Annonce: Toujours pas à moi... Toujours pas payée pour ça... Hum c'est pas une mauvaise idée, je pourrais être payée pour cette histoire... J'rigole!
Kaydee, ainsi que tous ceux qui ont aimé la Facétie Caniche: Youpi! Je suis si contente que vous ayez apprécié l'humour! 8-) Merci mille fois pour tous vos commentaires adorables. D'autres blagues sont au programme, mais pas dans ce chapitre, désolée... Mais ça viendra!
Tanya: Je suis d'accord avec toi pour Hermione: elle doit assister aussi vite que possible à ce qu'Harry affronte. Elle trouvera également quelques idées utiles... en temps utile.
Venus4280: Je pense que Ginny reviendra le chapitre suivant... Souviens-toi, elle est encore avec Charlie.
Note de la Traductrice : et oui, me revoilà, chers lecteurs ! J'ose avouer que publier la traduction de cette fic m'a manqué, mais que j'ai plutôt bien réussi mes partiels en compensation ! Bref, cesse de bavardages, je vous livre tout de suite le chapitre 10…
Chapitre Dix : Souvenirs
Sirius s'étira et ouvrit laborieusement les yeux. Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, et il parcourut le salon du regard ; la pièce était sombre, illuminée par les seules lueurs rougeâtres du feu mourant. Il faisait sans aucun doute encore nuit. Dans ce cas, pourquoi s'était-il réveillé? Il contempla Harry, qu'il avait réussi à plonger à grand-peine dans un sommeil léger. Demain soir, son filleul pourrait prendre de nouveau la Potion de Sommeil sans Rêves, mais pour trois nuits seulement. Compte tenu de la détérioration de son état physique et de son manque de forces, Madame Pomfresh avait dû, à regret, réduire le nombre de fois où il pourrait prendre la potion et augmenter le délai entre deux prises, pendant lequel Harry devrait gérer son sommeil comme il le pourrait.
Soudain, Sirius sursauta, surpris, lorsque Harry grimaça et s'agita dans son sommeil. Ses poings étaient serrés et il se recroquevilla sur lui-même, ses jambes ramenées sur sa poitrine. Sirius sentit l'angoisse le parcourir et des frissons pénétrer toute sa colonne vertébrale quand il nota que les mâchoires d'Harry étaient contractées, ses dents grinçant presque audiblement.
"Harry?" appela-t-il. Le garçon était allongé sur le canapé, sa tête installée sur un oreiller posé sur les genoux de Sirius. Ce dernier avait décidé de passer les nuits avec lui dans le salon des Weasley après avoir réalisé qu'Harry - Merlin seul sait comment - installait des charmes de Silence tout autour de son lit depuis deux nuits. L'embarras et la honte, qu'il ressentait chaque fois qu'il réveillait toute la maisonnée lors de ses rêves, le poussaient à se retrancher encore plus dans cette horrible carapace qui semblait avoir poussé, bien trop vite, depuis la fin de l'année dernière.
Sirius passa sa main dans les cheveux de son filleul : ils étaient trempés de sueur. Il secoua fermement son épaule. "Harry," dit-il, plus fort maintenant. Sa respiration se faisait plus rapide et difficile. "Harry!" continua-t-il, criant presque, sa voix contenait un ton paniqué, d'autant plus qu'Harry venait de rejeter ses jambes loin de lui, brusquement, et il se tendit. Son dos se courba sous la douleur et un cri s'échappa de sa gorge, un cri qui glaça le sang de Sirius.
"Mon Dieu!" Une voix se fit entendre depuis les escaliers. Des pas résonnèrent en une course effrénée vers eux, et Sirius cligna plusieurs fois des yeux face à la lumière qui venait de se répandre dans la pièce.
"Non!" hurla Harry, son corps convulsait maintenant presque entièrement. Il se déchaînait si violemment qu'il en tomba presque du canapé.
"Harry, réveille-toi!" cria Sirius, essayant de le restreindre pour l'empêcher de se blesser plus encore en se cognant à un objet ou en tombant. Il leva la tête et nota la personne qui se tenait devant eux. Hermione, figée, les yeux écarquillés et remplis d'effroi, fixait Harry ; sa lèvre inférieure tremblait.
