Petit mot d'Arkel : Rectifications : Malefoy retrouve son 'e' et le Choixpeau son 'x' ! Voilà un chapitre que j'attendais depuis longtemps d'écrire ! Il commence sur un ton léger et pourtant… J'ai adoré écrire le journal de Cassandra et le passage où elle parle de Ron et Harry m'a fait trop rire (je ris de ma propre bêtise faut le faire) Que d'énigmes aussi dans ce chapitre ! Dont certaines seront résolument plus ou moins rapidement ! Apparaît à la fin de ce chapitre un perso (que j'ai inventé mais que j'adore) dont je parlerai plus tard !

Chapitre 4 : Le début et la fin d'une journée

Journal de Cassandra Payne, 2 Septembre 1996

« Cher journal,

Il est 18h30 et ma journée est finie. Comme il me reste du temps libre je vais te donner quelques anecdotes sur ma première journée à Poudlard. Ce n'était pas l'apocalypse que je craignais. J'ai réussi tant bien que mal à me faire à peu près respecter par mes élèves…pour le moment. Ce matin, j'ai commencé avec les 6ème année de Serpentard et de Gryffondor. C'est moi ou ses deux maisons ne semblent pas s'entendre ? Les Serpentard ont l'air d'être de petits rusés et je les tiens à l'œil, surtout le petit blondinet Malefoy. Les Gryffondor sont sages mais quelque peu distraits. Le professeur MacGonagall m'a dit que je pourrais consulter les dossiers de mes élèves. J'ai hâte d'y mettre le nez car je suis très curieuse de nature. Après, j'ai aidé un peu madame Pince à la bibliothèque. Mon Dieu ! Cette femme mérite bien son nom de famille ! 'Miss Payne' par ci ! 'Miss Payne' par l ! Ce n'était pas facile ! Et j'ai bien failli perdre une main, à cause d'un livre qui avait des dents ! Oui oui, des dents ! Ensuite j'ai eu cours avec les Poufsouffle. Que ces gamins-là sont adorables ! Ils m'ont écoutée pendant tout le cours très attentivement. Ils ne me voyaient pas comme une Moldue mais comme un professeur. Mon père m'a souvent raconté que les sorciers étaient très tolérants vis à vis de la religion ou  de la couleur de la peau, contrairement à certains Moldus. Point de racisme ou de misogynie dans le monde sorcier ! Cependant,  il semblerait que certains sorciers détestent vraiment les êtres sans pouvoirs magiques. La pureté du sang est apparemment très importante pour ces sorciers-ci. Deux mondes se côtoient mais ne se rencontrent presque jamais, consciemment ou inconsciemment. Pour en revenir à ma journée, certains choses m'ont quand même bien fait rire. Le château est drôlement animé quand il fait jour et que les élèves sont dans les couloirs. Il semblerait que les élèves soient habitués à la silhouette et à la démarche des autres professeurs qui sont là depuis longtemps. Je passe donc encore inaperçue dans les couloirs (mis à part l'uniforme on pourrait presque me prendre pour une élève). C'est ainsi qu'aujourd'hui peu après le repas de midi j'ai entendu deux garçons discuter dans un des couloirs pendant que j'étais en train de relire mon planning de l'après-midi. Si je me souviens bien c'étaient Weasley et Potter. Weasley s'acharnait à montrer quelque chose sur son menton à son camarade. 'Regarde bien !'lui disait-il. 'Je ne vois rien !', lui répondait Potter un brin ennuyé. 'Mais si !!', s'écriait Weasley. 'Je peux me raser maintenant !' Je sais, je ne devrais pas écouter les conversations. Mais je dois avouer que j'ai bien ri dans ma barbe. Surtout que Potter semblait devenir agacé par une conversation qu'il devait juger assez triviale. Je n'ai jamais eu de frère mais j'ai bien eu l'occasion d'observer les garçons que je côtoyais quand j'avais leur âge. Garçons sorciers ou moldus c'était pareil de ce côté-là. L'adolescence est une période difficile. Un esprit encore enfant enfermé dans un corps d'adulte. C'est bien connu que les filles ont plus de maturité. Elles subissent bien plus tôt le poids de l'adolescence mais s'en plaignent beaucoup moins. Je n'ai jamais aimé cette période de ma vie. Même maintenant je ne me trouve ni jolie ni intelligente. Par contre Abel vantait souvent mes qualités physiques et morales mais je ne le croyais jamais. Autre événement important de la journée : ma collègue