Incompréhension

Chapitre 1 :

Ses mains tremblaient sans arrêt, et des sueurs froides parcouraient tout son corps. Il s'essuya le front une énième fois avant de fermer les yeux pour se donner de la contenance. Allez quoi… le fil rouge ou bien le fil bleu ? Cochez la bonne case… Oui, la bonne case…

Il approcha le la pince du fil bleu avant que son talkie-walkie ne le fasse sursauter.

- 02 à 01… Bordel mais qu'est-ce que tu fous !

- Tais-toi baka… tu me déconcentres !

Il eut un moment de silence avant que le natté ne recommence à parler.

- Heum… okay. Je vais m'taire… terminé.

- Hm, terminé.

Heero respira longuement et profondément avant de reprendre son 'travail'. Il regarda à nouveau les deux fils avant de jurer en japonais, et coupa brusquement le fil bleu, créant ainsi un court-circuit qui plongea le bâtiment ennemi dans la pénombre. Un moment de silence… et il se permit un soupir de soulagement. Limite s'il avait fait le pile ou face…

Il rangea la pince dans son blouson en jean et partit rapidement pour aller dans la salle des ordinateurs. Abattant quelques soldats de Oz sur son passage, il entra dans la salle et força le système de sécurité à une vitesse incroyable. Pianotant sur les claviers tel un virtuose de la musique, il trouva rapidement les fichiers voulus et les mit sur sa disquette. Souriant alors avec satisfaction, il entra une autre disquette ; celle qui contenait son petit bijou de virus, confectionné avec soin et amour !

Le nippon retira la deuxième disquette et mit les ordinateurs en veille avant de filer rejoindre ses amis, laissant derrière lui un merveilleux souvenir de sa conception.

A la sortie, Wufei et Quatre étaient pris dans une fusillade avec quelques soldats, une ombre s'approcha d'eux écorchant quelques malheureux qui ne l'avaient pas remarqué… Duo sourit à ses compagnons qui terminèrent d'abattre les cinq autres, attendant que Trowa arrive avec la jeep et qu'Heero sorte du bâtiment pour le faire sauter.

- Heero est déjà sorti… Il nous attend à la forêt !dit Trowa quand ses trois compagnons montèrent dans le véhicule.

- Okay man, let's go ! Et heu... Quat-chouuuuuu...?

.- . Bon très bien, voilà, capitula l'arabe en donnant le détonateur à son ami natté.

Souriant comme un maniaque, le Shinigami jeta un coup d'œil par-dessus son épaule tandis qu'il appuyait en même temps sur le bouton rouge de la commande. Tout de suite, le bâtiment partit en flamme, détruit par les soins des quatre G-boys.

Depuis combien d'heures marchait-il ainsi, avec toute cette douleur dans son corps ?

Heero se laissa tomber dans une ruelle sombre malgré qu'il fasse jour. Adossé contre le mur, il pouvait sentir tout son corps hurler de souffrance. Il avait mal, il avait faim, il se sentait sali…

Quelle horreur ! Comment aurait-il pu savoir… Comment ! Que cet homme… Que CET homme était ainsi ? Pervers, ne pensant qu'à lui. Il lui avait fait tellement mal.

Et tous ces passants qui ne lui jetaient pas même un regard… Doux Jésus.

Etrange pourtant. Car il y a deux secondes, il aurait juré être dans une base de Oz, prête à être détruite par lui et ses camarades. Il aurait juré…

Il se passa la main dans son blouson en jean pour voir s'il n'y avait pas une quelconque disquette pouvant contenir les informations qu'il avait du récupérer. Mais… rien. Comment cela se faisait-il ? Et dire qu'il en était sûr… Et Trowa qui aurait du l'attendre à la sorti de la base. Il lui en touchera deux mots à celui-là !

Mais en attendant… Comment s'était-il retrouvé dans un état pareil ? Dans une ruelle, en plein centre-ville… sortant un hôtel miteux, venant de se faire vi-… vio-… Arg ! Il n'arrivait même pas à penserà dire ce mot !

Les larmes revinrent rapidement inonder son visage crispé à nouveau par la douleur. Que… Et ses compagnons, pourquoi ses compagnons ne l'avaient-ils pas aidé à cet instant-là ! Que faisaient-ils bon sang ! Il avait attendu leur aide, il les avait supplié bordel ! Il avait prié pour qu'ils viennent à son aide… et il n'avait rien eu.

Il s'était fait passé sur le corps, et c'était l'cas de le dire ! Plusieurs fois… à plusieurs reprises, et jamais il n'avait trouvé la force de se dégager de cet homme. Lui, le soi-disant Soldat Parfait !

