Je remercie énormément ceux et celles qui lisent cette histoire et je te souhaite la bienvenue, MonaIsla, dans cette nouvelle aventure. je suis très contente que tu apprécie ce récit inventé de toute pièce certes, mais qui fait également partie de mon héritage familial.

Je suis une descendante des Boat People Vietnamien. Ma famille a fui le pays afin d'échapper à la dictature chinoise et le Vietnam communiste. La Guerre du Wutai, me rappelle que la Liberté est un cadeau offert à tous et qu'aucune idéologie qu'elle soit politique, morale, sociale, religieuse, économique, écologique, et tous les secteurs ne doit retirer. Comme vous le savez, deux Vietnam ont vu le jour : Le Vietnam Nord et le Vietnam Sud. Les peuples libres ont fuit vers le Sud pour trouver cette liberté, qui encore une fois a été arrachée lors de la Capitulation de Saigon, le 30/04 1975. Quand la ville de Saigon a été renommée Ho Chi Minh ville et que le drapeau Jaune à 3 bandes rouges a été remplacée par un drapeau rouge à l'étoile de Jaune, le Vietnam a perdu toute forme de liberté. Tout comme le Vietnam et d'autres pays qui ont subit le même sort, le Wutai a perdu sa culture, sa force d'antan et s'est retrouvée dépouillé de ses richesses et de ses traditions. Tradition qui aujourd'hui me tiennent à coeur, parce que ça me rappelle que la Paix est aussi précieuse que le diamant mais aussi fragile que du cristal, et que la Liberté est une fleur qu'une personne mauvaise peut écraser.

Le Léviathan et le Phénix

(9 ans et demi avant l'Incendie de Nibelheim)

-Envoyées à la Capitale ?

Karen regardait sa formatrice avec surprise. Elle n'avait pas encore passée l'examen final pour devenir Sœur… pourquoi une telle précipitation ? Les autres Sœurs ne pouvaient-elles pas s'en charger ?

-Qu'y a-t-il, Fille du Feu ? Tu n'es pas heureuse de partir d'ici et accompagnée de tes fidèles partenaires ?

La question la déstabilisa. Heureuse de partir avec ses amies, oui. Toutefois partir d'ici… et séjourner ailleurs… voilà un an et demi qu'elle était là, même si au début, elle n'appréciait guère l'endroit, elle avait maintenant sa place, se retrouver dans le monde extérieur lui… faisait un peu peur… les poings serrés, elle ravala sa crainte et inspira profondément. Elle ne pouvait penser cela, pas maintenant ! Alors qu'elle était proche du but ! Devenir une Sœur, qui…

-Karen, tu seras amenée à rejoindre le monde extérieur pour mener à bien tes missions. Considère que c'est ta première affectation, une épreuve supplémentaire pour affronter ce qui t'attend au-delà de ces murs. Tu seras amenée à voir de nouvelles têtes, discuter, montrer tes bonnes manières… surtout devant l'Empereur que vous croiserez en personne.

La nouvelle l'estomaqua : voir Godo Kisaragi, en vrai ? En chair et en os ? Affronter le palais impérial et toutes les coutumes, le protocole ? Elle n'y connaissait rien en étiquette ! Du moins… ce n'était pas enseigné ici… Juen Li roula des yeux et ferma l'éventail qu'elle agitait devant son nez pour se ventiler. Une fois debout, elle tapa le front de la jeune femme, le regard sévère :

-Je ne t'envoie pas à la chasse au Béhémoth, que je sache !

-… j'aurais préféré…

La remarque adoucit la Doyenne, qui esquissa un frêle sourire sur ses lèvres. Sa main vint caresser le visage de son apprentie avec tendresse :

-Karen… je sais que je t'ai formatée pour vivre de la guerre, et la bataille. Je sais que je t'ai ôté l'innocence et la pudeur depuis bien longtemps. Je sais que tu considères cet endroit comme ton chez toi. Tu vis pour la Sororité et tu mourras pour elle, n'est-ce pas ?

