des Orques que la nourrice lui décrivait et frémit à leur pensée.

Nolwën : Tu crois qu'il y a encore des Orques ici ?

Leomund : Des Orques ?

Nolwën : Des anciens elfes torturés qui se sont métamorphosés…

Leomund : Non, je ne crois pas. Mais je reste sur mes gardes quand même. Nous ne devons pas être loin du Gouffre de Helm et d'Edoras. On ira faire des provisions là-bas, d'accord ?

Nolwën : D'accord.

Le couple reprit donc sa route après avoir remballé leurs effets. Ils firent galoper les chevaux de nouveau à travers l'Anor�en pendant une bonne partie du matin. Dépassant le gouffre de Helm, ils chevauchèrent jusqu'à ce qu'Edoras apparaisse au loin, vers l'après-midi. En entrant dans la ville, Nolwën remarqua que les gens la regardaient avec surprise, chuchotant entre eux. Plusieurs enfants lui souriaient et même une petite fille lui apporta une fleur. Nolwën stoppa Galadia, prit le cadeau et remercia la petite fille d'un baiser sur sa tête. Au marché, Leomund et la princesse confièrent les juments à un écuyer et marchèrent dans les rues d'Edoras.

Leomund : On dirait qu'ils t'ont reconnue.

Nolwën : Mais je ne suis jamais venue ici !

Leomund : Ta mère et ton père, si je crois. Ils doivent te prendre pour Arwen.

Nolwën : Je ne pense pas, non.

Leomund : Alors ils ont du deviner ton rang. Une simple paysanne n'aurait pas un collier comme l'Undomiel, à moins d'avoir eu cela en héritage ou en cadeau d'une riche personne.

Nolwën : Allons voir Éowyn et Faramir.

Leomund : Mais ils sont morts…

Nolwën : Je sais. Je veux quand même aller les voir.

Leomund fit quelques emplettes et suivit Nolwën à travers Edoras jusqu'à la colline qui abritait les morts. Elle passa devant quelques tombes et trouva finalement celle des anciens souverains. Il y avait à la fois l'inscription en Rohirric et en langage commun.

« Éowyn du Rohan

Fille d'Eomund et de Theodwyn du Rohan

Reine du Rohan et Épouse de Faramir du Gondor, fils de Denethor II

Naquit en l'an 2995 du Troisième Âge »

« Faramir du Gondor

Fils de Denethor II et de Finduilas du Gondor

Roi du Rohan et Époux d'Éowyn, fille d'Eomund

Naquit en l'an 2983 du Troisième Âge

Décéda en l'an 82 du Quatrième Âge »

Nolwën déposa quelques fleurs qu'elle avait ramassé un peu plus loin sur les tombes. Elle s'y recueillit un instant en murmurant une prière en Quenya. Puis, elle se retourna et partit, Leomund sur ses talons.

Nolwën : À quelle distance sommes-nous de la Lothlòrien ?

Leomund : Encore au moins une bonne centaine de kilomètres.

Nolwën : Partons tout de suite. Ne perdons pas de temps.

Leomund : Pourquoi es-tu si pressée tout à coup ?

Nolwën : Voilà deux jours que nous sommes partis. C'est un miracle que nous ayons été si vite. Eldarion a dû lancer des troupes à ma recherche. Je ne veux pas qu'ils me retrouvent avant que j'aie atteint la Lothlòrien.

Leomund : C'est les tombes qui t'ont fait cet effet ? Je te rappelle que c'était toi qui voulais venir les voir.

Nolwën s'arrêta de marcher et tomba assise par terre. Elle enserra ses genoux repliés contre elle avec ses bras et se mit à pleurer. Leomund s'assit à côté d'elle et l'attira contre lui. Il caressa ses cheveux noirs et la berça. Au travers de ses sanglots, Leomund l'entendit parler.

Nolwën ( en pleurant ) : Je n'aurais pas dû venir… Ça me rappelle trop que ma mère est morte sans me dire au revoir…

Leomund : Chut… Ça va passer. C'est un chagrin d'enfant…

Leomund laissa Nolwën épancher sa peine. Elle essuya ses dernières larmes et se tourna vers Leomund qu'elle embrassa doucement. La princesse se leva et son bien-aimé la prit par la main. C'est ainsi qu'ils retournèrent voir l'écuyer qui gardait leurs chevaux. Le couple partit en direction du plateau du Rohan pour s'y arrêter quelques heures plus tard, à la tombée du jour. Ils campèrent comme ils l'avaient fait la veille et s'endormirent côte à côte. La nuit était avancée lorsque Nolwën se réveilla, alertée par un cri sauvage qui avait retenti dans la plaine.

Nolwën ( pense ) : Qu'est-ce que c'est ?