Sirius sentit les contractions erratiques décroître, mais cela le terrifia encore plus : Harry ne se réveillait pas, il sombrait au contraire ; son corps s'affaiblissait et son visage prenait un teint grisâtre. Merlin, ce n'était pas bon signe! Sirius nota à peine qu'Hermione avait quitté la pièce, et il réprima une pointe de colère ; un ami était censé rester à vos côtés, et non pas s'enfuir comme elle venait de le faire. "Harry, s'il te plaît, ouvre tes yeux, Harry!" continua-t-il de supplier, mais il fut brutalement figé par une vague d'eau glaciale qui se répandit sur tout le canapé, le trempant, lui et Harry, entièrement. Les yeux de ce dernier s'ouvrirent enfin, et Sirius contempla la jeune fille devant eux. Ses cheveux étaient emmêlés, elle semblait presque aussi interloquée que lui, et à ses pieds reposait une bassine vide.
"Désolée," répondit-elle avec un mouvement évasif à l'expression étonnée de Sirius, puis elle se mit à genoux près d'Harry. "Harry, tu m'entends?" demanda-t-elle gentiment. Harry essaya de fixer son regard sur elle, ses sourcils froncés sous l'effort. Hermione chercha ses lunettes, les trouva sur la table et les lui mit après les avoir séchées sur sa robe. Il répondit par un faible sourire.
"Merci," murmura-t-il, avant de se relaxer complètement. Sirius dut prendre quelques minutes pour calmer son coeur et l'empêcher de jaillir hors de sa poitrine : Harry ne s'était pas rendormi, il était inconscient. Hermione se releva et se dirigea vers les escaliers. Sirius se sentait déjà embarrassé de ses pensées peu charitables envers la jeune fille. 'Tu aurais dû réfléchir un peu, Sirius,' se dit-il à lui-même. Il la regarda partir silencieusement. Elle revint un moment plus tard, les bras chargés de serviettes, de couvertures, et d'un pyjama sec pour Harry. 'Bien vu, Hermione,' pensa-t-il, reconnaissant qu'elle ait pensé à tout cela ; en effet, Harry commençait à trembler. Sirius se leva et le souleva gentiment du canapé trempé, avant de sentir une main sur son épaule.
"Je vais m'en occuper," dit Lunard gentiment, "tu es trempé toi aussi." Sirius se demanda d'où diable avait-il pu sortir, il ne l'avait pas vu descendre les escaliers. À sa question muette, Lunard pointa la porte d'entrée. "Je n'arrivais pas à dormir," expliqua-t-il, puis ses yeux s'assombrirent lorsqu'il regarda une nouvelle fois le garçon inconscient dans les bras de Sirius. "Va te changer, Sirius, on va s'occuper de lui." Hermione ne dit rien mais se dirigea vers le canapé et commença à le sécher. Elle jeta un dernier coup d'oeil à Sirius, et le rassura : "Il sera sec en un rien de temps." Sirius acquiesça, et quitta la pièce pour aller se changer lui aussi.
Remus observait Hermione sécher tendrement les cheveux d'Harry avec une serviette. Elle s'était retournée pudiquement lorsqu'il avait changé les habits d'Harry, puis elle l'avait doucement enveloppé d'une couverture et pris la position que Sirius avait laissée : assise sur le canapé, la tête d'Harry reposant ses genoux. Remus s'assit en face d'elle et les regarda tous deux. Pour des enfants, non... des adolescents, Ron, Hermione et Harry partageaient un lien étonnamment fort. Ron avait même passé plusieurs nuits auprès de son ami, le tirant de ses rêves si nécessaire et le tenant occupé lorsqu'il n'arrivait pas à dormir.
"Combien de temps cela fait-il qu'il est comme ça?" demanda Hermione après un moment.
"Depuis que nous l'avons ramené ici," répondit Remus. "Mais quant à l'évolution, je ne sais pas comment c'était lorsqu'il était chez... eux," continua-t-il, incapable de prononcer leur nom sans dégoût. Il avait envie de prendre un bain chaque fois qu'il repensait aux Dursley. Comment Harry pouvait-il être aussi gentil quand il avait dû vivre avec ces... porcs? Comment pouvait-on survivre à un tel traitement?
Remus savait désormais qu'il aurait dû prendre Harry avec lui dès le premier jour. Il aurait dû confronter Dumbledore avec plus de forces après la mort de James et Lily. Il connaissait pourtant la virulence de la relation entre les deux soeurs. Il avait entendu tant de fois des commentaires dédaigneux de la part de Lily, surtout après le mariage de Pétunia et Vernon, lors de sa dernière année à Poudlard. Ses parents l'avaient forcée à y assister, mais Lily avait senti combien Pétunia lui en voulait de s'être montrée à ses noces. 'Au diable les protections,' songea-t-il, il aurait dû accueillir le fils de James. Il n'avait pas été emprisonné, lui. Sa seule excuse résidait dans les inquiétudes de Dumbledore concernant la sécurité d'Harry, et, surtout, sa honte d'être un loup-garou. Il avait craint de mettre le garçon en danger. Mais à y repenser... un loup-garou n'était rien comparé à eux.