Malgré toutes ses pensées 'réjouissantes', une question restait dans l'esprit du nippon. Ne devait-il pas être dans une base… ou plutôt à leur planque ? Alors… que faisait-il en ville, que faisait-il ICI bon sang !

Il n'y comprenait plus rien…

Un bruit de bourdon dans sa poche le surprit, et il sortit un portable de sa poche. Dessus était marqué 'Maison'.

Quoi ! Maison ! Mais…. Ah oui ! C'est vrai qu'il devait rentré, vu que demain il avait cours… Mais, comment oser rentrer quand on est sali ainsi ? Sale comme lui…

Il baissa la tête mais se leva tout de même et marcha. Il marcha sans savoir où aller, se laissant juste guider par ses pas. Il puait la sueur, le sexe à plein nez. Il puait toutes ces horreurs… et il en avait honte. Comment Duo et les autres allaient-ils le prendre ? Allaient-ils… le rejeter ?

Puis brusquement, il s'arrêta face à une maison. Une villa de 'riche', comme on pouvait le dire rien qu'en un regard. Il habitait ici ! Impossible, leur planque était en pleine forêt ! Oh et pis… tant pis il n'allait pas se plaindre de cette…

- Heero ! Seigneur Dieu…. T'es-tu simplement vu mon enfant ! Tu es… et tu sens… Oh Dieu, mais que t'est-il arrivé ?s'alarma brusquement une femme d'âge mûr.

Peut-être sa mère… Il leva des yeux humides vers elle, et avant qu'il n'ait pu placer un mot, elle le prit dans ses bras.

- Mon enfant, mon bébé… Que t'a-t-on fait !

- M-Maman… Mère… J-J'ai mal… partout… Sali…

- Oh mon enfant… Rentrons et douche-toi, je vais appeler un médecin et tu devras te reposer… mon bébé…

Heero laissa alors couler toutes ses larmes retenues quelques instants plus tôt et acquiesça, sanglotant dans les bras de celle qu'il disait être sa mère. Il la suivit et ils entrèrent dans leur demeure… Là, une jeune fille, peutêtre sa sœur… à moins que ce ne soit la servante, arriva vers eux, complètement perdue. Ah non… peutêtre sa sœur…

- So-Sorra…, sanglota le nippon sans même avoir réfléchi à ce qu'il venait de prononcer.

- Hee… Heero ! Petit-frère… ! Mon Dieu… Oh, j'appelle tout de suite… !

- Va appeler un médecin Sorra !coupa la mère en emmenant rapidement Heero dans ce qui devait être sa chambre.

La jeune fille obéit sans discuter et courut vers le téléphone, l'air perdue et à la fois choquée.

Pendant que sa sœur téléphonait, Heero fut déshabillé et transporté dans un bain par le père, l'homme de famille en somme. Monsieur de Debrasco avait l'air tendu, regardant son fils d'un air peiné, caressant doucement les cheveux bruns et indisciplinés de heero…

- Heero… Mon fils, comment ont-ils osé te faire… te…, murmurait Patrique, un air de douleur peint sur le visage.

Kaomi, la mère de Heero, arriva avec le médecin de famille. Un homme vieux et respectable qui fit sortir Heero du bain et le coucha sur le lit. Il l'ausculta minutieusement avant de pousser un soupir désolé. Le médecin prescrit une pommade pour les… blessures intérieurs et une autre pour celles extérieures ainsi que beaucoup de repos… Il partit ensuite, ne voulant pas plus déranger cette famille qui venait d'apprendre le viol de leur enfant cadet.

- Heero… Mon bébé, sanglotait doucement la mère en regardant son unique fils, dans cet état déplorable.

- Heero…

- Heero…

Gémissement de douleur, où… où était-il ?...

- Heero, bordel, ouvre les yeux… !

- …mal, sali… Sale, tellement… mère, père, Sorra… j'ai mal…

- Non de Dieu, mais qu'est-ce que tu racontes ! Heero, ouvre les yeux bon sang ! C'est moi, Duo ! s'égosillait le natté, inquiet.

Le japonais ouvrit alors violemment les yeux et se retourna… Trop rapidement pour son corps qui lui fit comprendre sa douleur par l'explosion et par… par le rêve. L'américain aida son ami à se mettre sur le dos, le couchant lentement sur le canapé de leur planque.

- D-Duo… mais, où… où suis-je ?demanda Heero en regardant son ami avec inquiétude.

A suivre…

Hihi, alors vous avez aimé ?

Au fait, merci à celles qui n'ont rewiewé, ça m'a fait vraiment trop plaisir, et merci tout simplement aussi à celles qui lisent simplement!

Alors Big Bisou à tout le monde ! Et heu… rewiews ? Mdrr !