Disclaimer: 'Harry Potter' appartient à JKR. Mais Anna et l'histoire sont de moi.

Rating: Général. Je tiens néanmoins à prévenir que j'utilise parfoisquelques vilains mots que les enfants ne doivent surtout pas répéter devant leurs parents...

RAR (Hum... faudrait déjà en avoir!):

Merci 1000 fois à Csame qui fût mon seul et unique reviewer pour le chapitre précédant. (Pourvu que tu ne me lâches pas pour celui là !)

Avant de vous souhaiez une bonne lecture, quelques mots:

- J'ai divisé ce chapitre en 2 parties, parce que sinon il aurait été bcp trop long (mais comme il est déjà écrit dans sa totalité, si j'ai qq encouragements dans ce sens, je posterais la suite dès que j'en aurais le tps)

- Souvenez vous, nous nous étions arrêté à une scène des plus cocasses: Hermione en prise à une Madame Pince ivre!

Dans ce passage, pas vraiment d'action, mais tout simplement la vie du trio à Poudlard...


Chapitre 4 : Ainsi va la vie qui va…

Le premier dimanche après-midi de la rentrée touchait à sa fin dans la salle commune de la Maison des Gyffondors et aussi incroyable que cela puisse paraître, tout y était profondément calme et paisible.

Harry, Ron et Ginny, confortablement installés face à la grande cheminée, leurs pieds déchaussés calés sur un petit tas de coussins, les joues encore rosies par l'effort et le froid, venaient de rentrer du terrain de Quidditch.

Quatre heures durant, ils avaient improvisé un match à trois puisque ni Katie Bell, ni Jack Sloper, ni Andrew Kirke n'avaient voulu braver le mauvais temps pour les rejoindre. 'Les planqués !', pensa Harry. Puis avec une once de sadisme, il se rengorgea : 'Ah Ah ! Cette année je vais les faire se remuer, moi !!!'.

Bien qu'absolument repoussants de saleté, couverts d'une couche de boue et de sueur séchée épaisse d'au moins deux centimètres, les jeunes gens tardaient à se séparer pour aller aux douches. C'était tellement bon de se sentir à nouveau si complices, après deux mois de séparation…

Ron et Ginny avaient montré un même enthousiasme débordant de chaleur quand Harry leur avait annoncé son nouveau statut de capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Le jeune rouquin, les yeux brillants, avait gratifié Harry d'une accolade fort peu masculine (heureusement pour eux deux, seule Ginny en avait été témoin). Curieusement, la manière dont Ron, son meilleur ami, son presque frère, probablement depuis la mort de Sirius l'une des personnes dont l'avis l'importait le plus, bref, la manière dont Ron avait spontanément accepté cette nouvelle, sans aucune trace de jalousie, avait rendu Harry encore plus fier de lui-même.

Ginny, moins démonstrative que son frère mais tout aussi ravie, s'était contentée de fixer intensément Harry de son beau regard flamboyant… 'Waouh !' Sur le moment, Harry s'était sentit fondre. Littéralement. Positivement. Fondre. Et Merlin sait que c'est un sentiment agréable, très agréable… Il ne se souvenait même pas des paroles de félicitation et d'encouragement qu'elle avait prononcé. Juste son regard, si doux et pénétrant… À présent, Ginny avait les yeux clos. Elle semblait s'être endormie, bercée par la chaleur et les bavardages incessants de Ron. Les flammes de la cheminée nimbaient son visage d'une lumière dorée qui s'accordait magnifiquement à ses cheveux. Ginny Weasley et le feu… Inconscient du fait qu'il avait les yeux rivés sur la jeune fille depuis au moins dix minutes, Harry sombrait à son tour dans le sommeil. Ils étaient tellement bien, ici, à Poudlard, à la maison …

Pendant ce temps, Ron, dont le taux d'adrénaline n'était pas encore redescendu, échafaudait déjà une stratégie imparable pour un hypothétique match Serpentard-Gryffondor avec 75 points à rattraper pour eux sur Serdaigle afin de gagner la Coupe des Quatre Maisons ! Harry se laissait porter par son monologue, hochant vaguement la tête par intermittence pour faire croire à Ron qu'il l'écoutait. À chaque fois que celui-ci s'échauffait, que sa voix montait d'un cran et qu'il se mettait à gesticuler sur son fauteuil, Ginny ouvrait paresseusement un œil. Mais, d'une manière générale, elle aussi avait décroché. Dès qu'il voyait ses paupières se soulever, Harry faisait mine de détourner son regard de la jeune fille.

'Tiens… Me d'mande, c'est quoi cette traînée brillante sur sa joue… Beurk ! Par Merlin ! On dirait de la coquille d'escargot écrasée !' Ça avait dû arriver lorsque Ginny avait courageusement (mais stupidement) tenté une feinte de Wronski. Elle n'avait eût la vie sauve que grâce au sort de lévitation que lui avait jeté in extremis Ron. Cependant, la jeune fille avait quand même fait une belle chute. 'Faudrait peut-être que je lui dise…'

- Hé, Gin', dit-il, tu as une

- C'est tout simplement impossible ! conclu Ron d'une voix plaintive, son poing heurtant violemment la table, faisant sursauter les deux autres, les tirant du même coup de leur léthargie.

