Et voilà le dernier chapitre! c la première fois que je fini une fic lol. Je suis super contente. Un grand merci à tout ceux qui m'ont envoyés des reviews et un gros bisou à Kyana Lupin, Isa-Syn, Lupin-filae et surtout à Le Saut de l'Ange. Merci à tous.

Et voilà la fin de l'histoire


Le soir venu, elle sembla sortir de sa transe, elle prit le petit flacon que Severus avait déposé pour elle sur la table et le vida d'un trait. Puis elle sortit sans bruit et s'enfonça dans la forêt. Doucement la lune se levait à l'horizon et son corps se transforma. Hermione Granger disparu ne laissant la place qu'à une louve au cœur brisé.

Cela faisait longtemps qu'elle marchait seule dans les bois, revoyant à chaque instant des images de leurs précédentes pleines lunes ensembles, quand soudain un bruit lui fit relever la tête. C'était un hurlement. Un cri dans lequel on pouvait entendre toute la douleur du monde. Alors elle se mit à courir. Quelques chose de plus fort que tout ce qu'elle avait jamais ressenti jusqu'ici la poussait, la guidait et elle se laissait faire. Elle savait que chaque foulée la rapprochait de lui et c'était tout ce qui comptait. Les branches basses lui fouettaient le visage, les pierres déchiraient la peau de ses pattes, mais elle s'en moquait, elle laissait le loup en elle prendre le contrôle et lui montrer le chemin.

L'aube était proche lorsqu'elle parvint au sommet d'une colline. Il était là. Il se tenait devant elle, hurlant à la lune qui disparaissait peu à peu. Il était l'image même de la tristesse. Et elle sentit monter dans sa gorge un cri venu d'avant l'origine du monde. Le cri du loup. Le cri de l'amour. Et elle mêla sa voix à la sienne jusqu'à ce que le soleil fasse fuir la nuit.

La lune s'effaça peu à peu dans le ciel leur rendant leur forme humaine. Lorsqu'elle releva la tête, il était debout devant elle. Epuisé par la transformation, tout ce dont il avait besoin c'était de dormir, mais il avait encore assez de force pour fuir son regard et il s'apprêtait à partir lorsqu'elle se leva d'un bond et emprisonna sa main dans la sienne. Il se retourna et ses yeux plongèrent dans les siens. Et elle sentit son cœur se serrer devant la douleur qui noyait son regard gris.

Elle ne prononça pas un mot, n'esquissa pas un geste, mais ses larmes lui disaient tout ce qu'il avait besoin de savoir. Elles lui parlaient de sa douleur, de son amour et le suppliait de ne pas lui faire de mal en croyant la protéger. Elle lâcha sa main, le laissant libre de faire son choix. Leurs regards restaient soudé, ne pouvant se séparer. Et soudain elle fut dans ses bras, il la serrait contre lui comme s'il ne devait plus jamais la lâcher et elle retournait l'étreinte avec autant de force. Ils finirent par glisser au sol, toujours soudés l'un à l'autre. Et ils s'endormirent, les premiers rayons du soleil éclairant leurs visages paisibles.


Quatre ans plus tard :

Le soleil vient de se levé. Il éclaire un grand bâtiment blanc. Et par une fenêtre aux rideaux entrouverts, ses rayons tombent sur un lit où une mère berce son enfant. La porte de la chambre s'ouvre et le visage de la jeune femme s'éclaire d'un sourire. Un homme s'avance et dépose un baiser sur ses lèvres avant de jeter un regard attendrit à l'enfant qui dort paisiblement. Un couple plus âgé pénètre à sa suite dans la chambre. Ils entourent un garçonnet de trois ans dont l'expression perdue fait place à un grand sourire lorsqu'il aperçoit la jeune femme dans le lit. Celle-ci lui sourit et, désignant le petit paquet dans ses bras, lui dit d'une voix douce à la joie clairement visible:

"Connor, je te présente ta petite sœur. Elle s'appelle Marianne…. Tu veux lui dire bonjour?"

Le petit garçon aux grands yeux gris et aux cheveux bruns en bataille s'approche du lit d'où sa maman lui sourit. Il se penche pour examiner le bébé. Il ne comprend pas très bien ce qui se passe. Hier il a été réveillé en pleine nuit et grand-mère est venue le garder pendant que son papa et sa maman partaient chercher le bébé. Ce matin quand papa est revenu, il avait l'air fatigué mais il souriait. Maman aussi sourit, tout le monde a l'air content.

Il observe le tout petit visage ensommeillé et fait la grimace. Alors c'est elle sa petite sœur? Pourquoi est ce que tout le monde faisait une telle affaire? C'est un bébé comme tous les autres. Elle n'a rien de différent de Ninon, la petite sœur d'Arianna. Pourquoi est ce que maman et papa en font toute une histoire? Ils auraient pu partager Ninon avec oncle Severus et tante Dora, non?

Mais à ce moment là, le minuscule poupon devant lui ouvre les yeux et les fixe sur le visage au-dessus de lui. Une main pas plus grande qu'une noix sort des couvertures et se tend vers ce grand frère inconnu qu'elle vient de découvrir. Elle attrape son doigt, referme sa petite poigne. Et Connor sourit. Papa et maman avaient raison finalement, elle est vraiment spéciale sa petite sœur. C'est beaucoup mieux de l'avoir pour lui tout seul que de devoir partager celle d'Arianna.

Au-dessus des deux enfants qui font connaissance, les adultes s'entreregardent. Hermione redresse la tête et sourit à ses parents qui regardent leurs petits enfants avec fierté. Elle sent les mains de Remus sur ses épaules et son sourire s'agrandit, elle laisse sa tête s'appuyer sur le torse de son mari et alors qu'elle contemple ses enfants qui gazouillent, un soupir de bonheur lui échappe. Et c'est sur cette vision de bonheur, d'une famille unie et heureuse qu'elle ferme les yeux et laisse le sommeil l'emporter et sourire tranquille aux lèvres.

FIN