Annonce: Harry Potter... Toujours pas à moi.
(Note de votre révérée Traductrice à la fin du chapitre)
Chapitre 3: Rêves et Révélations
Les premières choses dont Harry prit conscience furent les voix. Faibles au début, puis leur intensité augmenta, et Harry laissa les mots le parcourir sans chercher à les comprendre. Il était au chaud et confortablement installé. Hmmm.
'Est-ce qu'il était au paradis?' La question passa doucement sur lui. Il ne le pensait pas. Ses côtes lui faisaient toujours mal. Pourquoi d'ailleurs? Les Dursley... Non. Il y avait autre chose. Ah oui. Sirius! Sirius était venu le chercher. Il s'était inquiété, et était venu jusque dans sa chambre au numéro 4, Privet Drive. Harry sentit son coeur se gonfler à cette pensée. Tant de choses se passaient autour de lui, tant de visions sombres hantaient ses pensées, mais ce qu'avait fait Sirius pour lui comptait plus que tout au monde. Les phrases commençaient à pénétrer son esprit maintenant.
"...nourriture et du repos. J'ai laissé des potions nutritives qu'il devra boire trois fois par jour. Les deux potions curatives ont besoin d'être prises à heures régulières deux fois par jour; la première pour les ecchymoses et les côtes fêlées, la deuxième pour aider son corps à se rebâtir après tant de dénutrition..." prononça une voix ferme. Harry connaissait cette voix : Madame Pomfresh. Il était à l'infirmerie de Poudlard alors? Harry s'étira un peu. Sirius...
"Il se réveille," dit une autre voix. Mr Weasley.
'Vraiment, je me réveille?' se demanda Harry. Il essaya d'avaler, mais sa gorge était trop sèche. Il n'était pas sûr de vouloir se lever tout de suite. C'était la première fois depuis longtemps qu'il était si bien installé...
"Harry?" La voix de Sirius parvint gentiment à ses oreilles. "Réveille-toi, ok? Madame Pomfresh a besoin que tu sois conscient pour correctement t'examiner."
Harry ne voulait vraiment pas se réveiller. Se réveiller signifiait affronter encore une fois sa peine. Les rêves, Cédric, sa vie... Mais cela serait tellement bien de voir Sirius. Son parrain avait l'air inquiet, et Harry aurait aimé le rassurer.
Sa cicatrice le lançait déjà. Harry siffla de douleur en s'étirant, ses côtes lui demandant fermement de choisir une lampe plus légère la prochaine fois, et il essaya d'ouvrir les paupières. Après quelques essais infructueux, Harry parvint à fixer ses yeux sur l'homme aux cheveux noirs à côté de lui. Le visage de Sirius disparut un moment avant de réapparaître avec les lunettes d'Harry à la main. Après avoir cogné son oreille la première fois, il réussit à les mettre droites sur son visage. Harry sourit à la vue des traits crispés de son parrain.
"Bonjour," dit Harry d'une voix à peine plus forte qu'un chuchotement.
"Laisse-moi d'abord l'examiner, Sirius." Madame Pomfresh s'approcha et se plaça devant Harry, obligeant Sirius à se déplacer hors de son champ de vision. Elle commença à lui demander s'il avait mal, quand avait-il mangé pour la dernière fois, de suivre sa baguette des yeux, de bouger ses membres, et encore d'autres choses. Harry endura les questions et les ordres sans fin de l'infirmière du mieux qu'il put. Quand elle fut finalement satisfaite, elle rejoignit Professeur Dumbledore, ce qui permit à Harry de voir quel était cet endroit si agréable, et qui d'autre se trouvait également là. La pièce ressemblait étrangement au salon du Terrier.
'Mais ça ne peut pas être le Terrier. C'est bien trop calme pour ça.'
Pourtant, il fut bien obligé de l'admettre au fur à mesure qu'il reconnaissait la pièce. Sirius, Professeur Lupin, Ron, Mr et Mrs Weasley, ainsi que le professeur Dumbledore étaient tous présents, leurs regards intenses posés sur Madame Pomfresh et lui. Harry nota que lorsqu'elle se tourna vers Dumbledore et pointa la cuisine d'un signe de tête, son visage accusait un ton grave. Elle souhaitait lui parler en privé, et tous excepté Ron et Sirius la suivirent dans la pièce adjointe où elle donnerait son avis sur l'état de santé d'Harry. Sirius, par contre, était revenu à ses côtés et lui avait pris la main. Ron se tenait non loin, ses yeux remplis d'inquiétude.