La princesse sortit de ses bagages son épée courte et sortit à la lueur de la lune, dans la plaine silencieuse. Ses yeux elfiques scrutèrent l'obscurité et elle crut voir une forme bouger, à l'ouest. Effrayée, elle resserra sa poigne sur le manche de son arme. La forme laissa échapper un grognement et se dirigea vers elle.

Nolwën ( pense ) : Par les Valar ! Un Warg ? Je pensais qu'il n'en avait plus… Oh mon dieu… Il vient ici !

Nolwën entra dans la tente et secoua Leomund qui s'éveilla en gémissant. Le garçon se frotta les yeux.

Nolwën : Leomund… Il y a une chose qui s'en vient par ici et elle n'a pas l'air pacifique du tout ! Je pense que c'est un Warg.

Leomund : Ces drôles de sangliers sauvages ?

Nolwën : Oui.

Leomund : S'il vient par ici, prépares toi à le combattre. Il voudra sûrement nous attaquer.

Leomund attrapa son épée et suivit Nolwën dehors. Le Warg, hideux porc qui ressemblait un peu à un loup, était maintenant tout près et avait repéré le couple. Il montra les dents et poussa une sorte d'aboiement rauque. Sans hésiter, il les attaqua, s'en prenant à Nolwën en premier. La princesse répliqua aussitôt avec des coups d'épée habiles qui achevèrent l'animal en quelques secondes. Mais le problème ne s'arrêtait pas là car une véritable meute sortit des ténèbres et encercla le couple.

Leomund : Seigneur…

Nolwën : Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Un Warg poussa un cri et toute la meute en même temps attaqua les deux humains. Leomund et Nolwën usèrent de toute leur habileté en matière de maniement d'armes, tranchant des têtes, se faisant mordre et griffer. Les Wargs avaient beau être faciles à éliminer, ils étaient coriaces. Le plus gros de la meute s'en prit à la princesse et lui mordit férocement la jambe. Malgré sa douleur, elle se jeta sur la bête et lui planta l'épée dans le cou. Le Warg s'écroula et aussitôt, la meute s'arrêta net. Ils partirent dans toutes les directions en poussant des gémissements de peur.

Leomund : Nolwën !

La princesse était à terre, sa jambe en sang. Leomund se jeta à ses côtés, soutenant son dos. Elle serrait les dents et de silencieuses larmes de douleur coulaient sur ses joues.

Nolwën : Ça va, ils sont partis, j'ai tué leur chef et ils ont eu peur…

Leomund : Mon dieu, ta jambe est mal en point ! Viens, retournons à Edoras pour te faire soigner au plus vite.

Nolwën : Nous sommes trop loin… Je… Je me sens faible…

Nolwën s'évanouit. Elle ne sentit plus la présence de Leomund à ses côtés. Tout devint noir. Leomund la prit dans ses bras pour l'emmener sur son cheval. Il avait à peine hissé le corps sur le dos de l'animal qu'une lueur apparut derrière lui. Leomund se retourna lentement et ses yeux devinrent ronds comme des billes. Une silhouette nimbée d'un halo doré s'avançait vers lui.

Nolwën ouvrit les yeux. Elle était couchée par terre dans de l'herbe. Une herbe fraîche éclairée par les rayons du soleil. Elle se trouvait au pied d'arbres géants pourvus d'escaliers magnifiquement construits. Les escaliers menaient à de superbes maisons abandonnées. Tout était silencieux.

La Lothlòrien…

Nolwën se leva et aperçut une colline. À son pied poussaient des Mallornes noueux. De belles fleurs blanches et délicates avaient également élu domicile sur l'herbe. Elle s'était à peine avancée pour en caresser les pétales qu'une vision lui traversa l'esprit. Un corps de femme y était couché, les mains jointes sur sa poitrine comme si elle priait. Une femme aux longs cheveux noirs, aussi belle que les étoiles et la lune.

C'était Arwen.

Nolwën avait trouvé la tombe de sa mère. La colline de Cerin Amroth. Des larmes commencèrent à couler sur les joues de la princesse. Elle ressentit une présence derrière elle et se retourna. Son cœur manqua de flancher et des sanglots de joie lui nouèrent la gorge. Arwen était là. Vêtue de blanc, une parure elfique sur son front.

Nolwën : Maman ?

Arwen : Nolwën Almare…

Elle tendit les bras à Nolwën qui alla s'y réfugier en pleurant toutes les larmes de son corps. Sa mère était bien là. Son corps était de chair et de sang mais semblait étrangement gazeux, comme s'il allait s'évaporer. Elle était froide, comme un fantôme, mais Nolwën ne s'en soucia pas. Elle était trop heureuse. Lorsqu'Arwen se défit lentement de l'étreinte, elle regarda sa fille avec toute la tendresse du monde.