Remus songea à la première nuit d'Harry au Terrier. Quand il les avait réveillés et avait réclamé Sirius, Remus avait compris... Sirius aurait dû se trouver aux côtés d'Harry dès le premier cri. Remus devinait qu'il était retourné chez les Dursley... Si ce n'était le fait qu'il n'avait pas senti de sang sur Sirius, signifiant qu'il ne les avait pas tués, il ne se serait pas restreint. La baguette magique de Sirius ayant été brisée le jour de sa condamnation à vie, Remus était pratiquement certain qu'il n'avait pas utilisé la magie contre eux. Il attendit que tout le monde retourne se coucher, envoyant des regards glacials à Sirius tout ce temps.
"À quoi pensais-tu!" avait rugi Remus, une fois le salon vide, libérant enfin sa colère : il avait plaqué Sirius contre le mur de la cheminée de façon peu cérémonieuse, et ce dernier n'avait pas réagi. La honte avait envahi tout son visage.
"Je n'ai pas réfléchi," répondit-il doucement. Il était si léger dans la poigne de Remus. Trop léger. Trop maigre. Bien trop comme Harry lui-même...
"De toutes les actions les plus... égoïstes... stupides... sans-coeur..." siffla Remus entre ses dents.
"Sans-coeur!" l'avait alors interrompu Sirius, ses yeux bleus brillant de surprise. "Lunard, arrête de blaguer! Sans-coeur? Et eux alors!"
"Oui, sans-coeur," avait rétorqué Remus, laissant Sirius s'effondrer et tentant de contrôler sa fureur. "Tu les aurais tués, ou même blessés, et que serait-il advenu d'Harry? Il n'a jamais connu ses parents, mais toi, tu es un lien vers eux, vers son passé. Tu lui offres l'espoir d'une meilleure vie loin de ces Moldus... Toi et lui, ensemble. Il est si heureux à cette idée. Te souviens-tu de sa troisième année? Il te connaissait depuis... quoi?... cinq minutes à peine, et il te faisait déjà confiance. Tu veux vraiment rejeter tout cela? Rejeter la chance de prouver ton innocence et de réclamer ta liberté... une liberté que tu pourrais partager avec Harry... Et toi, tu rejetterais tout ça en donnant au Ministère quelque chose de concret pour lequel ils pourraient t'accuser? Tout ça pour des Moldus inutiles? C'est une chose cruelle et sans-cœur que de faire ça à Harry," avait-il conclu, se laissant tomber sur la table à café, sa colère presque entièrement vidée. Sirius était resté immobile, effondré contre la cheminée, la tête basse, ses cheveux noirs masquant son visage. Remus remarqua avec surprise et émotion les légers soubresauts des épaules de Sirius.
"Je ne les ai pas blessés. Mais c'était comme si je devais faire quelque chose. Je n'ai pas été là pour lui... je ne l'ai jamais été, Lunard. Je me suis senti complètement désemparé lorsqu'on est arrivé chez lui : il était là à souffrir, et néanmoins prêt à attaquer avec cette lampe ridicule. Il n'a pas besoin de moi, Lunard... Mais j'ai besoin de lui." Sirius semblait s'affaisser de plus en plus vers le sol. "J'ai besoin de lui, et chaque jour, je le perds un peu plus."
Remus sentit la dernière once de sa colère s'évaporer, comme un brin de fumée poussé par le vent. Récemment, Patmol avait swingué entre plusieurs émotions : la fureur, la culpabilité, l'amertume, la haine... Mais jamais la tristesse. Remus s'approcha et s'accroupit près de son ami, l'entourant de ses bras et le serrant contre lui, comme un enfant en manque d'affection. Comme il l'avait fait plus tôt dans la soirée pour Harry.
"Il a besoin de toi, Patmol, maintenant plus que jamais," avait-il essayé de le rassurer. Sirius secoua la tête.
"Il n'a jamais appris à dépendre des autres. Et maintenant, avec tout ça... Regarde ce qu'il a dû subir cet été, seul. Combien de temps avons-nous pris pour lire entre les lignes?" Ce fut au tour de Remus de faire un signe de tête négatif.
