Disclaimer : Si je passe un bon moment avec eux sur MSN, ils ne m'appartiennent pas pour autant.
lyoo : T'es toujours aussi débordante de joie ? C'est cool ! Pas de quoi pour la review, il me manque plus que la suite pour t'en mettre une autre !
Elea : Oui !! I'm back from London! Ben non! Tu croyais tout de même pas que Kai allai perdre ?! Faut pas exagérer ! Sinon, c'est vrai que personne ne se doute de ma bêtise. Vi je l'ai eue ta carte, d'ailleurs Kai veille bien sur moi la nuit ! Bon j'arrête mon délire et te laisse lire !
Dahu : Vi ! Il est là Grand-père. Parce que j'en ai besoin . . . Dickenson ? Moi non plus je l'aime pas trop, mais t'inquiètes pas, il apparaît pas ici, ni même dans toute cette partie ! Sauf peut-être vers la fin. Tu veux que Tyson perde un match ? Merci, tu viens de me donner les résultats de la finale ! lol Kisuuuuu !!!
Chapitre 17 : Qui suis-je ?
Leen récupéra sa toupie tranquillement, fière d'avoir permis à son équipe de passer en finale. Elle se retourna, sa tresse volant derrière elle, toute souriante vers sa famille qui l'accueillit bras ouverts.
_Félicitations p'tite Leen ! lui dit Marc
_Je suis fière de toi petite sœur !
_Ce n'est plus seulement à l'équipe que tu fais honneur, mais à la famille entière !
_Vous me flattez trop, répondit Leen en rougissant. Je fais ça pour nous.
Les quatre adolescents se serrèrent dans les bras, renforçant leur lien fraternel. Ils se séparèrent, puis Benoît se dirigea vers le dernier match, qui serait plus un moyen pour les All Starz de récupérer une partie de leur honneur. Leen partit s'asseoir en compagnie des autres, quand elle vit quelqu'un s'avancer vers elle.
_Tyson ?
Elle regarda le jeune garçon à la casquette. Celui-ci la regardait bizarrement, avec incompréhension. L'air sérieux du beybladeur inquiéta légèrement Leen, qui se leva pour avancer vers lui.
_Il . . . il y a quelqu'un qui voudrait te voir, lui dit-il.
Leen fut surprise. Qui pouvait donc bien vouloir la voir ? Elle se retourna vers le reste de l'équipe. Ils étaient tous occupés à regarder Benoît se démener contre Michael, qui ne semblait pas vouloir laisser l'avantage au jeune Kynes. Leen se dit que les autres lui en voudrait pas si elle s'absentait un instant. Elle se retourna vers Tyson et acquiesça. Le Bladebreakers se retourna à son tour et lui fit signe de le suivre. Les deux adolescents s'enfoncèrent dans les couloirs du stade, l'un tendu par certaines choses qu'il avait vu, et par le comportement de son grand-père, l'autre parce qu'elle se demander qui pouvait vouloir la voir, et parce qu'un drôle de pressentiment commençait à pointer son nez. Une fois arrivés devant la porte de l'un des vestiaires du stade, Tyson sembla hésiter un instant, retenant sa main qui allait frapper à la porte. Leen commençait à vraiment s'inquiéter. Le comportement de Tyson ne lui plaisait guère, et ce sentiment qui lui tordait les entrailles commençait à la paniquer. Elle se força à respirer profondément, puis Tyson sembla se réveiller. Il frappa trois coups à la porte.
_Entrez.
Une voix grave, profonde, accueillante . . . et familière. //Minute. Familière ? Mais qu'est ce qui m'arrive ?// Les deux adolescents entrèrent dans les vestiaires, puis Tyson referma la porte derrière eux. Leen avança au milieu de la pièce pour faire face au vieil homme. Grand, svelte, queue de cheval, . . . Mais où l'avait-elle rencontr ?
_Leen, commença Tyson. Je te présente mon grand-père.
_Leen . . . répéta le concerné. Il sourit ensuite.
_Monsieur Granger, dit Leen en s'inclinant légèrement.
Le silence grandit un peu. Tyson ne bougeait pas à côté de la porte, Grand-père semblait perdu dans ses pensées et Leen se demandait toujours pourquoi on l'avait faite venir. Ce fut Tyson qui brisa ce silence pesant.
