Incompréhension
Chapitre 2:
Dans la planque des Gundam-boys, une inquiétude persistait depuis quelques jours… et elle avait malheureusement un nom: Heero Yuy.
Il y avait déjà trois jours que c'était produit le réveil délirant d'Heero. Il était plus perdu que jamais, il devenait lentement fou…
Cloîtré dans la chambre qu'il partageait avec le natté, il murmurait dans son coin, le regard perdu au-dehors de la fenêtre. Il tremblait parfois soudainement, et parlait alors avec une voix d'enfant, se berçant en même temps sur lui-même, un air d'incompréhension sur le visage et de peur mêlés…
Le japonais ne cesser de murmurer des ''Pourquoi?... Ca fait mal… Stop… Stop! ''pour ensuite finir par hurler de détresse, les mains plaquées sur les oreilles.
Quatre se figeait parfois, même s'il se trouvait très loin du nippon, il ressentait ses sentiments plus forts que jamais. Et cela lui faisait peur, l'horrifiait même… Il n'osait plus approcher son compagnon d'arme et ami avant tout… Pour lui, tout ceci était un film d'horreur dont le bouton 'stop' avait été arraché de la télécommande. Il était spectateur… et ce théâtre était bien trop réaliste à son goût!
Et étrangement, avec inquiétude, il ressentait une autre présence… Elle était puissante, étonnamment présente; elle faisait peur. Pour l'arabe, il la sentait comme écrasante, dévastant tout sur son passage, et donnant ainsi la douleur la plus meurtrière qui soit.
Ils s'étaient alors tous mis à la chercher quand le blond leur parla de cette 'personne'. Mais rien… personne ne rôdait autour de chez eux, ni même n'était entrée.
Et jour après jour, l'état de leur compagnon s'aggravait: Heero ne les voyait plus. Les larmes pouvaient autant qu'ils le voulaient, ils pouvaient crier, hurler leur peur pour leur ami, rien ne marchait. Tous étaient en piteux état, autant mentalement que physiquement…
Montant lentement les marches pour se diriger ensuite dans leur chambre, le natté n'était plus. Son masque de gai luron était tombé depuis belles lurettes! Et c'est le regard terne et le cœur sur le point de se briser qu'il allait vers celui qu'il aimait.
Son regard indigo se posa alors sur la forme recroquevillée sur elle-même, tremblotante par la peur. Mais de quoi bordel! De QUOI avait-il si peur?
Un sentiment à nouveau d'impuissance s'empara de Duo. Il serra les poings. Marchant alors lentement vers le japonais aux yeux bleus, il s'accroupit, le regardant sans parler pour l'instant.
Sorra… Je vous en prie, mère, père… Sortez-moi de là… ça fait mal, très mal…
Duo baissa la tête, refusant de craquer. Il ne pleurerait pas… non, il ne pleurerait pas…
Alors il serra les poings, au point de se planter les ongles dans sa paume. Le temps… juste le temps de penser à une autre douleur qu'à celle du cœur, elle faisait bien trop mal celle-ci.
Puis, ce fut d'une voix cassée par les émotions douloureuse qu'il parla enfin:
Heero… Sorra, ta sœur, est ici… Elle voudrait te parler… >>
Il ne savait pas pourquoi il commença à dire ceci, mais il remarqua que soudainement l'attention de Heero se porta sur lui en entendant le prénom de sa 'soeur'.
Elle… va te sauver, elle veut t'aider. Explique comment elle pourrait le faire!
J-Je… Tout est noir, il fait froid tu sais Duo… Il fait très froid…
Relevant la tête avec brusquerie, l'américain put entendre ses vertèbres se plaindre, mais s'en fichait pas mal pour l'instant. Sa seule attention était entièrement fixée sur Heero. Heero qui le regardait avec des yeux vides de vie et qui, pourtant, semblait à présent se souvenir de son prénom.
C'est… ça coule en moi, comme mon sang, mais ça me ronge… Et c'est froid… J'ai de plus en plus froid Duo-kun…
Jamais il ne l'avait appelé ainsi, et dans d'autres circonstance, le natté aurait alors laissé ses larmes couler. Mais là, là… ce pseudonyme l'inquiétait plus qu'autre chose.
