disclamer : C'est pas juste, ils étaient pas dans mes cadeaux d'anniversaire. TT .TT

Mademoiselle Sora : Go on So' ! Tu vas y arriver à le lire entier ce fic ! Et à voir les épisodes ! Bisous et merci pour toutes les reviews.

Etoile du soir : Kikoo tite puce ! Je crois que je t'ai assez remerciée comme ça pour me souhaiter bon anniversaire. bon, il faut que je me motive à écrire l'e-mail, mais pour l'instant je suis out avec le bac ! Bisous et bonne lecture !

Chapitre 20 : Je t'aime, moi non plus.

La jeune fille entra entièrement dans la pièce, refermant la porte derrière elle.

-Kai ?

Pas de réactions de la part du jeune homme. Il garda les yeux rivés au plafond et les bras croisés derrière la tête. Celui-ci était perdu dans ses pensées, essayant de faire le tri entre tous les différents sentiments qui le tiraillaient de toute part. Leen s'avança, intriguée par l'attitude de son petit ami. Mais à mi chemin entre le lit et la porte, le garçon réagit.

-Laisses moi tranquille.

Leen fut foudroyée par le ton glacial que Kai avait employé. Il n'avait toujours pas bougé du lit, mais tout dans son attitude indiquait que le garçon n'était pas d'humeur à parler. Mais cela n'empêchait en rien Leen d'essayer, bien qu'elle ne sache pas pourquoi. De son côté, le russe avait du mal à savoir pourquoi il réagissait ainsi. Un temps de silence passa, alors que leurs esprits réfléchissaient pour savoir quoi faire et quoi dire. De son côté, Kai était perdu dans ses émotions, alors que Leen cherchait à comprendre pourquoi il lui avait parlé comme ça. La jeune fille parla la première.

-Quelque chose ne va pas ?

-Rien ne va, et ce n'est pas ton problème.

Là, Leen commençait à prendre peur des évènements à venir. Mais elle était légèrement fâchée par le ton que Kai employait avec elle.

-Pourquoi tu dis ça ? demanda-t-elle un peu plus froidement.

Si Kai se rendit compte du ton qu'elle avait utilisé, il ne le montra pas.

-Pourquoi tu me demandes ? Ca ne concerne que moi.

-Parce que ça se lit si facilement sur ton visage que tu as du tracas, que j'ai pas pu m'empêcher de te le demander.

-Hé bien tu aurais du.

Dès que Kai eut terminé sa phrase, il se mordit la langue et se retourna sur le côté pour faire dos à Leen. Mais qu'est-ce qui me prend ? Pourquoi je lui parle comme ça ? Elle s'inquiète juste pour moi, et tout ce que je trouve de mieux à faire c'est de l'envoyer sur les roses. Réfléchis Kai, pourquoi réagis-tu comme ça ? Parce qu'elle est la sœur de Tyson ? Possible. Parce que tu es jaloux de sa famille ? Sûrement. Parce que tu t'en veux de ne pas avoir su la consoler ? C'est certain. Tu lui en veux, tu t'en veux. Mais alors est-il nécessaire de lui parler sur ce ton ? Pendant ce temps, la jeune fille sentit peu à peu le sang quitter son visage, en même temps que le peu de patience qu'il lui restait à la fin de cette journée éprouvante.

-Ah pardon, dit-elle ironiquement. Puisque monsieur ne veut pas parler, je ne vois pas pourquoi je m'inquièterais pour lui.

La frustration et la jalousie de Kai se libéra un petit peu plus.

-Exactement. Je ne dis que ce que je veux, et à qui je veux. Et ce n'est pas parce que j'ai des sentiments pour toi que tu échapperas à la règle.

Jalousie, frustration, colère. Contre elle, contre lui. Voilà comment Kai se sentait à l'instant où il parlait. Un mélange détonnant qui peut causer pas mal de dégâts.

-Merci de me rassurer, pendant un moment j'ai cru que tu me faisais plus confiance que ça, continua Leen sur sa lancée.

