Petit mot d'Arkel : merci pour ta review Dreyd, c'est vrai que si je cherchais à avoir pleins de review il suffirait que je fasse un slash sur un des couples yaoi classiques qu'on peut voir souvent sur ffnet… De toute façon je serai incapable d'en faire une (si si c'est vrai)
Enfin arrive le professeur d'Arts Plastiques… et difficile de dire que je ne suis pas fan de mangas après avoir fait ce chapitre !
Chapitre 7 : Le professeur d'Arts Plastiques Sorciers
Cassandra était rassurée. Tonks avait accepté de l'accompagner à Pré-au-Lard pour contacter sa mère. Les appareils électroniques ne marchant pas à Poudlard, elle avait laissé son portable chez elle. La jeune fille fut marquée par l'aspect original du lieu. Les maisons de Pré-au-Lard ressemblaient un peu à celles qu'on trouvait en montagne, bordées de sapins. Comme Tonks marchait très vite, Cassandra n'eut pas le temps de trop regarder les boutiques. Boutiques de bonbons, de vêtements, ressemblant seulement dans la forme aux commerces moldus. Pour la première fois, la jeune fille se sentit fondue dans la masse. Personne ne pouvait soupçonner qu'elle était d'origine moldue, étant donné ses vêtements sorciers. Aucun élève ne l'avait vue autrement que dans la tunique et la cape marrons qu'elle portait, et même dans le train. Cela était cependant suffisant pour attiser la curiosité des étudiants. Dans le Poudlard Express, elle avait attiré l'attention (et même la méfiance) du jeune Harry Potter. A Poulard, elle était un nouveau professeur. Mais là, à Pré-au-Lard, les regards ne se tournaient plus vers elle, si bien qu'elle oubliât un temps la difficile épreuve qu'il l'attentait. Et c'était bien une épreuve. Fallait-il parler à sa mère de ''l´accident'' ? Elle deviendrait sûrement morte d'inquiétude de savoir que sa chère fille ait été confronté à un loup féroce, qui plus est vampire. La voix de Tonks la tira soudain de sa léthargie.
-Dépêche-toi ! On est arriv !
Cassandra regarda l'enseigne du bâtiment devant lequel Tonks s'était arrêtée. ''Les Trois Balais''. Apparemment, c'était une taverne. La femme qui tenait le bar ressemblait à une tenancière de saloon. Une fois que Tonks lui expliqua la situation, madame Rosmerta s'approcha de Cassandra, un torchon dans une main.
-Vous voulez utiliser l'appareil ? Je vous préviens, il marche à la monnaie moldue.
Il n'y avait pas de problème, Cassandra avait quelques livres sur elle.
Madame Rosmerta l'amena alors près des cuisines. Dans un coin, parmi des caisses et quelques toiles d'araignées, il y avait une cabine téléphonique. Cette cabine était bien anglaise, sa couleur rouge, bien que pâli par le temps, la trahissait. Elle ne servait pas souvent mais elle était tout de même utile pour un grand nombre de sorciers étant d'origine moldue qui pouvait téléphoner à leur famille. Cassandra savait qu'une simple lettre envoyée par un hibou ne suffisait à sa mère. Elle voulait entendre sa voix, qu'il y ait une échange de paroles. Comment pourrait-elle lui faire des reproches convaincants par la correspondance ? Heureusement pour Cassandra, sa mère ne connaissait pas les Beuglantes. Même si elle n'était pas courant des événements à Poudlard, sa mère lui dirait sans doute de revenir et que sa place n'était pas ici. La jeune fille avait des raisons de s'enfuir en courant mais à présent elle souhaitait tout de même rester à l'école. Bien sûr ce n'était pas évident mais elle avait fini par s'attacher à cet endroit. Elle aurait aimé avoir été une sorcière et y suivre sa scolarité. Mais elle n'avait aucun pouvoir. Si cela se trouvait, elle n'avait pas une once de sang sorcier, comme elle avait été adoptée.
Cassandra, voyant furtivement les gestes d'une Tonks de plus en plus agitée, décrocha le combiné, mit des pièces dans l'appareil et composa le numéro de chez elle. Cela ne sonna qu'une seule fois. La jeune fille soupira, sa mère avait dû se ruer sur le téléphone.
-C'est moi, maman !, dit la jeune fille.
-Cassie ! Tu vas bien ?, fit Lilian Payne d'une voix hésitante.
