Auteur : mimi yuy
Adresse : mimimuffinsyahoo.fr
Site : http:mimiyuy.free.fr
Source : Fullmetal Alchimist
Genre : Rien de trop violent, trop sexuel, ni trop angst.. Donc un peu de tout en très faible dose ! Et quoique vous puissiez penser sur certains passages pas de yaoi ;p
Alchimiste d'état.
Partie 3
Edward endormit, Roy se leva doucement du lit pour repartir.
Mais à peine avait-il fait un pas qu'une voix enraillée le stoppait dans son mouvement.
# Vous avez besoin d'une canne maintenant ?
# Partager ton lit, même quelques heures, n'est pas conseillé pour les cotes cassées.
Se retournant vers l'adolescent aux yeux à peine entrouverts, le colonel, plongea sa main dans les cheveux lâchés pour une caresse voulant le replonger dans le sommeil.
# Je suis désolé.
# Ce n'est pas ta faute Ed. Rendors-toi.
Etonnement, son ordre fut respecté par des paupières qui s'abaissèrent tout aussitôt.
Alors il sortit sans un mot de plus.
# … #
Encore une fois, il avait agit sans réfléchir.
Encore une fois, il avait cru….
A quoi ?
Une rédemption ?
Non. S'était insultant envers le môme de l'espérer aussi facilement.
Alors pourquoi ?
Voilà bien une question à laquelle Roy Mustang ne savait plus répondre.
Depuis quelques temps. Depuis le jour où tout s'était terminé, plus rien n'allait normalement.
Pourquoi agissait-il ainsi avec Ed ?
Cela ne lui ressemblait vraiment pas.
Mais voir l'adolescent prêt à sacrifier sa vie pour son frère ne l'avait que trop marqué
Un mélange d'envie et de jalousie.
Lui qui n'avait jamais eu personne à aimer ou protéger au prix de sa vie.
Mais aussi de honte. Honte d'avoir été à l'origine de tant de mort mais d'aucune vie.
Aider l'alchimiste d'acier était devenu une sorte de mission personnelle.
S'il la réussissait, peut-être pourrait-il alors accepter l'idée que sa vie valait encore quelque chose après tout.
Lui qui n'avait su qu'apporter la mort et la désolation quand il était simple soldat.
Encore aujourd'hui, l'envie d'appuyer sur la détente et faire exploser sa cervelle sur l'un des murs de son bureau ne le quittait pas.
Comment pouvait-on avoir le droit de vivre avec tant de crimes sur la conscience ?
Pourchasser les criminels quand on n'en était pas moins un, soi-même ?
Posant sa tête lourde de fatigue entre ses mains, ses bras accoudé à son bureau, l'homme regretta une fois de plus de n'avoir aucun Dieu à prier pour le pardon de son âme.
Restée silencieuse devant la porte, Riza observait en silence son colonel.
Elle aurait aimé le laisser un peu seul.
Il semblait si perdu et renfermé sur lui-même depuis quelques jours.
Malheureusement si ce n'était pas elle, un autre militaire ne tarderait pas à l'interrompre sans la moindre gène.
Ne pouvant accepter de laisser s'exprimer ses sentiments personnels, la jeune femme tapa enfin de manière énergique au battant de la porte.
# Colonel. Je vous informe que j'ai fait transféré votre demande de congés sur la personne d'Edwards Elric.
# Bien.
Ne pouvant repartir aussi vite sans en ressentir un certain malaise, Riza s'avança un peu plus encore de son supérieur.
# Tout va bien ?
# hum.
# Vous en êtes sûr ?
# …
S'approchant encore un peu, Riza sentit subitement une présence anormale…. le long de ses jambes ?
Baissant le regard, elle aperçu alors la main baladeuse de ce stupide, crétin, macho de Colonel !
Une claque magistrale, suivie de quelques coups de feu bien visés et la jeune femme quitta sans plus un mot le bureau quelque peu ravagé.