Apparemment, à en juger par le visage défait de Ron, Gryffondor venait de perdre (hypothétiquement) la Coupe des Quatre Maisons…

Pendant un court (trop court) instant, le silence régna sur le petit groupe : Ron réfléchissait aux raisons de cette défaite. Mais bientôt, (fin de sa réflexion), le rouquin embraya :

- Hé ! En plus, il faut trouver des remplaçants à Angelina et Alicia ! J'ai pensé que

Devant les sourires énormes de Harry et de Ginny, Ron s'arrêta, subitement mortifié.

- Oui… enfin, je m'emballe un peu… Hein ? C'est toi qui verras tout ça, Harry ! C'est toi le chef maintenant …

- Oui justement, Ron…, répondit Harry d'un air embarrassé, tandis que les oreilles de Ron devenaient de plus en plus rouges. Justement… je crois que je vais avoir besoin d'un assistant !, acheva-t-il en souriant.

Non loin d'eux, Neville, Seamus et Dean qui disputaient une partie de bataille explosive avec les frères Crivey se mirent à rire joyeusement alors qu'une explosion sourde pulvérisa la table sur laquelle ils jouaient, éparpillant leurs cartes aux quatre coins de la pièce.

Assises sous les fenêtres de la tour (probablement en espérant que la lumière glauque du jour déclinant et pluvieux cacherait leurs boutons d'acnés disgracieux), un petit groupe de fille de deuxième année gloussait frénétiquement, dans le but très visible d'attirer l'attention des garçons.

Pourtant, la quiétude de cette fin d'après-midi allait être troublée de la manière la plus inattendue qui soit…

Brusquement, la porte principale de la salle commune s'ouvrit à toute volée. Une tornade brune échevelée déboula comme une furie dans la pièce et hurla hystériquement :

- C'est une véritable catastrophe !!!

Hermione (parce que c'était bien elle), le visage marbré, ses vêtements dérangés et sa rouge cape gryffondoresque en lambeaux, semblait sur le point d'éclater en sanglots.

- Une véritable catastrophe…

À bout de force, la jeune fille s'effondra dans le premier fauteuil qui vint jusqu'à elle.

Le premier, Ron s'était précipité vers son amie, talonné de près par Harry et Ginny. De même, Neville délaissa bien rapidement ses cartes à jouer pour les rejoindre. Ils avaient tous sur le visage la même expression alarmée. Pourquoi donc Hermione était-elle si bouleversée ? Cela pouvait-il avoir un rapport quelconque avec Vous-Savez-Qui et la guerre ?

- Mais enfin, Hermione, qu'est-ce qui se passe ? demanda Ron, se faisant leur porte-parole à tous, d'une voix rendue légèrement aiguë par l'anxiété.

Puis, dans un geste qui se voulait réconfortant, le jeune rouquin pressa doucement l'épaule d'Hermione de sa main droite. Harry fût le seul qui remarqua le brusque mouvement de recul de la jeune fille. Ron rougit ostensiblement, récupérant sa main, l'air de rien. 'Étrange…'

À présent, la tête cachée entre ses deux bras, Hermione articula d'une drôle de petite voix étranglée, qui tranchait avec son habituel ton autoritaire :

- C'est une véritable catastrophe ! La bibliothèque va être fermée !

'Hein ?' pensa stupidement Harry. Il avait probablement mal entendu les paroles d'Hermione…

- QUOI !, explosa Ron. La bibliothèque va être fermée ?, la singea-t-il, assez furieux. Et c'est pour ça que tu te mets dans cet état là ? J'y crois pas…

'Tiens !' repensa Harry. Il avait bien entendu finalement…

- Ron, s'il te plaît, calme toi !, lui intima Ginny. Et toi Hermione, explique nous pourquoi tes vêtements sont déchirés…

- C'était… c'était horrible… J'étais à la bibliothèque avec Anna

- Anna ? La serpentarde ?

- Ron ! Laisse Hermione parler !, le reprit à nouveau Ginny, avec lassitude.

Et cette fois, pour être sûre de bien se faire comprendre, la rouquine accompagna son avertissement d'un violent coup de coude. 'Aïe !' protesta Ron, pour la forme.

- Oui, cette Anna là.

Hermione ignora délibérément les grimacements dégoûtés de Ron.

- On discutait ensemble. Et tout d'un coup, il y a eu des hurlements. C'était Madame Pince. Elle était devenue comme… ivre !

Dean et Seamus, qui avaient rallié le petit groupe entourant le fauteuil dans lequel Hermione était assise, se joignirent aux trois autres dans une expression d'ahurissement générale. Ron, particulièrement, ouvrait une bouche aussi grande que les tunnels souterrains de chez Gringotts. Deux wagonnets auraient pu y tenir côte à côte…

- Elle tenait une bouteille de Whisky Pur Feu dans la main, ajouta très rapidement Hermione.