-Oui.
-Cassie… je veux que tu t'en ailles !
Le silence qui suivit mit la puce à l'oreille de Cassandra. Sa mère était contre ce poste à Poudlard mais lui dire cela si brusquement sans essayer de lui poser des arguments convaincants…
-Maman, qu'est-ce qu'il y a ?
-J'ai reçu un courrier du professeur Dumbledore, répondit-elle simplement.
-Quoi ?! Tu connais le Directeur ?
-Un peu…
-Et tu l'as contacté pour qu'il te donne des informations sur moi ?, demanda la jeune fille d'un ton de reproche.
-Oui… et non ! Là n'est pas la question. Tu as été attaqué par un loup ! Cet endroit est dangereux ! Je ne VEUX pas que tu restes plus longtemps là-bas !
Le mot sonna mal à l'oreille de Cassandra qui se dit que sa mère commençait à aller trop loin.
-Malheureusement tu ne peux pas décider pour moi.
-Mais…
-Maman, je sais que tu t'inquiète pour moi !, coupa la jeune fille d'une voix plus douce. Mais je me plais ici et j'ai un travail ! Et puis c'est le monde de papa…
-Ce monde qui me la prit… Je ne veux pas que toi aussi…
-Tout va bien ! Je doute que Dumbledore t'ait dit que je suis en danger. Poulard est le lieu le plus sûr du monde sorcier et sans doute du monde moldu également !
-Tu exagères… Tu ne changeras pas d'avis donc. Bon, ma chérie, si tu l'as décidé… Tu m'appelleras souvent hein ?
-Oui ! Oui ! Et je t'écrirai aussi, il y a pleins de choses à raconter !… Il faut que je te laisse, cette vieille cabine mange l'argent à une vitesse folle !
-D'accord… Au revoir, ma chérie !
-Au revoir maman !, fit Cassandra , après avoir poussé un soupir de soulagement.
Un lourd poids lui était enlevé des épaules. Elle comprenait l'attitude de sa mère mais elle était contente d'avoir pu lui faire entendre qu'elle ne bougerait pas de Poulard. Elle se tourna alors vers Tonks, qui attendait toujours devant le bar.
-Vite ! Vite !, lui dit-elle. On va être en retard !
C'est vrai que devait arriver d'une minute à l'autre le Professeur d'Arts Plastiques Sorciers. Et Cassandra non plus ne voulait pas rater ça.
Les deux jeunes filles arrivèrent en sueur à la Salle Commune. Les élèves n'étaient pas encore arrivés et elles rejoignirent les professeurs qui ne faisaient pas cours entre 11h et midi.
-Il est arriv !, fit le professeur Chourave.
Cassandra et Tonks eurent la même grimace de déception.
-Mais vous n'avez rien rat !, continua le professeur pour les rassurer et d'un ton plus bas comme pour confier un grand secret. Personne ne l'a encore vu, à part Dumbledore évidemment ! Le nouveau enseignant est, selon Rusard, dans son bureau et normalement au dîner ils arriveront tous les deux ensemble !
-Pourquoi tant de secrets ?!, s'irrita la jeune fille aux cheveux roses. Je ne tiens plus en place, moi !
-Dumbledore aime bien faire durer le suspens. Et nous n'échappons pas à la règle ! Une information est tout de même passée ! Le nouveau professeur… n'est pas anglais !
-Mais il est quoi alors ? Je veux savoir !!, continua Tonks, sous le regard amusé de ses collègues.
Midi sonna. Et quelques minutes après, les élèves commencèrent à affluer. Deux places étaient libres au milieu de la table des professeurs et on soupçonna qu'il faudrait bientôt l'agrandir : l'arrivée de trois professeurs de plus et la présence d'Hagrid qui comptait pour au moins deux ou trois personnes n'arrangeaient pas les choses.
Les étudiants étaient aussi impatients que les professeurs de voir le nouveau professeur. Rusard et Miss Teigne n'étaient pas à leur place habituelle et ils n'étaient pas avec Dumbledore quand celui entra enfin dans la pièce. Le Directeur était accompagné d'un jeune homme qui était sans aucun doute le nouveau professeur. Il est de taille moyenne, les cheveux courts noirs et à l'expression neutre. Maintenant, l'on pouvait se faire une petite idée de lui : il avait les yeux bridés et portait une tunique noire et bleue sur lequel était cousue de chaque côté des épaules le symbole du yin et du yang. Les deux hommes se dirigèrent aux sièges laissés libres, puis Dumbledore prit la parole.
