Annonce: Oh c'est vrai! Il faudrait que j'en mette une par chapitre, allons-y. J'aurais souhaité de tout coeur qu'Harry Potter soit ma propre création. Mais je dois bien le reconnaître, Harry et tous les personnages de cette histoire appartiennent à la grande J.K.Rowling. Je ne produis aucun bénéfice avec cette suite, et après tout, l'imitation n'est-elle pas le meilleur compliment que l'on puisse faire à un génie de la plume?

Note de la traductrice: un grand merci des reviews, c'était gentil de m'en avoir laissés, j'y ai répondu à la fin. Voilà pour vous le second chapitre, la fin de l'introduction, et à bientôt pour le troisième, où les choses vont enfin commencer à bouger... (-rire diabolique- moi je sais la suite!).


Chapitre deux : Le Terrier

"Harry ? Harry !"

Sirius appela son filleul urgemment dès qu'il réalisa que le garçon perdait connaissance. Il ne pesait presque rien dans ses bras, et il devait tout faire pour repousser la panique qui montait dans sa gorge en observant le thorax d'Harry se soulever et redescendre. Il respirait encore, merci Merlin.

"J'ai trouvé ses affaires," dit Remus, extrayant des livres et une petite boîte d'une lame branlante du parquet, qu'il fourra sous son bras. Il regardait Sirius avec un visage presque impassible, son corps complètement immobile. Sirius connaissait cette attitude. C'était quand le tempérament du loup était au plus près de la surface.

Sirius tint Harry tout contre de lui en descendant les marches, suivi juste après par Remus. Il n'y avait pas de temps à perdre. À voir Harry, ils étaient presque arrivés trop tard. Peut-être même qu'ils l'étaient. Arthur avait déjà jeté la poudre de cheminette dans le feu qu'il avait allumé, et la cheminée projetait dans le salon une lumière quasi surnaturelle. Arthur ouvrit de grands yeux lorsqu'il aperçut Harry inanimé dans les bras de Sirius.

"Pars le dernier, ou Remus les tuera tous," murmura Sirius à Arthur, qui approuva de la tête, ses yeux toujours fixés sur Harry. D'ailleurs, Sirius avait bien l'intention lui-même de donner une visite aux Dursley plus tard. "Vu ce qu'ils ont fait à Harry, ils mériteraient presque que je laisse Remus se déchaîner sur eux... Mais je sais qu'Harry en serait blessé," expliqua-t-il. Il eut presque un rire amer en réalisant qu'il tentait de se justifier pour ne pas tuer directement ces... animaux.

"Le Terrier," dit-il à voix haute et il s'avança dans le feu.

Remus s'immobilisa pendant un moment. Arthur l'observait silencieusement. Ses yeux brillèrent étrangement à la lumière du feu, lorsqu'il jeta un regard derrière lui, au-delà des escaliers, vers les chambres des Dursleys, puis il se détourna, nota Arthur et finalement la cheminée. Ce dernier aurait pu jurer avoir entendu un sourd grognement juste avant que la voix de Remus ne s'élève: "Le Terrier," et ne suive Sirius.

Arthur contempla pendant un moment la maison ordonnée des Dursley, effaré de leur monstruosité, et dut supprimer sa propre rage. Harry était aussi précieux à ses yeux et à ceux de Molly qu'un de leurs propres enfants. Comment pouvait-on maltraiter un si gentil, poli, et adorable garçon...? Arthur secoua sa tête, réprimant sa propre impulsion de monter à l'étage et de donner lui-même une leçon aux Dursley.

"Plus jamais," jura-t-il. "Je me fiche de ce que peut dire Dumbledore. Harry Potter n'aura plus jamais à vivre dans cet... endroit,". Son serment retentit dans la pièce, alors qu'il pénétrait dans le feu lui aussi, tourbillonnant vers son logis.


Sirius fut accueilli par un tumulte de voix et de lumières brillantes lorsqu'il pénétra dans le salon des Weasley.

"Oh non," dit Molly Weasley, ses yeux se remplirent instantanément de larmes à la vue d'Harry. "Mets-le là pour l'instant, nous devons l'examiner," demanda-t-elle à Sirius, et il déposa tendrement Harry sur le canapé. Ron, Fred, George et Ginny, qui avaient tous guetté leur retour, paraissaient maintenant foudroyés, leurs regards posés sur leur ami.