- Et qu'est-ce qu'elle faisait précisément ? osa à peine demander Dean, sur le bout des lèvres.

- Et bien… Elle s'est d'abord mise à crier très fort. Pas du tout son genre… Puis elle a commencé à danser et à chanter un opéra à propos de taureaux et de toréadors

- Un quoi ?

- Des toréa quoi ?

- C'est des trucs moldus, les fit taire Harry, retenant difficilement son rire.

Seamus Finnigan, dont le père était un moldu, semblait également fortement amusé. Mais le pire restait à venir…

- Je me suis approchée d'elle pour l'aider. Je lui ai demandé si elle voulait aller à l'infirmerie, si elle se sentait bien… Et… et… et…, visiblement Hermione éprouvait certaines difficultés à continuer son récit.

La jeune fille était maintenant un peu rouge, comme si elle était embarrassée.

- à ce moment, Madame Pince a essayé de me prendre ma cape, continua-t-elle finalement, au prix d'un gros effort. Elle voulait faire comme les toréadors avec leurs tissus rouges… C'était horrible ! Elle tirait sur mes vêtements comme une folle, tout en continuant de chanter…

- Arrête, Hermione ! S'il te plaît, arrête ! la supplia Seamus. Arrête, j'en peux plus !

Seamus, écroulé de rire sur le bras du fauteuil d'Hermione, les joues baignées de larmes, tenait son ventre douloureux de ses deux mains. Harry, qui réussit à garder une attitude un peu plus digne, n'en menait cependant pas large. 'Madame Pince qui se prend pour un toréador avec la cape d'Hermione !!!' C'était tellement incongru… 'Pince se battant avec Hermione !!!' Celle-ci observait Harry et Seamus rire à ses dépends avec condescendance.

Cependant, Neville, Ron et Ginny, issus de familles de sorciers, ne comprenaient absolument rien à cet accès d'hilarité. Les yeux écarquillés, (pour Ron, la bouche toujours béante) ils restaient totalement interdits.

- Voilà pourquoi ma cape s'est déchirée, Ginny, reprit Hermione, venant à leur secours. Madame Pomfresh et le professeur Dumbledore sont vite arrivés et ils ont emmené Madame Pince. Mais avant de partir, Dumbledore m'a dit que la bibliothèque serait probablement fermée jusqu'à nouvel ordre…

La bouche de la jeune fille se crispa un peu alors qu'elle prononçait cette dernière phrase.

En respirant bien profondément, Harry parvint à contrôler sa crise de fou rire. Enfin, momentanément… Seamus aussi semblait s'être plus ou moins remis. Le silence était tombé sur eux, tandis que les jeunes gens digéraient ce qu'Hermione venait de leur apprendre.

- Pince alcoolique ? Moui, ça explique bien des choses !

- Voyons, Ron ! Madame Pince n'est PAS une alcoolique !, le rabroua sèchement Hermione.

- Mais c'est toi qui viens de dire que…, tenta-t-il de se justifier.

- Et tu – vous – l'avez déjà vu avec une bouteille à la main ? Ou boire plus que de raison aux banquets de Noël, d'Halloween ?, demanda Hermione, de sa voix redevenue cassante.

- Ne… nan, c'est vrai, acquiesça Ron, craintif. Mais alors qu'est-ce …

- Peut-être, commença Ginny, peut-être que c'est nouveau. Peut-être qu'il lui est arrivé quelque chose cet été et qu'elle a commencé à boire à ce moment…

- Hum… Non, je ne crois pas. Dans la lettre qu'elle m'a répondu

- Hein ? Hermione, tu écris aux professeurs ?, l'interrompit pour la énième fois Ron.

- Oh…Je voulais soumettre à Madame Pince une nouvelle idée de classement pour les livres de Poudlard. Figure-toi qu'en France, ils rangent les livres par ordre alphabétique ! C'est quand même plus pratique et

- C'est une plaisanterie ! S'il te plaît, Harry, dis moi que c'est une plaisanterie ?

- Non, non. Et elle m'a même forcé à signer celle pour le professeur Chourave…

- Que… quoi ? Chourave aussi ?

À ce rythme, deux secondes de plus et les yeux de Ron finiraient leur trop courte existence sur le tapis, exorbités de sa tête.

- Eh bien, en France, on a trouvé un beau spécimen d'Orchideus Milpertuis, et… Oh, et puis zut Ron ! J'écris à qui je veux !

- Attends, y en a d'autres encore ?, demanda Ron, suspicieux, se tournant à nouveau vers Harry.

- Hum, hum, répondit celui-ci en hochant la tête de manière significative. Dumbledore, McGonagall, Winky et Dobby…

- Je vais vous tuer !, hurla Hermione, en sautant de son fauteuil.