Face à la porte claquée de rage, Roy se dit que malgré toute son inquiétude, il était bien facile de la faire fuir.
Sans compter que cette fille, n'avait vraiment aucun sens de l'humour.
# … # … #
Assise en tailleur à l'extrémité du lit, Winry ne cachait pas sa joie.
# Alors tu rentres enfin à Rizembul ?
# Je n'ai pas vraiment le choix.
Se satisfaisant de cette réponse, le visage de la jeune fille s'éclaira d'un magnifique sourire.
La lettre des supérieurs d'Edward l'informant de sa démobilisation temporaire avait été une vraie aubaine pour convaincre le garçon de l'utilité de ce voyage sur le long terme.
Nul doute que l'avoir sous la main lui permettrait de l'empêcher de faire trop de bêtises durant sa convalescence.
Sans compter que l'air sain de la campagne lui serait plus bénéfique que celui vicié de cet hôpital.
# On part quand dans ce cas ? C'est que j'ai hâte de te poser un bras et une nouvelle jambe digne de ce nom, moi.
# Je ne sais pas. Je suppose que c'est quand je le souhaite.
# Alors c'est parti ! Je vais nous cherchez les billets de train.
Et sans plus attendre, la jeune fille se leva sous les yeux amusés des deux frères.
# Elle a l'air contente.
# hum.
# Ed ?
# Oui ?
# Tu crois que…
# Que ?
# Non. Laisse tomber.
A l'évidence, Alphonse voulait lui parler sans en trouver le courage.
Quel sujet pouvait bien lui valoir tant d'inquiétude.
# Al. Tu me le dirais si y'avait quelque chose qui n'allait pas ?
# Bien sur.
# Alors que se passe-t-il ? Ton corps te fait souffrir ? Tu as peur d'avoir oublié une partie de tes souvenirs ?
# Non. Je peux te le jurer. Tout est comme avant.
# Alors de quoi voulais-tu me parler.
# C'est idiot.
# Laisse m'en seul juge, boite de conserve.
# Je….Tu crois que nos amis là bas, vont se souvenir de moi ? Me reconnaître ? M'aimer comme avant ?
Touché par ses craintes bien légitimes, Ed ouvrit ses bras dans une invitation à laquelle son frère cadet répondit tout aussitôt en s'y blottissant.
# Idiot. Bien évidemment qu'ils vont te reconnaître. Pour ce qui est de t'aimer, là je ne dis pas. Tu n'étais pas si apprécié par tous quand nous étions jeunes.
# Eeeeeeeeeeed !
Scandalisé par cette réponse Al s'en offusqua, sachant pourtant pertinemment qu'il ne s'agissait que d'une taquinerie vouée à le tranquilliser.
Ed était heureux en sentant ce corps de chair se fondre contre son cœur.
Alphonse avait à présent quelques centimètres de plus que lui.
Mais il n'en resterait pas moins à jamais son petit frère. Celui qu'il s'était promis de toujours protéger.
C'était une telle chance que la transformation n'ait en rien altérée sa conscience ou sa mémoire.
Jouant gentiment avec les cheveux de son frangin confortablement installé contre lui, le blond observa une fois encore la vue du ciel qu'il avait de sa fenêtre.
Qu'allait-il leur arriver maintenant que leur quête avait abouti ?
Quel futur allait venir à eux ?
# … # … #
Un bruit léger sur le bois de sa porte de bureau, l'informa que l'on désirait lui parler.
Le rythme n'étant pas associable à ses visiteurs habituels, Roy n'en releva pas pour autant la tête.
# Entrer !
# Colonel.
# Hum ?
# Je…
# Accouche Ed. Je n'ai pas que ça à faire.
# J'ai finalement accepté de prendre les jours de convalescence imposés par l'état major.
# Et ?
# Rien… je… je m'en vais juste maintenant.
# Alors bonnes vacances. N'oublies pas que tu es attendu ici même dans trois semaines pour une panoplie de tests, histoire de nous assurer que tu es de nouveau opérationnel..