"Nous sommes là pour lui maintenant. Nous pouvons essayer de l'aider maintenant."
"Il ne nous autorisera pas à l'aider. Ce n'est pas une question de confiance, du moins plus maintenant, Lunard. Il a appris à faire confiance à Ron et Hermione, et aux Weasley. Mais maintenant, avec la mort de ce garçon... Il connaît les enjeux : il sait ce qui pourrait nous arriver, et il en a peur. C'est trop tard maintenant," continua Sirius d'une voix défaite, peinée. "Si je m'étais échappé avant, suffisamment tôt pour développer une relation de confiance entre nous deux, avant que tout cela n'arrive... peut-être qu'il ne me rejetterait pas. Mais il est habitué à la douleur et à la solitude, et maintenant qu'il craint pour notre sécurité, il ne nous laissera plus jamais l'approcher."
"Sirius," avait interrompu Remus, relevant la tête de Sirius pour le regarder bien en face. "Il a plus besoin de toi qu'il n'a besoin d'aucun de nous," affirma-t-il, sans que Sirius apparaisse clairement convaincu. "Regarde ce qu'il affronte chaque nuit. Il a quinze ans, et il assiste à... bref, on sait tous que ce n'est pas plaisant. Il a vu plus d'horreurs qu'un homme ne devrait jamais voir dans toute une vie. Maintenant réfléchis, quel âge avais-tu quand ils t'ont enfermé à Azkaban? Tu as affronté tes peurs et tes cauchemars des années durant, Patmol, et tu es toujours là. Qui d'autre serait mieux placé que toi pour montrer à Harry que, malgré tout, il est possible de survivre avec tout son esprit - ou presque tout son esprit, dans ton cas , et ses capacités à aimer et à rire intactes ? Tu seras le meilleur exemple pour lui, et la meilleure promesse qu'après tout ce qu'il a dû endurer, et devra endurer, il pourra encore avoir une vie heureuse."
Sirius avait été silencieux pendant un long moment après ces dernières paroles. Remus pensait même qu'il s'était endormi, mais, après une demie-heure, sa tête toujours posée sur l'épaule de Remus, Sirius avait soupiré et s'était agité légèrement.
"J'ai besoin de toi aussi, Lunard," avait-il murmuré. Remus avait fermé les yeux sous la vague d'émotions qui menaçait une fois encore de l'envahir, tant de souvenirs résidaient dans cette seule nuit. Cette nuit d'Halloween, où il avait cru perdre tous ses amis. Il avait perdu James et Lily par la faute de Voldemort. Il pensait avoir perdu Peter par la faute de Sirius. Il avait perdu Sirius par la faute d'Azkaban. Des Maraudeurs, il était l'unique survivant ; seul... douloureusement seul, comme il l'avait toujours été, si ce n'étaient les quelques précieuses années passées à Poudlard. Maintenant, finalement, il avait retrouvé Sirius, et le sentiment de trahison qui l'avait rongé de si nombreuses fois s'était révélé infondé. Remus avait connu, et avait aimé Peter... mais cela ne l'empêchait pas de reconnaître les fautes du rat... Il haïssait l'admettre, mais il était étrangement réconforté que ce soit Peter, et non Sirius, qui ait trahi les Potter.
"Moi aussi, j'ai besoin de toi, Patmol. Maintenant plus que jamais." Remus avait fermé les yeux, médusé par la vérité que contenait cette simple phrase.
"Remus?" Une voix féminine le ramena au présent. Hermione. Remus sourit, encore distrait.
"Tu étais autre part pendant un instant," expliqua Hermione, finissant de sécher les cheveux d'Harry. Songeuse, elle rejeta la serviette sur la table à café et tortilla une des mèches noires autour de son doigt, un léger sourire flottant sur ses lèvres. "Vous savez, il ne m'aurait jamais laissée faire ça s'il était réveillé," observa-t-elle.
"Alors, il était peut-être temps que je me réveille," répliqua Harry faiblement. Hermione glapit de surprise, et son cou rougissant dévoilait son embarras.
Remus s'approcha rapidement, se mettant à la hauteur d'Harry, un genou plié, et le regarda intensément. "Comment te sens-tu?"
"Mieux," répondit-il, fermant brièvement les yeux.
