Auteur : mimi yuy
Adresse : mimimuffinsyahoo.fr
Site : http : Fullmetal Alchimist
Genre : Rien de trop violent, trop sexuel, ni trop angst.. Donc un peu de tout en très faible dose ! Et quoique vous puissiez penser sur certains passages pas de yaoi ;p
Enfin les réponses sur le « mystère » des premiers chapitres. Retour à la romance dans la dernière partie qui prend une taille toujours plus grande (vais-je un jour terminer cette fic T-T)
Alchimistes d'état.
Partie 5
Au petit matin, deux adolescents dormaient avachis l'un sur l'autre quand Alphonse entra à son tour dans la petite pièce. Sous sa propre initiative, le jeune homme avait décidé de ne pas venir interrompre les deux oiseaux durant ce qui avait été soit une dispute violente, soit une initiation sexuelle. Quoiqu'à bien y réfléchir, aux vues du manque de jugeote de son frère aîné en ce domaine, la seconde hypothèse était loin d'être crédible.
Lui n'avait pas eu besoin de beaucoup de temps pour enfin passer à l'acte.
Enfin…. pour offrir son premier baiser à une jeune fille de Rizembul.
La jolie gardienne de vache qu'il avait revu dés son retour.
Elle était si gentille.
Et si belle….
Il était tombé sous son charme lorsqu'il n'était encore qu'une armure. 1
Rêvassant à la seule image de son amoureuse, Alphonse se secoua la tête.
Avant de nager dans le bonheur, il se devait de régler ce qui rendait son frère malheureux.
Car sans ses sacrifices pour lui redonner un corps de chair, il n'aurait jamais pu aborder la jeune fille et vivre d'aussi beaux moments en sa compagnie.
Ed avait pris le risque de tout donner pour lui, sa vie comprise.
Alors à son tour, il devait tout faire pour lui venir en aide.
Plus que jamais, il le méritait.
Approchant du lit, le garçon s'assit sans un bruit aux cotés de l'alchimiste.
Il n'en fallait pas plus pour que ce dernier sorte du sommeil.
# Al ?
Etonné de voir son jeune frère debout à l'aube, se fut d'un réflexe conditionné qu'il posa sa main sur son front.
Depuis qu'il avait retrouvé son corps, L'alchimiste redoutait qu'Alphonse ne soit plus fragile physiquement.
# Tout va bien ? Tu as mal quelque part ?
# Idiot ! Je suis juste venu aux nouvelles.
# …
Se redressant en position assise, Ed se décala pour laisser son frère s'installer à ses cotés. Se faisant, il repoussa involontairement Winry qui à son tour se réveilla en sursaut.
# hum…
# Désolé Win.
# C'est bon, je ne vais pas en mourir
Grognon, la jeune fille n'en perdit pas pour autant l'objectif de sa venue la veille. Mais alors qu'elle allait à nouveau plaider sa cause, Alphonse, la prit de court.
# Edward. Qu'est-ce que tu nous caches depuis ton réveil à l'hôpital ?
A la crispation de l'adolescent, Al et Windy surent qu'il avait bien un secret.
# Accouche Ed !
# Je peux pas.
Agacé par ce silence, Alphonse les surpris tous en giflant violemment son frère.
# Maintenant tu vas arrêter de nous prendre pour des imbéciles ou pire des être fragiles incapables de surmonter la moindre épreuve. Alors tu nous dis ce qu'il y a une bonne fois pour toute !
Tant de violence dans la bouche du cadet était jusqu'alors impensable. Les yeux grands ouverts, Edward semblait presque en état de choc. De toute leur vie, jamais son frère ne l'avait frappé de cette manière. Ils s'entraînaient souvent ensembles c'est vrai. Mais là c'était…
Baissant le regard sur ses mains, Ed serra les poings. Ils voulaient connaître la vérité. Soit.
Mais qu'allaient-ils en penser ?
Le voyant encore hésiter, Windy glissa ses mains entre les siennes pour l'empêcher de se faire plus de mal.
