N.d.A : "…" ß L'auteur, autrement dit moi, qui est émue. "… …" ß moi qui saute partout tellement je suis contente. "… … …" ß moi qui ne trouve pas les mots pour exprimer ma joie. "… … … …" ß moi qui me décide finalement à prendre la parole.

Donc, je crois que vous avez comprit que je suis vraiment très, très, très contente pour vos nombreux messages d'encouragement et que, du coup, je continue cette fic ! Bonne lecture !

Suite à un manque de temps considérable, je ne peux malheureusement pas, et croyez bien que j'en suis navrée, vous répondre personnellement. Ce n'est pas pour autant que je suis moins reconnaissante, mais simplement que je ne peux pas faire autrement… En revanche, s'il y a une question explicite, je me ferais un plaisir d'y répondre !

Un immense merci, et mille fois plus, à : Harmonia Stone, U.$ Hermy (Salut toi ! Pour le titre, en fait c'est une association d'idées… La tasse de thé est le symbole de la visite car, dans le temps et encore aujourd'hui, lorsqu'on rend visite, l'hôte propose souvent "Vous voulez une tasse de thé ?" Alors voilà ! Et puis les descriptions, j'en ai mis un soupçon, histoire de planter les décors ! Big bisous !!!) Zeeve Lelula, Le Saut de l'Ange, Faby.fan, Onarluca, Mystick, Anso, Kikoo224 (Pour être sincère, ce ne sera pas vraiment un love/hate car j'ai relu le passage des Maraudeurs dans le tome 5 et James demande déjà à Lily de sortire avec lui, donc… J'essaye de cadrer un maximum avec les caractères originaux, mais je pense qu'il va me falloir quelques chapitres pour bien réussir ! Voilà ! Gros bisous !) Britany LovArt (Moyen, tes rimes… LOL ! Gros bisous !) Sabriell, AnthaRosa, FloFolŒil, La p'tite Lili (Pour la cape d'invisibilité de James, tu seras fixée dans ce chapitre et pour la carte du Maraudeur, ce n'est pas encore dit mais Sirius l'a apportée ! Gros bisous !) Zabou (Merci pour tes conseils, je les ai pris en compte et je ferai de mon mieux pour la rencontre ! Gros bisous !) Beru ou bloub, Marie Potter (Les vacances étaient géniales, la reprise un peu moins… Lol ! Et bonne année à toi aussi !!! Gros bisous !) Satya et Virg05 (ils ne vont pas se "voir" dans les couloirs, mais je ferais de mon mieux pour que la première entrée des Maraudeurs soit digne de leur réputation ! Gros bisous !)

Encore une fois un immense merci à vous !!!!!!!

Disclaimer : sontpasàmoimaisàJKRowling.

Tasse de Thé dans un Futur Oublié

Chapitre II : Retrouvailles

- Aïe ! Tu me marches sur le pied ! souffla Lily en se retournant.

- Désolé, s'excusa James sans faire plus de bruit.

Les deux adolescents se faufilaient dans les couloirs de Poudlard depuis près de vingt minutes, confinés étroitement sous la cape d'invisibilité de James. Chaque fausse manœuvre de l'un ou de l'autre était sujette aux remarques acerbes, une façon comme une autre de libérer la tension due à la proximité. Ils étaient en train de gravir l'escalier qui devait les mener au deuxième étage quand James s'arrêta brusquement, provoquant une collision avec Lily qui se répandit immédiatement en insultes. Il lui plaqua une main devant la bouche pour la faire taire, ce qui lui valut une pluie de coups. De ses yeux, le jeune homme tenta de lui faire comprendre qu'il la lâcherait si elle daignait se taire. Apparemment, le message passa car la jeune fille se calma, se contentant de fusiller James.

- Je crois avoir entendu quelque chose, justifia le Gryffondor.

Cette explication fut accueillie avec une moue dubitative de Lily qui, cependant, se tut et tendit l'oreille avec attention.

- Il n'y a personne, je te dis ! murmura soudainement une voix sortie de nulle part et qui fit sursauter les deux adolescents.

- Pourtant je t'assure que… répondit une autre, apparemment entêtée.