-C'est pas une question de confiance, c'est une question d'envie.

-Et à ce que je vois, je compte pas tant que ça pour toi.

-Si, mais toute cette histoire me dépasse.

-Quelle histoire ?

-De famille.

Durant un instant, Leen se sentit décontenancée par la réponse de Kai. Qu'est-ce qu'il veut dire par l ? Est ce que ce qui s'est passé aujourd'hui l'aurait affecté d'une manière ou d'une autre ? La confiance de la jeune fille prit un choc, mais elle reprit vite position face au garçon.

-Expliques toi.

-D'abord, j'arrive toujours pas à digérer que tu sois la sœur de l'autre . . .

-De l'autre quoi ? l'interrompit l'américaine d'un ton menaçant.

-Rien.

-Kai, si tu as un problème, expliques le.

-Et si j'en ai pas envie ?

-Alors arrête de râler sans qu'on sache pourquoi.

Ton froid. Aucun d'entre eux ne voulait laisser l'avantage. Et bien que chaque mot prononcé arrachait le cœur de celui qui le prononçait et celui qui le recevait, les deux adolescents ne laissaient aucun répit à l'autre. Kai céda le et se releva sur le lit.

-Tu veux savoir ?

-C'est ce que je te demande depuis le début.

-Je n'aime pas Tyson. Et le fait de savoir qu'il ait un quelconque lien avec toi m'énerve.

-Oh, pardon de te décevoir mon vieux, répliqua Leen du tac au tac. Mais je choisis pas ma famille. Alors j'y peux rien si ça t'énerve.

-Oui ça m'énerve. Il existe des milliards de personnes sur cette planète, et il a fallu que ce soit lui.

-Je l'adore moi. Et je me moque complètement de ce que tu peux penser de lui. C'est mon frère un point c'est tout.

Leen ne se rendit pas compte de la portée de ses paroles. Elle venait clairement de dire que l'avis de Kai ne comptait pas, et ce n'est que durant le lourd silence qui suivit qu'elle se rendit compte de sa bêtise. Mais pourquoi j'ai dit ça ? Je compte sur lui pour me guider, mais là il va trop loin. Je ne lui permet pas de critiquer ma famille, que ce soit son rival ou pas ! . Kai ne bougeait pas, essayant d'assimiler les paroles de sa petite amie. Jalousie. Voilà ce qui refaisait surface, plus puissante que jamais. Il reprit d'un ton froid.

-Au moins je connais maintenant l'importance que tu m'accordes.

Leen craqua à son tour, submergée par la tristesse et la peine.

-Et tu crois que ça me fait plaisir d'entendre tes critiques à l'égard de Tyson ??!! Lui au moins était là pendant que j'étais au bord de la déprime à cause de cette histoire !

Sans le savoir, elle retournait le couteau dans la plaie béante de Kai. Lui qui s'en voulait déjà à ce sujet, sentit sa colère monter d'un cran, sans savoir si elle était contre lui ou contre la jeune fille debout devant lui.

-Et tu crois que j'aurai pas voulu être à sa place ?? Pouvoir te consoler ? Tu crois que je m'en veux pas de t'avoir laissée ?

Sa voix brisée fit reculer un peu plus Leen dans ses convictions. Si il s'était arrêté là, ils se seraient sans doute réconciliés. Si il s'était arrêté là, Leen aurait peut-être compris comment Kai se sentait. Mais comme si les divinités elles-mêmes leur en voulaient, une personne pas si bavarde d'habitude continua son discours.

-Moi aussi j'aurais bien voulu te consoler. Simplement, tu restais avec lui, et plus personne ne comptait pour toi.

La compassion de Leen disparut comme elle était venue.

-Tant que tu y est, traites moi d'égoïste.

-J'irais pas jusque là, mais tout de même.

-Ce que tu dis n'a pas de sens ! Serais-tu jaloux ?

-Non sans rire ! C'est juste maintenant que tu t'en rends compte ?