# Ed…
Gardant toujours le silence, l'alchimiste d'acier défit finalement avec application le bandage présent sur son bras gauche. Si ses amis étaient surpris de cette réaction, ce qu'ils virent eut encore plus d'effet.
# Un tatouage ?
Observant le dessin avec attention, Alphonse sut qu'il l'avait déjà vu quelque part.
C'est quand Winry le frôla de ses doigts qu'il comprit enfin !
# C'est le même que celui porté par Scar ?
# Oui.
# Mais comment ?
# D'où vient-il Edward ?
A la question de Winry, le blond soupira avant de prendre enfin la parole.
Flash back
A bout de force, l'alchimiste d'acier allongé sur son lit d'hôpital, observait son colonel.
Ce dernier agissait de manière vraiment trop attentionnée avec lui.
C'était si étrange venant de sa part.
Lui qui habituellement n'avait aucun scrupule à l'envoyer dans des missions suicides ou à se moquer allégrement de sa petite taille et de son inexpérience.
# Edward.
# …
# Quand tu as redonné son corps de chair à ton frère tu as fais le sacrifice volontaire de ta propre vie. Tu t'en souviens ?
Ed hocha la tête. Sa gorge le faisait trop souffrir pour prononcer des paroles inutiles.
# Quant je l'ai compris. J'ai voulu te sortir de cette impasse. Alors selon le principe de l'équilibre qui régit l'alchimie, j'ai du faire un choix. Je me battais contre Scar à cet instant. J'avais gagné notre combat.
Comprenant soudain ce qu'allait lui révéla le colonel, Edward réfuta l'information d'un mouvement de tête. Finalement, il refusait d'en savoir plus. Il ne voulait pas accepter. Tout sauf l'assurance d'être en vie grâce à la mort d'un autre.
# Calme-toi.
# Ne me dites pas ca. Je refuse de l'entendre.
# L'Etat major le voulait mort. Je n'avais pas le choix. Je devais l'achever. Mais avant que j'en ai eu le temps, je t'ai vu. Toi et ton frère en pleine alchimie. Ce que tu t'apprêtais à offrir pour Al…. Je l'ai refusé. Mais je suis arrivé trop tard pour t'en empêcher. Alors…
# Non.
# Tu étais déjà mort. Mais ton âme et ton corps n'étaient pas encore détruits.
# Non….
Des larmes s'écoulaient à présent des yeux d'or de l'adolescent. Ca faisait tellement mal. S'il l'avait haïs de nombreux temps pour les crimes qu'il avait commit, Scar n'en avait pas moins eu de bonnes raisons. Les alchimistes d'état avaient tué son clan, sa famille, son frère cadet. Si quelqu'un était venu tuer devant ses yeux Alphonse, il aurait sûrement agit de la même manière. Ils étaient si différents, Scar et lui, et pourtant si proches. Combien de fois l'avait-il secouru quand il affrontait les homunculus ?
Devinant parfaitement les pensées de l'adolescent, Roy lui maintint le visage entre ses deux mains pour qu'il continue de le regarder.
# Tu n'étais pas comme lui. Il avait effectivement de bonnes raisons pour tuer certains d'entre nous. Mais son désir de vengeance l'avait aveuglé au point qu'il ne sache plus faire de distinction entre le bien et le mal. Il a tué sans vergogne des centaines de personnes. Moi je n'ai aucun scrupule de l'avoir tué pour te sauver toi. Le choix n'a pas été difficile.
# Mais.
Essuyant les larmes de ses pouces, l'alchimiste de feu, continua à lui faire comprendre les faits.
# Il devait mourir Ed. J'en avais reçu l'ordre du haut commandement. Je devais le faire. Comme tout bon chien de l'armée que nous sommes, nous les alchimistes, je me devais de leur obéir. Tu n'aurais pas été présent ou en difficulté, j'aurais agit de même. Sa fin était immuable. Sois-en persuadé.
Un nouvel hochement de tête et Edward était enfin prêt à entendre la fin de ses révélations.
