Titre : Harry Potter et les enfants de la licorne

Auteur : alana chantelune (alanachantelune@caramail.com)

Disclaimer : J.K. Rowling est grande, je suis toute petite !!! Il m'est impossible de revendiquer les personnages de Harry Potter et d'en faire bénéfice !!

Résumé : 5e année, Harry a le plaisir d'avoir Sirius auprès de lui et de retrouver Fleur Delacour, qui aide Hagrid. Klaus Lieber, l'étudiant de Durmstrang, est bien mystérieux. Les jumeaux de Serpentard, Moïra et Robin, sont bien fouineurs !! Harry s'est décidé à raconter ce qui s'est passé lors de la mort de Cédric aux autres élèves.

Réponses reviews :

Ratonton : et voilà, je continue

Viane : dépêche-toi te mettre à jour et de me dire ce que tu en penses !

Miya Black : et oui, contente ?

Chapitre vingt et un : Sombre Noël

Harry parvint à raconter son histoire. En gardant les yeux fixés par terre, il parvint à régurgiter la terrible nuit devant ses auditeurs respectueux et terrorisés. Beaucoup ne purent cacher leur émotion. Cho fondit silencieusement en larmes, et beaucoup de Poufsouffle s'essuyaient les yeux.

Il y eut peu de questions.

"Il a eut mal ?", demanda la voix étranglée de Cho.

"Il… Il n'a pas eut le temps… On n'a pas eut le temps de comprendre… C'est allé si vite.", bredouilla Harry.
"Il n'a... rien dit d'autre ?", demanda avec douleur Lucy Akerkey, la remplaçante de Cédric à la tête de l'équipe de Poufsouffle.

"Non. Juste de ramener son corps à ses parents.", répondit Harry d'une voix très faible.

Il y eut un grand silence, jusqu'à ce que Moïra Aubéron dise doucement :

"Il vaudrait mieux y aller, maintenant, vous ne croyez pas ?"

Comme réanimées par la voix de la fillette, les élèves s'ébrouèrent et se levèrent. La réunion fut décrétée terminée et tout le monde s'échappa cers son dortoir en priant Merlin pour ne pas tomber sur Miss Teigne. Toutefois, Cho attendit Harry quand tout le monde fut partit. Ron et Hermione le regardèrent, puis Ron poussa Hermione afin de les laisser seuls. Bien sûr, Sirius resta auprès d'Harry.

"Merci.", lui dit Cho, les yeux toujours rouges. "Ca m'a fait du bien de t'entendre parler de lui."

"De rien.", répondit-il avec une platitude désolante. Il ne pouvait donc qu'être pitoyable en face d'une fille ?

"Tu as été très courageux. D'abord cette nuit-là, mais aussi de nous raconter tout ça."

Harry eut un pauvre sourire. Trouve quelque chose à dire, trouve quelque chose à dire, se répétait-il… La féliciter pour le match que Serdaigle avait remporté ? Non, ce serait déplacé…

Cho lui dit donc au revoir sans qu'il puisse répondre autre chose qu'un borborygme qui aurait dut signifier "Salut".

Il se traita mentalement d'imbécile et remonta à la salle commune de Gryffondor assez désemparé, Sirius se collant contre sa jambe pour le réconforter.

Bien sûr, le récit d'Harry fit le tour de l'école, et les réserves de beaucoup disparurent. L'ambiance autour d'Harry s'améliora nettement. Par contre, Malefoy et les Serpentard se mirent à chuchoter sur son passage et à répandre nombre de calomnies ("Après tout, il pouvait raconter ce qu'il voulait… N'avait-il pas inventé tout ça pour trouver une excuse à la mort de Diggory ? Peut-être l'avait-il tué lui-même ?"), qu'ils ne mentionnèrent pas devant Harry. Enfin, pas devant Sirius, plus précisément. Car depuis l'incident entre Malefoy et l'animagus, plus personne n'avait envie de faire ou dire quoi que soit pour provoquer le gros chien noir.

Hormis la tonne de devoir que les professeurs avaient promis de leur confier pour les vacances en vue de les entraîner sérieusement aux BUSEs (Rogue en particulier), rien ne semblait inquiéter Harry.

Et puis, une semaine avant les vacances de Noël, une terrible nouvelle frappa Poudlard.

Ce matin-là, ni le professeur Rogue ni le professeur Dumbledore n'étaient présent à la table du petit déjeuner.

Quand plusieurs élèves qui lisaient la Gazette du sorcier se mirent à pousser des exclamations, on se regroupa autour d'eux avec angoisse. Il y eut des cris, quelques larmes.