"Il s'est réveillé!" s'écria Sirius. Une seconde auparavant, il était en train de descendre péniblement les escaliers, mais au son de la voix de son filleul, un énorme sourire avait illuminé son visage, et il dévala les marches restantes, s'écrasant presque sur Remus dans sa hâte d'atteindre Harry.
"Irrécupérable," soupira Remus en se levant pour laisser la place à Sirius. Hermione sourit largement à ce commentaire, puis reposa son regard sur Harry, l'expression sérieuse.
"Harry, je n'avais pas réalisé combien tes rêves étaient devenus durs," entama-t-elle. Harry essaya de hausser négligemment les épaules, mais du fait de sa position, son geste ressembla plus à une grimace. "Est-ce que c'était...?" tenta-t-elle, manquant l'avertissement silencieux que lui lança Sirius.
Personne ne questionnait plus Harry à propos de ses rêves. Il avait confié son journal à Dumbledore le premier jour, et lorsque Madame Pomfresh était repassée le lendemain, elle avait transmis les instructions du directeur : aucun d'eux ne devait insister pour que Harry raconte ses rêves, il en parlerait quand il serait prêt... si un tel jour devait arriver. Remus relégua prestement ces informations à Hermione, qui sembla stupéfaite et embarrassée ; Harry, lui, paraissait discrètement soulagé.
"Harry, je suis désolée..." dit-elle. Harry lui sourit et souleva sa main, qu'Hermione prit immédiatement dans les siennes.
"Hermione, ne t'en fais pas, ça va bien. Vraiment. Oui, c'était Voldemort, et je préfère ne rien en dire. Non pas parce que c'est toi, mais je note mes rêves pour Dumbledore, et c'est déjà assez dur de les écrire, alors en parler... J'utilisais le journal que tu m'as donné, mais il est avec Dumbledore maintenant, donc je les inscris sur des parchemins," la rassura-t-il, puis il eut un autre doux sourire. "Même si, bientôt, plus personne n'arrivera à lire mon écriture." Sirius grimaça à ce commentaire, et Remus sentit son coeur lourd comme une pierre en entendant la résignation qui enrobait l'humour d'Harry.
"Hé, on dirait que la fête a déjà commencé, Fred." La voix de George les interrompit, tout comme le fracas annonçant que quelqu'un descendait assez peu discrètement les escaliers. Le premier jumeau vint se poser devant eux, ses cheveux roux ébouriffés, portant encore un pyjama à rayures jaunes et vert citron. Hermione secoua la tête à cette vue. Un deuxième rouquin montra sa tête depuis les marches, à moitié endormi. Il regarda les personnes présentes, puis grogna.
"La nuit était bonne?" demanda candidement Sirius. Fred le darda du regard, et Remus regarda la scène d'un air interrogateur. Sirius avait-il fait quelque chose aux jumeaux ? Un léger signe de tête lui répondit par la négative, mais Sirius avait apparemment réussi une partie de sa vengeance : pour les quelques journées à venir, les deux frères devraient se méfier de tout et encore plus, ce qui ferait sans aucun doute un intéressant spectacle.
"Harry, tu es réveillé !" s'exclama Ron en descendant lui aussi, bâillant à se décrocher la mâchoire et s'étirant le dos ; son haut de pyjama était à l'envers, nota Remus. Harry sourit en voyant le reste de la famille Weasley se regrouper. "Joyeux anniversaire, Harry!" Ron les avait rejoint avec un sourire chaleureux sur les lèvres. L'expression amusée d'Hermione ne put que s'agrandir en voyant sa tenue vestimentaire, et Remus remarqua l'échange de regards et de rires silencieux entre elle et Harry.
"Merci, Ron," répondit l'intéressé, tout en s'asseyant précautionneusement sur le canapé. L'instant d'après, Sirius était à ses côtés, prêt à le soutenir. Remus nota avec tristesse que la force du garçon avait encore diminuée avec les derniers rêves, mais il se força à garder le sourire aux lèvres. Sirius, quant à lui, n'était pas aussi apte à masquer ses inquiétudes : son visage était tendu, ses sourcils froncés, et son regard soucieux croisa celui de Remus un instant ; néanmoins, il ne dit rien, et aida Harry à se mettre debout.
"Ginny sera là dans une minute. Si on allait réveiller Papa et Maman avant de commencer la fête, qu'en dîtes-vous?" demanda George d'une voix enthousiaste. Fred hochait de la tête, comme si chaque mouvement accentuait ce que disait son frère ; de plus, la bonne humeur de George semblait avoir lavé les craintes concernant un certain Maraudeur inconnu de tous – ou de presque tous.