# Il te reste une dernière chose à savoir. J'ignore exactement pourquoi et comment, mais quand j'ai voulu te ramener à la vie, le restant de la pierre philosophale non encore désagrégée qui se trouvait dans ton frère a semblé faire écho avec le bras de Scar. Après quelques recherches à la bibliothèque de centrale, j'en suis arrivé à la conclusion que si tu avais conservé ton corps en échange du sien, sa particularité t'a été transmise.
# Ce qui veut dire que…
Observant son bras, le blond pu enfin y discerner les marques maudites présentes sur Scar par le passé.
# C'est en quelque sorte le déclenchement de tes nouvelles capacités et l'apparition de ces traces qui sont les responsables de la crise que tu viens d'avoir. Le tatouage étant enfin apparu, nous pouvons en conclure que c'est terminé.
Fin du flash back
Observant avec toujours autant d'attention le bras de son ami, Winry effleura les nombreuses traces encore rougeâtres qui le recouvraient. Si elle ne se trompait pas, il s'agissait de profondes écorchures en voix de guérison.
# Que s'est-il passé ensuite Ed ?
# Je…
# Le lendemain matin, Roy m'a surpris en sang dans un coin de la chambre. J'y avais passé la nuit à tenter d'arracher la peau pour ne plus y voir le tatouage.
# Comment ? Je veux dire, tu n'avais pas encore de prothèse.
# Très simple Al. Je me suis laissé tomber à terre puis traîné jusqu'à pouvoir frotter mon bras le long d'un des murs.
# C'est pour ça qu'ils nous ont ensuite empêché de te voir pendant deux jours ?
# Oui. Je voulais tant le faire disparaître que j'ai cru en devenir fou. J'arrivais plus à m'arrêter. C'était un vrai massacre. Ils ont du me mettre sous calmants le temps que je retrouve un minimum de raison. Inutile de dire que les séances de thérapie de Roy Mustang sont un brin déconcertantes.
Riant doucement de cette remarque, Winry n'en eu pas moins mal au cœur de découvrir tout ce qu'il avait vécu sans partager sa peine avec eux.
# Voilà. Vous savez tout maintenant.
# Et c'est ça que tu avais si peur de nous dire ?
# Winry. Ce n'est pas rien. Bien au contraire ! Je….
Prenant un tournevis posé sur la table de chevet # Très certainement abandonné-là par la jeune fille à la suite d'un énième réglage sur son bras – Ed le garda en main quelques seconde avant qu'il ne se replie sur lui-même.
# Ce bras et la force qu'il contient sont une sorte d'héritage du corps sacrifié de Scar. Non seulement, je dois ma survie au meurtre d'un homme qui luttait pour la sauvegarde de son peuple. Mais ce même homme était aussi un meurtrier sanguinaire sans pitié pour ses ennemis. Son bras qu'il désignait lui-même comme maudit était son instrument de mort. Et aujourd'hui, je suis….
Soudain ce fut l'implosion. L'outil venait de se désagréger.
# … incapable de maîtriser la force qu'il renferme.
Devant les yeux stupéfaits de son frère et Winry, Ed garda le poing serré sur les quelques débris de fer et de bois.
# Un geste maladroit de ma part et je pourrais vous blesser. Peut-être même vous tuer.
# Idiot !
Sautant dans les bras d'Edward, Winry ne lui laissa aucune chance. Ils durent retomber allongés sur le lit.
Attendri par cette scène, Alphonse les rejoignit tout aussitôt en s'allongeant de l'autre cotés de son frère.
# Si ce n'est que ça frangin, on va t'apprendre dés aujourd'hui à maîtriser tes nouvelles capacités. Ca n'a rien de plus compliqué. Et puis il n'est rien arrivé depuis qu'il s'est « réveillé ». Alors pourquoi veux-tu que cela change ?
# Je ne sais pas. J'ai peur de tout ça. Peur de ne pas savoir le contrôler, me contrôler.
# On va t'y aider Ed.
Se recroquevillant sur lui-même Ed ressentit une douce chaleur s'emparer de son cœur.