Ignorant à nouveau le jeune homme, Roy reprit la lecture de divers rapports en cours.
Toujours debout dans l'embrasure de la porte, l'alchimiste portant sa tenue de voyage noire, l'observa encore un peu. Il savait parfaitement décrypter l'attitude froide de son chef. Mieux encore depuis ces moments partagés ensemble quelques jours plus tôt. Dans un monde où tout n'était qu'apparence ou souffrance, chacun se défendait comme il le pouvait.
# Colonel.
# Pas encore parti ?
# Si.
# …
# Merci.
Et sur ce mot, Edward referma la porte du bureau.
Relevant enfin son visage vers cette dernière, Roy Mustang laissa échapper un soupir.
Il y avait dans la vie des moments plus douloureux que d'autres.
Agacé par ses sentiments, l'homme se remit aussi vite au travail.
# … # … #
Il lui semblait qu'Ed état passé à peine quelques minutes plus tôt quand on frappa à nouveau à sa porte.
Allaient-t-ils enfin le laisser travailler en paix ?
# Quoi !
# Excusez-moi de vous déranger colonel mais comme il est déjà très tard. Je voulais savoir si vous comptiez rester ici une partie de la nuit.
# Nuit ?
# Oui.
# Les frères Elric sont partis ?
# Il y a plus de 6h monsieur.
A ce constat, Roy fit pale figure. Etait-il à ce point rivé sur son travail pour en perdre ainsi la notion du temps ?
Il fallait dire pour sa défense qu'entre ses propres jours de rémission et ceux passés au chevet d'Edward, il n'avait guère pu rattraper tout son retard. Il fallait pourtant qu'il ne fasse aucune erreur s'il voulait gravir tous les échelons de l'armée. C'était la seule manière d'enfin changer les choses qui lui tenait à coeur.
Sentant toujours la présence de son lieutenant à ses cotés, il lui répondit enfin.
# Il y a des chances que je reste encore quelques heures, oui.
# Dans ce cas….. Je serais dans mon bureau si vous avez besoin de quoique ce soit.
# Vous ne rentrez pas ?
# Je ne préfère pas vous laisser seul ici.
# C'est quoi cette remarque ?
Loin d'être apeurée par son chef, Riza n'hésita pas à commencer sa longue liste de reproches bâtis sur des années de collaboration. Une manière bien à elle de ne pas accorder crédit à la moindre de ses remarques.
# C'est bon, j'ai compris. Je vous donne l'ordre de rentrer chez-vous.
# Aucune chance qu'il soit suivi Roy Mustang. Si vous restez, je reste.
Le pire dans ce genre de situation, c'est qu'il savait pertinemment qu'elle ne lâcherait pas prise.
Pire, le lieutenant était la rare, si ce n'est l'unique personne à ne pas le craindre.
Pourtant malgré son habitude à lui répondre et lui tenir tête, elle était aussi la seule à toujours être présente quand il avait besoin d'aide. N'était-ce d'ailleurs pas elle qui était venu aussi vite que possible à sa rescousse quand il avait affronté Scar puis sauvé in extremis la vie d'Edward.
Soupirant pour la forme, Roy décida d'en finir.
Il fallait qu'il se reprenne.
Remettre sans cesse en cause son droit de vie, se plaindre d'un manque de famille, d'amis ou de personne qui puisse lui être cher ne changerait guère la donne s'il n'agissait pas de lui-même pour changer les choses !