"Et le petit dej?" renchérit Sirius, ce qui lui valut un regard noir et une remarque sarcastique de la part de Remus.
"Si c'est toi qui fais la cuisine, non merci."
A suivre…
Prochain chapitre : Hoho, je ne vais rien dire, je préfère vous laisser sur votre faim – d'ailleurs c'est l'heure du petit déjeûner, avec, paraît-il, d'excellentes saucisses préparées par Molly et servies par nul autre que votre dévoué Sirius… dans le chapitre Onze dont je n'ai pas encore trouvé un titre satisfaisant !
NdT : FINI ! Et le chapitre 6 du Duel arrive très très bientôt, j'entame les dernières modifications, consistant entre autres à aller chercher dans les premiers livres quelques termes à traduire correctement, pffiou ! MERCI mille fois pour tous vos reviews, c'est formidable de les lire à chaque fois ! Continuez comme ça, et moi de mon côté je m'active pour la traduction
Vous savez quoi ? (note post-réponses aux reviews) : Auparavant, je n'aimais pas les fics où l'auteur répond à toutes les personnes car on s'attend à la base à un super grand chapitre (compte-tenu de la taille du curseur !) et en fait la moitié est prise par du blabla… Mais ceci était jusqu'à ce que je découvre le bonheur des reviews et de leurs réponses, donc… si vous détestez comme moi les interminables discours, passez, je vous garantie que ça ne retarde absolument pas la traduction ; et si vous aimez lire, et bien c'est ci-dessous !)
Thealie, Artemis, Thamril, Cicin : Ca fait plaisir de lire que la scène vous ait fait rire, même si je n'en suis pas à l'origine, j'avoue qu'elle était tordante à traduire !
Linaewen Ilca : yep, il y a ma patte dans la traduction, bien plus que je ne le voudrais parfois, mais tant que ça plaît et que tout le monde sait que c'est Bored Beyond Belief à l'origine de cette fic, je pense que c'est acceptable. Et puis, si on retrouve trop de traces dans le salon, allez gronder Sirius ! Et thanks pour les encouragements, c'était gentil. A plus tard, et j'attends avec impatience ton review, et tes remontrances s'il y a des oublis de mots, ce que je n'espère pas lol. Bizz
Alexiel : Oh, de la physio, quelle joie ! Physio A, c'est pour physiologie animale ? Par contre je place pas bien le 'desquamer' dans cette optique, j'avoue… A moins que vous ne fassiez l'étude de la peau des cochons ;). Ou alors, autre hypothèse, vous étudiez les étiologies des desquamations de peau chez l'adulte au retour d'un voyage à Ki-Hong-Fung et les différents parasites incriminés… Oui, ça me semble bien être ça…
Florilège : j'ai appris quelque chose avec MS (je me demandais à l'origine si ce n'était pas Maso-Sado, mais ça collait vraiment pas effectivement !) J'aime bien ta description incluant la tarte tatin, tu m'as bien fait rire sur ce coup ! Je te laisse libre d'en juger pour la suite, même si pour ma part je n'aurais pas décrit le Harry de cette fic comme ça… mais patience, patience, tout finit par arriver… et en particulier un des personnages principaux de cette fic que j'attends impatiemment lol. Enfin… Gros bisoux et encore merci pour le review, c'est des sourires en boîte que de lire ça !
Orphée Potter : Pareil pour ton review, il faut absolument que je l'envoie à l'auteur, il est super à lire ! Merci encore, et… condoléances pour tes côtes brisées par les éclats de rire, il te reste une semaine pour les remettre en état avant que le plan 2 ne se mette en action…
Ilys : Et ben, j'espère que tu vas mieux… Je te sauve ce coup-ci des leçons-à-la-bourre pour le lundi matin, à moins que tu ne fasses partie des chanceuses en vacances ! Si si, va, tu peux me remercier de t'accorder une pause dans tes devoirs et que tu te couches 20 min plus tard, le prof comprendra sans problème je suis sûre ! Et excellent ton 'Siri The Marauder is back !', faut que j'le garde celui-là ! Et j'ai sauvegardé quelques chapitres de 'Fuir'et 'Affronter' à lire pour les quelques soirées à venir, chose promise chose dûe. Bizz
Mister Potter : un petit mot spécial pour toi pour te souhaiter la bienvenue (je ne crois pas t'avoir déjà vue sur cette fic, ou ma mémoire fait défaut ?) et puis merci pour ton review, c'était très sympa à lire !