_Dis Grand-père ? Pourquoi tu m'as demandé de la faire venir ?
Mr Granger se retourna vers son petit-fils, une drôle de lueur dans le regard.
_Approches Tyson.
Il obéit, puis le vieillard s'adressa à Leen.
_Pourrais-tu te retourner s'il te plaît ?
La jeune fille sursauta devant cette demande, mais s'exécuta. Elle leur fit dos, attendant. Puis elle sentit une main lui déplacer la tresse qui lui tombait dans le dos en suivant sa colonne vertébrale. Puis alors que la main lui rabattait les cheveux sur le devant, elle entendit un petit cri de surprise. L'envie de se retourner était forte, mais cette main la tint fermement durant quelques secondes encore. Puis la main partit, tremblant légèrement. Leen se retourna rapidement, pour faire face à un Tyson bouche bée et pâle, et à Mr. Granger, qui arborait un grand sourire.
_Heu . . . Tyson ? Mr Granger ?
Aucun des deux ne bougea, Tyson avait les yeux grands ouverts, et semblait avoir du mal à respirer.
_Tyson. Enlèves ton T-shirt s'il te plaît.
Le jeune garçon regarda un instant son grand-père, puis obéit. Sans savoir pourquoi, Leen ne voulait pas qu'il l'enlève. Elle ne voulait plus être dans cette pièce, elle voulait être loin, très loin. Tyson finit son « streap-tease » et posa doucement son T-shirt jaune sur une chaise à côté. Finalement, il se tourna à son tour, lentement. Là, ce fut au tour de Leen de pâlir. Ses jambes commencèrent à se dérober sous elle, et elle du se rattraper à la tabla à côté. //Non . . . non . . . c'est . . . c'est tout simplement impossible. Qui ? Pourquoi ? Mais alors . . . // La même tache de naissance, au même endroit, la même forme . . . Comment ? Pourquoi ces deux êtres, ne s'ayant jamais rencontrés auparavant, ne vivant même pas sur le même continent pouvait avoir un trait en commun si flagrant ? Tyson se retourna à son tour et remit son T-shirt. Toujours ce silence . . .
_C'est dans la famille depuis des générations.
Les deux adolescents tournèrent leurs regards vers le vieillard.
_L'histoire serait que l'un de nos ancêtres lointain, Me Oon, du clan des Draag aurait été blessé à cet endroit précis lors d'une guerre, alors qu'il essayait de gagner la bataille. Son acte aurait fait remporter la guerre à son clan, et depuis, tous ses héritiers la porteraient, preuve de son acte héroïque.
Les deux avaient écouté l'histoire, mais soudain, ils tiquèrent légèrement en retard, sur le mot « famille ».
_Que . . . quoi . . . PARDON ???
Leen se releva brutalement, faisant sursauter les deux autres.
_Hé l ! Minute ! C'est quoi cette histoire ?
_Tu peux m'expliquer ce délire Grand-père ?
_Ce délire comme tu l'appelles Tyson, c'est que Leen est ta sœur.
Silence absolu. Qui fut interrompu par un rire nerveux.
_Ha ha . . . Non, sans dec, elle était bien bonne cette blague, commença Leen, de plus en plus nerveuse, au bord de la dépression. C'est Marc qui vous a dit que j'avais cette tâche de naissance ? Ou encore Tom ? Justin alors ?
Voyant que Mr. Granger gardait son air sérieux, et que Tyson n'avait toujours pas réagit, Leen craqua.
_Est-ce que quelqu'un va m'expliquer ??
_Assied toi Leen. Et toi Tyson, vas à côté d'elle.
_Grand-père, qu'est ce que tu vas nous sortir encore ??
Le vieil homme s'assit en face d'eux.
_Laissez moi commencer. Il y a seize ans, notre famille s'agrandissait, avec la naissance du premier enfant de mon fils et de sa femme.
_Papa et Maman. Mais, je ne suis pas né il y a seize ans.
_C'est ce que je dis. Leur premier enfant était une fille, que l'on appela Meilin . . .
Meilin ?
Meilin ?
Tu dors ma puce ?
_Pourquoi tu ne l'as jamais dis Grand-père ?
_Tu étais trop petit pour t'en rappeler.