- Taisez-vous, tous les deux ! intervint un troisième personnage. Dumbledore a dit qu'il ne voulait aucun absent au repas de ce soir et si on continue à traîner à cause de vos chamailleries, nous allons réussir à nous mettre en retard.

- Ouais, bon, ça va… grommela la deuxième voix. Je me la ferme…

- Aller ! C'était peut-être une araignée qui passait et, avec ton ouïe supra-développée, tu as intercepté le cliquetis de ses six grosses pattes velues sur la pierre ! commenta le premier interlocuteur sur un ton malicieux.

- Une araignée ? fit l'autre haussant le ton bien plus que nécessaire. Heu… Et si nous allions à la Grande Salle ?

- Quelle excellente idée ! approuva, légèrement moqueuse, la troisième voix.

Des sons de pas étouffés résonnèrent jusqu'à disparaître au bas des marches de l'escalier. Lily observa James, les yeux ronds, cherchant visiblement des réponses. Celui-ci n'en menait pas large non plus et détaillait suspicieusement les airs à la recherche d'un quelconque artifice, sachant pertinemment qu'une cape d'invisibilité n'était pas à exclure, mais d'après la rareté et la préciosité de ce genre d'artefact, il était assez méfiant face à cette hypothèse. Et que pouvaient donc bien fabriquer trois adolescents, à en croire les voix, au beau milieu du château qui semblait désert et invisibles, de surcroît, alors que l'heure encore peu avancée de la soirée permettait normalement les libres déplacements ? Voilà donc une interrogation qui méritait qu'on s'y intéresse… James décida de la ranger bien consciencieusement dans la partie "mystères à élucider" de son cerveau, puis reporta son attention sur la jeune fille à ses côtés.

- On est bien sous une cape qui rend invisible, rappela-t-il en haussant les épaules en réponse au regard interrogateur qu'elle lui lançait. Aller, viens ! Il ne faut pas s'attarder…

Lily acquiesça distraitement et ils reprirent leur marche. Le deuxième étage s'avéra entièrement plongé dans l'obscurité, et même les torches éclairant habituellement les sombres couloirs ne semblaient pas enclines à refouler les ténèbres. Les deux préfets échangèrent un regard sceptique devant ce qu'ils jugeaient comme une anomalie. Néanmoins, ils n'ignoraient pas que le futur était imprévisible, et mirent cela en conséquence sur le compte d'une raison parfaitement justifiée. Ne prêtant donc nulle attention aux alentours, les deux Gryffondors, guidés par James, traversèrent rapidement l'étage et gravirent sans encombres l'escalier qui les mena au niveau supérieur. Cette fois-ci, ce fut Lily qui dû entreprendre de sermonner son comparse qui était alléché par plusieurs couloirs qui, il en était persuadé, n'existaient pas à son époque.

- POTTER ! cria la préfète alors qu'il se dirigeait, encore une fois, vers une porte de derrière laquelle s'échappait un grondement sourd. Je ne t'ai pas autorisé à désobéir à Dumbledore pour que tu flânes paresseusement mais pour qu'on aille voir si tes abrutis d'amis ont réussit !

- ABRUTITS ? s'étrangla James, oubliant instantanément la perspective d'une nouvelle découverte. Dis donc, Mademoiselle-je-suis-parfaite, est-ce que moi, je vais traiter les gens que tu aimes, qui sont complètement idiots au demeurant, d'abrutis ? Hein ?

- Idiots c'est plus gratifiant, peut-être ? hurla Lily, embarquée dans la dispute et ne se souciant plus du tout du bruit qu'ils pouvaient bien faire.

- Non, mais ça a au moins le mérite d'être vrai ! répliqua James, sur le même ton.

- Ah ! Alors excuses moi ! Si je voulais être véridique, j'aurai employé le terme : connards de première ! Ça te va ?

- Ouais ! Je me disais bien que tu étais incapable d'être franche sans qu'on te le demande !

- Tu sais quoi, Potter ? lança Lily, les yeux voilés par la colère.

- Si c'est pour me dire que je suis le plus beau et le plus intelligent, je le sais déjà ! s'époumona-t-il en croisant les bras.

- L'ego doit être pratique, pour le Quidditch, de l'avoir démesuré, hein ? Comme ça, t'as même plus besoin de balai pour décoller tellement t'as la tête enflée ! siffla la jeune fille en se plantant face à lui, les poings sur les hanches.