-En d'autres circonstances, j'aurais sans doute été flattée. Mais là je te comprends pas. Il n'y a aucune raison de l'être.

-Ca t'es jamais passé à l'esprit que moi aussi j'aurais voulu avoir une chance ?

-Qu'est ce que tu racontes ?

-Une chance avec ma famille. Tu crois être la seule à avoir vécu quelque chose comme ça ?

Kai s'arrêta de parler quand il se rendit compte à quel point il s'était dévoilé. Il se mordit la langue et se posta devant la fenêtre, tandis que Leen essayait de savoir si elle avait bien entendu. Non seulement Kai venait de lui adresser des paroles très blessantes, mais en plus il venait de l'intriguer au plus haut point. Et vu l'état de colère dans lequel elle l'était, elle ne retiendrait pas sa curiosité.

-Attends un peu, qu'est-ce que tu viens de dire ?

-Plutôt m'enfoncer encore plutôt que d'avouer. Qu'il existe d'autres personnes au monde ayant vécu cette situation.

-Ne fais pas semblant de ne pas m'avoir comprise. C'est quoi cette histoire de famille ?

-Ce ne te regarde pas.

-Dons évite de mettre le sujet sur le tapis. Tu te permets de faire des remarques, et ensuite tu ne veux pas que je t'interroge ??

-Ca ne concerne que moi.

-Comment veux-tu que je te comprenne ?

-Je ne te le demande pas.

Kai porta son regard sur les lumières de la ville. Si petites vues à partir de cet étage . . . Mais peu à peu, les souvenirs ressurgissaient dans sa mémoire. Toutes ces petites choses qu'il essayait d'oublier, pour ne plus avoir de la peine . . . Leur anniversaire, leurs joies, leurs peines . . . mais surtout leur séparation. Si petits, si fragiles, mais déjà endurcis par les aléas de leur existence . . . Kai fut tiré de sa contemplation par la jeune fille, qui avait oublié toute sa patience, voire les sentiments qu'elle portait pour le jeune homme.

-Alors ne sois pas jaloux. Là je le prend mal puisque je ne sais même pas ce que c'est que cette histoire.

-Personne ne le sait, et c'est pas aujourd'hui que ça va changer.

Le peu de confiance que lui accordait Kai blessa un peu plus Leen, qui répondit sans prendre le temps de réfléchir, poussée par la colère et la peine.

-De toutes façons, le jour où ça changera, je serais déjà plus sur cette terre.

-Et ça signifie quoi ?

-Ca veut dire que c'est pas étonnant vu la façon dont tu te comportes.

-Parce que tu lui reproches quelque chose à ma façon d'être ?

-Oui je lui reproche quelque chose ! Même un iceberg serait moins froid que toi ! Tu espères qu'on te comprenne un minimum, mais tu n'es même pas capable de t'ouvrir aux autres !

-En quoi ça te gêne ?!

Les deux se faisaient à présent face, plus près que précédemment. Mais cette fois ci, pas d'amour, pas de tendresse dans leurs regards. Juste de la colère, de la fureur, de l'incompréhension et une pointe de haine. Plus de place pour les mots doux, la guerre était à présent bien avancée, et aucun des deux ne voulait laisser de chance à l'autre.

-Tu veux vraiment le savoir ?

-Si je te le demande, c'est pas pour combler le silence.

-Très bien, je vais te le dire moi ce que j'en pense. Tu fais aucun effort. Tu restes froid et distant avec tous ceux qui te considèrent comme leur ami. Même avec moi ! Pourquoi tu essaies pas d'être comme tout le monde ? Hein ? Réponds moi Kai Hiwatari !

-Justement, je ne suis pas comme tout le monde ! Et je n'ai aucune envie d'être comme tout ces ados avec leurs petites histoires et leur caractères futiles !

-Et pourtant ! Tout le monde n'attend que ça ! Que tu laisses tomber cette carapace pour enfin te montrer tel que tu es.

-Qui te dis que je ne suis pas comme tu me vois ?