_Mais, qu'est ce qui s'est pass ?
Leen restait silencieuse, elle essayait de chasser ces voix qui revenaient, au fur et à mesure du récit de Mr Granger.
_Mais tout à véritablement commencé le jour des deux ans de Meilin. Ta mère et elle devaient partir inscrire la petite à la maternelle. Je me souviens de la dernière fois où j'ai vu Meilin . . . La maison était calme. Ta mère était allée préparer la voiture, ton père et toi étaient dehors. Il n'y avait qu'elle et moi. Son visage était excité, par son anniversaire et son entrée dans l'école, elle était toute mignonne avec ses deux couettes ! J'étais fier de ma petite fille . . . Elle tenait un sabre d'entraînement. On venait de finir sa première leçon. Elle m'a regardé avec ses grands yeux verts, si petite, si fragile . . . Je lui ai repris le bâton. Je voyais bien qu'elle n'aimait pas ça, alors je ne l'ai pas forcée. Je me disais qu'elle aurait tout le temps. Puis elle sembla faire un effort de réflexion, et me dit le nom de mon arme, toute fière.
Un katana en bois !
C'est bien Meilin, je suis fier de toi . . .
Leen hocha une nouvelle fois la tête, pour chasser ces voix. Tyson fixait son grand-père avec obsession.
_La suite, je ne la connaissais pas. C'est la directrice de l'école où on venait de l'inscrire qui me l'a racontée . . . Elles étaient toutes les trois assises dans un grand bureau. Devant la directrice, Meilin et sa mère patientaient. Meilin balançait ses pieds sous ma chaise, puisqu'elle ne touchait pas le sol ! La directrice la regarda, cette petite fille toute timide. Mais Meilin semblait effrayée. Alors sa mère posa une main sur son épaule. Puis elle la rassura, ce qui fit sourire la petite. Meilin se retourna pour la regarder.
Maman ?
C'est bien moi Meilin. Tu es contente pour ta nouvelle école ?
Vi M'man.
Très bien Madame Granger, tout est en règle. Nous accueillerons Meilin dès Lundi.
Je vous remercie.
Au revoir.
Dis au revoir Meilin.
Au 'voir madame !
//Non, pas encore ces voix ! Je refuse de les écouter ! Je suis Leen Kynes ! Née sur le sol américain ! Fille d'un dirigeant hôtelier ! // Le regard de Leen se fit plus dur, refusant de croire ce que cet étranger lui disant. Tyson n'en revenait pas lui aussi. Comment cette fille, vivant aux Etats-Unis pouvait avoir un lien de parenté avec lui ? Pourtant elle avait bien la même tâche de naissance que lui . . .
_Mais ce qui m'a mit sur la voie, ce n'est pas tant la tâche de naissance. Mais plutôt ton spectre Leen.
_Qu'est ce que mon spectre vient faire là dedans ?
_Il s'appelle bien Meone ?
_ . . .
_Est un serpent-dragon ?
_ . . .
_Possède les capacités Vent Eclair et Catastrophe Naturelle ?
_. . . Comment connaissez vous la Catastrophe Naturelle ? Je ne l'ai jamais utilisée devant personne !
_Parce que Meone était le spectre d'Erika. Elle devait l'offrir à Meilin ce jour là . . . Ainsi que ce médaillon
Dans une voiture, la conductrice passa un médaillon au cou d'une petite. Elles se ressemblaient trait pour trait. La petite ouvrit le médaillon, et combien sa joie fut grande quand elle découvrit le spectre que sa mère utilisait ! Tout de suite, la petite l'enclencha dans sa toupie.
_A la maison ! Z'ai enfin mon spectre !
_Alors il te plaît ?
_Viii ! Marchi ma petite maman à moi que j'aime ! Ze vais pouvoir montrer ça à 'son !
_Tu sais bien que ton frère est trop petit Meilin !
_Pas juste ! Mais rien n'arrêtera la grande 'Lin Granger !!
Meilin
Lin
Leen
_Une des choses qui m'a toujours fait rire, c'était que Meilin n'arrivait pas à dire les noms entièrement. Elle n'arrêtait pas de dire qu'elle s'appelait 'Lin. Ce qui s'écrit en américain L-e-e-n.