- Ouais, mais au moins, moi, je ne suis pas un terre-à-terre méga chieur !

- Terre-à-terre, tu ne le seras jamais. Mais méga chieur, je peux t'assurer que tu remportes tous les suffrages !

Ils étaient maintenant nez à nez, les yeux lançant des éclairs. Leur dispute aurait encore pu durer des années s'ils n'avaient été interrompus pour une voix caverneuse qui retentit derrière eux et les fit violemment sursauter.

- Bienvenu au Minotaure en furie, pour régler vos comptes entre ennemis.

Une immense statue de pierre représentant, comme son nom l'indiquait, un Minotaure, s'était détachée du mur. La créature adressa un sourire engageant aux deux adolescents, qui observaient avec curiosité son torse d'homme aux muscles saillants et son corps robuste de taureau. Le bronze effectuait des ruades incessantes sur son socle, illustrant ainsi son appellation de "furie".

- Excusez-moi, Monsieur le Minotaure, dit finalement Lily, timidement, en y mettant toute sa politesse. Que voulez-vous dire par : "Pour régler vos comptes entre ennemis" ?

- Mais c'est tout simple, jeune demoiselle, répondit la créature en s'inclinant. Cet étage est mon domaine et dès qu'une dispute y éclate, je me dois de fournir un lieu d'affrontement plus discret pour les deux partis.

Le raclement du sol ponctua sa réponse et une petite ouverture d'à peine un mètre apparut dans la pierre.

- Je n'ai, ma foi, guère de visites, soupira l'hybride. Mais vous pourrez trouver ici quelques salles dont l'espace permet un affrontement en bonne et due forme, aussi bien magique que physique. Ah ! Et vous pourrez également y trouver quelques objets de soin, au cas où… ajouta-t-il avec un clin d'œil avant de se remettre à ruer.

James, ravi d'avoir découvert un tel endroit, s'engouffra dans l'ouverture sans hésitation, suivit par une Lily plus méfiante qu'autre chose mais qui ne marqua aucune incertitude. Ils débouchèrent dans une petite salle à peine plus haute de plafond que l'entrée, creusée à même la roche et qui offrait des parois froides et rugueuse. Des torches serties dans du métal rendaient aux lieux un aspect fantomatique et soulignaient les arrêtes tranchantes du sol que rien n'agrémentait, mis à part une trappe close. Quatre tableaux ornaient tout de même la pierre : un dragon cracheur de feu, une fée innocente, un chaudron bouillonnant et un éclair dans l'orage. James s'ébouriffa les cheveux en pivotant sur lui-même. Une lueur avide brillait dans ses yeux, mais devant le regard plus qu'explicite que Lily lui envoya, il soupira et ouvrit la trappe. Ravi de sa position, le Gryffondor lança un sourire charmeur à la jeune fille en lui tendant une main :

- Tu veux de l'aide, pour descendre ? Il n'y a pas d'échelle…

- Potter, cracha-t-elle, exaspérée. Tu n'es qu'un macho antipathique.

Celui-ci haussa les épaules, sans se départir de son sourire. Avec une agilité surprenante, il fit un pas dans le vide et disparut dans l'ouverture au sol. Lily ne put s'empêcher de faire une grimace en entendant le bruit mat de l'atterrissage mais se mordit la langue lorsqu'elle fut tentée de demander si tout allait bien. D'une nature réfléchie, la jeune fille dégrafa la cape qu'elle portait et, d'un coup de baguette, la transforma en corde.

- Tu descends ou il faut que je vienne te chercher ? demanda innocemment la voix de James, en contre-bas.

Lily ne crût pas utile de répondre, ne voulant pas insulter quelqu'un alors qu'elle ne pouvait pas voir la fureur dans ses yeux, et noua adroitement le cordon à la poignée de la trappe. Après s'être assurée de sa prise, la Gryffondor entrepris sa descente.

- Je commençais à me demander si tu ne m'avais pas planté là, fit remarquer le jeune homme dès que ses pieds eurent touchés terre.

- Je tiens à garder un œil sur toi, Potter.

- Tu ne me fais pas confiance ? insinua James.

