Chapitre Cinq : Quatre Gryffondor chez les Serpentard.
-Ecoutez, vous vous souvenez de ce que Dumbledore a dit ? Que les salles communes n'avaient pas encore de mot de passe, ce qui veut dire que si on voulait, on pourrait aller y faire un petit tour. Même Fred et Georges ne l'ont jamais fait. Expliqua-t'il d'un ton joyeux.
-Je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée. Protesta Hermione. En tant que préféte je ne dois pas permettre ce genre de chose. Et toi non plus ajouta t'elle.
-Hermione, on est en vacances, ce qui signifie que ton titre ne te sert à rien pour le moment et que l'on peut y aller sans rien risquer.
-Si ce n'est de tomber sur Rogue. Intervint Harry.
-Bah, il ne pourra pas nous donner de retenue, ni enlever de point. Tout au plus pourra-t'il nous faire un sermon. Et puis ce n'est même pas sur qu'il soit ici. Alors qu'en dites-vous ?
-Je suis pour, j'en ai assez de toujours faire la même chose depuis que nous sommes là. Approuva la cadette des Weasley.
-Après tout, on a fait pire que cela, alors je marche avec vous.
-Et toi Hermione ?
-Ca va, ça va, je vous suis.
C'est ainsi que Ron pris la tête du petit groupe. Ils avaient décidé de commencer par la salle commune des Poufsouffles et de terminer par celle des Serpentard. La salle commune des Poufsouffles ne fut pas difficile a trouver puisque Ginny, qui y avait une amie, savait ou elle se trouvait.
L'entrée en était gardée par un tableau représentant un jeune homme vêtu de guenilles. Lorsqu'il les vit approcher, il s'adressa à eux :
-Holà ! Qui êtes-vous ? Je ne vous ai jamais vu par ici ?
-Logique, nous sommes à Gryffondor. Lui lança Ron.
-Alors vous ne passerez pas jeunes effrontés. Moi qui ai vaincu un dragon, je vous en empêcherais.
-Et comment donc, il n'y a pas de mot de passe, Rigola Ron.
Et pour argumenter sa théorie, il franchit le seuil du tableau sous le regard courroucé du jeune homme. Ses amis le suivirent et la salle qu'ils découvrirent était semblable a la leur, les couleurs mis à part. Les murs étaient tendus de jaune, cependant que les meubles étaient d'une couleur très sombre, se rapprochant du noir. Tout comme pour Gryffondor, des fauteuils, qui cependant semblaient moins confortables, se tenaient devant une cheminée de marbre. Ils voulurent se rendre aux dortoirs mais la tache se compliqua. Ayant voulu commencer par celui des filles, Ron s'aperçu qu'il leur était impossible d'y monter. Le même mécanisme que celui dont il avait été victime l'année précédente lorsqu'il avait voulu monter au dortoir d'Hermione, venait de se déclencher. Seules Ginny et Hermione parvinrent à la porte du dortoir des filles de Poufsouffle.
Mais malgré leur condition de fille, elle ne purent en ouvrir la porte.
-Qu'est-ce qui se passe ? Leur demanda Ron. Vous attendez le déluge ou quoi ?
-Y'a que la porte ne veut pas s'ouvrir. Souffla sa jeune sœur tout en essayant de tirer sur la porte d'entrée du dortoir.
-Comment ça se fait ?
-Les dortoirs doivent être protégés. Après tout c'est logique. Si les fondateurs de Poudlard ont mis des mécanismes pour empêcher les garçons de venir dans le dortoir des filles, ils ont du en concevoir pour empêcher ceux des autres maisons d'y entrer. Expliqua Hermione.
-Oui mais pourquoi ne sont-ils pas désactivés comme pour les mots de passe ?
Hermione haussa les épaules comme pour signifier qu'elle n'en savait pas plus. Les garçons décidèrent d'essayer de se rendre dans le dortoir masculin des Poufsouffles, mais il n'eurent pas plus de chance et redescendirent aux cotés des jeunes filles avant de ressortir et de se diriger vers la salle commune des Serdaigles.