Comment le nier ? Son rêve de devenir Sœur, allait peut-être pouvoir se réaliser, dans un futur proche. Elle inclina vivement la tête, sa volonté plus ardente et jamais. Elle ne vivrait que pour cet instant. Dans ses yeux se reflétait un éclat qu'on ne trouverait que dans ses iris si étranges. Juen Li rangea une mèche de ses cheveux derrière son oreille et invita Karen à prendre place à ses côtés. En silence, la rouquine s'exécuta, attendant ce qu'avait à lui dire sa formatrice.

Elle avait bien grandi depuis… son corps avait changé, devenu plus musclé, son regard s'était teinté d'une détermination d'acier. Surtout, elle était une jeune femme, proche de sa seizième année. Elle était bientôt une adulte… Juen Li l'avait vu muée en cette aspirante si belle et si incandescente. Après tout, son nom même était imprégné du symbole du feu. Un brasier qui avait su se développer pour se contrôler, et devenir une flamme qui consumerait tout sur son passage si elle se lâchait complètement. Cette flamme du Chaos, que Juen Li avait entretenue jusque-là. Elle se rappelait de la première personne que son élève avait dû exécuter. Il n'était pas rare que des condamnés à mort étaient envoyés à la Sororité pour entraîner les filles à tuer. Des proies simples et qui méritaient de mourir de toute façon. Si certaines éprouvaient du dégoût apparent pour ce travail, d'autres se disaient que c'était un « moindre mal ». Pour le cas de Karen, ce n'était ni l'un ni l'autre. Oui, c'était la seule…

Elle observa le condamné avec intention, sans la moindre animosité ni envie de lui ôter la vie. A côté, ses camarades avaient déjà fini le boulot, non sans après avoir été tétanisées par le geste qu'elles venaient de faire. Elle sentait le regard de sa formatrice derrière elle. Karen posa alors une question d'apparence anodine :

-Pourquoi dois-tu mourir ?

L'homme, tantôt surpris, tantôt lassé, lui répondit :

-Parce que j'ai tué un enfant.

-Cet enfant t'a fait du mal ?

-Non, mais il était sur ma route. Je n'ai rien pu faire. C'était soit moi, soit lui.

-C'est égoïste.

-Oui, très. Si tu dois me tuer, tue-moi vite. Vise le cœur. Tuer, c'est aussi aller vite dans la besogne. Il n'y aucune gloire à tuer ou mourir. Mais pour des filles entraînées pour ça, ça va devenir une habitude. C'est déjà surprenant que tu me demande pourquoi je dois mourir. Personne ne mérite qu'on lui arrache la vie comme ça. C'est un choix égoïste, un choix qui relève du divin. Décider de vie ou de mort sur un individu si ce n'est pas pour le manger, c'est se prendre pour un dieu. Mais c'est aussi un choix de survie. Soit toi, soit l'autre. Tu verras. Tu prendras vite la décision de sacrifier quelqu'un pour sauver ta propre vie. Et ne le nie pas. Tu vas m'achever pour tuer toute innocence en toi. Tu vas en achever d'autres. Tu deviendras une tueuse. Sauras-tu vivre, avec le sang sur les mains ?

Karen ne savait quoi répondre. Tout ce que disait cet homme paraissait vrais et lourds de sens. Oui, elle était contrainte de passer par cette étape pour être pleinement intégrée. Pour quelle raison tuerait-elle ? Elle avait l'impression de vivre une épreuve de plus dans cette école si singulière. Elle finit par brandir le sabre :

-Si je tue, c'est parce que je n'aurais pas le choix. Mais je saurais quand épargner une vie. Tu n'as pas su épargner la vie de cet enfant, tu as choisi la voie de la facilité…

Sans plus rien dire, elle planta sa lame dans le cœur de la victime, dégoûtée par le gargouillis qu'il émit juste après. Non, elle saurait que tuer la répugnerait. Elle ferait en sorte… de détruire une vie, en dernier recours.

