Ils chevauchèrent tout l'avant-midi, dans les champs de Gladden, grandes étendues d'herbes vertes, longeant l'Anduin. Vers midi, ils s'arrêtèrent quelques minutes afin de manger. Les elfes leur avaient donné assez Lambas pour faire le chemin jusqu'à Fondcombe. Ils reprirent donc leur chemin, rassasiés. Le soir venu. ils arrivèrent à la vieille route de la forêt. Gandalf dit alors:
Il faudrait mieux traversé le jour, car de sombres créatures vivent encore dans les Monts Brumeux. Reprenons nos forces.
Ils descendirent de leurs montures. Barahir alluma un feu, Longil donna du Lambas à tous. Ils mangèrent en silence autour du feu. Tous s'endormirent, sauf Aowyn, qui, avec la larme d'Amroth à la main, observait les étoiles. Les douces vagues de l'Anduin, à quelques mètres d'eux, berçait le silence de la forêt. Longil se réveilla et aperçu Aowyn. il s'approcha d'elle et murmura:
Qu'est-ce qu'il y a, Aowyn?
Aowyn, le visage triste, se retourna lentement vers Longil. Elle dit doucement en elfique:
Qu'est-ce qui arrive si je ne suis pas une bonne reine? Si le peuple me déteste?
Longil rit doucement. Aowyn fronça les sourcils à la réaction de l'elfe. Il lui répondit, dans sa langue:
Cela n'arrivera pas. Vous êtres sage. Vous êtes plus digne que vous le croyez. Ayez confiance en vous et votre peuple vous imitera.
Soudain, il se leva, regardant autour de la clairière. Il murmura rapidement:
Réveillez Gandalf et les autres.
Aowyn s'exécuta. Une flèche tomba du ciel, et se planta près du bras de Barahir. Longil s'écria:
Des sauvages! Prenez vos armes!
Aowyn, Barahir et Gandalf tirèrent leurs épées et Longil son arc. Ce dernier tira de nombreuses flèches, et ils entendirent des corps tomber des arbres. il dit rapidement, en remettant son arc dans son dos et saisissant son épée:
Il n'y a plus d'archer. Allons-y!
Des hommes petits, trapus et habillés de peaux sortirent des bois. La compagnie s'engagea dans un lourd corps à corps. Les épées s'entrechoquèrent. De nombreux sauvages étaient morts, et une bonne partie du groupe s'enfuirent. Aowyn qui se débrouillait bien, tomba face à face avec le chef de la troupe. Elle se servit de la même technique qu'elle avait utilisée avec Eldarion. Mais le chef lui donna un coup de couteau dans l'avant-bras à son insu. Mais elle le perça avec son épée. La douleur la saisit et elle tomba à genoux dans l'herbe souillée. Une grande faiblesse l'envahi. Ses yeux se fermèrent et elle tomba. À la vue d'Aowyn, Longil fut saisit d'une grande colère. Il se fréya un chemin avec son épée vers Aowyn. Il se battit près d'elle afin de la protéger. Quelques larmes glissaient sur son visage. Lorsqu'il ne restait plus de sauvages, le reste de la compagnie vint le rejoindre. Barahir déchira un bout de sa cape et banda la plaie. À l'aide Longil et de Minluin, Gandalf la transporta près du feu. Il détacha la cape d'Aowyn et le déposa sur son corps. Il partit quelques instants dans la forêt, pendant que Barahir faisait bouillir de l'eau sur le feu. Gandalf revint avec des herbes, qu'il mit dans l'eau et ensuite sur la plaie d'Aowyn. Il se tourne vers Barahir, Minluin et Longil et dit:
Reposez-vous, je surveillerai.
Tous s'exécutèrent et s'endormirent. Gandalf s'assit près de la blessée. Il prit sa pipe et se mit à fumer, regardant le fleuve au loin. Lorsque Longil se réveilla, il était déjà en train de préparer le départ. Lorsqu'ils furent tous réveillés hormis Aowyn, Longil distribua du Lambas à tous. Ils préparèrent leurs chevaux. Gandalf hissa Aowyn sur son cheval et donna les rênes à Longil. Il éteignit le feu et grimpa sur Grispoil. Durant tout l'avant-midi, le sentier était balayé de vents froids qui venaient des montagnes. Lorsqu'ils eurent traversé les montages, ils longèrent le Bruinen, la rivière qui arrivait menait à Fondcombe.
