Just a musical dream, par BabarinHogwards

Disclaimer : Rien, rien à moi. TOUT à JK Rowling et pour ce chapitre Kyo.

Petite mise au point : cette fic sera pour l'essentiel des chapitres uniques mais à l'exception des 3 premiers chapitres qui relatent une courte histoire chez les Malfoy.

Chapitre 2 : C'est pas juste.

Draco, allongé sur son grand lit, lâcha son livre pour se boucher les oreilles.

Non c'est pas vrai, encore une fois, mais ils ne vont donc jamais s'arrêter ?

Les disputes de ses parents l'énervaient, le mettaient hors de lui, le poussaient à bout. Il tendit la main pour pousser le volume de la musique à fond.

Ils les entendaient déjà moins, une bonne chose.

Depuis le début des vacances, il ne s'était pas passé une journée sans que les cris et les injures jaillissent de leur bouches.

Au début il était resté pétrifié, mortifié à l'idée que ses parents prononcent le mot fatidique et tant redouté. DIVORCE.

Mais depuis, elles l'énervaient au plus haut point et il faisait comme si il s'en fichait, montant dans sa chambre à chaque fois qu'elles éclataient devant lui.

Mais ce n'était qu'une apparence comme il avait l'habitude d'en fabriquer.

A Poudlard, il n'était que masques. Il n'était pas vrai, Il n'était pas lui. C'est vrai que le Draco qu'il avait fabriqué de toute pièce, copié sur son père, ne lui déplaisait pas mais parfois il aurait aimé se montrer sous son vrai jour, surtout quand il parlait, ... injuriait Ginny Weasley. Ginny..

Les disputes de ses parents lui rappelaient que les sentiments n'étaient pas forcément une bonne chose et la rouquine sortait aussi vite qu'elle était entrée de ses pensées.

Ses pensées. Il les avait tournées, retournées, pesées sous toutes les coutures possibles et inimaginables. Il n'avait que ça à faire puisque parler avec ses parents était devenu une torture. En ce moment même il essayait de trouver un moyen de rendre ses vacances un rien agréable. Mais pas question de voir Crabbe et Goyle, il les voyait assez pendant l'année scolaire.

Il avait demandé un peu de piment pour les vacances et il était loin d'imaginer que ce souhait lui amènerait des disputes piquantes et incessantes.

Il reprit son livre et se plongea dedans. Vraiment passionnant. Il adorait les romans de capes et d'épées où la magie jouait un rôle différent de celle qu'il utilisait. Même si la quête du héros ressemblait étrangement à celle de Potter (je ne penserais pas au survivant balafré), c'est à dire sauver le monde du Mal en personne, il n'y avait aucune trace de baguette magique mais, au contraire, il s'agissait d'une magie intérieure que les sentiments contrôlaient. Mais il voulait bien admettre qu'il avait un certain attrait pour la mission du gros méchant qui entreprend de régner sur le monde. Un peu comme le maître de son père et qui serait le sien. Peut-être. Il avait beaucoup réfléchi à cette question. Et pour l'instant il n'avait pas encore trouver de réponse, mais il ne voulait pas y penser, il voulait juste rentrer dans son histoire.

Au fil de sa lecture, il établissait un lien de plus en plus fort entre ce qui se passait dans son monde sorcier et dans les contrées de son histoire. Etrange similitude. VLAM. Mais il ne s'y trouvait pas. Il avait pourtant identifié Dumbledore, le vieux sorcier de 1er Ordre, le héros qui doit sauver le monde, toute la troupe des gentils, Vous-savez-qui, le méchant bien cruel qui n'hésite pas à tuer, tous ses sbires, même les traîtres, mais personne qui ne savait où aller ? Du côté des bons ou du côté des méchants ?

VLAM ? Il avait bien entendu la porte claquer. Les cris s'étaient tus. C'est pour ça qu'il se sentait dans un monde plus calme ! Il y en avait donc un qui était sorti. Son père ? Sa mère ?

Il baissa le volume et tendit l'oreille. Rien. Il n'entendait rien. Bizarre.

Il se résolut à appeler..

- Sliffy ! , un de leurs elfes de maison.

- Oui, jeune maître, lui répondit tout de suite une petite voix couinarde.

