Quelques semaines plus tard, Aowyn fut réveillée à l'aube par un martèlement de coups de poing sur sa porte. Tirée de son sommeil, elle ouvrit la porte. Trois soldats, des gardes de la fontaine, l'attendaient.
Désolé de vous réveiller à une heure si tôt, mais le roi veut vous voir.
Attendez quelques instants pour que je me rendre convenable et en tenue digne de le voir.
Elle referma la porte. Lorsque celle-ci ré ouvra, Aowyn était revêtue d'une robe à grande manches verte comme une forêt, bordée d'or. Ses cheveux noirs étaient brossés et soyeux, et deux fines mèches étaient attachées par une broche elfique, cadeau de Nimrondel durant son enfance. Les trois gardes furent étonnés de sa beauté. Le petit groupe descendit les escaliers. À la lumière du jour qui commençait, la pâleur d'Aowyn fit peur à certains, mais d'autres restèrent éberlués. Arrivés à la grande salle, les soldats la laissèrent seule devant le trône. Ils quittèrent par la porte du château qui menait au jardin et à la fontaine de l'arbre. Une voix grave émana dans la grande salle déserte.
Vous voila enfin!
Le roi se tenait à une fenêtre d'intérieure qui donnait vu à la grande salle. Il disparu dans les ténèbres. Il réapparu quelques instants plus tard dans la grande salle. Il était revêtu de la même robe qu'il portait lors de leur dernière rencontre, mais il était coiffé d'une couronne argentée, avec de petites ailes dorées. Il s'approcha du trône surélevé, où se tenait Aowyn et se tourna vers elle.
Laissez-moi me présenter. Je suis Eldarion, fils d'Aragorn, roi du Gondor, comme vous l'avez deviné. Mais vous, qui êtes vous? Nul vous connait dans se château.
Ses yeux verts se fixèrent dans les siens. Une larme glissa sur sa pâle joue.
Je ne pourrait vous l'expliquer Seigneur.
Sa voix était remplie d'émotions. Eldarion s'approcha de la jeune.
Je connais votre nom.
Il s'approcha encore d'Aowyn. Elle ferma les yeux, qui étaient remplis d'eau. Mais la porte s'ouvrit à la volée et une jeune femme entre dans le château. Elle avait un air grave à la vue d'Aowyn. Mais elle se tourna et regarda le roi avec un air joyeux. Son regard attira l'attention d'Aowyn. Cette décida de retourner dans sa tour. Elle dit poliment au roi:
Désolé de vous quitter. Mais je crois que je vais vous déranger.
Eldarion semblait vouloir parler, ou l'empêcher de partir, mais la femme le regardait. Aowyn hocha de la tête et se dirigea vers les escaliers. Elle était disparue dans les ténèbres. Eldarion soupira. La femme se retourna vers lui. D'un air grave, elle lui dit:
Qui est cette femme, je ne l'ai jamais vu dans la ville.
Eldarion baissa la tête. Il regardait toujours les escaliers.
Elle vient d'arriver. Elle ne fait que passer, et nous l'hébergeons. Pourquoi Eärnel, tu t'inquiète?
Eärnel rougit. Elle se retourna brusquement et quitta le château. Eldarion soupira et s'assit sur le trône. Il se mit à penser à la douce Aowyn.
Aowyn monta doucement les escaliers. Mais au lieu de continuer dans les escaliers, elle s'engouffra dans un corridor illuminé par le doux soleil du matin. Elle arriva dans la même pièce où elle avait rencontré le roi. La fine lumière faisait briller les épées et les armures exposées. Aowyn s'approcha de la fenêtre. Ce n'était que quelques fois qu'Aowyn pouvait observer les champs du Pelennor. Osgiliath, la cité reconstruite et le grand fleuve Anduin, d'un bleu éclatant. Elle se mit à observer les épées. Elle fut fascinée plus particulièrement par Glamdring, une épée assez ancienne, qui selon des écrits du 3e âge, avait appartenue à Turgeon, un ancien roi des elfes du nord. Elle fut perdue durant des siècles et fut retrouvée par Gandalf le blanc. Intriguée, Aowyn posa son index sur la lame. Elle lit les fines inscriptions en sidarin. Soudain, un frisson parcouru tout son corps. Elle ferma les yeux. Elle eut une image d'un cavalier et sa monture, tout deux blancs, traversant les champs du Pelennor. À cette image, elle se précipita à la fenêtre. elle y aperçu à l'horizon une petite forma blanche qui s'avançait vers la cité. À cette vision, Aowyn se précipita dans les escaliers et descendit dans la grande salle.
Le bruit de pas sortit Eldarion de sa torpeur. Il s'étonna de voir Aowyn arriver dans la grande salle. Il se leva et s'approcha d'elle.
Je suis désolé pour tout à l'heure. Je ne m'attendait pas à la voir ici aujourd'hui.
Aowyn le regarda, perplexe.
Ce n'est pas grave. Il y a plus urgent.
Quoi donc? Ça fait plus de 120 ans qu'il n'y a pas eu d'attaque.
Aowyn baissa la tête. il eut un court moment de silence à travers tout le château.
Connaissez-vous Gandalf le blanc?
À ce nom, Eldarion eut un faible sourire. il ferma les yeux. Une fine larme, qui témoignait de ses souvenirs, coula le long de sa joue. Aowyn s'approcha et l'essuya avec ses doigts. Au contact, il ouvrit les yeux et regarda longuement Aowyn. Durant un moment, ils restèrent à se regarder, sans bouger. À son tour, Eldarion posa la main sur la joue d'Aowyn. Il murmura doucement:
Je ne peux vous le cacher plus longtemps. Depuis le moment où je vous ai vu, je suis amoureux de vous, Aowyn.
Cette dernier sourit tendrement. Les deux amants s'échangèrent un baiser, à la lumière d'Anar, le soleil.
