Merci à aaliyah-and-kelis pour son review, ils sont les bienvenus surtout dans cette version qui est l'originale

Wen


« C'est bientôt fini mon coeur » fit Scott.

« Votre fille est bien engagée ; maintenant Jeannie, dès que tu ressens le besoin de pousser, je veux que tu bloques ta respiration et que tu pousses vers le bas »

« Je n'en peux plus… » répondit-elle, mais Scott la contredit.

« Jean, personne ne te connais ou ne te connaîtra mieux que je te connais, je sais que tu peux le faire Jean, tu as passé le plus dur »

De toutes manières, demande médicale ou non, la prochaine contraction lui donna naturellement l'envie de pousser, et elle s'appuya contre Scott, lui broyant à moitié la main durant la minute que dura l'étirement. Une fois celle-ci passée, elle se laissa aller contre son mari, le souffle court qu'elle parvint à reprendre avec son aide. Un moment de détente avant la contraction suivante.

« C'est bien Jean, c'est presque fini, sa tête est dégagée, plus d'une ou deux poussées et ce sera terminé » l'encouragea Hank.

Il était 6h03 lorsque le bébé sortit du ventre de sa mère. Contrairement à un accouchement classique, cette étape ne fut pas brutale, la petite sortit d'un liquide pour aller dans un autre liquide à la même température, pas d'apesanteur terrible, pas de froid soudain, que de la douceur. Deux mains l'attrapèrent délicatement et elle fut doucement remontée à la surface, l'air vint alors caresser sa peau alors que le reste de son corps baignait encore dans l'eau.

« Tu l'as fait Jean » fit Scott en lui embrassant la tempe, ressentant à nouveau leur lien grand ouvert l'inonder d'émotions.

Le bébé ne pleura pas mais poussa un simple petit grognement de satisfaction une fois posée nue contre la peau de sa maman, et lorsqu'elle prit sa première bouffée d'air. Il n'en était pas de même de ses parents qui eux pleuraient de joie. Dés la première seconde, les mains minuscules de leur fille étreignirent le cœur du jeune père et ne le lâcha plus, l'amour qu'il ressentit pour la chair de sa chair fut total et inconditionnel au point qu'il en oublia toutes ses appréhensions qu'il avait pu avoir vis-à-vis de sa paternité.

« Bienvenue Rachel…oh mon dieu, regarde comme elle est jolie, elle est si petite… » balbutia la jeune femme avant d'embrasser sa fille.

« Elle est aussi magnifique que toi » dit-il d'une voix rendue rauque par l'émotion en avançant sa main vers la minuscule tête rousse duveteuse.

Jean avait oubliée sa fatigue et la douleur qu'elle avait eu à subir, elle venait de poser ce petit être à la peau toute rose, douce et tiède, contre sa poitrine. Il n'y avait pas de sentiment plus intense, plus bouleversant que cette bouffée d'amour qui l'avait submergée lorsqu'elle avait pris son nouveau-né dans ses bras.

Hank avait laissé au couple quelques minutes d'intimité, rien ne pressait. Tous deux enlacés dans l'eau désormais troublée par l'accouchement, avaient leur regard fixé sur leur petite fille, lui passant de l'eau sur le corps, leurs doigts sur sa peau. Le bébé reconnaissait leur voix, elle reconnaissait l'odeur de sa mère. La petite plongea le regard dans le sien avec une telle intensité qu'elle sembla sonder son âme. Scott les contemplait toutes les deux, sa femme et sa fille, étreint pas une émotion si forte qu'il en suffoquait presque. Il su que ce moment resterait à jamais gravé dans sa mémoire.


Au bout de cinq minutes, Hank vint ligaturer le cordon et proposa tout naturellement à Scott de le couper.

« Elles ne sentiront rien, ni l'une ni l'autre » lui dit-il.

Le jeune homme attrapa les ciseaux et coupa entre les deux ligatures.

« Je vais vous la prendre quelques minutes le temps de la nettoyer, de la peser, de la mesurer et de lui faire passer quelques examens. » fit le Fauve en attrapant délicatement l'enfant « Allez, viens voir oncle McCoy….au fait, quel est son prénom ? »

« Rachel » firent les deux mutants d'une même voix, ne détachant par leur regard de leur fille qui s'était mise à pleurer.

« Alors je vous ramène Rachel dans quelques minutes. Scott, je te laisse aider Jean à sortir du bassin, prendre une rapide douche et à l'installer sur la table d'auscultation en attendant la délivrance. »

Le jeune homme acquiesça, mais ils mirent deux longues minutes à s'exécuter entre l'émotion et le long baiser qu'ils échangèrent.

Hank revint de l'arrière salle quasiment au même moment où Jean, enveloppée dans le peignoir dans lequel elle était arrivée, était allongée par Scott sur la table.