Son frère et Winry l'entouraient avec tant d'amour et de tendresse.
Comment avait-il pu imaginer affronter tout cela sans eux.
Il était si bien dans leurs bras, sa tête reposant contre le torse de son frère tandis que Winry jouaient avec ses mèches blondes. Il aurait voulu que cet instant ne cesse jamais.
Alors qu'ils profitaient de cette plénitude parfaite, une phrase de l'adolescente le sortit quelque peu de sa torpeur.
# Tu dois prendre ça comme un précieux atout qu'il t'est offert.
# Et puis, faut voir le coté positif des choses. Cela compensera ta petite taille.
Une remarque de son frère qui faisait écho à des milliers d'autres.
Toujours identiques.
Toujours aussi drôle pour ceux qui les faisaient.
Et toujours aussi cruelles.
Ecœuré de les voir se moquer de lui, Ed se dégagea de leurs bras avant d'ordonner qu'ils sortent sans attendre. Alors ses deux cadets, tout deux bien plus grands que lui à présent, s'exécutèrent en riant, inconscients du mal qu'ils venaient de lui affliger.
Dire que pour eux cela n'avait aucune autre incidence qu'une bonne blague vouée à détendre l'atmosphère.
Mais pour eux seulement…
Etant de passage dans le couloir, Pinako assista à la sortie en fanfare des deux plus jeunes.
A l'évidence le drame de la veille venait de prendre fin.
Voulant s'assurer qu'ils n'avaient pas tué le gamin pour autant, la vieille femme entra dans la chambre pour le voir râler, assit sur son lit.
Ayant entendu une partie des quolibets lancés, elle ne doutait même pas du sujet délicat qui en était à l'origine.
Edward en avait marre aussi craqua-t-il une bonne fois pour toute en hurlant avec force.
# Arggggg !
# Allons gamin. Tu grandiras un jour ou l'autre ne t'en fait pas. Ce n'est qu'une question de temps, ce genre de chose.
# Non.
# Mais si voyons.
# Non. Cela n'arrivera pas Pinako. Tout du moins, je ne grandirais jamais plus que de quelques centimètres.
# Pourquoi dis-tu cela ?
Affalé sur son lit défait, bras et jambes écartées, les yeux fixant le plafond, Ed était lasse de cette vie qui ne lui offrait que douleur et déception.
# Il me l'on certifié à l'hôpital militaire. Quand mon corps a été touché par notre expérience interdite. Les conséquences ont été la perte de mon bras et de ma jambe, mais pas seulement. Les cellules aussi avaient été marquées, raison de ma croissance plus lente. Lorsque j'ai rendu son corps à Al, j'ai sacrifié le restant de cette croissance pour lui permettre de retrouver un corps correspondant à son age et non pas celui qu'il avait lors de sa perte. Je ne devais pas y survivre alors c'était la meilleure chose à faire.
# Ce qui signifie ?
# Que je gagnerais tout au plus deux ou trois centimètres. Pas plus.
# Je vois. Tu resteras donc toujours le petit Edward ! C'est noté.
Disant cela avec un grand sourire victorieux, mamie Pinako partie évitant sans difficulté un cousin envoyé comme projectile.
Ed savait bien qu'elle avait répondu de la sorte pour ne pas dramatiser une situation qui ne le nécessitait pas.
Ceci étant, ce n'était pas eux qui allaient devoir vivre dans le corps d'un nabot.
Ca et sentir l'automail lié à ses nerfs pour le restant de sa vie.
Ca et savoir que son seul bras était aussi le bras gauche du diable.
Une situation qui lui donnait envie de tout abandonner. Se recroquevillant sur lui même, l'adolescent préféra fermer ses yeux. Peut-être qu'en se concentrant très fort, il pourrait rêver d'un corps fait de chair dans un lieu chaud et ensoleillé plutôt que ses continuels cauchemars mêlant l'image de sa mère au sang et à l'obscurité.
Aux vues de ses chances de réussite, il valait encore mieux qu'il se lève sans plus tarder.