# Puisque vous le prenez ainsi !
# Quoi ?
# Vous avez déjà mangé ?
# Pas encore mais …
# Alors nous y allons.
# Allez où ? Je vous rappelle que le mess est fermé, à cette heure.
# Dans ce cas nous sortirons en ville pour aller dans un restaurant.
# Là encore, il est trop tard.
# S'il vous plait. Mettez votre manteau, on verra une fois dehors !
Ne lui laissant plus droit à la parole, Roy fit sortir son lieutenant avant de fermer son bureau à clef.
Vu la fréquence de passage qu'il supportait ces derniers temps, il ne manquait plus que par un excès d'audace, il laisse les dossiers classés « ultra confidentiel » à la portée de tous.
Se retournant et ne voyant pas le lieutenant Hawkeye à ses cotés, il éleva à nouveau la voix.
# Toujours en retard ces fichues bonnes femmes.
# Je vous attends dans le couloir colonel.
Ravalant ses paroles dites trop vite et trop fortes, l'homme sorti enfin rejoindre sa compagne.
# Puisque tout est fermé, nous allons nous servir nous même.
Si elle n'avait pas compris l'allusion de son chef, Riza n'eut pas à attendre longtemps pour en avoir explication.
Mut d'un accès de rébellion, il l'avait amené au mess des officiers où après en avoir crocheté la serrure, il lui avait préparé un dîner simple mais non moins délicieux.
Finalement, s'il se donnait la peine, Roy Mustang pouvait réellement plaire.
La jeune femme avait passé une soirée calme et dénuée de toutes remarques salaces ou déplacées.
Cerise sur le gâteau, la galanterie avait poussé le jeune homme à la raccompagner, jusqu'à sa porte.
# A demain lieutenant.
Et avant même qu'elle ne puisse s'y attendre, il s'emparait avec délicatesse de ses lèvres sucrées.
Loin d'une quelconque caricature, son colonel l'embrassa alors tout doucement, presque simplement, avant d'intensifier quelque peu son baiser aux vues de son accord tacite.
Quelques minutes d'un échange délicat et il s'était enfin écarté d'elle avant de conclure son acte d'une douce caresse sur la joue.
Quand son supérieur fut finalement à plusieurs centaines de mètres, Riza pu enfin relâcher la pression en tombant, au propre comme au figuré, sur ses fesses.
Elle n'en croyait toujours pas ses sens.
C'était…
Il l'avait….
Electrisée était peut-être le mot juste, aux vues de son uniforme subitement négligé et cheveux soudainement sortis de toutes entraves.
Parce qu'il fallait bien l'avouer : Roy Mustang embrassait comme un Dieu.
Laissant échapper un soupir aussi léger qu'amoureux, Riza se releva non sans mal des marches du perron pour enfin rentrer dans ses quartiers.
# … # … #
Non loin de là, Roy s'insultait de tous les noms.
Comment avait-il pu se permettre un tel acte ?
Le jeune femme allait le tuer de mille balles le lendemain matin, une fois remise de la surprise.
Il n'était qu'un abruti fini !
Ce n'était pas parce qu'il se refusait à accepter l'attachement fraternel qu'il portait à ce fichu adolescent qu'il devait sauter sur la première femme venue pour calmer sa frustration naissante.
Pourtant ce baiser n'était en rien comparable à celui offert quelques années plus tôt à l'une de ces prostitués de Centrale qui l'avait dépucelé. Non. Les lèvres de Riza étaient si douces, si roses. Et cette peau …
Ne pouvant ignorer la réaction physique qui grandissant sous sa ceinture, le commandant changea finalement de chemin. Impossible de retourner travailler dans cet état. Il avait besoin avant toute chose d'une bonne douche froide. Quoiqu'au rythme où galopaient ses pensées subitement exacerbées par une poussée d'hormone, la nuit allait être longue et pas forcément très productive.
# … # … #
Le voyage à Rizembul n'avait pas été si fatiguant qu'il l'avait craint.
Dormir durant tout le transport en train dans des fauteuils de première classe n'y était sûrement pas étranger.
Toujours est-il que c'est avec une réelle joie qu'Ed vit se dessiner devant eux la maison de mamie Pinako.