Nolwën : Maman… Pourquoi nous as tu abandonnés ?

Arwen : Jamais je ne vous ai abandonnés, Nolwën. J'ai toujours été là. J'ai tout vu des Havres Gris. Ton père à mes côtés. Nous vous avons vu grandir, rire et pleurer. Jamais je ne vous aurais abandonnés. Je vous aime trop pour cela.

Nolwën : Mais tu as choisi la mort !

Arwen : L'amour dicte parfois notre vie, Nolwën. Il faut savoir faire des choix éclairés. La mort n'en est pas un. Mais c'était mon choix. J'ai juré ici, sur cette colline, dans le pays de Lòrien, que j'abandonnais mon immortalité pour vivre avec ton père. Ma vie et mon amour étaient en Aragorn Elessär. Lorsqu'on l'a rappelé aux Havres Gris, c'était ma vie et mon amour qui m'étaient enlevés.

Nolwën : Tu me manques tellement, Maman… J'ai voulu faire ce voyage en Lothlòrien pour faire la paix avec ton esprit…

Arwen : Eh bien, vas en paix, Nolwën Almare. N'oublie jamais que tu es la force et la lumière d'Aragorn Elessär et d'Arwen Undomiel. N'oublie jamais que je t'aime, toi, Eldarion et Laurelothwen Tar-Tiflêt.

Nolwën : Je t'aime maman.

Arwen : Vas en paix et sois heureuse, Nolwën Almare. Je serai toujours là.

Arwen serra une dernière fois sa fille dans ses bras. Sur la colline, Aragorn Elessär apparut, souriant à son épouse et sa fille. Arwen embrassa Nolwën sur le front et lui prit la main. Elle l'emmena jusqu'à Aragorn qui l'embrassa à son tour.

Nolwën : Papa !

Aragorn : Nolwën Almare… Ma petite fille… Comme tu es une belle jeune femme maintenant ! Je te souhaite tout le bonheur que tu te dois d'avoir.

Nolwën : Je t'aime papa… Et toi aussi maman…

Arwen : Namarië, Nolwën Almare…

Aragorn : Namarië…

Arwen et Aragorn se prirent la main et disparurent dans un aveuglant éclat doré. La dernière chose que vit Nolwën d'eux furent leur sourire plein d'amour qu'ils lui adressaient. Lorsque les fantômes se furent évanouis, Nolwën tomba à genoux en pleurant de joie.

La princesse du Gondor se réveilla dans une chambre richement meublée, Leomund à son chevet. Nolwën se redressa dans son lit, regardant autour d'elle. Leomund lui prit la main et la lui embrassa.

Nolwën : Où suis-je ?

Leomund : À Edoras. Ta mère est venue me voir lorsque tu t'es évanouie dans la plaine après le combat contre les Wargs. Elle m'a demandé si je lui laissais t'emmener en Lothlòrien. Pour quelques temps. Tu y as passé trois jours.

Nolwën : Leomund… J'ai vu ma mère… Mon souhait le plus cher s'est réalisé…

Leomund serra Nolwën dans ses bras. Dehors, le soleil d'Edoras brillait de mille feux.

Un an plus tard, Nolwën Almare, fille d'Aragorn Elessär et Leomund, fils de Theomund, se marièrent au Gondor, devant la population. Ils reçurent la bénédiction du Roi Eldarion et de sa Reine Elerinna.

La même année, Elerinna du Rohan donna naissance à l'héritier du Gondor, le prince Elessär II, prénommé ainsi en l'honneur d'Aragorn, le père d'Eldarion et de ses sœurs. Nolwën eut trois filles de son mariage avec Leomund : Lòmeiwyn Arwen, Isilhistë Celebrian et Galadwen Elerinna.

L'union de Nolwën et Leomund dura plus de 70 ans. On raconte qu'à leur mort, après avoir vécu une vie heureuse, le couple se fit inhumer tous les deux à Cerin Amroth, sous les Mallornes qui depuis, n'ont jamais connu d'hiver. Leur splendeur argentée protégeant le souvenir de Nolwën Almare, de l'amour de sa vie Leomund, et de sa mère Arwen Undomiel, pour l'éternité.

FIN

Salut à tous ! J'espère que vous avez aimé la 2e partie du Livre de Nolwën ! J'ai surtout beaucoup aimé écrire la fin. J'ai eu quelques manques d'inspiration au cours de l'écriture de ce chapitre mais vers la fin, tout s'est éclairé.

Il ne me reste qu'à vous raconter le Livre de Tar-Tiflêt qui conclura la « Trilogie » des Enfants d'Arwen Undomiel. En terminant, je voudrais saluer Nessa qui me supporte toujours avec gentillesse.

Sur ce, j'attends vos commentaires à kinomoto. !

A+ tout le monde !

Opaline

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