- Non, effectivement. Mais je suis sûre que tu préfères aller voir s'ils sont là plutôt que de commencer une autre dispute. Nous pourrons toujours venir régler nos comptes plus tard… remarqua rapidement la jeune fille pour couper court à leur discussion.

Pour toute réponse, le Gryffondor grogna quelques paroles incompréhensibles et sauta dans l'ouverture de la trappe suivante. Lily allongea alors sa corde en levant les yeux au ciel et reprit sa descente. Une fois l'étage requit atteint, ils trouvèrent rapidement le tableau du Sinistros. Le mauvais présage était représenté par un chien plus noir que le nuit, les yeux jaunes brillants d'avidité et du sang gouttant de ses babines retroussées sur des canines étincelantes. L'animal hurlait à la pleine lune qui parcourait le ciel sans étoile et grogna quand il aperçut les importuns.

- Ce n'est pas un toutou de pacotille, emblème d'un grand malheur pour des voyantes séniles, qui va me faire peur ! s'écria Lily en se plantant devant le portrait, ses yeux devenus impitoyables.

Curieusement, la bête couina et recula en baissant la tête. Dans un craquement poussiéreux, le tableau révéla une ouverture dans le mur et James entra à la suite de sa compagne, après lui avoir jeté un regard surprit.

La pièce s'avéra être la galerie des horreurs avec ses membres coupés suspendus au plafond, d'une hauteur double à celle de la taille de James, ses têtes empaillées sur des lances aux murs et ses bocaux remplis d'œils, visiblement humains. Lily ne put retenir une exclamation étouffée en glissant dans une mare de sang, et fut rattrapée de justesse par James. Sans dire un mot, ils continuèrent d'avancer, trop tendus et anxieux pour dire quoi que ce soit, ne serait ce qu'une insulte. L'atmosphère était lourd et étouffant, quoi que l'obscurité environnante épargnait certainement bien des spectacles. Au bout d'un temps qui leur parut infini, ils aperçurent une lueur vacillante. Quelques pas de plus leur permirent d'affirmer qu'il s'agissait d'un feu de bois crépitant lugubrement dans un âtre aux contours indéfinis. Les parois, le plafond et le sol s'avérèrent redevenus simples et lisses, sans ornements quelconques. Deux silhouettes se découpèrent bientôt des ténèbres repoussées par le feu, et James se précipita aux côtés des corps allongés.

Rémus était le plus proche, étendu à terre dans une position qui semblait décontractée, comme s'il dormait, sa baguette traînant à ses pieds, près d'un petit miroir brisé. Un peu plus loin, les cheveux étalés autour de son visage, Sirius paraissait serein, dans un repos bien mérité. Sa baguette était également au sol et un autre miroir, encore entier, reposait à quelques centimètres. Les deux Maraudeurs étaient entourés d'un halo bleuté qui luisait légèrement le long de leur peau.

En voulant s'approcher, Lily marcha sur quelque chose qui émit un bruit de crissement sinistre. Surprise, la jeune fille se baissa et découvrit une feuille de parchemin jaunie par le temps sur laquelle on pouvait lire des vieilles inscriptions. Elle le montra à James qui affirma reconnaître l'écriture de Rémus.

- Restitutio ! fit le jeune homme en pointant sa baguette sur le vieux parchemin.

Les lettres effacées se retracèrent alors et vinrent constituer un message lisible :

"On a réussit !!! Après des jours de recherches sans interruptions, on a enfin trouvé un sort de sommeil éternel ! Á l'instant où je t'écris ces mots, nous nous apprêtons à mettre notre plan à exécution, et Sirius devient intenable… Je vais donc simplement me contenter de te laisser la formule à appliquer pour nous libérer…

Pour le sort de conservation humaine "Conservatio Humanus" : un simple "Finite Incantatem"

Pour le sort de sommeil éternel "Dormitio Immortalis" : "Exsuscito"

Voilà ! J'espère que tu t'en sortiras, car sinon… Mais je ne veux pas te mettre la pression !

Á tout de suite, je suppose…

Rémus."

Lily, qui avait lu par dessus l'épaule du jeune homme, remarqua :

- C'est bien beau, mais nous n'avons jamais pratiqué ce genre de sortilège de libération !