# … # … #
L'orage redoublait de puissance quand Roy décida d'agir. Si un gamin avait pu y arriver par deux fois, il avait bien une petite chance d'aboutir à l'alchimie humaine qu'il convoitait. Après tout, il avait déjà réussi à mettre Scar hors d'état de nuire sous une pluie battante alors que sa spécialité était le feu.
Tournant son regard vers son adversaire, l'alchimiste ne le vit plus à l'endroit où il s'était écroulé.
Autant dire que cela ne l'arrangeait pas du tout. Il ne devait surtout pas perdre de temps. La moindre seconde devenait capitale. Mais alors qu'il cherchait des yeux sa proie, Roy vit Scar s'avancer vers lui. Bien que mortellement blessé, l'homme avait encore trouvé le courage et la force de venir l'affronter une nouvelle fois.
# Tu ne gagneras plus Scar et tu le sais. Alors pourquoi ?
Se laissant à cet instant tomber sur les genoux d'épuisement, le combattant d'Isbha releva son visage de sorte à ce que leurs regards se croisent enfin.
# Je sais ce que tu souhaites faire de moi. Alors vas-y.
# Que…
# L'enfant a donné sa vie pour celle de son frère. J'en aurais fais de même pour le mien si seulement j'en avais eu l'opportunité à cette époque.
A l'évidence, Scar en avait donc conclue que le gamin méritait amplement le droit à une seconde chance.
Hochant la tête d'un mouvement imperceptible, lui signifiant qu'il avait compris ce qui motivait son abandon du combat, Roy entreprit de débuter l'alchimie. Or ce qu'il s'apprêtait à faire n'était pas si facile. Mise à part la difficulté technique que cela requerrait, encore une fois, il allait devoir tuer de sang froid. Ce n'était pourtant pas une première pour lui. Mais s'ils étaient devenus ennemis par la force des évènements du passé, tout deux n'en avait pas moins les mêmes convictions. Alors que l'alchimiste de feu invoquait toute sa puissance, il espéra de toute son âme qu'il s'agisse-là de son dernier crime.
# Je prie pour que tu retrouves ton frère dans l'autre monde. Et soit sans crainte, je ferais en sorte que le peuple d'Isbha soit préservé dans l'avenir.
Un dernier regard entre le guerrier et son bourreau et tout se déclencha en une rapidité fulgurante.
Au lieu d'un éclair violent, se fut le bruit strident et agressant d'une sonnerie de téléphone qui réveilla en sursaut le colonel Mustang.
Habituellement, il remerciait intérieurement toute raison extérieure le tirant de ses cauchemars. Mais ce matin, un mal de tête carabiné le poussa à seulement sortir un bras de dessous les draps pour décrocher et raccrocher aussitôt l'objet de toutes les tortures. Ce n'était pas comme s'il ignorait qui était au bout du fil.
Soupirant, l'homme renfoui son visage dans les coussins moelleux. Leur douceur aurait pu continuer à l'apaiser si seulement il avait eu la possibilité de rester dans son lit la journée entière.
Malheureusement, il avait bon nombre d'obligations à tenir ce matin là.
Dans son flou intérieur, il fut toutefois surpris d'être toujours couvert.
Habituellement, chaque cauchemar de ce genre se terminait dans un lit dévasté quand il ne tombait pas au sol.
Là il était encore chaudement couvert de son épaisse couette, délicieusement enfoui dans une chaleur qu'il n'avait vraiment aucune envie de quitter.
Depuis combien d'année n'avait-il pas fait de grasse matinée ?
Il aurait aimé, juste pour une fois ne pas avoir à courir vers ses contraintes pour se reposer et profiter de cette douce odeur de….. miel ? qui l'enveloppait.
Finalement, il lui semblait n'avoir jamais connu autant de confort et ce malgré une gueule de bois phénoménale.
Se levant au radar, Roy se prit dés son premier pas, les pieds dans des draps étrangement à terre.
