Epilogue.
J'ai réussi. Nous avons réussi. Je ne ressens plus cette sensation désagréable de brûlure sur mon front. Je ferme les yeux, je peux, nous pouvons nous endormir tranquillement maintenant. C'est fini, toute cette horreur est finie. La vie va enfin pouvoir reprendre son cours, là où elle c'est arrêtée, quatre ans plus tôt.
Je me sens bien. J'ai l'impression d'être à l'abri, loin de tout. Une douce chaleur sur le visage me réveille, doucement j'ouvre les yeux. C'est un rayon de soleil qui m'a réveillée. Par la fenêtre ouverte, je vois le ciel bleu. C'est une belle journée qui continue.
« Vous êtes enfin réveillée, mademoiselle Weasley. »
Je veux répondre, mais j'ai la langue sèche, la bouche pâteuse, j'ai du mal à parler. J'arrive enfin à émettre un son. Ma voix est rocailleuse.
« Vous n'auriez pas un verre d'eau, s'il vous plait ? » Demandais je avec beaucoup de difficultés.
« Si, bien sûr. Je vous apporte ça tout de suite. »
« Merci. »
Elle s'en va. Je sais que c'est une infirmière, elle porte une blouse et elle a l'emblème de Sainte Mangouste dessus. C'est dans cet hôpital que je dois être. C'est pour ça que je n'ai pas reconnu ma chambre. Après quelques minutes, elle revient avec une carafe d'eau et un verre. Elle pose le tout sur une table de chevet, puis me sert un verre et me le donne.
Je bois doucement. Je me force à boire doucement, car sinon je vais m'étouffer, mais je fini malgré tout mon verre d'une traite. Depuis tout à l'heure, une question me taraude l'esprit, je la lui pose.
« Vous avez dit, avant de sortir, que j'étais enfin réveillée. Comment ça enfin ? Je veux dire, ça fait depuis combien de temps que je suis ici ? « Ma voix est redevenue normale, comme par magie. C'est sûrement dû au verre d'eau.
« Ca fait trois jours aujourd'hui, me répondit elle. Quand on vous a amené ici, vous étiez dans une sorte de petit coma léger. En fait, sommeil profond serait plus juste. »
« Ca fait trois jours que je dors ! » Dis je, abasourdie par cette nouvelle. Et dire que je pensais n'avoir dormi que quelques heures.
L'infirmière voit bien que je n'arrive pas à digérer cette nouvelle.
« Ne vous inquiétez pas, me dit elle, c'est tout à fait normal de dormir autant de temps quand on est aussi fatigué que vous l'étiez. Vous étiez épuisée, aussi bien physiquement que magiquement. Je vais aller prévenir votre mère de votre réveille. »
« Vous pourriez me ramener quelque chose à manger, s'il vous plait ? » Demandais je, d'une voix absente.
« Bien sur » répondit elle avant de partir.
Trois jours ! Cela fait trois jours que je dors. Maman doit être morte d'inquiétude, et papa aussi d'ailleurs. Je dirais même qu'il doit être encore plus sur les nerfs que maman, mais il n'en montre rien, comme à son habitude, et il soutient maman. C'est du papa tout craché ça. Et je suis pratiquement sûre que c'est pareil pour tous mes frangins.
Trois jours, cela fait trois jours qu'il est mort. Est-ce que tout le monde est au courant ? Est ce qu'ils savent pour moi ?
D'un seul coup, je ne suis pas sûre de vouloir rester éveillé. Si jamais ils savent, il doit y avoir tous ces abrutis de journalistes aux portes de ma chambre. Je ne sais pas si je pourrais les supporter. Certaines fois, je me demandais même comment Harry arrivait à ne pas les tuer, tous, tellement ils sont insupportables et irrespectueux.
Harry ! Je pousse un long soupir et un sourire béat se dessine sur mes lèvres.
Je n'ai pas le temps de me questionner à son sujet que la porte de ma chambre s'ouvre, laissant place à ma mère et à l'infirmière de tout à l'heure. Maman se jette dans mes bras, en sanglotant. Elle est vraiment soulagée de me voir, et c'est réciproque.