"Comment te sens-tu?" demanda Sirius.
"Bien. La couette est chaude, c'est agréable," murmura-t-il. Il reposait sur le canapé des Weasley, enveloppé de couvertures, un oreiller derrière la tête. Il ne s'était pas senti aussi bien depuis longtemps. "Hé," salua-t-il Ron, qui répondit d'un sourire.
"Nom de Merlin, Harry. Qu'est-ce qu'ils t'ont fait?" demanda Ron, ce qui lui valut un regard noir de la part de Sirius, mais Harry serra la main de son parrain pour le rassurer.
"C'étaient des vacances un peu dures," admit-il brièvement. Il ne voulait vraiment pas en parler de toute façon.
"C'est cool que tu aies encore un mois pour te remettre en état. Tu as l'air d'en avoir besoin," reprit Ron.
'Toujours faire confiance à Ron pour aborder les choses avec subtilité', s'amusa à penser Harry. Il se retourna vers Sirius.
"Qu'est-ce qui t'a fait venir?" Il était comme toujours partagé entre la peur que son parrain soit capturé et le besoin presque déchirant de sa présence. Tous les Weasleys présents devaient néanmoins être au courant de son innocence, autrement Sirius aurait déjà été pulvérisé dans une autre galaxie. 'Hum, peut-être pas Madame Pomfresh,' nota Harry avec un petit sourire, se rappelant comment Sirius s'était tenu à une certaine distance de l'infirmière. Elle ne lui avait pas lancé de regards meurtriers pourtant, réalisa-t-il avec soulagement.
"Aucun de mes hiboux n'a réussi à te joindre," fut la réponse de Sirius, ses yeux cherchant ceux d'Harry.
"Et quand Hedwige a commencé à rester ici à demeure, et sans aucune lettre, j'ai su que quelque chose n'allait pas," rajouta Ron. Il se mordit la lèvre inférieure et secoua la tête, puis, regardant Harry, il ajouta rageusement : "J'ai demandé à Hermione de prendre de tes nouvelles par les communications Moldues, et les Dursley lui ont dit que personne du nom d'Harry Potter n'habitait chez eux."
Une petite teinte sarcastique se rajouta à la voix de Sirius. "Ron m'a envoyé cette petite nouvelle intéressante par hibou..."
"...et j'ai su que nous devrions faire appel à la force, comme la dernière fois," l'interrompit un Ron enthousiaste, avant de prendre un ton plus sinistre: "Mais Dumbledore ne nous a pas laissés faire."
"...et je lui ai désobéi en allant te chercher," reprit Sirius.
Harry tentait de suivre leurs échanges, l'impression d'assister plus à un match de Quidditch qu'autre chose.
"Ron et Hermione savaient que je te tirerais de là quoi qu'il arrive," dit fermement Sirius, et Harry ne manqua pas le regard amer qu'il lança en direction de la cuisine où se trouvait actuellement Dumbledore.
"Mais Patmol n'aurait pas pu te prendre avec lui, alors il a dû d'abord faire certains arrangements." Le professeur Lupin venait de sortir de la cuisine et s'approcha près du canapé, posant une main sur l'épaule de son ami.
"Remus, toujours la voix de la raison, sait combien tu aimes le Terrier, et a suggéré que nous demandions à Arthur et Molly de t'héberger.
"Ce qui nous permettait également de te récupérer plus facilement. Comme les Weasley sont déjà venus chez toi, Arthur a pu nous faire passer assez facilement les barrières."
"Mais ça veut dire que..." questionna Harry, soudainement effrayé à l'idée que les Weasley puissent être utilisés pour l'atteindre lui. Cela voudrait dire qu'ils seraient encore plus en danger qu'ils ne l'étaient actuellement. Il ne pouvait pas le permettre. Il essayait déjà de repérer Dumbledore, trop occupé par ce qu'il venait de déduire pour penser à autre chose, quand Sirius se pencha et posa son front sur le sien. Harry se figea à ce geste tendre.