Affalé de tout son long sur la moquette, l'alchimiste prit ce désagrément comme le symbole même de ce que serait sa journée : Une véritable catastrophe.
Y'avait pas idée de boire tant d'alcool à son age.
Sans compter qu'il s'était habitué à plus de discipline de sa part en dix ans d'armée. 2
Aucun doute, ça n'allait vraiment pas.
Il se traîna finalement non sans mal sous la douche, se surprenant de ne pas avoir enfilé de caleçon pour dormir.
Alors habitué à ce que l'eau chaude mette des heures à arriver, il ouvrit en grand le robinet tacheté de rouge avant d'hurler. Il venait d'échapper de peu à une brûlure au second degré.
Finalement, quelques secondes plus tard, il pu enfin se savonner avec des gestes trahissant le pilotage automatique de sa personne. Puis comme depuis des décennies, l'une de ses mains glissa finalement sous son bas ventre pour malaxer un organe toujours impatient que l'on prenne enfin soin de lui.
Sauf que ce matin, le dit impatient était plutôt aux abonnés absents.
Première fois depuis des lustres qu'il n'avait pas eu de réaction…. matinale.
Décidément, l'absorption d'alcool ne lui réussissait vraiment pas.
Une preuve de plus qu'il commençait à se faire vieux.
Désabusé, l'alchimiste sortit enfin de la salle carrelée pour s'habiller quand un cri de douleur raisonna dans son appartement de fonction.
Telle une petite souris, il venait de coincer son pied dans une étrange fixation métallique.
# … # … #
De nouveau assis sur le lit, ses pieds ballant dans le vide, Ed tenta de reprendre bonne figure.
Ces derniers temps, il avait tendance à trop s'apitoyer sur son sort.
Face à cette attitude continuellement défaitiste, la gifle de son frère était amplement méritée.
Il devait se reprendre en mains. Accepter ce qui était une fatalité et aller de l'avant.
Apercevant Ren venir le chercher, l'alchimiste décida de suivre le chien jusque dans la cuisine.
Il avait envie d'un bon petit déjeuner.
Après quoi, il passerait la journée à tester cette étrange entité qui possédait son bras.
Jusqu'à présent, la seule chose qu'il avait pu comprendre est qu'il réagissait toujours à sa souffrance ou sa peine.
S'il pouvait gérer cet étrange catalyseur, alors peut-être pourrait-il espérer le contraindre à ne décupler sa force que lorsqu'il le voudrait.
Ed atteignait le rez-de-chaussée quand des rires de joie se firent à nouveau entendre.
Approchant d'eux sans bruit, l'alchimiste vit son frère et Winry attablés l'un près de l'autre.
La scène semblait presque irréelle tant elle dégageait une atmosphère légère et heureuse.
Pinako leur servait de sortes de petites crêpes.
Le schéma parfait d'une vie de famille.
Il avait envie de les rejoindre. Participer avec eux à cet élan de bonheur.
Mais alors qu'il faisait un pas, il vit la main d'Alphonse remettre délicatement une mèche de cheveux de leur amie derrière son oreille. Sans son action, ils auraient été recouverts de confiture. Amusé de l'incident évité de justesse, Ed déchanta aussitôt en apercevant ensuite Winry embrasser sur la joue son sauveur.
Où était sa place à lui dans ce cadre ?
A ses pieds, Ren l'attendait patiemment pour rejoindre la source tant convoitée de nourriture.
# Vas-y sans moi Ren.
Ne voulant pas les ennuyer plus longtemps avec ses idées moroses, Edward décida de ne pas les encombrer de sa présence. Ils méritaient bien de profiter de leur matinée après la soirée qu'il leur avaient imposé.
Alors l'alchimiste sortie tout simplement à l'extérieur.
Un peu d'air frais matinal ne lui ferait pas de mal finalement.
Et tant pis pour le petit déj.
Il n'avait plus faim de toute façon…
# … # … #
Ce fut dans la douleur que le Colonel Mustang entra dans son service ce matin-là.
Saluant tous ses hommes, il dut faire acte de patience devant leurs multiples félicitations.