« Je suis contente de te voir éveillée, ma chérie. »
« Moi aussi, je suis contente de te voir maman. »
L'infirmière dépose le plateau repas à coté de la carafe d'eau, maman s'en aperçoit et sourit.
« Je crois que je vais te forcer à finir tout ça, plaisanta t elle. »
« Tu n'en auras pas besoin. Je meurs de faim. »
« C'est une bonne maladie » dit l'infirmière.
Cette remarque fit rire maman. Que je suis contente de la voir rire et sourire.
« Oui, c'est vrai. C'est ce que je me tue à répéter à mes enfants. »
L'infirmière sourit, puis s'en va. Un silence s'installe. Maman n'ose pas me déranger pendant mon repas. Elle m'observe, mais ne dit rien. Elle sourit, elle est heureuse que je n'aie rien, et me voir manger de bon appétit la rassure.
Ensuite, après ce repas, nous avons discuté de tout et de rien. On a un peu abordé ce qu'il s'est passé durant mon sommeil, mais maman n'était pas très à l'aise, donc on a pas trop approfondit le sujet. Et comme je n'avais pas vraiment envie de parler de cette bataille avec ma mère… Elle sera bien assez tôt ce qu'il c'est réellement passé.
Plus tard, peut être qu'on en parlera ensemble, mais pas aujourd'hui, pas maintenant. Finalement, on en est venu à parler de mode et de musique, bref de banalités. Elle m'a aussi donné des nouvelles de la famille ; tout le monde est inquiet pour moi, et mes parents ont reçu beaucoup de lettres de mes camarades de Poudlard me souhaitant un bon rétablissement. Je me demande bien comment ils ont fait pour être mis au courant, mais Luna, Iola et les jumeaux ont du être inquiet de ne pas me voir arriver, et maman leur à sûrement dit que j'étais à Sainte Mangouste. Quand tiendront ils leurs langues ceux là !
« Dit maman, tu ne pourrais pas me trouver des parchemins, une plume et de l'encre, s'il te plait ? Et pourrais tu me ramener les journaux des jours précédents aussi ? » Demandais je après un silence.
« Il n'y a rien d'intéressant dans les journaux en ce moment, ma chérie. »
« C'est juste pour vérifier un truc, m'man ! »
« Bon, d'accord, je fais un saut à la maison et je te rapporte ça au plus vite. »
Puis elle sortit, me laissant seule dans cette chambre.
Je laisse mon esprit vagabonder d'une idée à une autre, sans pour autant qu'il y est de lien logique entre.
Puis, j'ai pensé à la bataille. Même si j'y étais, je me demande bien ce qu'il s'y est passé. J'ai juste vu les membres de l'ordre arriver et prendre par surprise les mangemorts, ensuite, je pense que l'ordre a eu le dessus car je suis là, à Sainte Mangouste, mais j'étais trop absorbée par le combat que je menais. En fait, je n'ai pas vu et ne sais pas grand-chose à part que Voldemort a été déchu.
Encore une fois, la porte s'ouvre, m'interrompant dans mes pensées. C'est maman, elle m'apporte de quoi écrire ainsi que le journal d'aujourd'hui.
« Je suis désolée, ma chérie, mais je n'ai trouvé que ce journal à la maison. Ton père a dû jeter les autres. »
« C'est pas grave, m'man. »
Je prends le journal, et regarde les gros titres. Ils ne parlent pas de la chute de Voldemort. Normalement, une bonne nouvelle comme celle là fait au moins la une pendant une semaine, si ce n'est plus. Ce qui veut dire que personne ne sait, à par l'ordre. Je m'apprête à poser une question, mais maman est plus rapide.
« Je vais voir les médicomages » dit elle juste avant de quitter la chambre.
Tant pis, je garde ma question pour plus tard, mais je pense déjà connaître la réponse, c'est juste pour en être vraiment sûre.
Je prends les parchemins, la plume et l'encre que maman m'a amenée, et je commence à écrire une lettre à Luna, Iola et aux jumeaux. Avec un peu de chance, ils sont encore tous en vacances chez Luna.
Salut toi (vous, si tout le monde est là), comment ça va ?
Ça me va bien de poser cette question, me diras tu ! Mais bon, on ne me changera jamais, et puis, vous avez l'habitude.