Cette dernière était gardée par un tableau représentant une jeune fille svelte et gracieuse d'une très grande beauté. Elle était vêtue d'une ample tunique aux couleurs d'un ciel pur. Avec son air enfantin et ses longs cheveux d'or lui cascadant sur les épaules, elle ressemblait à un ange.
Le petit groupe s'approcha et voulu entrer dans la salle commune. C'est alors que la voix claire et douce de la jeune fille retentit. On aurait dit que des milliers de petites clochettes venaient de tintinnabuler a leurs oreilles.
-Que venez-vous faire ici, jeunes étrangers ?
-Nous venons visiter cette salle commune. Lui répondit aimablement Ginny.
-Je regrette mais il n'est impossible de vous laisser entrer. Je vois dans vos yeux que vous ne pouvez pas faire partie de cette maison. Je pencherais plutôt pour Gryffondor en ce qui vous concerne.
-Gagné ! Mais désolée de vous décevoir, nous allons tout de mme entrer et vous ne pourrez rien pour nous en empêcher. Le mot de passe est désactivé. Sourit Ron
-Quand bien même cela est vrai, je compte sur votre aimable esprit pour ne pas franchir ce seuil.
-Ne vous en déplaise, ma jeune amie, je ne suis pas venu jusqu'ici pour rien et avec ou sans votre bénédiction, je compte bien passer ce seuil. Conclut le rouquin.
A ces mots, la jeune fille du tableau se leva et fit entendre un cri horrible tel que les quatre amis n'en avaient jamais entendu. Mais la jeune nymphe ne se limita pas a ce cri, elle se transforma aussitôt en une horrible créature qui n'avait plus rien de gracieux. Elle avait perdu tout air angélique et ressemblait vraiment a un horrible oiseau de proie dont la tête qui était pourtant humaine n'en était pas moins non accueillante.
Ginny, qui était plus proche de l'entrée de la salle commune s'engouffra à l'intérieur de celle-ci ou successivement, Hermione, Ron et Harry la suivirent sans même chercher a comprendre ce qu'ils faisaient.
-Mon dieu qu'est-ce que c'était que cette chose ? On aurait dit une vraie furie.
-Ce n'est pas une furie, c'est une harpie Elle prend l'apparence d'une déesse ou d'une nymphe pour charmer les individus mais si quelqu'un lui résiste, elle se transforme en une horrible créature a corps de femme munie d'ailes. C'est une créature qui peut être très dangereuse. Nous avons eu beaucoup de chances qu'elle se trouve dans un tableau.
-Merci, on avait remarqué.
Pendant qu'ils reprenaient leurs souffles, ils purent examiner tout a loisir la salle des Serdaigles. Celle-ci était peinte en bleu et le mobilier était en blanc. Contrairement, aux deux autres salles communes, il n'y avait pas de fauteuils devant la cheminée mais de nombreux petits poufs et coussins jonchant le sol. Il régnait dans cette salle commune une atmosphère de paix et de tranquillité. Comme pour ceux des Poufsouffles, les dortoirs refusèrent de s'ouvrir devant les quatre amis qui dès lors sortirent. La jeune fille du tableau avait repris sa forme première et lorsqu'elle les vit sortir leur adressa un "Passez une agréable journée ".
Discutant de tout et de rien, il se dirigèrent vers les cachots afin de découvrir la salle des Serpentard.
-A votre avis, comment est-elle cette salle ? Demanda Ron aux filles.
-Je l'imagine aussi sombre que Rogue et aussi accueillante que Malefoy. Lui répondit Ginny.
Pendant que les filles se livraient à diverses hypothèses, ils étaient arrivés devant l'entrée de la salle commune dont la porte de pierre était gardée par un charmeur de serpent.
-On aurait du s'en douter. Siffla Ron.
Le charmeur les regarda s'avancer vers lui.