Tonks m'avait demandé d'aller la voir dans son bureau vers les 14 heures comme nous étions libres toutes les deux. Elle tenait absolument à savoir comment s'était passé mon premier cours. Lorsque j'entrais dans la pièce je ne pus m'empêcher de sursauter. Le feu était allumé et la tête d'un homme était au milieu des flammes. Voyons ma réaction, Tonks me rassura le mieux qu'elle put, me certifiant que c'était une magie permettant de communiquer à longue distance comme un téléphoune. Je suppose qu'elle avait voulu dire 'téléphone'. J'avais été surprise par l'apparence de Tonks quand je l'ai vue la première fois mais il se trouve que c'est une gentille personne et je suis sûre qu'on est bien partie pour très bien s'entendre. Elle me présenta l'homme, enfin plutôt sa tête. Un certain Rémus Lupin. Il m'a gentiment souri. Je lui ai naïvement demandé si cette technique magique faisait mal (avoir sa tête détachée de son corps ne doit pas être très agréable non ?). Cette question le fit rire et il me répondit que c'était juste une sensation étrange. Tonks le regarda alors bizarrement comme si elle n'avait pas entendu son rire depuis longtemps. Je ne suis pas bavarde de nature mais j'observe beaucoup et en général je me trompe rarement sur les personnes. Cet homme avait l'air d'avoir souffert d'une maladie ou de la perte d'un être cher (voir les deux) mais ne devait pas beaucoup le montrer. Je ne sais pas pourquoi à ce moment-là j'ai pensé à Abel. Lui aussi avait souffert. Mais il ne manquait jamais de me le dire et il ne se rendait pas compte que ces tristes souvenirs de son épouse qu'il avait perdue me brisaient chaque jour un peu plus le cœur. Abel doit être maintenant le cadet de trois ou quatre de ce Rémus Lupin (car je suis certaine qu'il fait plus vieux que son âge) mais ils ne sont pas du tout pareils. Penser ainsi à Abel m'irrita quelque peu mais je fus sorti de ma rêverie par Monsieur Lupin qui me questionna sur mon nom de famille. Serais-je bien la fille de Brice Payne ? J'acquiesçais de la tête. Je lui alors demandé s'il le connaissait. Il me répondit qu'il l'avait vu quelques fois dans le passé et que sa mort l'avait beaucoup affligé sur le moment. Mon père avait fait de grandes choses, selon lui. Même des petites choses que, lui, n'avait pu réaliser. Je souris en entendant cela. A part ma mère, peu de gens me parlait de mon père. J'aurais voulu parler plus longtemps mais Monsieur Lupin dut partir. De toute façon lui et Tonks avait pu parler longuement avant que j'arrive. Sans doute cette conversation quelque peu secrète concernait le travail de Tonks. Ce travail était-il lié à celui dont les sorciers craignent de dire le nom ? Il faudra que je me renseigne. Avant de disparaître il demanda à Tonks de bien veiller sur Harry. Je fus surprise. Parlait-il du jeune Harry Potter ? Celui du train ? Qu'avait donc ce gamin de si particulier ? Une fois qu'elle fut sûre que Monsieur Lupin était parti, Tonks se tourna vers moi en grimaçant. 'Je n'ai pas osé lui dire la vérité sur mon premier cours et je pense qu'il l'a vu', me dit-elle. J'attendis la suite tout étonnée. 'Je suis irrécupérable ! Une vraie maladroite de première ! En arrivant dans la salle, j'ai fait tomber tous mes livres … et moi avec ! Amusant comme première impression non ? En tout cas les élèves ont bien ri' Je ne pus m'empêcher de rire également et pour la réconforter je lui ai dit que moi aussi j'avais été très nerveuse pour mon premier cours. Ensuite, l'après-midi fut partager entre un cours aux 7ème année de Serdaigle, que je trouve au passage effroyablement savants, et la bibliothèque. Voilà, c'est tout pour cette première journée. »

Cassandra posa son stylo et referma son agenda. Elle regarda autour d'elle. Encore une fois, elle se dit que son bureau était incroyablement petit. Elle prit un petit calendrier et ajouta une note sur la date du lendemain. Appeler Maman ! En effet, elle risquait beaucoup d'ennuis si elle ne disait pas clairement à sa mère que tout allait bien et qu'elle avait bien ses deux bras (il ne faudrait surtout pas parler du livre mangeur de mains).