Le sentiment de bonheur de retrouver ces murs, ce paysage et les habitants de cette petite bourgade, lui faisait parfois regretter d'avoir brûlé leur « chez eux ».
Mais à quoi servait une maison si personne ne s'y trouvait pour vous y attendre.
Après tout, la vieille chaumière des Rockbell n'était enviable que parce qu'habité par des personnes qui leur étaient chère à son frère et lui.
# Tout va bien Ed ?
# Hum ? Pourquoi cela n'irait pas Al ?
# Tu n'as pas dit un mot depuis que nous avons quitté la gare.
# Oh. Nan ce n'est rien. J'étais juste plongé dans mes pensées.
Resté jusqu'alors silencieuse Winry l'observait toujours aussi soucieuse.
Il y avait des choses qu'elle avait vues à l'hôpital militaire et qui ne cessaient de lui revenir en tête à elle aussi.
C'était si difficile de savoir à quoi cela pouvait correspondre.
Il est si facile de se faire des idées d'un rien.
Face à ses deux compagnons de routes aussi silencieux que morose, Alphonse secoua sa tête de dépit.
A croire qu'il était le seul réellement impatient et heureux de rentrer enfin chez eux.
# … # … #
De retour chez les Rockbell, Ed n'eut pas à attendre longtemps que l'on s'occupe de lui.
En effet, dés le lendemain de leur arrivée, le nouveau bras et la nouvelle jambe étaient fins prêts.
Comme à l'accoutumé, Pinako et Winry placèrent Edward sur une chaise, avant de s'occuper chacune d'un membre, pour brancher ces derniers aux corps de l'alchimiste dans un même geste.
Décomptant du chiffre trois, les deux femmes tournèrent avec force les commandes, liant ainsi les automails de manière définitive. Aussitôt, la douleur s'insinua dans les terminaisons nerveuses liées aux machines.
Souffrances qui se transmirent alors de nerfs en nerfs jusqu'à parcourir son corps tout entier.
Cela avait beau être ainsi à chaque fois, la violence de ce geste n'en diminuait pas pour autant.
Pire, bien qu'il ne le montrait pas, sachant ce qui l'attendait, l'attente angoissait toujours l'adolescent.
# Tout va bien Ed ?
# Oui, oui.
Bien que pensant pouvoir surmonter sa souffrance en serrant les dents et points de rage, Edward se sentit subitement partir. Les fois passées, il avait gardé toute sa conscience, mais là c'était trop.
On aurait cru un feu brûlant lui traverser toutes ses terminaisons nerveuses.
Suffoquant à en perdre le souffle, il lutta pour ne pas se laisser aller à une crise de panique.
Il devait rester calme. Ca allait passer.
Ca…
Voyant que cela n'allait pas aussi bien qu'Ed l'affirmait, Pinako prit la situation en main.
# On va l'allonger.
# Qu'est-ce qui lui prend ?
# Ne paniquez pas ! Winry aide-moi à le monter dans la chambre. Al va chercher de l'eau fraîche.
Perdu dans un monde opaque, Ed ne prit pas conscience qu'on le déplaçait.
Plus rien n'existait mis à part cette souffrance sans nom parvenue par son bras droit et qui stagnait à présent dans le gauche. C'était presque similaire à ce qu'il avait vécu auprès de son colonel.
Le médecin lui avait pourtant assuré que cela ne se renouvellerait plus jamais.
# Qu'est-ce qu'il a mamie ?
Une main sur son front et Pinako grimaça.
# La fièvre grimpe à une vitesse folle. Je croyais qu'il était guéri ?
# C'est ce qu'il nous a dit.
# Il faut croire que ce n'était pas le cas.
Se croyant revenu au jour tragique où l'enfant lui était arrivé sanglant, amputé d'un bras et d'une jambe, la vieille femme se pressa de réunir le matériel médical nécessaire.