Moi ça va bien, enfin mieux.
Je suis désolée de ne pas être venue, enfin arrivée parce que en fait j'étais en chemin mais on n'a pas voulu me faire arriver à bonne destination.
Après cette phrase, je m'arrête d'écrire. Dois je tout leur dire maintenant, par écrit ? Ça serait plus simple, mais en même temps, si jamais cette lettre n'arrivait pas à destination, ça serait une catastrophe. J'aurais tous les journalistes aux basques. Je le leur dirais plus tard, quand je les reverrais tous.
Enfin, je vous raconterais tout ça plus tard, ainsi que le pourquoi j'ai dormi pendant trois jours, et le pourquoi du pourquoi, et même le pourquoi du comment et le comment du pourquoi si vous le voulez.
Je pense que ma mère va réussir à me faire sortir ce soir, au plus tard demain matin, mais je ne sais pas si elle acceptera que je vienne vous rejoindre ! Ce n'est pas pour te vexer, Luna, mais je vais avoir le droit à une de ses surveillances drastiques, avec interdiction à la magie pendant au moins une semaine. Mais je pense que si je lui demande gentiment, elle vous laissera peut être venir à la maison.
Bon, je vous laisse et vous dit à bientôt.
Bisous à tous !
A peine le point final mit, que quelqu'un rentre dans la chambre. Pendant un quart de seconde, j'ai cru que c'était l'infirmière qui revenait, mais à ma plus grande surprise, c'est Ron.
Il n'a absolument pas changé en trois jours. Faut dire, peu de personne changent en trois jours ! Mais un détail me frappe, il a des bandages aux deux mains.
« Salut la belle aux bois dormant, bien dormi ? Pas trop dur le réveil ? Dis moi, tu n'as pas eu besoin du prince charmant ? »
A peine arrivé, et déjà en train d'essayer de m'énerver.
« Salut Roninouchet ! Prince charmant ? Comment sais tu que Malfoy est passé tout à l'heure ? Il embrasse divinement d'ailleurs ».
J'adore voir la tête de mon frère se décomposer devant mes yeux. C'est un spectacle auquel je ne me lasserais jamais.
« Dis, tu rigoles là, j'espère ? » demanda t il, horrifié.
« Evidemment, je me paye juste ta tête. C'est vraiment dommage que je n'ai pas d'appareil photo, si tu pouvais te voir, je suis sûre que tu ne te serais même pas reconnu ! T'étais vraiment tordant. »
« Très drôle, ha, ha, ha ! » Dit il ironiquement.
« Là, je t'ai vexé. »
« Nan, pas du tout. Moi qui m'inquiétais de ton état ! J'espère que tu n'accueilles pas tout le monde comme ça ! »
« Rassures toi, ça t'est seulement réservé. Bon, alors ça va bien comme tu veux toi ? Et puis, c'est quoi ces bandages ? »
« Oh ! Ça ! » dit il comme si c'était normal. « C'est la raison pour laquelle je suis ici. »
« Et que t'est il arrivé ? » Demandais je sur un ton impatient.
« Je me suis brûlé les deux mains avec un paquet piégé. J'ai juste eu le temps de lâcher le paquet un quart de seconde avant qu'il n'explose, sans ça, je n'avais plus de mains. Mais bon, ce n'est pas trop grave. »
« Et ça t'est arrivé quand ? »
« Il y a trois jours, il était près de huit heures quand ça m'est arrivé. » Il insonorisa la chambre. « C'est pour ça que je n'étais pas là bas. »
« Tu sais alors ce qu'il s'est passé ? » Demandais je, pleine d'espoir.
« En parti, oui. Mais je crois que tu es mieux placée que moi pour raconter tout ceci. »
« Pas du tout. Je sais juste ce que j'ai fait. Je n'avais pas trop le loisir de regarder ce qu'il se passait en bas. »
« Personne n'a voulu me dire pourquoi tu étais là bas ? »
« C'est peut être parce que personne ne le savait » lui rétorquais je.
Cela lui cloua le bec, car un silence suivit.
« Moi, ce qui me surprend le plus, c'est qu'aucun journal n'en ai fait ses gros titres » dis je pour relancer la conversation vers un sujet qui m'intéresse.