-Chers élèves, chers professeurs ! Je dois d'abord m'excuser de vous avoir cacher plus longtemps l'identité du professeur d'Arts Plastiques. Ce jeune homme arrive de loin et il a été l'élève du plus prestigieux peintre sorcier de son pays et qui est un de mes amis. Je vous présente Monsieur Ryûji Maeba, qui vient du Japon !
Tonks se pencha à l'oreille de son amie.
« Un japonais ? Il est allé le chercher bien loin ! »
Le jeune homme se leva de son siège et inclina légèrement la tête.
« C'est un grand honneur pour moi que d'enseigner mon art et celui de mon maître dans une école aussi prestigieuse. Mes cours se dérouleront le mercredi et le jeudi soir à 18 heures. Les débutants peuvent s'inscrire naturellement. Je vous demanderai juste d'être assidu à mes cours. Le reste du temps je compte travailler sur mes peintures car je participe à des expositions un peu partout dans le monde mais si vous le souhaitez vous pouvez me contacter en dehors des cours. Je ne connais que peu l'Angleterre et ses coutumes, je vous prie de m'excuser d'avance si vous trouvez mon comportement étrange. »
Dumbledore mit alors sa main sur l'épaule du jeune homme et lui fit un sourire d'encouragement. Le repas se déroula et se finit normalement.
Une fois dans la salle des Professeurs, le nouvel arrivé fut très vite entouré. Le japonais répondait toujours avec un sourire calme et ses attitudes étaient posées. Tonks et Cassandra étaient un peu part et se mirent à discuter.
-Alors ? Qu'est-ce que tu en penses ?, demanda la jeune fille aux cheveux roses.
-Un japonais ici ! C'est incroyable !
-En tout cas, ça fait plaisir d'avoir un jeune de plus parmi nous ! Mais… je ne savais pas que les japonais étaient aussi calmes et polis !
Les conversations s'arrêtèrent soudain. Rusard était rentré dans la salle, le visage tout rouge, et avec un sac à la main. Et le sac bougeait.
-Je l'ai enfin attrapé, Monsieur le Directeur !, s'écria le concierge à Dumbledore.
Le professeur Maeba se rua alors vers Rusard.
-S'il vous plait, rendez le moi !, supplia t'il.
-Cette sale bête a attaqué ma chatte !!, s'insurgea le concierge. J'ai passé deux heures à lui courir après !
-On ne sait pas vraiment ce qu'il s'est passé, Argus ! Rendez-lui son animal !
Devant l'ordre de Dumbledore, Rusard donna le sac au professeur Maeba. En sorti un animal étrange qui ressemblait à un raton laveur.
-Aki, tu vas bien ?, demanda Maeba.
-Aki pas content !, s'écria l'animal.
-Ça alors, il parle ?, s'étonna Cassandra. Mais qu'est-ce que c'est ?
-C'est un tanuki !, expliqua Tonks. C'est une créature magique typiquement japonaise qui ressemble au raton-laveur et qui peut se transformer à volonté.
-Aki pas raton-laveur !! Aki pas content parce que méchant chat l'avoir griff !!Et que méchant homme enfermer dans un sac !! Mais Aki content d'avoir retrouvé Maître Ryûji !, couina le tanuki avant de se blottir contre Maeba.
-Je suis désolé si Aki a posé des problèmes !, s'excusa le jeune homme.
-Ne vous inquiétez pas !, fit Dumbledore en souriant. Tout est arrangé maintenant !… Vous avez un long chemin vous et votre compagnon, vous devriez vous reposer dans votre chambre.
Le professeur Maeba fit une légère courbette et quitta la salle des Professeurs avec son tanuki sur son épaule. Celui-ci avant de disparaître avec son maître fit une grimace à Rusard qui semblait prêt à exploser.
Les deux jeunes filles eurent un sourire amusé. Ce petit tanuki était très mignon quoique un peu espiègle. Cassandra fut cependant surprise de voir que l'image lisse du début de Maeba avait soudain disparu quand il s'était inquiété pour son animal. L'affection du jeune homme pour son tanuki était attendrissante et elle fut contente d'avoir pu voir chez lui ce côté de sa personnalité. Elle avait hâte de faire un peu plus sa connaissance.
