Traduction : Tressym383

Résumé : Bakugo doit faire une déposition [CW].

NAO : Je n'ai aucune idée de la façon dont le système juridique fonctionne au Japon, donc ça va être super américain et je mets tout ça sous l'excuse de l'univers fantastique.

J'ai aussi l'impression que les flics au Japon ne sont pas des connards finis à la pisse comme ceux d'ici. Update de Seattle, mon ami a filmé un flic en train de mettre son genou sur le cou d'un manifestant (NP : c'était lors des manifestations BLM en 2020) la semaine dernière. Genre, hé oh, on vient littéralement de faire le point là-dessus. Toujours mieux que lorsque je vivais à Pittsburgh, les flics là-bas étaient tellement méchants. Ils ont tiré dans le dos d'un gamin parce qu'il avait tenté de s'enfuir lors d'un contrôle. Et aucun d'eux n'est au niveau de ceux de San José, où ils ont tiré sur leur propre formateur anti-préjugé.

Les flics japonais ne portent même pas d'armes et je ne sais pas vraiment comment adapter la culture à ça. Je n'ai aucune idée de ce que c'est de vivre quelque part où on ne s'adresse pas automatiquement à la police avec des "Oui, Monsieur" et "Non, Monsieur" par peur pour sa vie parce qu'on n'a pas mit son clignotant.

NP : [Fealina07] Merci pour ta review ! Et globalement merci pour toutes celles que tu laisses. J'ai jeté un œil, sans toi je n'aurais rien reçu depuis 5 mois (juin) et 9 chapitres exactement mdr. Personnellement je n'ai jamais reçu de réel gros coup à la tête, et vu ce que tu décris, j'espère continuer à en être épargné !

[Gragnotte] Tu as lu les 60 chapitres en 2 jours ? ? ? Mais as-tu dormi ? As-tu mangé ? ? En tout cas ta review est, genre, l'apogée de ce qu'on peut me faire comme retours sur cette fic. Sensibiliser des gens sur ces sujets et les aider à s'adapter au comportement de concerné(s) dans leur entourage (que ce soit à l'heure actuelle ou dans dix ans), c'est l'une des principales raisons pour lesquelles je fais cette traduction. Et je pense que c'est à moitié pour ça aussi que l'auteur a écrit cette fic. En tout cas j'espère que ton ami et toi allez bien et qu'elle est bien entourée.


Il avait baissé sa garde.

Entre son ouïe de merde et son état second, il avait complètement manqué l'ouverture et la fermeture de la porte derrière lui. Au moment où il avait réalisé qu'il n'était pas seul, une main lui agrippait la nuque.

"Tente quoi que ce soit et je te tue." la voix de ses cauchemars lui souffla.

Et tout comme dans ses cauchemars, il obéit. Il marcha dans un état de transe, allant là où la main le guidait, jusqu'à se retrouver dans une ruelle, brutalement poussé par la gorge contre les briques d'un mur.

"Je pensais t'avoir dit de ne pas me faire chier." la voix grogna à son oreille. "Si tu dis un seul putain de mot sur qui je suis, ta carrière est finie."

Tout était si horriblement familier, comme si le temps entre leur dernière rencontre et maintenant n'avait été qu'un rêve et qu'il n'avait jamais vraiment quitté cet appartement. Même voix, même poigne, même terreur paralytique qui le rendait impuissant.

"Si tu essaies de me faire mettre en tôle, je ferais en sorte que le monde entier sache ce que tu m'as laissé faire." À sa grande horreur, une main glissa sur son entrejambe, comme s'il avait besoin d'un rappel. "Ne pense pas que j'en suis incapable. J'ai toujours les photos pour le prouver."

Sa panique atteint un nouveau sommet, bien qu'il ne savait même plus pourquoi il avait peur parce que rien ne semblait réel. Des points obscurcirent entièrement son champs de vision déjà flou.

"Tu peux aller dire à ce Haru-je-ne-sais-quoi que- "

Le destin inéluctable disparut soudainement alors que du sang éclaboussait entre les jointures d'Aizawa et le trottoir. Une partie viscérale de lui se réjouit de la mort avant même qu'il ne comprenne vraiment ce qu'il regardait.

"Katsuki."

Il ne pouvait plus le supporter.

"Katsuki."

Il avait besoin que tout s'arrête.