- On va y arriver, j'en suis persuadé ! assura vigoureusement James. Et puis, nous n'avons pas trop le choix…

Sur ces paroles, il se leva et pointa sa baguette sur Sirius en lançant le premier contre-sort.

- Au moins, celui-là, on le maîtrise ! expliqua-t-il à Lily qui en fit de même avec Rémus.

Ensuite, ils passèrent près d'une heure à tenter la deuxième incantation, sans grands résultats. Alors que les deux adolescents étaient sur le point de jeter l'éponge, au même moment, leurs ultimes tentatives respectives s'avérèrent être les bonnes car, aussitôt les deux corps touchés, la teinte bleutée disparut et un vent d'air chaud souffla dans la pièce.

Sirius et Rémus s'agitèrent dans leur sommeil artificiel, battirent deux ou trois fois des paupières et ouvrirent enfin les yeux.. Á peine une seconde plus tard, les deux Maraudeurs étaient debout, affichant un sourire béat. Avisant James et Lily, leur sourire s'élargit et les trois amis se sautèrent dans les bras.

- JAMES ! cria Sirius, de toute évidence soulagé. On a réussit !

- Messieurs les Maraudeurs, nous avons franchit la barrière du temps ! annonça fièrement, et avec impérialisme, James.

Lily, qui se tenait en retrait, s'éclaircit la gorge avant de prendre la parole :

- Désolée de ruiner vos joies, mais vous n'avez pas "réellement" voyagé dans le temps, mais juste attendu que le futur vienne à vous. Et maintenant que vous êtes ici, il va nous falloir regagner au plus vite nos appartements.

Les mines jubilatoires disparurent brutalement, et les trois garçons dévisagèrent Lily, l'air mauvais.

- Je ne sortirais pas d'ici avant d'y avoir jeté un œil. Je n'avais encore jamais eut l'occasion de découvrire l'intérieur de cette statue, moi, déclara James. En parlant de ça, fit-il en se tournant vers Rémus et Sirius, comment connaissiez-vous cette statue et, surtout, qu'est-ce qui vous a poussé à la choisir pour cachette ?

- Eh ! Bien… commença Sirius, ses cheveux retombant en cascade devant ses yeux charbon. C'est un soir, en revenant de la bibliothèque, que nous l'avons découverte, Peter et moi… On était à la hauteur des Grands Escaliers lorsque Rusard a décidé de faire un petit tour et de se diriger vers nous. Logiquement, nous avons monté d'un étage, espérant que cette plaie passe son chemin mais, manque de bol, il a continué à monter. Du coup, on s'est retrouvé rapidement au troisième étage. Queudvert s'est alors pris les pieds dans sa cape et s'est étalé de tout son long, faisant un bruit d'enfer. J'ignore pourquoi, Peeves a été attiré en même temps que Rusard, et ils se sont retrouvés face à face. Une dispute a éclaté, et c'est alors que, planqué dans un coin, on a vu la statue apparaître. Rusard n'a pas pris le temps de s'y intéresser, trop occupé à poursuivre Peeves qui se faisait la belle. On s'est donc approché pour découvrire l'endroit. Voilà !

- Et puis-je savoir pourquoi vous ne nous en avez pas parlé avant ? demanda James, indigné.

- Pour la bonne et simple raison, monsieur Potter, que c'était le soir où vous avez disparus, avant qu'on arrive à vous atteindre, et nous avions décidé de faire une recherche à la bibliothèque pour découvrire un indice pendant que Rémus jouait de son ouïe développée pour écouter aux portes de McGonagall dans l'espoir qu'elle laisse échapper quelque chose, vu que c'est le seul à pouvoir l'espionner sans trop de risque de se faire prendre. Ça te va ? lança d'une traite Sirius qui semblait blessé dans son orgueil.

- Expliqué comme ça… concéda James en dissimulant son sourire.

Il finit tout de même par éclater de rire, suivit de Sirius et Rémus. Seule Lily gâchait l'ambiance par le petit tapotement régulier qu'elle effectuait du pied en signe d'impatience.

- En parlant de Peter… reprit James, en recouvrant son sérieux. Vous en avez fait quoi ?