Le lendemain:

D'un pas plutôt léger et alerte pour une femme de son âge, le professeur Minerva McGonagall entra dans sa salle de classe, claquant la porte derrière elle d'un majestueux coup de baguette magique. Tant pis pour les retardataires…

Embrassant la pièce encombrée d'un rapide regard circulaire, et à son grand étonnement, le professeur de métamorphose remarqua que l'ensemble des Gryffondors de sixième année y était déjà présent, l'attendant.

Même Neville Londubat était là, assis près de Lavande Brown … 'Par Merlin !' pensa-t-elle, totalement stupéfiée. C'était la première fois en six ans que le jeune garçon ne s'était trompé ni d'heure, ni de salle, ni de cours et qu'il n'arrivait pas en retard le jour de la rentrée ! Le professeur McGonagall réprima difficilement le sourire ému qui lui montait aux lèvres : Neville avait fait preuve d'un courage tellement étonnant, l'année précédente…

'Voyons, Minerva ! Ça n'est pas ton rôle de t'attacher à ces enfants, enfin ! Et ce n'est ni le moment, ni l'endroit de faire du sentiment !', se sermonna-t-elle intérieurement.

Mais tous les ans, au retour des grandes vacances, c'était pareil…

Cette femme, pourtant si sévère d'apparence, ne pouvait s'empêcher de noter avec un certain attendrissement en quoi ses élèves avaient changé et mûri pendant l'été. À présent, remarqua-t-elle dubitative, les cheveux de Dean Thomas étaient complètement rasés. 'Quelle horreur !' Il avait l'air malade, comme cela, estima-t-elle. Et il lui semblait bien que Parvati était toujours aussi lymphatique qu'avant…Ah ! Et le dernier des garçons Weasley devait vraiment gigantesque, le pauvre garçon ! Enfin…

Extérieurement, cependant, le professeur McGonagall était restée de marbre. S'asseyant à son bureau, juste sur le rebord de la chaise, exactement comme prête à bondir (il n'y avait que dans cette position qu'elle se sentait à l'aise), elle déclara d'une voix totalement neutre :

- Bonjour !

Sans qu'elle ait besoin d'en dire d'avantage, les bavardages et les rires des élèves cessèrent instantanément.

- J'espère que vous avez passé de bonnes vacances, annonça-t-elle ensuite.

Ça n'était même pas une question.

Quelques sourires nostalgiques fleurirent sur les visages des élèves les plus naïfs. Mais les autres attendaient déjà la suite, sûrs qu'elle viendrait rapidement, brutalement désenchanteresse. Et en effet, leur professeur enchaîna :

- Parce que cette année risque d'être aussi difficile que celle de l'année dernière.

Maintenant c'était aux autres de grimacer un sourire de dérision, l'air d'avoir avalé un vif d'or. C'était tout à fait le genre de McGonagall ça : droit au but et sans enjolivures !

Hermione, assise aux côtés de Parvati, un rang devant Ron et Harry, se tourna vers eux et les gratifia d'un joyeux hochement de tête qui signifiait : 'vous voyez ! Je vous l'avais bien dit !' Mais alors que Ron lui tira la langue de manière fort peu gracieuse, la jeune fille, piquée, reporta toute son attention sur le professeur.

'Ça', pensa Harry, Hermione leur avait dit ! 'Dit et redit cent fois même !' Qu'est-ce que la jeune fille pouvait être embêtante parfois…

Horrifié, Harry réalisa subitement combien elle ressemblait de plus en plus au professeur McGonagall. Pendant un instant, il tenta de visualiser une Hermione habillée d'une sévère robe noire aux bordures écossaises, ses cheveux ébouriffés devenus poivre et sel, vainement tirés dans un chignon austère… Ah Ah Ah !!!

- Monsieur Potter, si ce que je viens de dire vous amuse, vous êtes bien le seul, l'interpella la vraie McGonagall.

'Oups !'

- Euh… Excusez moi, Madame, répondit Harry poliment.

Mais, la vérité, c'était qu'il n'était pas désolé du tout d'avoir interrompu le cours et qu'il n'éprouvait aucun respect pour son professeur de métamorphose. Ni pour aucun des membres de l'Ordre du Phénix.

Ceux là même qui avaient permis que Sirius soit tué. Ceux là même qui continuaient à vivre comme si de rien n'était. Ceux là même qui n'avaient pas voulu lui révéler ce qu'ils avaient fait du corps de son parrain…

McGonagall. Dumbledore. Rogue. Maugrey.

Seuls le brave Hagrid et le gentil professeur Lupin (qui semblait encore plus malheureux que lui de la mort de son ami d'enfance), trouvaient grâce à ses yeux…

Cela faisait comme un vide en lui, mais Harry ne pouvait se résoudre à passer outre son ressentiment.