"Katsuki."

Il cligna des yeux et revint au moment présent. Il était toujours au poste de police, avec Aizawa accroupi devant lui.

"Ils veulent prendre ta déposition avant de nous laisser partir."

"Ils peuvent pas m'obliger à rester ici." il gémit désespérément.

"Pas encore, techniquement." Aizawa acquiesça. "Mais ils vont essayer. Si tu refuses de répondre maintenant, ils te convoqueront plus tard."

Des larmes de frustration lui échappèrent.

Ce n'est pas juste.

"Et un juge sera moins susceptible de te croire lors d'un témoignage si tu ne fais pas la déposition maintenant."

Il ne comprenait pas ce que voulaient dire la moitié de ces mots, mais il savait ce qu'ils signifiaient : il n'avait pas le droit de rentrer chez lui. Ils allaient le forcer à répondre, d'une manière ou d'une autre.

Je n'ai pas le choix.

"Je sais que c'est dégueulasse." Aizawa avait lui-même l'air au bord des larmes. "Mais plus tôt on aura fait ça, plus vite on pourra sortir d'ici."

"Je peux pas faire ça." La phrase se brisa dans un sanglot étranglé. "Je peux pas."

"Tu le dois." Aizawa prit sa main dans la sienne. "Je suis tellement désolé. Mais tu dois le faire."

Il écrivit avec frénésie un message à Kirishima.

Moi :

Je dois sortir de là.

Au moment où l'agent arriva pour prendre sa déposition, il avait l'impression de flotter.

"Indiquez votre nom pour l'enregistrement audio s'il vous plaît."

"Bakugo Katsuki."

"Aizawa a déclaré avoir vu Ito Daichi vous étrangler dans la ruelle où vous avez été trouvé, en face du commissariat." elle retraça d'une voix monotone. "Est-ce exact ?"

Il hocha la tête.

"Veuillez répondre verbalement."

"Oui." Il détestait le son pathétique de sa propre voix.

"Et il ne vous a pas relâché jusqu'à ce qu'il ait été frappé par Aizawa."

"Oui."

"Comment Ito vous a-t-il approché ?"

Paume froide, doigts fermes enfoncés dans sa peau.

"Je l'ai pas entendu." il justifia. " 'M'a attrapé."

"Il est arrivé par une lourde porte depuis l'intérieur du commissariat et vous ne l'avez pas entendu ?" elle demanda d'un air sceptique.

"Bakugo est malentendant." coupa Aizawa.

"Bakugo, pouvez-vous confirmer cela ?"

"Oui."

Il n'était même pas sûr que ce soit plus dû à son ouïe qu'au fait qu'il ne réalisait pas ce qu'il se passait autours de lui à ce moment là. Mais c'était plus difficile à expliquer.

"Comment vous a-t-il attrapé ?"

"Euh… avec ses mains ?" Sa tête tournait.

"Je veux dire, quelle partie de vous a t-il attrapé."

Oh. Oui, ça avait plus de sens. Il plaqua une main sur sa nuque.

"S'il vous plaît, dites-le verbalem- "

"Pour le putain d'enregistrement." il finit. Quel enfer. "Il m'a attrapé par la nuque et... s'en est servi pour me diriger, j'imagine."

Elle prit ses putains de notes stupides sur sa putain de feuille tout aussi stupide.

"À ce moment là, l'aviez-vous vu ?"

"Non."

"Saviez-vous qui il était ?"

"Oui."

"Comment ?"

"Sa voix."

"Et qu'a-t-il dit ?"

Un souffle chaud frotta contre son oreille avec un murmure sec.

"« Tente quoi que ce soit et je te tue »."

"Vous pensiez que cette menace était réelle ?"

La pomme ratatinée noircit devant ses yeux et il se demanda si, toute drainée et fripée, sa chair aurait le même aspect.

"Oui."

"Donc vous êtes allé avec lui parce que vous craigniez pour votre vie."

"Pourquoi je l'aurais fait sinon ?"

"Oui ou non."

Il allait finir par tuer quelqu'un.

"Oui."

"Qu'a-t-il fait lorsque vous avez atteint la ruelle ?"

La main qui ne l'étouffe pas le frotte et le palpe, seulement pour lui rappeler sa propre impuissance.

Il a de nouveau onze ans et il n'arrive plus à respirer.