« C'est tout simplement parce que presque tout a été passé sous silence. Le monde sorcier sait juste qu'il y a eu une grande prise de Mangemorts ce jour là, et donc ils savent juste que la puissance de Voldemort en a été diminué. Il n'y que ceux qui étaient sur place qui connaissent la vérité, et ceux qui appartiennent à l'ordre. »
« Donc aucun journaliste n'est au courant ? »
« Et si tu écoutais un peu ce que je disais ! Personne n'est au courant. Ça répond à ta question, non ! »
« Ouf ! Je n'aurais pas les journalistes à mes basques. »
« Comment ça ? Ça veut dire quoi ça ? Qu'est ce que tu caches ? »
C'est à ce moment que le professeur Dumbledore fit son entré. Dans un éclair rouge et jaune, il était apparut avec Fumseck. L'oiseau, à peine arrivé, s'envola et se posa sur mes genoux.
« Bonjour professeur » a-t-on dit, mon frère et moi, à l'unisson.
« Bonjour les enfants. Vous allez mieux apparemment. Excusez moi, monsieur Weasley, mais j'aimerais parler à votre sœur en privé. »
« Bien sûr, professeur » dit Ron en se dirigeant vers la porte.
Non, Ron, reste. Etant donné que toi aussi tu te poses des questions, en restant tu auras peut être quelques réponses. Ça ne vous dérange pas professeur ? »
« Non, pas du tout. » Répondit il en me regardant avec ses habituels yeux bleus pétillant de malice.
« Je vous écoute, professeur, que voulez vous savoir ? »
« Vous vous rappelez de ce qui c'est passé il y trois jours, avant que vous ne perdiez connaissance ? »
J'acquiesce de la tête, et il continua.
« Bien. Donc comme vous le savez tous les deux, Voldemort a été tué, et tous ceux qui ont assisté à sa défaite vous ont vu, miss Weasley, tuer Voldemort. Je crois que seuls certains mangemorts, miss Granger, le professeur Rogue et moi-même, savons ce qui c'est réellement passé. Mais vous, le savez vous ? »
Encore une fois, j'acquiesce de la tête. Du coin de l'œil, je vois Ron qui n'en croit pas ses oreilles. Dumbledore ne prend pas la parole, il espère une autre réponse qu'un hochement de tête.
« Tous ceux qui étaient là ont été abusés par leurs yeux. C'est bien Harry qui a tué Voldemort, et la prophétie a donc été respectée. C'est lui qui contrôlait la deuxième baguette, alors que moi je ne faisais que de maintenir le lien. »
« Finalement, monsieur Potter a réussi à communiquer avec vous autrement que par vos rêves. »
« Oui, et ce n'était pas la première fois qu'il le faisait. C'est moi qui l'empêchais de le faire. Déjà qu'auprès de certains de mes camarades, je passais pour une gentille fofolle, alors si en plus j'avais eu des moments où je regardais le vide trop longtemps… »
« Je comprends. Mais c'était la première fois où il prenait contrôle d'une partie de vous. »
« Oui professeur, mais heureusement qu'il a été à l'encontre de mes interdictions, sinon on serait mort tous les deux, il y a trois jours. »
« C'est donc pour ça qu'Harry ne nous donnait pas de nouvelles ? » demanda Ron, sans se soucier le moins du monde que sa question est totalement décalée.