- … comme ça, continua le professeur McGonagall. Mais avant toute chose, je suis fière de dire que la plupart d'entre vous avez réussi de manière toute à fait satisfaisante vos Buses…

Quelques applaudissements se firent entendre dans la salle. Les sourires réapparurent sur les visages. Ce n'était pas tous les jours que leur directrice leur faisait des compliments si ouvertement !

- Certains d'entre vous ont même fait preuve d'un brio rarement atteint, félicita-t-elle encore, avec un large sourire à l'attention d'Hermione qui n'échappa à personne et qui provoqua chez la jeune gryffondor une subite rougeur.

'Bah tient !' Malgré l'apparente impassibilité de sa directrice de Maison, Harry devinait aisément combien elle avait dû se réjouir de la réussite d'Hermione.

En effet, celle-ci avait été particulièrement brillante. Elle avait obtenu 14 Buses dont 11 avec la mention maximale, c'est-à-dire avec la prestigieuse mention 'Optimal'. Même Percy Weasley, sacré meilleur élève de Poudlard depuis les cinquante dernières années (voire plus), n'en avait obtenu que 12 !

Non seulement Hermione avait eût les notes les plus élevées de tout le collège, devant Draco Malfoy et autres Serpentards et Serdaigles, mais en plus, la Gazette du Sorcier, journal le plus populaire du monde sorcier britannique, lui avait consacré un bref entrefilet qui disait en gros (Harry le savait presque de tête tellement il l'avait trouvé drôle à force de flagornerie…) :

« Hermione Granger, l'une des plus intelligentes petites sorcières de Grande Bretagne, actuellement élève au collège de Poudlard, mais très prochainement promise à un brillant avenir, vient de se hisser à la troisième place du classement international des BUSEs (Brevet Universel de Sorcellerie élémentaire) derrière la finlandaise Olga Olenöberg (Drumstang) et le français Robin LaMarre (Beauxbâtons). Rappelons que c'est la première fois depuis 44 ans qu'un étudiant issu de Poudlard se retrouve dans le peloton de tête !

Toutes nos félicitations à la jeune demoiselle qui prouve au monde sorcier que notre beau pays, bien que petit, n'a rien à envier aux autres… »

Harry se demandait encore comment son amie avait réussi à rester si modeste devant un tel triomphe.

Elle n'avait pas protestée (comme Ron et lui-même s'y attendaient) devant son triste 'Acceptable' en Astronomie, son 'petit' 'Effort Exceptionnel' en runes et en botanique… En recevant ses résultats, (et Harry en était témoin) Hermione n'avait ni hurlé à s'en crever les tympans, ni effectué de danse de joie, ni rien d'autre d'aussi typiquement féminin ('hystérique', aurait dit Ron).

Elle avait seulement, d'un geste euphorique totalement spontané, sauté au cou du jeune homme et l'avait gratifié d'un sonore petit bisou sur la joue, parfumé à la cerise (Harry n'avait cependant pas rapporté ce petit détail à Ron).

Depuis, Hermione n'avait fait allusion à ses brillantes notes que lorsqu'on l'avait interrogée dessus et jamais en se vantant… Harry en avait conclu que finalement elle s'attendait à de tels résultats et qu'elle en était pleinement satisfaite.

En effet, cet été, lorsque leurs notes avaient enfin été communiquées aux élèves, Harry et Hermione se trouvaient ensemble, en vacances en France avec les parents de la jeune fille.

Quelle n'avait pas été leur excitation quand deux grands hiboux-recommandés étaient arrivés, porteurs de deux immenses lettres aux insignes de Poudlard !

Quelle n'avait pas aussi été l'appréhension de Harry ! Et si il avait échoué ? S'en serait fini de ses beaux rêves… Or, depuis la bataille qui avait eût lieu au Ministère et la révélation de la prophétie, rien n'était plus important aux yeux de Harry que de devenir Auror.

Pour venger Sirius.

Pour pouvoir se battre contre Voldemort et sbires. Et les anéantir.

Pour protéger ses proches…

Or, si Harry, comme Ron, avait obtenu des notes bien plus modestes qu'Hermione elles n'en restaient pas moins fort honorables : 9 Buses, avec une mention gravitant autour de 'Effort Exceptionnel' ! Ils avaient même eût plusieurs 'Optimal' chacun ! Bien sûr, il y avait aussi leur double 'Piètre' en divination, quelques tous justes 'Acceptables'… Mais d'une manière générale, ils s'en étaient plutôt bien sortis…

S'ils continuaient ainsi, ils pourraient entreprendre des études pour devenir Auror. (Ron hésitait encore un peu entre devenir Auror ou se diriger vers une carrière moins longue et moins difficile comme entraîneur de vol par exemple… Il avait également lu un article exaltant sur des 'dresseurs androgynes d'animaux volants' – seul problème, il fallait apprendre à se métamorphoser en femme… Bref, son cœur balançait encore.)

Le seul souci de Harry (et sa seule déception) était son 'Effort Exceptionnel' en Potions. Or, le professeur Rogue avait bien précisé à la fin de l'année précédente qu'il n'acceptait dans ses cours de sixième année que les étudiants ayant obtenus la note maximale à leur examen.