_STOP !!!!
Leen tapa la table de ses poings, énervée. Son regard lançait des éclairs, elle ne pouvait pas croire tout ce que cet homme lui sortait. Ou tout du moins, elle ne voulait pas y croire. Tyson ne bougeait pas, le regard perdu dans ses pensées. Grand-père n'osa pas faire un geste, de peur d'effrayer un peu plus la jeune fille. Hors de la salle, on pouvait entendre les cris de la foule, pleins d'excitation, de joie ou de peine, mais qui ignoraient tout du drame qui se passait dans le petit vestiaire. Le silence reprit de plus belle, le vieillard et la fille se regardant droit dans les yeux. Mais Grand-père parla à nouveau le premier.
_Tu es le portrait craché d'Erika.
Leen pâlit, et Tyson releva la tête.
_Même yeux, même visage, même expressions, . . . même voix.
Tyson comprit à présent. //J'ai toujours été gêné en sa présence. Se pourrait-il que Grand-père a raison ? La première fois que j'ai vu Leen, j'avais cru voir un fantôme. Je ne me souviens que trop peu de Maman. Ce serait pour ça alors ? J'ai . . . j'ai vraiment une sœur ? //
_Je refuse d'y croire ! continua Leen.
_Et pourtant c'est la vérité. Je me souviens qu'il y avait une chanson que vous aimiez toutes les deux. Laisse moi te la chanson.
Leen redouta l'instant à suivre, mais Mr Granger commença :
Dansent les jours
Une vie passe
Viens mon amour
La douleur passe
Continue ce chant
Pour moi, pour tes amis
Pour tes enfants
Pour ce qui sourit
Quelques sentiments qui restent en moi
Et des lumières qui m'effraient parfois
C'est pas difficile de reconnaître les signes
D'une vie plus habile mais qui me résigne
_Chante-moi la chanson.
A rester seule chez moi
A m'enfermer comme ici bas
Dans le monde où l'amour n'est plus
Qu'une illusion perdue
Les yeux de Leen s'écarquillèrent. Elle connaissait la suite ! Et alors que le vieil homme allait continuer, elle continua avec lui.
J'ai pas la patienceD'attendre le jour
D'attendre qu'enfin il se lève
Qu'enfin il m'apporte l'amour
Tyson leva la tête à son tour. Il n'avait plus entendu cette voix depuis longtemps. Depuis la mort de sa mère en fait. Et la voix de Leen . . . était la même. Si Tyson avait peu de souvenirs de sa mère, cette chanson et cette voix en étaient un. A son tour il se mit à fredonner la mélodie, tandis que son Grand-père sourit.
J'ai préféré m'enfuirOublier ce désir qui était si fort en mes souvenirs
A renouer avec son pass
On finit par se blesser
Les poings de Leen se serrèrent à cette phrase. //Non, . . . je ne veux pas . . . //
A trahir ou mentirIl faut s'attendre au pire
Leurs voix s'arrêtèrent sur ces dernières notes. Leen n'osait plus relever la tête, de peur que ses larmes ne se mettent à couler. Elle trouva néanmoins le courage et la force pour des derniers mots.
_Non. Je refuse d'y croire. C'est impossible.
Grand-père la regarda avec tendresse.
_Pourtant, tu ne t'es jamais demandé ce qu'il y avait dans ton pendentif ?
_Je ne peux pas l'ouvrir. Il ne s'ouvre pas.
_Peut-être que ce serait mieux avec ça !
Sous le regard effaré de Tyson et de Leen, Grand-père lui tendit une minuscule clé en or, dans les mêmes proportions que le pendentif. Leen tendit une main plus que tremblante pour l'attraper. Une fois dans sa main, elle prit le pendentif pour l'examiner sous toutes les coutures. Puis elle vit ce qu'elle cherchait. Sur le dessus, au niveau de la chaîne, il y avait une minuscule fente, mais assez grande pour permettre à la clé de passer. Elle respira profondément et enclencha le mécanisme. Elle ouvrit le pendentif, et son rêve devint alors réalité. Il y avait une toute petite photo de groupe. Trois adultes et deux enfants, dont un bébé. Un homme d'âge mur, Mr Granger ? , un homme aux cheveux bleus, et sa « soeur jumelle ». E . . . Erika ? Ma . . . Maman ? Elle regarda le bébé. Cheveux bleus et yeux bleus. Tyson ? Puis finalement elle regarda la petite fille. Brune, yeux verts, couettes, . . . Meilin ? M . . . Moi ? Elle n'arrivait pas à y croire.