Aujourd'hui, cette jeune fille si belle et si vilaine, se tenait là devant elle, sur le point de partir pour le palais impérial. Juen Li lui avait simplement dit de s'intégrer à la cour afin de gravir les échelons, et entrer dans les Commandos les plus puissant de l'armée impériale. Bien qu'elle n'était pas encore une vraie Sœur, elle saurait prouver aux hommes ce qu'elle vaut et… surtout, se rapprocher de la fille de Godo Kisaragi. Le vrai but de la Sororité, était de gagner le cœur de la princesse, la séduire et en faire une potentielle alliée qui parlerait pour leur cause. Leur séjour au palais durerait une semaine. Une longue semaine pour convaincre et conquérir une Kisaragi.

Dans un doux geste, sa main caressa son visage, et avança le sien vers son élève :

-Karen… j'ai été très heureuse de t'avoir eu parmi mes élèves. Me permets-tu pour une fois de brosser cette splendide chevelure ?

Le cœur battant, la jeune femme laissa quelques rougeurs teindre ses joues, avant de balbutier un « oui » maladroit. Pendant un an et demi, la Doyenne et son élève s'étaient liées un peu plus intimement. Juen Li invitait très fréquemment son apprentie à venir prendre le thé et se reposer dans ses quartiers privés. Un privilège qu'aucune des deux ne mentionnaient aux autres. Si sa formatrice était impitoyable pendant les entraînements, dans ses quartiers, elle laissait place à une autre personne : fluide comme l'eau, douce et d'une grande poésie. Une face cachée que Karen ne soupçonnait pas au début, et qui après coup, l'avait attirée… séduite, peut-être ? Oui, c'était le mot. Elle ne comprenait pas au début cette attirance, mais maintenant, proche de devenir mature, elle comprenait beaucoup mieux…

Invitée à prendre place sur la coiffeuse de la Doyenne, et se regarda dans le miroir, avant de ferme les yeux et profiter de ce doux moment rien qu'à elles.

-Tu m'as dit que tu as été adoptée par une famille d'ici. Tu ne souhaites pas revenir sur le Continent ?

La question ouvrit ses paupières avant de fixer sa formatrice dans la glace :

-Pourquoi j'y retournerai ? C'est chez moi, ici. Sauf si vous m'envoyez en mission là-bas, mais ça s'arrêtera là.

-Tutoie-moi, Karen… nous sommes entre nous, simplement toi et moi Juen Li. Pour cet instant, oublie la Sororité. Oublie-là et réponds-moi franchement.

Oublier la Sororité pour un instant ? Voilà qui n'était pas nouveau. De temps à autres, ça arrivait, mais très rarement. Elle s'enfonça dans le fauteuil pour se mettre à l'aise, avant de soupirer :

-Je ne sais pas… je ne sais pas si je devrais y retourner ou pas… Juen Li… parfois j'ai envie de savoir qui sont mes vrais parents… pourquoi j'ai été abandonnée par eux, pourquoi je suis ici, comme si j'avais été… cachée… c'est difficile à expliquer, je le reconnais.

-Tu penses que tu es venue au Wutai pour ta sécurité ? Pour te cacher de quelque chose ou de quelqu'un ?

Karen hocha simplement la tête. Soudain, elle porta ses mains à sa poitrine :

-Je faisais des rêves… ils s'étaient un temps, calmés, mais depuis quelques mois… je les refais… je rêve qu'on m'appelle… qu'on m'appelle par mon… vrai nom… je vois une femme brune… si triste, si fatiguée… et… je vois un garçon… un garçon qui me ressemble… comme si nous étions jumeaux. Qu'est-ce que ça veut dire, Juen Li ? Que signifient ces rêves ?

-Je pense qu'ils te montrent la voie à suivre. Ton destin. Peut-être qu'aller sur le Continent t'apporterait des réponses : pourquoi as-tu ces yeux, cette force qui sort de l'ordinaire, la présence de ce garçon qui te ressemble… je pense que tu as un avenir. Un avenir prometteur qui n'appartient qu'à toi, Karen. La Sororité n'a rien à voir avec tout ça. Il serait plus sage que tu ailles voir Mayuki pour ces questions-là. Elle saurait te guider sur la voie à prendre. Le Léviathan t'offre ces visions, tu devrais les suivre.