- Oh…Sirius fit un sourire complice. Pour les recherches à la bibliothèque, on l'a surchargé de vieux bouquins indéchiffrables, ça l'a occupé pendant que nous nous documentions… Et quand on est passé à l'action, je lui ai fait croire que Servilius était devenu rose et qu'il le tenait pour responsable de son état… Notre bon vieux Queudvert a alors fait la preuve de son courage exemplaire en déguerpissant, prétextant qu'il voulait travailler sur les grimoires dont il ne comprenait rien, certain que la bibliothèque était bien moins dangereuse que le milieu du couloir dans lequel nous nous trouvions.

- Il va t'en vouloir, remarqua judicieusement Rémus..

- Probable. Mais s'il n'était pas aussi nul en Sortilèges et Enchantements, nous n'aurions pas été obligés de le laisser en 1977. Et puis le connaissant, il n'aurait pas été très intelligent de le mettre dans la confidence puis de le laisser derrière nous.

- Il a raison, souligna Lunard en s'adressant à James.

- Je le sais bien… concéda ce dernier. Mais ça m'embête quand même de l'écarter… Enfin, vous ne pouviez pas faire autrement !

Lily, qui avait jusque là fait preuve d'une grande patience devant ces "retrouvailles", prit la parole en se plantant devant Sirius :

- Tu pourrais m'expliquer pourquoi vous avez choisis cette salle en particulier, Black ?

- Bonjours aussi, Tigra. Je suis ravi de te revoir ! salua le concerné de sa mine la plus sincère.

- Cesses de te permettre d'utiliser ce surnom ! s'emporta la préfète. J'attends des explications.

Sirius soupira et roula des yeux.

- Puisque tu insistes… Pour que notre idée fonctionne, il fallait que ce soit vous qui nous libériez. Cela impliquait donc un endroit de planque pratiquement introuvable… Le Minotaure vit au troisième étage, très peu fréquenté, et n'apparaît que lors des disputes. Vous connaissant, James et toi, c'était le système parfait. On a choisi l'étage le plus bas de la statue, diminuant ainsi les chances que des explorateurs têtus nous trouvent, le portrait le plus terrifiant, un symbole de mort, et la salle la plus repoussante… Le refuge parfait, quoi !

Surprise que Sirius réponde aussi facilement à ses interrogations, Lily en fut néanmoins satisfaite. Elle savait à présent qu'il leur fallait retourner dans les appartements mis à leur disposition, mais ne voyait pas comment en persuader les Maraudeurs qui débattaient déjà sur les possibilités des différentes salles. Une idée saugrenue lui traversa l'esprit, et la jeune fille ne prit pas plus d'une seconde pour la juger adéquate.

Sans que les trois amis ne puissent réagir, Lily s'approcha de James, plongea sa main dans sa poche et en sortit sa baguette qu'elle pointa sur le cou du jeune homme.

- Oulà ! fit Sirius en reculant d'un pas. La tigresse sort ses griffes !

- Fermes-la ou je lui balance le premier sort qui me passe par la tête, menaça Lily entre ses dents.

James détailla son adversaire d'un œil absent et se passa la main dans les cheveux en les ébouriffant d'avantage. Il finit par soupirer et regarda la préfète en affichant une expression navrée.

- Poses cette baguette, veux-tu ?

- QUOI ? réussit à articuler la jeune fille en s'étranglant. C'est moi qui te tient en joug et tu oses me donner un ordre ? Je rêve !

James croisa le regard de son meilleur ami qui lui posa une interrogation muette. Discrètement, le jeune homme leva les mains derrière son dos, de sorte que seul Sirius puisse les apercevoir, et agita durant quelques secondes ses doigts en tous sens. Un "oh" se forma sur les lèvres du Maraudeur en même temps qu'une lueur de compréhension s'allumait dans ses prunelles. Il tourna alors le dos à la scène en remettant derrière son oreille une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux et s'approcha du feu en tendant les mains. Rémus, accoudé au mur, l'observa un instant, puis revint sur les deux adolescents qui se faisaient face, affichant une profonde neutralité.

Lily observa, effarée, Sirius se réchauffant. Une main s'agita devant ses yeux et lui fit tourner à nouveau la tête.

- Alors ? lança un James qui semblait impatient. Tu me le lances, ton sort ?