"Harry, je sais à quoi tu penses, et tu as tort. Ils ne sont pas plus en danger maintenant qu'auparavant. Je vais d'ailleurs te dire un secret que Dumbledore m'a livré," chuchota gentiment Sirius. Ses cheveux tombaient sur les joues d'Harry.
"Quoi?" demanda Harry, son coeur glacé dans sa gorge; il aurait tant aimé rester ici, mais il était résigné à devoir partir pour protéger ses amis.
"Les sorciers qui veulent franchir les protections tout autour de la maison des Dursley doivent t'aimer pour le faire." Sirius se redressa en souriant.
"Alors..." reprit Harry, étonné par ce qu'il venait d'apprendre.
"Alors Sirius a décidé de se montrer aux Weasley et de leur expliquer ce qu'il s'était réellement passé il y a quinze ans," coupa Professeur Lupin, avec un regard et un signe de tête indiquant à Harry de laisser le sujet pour le moment et de lui en reparler plus tard.
"Grâce à Ron, ils m'ont finalement écouté jusqu'au bout, mais c'était juste".
"En fait, ils ont presque engagé Sirius comme le nouvel animal de compagnie de la maison..." dit Remus, ses sourcils levés d'un air pour le moins énigmatique. Harry sourit. Il avait déjà vu Mr et Mrs Weasley en colère, et en déduisait que tout ne s'était pas passé aussi calmement. Mais l'idée de Sirius en tant que chien de garde était intéressante.
"Ils avaient déjà rencontré ton oncle et ta tante, et une fois que j'ai réussi à les persuader que je ne te voulais pas de mal et que quelque chose n'allait vraiment pas, ils se sont assez vite laissés convaincre de nous donner un coup de main."
"Mais si Dumbledore avait raison en vous empêchant d'y aller... Je suis peut-être en train de mettre tout le monde en danger," chuchota Harry, la peur commençait à l'envahir tout entier et il essaya de s'asseoir. Sirius fit non de la tête et repoussa Harry sur le canapé d'une main. Harry dut attendre que la douleur subsiste, encore une fois cela avait une mauvaise idée de bouger. Mais il ne pouvait pas se permettre que quelque chose arrive aux Weasley.
"Non, tu ne mets personne en danger, Harry. Reste tranquille deux secondes, et écoute-moi. En fait, Dumbledore a travaillé une partie de l'été à mettre en place de nouvelles protections autour du Terrier et de la maison des Granger. Ajoute-ça à un ancien Auror tout-à-fait compétent, un professeur de Défense contre les forces du Mal retraité mais pas encore complètement gaga," Remus bondit à cette accusation, mais Sirius continua avec un sourire "et une famille entière de très bons sorciers et sorcières, et tu as le meilleur refuge dont tu puisses rêver." Harry voyait bien que Sirius essayait de lui remonter le moral, et il lui en était reconnaissant. Alors il pouvait rester ici? Harry était presque effrayé d'espérer.
"Harry, le Terrier est presque aussi sûr que la maison des Dursley. Je pensais te laisser venir chez les Weasley dans une semaine ou deux, Sirius a simplement accéléré les choses". Dumbledore venait de sortir de la cuisine et s'assit près d'Harry. Son visage semblait inquiet et concerné.
Harry ne sut comment réagir face à cette expression. Jusqu'ici, il avait réussi à garder la conversation loin des sujets douloureux, mais il sentait que Dumbledore pouvait voir à travers toutes ses protections, pouvait sentir sa peine, pouvait entendre les cris qui le hantaient. Harry espérait qu'il n'ait pas à en parler tout de suite. Pas maintenant.
"Harry," dit gentiment Dumbledore en se penchant, "à un moment, il faudra que je sache ce qui s'est passé." Harry était une fois de plus étonné de la faculté qu'avait Dumbledore à percevoir ses pensées et ses peurs les plus profondes. Il essaya d'avaler, mais échoua encore.
Sirius fronça les sourcils et s'adressa à Madame Pomfresh : "je peux lui apporter quelque chose à boire?". Il sauta en direction de la cuisine dès qu'elle approuva.
"Je sais," répondit Harry à l'intention de Dumbledore, et tourna son attention vers la petite pile de livres à côté de sa valise, que quelqu'un avait mis près de la cheminée. "L'un de ces livres est un journal qu'Hermione m'a donné. J'y ai marqué tous les rêves que j'ai eus." Il savait combien les informations de ses visions étaient importantes pour le directeur, mais il n'avait jamais voulu vivre tout ça, et encore moins en parler. Autant Voldemort que les Dursley. Le journal permettrait au moins de retarder certaines questions.