Il glisse.

Il est poussé assez fort contre le mur inflexible pour que son crâne résonne.

Il est plaqué contre le canapé rugueux recouvert de poussière.

Il se noie.

"Bakugo."

Il va mourir.

"Que s'est-il passé ensuite ?"

S'il ne meurt pas, il le regrettera.

"Bakugo, regarde-moi."

Il sursauta. La brûlure dans ses poumons refusait de s'arrêter, peu importe à quel point il expirait. Il y avait une voix différente désormais, une voix familière. Aizawa essayait de lui parler, mais les mots n'étaient que des sons incompréhensibles. Il était certain que ses mains seraient pleines d'étincelles si Aizawa ne l'empêchait pas. Il ne comprenait peut-être rien, mais sa présence fournissait au moins un point d'encrage dans la crise de panique.

Lorsque sa voix revint, la policière regardait sa montre.

"On vous attend quelque part ?"

"Asseyez-vous s'il vous plaît."

"Je voudrais pas vous retarder." il cracha sarcastiquement.

"Je veux en finir avec ça autant que vous."

"J'en doute vraiment."

À l'hôpital, il pouvait utiliser le fait que chaque membre du personnel médical soit pressé à son avantage. Il avait juste à faire trainer les choses assez longtemps pour qu'ils jettent peut-être l'éponge. Les flics, en revanche, avaient tout le temps du monde.

"Vous refusez de répondre ?"

Mon Dieu, il le voulait tellement. Mais il ne savait pas ce que ça signifierait pour lui plus tard et Aizawa semblait inquiet à ce sujet, alors ça l'effrayait.

"Il- Il a mis son autre main autour de mon cou et- et m'a poussé contre le mur."

"Cela a-t-il causé des blessures ?"

"Ça m'a cogné la tête, mais j'ai pas perdu connaissance ou quoi que ce soit."

"Pensez-vous qu'il avait l'intention de vous tuer ?"

"Si tu essaies de me faire mettre en tôle, je ferais en sorte que le monde entier sache ce que tu m'as laissé faire."

"Non."

"Pourquoi ?"

"Il m'a dit de pas le dénoncer ou- Ou il- " La phrase se dissout dans l'air. "Il m'a ordonné de pas l'identifier ou il essaierait de ruiner ma carrière de héros."

"Savez-vous comment il avait prévu de faire cela ?"

"J'ai toujours les photos pour le prouver."

"Comment je suis censé savoir, putain ?"

"Oui ou non, Bakugo."

"Non."

"Et d'où spécifiquement ne voulait-il pas être identifié ?" elle demanda comme si ce n'était pas déjà établi.

"Vous le savez déjà, bordel."

"J'ai besoin que vous le dîtes."

Merde.

"Un appartement abandonné dans le coin merdique des quartiers Est."

"Et que s'y est-il passé ?"

Qu'ils l'assignent à comparaître, quoi que ça veuille dire. Il ne voulait plus continuer.

"Pour le moment je ne prends pas en note votre récit de cette expérience. J'ai juste besoin que vous indiquiez l'infraction pour laquelle il ne veut pas que vous l'identifiiez."

"Est-ce que vous devez vraiment le lui faire dire ?" Aizawa intervint. "Son thérapeute peut rendre compte au tribunal de ce qu'il s'est passé si nécessaire, je suis sûr qu'elle a des notes de l'ensemble de l'événement."

"C'est un incident séparé." La policière fut impassible. "Allez, petit. Vous êtes parvenu jusqu'ici, c'est presque fini. De quoi l'accusez-vous ? Qu'a-t-il fait ?"

Il était si fatigué de pleurer.

"Il m'a violé."

C'était sortit. Documenté sur papier par la police et il ne pouvait plus revenir en arrière. Son secret n'en était plus un et c'était presque aussi terrifiant que l'agression précédente.

Blasée comme elle était, les larmes semblèrent enfin provoquer un peu d'empathie en elle.

"Vous vous débrouillez bien, petit. C'est presque fini." elle l'encouragea. "Est-ce qu'il vous a fait ou dit autre chose avant qu'Aizawa n'arrive ?"

Il secoua la tête, avant de se souvenir de l'inévitable « à l'oral pour l'enregistrement » avant qu'elle ne puisse le rappeler.

"Non."