-Ai-je le droit d'aller la voir ? Je croyais que seule les Sœur nommées comme telles pouvaient…

-Si je te fais une dérogation, tu pourras.

-J'ai l'impression d'être privilégiée…

-Peut-être, ça te dérange ?

Juen Li venait de déposer la brosse et enlaçait la nuque de son apprentie avec tendresse. Un contact si nouveau, intime et d'une douceur sans nom… son corps commençaient à bouillonner au niveau de son bas ventre, pris d'une pulsion dont elle en ignorait encore l'existence. Le toucher l'appeler à se détendre. Elle ferma les yeux, afin d'en savourer davantage.

Ses ongles effleurèrent son uniforme et entrèrent sous le tissu, tandis qu'une paire de lèvres se déposaient sur sa gorge, en de chastes baisers. Les battements de cœur de son apprentie s'accélérèrent, alors que le plaisir grandissait encore. Elle… aimait… mais… n'était-ce pas…

-Juen Li, réussit-elle à articuler

-Shhh… laisse-toi faire…

-C'est… inapproprié, non… ?

-Normalement… mais entre nous…est-ce vraiment contre nature ?

-… je ne sais pas…

-Ce n'est pas agréable ?

-Si…

-Alors laisse-toi faire…

Karen brûlait. Son corps répondait à chaque toucher de Juen Li. Quand ses mains massèrent ses seins, elle sursauta. Elle n'était plus une jeune fille, mais presque une jeune femme avec le corps qui allait avec. Elle s'en rendait compte, maintenant. Un corps qu'une femme pouvait désirer…

Le désir… elle scruta le regard de sa formatrice, incandescent et brûlant d'envie. L'avait-elle fait avec d'autres ?

-Est-ce… courant… ?

-Oui, mais tu es ma première.

Sa première ? Pourquoi elle ? elle la laissa la relever et l'enlacer. Totalement abandonnée à Juen Li, leurs lèvres se collèrent dans un baiser auquel la rouquine répondit maladroitement. Quand elles brisèrent le baiser, ce fut comme un électrochoc pour Karen. C'était si beau… si… appelant… elle voulait recommencer…

Elle ne réfléchissait plus, elle actait parce que son corps décidait d'agir. Elle découvrit le plaisir de toucher la langue de l'autre, l'ardente volonté d'aller plus loin, d'explorer cet épiderme. Karen ne se pensait pas lesbienne, mais après ces années à vivre auprès des femmes, à les connaître et voir de nombreux corps si beau les uns des autres, peut-être qu'elle préfèrerait partager sa couche avec une personne du même sexe, oui.

Très vite, dépourvues de leurs vêtements, Juen Li l'amena à son lit et l'allongea, confortablement. Entièrement à elle, Karen poussa de longs soupirs. La langue habile de sa formatrice titilla ses mamelons, puis ses dents les mordillèrent, arrachant des gémissements à son apprentie. Ses mains se posaient sur sa tête, et s'engouffraient dans cette chevelure de jais.

Juen Li remonta et l'embrassa de nouveau, la main dirigée vers la zone du bas, qui fit sursauter la jeune femme. Sa réaction amusa la plus âgée :

-Tu ne te touche jamais à cet endroit-là ?

-…Juste pour les… douches…

-Tu verras que ça peut vite devenir excitant. Ferme les yeux et laisse-toi emporter…

Karen obéit, quoique tremblante. Deux mains écartaient ses cuisses pour ouvrir un passage vers un autre monde. Elle attendait patiemment, jusqu'à ce que :

-Tiens ?

-…Quoi… ?

-Tu as les cheveux argentés ?

Toute gênée, Karen se cacha le visage, alors qu'un rire nerveux sortit malgré-lui. Oui ! Evidemment, personne n'était au courant ! Néanmoins s'en rendre compte comme ça juste parce qu'au niveau du périnée ce n'était pas teint… Karen n'avait jamais eu aussi honte, et pourtant elle riait malgré elle.