-Que faites-vous ici ?
-Nous venons visiter la salle commune des Serpentard. Lui répondit Hermione.
-Aucun d'entre vous ne passera, il est impossible que vous ayez été envoyés à Serpentard. L'une d'entre vous n'est pas de sang pur et deux autres n'ont pas le caractère louable à ma maison. Encore que le jeune homme brun pourrait en faire partie, bien que je ne l'aie jamais vu venir ici auparavant.
-Vous avez raison sur un point, nous sommes à Gryffondor et fiers d'y être. Mais là où vous vous trompez, c'est qu'avec ou sans votre permission, nous entrerons. S'emporta Ron
-Voyez-vous cela ! Il est vrai que je ne peux vous en empêcher, mais vous serez incapables d'apprécier cette salle a sa juste valeur.
Ayant dit cela, il les laissa passer et retourna à sa flûte.
La salle commune avait peu changé depuis leur seconde année, elle était toujours en pierre brute de couleur grise. Ron et Harry avaient déjà vu cette pièce mais les deux filles ne la connaissaient pas, c'est pourquoi ils y étaient venus. Les fauteuils ouvragés étaient toujours devant la cheminée au manteau gravé et la seule source de lumière semblait provenir des lampes rondes et vertes suspendus au plafond. La seule nouveauté résidait dans la présence d'un énorme tapis de laine verte sur lequel était brodé un serpent de couleur argenté .Cette pièce semblait encore plus froide aux deux garçons. Et il sembla que les filles en pensaient de même puisqu'elle ne s'attardèrent pas dans cet endroit.
Lorsqu'il furent ressortis et eurent marché sur quelques mètres, il virent le professeur Rogue sortir de son bureau.
-Ca y est, on est cuit ! Gémit Ron.
-Que faites-vous ici ? Leur demanda leur professeur sur un ton sec.
-Euh... Nous avons été rendre une visite a Nick-Quasi-sans-tête. Improvisa Harry.
-En pleine après-midi ? Au beau milieu des vacances ?Cela ne m'étonnerait pas que vous soyez encore en train de préparer un mauvais coup ! Et bien maintenant retournez dans votre salle commune avant que je perde mon sang froid.
Les quatre amis ne se le firent pas dire deux fois et retournèrent bien vite à leur salle commune.
-Finalement, je préfère notre salle commune. Décréta Hermione en allant s'asseoir près de Pattenrond qui se leva d'un bond et alla se réfugier près de Ginny.
-Oui, tu as raison même si j'avoue que celle des Serdaigles était pas mal non plus. Lui répondit Ginny.
Leur fin de journée se passa tranquillement et ils reprirent leur routine quotidienne en allant rendre visite à Hagrid qui était revenu. Leur temps se partagea entre faire des recherches a la bibliothèque, des balades autour du parc et de nombreuses courses poursuites et batailles de farces avec Peeves grâce a de nombreuses farces et attrapes que les jumeaux avait envoyé au petit groupe afin qu'ils les testent. L'esprit fantôme semblait d'ailleurs s'en donner a coeur joie et semblait mieux supporter les quatre amis depuis le départ de l'école des jumeaux l'année précédente. Le seul qui n'avait pas l'air très heureux était Argus Rusard qui devait sans cesse nettoyer les couloirs de l'école. Il avait même trouvé un beau matin sa chère et tendre chatte, Miss Teigne, enduite d'une substance verte qui loin de lui aller a ravir avait tendance a coller ses poils a la façon d'un gel pour cheveux moldu.
Je sais ce chapitre n'est pas très passionnant et un peu court mais il contient tout de même quelques éléments qui seront nécessaires pour la suite. J'espère que malgré cela, vous ne vous êtes pas endormi en plein milieu, sinon veuillez accepter mes plus plates excuses.
Si vous avez le temps, laissez une review pour me dire ce que vous en pensez. J'accepte toutes les critiques car elles ont toujours constructives.
Amitiés.
Moonfree.