Le silence enveloppa la pièce un moment à cette déclaration. "Cela veut-il dire que ta cicatrice t'a fait mal?" demanda Dumbledore, même si c'était plus une affirmation qu'une question. Harry hocha la tête et se força à regarder Dumbledore dans les yeux.
"Tout le temps." Il jeta un regard sur Ron ; celui-ci avait pâli mais restait silencieux. Harry n'avait aucune idée de ce que La Gazette du Sorcier avait raconté sur les récentes occupations de Voldemort, et de si Ron en était pleinement conscient. Peut-être que Mr Weasley ne lui en avait pas parlé?
"Alors, si ça ne te dérange pas, j'aimerais prendre le journal. Je te le ramènerai dans quelques jours quand je passerai prendre de tes nouvelles." Dumbledore souriait gentiment comme pour faire sentir à Harry qu'il comprenait ses hésitations.
"D'accord, j'attendrai." Harry aurait souhaité ne pas revoir le journal, mais c'était un cadeau d'Hermione.
"Bien sûr."
Sirius revint avec un verre d'eau. Il s'assit près d'Harry et l'aida à boire, ce que le garçon fit avec empressement. Il avait l'impression de ne pas avoir bu depuis des années, et l'eau fraîche semblait faire revivre sa gorge et tout son être. Il sentit ses yeux se fermer mais essaya de repousser la fatigue qui l'envahissait.
"Non, Harry, ne lutte pas. Tu as grand besoin de repos. Repose-toi, je te verrai dans quelques jours." La voix de Dumbledore lui parvint et il sentit une main lui caresser les cheveux. "Tu es en sécurité maintenant," chuchota la voix, puis elle s'éloigna et Harry crut distinguer le rugissement du feu au contact de la Poudre de Cheminette. Sirius lui serra tendrement la main.
"Ouais, dépêche-toi de prendre des forces. Fred et George ont été horribles tout l'été, et j'ai besoin d'un coup de main pour les remettre en place."
Harry sourit à la voix de Ron. La main de Sirius dans la sienne, il laissa ses pensées divaguer. Il resterait là. Il passerait tout l'été avec des gens qu'il aimait. Loin de là, Ron parlait avec Sirius, mais Harry n'écoutait pas. Il flottait doucement, et sa dernière pensée fut un bref souhait que ses rêves soient doux pour une fois.
À suivre...
Le dernier souhait d'Harry ne se réalise pas tout à fait, à la grande frayeur de Sirius ; ce dernier a d'ailleurs une façon assez particulière de réagir, dans le Chapitre Quatre: "Réalités éphémères".
Note de la Traductrice:
voilà mes chers lecteurs, un nouveau chapitre pour vous! J'ose
également mettre une petite info: j'ai une autre fic que je traduis en
même temps (un chapitre de chaque en même temps, la parution de
celle-ci ne souffrira pas de l'autre, ne vous inquiétez pas!). Si vous
aimez les aventures, le suspens, accessoirement mon style de traduction
et surtout Harry Potter, allez y jeter un oeil! C'est
"Harry Potter et le Duel des Volontés",
accessible par ma page d'auteur.
Reviews Time!
Orphée Potter: rassure-toi Harry va être laissé tranquille un petit peu pour l'instant... au moins le temps de l'arrivée nouveau chapitre :-P. Merci de tes petits mots sympas à chaque chapitre!
Cicin: les nouveaux chapitres arriveront entre 1 jour et 14 jours. Oui je sais c'est assez large comme réponse, mais je ne sais pas faire mieux. Ce que je te conseille, c'est de t'inscrire à fanfiction, et de me mettre dans tes "Author Alert", tu recevras un petit mail à chaque fois que j'updaterai. L'autre solution est bien sûr de venir chaque jour relire tous les chapitres, mais je n'en demande pas autant ;).
Darkdea: voilà la suite pour toi! merci d'avoir pris le temps de mettre un mot.
Ilys: bon courage pour t'empêcher d'aller la lire en anglais! Tu as un très joli pseudo. Bonne lecture et à bientôt!
