Parfois la mort semble une meilleure solution….
Chapitre 5 : dix, onze, douze, elles seront toutes rouges.
Ce fut une jeune femme qui ouvrit la porte, accueillant Ron et Hermione d'un faible sourire triste. Elle les fit entrer dans la maison, asseoir dans le salon et leur proposa du thé, qu'ils refusèrent poliment.
« Mrs Jonshon, nous aurions quelques questions à vous poser. »
Elle hocha simplement la tête. Apparemment déjà préparé à ça.
« Bien que pourriez-vous nous dire sur votre mari, peu avant son décès. »
« Je sais qu'il travaillait sur un grosse affaire, il était plutôt angoisser ces derniers temps, mais il l'était toujours quand il travaillait. »
« Vous n'avez rien remarquer d'inhabituel chez lui ? »
« Je…. Je ne sais pas….. euh…. Si…. Il a appelé notre fils plusieurs fois, sans raison aucune, mais….. »
« Sans raisons ? »
« Et bien je veux dire, notre fils va parfaitement bien, il n'a pas de problème en ce moment, alors l'appeler tous les jours me semblait un peu excessif. »
« Je vois, et votre mari ne vous pas expliqué pourquoi ? »
« Non, il disait simplement qu'il avait le droit de prendre des nouvelles de son fils. »
« Bien, et rien d'autre ? »
« Non, je suis désolée, je ne vois pas….. »
La femme fondit en larme, Ron préféra en rester là, il n'avait jamais su réagir face aux pleurs et d'autant plus ceux d'une personne qui lui était inconnue. Ron et Hermione quittèrent donc la maison, sans vraiment grand-chose de nouveau, ils auraient pu interroger le fils, mais Ron n'en voyait pas l'intérêt pour l'instant.
Lorsqu'ils retournèrent au bureau de Ron, les esprits étaient bien encombrés, mais surtout il ne voyait pas le sens de tout ça, pourquoi l'avoir tué, qu'avait-il découvert, mais surtout pourquoi, alors qu'il ne s'occupait plus de l'affaire, il avait peut-être découvert quelque chose après ? Mais quoi….
« Ron… »
« Hum. »
« On devrait retourner dans ce village, non ? »
« Oui, tu as raison, mais…. »
« Je sais, il est bizarre…. »
Ron n'ajouta rien, l'idée de retourner là-bas ne l'enchantait guère, mais il le devait, et le plus tôt serait le mieux.
Hermione sentit cette même bouffée de mal aise lorsqu'ils pénétrèrent dans le village. Ils avancèrent droit vers la maison, sans échanger un mot. Plus ils approchaient, plus ils avaient l'impression que les choses se resserraient autour d'eux, comme un étau, une prison dont les barreaux finissent par vous écraser. Ce sentiment d'étouffement, quoi que l'on fasse on s'afisxie.
Ron se stoppa face à la maison, comme s'il n'osait passer la petite barrière. Finalement, il entra, son pas fut plus rapide, moins précis aussi. Hermione suivait derrière, s'en pouvoir s'empêche de regarder par-dessus son épaule, comme si une présence les surveillait, épiait leur mouvements. La porte d'entrée était ouverte, aucune chaleur ne s'échappait de la maison pour venir caresser leurs joues. Hermione eut presque un haut le cœur quand elle entra à son tour. La maison semblait chaleureuse, accueillante, tout était encore en place. Comme figé par le temps, un manteau mal posé sur un fauteuil, une tasse de thé à moitié vide, des chaussures traînaient dans l'entrée, des magasines posés sur la table. Hermione avait le sentiment que quelqu'un allait arriver d'un moment à l'autre et les saluer avec un grand sourire. Seul le froid qui régnait dans cette pièce semblait rappeler la mort.
Hermione fut parcourue d'un frisson quand Ron plongea son regard dans le sien.
« Ca va ? »
« A vrai dire, pas vraiment…. »
« Tu peux m'attendre dehors si tu veux ? »
« NON ! Je reste avec toi….. »
Ron tenta un sourire, mais il ne sembla pas y arriver, il prit la main d'Hermione dans la sienne et avança dans la pièce. Une fois au centre, il s'arrêta et jeta un coup d'oeil circulaire. Un couloir sur la gauche, des escalier qui monte au fond, et une porte sur la gauche. Ron entreprit d'arpenter le couloir. Il menait à un bureau, et une bibliothèque. Ils y reviendraient plus tard. L'escalier menait à l'étage, et la porte à la cave.
« Par où veut tu commencer ? »
« N'importe… »
La voix d'Hermione était mal assurée, toujours se sentiment d'être espionner, qu'une personne invisible se tenait là avec eux, les accompagnait. Elle se resserra un peu plus contre Ron, cherchant la chaleur de son ami, sa présence, sa force. Ron choisit le bureau, cependant rien ne semblait étrange, des livres de comptes, de vielles lettres, des dossiers, mais rien d'intrigant. La bibliothèque ne recelait pas de livres de magie noire ou autre grimoire de ce genre. Une fois de retour dans le salon, Ron prit la direction de la porte, mais Hermione se stoppa.