Non pas que Harry souhaitait ardemment revoir Rogue. Bien au contraire…

Hermione avait fini par le convaincre que le professeur de potions serait obligé d'accepter les 'Efforts Exceptionnels' dans ses cours, au risque de n'avoir une classe composée que de deux élèves : Draco Malfoy et elle-même ! Ce qui serait tout à fait ridicule ! De plus, la dignité de Rogue en prendrait un coup… Sur tous les étudiants qu'il avait formé depuis six ans, seuls deux se révélaient être à la hauteur ? C'était en partie remettre en cause ses qualités d'enseignant.

Harry s'était finalement rangé de l'avis d'Hermione.

Mais maintenant qu'il était à Poudlard, il n'en était plus très sûr. D'autant plus qu'il allait devoir demander au professeur l'autorisation d'assister à ses cours…

'Beurk !' Rien qu'à l'idée de devoir solliciter une faveur de Rogue, Harry avait la nausée…

Bon, il verrait ça demain… Voilà tout !

Jusqu'à la fin de son heure de cours, le professeur McGonagall exposa à une classe de Gryffondors de plus en plus effarés combien l'année à venir serait difficile pour eux.

Tandis qu'Harry s'enfonçait doucement dans une somnolence salvatrice, les mots : 'très enrichissant, culture, travail personnel, persévérance, travail personnel, découragement et récompense, Aspics, travail personnel… coulaient sur lui en un flot ininterrompu et désordonné aux associations parfois surprenantes.

Comme si les élèves (Harry et Ron en tête de liste) avaient attendu le discours de leur directrice de Maison pour se rendre compte de ce qui les attendait !

Certes, pensa Harry, cette année ils auraient beaucoup moins de cours différents. Qu'on se le dise une bonne fois pour toutes, les sixième et septième années d'études à Poudlard étaient des années de spé-cia-li-sa-tion !!! Ainsi, le règlement intérieur du collège accordait aux élèves de sixième année la possibilité de ne suivre uniquement que les cours des matières qu'ils souhaitaient présenter à leurs Aspics. Ensuite, bien sûr, ils pouvaient choisir d'assister à d'autres enseignements supplémentaires…

Donc, Harry et Ron n'avaient gardé que les matières nécessaires pour entrer à l'Académie des Auror : Métamorphose, Charmes et Sortilèges, Défenses contre les forces du mal (en espérant que la nouvelle professeur soit 1) compétente, 2) ne soit pas une Mangemorte) et Potions (en priant pour que Rogue les accepte).

Soin aux créatures magiques s'avérait être plus facultatif. Néanmoins, comme c'était leur cours préféré à tous les deux, ils l'avaient aussi conservé.

Harry eût alors une pensée fugitive pour Hagrid : où le demi géant se trouvait-il ? Pourquoi n'était-il pas revenu au collège ? Pourquoi ne lui avait-il pas encore écrit ? Hermione avait bien questionné le professeur McGonagall à son sujet, mais celle-ci n'avait rien dit d'autre que : « ne vous inquiétez pas, Miss Granger. Je vous assure que tout va bien pour lui ! » Et le trio, dépité par cette réponse à la fois très laconique et fort énigmatique, avait pourtant dû s'en contenter…

Enfin, capitulants devant les assauts répétés et les conseils toujours plus pressants d'Hermione, Harry et Ron s'étaient également réinscrits ensemble aux cours de Botanique de Madame Chourave. De cette manière, ils 'ne se fermeraient pas la porte des carrières médicales' avaient été les mots précis de la jeune fille, qui, elle-même avait choisi de suivre tous les enseignements proposés aux sixièmes années…

Mais cette année, s'était réjouit Harry, s'en serait fini de l'horrible Divination (avec un peu de chance, il ne reverrait même jamais le professeur Trelawney), de la trop fastidieuse Astronomie, de l'ennuyante Histoire de la magie !

Or, ce matin, quand la jolie préfète en chef de Gryffondor leur avait distribué leurs nouveaux emplois du temps, Ron et lui-même avaient découverts avec horreur qu'en sixième année, chaque cours était doublé, voire triplé !

C'est pourquoi, le lundi, ils commençaient la semaine par un triple cours de métamorphose, suivi l'après-midi d'un double cours de botanique ! Le mardi matin était consacré à trois heures de potions et ainsi de suite…

- Argh !!!

Ce petit couinement étranglé produit par Ron pour une raison qui lui échappait encore, tira finalement Harry de sa rêverie.

Jetant un regard en coin au rouquin, Harry remarqua que celui-ci était devenu vert et arborait sa tête des plus mauvais jours : lèvres pincées dans une grimace grotesque, yeux écarquillés comme des souaffles et bouche immanquablement ouverte. Au contraire, devant eux, Hermione s'était brusquement redressée sur sa chaise, son corps entièrement tendu dans un ultime effort de concentration.