"Ginny, rapporte-moi un gant et une bassine d'eau chaude. Fred, amène des couvertures et un coussin. George, contacte Dumbledore et fais-lui savoir au plus vite que nous avons besoin de Madame Pomfresh." Les ordres de Molly furent suivis dans l'instant. "Va me chercher ma baguette, Ron," demanda Molly gentiment à son fils, qui hocha la tête d'un air soumis, réticent à l'idée de quitter la pièce mais obéissant néanmoins à sa mère.

Remus et Arthur étaient eux aussi revenus et se tenaient au pied du canapé, regardant Molly prendre rapidement en charge le chaos ambiant. Sirius s'était placé près d'Harry et tenait la pâle main inerte de son filleul près de son coeur. Ron revint, tendit à sa mère sa baguette magique et se positionna derrière le canapé, observant de près Harry, ses yeux écarquillés par la triste image.

"Sirius, laisse-moi d'abord l'installer correctement, d'accord?" demanda Molly, sa main posée sur l'épaule de Sirius. Il était clair qu'il ne voulait pas lâcher la main d'Harry, mais il acquiesça et recula finalement pour laisser la place à Molly. Il se plaça aux côtés de Ron, qui à sa grande surprise s'avança vers lui et le serra dans ses bras.

"Merci de l'avoir sorti de là," dit Ron, dont la voix ne pouvait s'empêcher de trembler.

"J'aurais dû y aller plus tôt... Regarde ce qu'ils lui ont fait! À Harry!". Sirius passa une main agitée dans ses cheveux noirs. Il serra impulsivement les épaules de Ron et se retourna vers la forme inerte d'Harry, fourrant brusquement ses poings serrés dans sa robe, serrant les dents, enrageant silencieusement. Il était en colère contre son propre retard, peu importe combien il puisse être justifiable. Il avait trop tardé. Il l'avait laissé à ces...

Molly murmura rapidement une formule qui enleva les vêtements de seconde main d'Harry. Ils étaient sales. Elle jeta un regard dédaigneux à la pile de tissus déchirés et ensanglantés, et lança un prompt 'Comburo'. Les vêtements prirent immédiatement feu et ne furent plus que cendres et fumée un instant plus tard.

Sirius observa les yeux de Molly. Celle-ci tentait de mesurer l'extension des dégâts, de voir si Harry se rétablirait. Les ecchymoses sur le torse du garçon apparaissaient nettement sur la peau presque translucide et les côtes proéminentes. Il était froid au toucher, sa peau humide. Son visage paraissait sale, mais on distinguait une boursouflure autour de ses yeux, ainsi que des bleus autour de son cou, rappelant horriblement des doigts humains. Molly leva son regard vers Arthur, ses yeux presque noirs de rage.

Fred revint avec des couvertures qu'il serra brusquement contre sa poitrine à la vue d'Harry. Molly sanglotait presque. Elle secouait la tête en observant les blessures, anciennes et récentes, et l'ossature trop apparente d'Harry. Elle prit une couverture dont Fred tint l'autre bout, et à eux deux ils eurent vite fait d'envelopper chaudement Harry.

La maison des Weasley, normalement si bruyante, ne faisait entendre aucun bruit, excepté les craquements du bois dans le feu, en attendant le verdict de Mrs Weasley.

"Le professeur Dumbledore et Madame Pomfresh seront là d'ici une demie-heure," annonça George dès qu'il revint. Molly hocha la tête et George alla se poster près de son frère jumeau.

"Merci, George, je pense qu'il tiendra jusque-là,". Sa voix ne semblait pas certaine.

'C'est plus un souhait qu'une affirmation,' réalisa Sirius avec effroi lorsqu'il comprit que Molly n'était pas sûre de son jugement.

Ginny fut la suivante à descendre des escaliers, tenant précautionneusement la bassine pour ne pas renverser d'eau. Elle le posa sur la table près du canapé. Alors qu'elle s'écartait, elle nota les traces laissées sur le visage et le cou d'Harry. Elle le regarda un moment, avant de se diriger vers Ron, les larmes aux yeux.

"Tu avais raison. Je n'aurais jamais imaginé ça, mais tu avais raison..." dit-elle doucement à son frère. Il secouant sa tête en rageant.

"J'aurais souhaité avoir tort. Comment Dumbledore a pu laisser Harry là-bas ?" demanda Ron à la pièce silencieuse. Personne n'avait de réponse. "Vous saviez qu'il n'a jamais eu de cadeaux de Noël avant de venir à Poudlard ?".

"Ron, ça ne sert à rien de s'énerver pour le moment," dit Arthur Weasley en s'approchant de son fils, le serrant dans ses bras. Ron ne résista pas. Il continua à observer son ami depuis la protection que lui offrait son père.