- Qui est sorti ?

- Le vent a fait claqué la porte, jeune maître.

- Ne mens pas ou tu seras sévèrement punis. Qui est sorti en claquant la porte ?

- Vo..votre père, notre cher maître, lui répondit en tremblant Sliffy, se préparant à se frapper.

- Tu vois quand tu veux. Ne te punis pas, mais attention la prochaine fois, termina Draco d'un ton dur.

Il ne fallait pas se montrer gentil avec les elfes de maison, ils risquaient de le prendre pour de l'irrespect.

Sans le montrer, il avait été reconnaissant à Potter d'avoir libéré Dobby à la fin de leur deuxième année. Le voir dans son état, c'était l'elfe le plus mutilé qu'il n'avait jamais eu, le faisait souffrir. Il n'aimait pas vraiment Dobby, il l'appréciait pour son bon travail mais son père s'acharnait dessus avec une extrême violence.

Donc c'était Lucius qui était sorti. Sa mère était toujours là. Il voulait lui parler. Il avait besoin de sentir la chaleur et la douceur de ses cheveux dans son cou.

Il la trouva donc étendue sous la véranda profitant de la caresse des derniers rayons de soleil. Il s'approcha sans bruit.

- Draco, c'est toi, mon chéri ?

- Qui veux-tu que ça soit ? Père est parti ?

- Oui. J'ai peut-être exagérée tout à l'heure et il est sorti comme une furie. J'ai peur qu'il ne revienne pas avant un bon bout de temps.

- Il s'en sortira où qu'il aille. Il ne s'appelle pas Lucius Malfoy pour rien.

- Tu as sûrement raison. Viens par là.

Ils se tinrent enlacés comme quand il était petit et qu'il venait de faire un cauchemar. Sa mère avait une façon bien à elle de le tenir pour le réconforter. Et c'était une position qu'il aimait beaucoup, se tenir tout contre elle lui faisait le plus grand bien.

Il était très inquiet. Pourquoi son père ne revenait-il pas ? Sa présence comptait beaucoup pour lui, autant que celle de sa mère.

Voilà trois jours que la porte avait claqué.

Elle ne s'était plus jamais ouverte pour laisser apparaître Lucius.

Il y a de l'eau qui coule. Pourtant Maman lit au salon et je ne l'ai pas entendue monter. Serait ce Lui ? Comme il serait heureux.

Mais il ne tenta pas d'en savoir plus. Il devait avoir besoin d'être seul avant de voir Narcissa.

Il resta donc dans sa chambre, essayant tant bien que mal de rédiger ses 4 parchemins de devoirs de vacances que Rogue leur avait donné à faire.

Qui pourrait bien se concentrer sur les vertus et les dangers des potions à base de végétaux rares ? A part la Miss Je-sais-Tout de Gryffondor, il ne voyait pas .

Tiens l'eau s'écoule dans les canalisations. Le bruit de cascade fut suivi par celui de pas feutrés qui descendaient les escaliers du Manoir. C'était bien son père.

Il reprit la lecture d'un livre qui était susceptible de l'aider, il l'avait déniché dans la bibliothèque familiale, couvert de poussière. Pas lu souvent.

La rareté des plantes font que leurs effets ne sont pas clairement établis.

« Draco »

Tiens on parle de moi en bas. Pourtant certains sorciers, comme le célèbre botaniste R. Ditclaw

« Je ne peux pas m'en séparer » « Moi non plus, je suis désol »

vertus médicinales ou mortelles selon la position lunaire   « Laisse pas le choix »

Il ne voudrait pour rien au monde être en ce moment le fils de Lucius et Narcissa, mais ce qui est fait et ce qui se passe ne peuvent être modifiés.

« Draco viendra vivre avec moi » prononça la voix de sa mère.

Il n'écouta plus, ne lit plus, n'écrivit plus. Il se coupa du monde qui l'entourait et se jeta sur son lit, la tête enfouie dans son gros oreiller moelleux.

Il fallait qu'ils parlent de ça juste aujourd'hui, le jour où son père était enfin revenu, le seul jour où... Non, il n'en pouvait plus, il ne voulait plus exister il ne voulait être qu'une infime poussière perdue dans l'univers, inexistante pour le reste du monde. Mais est-ce que ce monde est sérieux ?