Tous avaient appris la veille ou au matin par une note de service sa nouvelle promotion au grade de major.
Quelques remarques et autres bon mot bien placés pour justifier ou se moquer un à un de cette décision et Roy réussi non sans mal à atteindre son antre tant convoité.
Il avait beau avoir encore joué à l'abrutit de service pendant près d'une demi-heure avec eux tous, histoire de donner un peu de baume au cœur a ses hommes qu'il appréciait pour leur travail et qui avaient toute sa confiance, sa tête n'en était pas moins toujours lourde de bourdonnements impérieux.
Pour dire, il se sentait encore plus mal qu'à sa sortie prématurée de l'hôpital quelques semaines plus tôt.
# Tenez.
Rouvrant des paupières qu'il n'avait même pas prit conscience de fermer, l'alchimiste assit au fond de son fauteuil, aperçu le lieutenant Haweye lui poser un verre d'eau effervescente à ses cotés.
# Aspirine.
Alors qu'il entendait le moindre son décuplé au millième, Roy se surprenait à ne pas l'avoir entendu entrer.
Au même instant, il constata que Riza fermait à présent les stores, coupant ainsi le soleil aveuglant qui n'arrangeait rien à son mal de crane. Deux initiatives qu'il appréciait plus que tout.
Dire qu'habituellement la simple demande d'un café l'exposait à un risque de mort par balle.
Profitant de cette surprenant gentillesse, Roy but quelques gorgées du mélange acide.
# Merci.
# Quand prendrez-vous vos nouvelles fonctions de Major, Colonel ?
# Dans deux semaines. Mais par manque de place, je reste au moins jusqu'à la fin de l'année ici. De toute manière, le temps venu, certains d'entre vous seront transférés à mes cotés. Je n'ai aucune envie de perdre mes meilleurs éléments.
# Bien.
L'alchimiste de feu avait beau avoir conservé une attitude et nonchalance parfaite auprès des autres, il affichait à présent, une infime part de son mal-être. Et face à cette scène, Riza ressentait le désir inconscient de le prendre dans ses bras pour l'y bercer le temps qu'il s'y détende. Il faisait tellement de peine à voir en luttant pour faire bonne figure. Luttant pour ne pas céder à ses pulsions, le lieutenant reprit ses esprits. De toute façon, comme elle l'avait supposé la veille, cet idiot trop englué dans son alcool avait bien oublié les événements de la nuit.
# Colonel, je me permet de vous rappeler que vous avez une réunion dans 1h.
# hum. Il est plus que temps que je termine la mise en forme du rapport de surveillance de la ville d'Eridht
# Je me suis permise de le faire à votre place. Il se trouve à votre droite.
Suivant le regard de la jeune femme, Roy vit le dossier impeccablement imprimé et relié en nombreux exemplaires. Elle le lui avait donc terminé ?
Riza allait partir, finalement amusée par son air surpris de petit garçon, quand il la retint par son poignet.
# Attend.
# ….
# Pour hier soir…..
Etait-il finalement possible qu'il se souvienne de leur nuit ?
# Merci pour ….
# Le parapluie ?
# hum… le parapluie.
Mauvaises suppositions. A l'évidence, seul l'épisode de la tombe lui était resté en mémoire.
Il fallait dire pour sa défense, que rare étaient les personnes qui sortaient indemnes de l'absorption rapide de deux bouteilles d'alcool fort. Il allait souffrir la journée entière pour cette attitude puérile de la veille.
Par réflexe conditionné et histoire de venger son amour propre, Riza le frappa sur le crane avant de partir.
# héééé !
# Ca t'apprendra à boire comme un trou.
Quand la porte se referma, Roy se permit un sourire victorieux.
Elle venait de se tromper.
L'efficace, la redoutable et très sérieuse lieutenant Riza Haweye venait de le tutoyer.
Si elle pensait pouvoir agir comme le lendemain du baiser en n'y faisant plus aucune référence, lui n'était pas décidé à laisser leur nuit de perdition sur le compte d'un moment d'égarement.