19 heures sonnèrent à l'horloge. Le soleil était presque couché. Il était temps de se préparer à aller au repas du soir. Elle sortit donc du bureau, le ferma à clé et se dirigea vers la salle commune. La journée aurait pu finir exactement comme elle avait commencé et elle en était persuadée. Elle fut cependant, surprise, d'être prise d'un léger mal de tête soudainement. Le pendentif magique qu'elle portait s'était mis soudain à émettre de la lumière. Puis elle se sentit très bizarre. Une voix…une voix dans sa tête semblait lui parler.

-Jeune humaine ! Message…N'oublie pas…

Au même moment, Poudlard fut soudain agité par des hurlements de loup et les cris des élèves. Un grand loup gris avait attendu tout le jour. Tapis dans un coin sombre guettant le coucher de ce soleil qui le brûlait par sa lumière. Maintenant il pouvait sortir et mener à bien la quête qu'on lui avait confiée il y a des années. Il regardait à présent de ses grands yeux jaunes les élèves qui fuyaient à sa vue. Non, il ne fallait pas boire leur sang ! Il devait faire vite avant que l'on en empêche. Mais où était-elle ?  Il courut alors le long du couloir, aboyant après ceux qui se trouvaient sur son passage. Soudain, il la vit enfin. Elle était par terre, adossée à un pilier, la main sur son front douloureux. Et elle aussi, elle le vit.

Cassandra était comme pétrifiée. Un grand loup gris avait surgi de nulle part et maintenant il se trouvait face à elle. Ce ne pouvait pas être un animal normal. Alors qu'il posait les yeux sur elle, elle avait l'impression qu'il lui parlait. Le loup s'approcha doucement. Elle voulait crier au secours ou se lever et s'enfuir mais elle ne pouvait ni bouger ni dire un mot. Maintenant il était tout près d'elle. Elle pouvait sentir son souffle sur sa jambe. Non c'était bien un animal. Mais un animal puissant. Plus intelligent que les loups ordinaires.

-Non !, fit-elle faiblement.

-Tu m'as oublié, petite humaine ? Pourtant nous nous sommes déjà rencontrés ! Ma maîtresse m'a demandé quelque chose il y a longtemps ! C'est étrange, elle a trop bien fait son travail. Tu ne devrais même pas pens !

-Vous… ne me voulez pas de mal ?

-Non ! Bien sûr que non !... Je suis quand même content de te voir.

Cassandra ne sut pourquoi, mais elle tendit la main vers la bête sachant qu'elle ne risquait rien. Sa paume s'approcha du loup qui baissa la tête. Puis tout se passa au ralentit. Soudain une forme apparemment humaine avait surgi. Elle avait un couteau à la main et l'enfonça avec une rapidité incroyable dans le cœur de l'animal qui ne l'avait pas vu venir. Le loup hurla de douleur et du sang tâcha la main que tendait Cassandra. Puis l'animal s'écroula, sa fourrure effleurant à peine les doigts de la jeune fille.

Elle leva les yeux vers l'homme qui avait tué le loup. Il était grand, enveloppé dans un grand manteau marron et un vieux chapeau était enfoncé sur ses cheveux châtains clairs parsemés de quelques cheveux gris brillant à la lumière. Ses bottes étaient tachées de boue séchée et autour de son cou il portait le même talisman de forme ronde et vert, qui luisait également. L'homme tourna vers elle ses yeux gris.

-Ça va, Miss ?, lui demanda t'il.

Cassandra ne semblait plus rien comprendre. Sa vue commençait à s'embrouiller. Son regard se posa sur le loup, qui avait rendu son dernier soupir. L'odeur du sang venait à ses narines. Ce même sang, qui provenait de la blessure, qui s'étalait lentement sur le parquet. Son cœur se serra. Un nom lui vint spontanément à l'esprit. Le nom de ce loup… C'était la seule chose qu'elle savait et dont elle était sûre.

-'Requiem' !, murmura t'elle avant de s'évanouir.