Disclaimer : Magnificent Century Kösem est l'oeuvre de Yılmaz Şahin .
Résumé : Recueil d'OS en UA!Moderne sur Magnificent Century : Kösem et qui ne sont pas axés sur Osman et Meleksima.
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances d'UA (4/50) + UA challenge 51 : Moderne!UA + Défi de Sarah et son cerveau n°58 : faire un UA!Modern + Osman II + Scorpion : Osman II (MC) + Prénom 202 : Osman + 17 novembre - Journée mondiale de la prématurité + Quatre aspects d'Osman II (Magnificent Century Kösem) : 2/4 : Surdoué : Écrire sur un perso incompris par ses pairs ou écrire sur un intello + Préjugé 267 : Les jeunes ne peuvent pas être en dépression : ils n'ont aucune raison de l'être
Il était une fois
L'intello
Ce n'est pas drôle d'être en avance sur les autres. C'est frustrant. Et cette frustration, Osman, du haut de ses treize ans, la sent tous les jours. Déjà, il a sauté une classe. Donc, il est l'éternel plus jeune. Il y a derrière tous les préjugés : l'intello, « le geek des cahiers » qui est un oxymore, celui qui n'a ni ami ni vie sociale... sans compter le fait qu'il est né dans un milieu très aisé, donc en plus il a l'étiquette du bourge fils à papa...
Les professeurs, il ne sait plus ce qu'ils attendent de lui.
On lui demande d'être un moteur pour la classe et pourtant, quand il demande à avancer, on lui suggère de ne pas aller trop vite parce que les autres ne suivent pas. Ca veut dire quoi, être moteur, de toute façon ? Les aider ? Il veut bien. Sauf que soit on ne vient pas le voir et on le lui reproche. Ou alors, on lui demande carrément de faire l'exercice sous couvert de ne pas comprendre. Les travaux de groupe, au final, il se les tape tout seul. De ce fait, dès le départ, il demande si c'est obligataire d'être en groupe, qu'il préférerait faire seul... et là, on s'inquiète : serait-il asocial ? Ou alors, il se la pète avec ses capacités.
Tous les ans, on lui promet que l'année suivante, ce sera différent. Ce sera plus dur. Ce n'est jamais plus dur. Le même schéma se répète. Lui, il s'ennuie et ne peut pas l'exprimer : encore une fois, ce serait mal vu...
Ce qui compensent les clichés qu'il se traîne, c'est qu'il est bon en sport. Qu'il aime ça. Et ceux qui lui parlent réalisent très vite qu'il est très sympa. C'est juste qu'il est timide.
Toujours est-il que l'école lui apporte des sentiments contraires : d'un naturel curieux, il aime apprendre. Sauf qu'il comprend vite, ne se sent pas forcément « challengé » et il s'emmerde. Profondément. Alors, dans les marges de son cahier, il y a des dessins dont le coup de crayon s'améliore au fil des leçons. Parfois, il fait ses devoirs en avance en attendant que les autres finissent un exercice. Ou alors, il rêve. Il se demande si ça sera toujours la même chose : le lycée, la fac... est-il condamné à être cet être à qui on demande d'être quelque chose puis son contraire ?
A la maison, il n'en parle pas. Mehmed lui reprocherait de se vanter. Et puis, même s'ils voudraient l'aider, que pourraient faire ses parents ? Ce serait partout pareil. Alors, il entre dans un cercle vicieux : il en fait plus. Il prend des options. Il fait du tutorat. Il s'ajoute des heures, des travaux en plus, parce que comme ça, au moins, pour un temps, il sent une difficulté, un défi. Sauf que ça entretient la manière dont il est perçu.
Ca, plus le fait qu'il n'a pas vraiment d'amis.
Des bonnes connaissances, oui.
Mais des amis ?
Il se demande toujours s'ils veulent vraiment être amis ou juste profiter d'un cerveau aux connexions neuronales trop rapides.
En plus de se faire chier, il est seul. Sans personne à qui confier tout cela : qui comprendrait ? Et qui irait le plaindre ? Le pauvre fils de riche, toujours premier de la classe, oui comme ce doit être dur ! Le collège prend de plus en plus des airs de punition et de purgatoire.
Il tient toute sa quatrième comme ça.
Un matin, durant sa troisième, il n'arrive pas à se lever.
Il n'a pas de fièvre, il ne tousse pas. Il n'y arrive juste pas. Et surtout, il se sent vide : vide d'envie, vide de sens, vide de tout... Ca a dû se voir à travers ses pupilles sombres. Parce qu'aussitôt, sa mère l'emmène voir un médecin.
Le fils à papa, l'intello, le chouchou, est en plein burn-out.
Couplé à une dépression.
Ce jour-là, Mehmed au eu la bonté de ne rien dire.
FIN