-Oui… je me teins les cheveux…, réussit-elle à dire entre deux rires, c'est gênant…

-Eh bien, garde tes cheveux de feu, Fille du Feu. Je te vois mal avec ta couleur d'origine ! C'est drôle quand même, ça donne un effet bicolore inattendu.

-Arrête ! J'ai honte !

-Pour si peu, alors que nous sommes toutes les deux nues, et que je suis sur le point de te faire un cunni ? J'ai du souci à me faire…

-Un… un quoi… ?

-Apprécie le moment…

Sans rien ajouter de plus, Juen Li écarta les lèvres de son intimité et embrassa pleinement son entrecuisse, la langue pleinement active.

De la honte, Karen passa au plaisir, le vrai. Ses gémissements, tout d'abord inaudibles, grandirent en sonorité au fur et à mesure que sa formatrice malmenait sa chair. Un doigt se fraya un chemin en elle. Elle écarta instinctivement ses cuisses, appelant la plus âgée dans un mantra. Pour se stimuler, Karen passa ses mains sur ses seins et se pinça les mamelons. Le monde dans lequel elle entrait, était un univers à sensations fortes. Juen Li savait ce qu'elle faisait… en toute douceur… bien préparée, un deuxième doigt entra en elle, cette fois-ci plus profond. Elle toucha un endroit qui fit glapir la jeune femme.

-Juen Li… aaah… aah…

Elle haletait de pur plaisir. Encore et encore… elle en désirait plus à chaque fois. Jusqu'à ce que la frustration ne la gagnât, parce que sa formatrice venait d'arrêter. Malicieusement, elle regarda la réaction de la rouquine et rit en voyant une mine boudeuse tirée à son égard :

-Attends, je vais reprendre, mais travaille un peu aussi.

Assise en califourchon sur elle, Juen Li montra son entrejambe à la plus jeune, qui allait devoir lui offrir le même plaisir. Un temps hésitante, elle regarda attentivement la chair, incertaine de comprendre où il fallait toucher exactement pour avoir autant de plaisir.

-Là… juste ici…

Sa formatrice lui montra le clitoris et Karen darda sa langue dessus. L'effet fut immédiat. De longs soupirs sortirent de la gorge de l'aînée. Elle lui faisait du bien… puis, avec plus d'assurance, se mit à la lécher de haut en bas, encouragée par les gémissements beaucoup plus sonores de Juen Li. C'était un signe, un signe qu'elle se débrouillait bien.

Le goût était si particulier… comme cette odeur d'alcôve qui s'émanait de la chambre. Il n'y avait plus qu'elles, dans une bulle créée pour ce moment. Les soupirs muèrent, Juen Li prenait son pied. Flattant son élève d'une caresse à la tête, elle se tourna et repris sa languissante torture envers Karen. Chacune donnait du plaisir à l'autre dans une position érotique. Leurs cris se mêlèrent au fil des minutes. Elles s'appelaient dans des cris de pur plaisir, prêtes à atteindre le point de non-retour. Un point qui allait vite venir à point nommée, si Juen Li ne changeait pas encore de position pour coller son sexe contre celui de son apprentie. Enlacée l'une contre l'autre, elles se caressèrent avec les doigts. Karen avait compris comment se stimuler et alla chercher les lèvres de sa désormais amante. Elle renversa les poses et fut au-dessus d'elle, contrôlant désormais la situation. Ses doigts, au nombre de trois, pénétrèrent d'un coup sa formatrice qui cria d'euphorie. Son souffle se fit court, elle se cambra et l'orgasme l'accompagna dans un râle que Karen n'avait jamais entendu avant. Ce fut à son tour d'être prise et elle n'allait pas tarder à connaître le même sort. Ce serait son premier orgasme… la premier d'une longue série… l'effet fut aussi immédiat que recevoir un électrochoc. Elle se tendit, les muscle de son corps jusqu'au bas de son corps semblaient paralysés pour quelque seconde. Quand elle revint à elle, ce fut désorientée et bizarrement fatiguée, le souffle coupé dans sa gorge. Elle se laissa retomber dans le lit, pâteuse, presque évanouie. C'était un… moment divin… inoubliable… le Léviathan et le Phénix s'étaient unis cette nuit.