'Qu'est-ce qui ce passe ?', mima silencieusement Harry à Ron. Celui-ci haussa fatalement les épaules en lui faisant imperceptiblement signe d'écouter le professeur McGonagall. Celle-ci disait justement :

- Donc, réfléchissez y dès maintenant. Dès le second semestre, nous aurons un rendez-vous hebdomadaire que nous consacrerons à évoquer vos différents projets d'étude… Probablement ne commencerez-vous à rédiger que l'année prochaine, mais je vous invite à chercher un professeur acceptant d'être votre tuteur dès que vous aurez trouvé un sujet définitif…

Puis, s'interrompant, le professeur McGonagall consulta discrètement sa montre à gousset. Relevant la tête, elle annonça :

- Bon, je vous reparlerai de tout ça plus tard… Et n'oubliez pas de révisez les métamorphoses vivantes pour notre prochain cours !


L'après-midi fût bien plus distrayante que la matinée pour Harry, Ron, Hermione, Neville et tous les autres Gryffondors de sixième année qui avaient choisi de suivre les cours de botanique.

Le professeur Chourave leur proposa de travailler sur une variété de fleur chantante particulièrement redoutable : les Académicia.

Il s'agissait d'un horrible petit végétal bleu, planté au ras du sol, dont le cœur s'ouvrait en une bouche béante ourlée de pétales ronds. Pas vraiment le genre de fleurs qu'on offrirait à une fille, pensa Harry… D'autant plus que la fleur en question se mettait à brailler des chansons paillardes dès qu'on la touchait ! Aux dires de professeur Chourave, sa sève était communément utilisée dans les potions de desinhibition et dans certaines potions de célébrité… 'Ah, au moins j'en aurais jamais besoin, moi !'

- Il existe seulement deux moyens de faire taire les Académicia. 1) on peut leur couper purement et simplement la tête. Mais alors leur sève ne peut être correctement recueillie. 2) Le mieux est de remplir leur bouche d'un terreau spécial et ainsi empêcher qu'elle ne puisse s'ouvrir.

Pendant les deux heures suivantes, par petits groupes de deux éparpillés dans la serre principale de Poudlard, les élèves s'étaient entraînes à cet exercice, somme toute plutôt amusant.

Un des deux élèves tenait la plante par sa tige tandis que l'autre, au moyen d'une petite pelle métallique, tentait d'enfourner de la terre dans la bouche du végétal. Malheureusement, une fois sur deux, l'Académicia recrachait le tout (accompagné d'un flot de paroles grivoises) sur les robes des étudiants provoquant chez les filles de cris outragés et chez les garçons des rires malicieux. Parfois, même quand elle avait déjà un peu de la terre dans la bouche, l'Académicia de Ron et Harry continuait malgré tout de chanter a tue tête…

Finalement, et sans grande surprise, la fleur d'Hermione et de Neville fût maîtrisée la première.

- Bravo, tous les deux ! les félicita le professeur Chourave, enthousiaste. 10 points de plus pour Gryffondor !

Les joues de Neville, déjà maculées de terre séchée, devinrent écarlates.

- Tu crois qu'il en pince pour elle ?, demanda Ron à l'oreille de Harry.

- Et vous deux, les interrogea brusquement leur professeur, les faisant sursauter. Où en êtes vous ?

Visiblement Chourave avait surpris leur échange et l'éclat de rire de Harry qui avait suivi…

- Euh… On n'a pas encore réussi, professeur, répondit Ron. Je ne sais pas pourquoi mais notre Académicia ne veut rien avaler…

- Monsieur Weasley, je pense que si vous et Monsieur Potter discutiez un peu moins, vous auriez déjà réussi, comme vos camarades…

Et en effet, autour d'eux, la quiétude de la serre était presque revenue, uniquement brisée par les chants de quelques autres fleurs récalcitrantes. Dont la leur, qui semblait même hurler encore plus fort que les autres Académicia !

- Bon, Miss Granger mettez vous avec Monsieur Weasley et expliquez lui comment procéder. Et vous, Neville, allez avec Monsieur Potter. Quant aux autres, reprit-elle plus fort, je vais vous montrez comment couper les pétales…

À l'évocation des nouveaux groupes de travail, Harry vit la glotte de Ron remonter douloureusement dans sa gorge, comme si le jeune garçon s'apprêtait à une limace…

- Euh… Madame ?, interrogea Ron, hésitant. Je… je préférerais être avec Neville, s'il vous plait.

Sur le visage d'Hermione, Harry distingua une lueur d'espoir : elle aussi semblait ne pas vouloir travailler avec Ron… 'Vraiment de plus en plus étrange…'

- Bien, faites comme vous voulez !, s'impatienta le professeur Chourave, tout en retournant voir les autres retardataires.

Hermione aida donc Harry et grâce à son savoir-faire, en quelques minutes, leur Académicia se tint totalement coite. 'Oufff' soupira le jeune gryffondor : les chansons sur les jupons de Janeton ou le derrière d'Homère commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs.