Ce n'était pas la Marque des Ténèbres, comme le craignait Harry, mais c'était aussi pire. Il se pressa derrière Parvati Patil qui lisait le journal avec une mine effarée, en compagnie de Lavande, Dean et Seamus, tandis que Neville, Ron et Ginny faisait de même avec Hermione et son exemplaire.

Des Mangemorts, formellement identifiés par leur accoutrement encagoulé, avaient attaqué simultanément le soir précédent les Ministères de la Magie français, néerlandais et italiens. On comptait cinq morts au total et une terreur sans nom. Des documents avaient semble t-il été dérobés, mais les dégâts étaient surtout matériels. Toutefois, les autorités se refusaient à admettre le retour du Seigneur des Ténèbres.

"Pourquoi ne veulent-ils pas me croire ?", gémit Harry ce soir-là.

"Ils devraient admettre leurs tords, Fudge en particulier, et c'est la dernière chose qu'il ferait. Il tient trop à sa place de Ministre.", répondit sombrement Sirius.

Il ne digérait pas les suppositions des journalistes de son implication dans les attaques.

"Ils affirment dans les journaux que l'absence de la Marque prouve que Vous-Savez-Qui n'est pas derrière ça.", maugréa Ron.

"Pourquoi tu ne dis pas Voldemort ?", soupira Harry, faisant frémir Ron et Hermione.

Hermione essaya de sourire :

"C'est pas facile…"

"Qu'a dit Dumbledore, Sirius ?", coupa Ron.

"Je ne l'ai pas encore vu. Il doit être très occupé."

"Et le professeur Lupin ?"

"Je n'ai pas de nouvelles de Remus. Il est occupé avec les autres amis de Dumbledore, à surveiller les activités de Mangemorts et à essayer de gagner d'autres alliés à notre cause. Il a trop de choses à faire, et c'est trop dangereux d'essayer de prendre contact avec moi ici."

Sirius avait l'air renfrogné en disant cela.

"Apparemment, ils ont raté leur filature, pour qu'il y ait eut trois attaques simultanées…", fit Ron.

Sirius lui lança un regard embêté.

"Il y a des Mangemorts ailleurs qu'en Angleterre. Néanmoins, je ne suis pas au courant de tout ça. Dumbledore ne m'a rien dit, et c'est plus sûr."

"Je me demande… ", commença lentement Hermione "pourquoi Vous-Savez-Qui ne s'est pas révélé…. Il a gardé l'anonymat au début, ça servait ses plans… Mais pourquoi il ne s'est pas déclaré lors de ces attaques ?"

"Parce que c'est un jeu. Il va faire monter la pression. Il va faire douter les gens, exacerber les tensions, et connaissant Fudge, ça va très bien marcher. Il va s'affoler, tacher d'étouffer tout scandale, et Dumbledore aura encore plus de mal à faire entendre raison à la communauté magique. Le but de Voldemort, c'est de provoquer le plus de chaos possible. Et quand le fruit sera mur, il viendra le cueillir. Il ne se dévoilera que lorsque cela lui sera le plus profitable. Il garde la terreur de son retour pour la fin. En attendant, il peut déjà faire énormément de dégâts par le biais des Mangemorts."

Le professeur Trelawney fut absolument exaltée ce jour-là.

"Ho, mes chéris, je l'avais pressentit ! Hier soir, en regardant dans ma boule de cristal, j'ai vu arriver ces grands malheurs, mais il était trop tard pour avertir qui que ce soit… Je savais que de funestes nouvelles allaient arriver cette année, et ce n'est pas fini… Oui, mes chéris, j'ai eut la visions d'autres attaques, d'autres malheurs… Oh ! C'était horrible…"

Elle s'assit théâtralement sur son fauteuil, alors que la plupart des élèves la regardaient avec angoisse. Ron, lui, essayait de faire une pile bien droite de ses baguettes de I-Ching. Harry regardait les mouches voler en soupirant.

Le pire, c'est que pour une fois, les prévisions catastrophiques de Trelawney risquaient de se vérifier. Mais si elle prédisait que ce serait l'Espagne qui serait visé, alors il s'inquiéterait plutôt pour le Luxembourg. La seule chose qui le réconforta, fut d'apprendre qu'au semestre suivant, ils étudieraient les rêves. Ron se félicita à l'idée de pouvoir dormir en Divination sans se cacher.

Les professeurs comme les élèves étaient singulièrement nerveux ce jour-là à table. Dumbledore dicutait gravement avec McGonagall et Flitwick. Rogue, le nez dans son assiette, ruminait. Hagrid, le professeur Sinistra et Madame Pomfresh tentaient de réconforter Fleur. La jeune française était très émue et le souci se lisait sur son visage. Klaus Lieber avait un pli soucieux au front, et la mine sombre.