Les Maraudeurs faisaient tourner Lily en bourrique et la jeune fille commençait à se sentir impuissante face à ces énergumènes.

- POTTER ! cria-t-elle tandis que le concerné polissait ses ongles sur le revers de son uniforme. Je te hais ! RICTU

- PROTEGO ! riposta James avant même que l'incantation de la préfète soit terminée, ayant sortit sa baguette à la vitesse de l'éclair, et le rayon adverse se brisa sur la barrière magique.

Lily écumait, se sentant ridiculisée, l'arme du jeune homme pointée sur elle, répondant à sa propre position de combat.

- Tigra, laisses tomber, intervint Rémus en rejoignant Sirius, qui ne s'était pas retourné.

- JAMAIS ! s'égosilla l'intéressée.

- Si tu sors avec moi, je te laisse gagner, proposa James, tout intérêt retrouvé.

- JE TE HAIS ! hurla la jeune fille en guise de réponse.

- Je crois que ça veut dire non, Cornedrue, constata calmement Sirius en faisant volte-face.

Rémus hocha discrètement la tête et fit un petit signe du pouce en direction du Black :

- Je suis de son avis.

- Et qu'est-ce que je peux y faire ? demanda James en haussant les épaules d'un geste fataliste, sans se préoccuper de Lily.

- Je crois que dans un premier temps, tu pourrais lui faire croire que tu la prends au sérieux, et dans un deuxième temps, cesser vos disputes, analysa Rémus, pensif.

- Je suis de son avis, appuya Sirius, désinvolte.

- Mais j'aime tellement la voir s'énerver ! contra le jeune homme aux lunettes avec véhémence.

- C'est embêtant… concédèrent les deux autres Maraudeurs d'une même voix concernée.

- HEY !!! JE SUIS LÀ ! fit remarquer Lily le plus fort possible.

- Mais on le sait, que tu es là, rassura James. Pas besoin de te mettre dans des états pareils !

- Du sérieux, rappela Rémus.

- Ah ! Oui… Lily ! PITIÉ ! NE ME TUES PAS !!! supplia James en faisant des gestes tragiques.

- Trop, intervint à nouveau le lycanthrope.

- Ah… Lily, s'il te plaît, cessons ces enfantillages, recommença le jeune homme.

- Parfait, assura alors Rémus.

James considéra la jeune fille aux cheveux roux qui tremblait de fureur. Sans crier gare, cette dernière lança un dernier regard furibond et quitta les lieux à grandes enjambées, prenant soin de claquer la porte avec le plus de violence possible.

- J'ai dit quelque chose qu'il fallait pas ? s'enquit James, perplexe.

- Je crois plutôt que le problème viens de ton comportement, expliqua patiemment le lycanthrope. Les disputes que tu provoques contrastent fortement avec tes demandes de rendez-vous, et puis je pense qu'elle n'a pas apprécié que tu l'ignores.

- Oh… fit James en voûtant les épaules dans un geste dépité.

- Mon vieux Cornedrue, tu es une catastrophe en matière de psychologie féminine, se moqua Sirius.

- Et je suppose que toi, tu es plus doué ? ironisa son ami.

- Bien évidemment, répondit le Maraudeur comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

- Alors je dois faire quoi, avec Lily ?

- La prendre par surprise et l'embrasser, affirma Sirius avec aplombs.

- Idiot ! soupira Rémus en lui envoyant une tape derrière la tête. Je crois que ça lui ferait plaisir qu'on retourne dans les appartements dont elle a parlé tout à l'heure sans faire d'histoire.

Sirius sembla horrifié par cette idée, cependant James acquiesça.

- Mais… tenta de protester le Black.

- Pas de mais qui tienne, coupa son meilleur ami en lui lançant un regard noir.

Sirius vociféra en signe de protestation et finit par suivre les deux autres après quelques menaces. C'est ainsi que les trois Maraudeurs traversèrent le château sans la moindre anicroche et atteignirent les appartements qui, au départ, n'étaient destinés qu'à James et Lily…

N.d.A : Et voilà ! J'espère sincèrement que ce chapitre vous a plut ! J'essaye de faire de mon mieux pour respecter les caractères des personnages, mais si vous avez une quelconque remarque, n'hésitez pas une seconde !

Gros bisous,

Ambrazka.