- Dis Herm', qu'est-ce qui se passe entre Ron et toi ?

- De quoi tu parles, Harry ?, lui répondit Hermione sensiblement embarrassée. Est-ce que Ron t'a parlé de quelque chose ?

- Ne… Non. Pourquoi, il aurait dû ?

- Non, voyons ! Mais qu'est ce que tu vas encore imaginer ? Franchement, Harry, toi et les femmes ça fait vraiment deux…, le plaisanta Hermione, apparemment soulagée.

'Bah tient ! C'est bien fait pour toi !' se réprimanda mentalement Harry, un peu blessé et assez irrité par la remarque de son amie. Ça lui apprendrait à se mêler des affaires des autres, même s'il s'agissait de ses deux meilleurs amis !

Et puis finalement, qu'Hermione et Ron évitent de se toucher comme s'ils étaient pestiférés, lui importait peu. Du moment qu'ils s'adressaient encore la parole, c'est que leur problème ne devait pas être trop grave…


Ce ne fût que le soir, alors qu'ils étaient tous attablés dans la Grande Salle pour le dîner (Ron et Hermione soigneusement séparés par Ginny) que Harry se rappela les paroles énigmatiques du professeur McGonagall.

- Est-ce que vous savez de quoi parlait McGonagall, tout à l'heure, à la fin du cours ?, interrogea-t-il entre deux bouchées de purée de carottes.

- Argh, ça ? Quelle horreur…, gémit Ron, s'étranglant avec son jus de citrouille.

- Oh, Ron ! Arrête de toujours te plaindre !, le reprit Hermione. Je te promets que si tu choisi un sujet que tu trouves intéressant, tu vas adorer travailler sur ton mémoire !

Ron paraissait plutôt sceptique, de l'avis de Harry. 'Mais…' :

- Hein !!! Quoi ??? Un mémoire ?!?

- Tu n'as donc rien écouté du tout, Harry ? lui demanda Ron, reposant son verre sur la table.

'Voilà qu'il fait sa Hermione lui aussi ! C'est contagieux ou quoi ? Pffff… Manquait plus que ça !!!'

- Nan, j'ai pas bien entendu…, confessa Harry avec mauvaise foi, fixant son ami d'un air rogue.

Il remarqua avec satisfaction que Ron détourna vivement son regard de lui, mal à l'aise.

- Il s'agit d'un mémoire que les étudiants de septième année doivent écrire au terme d'une recherche personnelle, sur un thème de leur choix. Il doit faire à peu près une cinquantaine de rouleaux de parchemins, je crois. Mais tu peux faire plus, si tu veux … Et la note finale compte pour les Aspics, expliqua Hermione à Harry et à Ginny, subitement intéressée par leur conversation.

Même Neville, qui avait sûrement entendu tout ce qu'avait dit le professeur McGonagall pendant son cours, semblait littéralement boire les paroles de la jeune gryffondor.

- En sixième année, tu dois choisir un sujet et trouver un prof qui veuille bien t'aider, t'encadrer… Tu peux même faire un stage pendant l'été, qui ait un rapport avec ton sujet… Les profs aiment bien, je crois…, continua-t-elle.

Au fur et à mesure du discours d'Hermione, Ginny était plus devenue d'une blancheur d'os, malgré la chaleur intense que produisaient les immenses cheminées de la Grande Salle. La pauvre paraissait plus morte que vive, songea Harry, qui était assis en face d'elle.

Or, le jeune garçon comprenait bien son désarroi. Si, l'année dernière, on lui avait dit qu'après la somme colossale de travail qu'il allait devoir fournir pour obtenir ses BUSEs, il devrait en plus rédiger un mémoire de cent pages l'année suivante, il se serait certainement mis à rire hystériquement avant d'aller se jeter du haut de la tour d'astronomie !!!

Fixant la jeune rouquine pour qu'elle le regarde, Harry lui adressa un petit sourire de réconfort à travers la table.

- C'est dingue !, déclara finalement Ron à Hermione. Tu es au courant des plus petits détails de cette histoire de mémoire, alors que tu n'as jamais eu de famille à Poudlard. Moi, tous mes frères sont passés avant moi… Et jusqu'à aujourd'hui j'étais au courant de rien !

Cette soudaine tirade de Ron et l'air complètement ahuri qu'il affichait eurent raison de ses camardes gryffondors. Un grand éclat de rire secoua Hermione, Harry, Ginny et Neville (bientôt rejoins par Ron lui-même) sous le regard pétillant de bienveillance de Dumbledore qui les observait depuis la table des professeurs…


Voili voilou, c'est fini... pour le moment! Qu'est-ce que vous en pensez?

Dans le passage suivant: la confrontation Harry/Rogue, présentation de la nouvelle prof de DCFM.

D'après vous, qui va remplacer Madame Pince? Un petit indice: ce n'est pas un personnage fictif! Donc, vous pouvez trouver!

Une petite review?