Face à sa réaction de plus en plus violente, Pinako prépara une perfusion de morphine.
Ignorant ce que protégeait le pansement recouvrant son bras, elle la lui infiltra finalement dans sa jambe.
Le mieux aurait encore été la veine du cou, mais à la moindre erreur de sa part, elle aurait touché la trachée.
Qu'est-ce qui lui prenait au petit de réagir ainsi ?
C'était à croire que son corps rejetait les automails.
Au même instant, un détail lui sauta aux yeux.
Son bras…..
Sous l'effet de ses mouvements, le bandage se relâchait révélant partiellement les ébauches d'un tatouage.
Depuis quand le gamin en possédait-il un ?
# Maintenant, sortez les enfants !
# Mais…
# Pas de mais Al. Je veux rester seule avec lui pour l'examiner à mon aise.
Ne luttant pas avec leur aînée, les deux adolescents quittèrent la chambre non sans inquiétude.
Deux heures plus tard, les choses semblaient être revenues à la normal.
Descendant épuisée les marches de sa maison, Pinako accepta enfin que les gamins puissent rejoindre le petit.
# Il est hors de danger. Vous pouvez aller le voir. Mais ne vous faites pas d'illusion. Comme c'est partit, il dormira jusqu'à demain.
# … # … #
A son réveil, Ed se sentit…. désorienté.
Mais étonnement bien.
Enfoui sous une épaisse couche de couvertures, il ne ressentait plus le moindre picotement dans aucun de ses bras ou jambes, qu'ils soient de chair ou d'acier.
La fusion était terminée. Non sans mal. Mais bien finie.
Se levant sans un bruit, il descendit à la cuisine pour y voler une bricole à manger.
Il se saisissait d'un petit pain négligemment abandonné dans une panière quand une voix le fit sursauter et lâcher sa prise.
# Tout va bien Ed ?
# O…oui
# Assis-toi. Je vais te faire à manger.
# Ce n'est pas la peine, je vais juste…
# J'ai dis : Assis !
# Oui.
Pour sa survie, l'alchimiste obéis à l'ordre.
# Les autres dorment encore. Ils t'ont veillé toute la nuit.
# Désolé.
# Comme si c'était ta faute.
Et pour avoir dit une telle bêtise, l'ado se prit une tape sur le crane.
# Hai !
Sa période de convalescence promettait d'être joyeuse avec un entourage pareil.
# … # … #
La panse bien pleine, Eward décida de prendre un peu l'air.
Habillé d'un simple short et d'un tee-shirt à manche longue, il se laissa très vite tomber sur le sol.
Finalement, il avait une fois encore survécu au branchement des connectiques à ses nerfs.
Une nouvelle étape de franchie.
Il ne lui restait plus qu'à s'entraîner à nouveau en compagnie de son frère pour retrouver un minimum de souplesse physique et il serait bon pour rempiler en tant qu'alchimiste d'état.
Quoiqu'à bien y réfléchir, il ne lui faudrait surtout pas oublier qu'il se battrait à présent face à un corps de chair et non plus une boite de métal qui ne craignait aucun de ses coups.
# Encore en train de rêver ?
Relevant son regard vers la voix, Ed vit son amie assise auprès de lui.
# Winry ? Je ne t'avais pas entendu arriver.
# C'est ce que je constate. Je suis là depuis plus de 10 min.
# Ah … désolé.
Gêné d'avoir été pris sur le fait, Ed se redressa en position assise.
Jusqu'alors allongé sur l'herbe fraîche non loin de la maison des Rockbell, il observait sans les voir les nuages blancs passer au dessus de leur tête.
# Ca va mieux ?
# Bien sur ! Je suis désolé de vous avoir inquiété hier. Je ne sais pas ce qui m'a pris de réagir ainsi.
Riant insouciant de ce qu'il définissait comme une erreur de sa part, Ed du se rendre à l'évidence que cela ne marchait pas avec la jeune fille.