Pour qui elle le prenait ?
Certes il n'avait pas recouvert tous ses esprits dés son réveil.
Mais il ne lui avait fallu qu'une barrette à cheveux oubliée dans sa chambre pour que tout lui revienne en mémoire. Sortant la dite attache de sa poche, il joua quelques instants avec elle.
Il avait manqué s'ouvrir le pied en sortant de sa douche, en marchant dessus.
Elle avait beau avoir récupéré toutes ses affaires hormis ce morceau de bois et de métal, replacer chaque élément à son exact emplacement dans la salle de bain, lui cherchait à deviner si cet unique oubli avait été volontaire ou non. Il avait hâte que la journée s'achève pour le découvrir.
En attendant, il lui restait une heure pour tenter de retrouver quelques forces.
Sur ce constat, Roy se laissa tomber sur son bureau. Son visage enfouis sur ses bas replié, il pourrait profiter de ces soixante prochaines minutes pour dormir malgré l'inconfort de sa situation. Après quoi, une succession de réunions l'attendait.
Le pressentiment eu au réveil était justifié. La journée allait s'avérer des plus douloureuses.
A suivre
1 Je fais référence à une jolie jeune fille que l'on voit dans un épisode du début et qui réussit le miracle de faire rougie un Al alors au format armure (je trouvais la scène absolument adorable v)
2 J'ignore totalement quel age à Roy et depuis quand il est dans l'armé. Alors je suppose ici qu'il a 26ans (j'aime bien imaginer qu'ils ont 10 ans d'écart avec Ed) et est alchimiste d'état depuis ses 16 ans ?
Itarile : micii, muffin's express à ton service # La suite dimanche en fin de journée -v
DT : lol, toi tu dois être l'une des rares qui ne soit pas déçue par ma flemme de faire des efforts dans les lemon -'' Contente que cela t'arrange ;p
Yami ayashi : Naaan suis pas contente du tout pour Hugues. Perso je l'aimais vraiment beaucoup. En tout cas, c'est dingue le nombre de morts présents dans cette série oo
Raziel : Ben y'a des scan vf jusqu'au volume 3 que tu peux trouver sur des sites français de FMA et le reste (vol 1 à 10 en anglais) je les ai trouvé sur emule (c'est aussi sur IRC et bitoren, il me semble, mais j'y connais rien). Pour plus d'infos tu peux déjà commencer à aller sur le site de FMA que je lie dans la page de liens de mon site perso. Pis sinon tu fais comme moi au départ, tu tapes les mots clefs adéquats dans yahoo ou google et tu surfs de site en site jusqu'à tomber sur ce que tu cherches. -'' (Mais bon, c'est vraiment sur emule que j'ai tout chopé en une semaine)
Aceitun : Comme dit en privé le x de « fantasme x » était un restant d'un smyley qu'est pas passé sur le site ;p. mdr -
Alt-ed… : Contente que cette fic te plaise - Pour le couple Roy/Riza tu seras gâté dans la suite car il vont encore avoir des petites scènes rien qu'à eux -. Sinon je comprends qu'on puisse se poser des question au début de ma fic. Je suis vraiment du genre à ne pas aller très vite dans l'avancement de l'histoire. Mais j'aime bien donner le temps aux persos d'évoluer. Pis les petites scènes que j'ai écris étaient trop ancrées dans ma tête pour que je ne les mettent pas toutes -''
Joanna : J'espère que t'es pas trop déçu de voir qu'Ed ne s'est pas encore bougé pour Winry. Mais t'en fait pas, ça va venir, tu peux me faire confiance -v
Cassy-chan : lol encore une fan de roy-riza, ça me fait trop plaisir que vous appréciez Comme dit précédemment, pas de panique, dans le prochain chapitre, Ed va enfin se reprendre en mains -
Encore un gros merci à tous ceux qui lisent cette histoire. Je ne pensais vraiment pas que cela plairait à plus d'une ou deux personnes -'' Ca fait trop plaisir ;D
mimi yuy