Il alla reposer le nouveau né sur la poitrine de la jeune femme, peau contre peau. La petite, qui pleurait encore d'avoir été séparée de la douce chaleur de sa mère, se tu quasi instantanément.

« C'est bon ? elle va bien ? Il ne lui manque rien ? » s'enquit-elle.

« Non c'est un beau bébé en pleine santé. Elle mesure 52 cm et pèse 3.3 kilos. Toutes mes félicitations, à tous les deux et particulièrement à toi Jean ; théoriquement parlant je ne connais pas plus dur combat que celui de mettre un enfant au monde» fit Hank en lui souriant, avant de la placer sous perfusion.

Il n'y avait pas de manière plus sûre de réchauffer et de rassurer un nouveau-né que de le garder peau contre peau. Scott et Jean demeurèrent longtemps silencieux, l'air entre eux vibrant d'émotions trop profondes pour être formulées autrement que par leur lien. Ils s'embrassèrent longuement, mais au bout de quelques minutes, Rachel se mit à gigoter en poussant de petits vagissements. Rapidement, la petite trouva d'instinct le sein de sa mère, et se mit à téter avec ardeur.

L'émotion que cela produisit en Jean n'eut pas de mot, Scott et elle avaient conçu cet enfant, elle l'avait porté pendant 9 mois, l'avait mise au monde et maintenant elle l'allaitait. Cela n'était pas douloureux ou désagréable comme beaucoup de gens le pensaient, non, elle se sentait complète, épuisée, mais complète. De plus, le fait que Rachel se soit mise à téter accéléra le processus de la délivrance. Dix minutes plus tard, Jean eut de nouvelles contractions mais indolores celles-ci ; cinq minutes après, l'accouchement était bel et bien terminé.

Le Fauve prit la tension de la jeune femme et mesura les pertes de sang. Puis, afin que Jean puisse enfiler une blouse propre et aille s'installer sur un lit de convalescence que Hank allait déplacer dans une chambre à part pour qu'elle soit plus confortable, Scott prit sa fille à moitié endormie dans ses bras. Malgré tout ce qu'il avait lu, il avait peur de mal s'y prendre, de la casser tellement elle paraissait fragile, mais sa fille ne cria pas, elle était rassasiée et reconnaissait la voix de son père. Hank l'invita à lui mettre sa première couche dont un paquet se trouvait à l'infirmerie depuis le début du mois.

Lorsqu'il revient, la petite était presque langée.

« Hey, tu te débrouilles comme un chef » fit le Fauve.

« Qu'est-ce que tu crois, j'ai étudié » lui répondit Scott en souriant.

Rachel sortit de sa léthargie alors qu'elle se trouvait encore allongée sur le dos et que Scott fermait la dernière attache. Elle se préparait à se mettre à pleurer mais elle se tû en entendant la voix de son père.

« Shhhh, tu vas aller retrouver maman, princesse » lui dit-il doucement avant de la reprendre contre lui, de l'embrasser sur le front et d'aller la reposer contre la poitrine de Jean qui s'assoupissait. « Ça va mon ange ? » s'enquit Scott en passant sa main sur le visage de sa femme.

« J'ai froid… » lui dit-elle.

« C'est le contre coup de l'accouchement » fit Hank avant d'aller chercher un drap chaud et de le tendre à Scott qui en recouvrit les deux femmes les plus importantes de sa vie.

« C'est mieux ? »

Jean acquiesça, elle s'endormait. Scott se pencha pour déposer un baiser sur ses lèvres :

Je t'aime, et je suis fière de toi, Rachel est magnifique, elle a tes yeux ; merci de me l'avoir donnée, c'est…c'est un des plus beaux jours de ma vie lui envoya-t-il par leur lien.

Moi aussi…je t'aime lui répondit-elle avant de s'endormir pour de bon ses bras encadrant sa fille.

Elle fut silencieusement déplacée dans une chambre de convalescence et ne sentit même pas Hank l'ausculter de nouveau une heure plus tard ; pas plus qu'elle ne se rendit compte de l'absence momentanée de Scott pour aller passer des vêtements secs et prendre la première layette qu'il avait offerte à Jean.


Il était 8h10 lorsque Hank monta à la cuisine pour boire une tasse de café. Ororo était déjà levée et lui fit une remarque quant à sa tête :

« Oh là Hank, il faut dormir la nuit tu sais ? Je croyais qu'il n'y avait que sur moi que la pleine lune avait des répercussions»

Hank sourit et alla se verser du café.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Tu n'as jamais entendu parler des incidences de la pleine lune sur un autre type de personnes… ? »


plus j'ai de reviews, plus vite je poste :p