-Mais enfin ! Ca t'arrive de réfléchir ?? A deux reprises tu as laissé passer le vrai Kai devant moi ! Je suis la seule à avoir pu un peu voir sous l'armure !

-Et tu n'aurais jamais du ! Personne ne peut réellement savoir qui je suis !

Kai et Leen se sentirent mal tout d'un coup. Kai parce qu'il venait de s'apercevoir de la véracité de cette phrase, et Leen parce qu'elle venait de comprendre qu'elle non plus ne saurait sans doute jamais pourquoi. Kai continua, pour cacher son léger malaise.

-Jamais je ne le dirais. C'est trop personnel.

-Et toi tu es plus têtu que je l'imaginais, dit la jeune fille d'un ton de regret. Si seulement tu acceptais de te montrer sans mentir, aux autres et à toi-même . . . fais des efforts. On obtient rien dans la vie sans un minimum de sympathie et d'attention. Mais à croire que tu ne possèdes ni l'un ni l'autre.

Une dernière fois, Kai s'énerva, la voix brisée par toutes ses émotions contradictoires.

-Et toi ? Qui es-tu pour me dire ça ? ? Tu n'as aucun droit !

Cette réplique acheva Leen. Elle qui avait déjà du mal à supporter la façon dont Kai lui parlait . . . Sa colère augmenta encore d'un cran, si cela était possible. Mais au lieu d'exploser, liée à l'amour qu'elle portait pour le russe, sa colère se fit sourde, vide de toute autre émotion, d'autant plus dangereuse. Sa voix baissa d'un ton, Leen ne criait plus, mais détacha tout ses mots, fatiguée.

-Pardon d'avoir cru qu'une petite amie pouvait aider celui qu'elle aimait.

Elle s'avança lentement vers le garçon, qui la regardait d'un air stoïque. Puis elle passa les mains derrière son propre cou, soulevant ses cheveux. Elle détacha délicatement la fine chaîne avec l'effigie de Phénix, qu'elle enleva et pris dans sa main. Kai ne réagit toujours pas, mais une partie de son être lui criait de na pas la laisser faire, de l'empêcher de faire ça ? Mais cette voix, qui d'habitude faisait réfléchir Kai à ses actes n'avait plus d'écho derrière la carapace froide et dure que le russe s'était forgé durant la dispute. Leen regarda le pendentif durant quelques instant, puis elle franchit les derniers centimètres qui la séparait de Kai. Elle prit la main du garçon, qui se laissa faire, puis y fourra le collier. Kai la regarda faire sans réagir, ce qui confirma Leen dans son choix.

-J'espère que tu en feras une meilleure utilisation.

Elle se retourna et se dirigea vers la porte. Mais avant de sortir, et le regarda une dernière fois.

-Et que tu l'offriras de manière à ne pas le regretter après.

Elle ouvrit la porte, et sortit sans un bruit. Le jeune garçon n'avait toujours pas bougé, tenant fermement le collier dans la main. Il baissa les yeux pour regarder le bijou. Il était certain d'avoir raison, mais une partie de son âme s'en voulait à mort. Sa main commença à trembler un peu, alors il resserra son poing, et se retourne pour aller à son lit. Plus aucune pensée ne traversa son esprit, plus aucun mot ne sortit de sa bouche. Peine et colère se mélangèrent, mais aucune différence ne se faisait à présent. Il avait perdu Leen, mais n'arrivait plus à savoir si c'était bien ou mal pour lui. Alors il se rallongea sur le lit, espérant oublier cette pensée, en même temps que la fille qui avait réussi à briser sa carapace.

.

Non, je n'ai pas honte de faire ça. Non, je n'ai pas honte de détruire un couple comme ça. Surtout que je sais pas ce que je vais en faire . . . Bon, ben le chapitre suivant, je ne sais même pas ce qu'il y a dedans, alors ne comptez pas sur moi pour vous donner le titre -.-° Kissuuuuuuuuu !!!!