Ce n'est pas juste.

Trop d'émotions, de sentiments jamais éprouvés surgirent dans son cœur fragile, jaillissant sans qu'il puisse les contrôler. Un éclair de haine et d'incompréhension s'écrasa sur une terre pleine d'amour et de joie. Il ne pouvait abdiquer face à la vague des émotions. Il ne pouvait garder tout ce que son cœur emprisonnait. Tout voulait sortir, se libérer enfin. Il ne savait pas comment. Il ne s'était jamais confié à personne avant.

Soudain elle lui parut comme évidente. Il prit entre ses doigts tremblants à cause des sanglots qui secouaient son corps, la plume d'oie qui traînait sur son bureau au milieu des parchemins sur les potions végétales et son cœur se mit à saigner sur un bout de papier.

Il ne comprenait pas ce qu'il faisait. Parfois il s'arrêtait, conscient de faire n'importe quoi, mais sa raison lui dictait toujours de continuer. Alors il continuait.

Seul un autre sentiment fort pouvait répondre à tous ceux qui avaient fait irruption dans sa vie.

Il n'avait jamais éprouvé pour personne ce qu'il ressentait quand il pensait à Ginny Weasley. L'amour pour ses parents n'en était qu'une variante mais il n'en était pas totalement conscient.

Et cette affection nouvelle lui avait semblé apte à l'aider.

Il avait fini ce qu'il avait entrepris. Mais il ne se sentait pas prêt.

Ecrire, même à un être fictif qu'il ne connaîtrait peut-être jamais, lui avait fait beaucoup de bien. Plus qu'il ne voulait bien l'admettre.

Il se pencha à sa fenêtre, le papier dans sa main et il attendit.

Il se fichait maintenant de ce qu'il se passait en bas.

Une rafale de vent emporta son message pour l'éternité.

Il n'était pas triste de ce qu'il venait de faire, il se sentait libéré d'un poids qui menaçait sa vie comme une épée de Damoclès.

Il referma la fenêtre sur cette dernière pensée. Et se replongea dans sa vie, avec tout ce qu'elle contenait, ses joies comme ses épreuves à surmonter.

Si les oiseaux savaient lire, ils auraient pu déchiffrer le message de Draco sur lequel il est écrit :

Ginny,

Tu risques d'être surprise mais surtout n'ai pas peur. Ce que je suis en train de faire va peut-être contre tout ce que tu as pu voir de moi mais j'ai besoin de le faire. Tu comprendras peut-être plus tard.

Tu es la seule personne à qui je pouvais écrire ça car je ressens comme un lien qui m'attache à toi. Je t'en prie, écoute ce que j'ai à dire, je te laisserai en paix après.

Ce n'est pas juste une histoire qui finit mal
Ce n'est pas juste les aléas d'une erreur sentimentale
C'est pas juste, c'est pas juste
Y'a quelque chose qui tourne pas rond
C'est vrai l'amour a ses raisons
Mais eux, à l'abandon

Je ne leur demande pas d'aimer
Au delà du possible
Je ne leur demande pas d'aimer
Si ça les fait souffrir
Je ne leur demande pas d'aimer
Jusqu'à vivre le pire
Je ne leur demande pas d'aimer
Mais seulement, de ne pas me faire choisir

Ce n'est pas juste une enfance qui prend le large
Ni même une douleur de passage, ma vie qu'ils se partagent
C'est pas juste, c'est pas juste
Elle dit "j'peux pas m'en séparer"
Et lui "moi non plus, désol"
Mais à moi, ont-ils pens ?

Je ne leur demande pas d'aimer
Au delà du possible
Je ne leur demande pas d'aimer
Si ça les fait souffrir
Je ne leur demande pas d'aimer
Jusqu'à vivre le pire
Je ne leur demande pas d'aimer
Mais seulement, de ne pas me faire choisir.

Draco.

Et qui sait ? Peut-être qu'un jour il parviendra à son destinataire.

Voilà, un deuxième chapitre qui prend fin !!!

Plus qu'un et ça sera la fin de l'hiver chez les Malfoy.

Bisous, babar.