Puis à la nouvelle annonce du froid, il s'approcha de Heero et le toucha du bout de ses doigts. Il sentit tout son corps se tendre. C'était vrai… Heero était glacé, horriblement glacé.
Se précipitant alors sur lui, il le prit dans ses bras, et étonnamment, le nippon ne se dégagea pas de lui, un sourire béat sur les lèvres.
C'est tout chaud… Tout doux… Mais il fait toujours froid, trop, et c'est fort, murmura-t-il avec une voix d'enfant.
Non, non Heero… La chaleur est plus forte, crois-moi… Dis-moi comment t'aider, hein? Comment Duo-kun peut t'aider…
Un rire d'enfant s'éleva doucement de la gorge de Heero, et il se dégagea de l'étreinte chaleureuse de son compagnon d'arme.
Le monsieur… Il m'a Sali, et j'ai mal partout, Duo-kun… Je sais pas pourquoi.
La phrase tacha de serrer la gorge du natté. Comment pouvait-il parler ainsi? Si innocemment… Tellement que cela en faisait peur… Puis, il comprit soudainement en voyant comme une ombre d'argent entourer le nippon. Cette ombre, il la connaissait. Trop bien même, et c'est ce qui le fit se relever, l'air dégoûter et horrifier.
T'as pas le droit de me le prendre… Il devait survivre lui, il devait échapper à cette putain de malédiction! hurla-t-il.
Cette ombre était tout simplement sa compagne, sa Mère qui le protégeait autrefois envers et contre tout. Son amante et à la fois sa jumelle: la Mort.
Cette constatation fit effondrer le natté sur ses genoux, ne retenant alors plus ses larmes.
Nee-san… Pourquoi tu pleures?
Heero le regarda de ses yeux trop vides, la tête légèrement penchée sur le côté avant q'un triste sourire ne se forme sur ses lèvres.
Duo-kun… J'ai mal là…
Relevant lentement la tête, l'américain se figea avant d'attraper Heero dans ses bras. Un liquide noirâtre couler de ses lèvres, comme du sang pourri.
Etait-il pourri à ce point? Au point que même son corps meurt ainsi…
Heero… Heero!
A nouveau un autre rire, et le nippon se toucha le dos avant de se tendre.
Là, j'ai mal là… En fait, j'ai mal partout.
L'observant un instant, Duo comprit et coucha son compagnon avant de commencer à déchirer les vêtements de Heero. Il avait peur, oui, très peur…
Peut-être tout compte fait que son amante avait ramené une autre personne qu'il connaissait tout aussi bien, peut-être avait-elle ramené la Folie, sa compagne.
Et quand Heero fut nu, Duo ne put laisser qu'un rire hystérique lui sortit de la gorge. Il se passa la main dans les cheveux alors qu'il riait et pleurait à la fois. N'importe quoi…
C'est n'importe quoi… Tout ceci doit être un rêve, réveille-toi mon vieux Dudul, réveille-toi…
Les sanglots commencèrent, secouant son corps alors qu'il ne voulait pas en croire ses yeux.
La banalité est une forme banalisée de folie, n'est-ce pas…? Et le psychique affecte le physique. Tout cela était normal, et bien trop cruel aux yeux du natté.
Le corps de son compagnon était recouvert d'hématomes et de griffures, de coupures qu'il ne pouvait se faire lui-même et à des endroits bien étonnants. Ses tétons étaient entourés de marques de dents, et son cou de multiples suçons. Entre ses cuisses le sang avait coagulé, et des marques de mains se trouvaient sur les hanches du nippon. Des mains d'homme…
Heero…
Sa voix se cassa brutalement par de nouveaux sanglots alors qu'il serrait contre lui le corps meurtri de son compagnon.
Quand avait-il subi cela? Dans ses rêves, c'est ça? Dans des rêves bien trop réels pour son être si fragile.
A suivre…
Réponse à Angel's Eyes:
Hello! Merci bien de ta rewiew, malheureusement je n'ai pas pu te répondre comme je le fais, c'est-à-dire en privé…
Alors j'espère que ce chapitre t'aura plu!
BIG BIZ
Merci d'avoir rewiewé le chapitre précédent, et j'espère que celui-là vous aura autant plu. En attendant… j'ai droit tout de même à des rewiews?
Biz!