"D'accord." Elle ferma la tablette. "C'est tout ce dont j'avais besoin."

Dieu merci.

"On peut y aller maintenant ?" il demanda à Aizawa en serrant les dents.

"Oui." Aizawa semblait tout aussi impatient. Alors qu'ils s'approchaient de la voiture, il demanda : "Tu veux directement retourner à l'internat ?"

"J'irais où sinon ?"

"Où tu veux." Aizawa répondit. "Ito est en garde à vue, donc c'est un danger écarté. Et j'irai où tu veux. Après ce que je viens de te faire subir, tu pourrais probablement me demander de te donner ma voiture que j'accepterais."

"C'est tentant." Bakugo sentit son visage se contorsionner sous un sourire. C'était une expression étrange à faire, alors qu'à peine une heure plus tôt il pensait que sa vie était finie.

Voulait-il quelque chose en particulier ?

"Uwajimaya." il répondit finalement.

"La supérette ?" Aizawa demanda avec incrédulité.

"Oui."

Ce n'était pas qu'une simple supérette, c'était là où sa mère l'emmenait s'il se comportait bien lorsqu'elle devait l'emmener au travail. Le petit buffet qui servait des canards rôtis avait ses pains au curry préférés et lorsqu'il était vraiment sage, elle lui prenait aussi quelque chose au stand de mochi gourmands.

"Si c'est ce que tu veux." Aizawa accepta.

Il ignorait qu'une sortie à l'épicerie pouvait sembler irréel. Il tendit le bras pour ouvrir la portière de la voiture et s'arrêta à mi-chemin, incertain que la main devant lui soit la sienne. Comme s'il venait de se réveiller dans son corps alors que quelqu'un d'autre le conduisait à sa place jusque là. Il passa devant des allées familières de produits et de déjeuners à emporter, mais rien ne semblait pareil qu'à l'époque.

Ou peut-être que tout était trop semblable.

Il errait dans le magasin, perdu après avoir été forcé de se soumettre au même homme. Même excitation malsaine pour le contrôle, même menace de lui retirer la vie. Tout était si identique.

Jusqu'à ce qu'Aizawa arrive pour le battre. Cette partie-là était nouvelle.

"Hizashi voulait que je prenne deux trois trucs, je revi- "

"Attend !" la supplication paniquée lui échappa, arrêtant Aizawa dans son élan.

Donne une raison, n'importe laquelle. Pourquoi doit-il rester ?

Il n'en avait pas.

"S'il te plaît, me laisse pas." Il ferma les yeux d'embarras, mais il ne put se résoudre de revenir sur ce qu'il venait de dire.

"D'accord."

Il n'ajouta rien de plus. Il resta simplement. Il resta pendant que Bakugo choisissait un mochi au sésame et le temps qu'il fasse la queue pour un stupide pain au curry. Il resta lorsque Bakugo se perdit dans ses pensées en fixant une allée à la lumière éteinte, trop semblable à une ruelle.

"Tu voulais autre chose ?"

Il secoua la tête. Il se sentait un peu ridicule pour ce qu'il avait déjà demandé, pas besoin d'en ajouter.

Il n'eut pas besoin de demander à Aizawa de l'accompagner jusqu'à l'internat, il le fit de lui-même. Pourtant, lorsqu'ils atteignirent le bâtiment, il hésita. C'était à partir de là qu'Aizawa ne pouvait plus venir avec lui.

"Tu veux rester avec Hizashi et moi ce soir ?" l'adulte demanda finalement.

Il acquiesça.

"Tu veux voir tes amis avant d'y aller ?"

Kirishima devait à présent être malade d'inquiétude. Il devrait y aller et faire savoir à tout le monde qu'il allait bien, mais l'idée d'essayer d'expliquer maintenant...

"Pas prêt."

Il sortit son téléphone pour voir à quel point il avait terrifié son petit ami.

Tête d'orties :

Tu vas bien ?

Qu'est-ce qui ne va pas ?

Tu as besoin que quelqu'un vienne te chercher ?

Tu es avec Aizawa ?

Katsuki tu me fais peur

Moi :

Je vais bien. Je reste avec Aizawa ce soir.

Tête d'orties :

Qu'est-ce qui s'est passé ?

Comment diable pouvait-il résumer ça ?

Moi :

Ils l'ont eu.

Tête d'orties :

Oh bordel.