_Tu vois ? lui dit doucement Grand-père. Bon retour parmi nous, Meilin Granger.
_Non, non . . . je . . . je m'appelle Leen Kynes . . . Leen . . . Lin . . . Je ne sais plus . . . Qui suis-je ? QUI SUIS-JE ? ? ? ! ! !
Les larmes que Leen avait retenues jusqu'à présent se mirent à couler librement. Elle se retourna rapidement, hurlant ces derniers mots. Tyson n'avait pas bougé, tellement qu'il était abasourdi. Il avait vu aussi la photo, et il était à présent certain que son grand père ne mentait pas. C'était bien son père, à côté de cette version adulte de Leen. Mais alors, pourquoi, pourquoi personne ne lui avait dit qu'il avait une sœur ? Pourquoi n'avait-elle pas été à ses côtés durant toutes ces années ? Sa mère était morte d'un accident de voiture. Mais alors, se pourrait-il que . . .
Leen sortit précipitamment du vestiaire, ses larmes lui brouillant la vue. Elle courrait, essayant de partir le plus loin possible, partir pour essayer d'oublier, oublier, comme elle avait oublié cette partie de son existence. //Mais alors ? Mon rêve . . . n'était que le reflet de mon pass ? Maman ? Elle est morte devant moi ? Tout s'explique. Pourquoi la voiture roulait à gauche, pourquoi je me voyais en double, . . . On m'a menti. Durant toutes ces années. Marc . . . voilà pourquoi on ne se ressemble pas. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'ils ne m'ont rien dit ?// Elle continuait de courir, sans regarder devant elle, quand elle percuta quelqu'un, et tomba à terre. Leen leva la tête et les vit.
Sa famille, enfin, ceux qu'elle considérait comme telle, Jo et le reste des Bladebreakers. Ils étaient souriants, insouciants de son histoire.
_Tu étais où Leen ? On a gagn ! On est en finale ! lui dit Marc avec entrain.
//Marc . . . Toi non plus tu ne sais pas. Comment réagiras-tu ? // Ses yeux rencontrèrent ceux de Benoît, dont le sourire disparut quand il vit les larmes qui coulaient toujours des yeux de la jeune fille. Les larmes n'échappèrent à personne. Leen restait à terre, les yeux rivés sur ceux de celui qu'elle considérait comme sont grand frère. Voyant que la jeune fille n'avait pas de réaction, Benoît lui tendit une main pour l'aider à se relever, et lui adressa des mots qui l'avaient toujours réconfortée.
_Ca va petite sœur ?
Mais pas cette fois. Au lieu de la rassurer, ces mots eurent l'effet d'un couteau planté dans le cœur. Leen regarda Benoît, les larmes affluant à nouveau, mais cette fois, on pouvait lire de la colère dans les yeux émeraude de la jeune fille. //Il le savait . . . il est plus âgé que moi.Il le sait. C'est pour ça qu'il était inquiet quand je lui racontais mon rêve. Et Cathy aussi. Trahie . . . Ils m'ont trahie !// Leen rejeta la main de Benoît, d'un geste sec, pleurant encore plus. Tous la fixèrent, surtout les Kynes, qui ne l'avaient jamais vue aussi furieuse.
_P'tite sœur ? redemanda Cathy.
_Je . . . vous . . . ai . . . dis . . . de . . . ne . . . jamais . . . m'appeler . . . comme . . . CA !
Leen hurla cette dernière phrase, et partit en courant, bousculant tous ceux qui se trouvaient sur son passage. Les équipes la regardèrent courir au loin, puis elle disparut au détour d'un virage. Ils restèrent tous sur place, cherchant à comprendre le comportement de leur « sœur ». Mais soudain, une voix plus forte se fit entendre, provenant de l'un des vestiaires.
_ET CA T'AURAIS FAIT MAL DE ME LE DIRE ???
Tyson. Seul lui avait une voix assez puissante pour se faire entendre dans tout le stade. Les autres se précipitèrent vers l'endroit d'où venait sa voix.