# Comme si on pouvait contrôler la fièvre et la douleur.
Comprenant qu'elle était, on ne peut plus sérieuse, Ed retrouva le sien.
# On le peut. Dans une certaine mesure en tout cas.
# Edward.
# Quoi ?
# Je….
Alors qu'elle se rapprochait finalement de lui, je jeune homme eut l'image fugace d'un baiser.
Il allait vraiment pas bien pour avoir de telles idées ces derniers temps.
Pourtant, mus d'un instinct millénaire mais aussi poussé par la peur de l'inconnue, il ferma ses yeux.
Attendant ainsi quelques secondes, la surprise fut qu'il ne se passa absolument rien.
Une preuve de plus qu'il ne cessait de délirer depuis son réveil.
A croire qu'il avait perdu ses neurones dans un trop plein de sommeil.
Winry s'était juste décalée pour avoir accès à son dos et ses épaules tombantes. Alors comme le colonel Mustang, il n'y avait pas si longtemps, la jeune fille posa ses mains sur ses épaules pour débuter un massage.
Bien que plus…tendre ? Il n'en ressentait pas moins de douces sensations.
Voulant finalement en profiter au maximum, Ed ne dit pas un mot.
Il se contenta de fermer à nouveau les yeux pour mieux en bénéficier.
A ce rythme là, ils allaient finir par lui donner de très mauvaises habitudes.
# Dis-moi Ed. Je suis plus douée que le colonel ?
# Pas comparable. Trop différent.
Prenant soudain conscience de sa réponse, l'alchimiste fut prit d'un blush incomparable.
# Non... enfin… Je…
Dépité par ce qu'il venait de dire et n'ayant étrangement aucune envie de s'enfoncer un peu plus encore dans une quelconque négation, le jeune homme se releva en une fraction de seconde.
# Excuse Win. J'entends Al qui m'appelle.
Face à la réaction de l'adolescent, Winry se prit à retrouver le sourire et toute sa joie de vivre.
L'inquiétude qu'elle ressentait depuis leur départ de centrale venait de s'évanouir.
A l'évidence, il n'y avait rien « d'amoureux » entre les deux alchimistes d'état.
Elle le pressentait au plus profond d'elle-même aux vues de sa réaction.
Ca et les frissons qui avaient accompagné chacun de ses frôlements sur la peau du garçon.
A l'évidence, avec l'age, Ed devenait plus sensible à sa présence physique.
Une réaction corporelle qui n'était vraiment pas pour lui déplaire.
Mort de honte, l'alchimiste d'acier pressait le pas pour retrouver au plus vite son frère cadet.
Avec de la chance, ils profiteraient de son retour à l'état normal pour faire le tour de toutes leurs connaissances.
Un moyen comme un autre de ne plus croiser Winry de toute la journée.
A suivre
Pour ceux qui trouvaient qu'Ed souffrait de trop à chaque partie, rassurez-vous, c'est fini '' (Enfin physiquement, peut-être pas moralement lol ;p)
Alors un gros merci à celles qui lisent cette fanfic qu'elles se soient fait connaître ou pas
Itarïlë : miciii, comme promis je suis bien là aujourd'hui En espérant que le chapitre apparaîtra assez vite lol -''
Yami Ayashi : vii comme tu auras pu le lire dans ce chapitre, c'était bien Winry l'ombre qui a assisté au massage de Roy sur la personne de notre petit Ed ;p
Aceituna : J'espère que l'avancée (même si très lente '') dans les couples t'ont définitivement rassuré -
joana serenity : miciii . Une lectrice qui a de la chance. A peine les deux premiers chapitres lus que le troisième arrive déjà lol -
J'espère que la suite ne vous décevra pas trop ''
A lundi soir pour l'avant dernière partie ;))
mimi yuy