Attends, tu l'as vu ?

Il n'était pas prêt à en parler, même à Kirishima. Il était trop fatigué.

Moi :

Je t'en parlerai demain.

Tête d'orties :

D'accord. Prend soin de toi et reste en sécurité.

Il l'était, n'est-ce pas ? Passer la nuit avec deux héros professionnels sur le campus de UA devrait être aussi sûr que possible. Mais il savait que ce n'était pas vraiment pour ça qu'il se sentait en sécurité.

C'était uniquement grâce à Aizawa.

"Ce n'est pas très grand." le concerné lui indiqua en déverrouillant la porte de son appartement. "Mais on a une chambre d'amis. Enfin, à vrai dire, ils nous ont attribué un appartement avec deux chambres et on n'a jamais pris la peine de les corriger."

"Ça n'a pas d'importance." Il haussa les épaules. "Le canapé me va."

Il avait dormi dans des endroits bien pires.

"Tu peux toujours changer d'avis." il lui rappela. "Dormir dans un endroit inconnu peut être difficile à l'heure actuelle."

"Je reste." il répondit immédiatement. Il sursauta au bruit de pas.

"Shota, qu'est-ce qui se passe ? J'ai entendu- " Mic s'interrompit. "Bakugo ?"

"Il dort ici cette nuit." Aizawa expliqua. Mic accepta sans poser de question.

"Salut petit auditeur." il s'adoucit. "Tu vas bien ?"

Il haussa les épaules et suivit Aizawa à l'intérieur. Aucun d'entre eux n'était fan des formalités, alors il se blottit sur le canapé sans attendre d'invitation.

"Tu as faim ?" Mic demanda.

Il avait à peine fini le petit pain qu'il avait acheté plus tôt et le mochi était encore en train de décongeler dans sa poche. Il secoua la tête.

"Tu veux regarder quelque chose ?" Aizawa n'arrêtait pas de lui demander ce qu'il voulait et Bakugo allait probablement bientôt pleurer s'il n'arrêtait pas.

"Peu importe."

Aizawa s'assit de l'autre côté du canapé, assez près pour être présent, mais suffisamment loin pour que Bakugo puisse s'étendre sans le toucher.

"Si tu ne choisis pas quelque chose, Hizashi va mettre un horrible drama coréen et tu ne pourras pas changer le programme tant que l'épisode ne sera pas finit."

"Peu importe." Il était trop fatigué pour se concentrer sur quoi que ce soit de toute façon. Mic lança un drama sur un PDG terriblement timide que tout le monde trouvait effrayant simplement parce qu'il était maladroit et silencieux. Il s'endormit avant que l'épisode ne commence réellement.

Il bougea à peine lorsque Aizawa posa une couverture sur lui avant de lui-même aller se coucher.


NAO : Je ne voulais pas rendre Ito particulièrement intelligent ou impressionnant, parce qu'il y a cette idée bizarre autour des criminels qui s'en sortent avec leurs crimes, en particulier les tueurs en série, comme quoi ils sont super intelligents. Ils ne le sont pas. Je ne me souviens plus du nom, mais j'ai lu un article sur un garçon qui était avec son kidnappeur depuis tellement longtemps qu'il avait commencé à l'aider à kidnapper d'autres enfants. Ses parents n'ont jamais signalé sa disparition à la police parce qu'ils ne s'en souciaient pas vraiment. Ils ont continué comme ça longtemps, mais à la seconde où ils ont enlevé un gamin blanc de la classe moyenne, ils ont été arrêté en quelques semaines. L'intelligence n'est pas un facteur plus important que le privilège. Donc c'est un putain d'idiot, il est juste riche.

NP : Ce qu'explique l'auteur se retrouve dans beaucoup de cas de tueurs en série. C'est particulièrement flagrants pour ceux des années antérieurs à 90/2000. La plupart des victimes étaient des personnes racisées (tout le monde à la ref de Jeffrey Dahmer désormais), des pauvres, des prostitué(e)s, des LGBT et globalement tous les marginalisés de l'époque. Et encore aujourd'hui, les privilèges ont encore tellement de place dans les affaires et les procès...

Sur une note "plus joyeuse", je suis tellement excité pour le prochain épisode de l'animé (ep121, Bakugo's rising) !! J'ai très hâte de voir les réactions et avis des anime only.