_Tyson, calmes toi, ça ne sert à rien de crier.
Son grand-père. La voix légèrement plus forte que nécessaire, signe de son impatience. Les deux équipes passèrent la tête par l'embrasure de la porte, pour voir Tyson, debout devant son grand-père, qui lui était assit à une table.
Quand Leen avait précipitamment passé la porte, la patience de Tyson avait cédé. Il était furieux. Contre son grand-père, son père, qui l'avaient laissé dans l'ignorance.
_COMMENT CA, CA NE SERT À RIEN DE CRIER ? POURQUOI OUS N'AVEZ RIEN DIT ??
_Tyson écoutes moi ! Si Daniel et moi ne t'avons rien
dit, c'est pour que tu ne vives pas dans l'espoir de la retrouver un
jour !
_Et comment tu savais qu'elle était vivante ?!
Grand-père réfléchit un instant.
_On avait pas retrouvé le corps. Après l'incendie, on croyait . . .
Il s'arrêta un instant. Jamais les Bladebreakers n'avaient vu Tyson dans cet état. D'habitude, ses colères étaient moins fortes, moins violentes.
_ . . . On croyait qu'il avait brûlé avec celui d'Erika. Mais des témoins nous dirent qu'ils avaient vus quelque chose être projeté de la voiture. Alors ton père et moi, on s'est mis à chercher. Mais au bout d'un an, il a fallu se rendre à l'évidence. Alors on t'a tout caché. Même si parfois tu l'appelais dans tes rêves. Si ta mémoire avait effacé Meilin, ton subconscient te la rappelait.
Les autres ne bougeaient pas, essayant de comprendre ce nouveau mystère. Mais soudain, Tyson reprit la parole.
_Je peux pas y croire . . . trahi . . . vous m'avez trahi .
. . Je te déteste. Tu m'entends ? JE TE DESTESTE !!!
Tyson se retourna, les larmes aux yeux, et sortit de la pièce, sans faire attention aux autres qui le regardaient avec les yeux ronds. Il disparut à son tour dans les méandres du stade. Toutes les têtes se posèrent sur le vieil homme, accoudé à la table. Il paraissait las et fatigué.
_Heu . . . On peut savoir ce qui se passe ici ? demanda Max, exprimant la pensée de tous.
Mr Granger tourna la tête vers lui.
_Ca c'est au gamin de vous le dire . . . ou à Leen. Ca la concerne après tout. J'ai assez fait de dégâts pour la journée.
Tous le regardèrent avec incompréhension. Les yeux de Grand-père se posèrent sur celui qui semblait être le chef de tête, c'est-à-dire Benoît.
_Mon garçon ?
Benoît hocha la tête, et jeta un regard en direction de Cathy. Elle se tenait dans les bras de Ray, mais elle comprenait trop bien ce que ce regard signifiait. Elle acquiesça.
_Il faut que je parle à vos parents. A propos d'une certaine petite japonaise, il y a quatorze ans.
A ces mots, Benoît et Cathy pâlirent, mais personne d'autre ne comprit la raison pour laquelle les deux aînés étaient ainsi.
_Alors c'est arrivé . . . dit Cathy.
_Oui, lui répondit Benoît. Papa et Maman savait que c'était pas loin.
_Comment ça ?
_Ils le savaient, c'est tout. Mr Granger ?
Grand-père le regarda et hocha la tête à son tour.
_Suivez moi. Je crois que nous devons parler.
_Oui. S'il vous plaît ?
Il s'adressa aux Bladebreakers.
_Retrouvez Tyson et Leen. Il doivent entendre.
Les concernés essayaient de comprendre ce qui se passait, mais acceptèrent sans se poser plus de questions, alors que les Kynes et Mr Granger se dirigeaient silencieusement vers l'hôtel.
.
.
Hé ben c'est pas trop tôt ! Alors ? Qui s'était douté de quelque chose ? Sans que je lui ai dit quoique ce soit ? Reviews s'il vous plaît ? C'est rapide, efficace pour avoir la suite, mais aussi gentil pour l'auteur. Parce que j'en ai pas eu beaucoup pour le chapitre précédent ! Alors ? Qui n'en veut de la suite ?