« Oui, monsieur Weasley. Harry ne pouvait tout simplement ni écrire, ni parler. Par contre, il pouvait discuter avec votre sœur, et même prendre possession de son corps, si il l'avait souhaité, d'ailleurs, il l'a fait au moins une fois. »
« Et Hermione était au courant ! Je n'en reviens pas qu'elle ne m'ait rien dit ! »
« C'est moi qui lui aie demandé de ne rien dire. Je ne voulais pas que cela s'ébruite. »
« Et vous aviez raison, miss Weasley. Mais miss Granger ne vous a qu'à moitié écoutée, elle aussi. Elle est venue m'en parler, et je dois bien avouer que cela m'a surpris. Je ne pensais absolument pas qu'Harry utiliserait ce sort pour échapper à Voldemort. »
« Mais il a utilisé quel sort ? Et quand est ce qu'il a échappé à Voldemort grâce à ça ? Je ne comprends plus grand-chose. »
« Harry a utilisé un sort, l'année dernière, qui l'a réduit à l'état d'une âme sans corps. Si il n'avait pas trouvé refuge dans un autre corps, il serait mort, répondis je à mon frère. »
« Et il est venu dans le tient, dit il tout excité. C'est donc pour ça que tu étais à la bataille ! »
« En fait, monsieur Weasley, votre sœur est à l'origine de la bataille. C'est grâce à elle que tous les mangemorts se sont réunis, et aussi grâce à un peu de chance. Mais elle n'a pas eu peur, et elle a affronté Voldemort comme peu auraient pu le faire. Ensuite, c'est elle qui a provoqué la création du lien du priori incantatum, la coupant ainsi de toutes représailles de Mangemorts. Elle s'est emprisonnée avec Voldemort dans une sorte de bulle que l'on ne peut casser que de l'intérieur. Et c'est à ce moment que le professeur Rogue nous a avertis. C'est bien grâce à vous, miss Weasley, que tout est fini, même si c'est monsieur Potter qui a lancé le sort fatal à Voldemort. »
« Et c'était quoi comme sort ? » demanda un Ron décidément trop curieux.
« Un expelliarmus » lui répondis je « comme on était tous les deux dans les airs, ça l'a expulsé et ça a brisé le lien en même temps. Il est mort quand il est retombé sur le sol. »
« Une mauvaise réception » fit Dumbledore avec un ton d'amusement certain.
« On m'a dit que Kingsley et Mondingus étaient morts » demanda Ron en mettant les deux pieds dans le plat.
« Si il n'y avait eu qu'eux » répondit Dumbledore alors que toute trace de malice s'effaça de ces yeux pour laisser place à de la tristesse. « Il y a eu en tout 37 sorciers qui ont péri au cours de cette bataille, sans compter Voldemort. »
La joie visible sur le visage de mon frère laissa place à une tristesse. Moi aussi je ne me sentais plus très heureuse. Je me sentais un peu coupable, coupable car c'était de ma faute si cette bataille avait eu lieu. Mais en même temps, si Voldemort était encore vivant, combien de personnes auraient pu être tué en trois jours ? Beaucoup plus que 37.
La porte d'entrée s'ouvre encore une fois. Ma chambre est vraiment un moulin !
« Ron, tu es là ? » demanda maman. « Oh bonjour Albus, je ne vous avais pas vu. »
« Bonjour Molly. Je ne vais pas vous importunez plus longtemps. Pourriez vous donnez ceci à miss Granger ? Dit il en donnant une enveloppe cachetée à Ron. »
« Bien sûr professeur. »
Fumseck s'envola et rejoignit son maître, puis ils partirent de la même façon qu'ils étaient venus.
« Bon, les enfants, préparez vos affaires, on rentre à la maison. »
°°°°°
De retour au Terrier, la première chose que je fis, ce fut d'envoyer ma lettre à Luna, dans laquelle j'avais rajouté que je n'étais plus à Sainte Mangouste.
Trois jours plus tard, Luna, Iola, et les jumeaux étaient à la maison. On était neuf en tout, car Ron, Fred et Georges, et Hermione étaient là, et nous avons rit comme jamais, surtout grâce aux deux paires de jumeaux, et à la bonne ambiance qu'avait mis la bonne nouvelle que j'avais annoncé à mes amis.
Le soir même, Hermione vint dans ma chambre pour discuter d'elle et de Ron, mon idiot de frère avait encore fait des siennes, mais aussi du problème Harry.
« Tu te souviens de ce que je t'ai dit il y a peu ? » M'avait elle demandée.
« Bien sûr ! Tu as trouvé un moyen de faire revenir Harry dans son corps. »
« Oui, j'en ai parlé au professeur Dumbledore, et il a fait quelques recherches pour en arriver à la conclusion que c'est possible, mais qu'il y a des risques, plus pour toi que pour Harry. »
« Arrêtes de me faire languir et mets moi au parfum. »
« Disons que tu peux te retrouver dans le même état qu'Harry, dans un des meilleurs des cas, et cela peut aller jusqu'à la mort, voir pire. »
« Qu'est ce que tu entends par pire que la mort ? » Demandais je alors que je connaissais déjà la réponse.