Les Serpentard avaient l'air assez excités dans l'ensemble. Les autres élèves étaient plutôt inquiets, et on chuchotait beaucoup par petits groupes. Tout le monde craignait de nouvelles attaques, et elles eurent lieu.

Le dernier jour avant les vacances, une seconde attaque survint. Cette fois, c'était un château allemand et le ministère grec qui avaient été attaqués, mais pour ce dernier, la sécurité avait été renforcée et les Mangemorts n'eurent pas le temps d'entrer avant de devoir d'enfuir. Par contre, il y eut deux morts au château de Bavière, qui accueillait une importante conférence de spécialistes de vieux sortilèges. Le Directeur se fit remarquer par son absence ce matin-là. Les élèves étaient assez impatients de prendre le Poudlard Express pour rentrer chez eux, mais une vingtaine restaient pour Noël au château. Parmi eux, les Weasley au grand complet. Leurs parents leur avaient simplement dit par hibou qu'ils avaient des obligations pendant les vacances et ne pouvaient les accueillir. Harry, Ron et Hermione se doutaient de quel genre d'obligations il s'agissait.

Hermione, pour sa part, passait ses vacances avec ses parents, pour une fis.

"C'est un Noël en famille.", expliqua t-elle en faisant la grimace. Même la vieille grand-tante qui ne bouge jamais de son île de Jersey sera là, et les cousins du Canada aussi. On va loger plein de monde à la maison, je me demande comment je vais faire tous nos devoirs, et comment je vais cacher leur nature à toute la famille."

Harry et Ron prirent une mine compréhensive, connaissant l'amour de leur amie pour les devoirs terminés le plus vite possible, mais pouffèrent dès qu'elle eut le dos tourné. Il lui promirent de la contacter s'il y avait du nouveau.

Toutefois, le lendemain matin, premier jour des vacances, alors qu'ils traînaient au lit en écoutant Neville, Dean et Seamus faire leurs alises, elle déboula dans leur chambre, Sirius sur ses talons.

"Hermione ? Qu'est-ce que tu fais dans les dortoirs des hommes ?", s'indigna Dean.

"Je ne vois que des garçons, ici.", rétorqua Hermione.

"On aurait pu être en train de s'habiller !", s'indigna Neville.

"Alors, vous auriez raté le train. Il faut partir dans cinq minutes, vous devriez vous dépêcher. Et puis, je suis préfète, j'ai tout à fait le droit."

Harry et Ron s'étaient redressés sur leur lit. Hermione était prête à partir, habillée des pieds à la tête. Neville soupira et sortit du dortoir en souhaitant un joyeux Noël à tout le monde, et oublia de regarder où il allait. Il se cogna à un élève de sixième année qui rouspéta.

"Tu ne prends pas le train Hermione ?", demanda Seamus avec un sourire en coin.

"Je dois parler à Ron et Harry, ce ne sera pas long."

"Ho, ho… Vraiment?"

Hermione fit son plus terrible regard de préfète remplie d'autorité par foudroyer Seamus. Dean eut un petit rire, et le poussa vers la porte, leur souhaitant à son tour un joyeux Noël. Seamus traîna un peu les pieds. Il avait l'air très intéressé par ce qu'Hermione avait à dire à ses amis, pour qu'elle se soit aventurée dans le dortoir des garçons.

Hermione s'approcha entre les lits de Ron et Harry. Elle baissa la voix et dit à toute vitesse :

"Je ne sais pas si ça peut être intéressant, mais Parvati a dit que sa sœur et des filles de Serdaigle ont parlé avec Klaus Lieber : hé bien, un de ses anciens professeurs était à ce château allemand qui a été attaqué, c'est l'une des victimes. Selon elle, il était très touché."

"Ca ne veut rien dire.", objecta automatiquement Ron.

Hermione s'énerva.

"Et peut-être que si !! Peut-être que c'est important !!! Alors réfléchissez à tout ça pendant les vacances, moi je dois y aller !", conclu t-elle en tournant les talons.

"Et toi, tu pourras pas y réfléchir?"

"Moi je vais devoir supporter une famille de trente-neuf moldus ! Joyeux Noël !", brailla t-elle avant de partir.

"Toi aussi !", répondirent-ils.

Et ils décidèrent d'un commun accord de traîner au lit encore un peu pour profiter de ce premier jour de vacances, en priant qu'il n'y ait plus de mauvaises nouvelles venant de Voldemort.

Prochain chapitre : Des vacances bien remplies