« Je…. »
« Monte à l'étage, si jamais il se passe quoi que soit cries ! »
Hermione acquiesça, Ron serra un peu plus fort sa main, avant de la lâcher, et prit la direction de la cave. Hermione fut saisie d'un pincement au cœur, comme lors d'un adieu, cette sensation qui vous soulève le cœur, l'impression qu'elle ne reverrait plus Ron, que s'il passait cette porte jamais plus il ne remonterait.
« RON ! »
Le roux se retourna inquiet.
« Euh….. je…. Fait attention, je n'aime pas cet endroit…. »
« Ne t'en fait pas pour moi ! »
Il lui adressa un sourire, et disparut dans la pénombre. Hermione resta un moment figée dans le salon, puis reprenant doucement ses esprits elle entreprit de monter les escaliers. Il n'y avait pas un bruit, pas un craquement de bois. Simplement plus de fraîcheur, Hermione découvrit un long couloir, d'où apparaissait plusieurs portes. Il faisait de plus en plus froid, la jeune femme sortit sa baguette et avança lentement le long du corridor. Elle s'arrêta face à la première porte, et l'ouvrit à la volée. La première chose qui la frappa fut le froid saisissant et violent qui y régnait, elle remarqua bien vite la fenêtre ouverte. C'était une chambre, sûrement celle des parents. Un grand lit double, une armoire en bois d'ébène, un tapis rouge au sol. Des photos sur le mur. Hermione s'avança, les photos représentaient la famille. Un homme grand et grisonnant, une femme qui avait garder une beauté frappante et un petit garçon à lunettes. Elle préféra sortir de la pièce, incapable d'y rester plus longtemps. L'autre porte donnait sur une salle de bain. Il y avait encore les brosses à dents, Dans l'armoire quelques médicaments et produits pour le visage, mais rien d'exceptionnel. La dernière porte était celle qui menait à la chambre de l'enfant. Hermione poussa la porte entrebâillée.
Ron descendit vers la cave, baguette à la main, il murmura un Lumos pour y voir quelque chose. La pièce n'était pas très grande, il y avait des valises, sûrement celles dont parlait Jonshon, des jouets pour enfant, usés ou cassés, de vieux meubles. Ron fouilla toutes les affaires, mais rien ne semblait étrange, cette cave était pareille à toutes les caves, pleines de vieilleries poussiéreuses sans grandes valeurs. Il ne put retenir un soupir, entre le soulagement et la déception. Il allait monter retrouver Hermione, qui avait sûrement besoin de lui, ne serait-ce que de sa présence. Il avait bien senti que la jeune femme, était des plus mal à l'aise ici. Il le comprenait tout à fait, et puis l'idée qu'elle était toute seule ne plaisait guère. Il remonta les escaliers assez vite.
Lorsqu'elle entra dans la petite chambre, une sensation bizarre envahit son cœur, un bien-être étrange, une douce chaleur. Hermione ferma les yeux, pratiquement contre sa volonté, quand elle rouvrit un enfant se tenait dans la chambre, assis par terre, dos à elle, il semblait jouer. Hermione était complètement paralyser, incapable de bouger ou de parler, simplement témoin de cette scène.
« Un, deux, trois, nous irons aux bois.
Quatre, cinq, six, cueillir des cerises.
Sept, hit, neuf, dans mon panier neuf.
Dix, onze, douze, elles seront toutes ROUGES ! »
A ce moment là, l'enfant se retourna, Hermione ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Elle voulut reculer, mais elle ne pouvait pas, comme acculée face à une vérité trop violente pour être assimiler. Le visage de l'enfant semblait sans vie. Ses yeux entièrement blancs ne semblaient regarder nulle part et en même temps tout voir, sa bouche d'où coulait du sang était ouverte de façon impressionnante, ses mains, tendue vers Hermione, étaient dépourvues d'ongles. Ses joues creuses, avaient perdues toutes couleur de l'enfance.
La jeune femme, ferma les yeux, dans sa tête résonnait la dernière phrase de la comptine. Hermione heurta violement le sol, inconsciente.
Et bien voilà un autre chapitre encore, et qui attends aussi vos commentaires !
Biz' à tous !
Réponses aux reviews :
Castel : et bien je te remercie du compliment ! Et voilà la suite qui j'espère te plaira ! Bisous
Zabou : merciiiiiiiiiii ! Et voilà le cinquième chapitre, un peu plus sombre que les autres….. Bisous
Loufette : Bah oui quand même c'est Hermione ! Et bien voilà la suite, je ne sais pas si on peut dire que l'enquête avance mais de nouveaux éléments arrivent ! voilà voilà bisous !