« Tu connais le baiser du détraqueur ? »
« Et les risques pour Harry ? »
« Pour lui, c'est à double tranchant, soit il meurt, soit il retrouve son corps. Mais pour qu'il retrouve son corps, il ne faut pas qu'il t'arrive malheur. »
La nouvelle lune eu lieu une semaine après cette discussion, aujourd'hui même. Je ne l'ai pas oubliée, cette discussion, elle résonne encore dans ma tête. Hermione m'avait même demandée si je ne voulais pas faire appelle à un spécialiste de magie ancienne. Personnellement, seule ma futur belle sœur était capable de faire ce rituel, avec peut être Dumbledore. D'ailleurs, il est là, ce soir. Il est venu assister au 'spectacle'.
Je suis stressée. Je ne sais pas si je veux encore réellement qu'Harry quitte mon corps. Je suis toujours indécise. Je redoute la question fatidique que va obligatoirement poser Hermione. Ron eu beau me dire qu'Hermione n'avait jamais raté une seule potion, même au premier essai, je ne suis pas totalement en confiance. Il ne s'agit pas de potions. Je sais ce que j'ai à faire, par cœur même. Mais …
« Tu es prête ? » Me demande Hermione.
« Oui » répondis je dans avec une voix dans laquelle le doute n'est plus.
Maintenant, j'ai confiance, et Harry aussi.
Note de l'auteur:
Un grand merci à m4r13 qui a eu la gentillesse de corriger ce chapitre, et même commenter quelques passages, ce qui m'a bien fait rire.
Sinon, je m'excuse d'avoir fait une fin comme celle-ci, c'est-à-dire en sous entendue, mais il fallait s'y attendre, non ?
Maintenant est clos cette fic, je vais me lancer dans une nouvelle bientôt, mais avant, il faut que je fasse le scénario. En attendant, vous pourrez toujours me retrouver avec « en magie, rien n'est impossible », en fonction des sujets proposés par FDFF.
Je remercie aussi tous ceux qui ont suivis cette fic jusqu'au bout, lecteurs anonymes comme reviewers.
Les réponses aux reviews :
Mario-moune :
Ron, le voici, et merci pour l'idée, je l'avais complètement oublié celui là !
Firenze :
bonne année à toi aussi, avec beaucoup de retard (ou beaucoup d'avance). Pour le point de vue de Rogue, je n'avais pas le choix. Il me fallait quelqu'un à la fois Mangemort, et à la fois dans l'ordre, et il n'y a que lui.
Dreyd :
d'après le sous entendu que je laisse (la dernière phrase), tu as peut être la réponse à ta question. Si non, mail moi.
Rogue, ne pas dire brainstorming, tu as raison, mais je n'avais pas de synonyme à ma disposition.
Pour ton commentaire, non, je ne l'ai pas fait exprès, mais c'est pas vraiment grave, si ?
idéfix61 :
merci, c'est gentil. A bientôt.
Aurélia :
et si, c'est la fin (ou un commencement). Adoucir Rogue ? Il ne fait que décrire ce qu'il voit.
M4r13 :
1. ma manière d'écrire a évolué, non ?
2. je crois que tu as trouvé comment faire pour avoir la suite, non ? Sinon, tu click sur la petite flèche qui va vers la droite, en bas à droite.
3. mdr ! T'es fâchée, hein !
4. mon cher Watson, vous n'avez plus besoin de moi pour menez à bien cette enquête.
5. il faudrait faire des bouquins de Mais où est Harry, comme il y a des Mais où est Charlie.
6. j'ai eu besoin de ce chapitre pour clarifier la situation Ginny/Harry, et ce qu'elle ressent. Sinon, il ne sert à rien d'autre à par essayer de faire oublier l'intrigue.
7. mon cher Watson, cette enquête est presque close. Moi aussi j'ai bien aimé mettre Hermione à rude épreuve.
8. j'aime bien la fin de ce chap.
9. Comme tu l'as dis, elle pas bête mon idée contre l'autre face de serpent, hein ?
Tu doutes ? Mais de quoi ? En tout cas, je n'ai pas dit explicitement si il récupérait son corps.