"Merci ma chérie," s'adressa Molly à Ginny. Elle prit le gant, le plongea dans l'eau, l'essora un peu et commença doucement à nettoyer le visage d'Harry. "Nous les avions tous rencontrés, Ron. Nous savions à quel point il est souvent amaigri, surtout en début d'année. Il est si petit pour son âge. Mais est-ce qu'il en a parlé à quelqu'un pour autant ?" s'enquit-elle, sans s'adresser à une personne particulière. Aucune réponse ne se fit entendre.

Regardant son fils un instant, elle ajouta : "Pour le moment, occupons-nous de lui rendre la santé, d'accord ?", puis elle retourna toute son attention à Harry. Sirius la regarda se battre avec ses propres émotions, lorsqu'elle découvrit que ce qu'elle pensait être de la saleté sur le visage d'Harry était en grande majorité des ecchymoses sévères. Sirius se forçait pour sa part à ne pas faire les cent pas, son anxiété prenant presque le dessus sur toutes autres émotions. Harry était trop immobile. Il distinguait à peine le soulèvement de son thorax à chaque respiration. Il était trop pâle, et... Merlin, il pourrait mourir !

"Alors ?" Bien plus tard, lorsque Molly s'étira faiblement, Arthur brisa le silence. Sa femme se leva et soupira profondément. Fred et George avaient tous deux sursauté à la voix de leur père.

"Je ne suis pas une experte, Arthur. Les côtes fracturées, les ecchymoses, la dénutrition... c'est évident. Tu peux clairement voir qu'il a était étranglé jusqu'à un certain point. Néanmoins, nous ne saurons l'exacte étendue de ses blessures qu'une fois Madame Pomfresh présente". Elle regarda intensément son mari un moment, puis porta son attention vers le reste de la famille.

"Dumbledore sera bientôt là. Nous n'avons pas beaucoup de place ici, alors ouste, tout le monde en haut. Dès que Madame Pomfresh aura vu Harry et qu'il sera correctement installé, je vous rappellerai." Ses enfants se dirigèrent vers les escaliers, excepté Ron.

"Je ne bouge pas d'ici," dit-il. Les yeux de Molly se durcirent un instant, mais elle donna son accord. Elle savait reconnaître une bataille perdue d'avance quand elle en voyait une.

"Je comprends. Tu peux rester dans ce cas, mais pas un bruit."

Ron hocha la tête en remerciement et ne bougea pas, ses yeux ne quittant pas le visage d'Harry.

"C'était affreux, n'est-ce pas?" demanda Molly aux trois hommes. Arthur répondit par la positive. Elle ferma ses yeux: "J'espère que nous sommes intervenus à temps," dit-elle. Sirius ne put qu'ajouter son propre 'amen' à cette déclaration.

À suivre...



Prochain chapitre
: Harry s'éveille et fait face à des réactions aussi diverses que variées de la part de ses amis, mais doit également affronter le regard quasi omniscient de Dumbledore, dans le chapitre trois "Rêves et Révélations".

Un petit mot pour finir de la part de votre dévouée traductrice. Tout d'abord nous avons passé le cap le plus long, c'est-à-dire l'introduction, les choses ne vont pas tarder à se mettre doucement en place. La chose la plus 'dure' lorsque l'on traduit est de s'empêcher d'aller lire la suite des chapitres ' je suis arrivée jusqu'au 12ème comme ça (sur 50) avant d'arriver à me freiner!

Une pensée pour mes reviewers sympas:

Orphée Potter: merci de ton mot bien gentil. Voilà la suite, (presque) rien que pour toi ;)

Maelstrom-fic, Cicin: c'est sympa de m'avoir laissé des reviews! A vous de juger la suite, je vous en laisse maîtres. Sachez (note personnelle) que j'ai vraiment accroché à la fic au bout de 5-6 chapitres, et complètement au 16ème chapitre (oserai-je dire la raison? ça ne risquerait pas de tout gâcher? Hum...) Allez, un certain professeur rentre en scène, d'une manière narrative très particulière... S'il y a un seul personnage dans cette fiction qui n'est pas Out-Of-Character (en français, différent du comportement original du livre. Harry l'est un peu ici), c'est bien lui. Oups je crois que j'en ai trop dit déjà, je me sauve!

Mimie Lily Black: ton message m'a fait bien plaisir, je vais tout faire pour ne pas trop faire attendre entre les différents chapitres!

Cheilin: que dire, QUE DIRE! merci de m'avoir donné ton avis comme à chaque fois, c'est adorable.