Chapitre 82 : Renouer avec sa destinée, partie 2 : Tragédie arthurienne

-J'ignore par où commencer.

-Qu'est-ce qui vous semble le plus naturel ?

-J'ai récemment découvert la vérité sur la Purge, tu le sais.

-Oui, sourit le druide, vous nous avez rendu visite peu de temps après et c'est moi qui vous ai accueilli.

-Exact. Grâce à toi, j'en ai beaucoup appris sur le monde de la magie.

Son ami l'écoutait attentivement.

-Mais… c'est lors de ma confrontation avec Mordred que j'ai vraiment pris conscience de l'ampleur de mes crimes. Avant cela, c'est comme si une part de moi était restée dans le déni. Je savais ce que j'avais causé et je m'en voulais, mais je ne le comprenais pas réellement. Il a su pointer du doigt tout ce que j'avais à me reprocher avec exactitude. Disons que j'ai plutôt mal encaissé le choc.

Chris se taisait, l'invitant à poursuivre. Le roi grinça des dents :

-Ma… souffrance actuelle… est là parce que j'ai pris conscience de tout le mal que j'avais causé sans même m'en apercevoir. Le simple fait de l'évoquer me… C'est pour cela que j'ai évité d'en parler jusqu'à présent.

-Je comprends que ce soit difficile, mais sachez que je suis à vos côtés. Vous pouvez affronter ses pensées.

-J'ai participé au massacre des druides, des sorciers et de tous les êtres magiques qui avaient le malheur de croiser ma route.

Il hésita un instant avant d'ajouter :

-Cela me rend fou.

-Est-ce pour cette raison que vous souhaitez tout abandonner ?

-On ne peut pas garder quelqu'un comme moi sur le trône, ça me semble logique.

-Est-ce donc uniquement pour le bien de votre peuple ?

-Non… Je… je souhaite aussi m'éloigner, même si je porterai toujours la responsabilité de ce qui a eu lieu. Maintenant que je connais la vérité, je ne peux pas rester, je ne supporterai pas de continuer dans ces conditions. Comment oserai-je montrer mon visage devant le peuple ? Comment pourrais-je prendre d'autres décisions avec en tête le souvenir de tous ces gens morts par ma faute ?

-Que ferez-vous après avoir retiré votre couronne ?

-Tout ce que je sais, pour l'instant, c'est que je veux partir.

-Essayez d'y réfléchir. Imaginez que vos objectifs sont tous accomplis et que vous n'êtes plus roi. Une personne que vous jugez préférable vous a succédé. Que faites-vous, à présent ?

-Je veux simplement me rouler en boule et m'endormir pour ne plus ressasser tout cela.

Chris ne répondit rien, il attendait.

-Cela me mènera à l'état actuel de Merlin, admit Arthur. Une coquille vide, abandonnée. Tu avais raison quand tu disais que je ne suis pas prêt à me battre, je souhaite simplement m'oublier pour ne plus souffrir.

Le druide restait silencieux.

-Mais le fait de le savoir n'y change rien, murmura le souverain d'une voix tremblante. J'ai « mis des mots sur mes ressentis », je sais ce qui m'attend, mais c'est tout. Tu espérais que je prenne du recul en en parlant, alors j'en ai parlé, mais cela ne change rien à mon désir de tout laisser tomber.

-Sire, vous vous trompez, vous n'avez pas réellement exprimé vos émotions. Vous avez parlé de vos actes, de leurs conséquences, vous avez énuméré les raisons de vous sentir mal, mais vous n'avez en rien décrit la véritable nature de vos ressentis. Quelles sont ces émotions qui vous font tant souffrir et qui vous mènent au renoncement ?

Le ton d'Arthur se fit suppliant :

-Ne peut-on pas le deviner à travers ce que je t'ai dit ? Faut-il vraiment que je prononce ces mots ?

Chris eut un regard presque doux, encourageant.

-Je perçois tout ce que vous ressentez, Sire, je sais bien que c'est éprouvant. Je ne vous brusquerais pas ainsi si ce n'était pas nécessaire. Vous savez bien que nous ne pouvons pas attendre.

Après un coup d'œil à Merlin, Arthur acquiesça :

-C'est surtout une immense fatigue, expliqua-t-il. Je veux renoncer au trône parce que je suis épuisé, et parce que Camelot ne mérite pas un si mauvais roi.

-Ecartons pour le moment vos raisons rationnelles d'abdiquer. Car abdiquer et abandonner, ce n'est pas la même chose. Vous pourriez choisir de quitter votre rôle de roi sans qu'il s'agisse d'un besoin de fuite de votre part. A terme, renoncer au trône sera peut-être ce qu'il y a de mieux à faire pour Camelot. Or, actuellement, c'est certes pour le bien de votre peuple que vous avez pris cette décision, mais ce n'est pas la seule raison. C'est aussi le résultat de l'épuisement que vous évoquez, qui vous mènera petit à petit à l'état de Merlin. Décrivez-moi précisément la cause de cette fatigue.

-La cause ? Eh bien… je n'en peux plus, tout simplement…Je n'en peux plus de cette douleur.

Il s'apprêtait à répéter la liste de ses torts, avant de se rendre compte qu'il répétait l'erreur dénoncée par le druide un peu plus tôt. Cette fois-ci, celui-ci l'avait laissé s'en apercevoir de lui-même. Ce n'était pas de ces faits concrets qu'il devait parler ! La connaissance de ses propres crimes entraînait en lui une multitude de… sensations désagréables qui le paralysaient, le faisaient trembler, frissonner et fondre en larmes. C'était de tout cela qu'il était lassé et qu'il devait parler.

-Je ne sais même pas par où commencer, tout est si confus. Culpabilité, honte, regrets, tristesse, peur !

Son souffle se bloqua, comme cela s'était produit en voyant Merlin devant la fenêtre pour la première fois.

-Et je me sens stupide, aveugle, inutile, mauvais ! s'emporta-t-il malgré l'effort physique que lui coûtait chaque mot. Tout cela me blesse, je veux y échapper !

Sentant l'air lui manquer, il cessa de crier et s'efforça de reprendre une respiration normale. Il sentit sur ses épaules les mains de Chris, qui s'était immédiatement penché vers lui en voyant la tournure que prenaient les choses. Si la réaction d'Arthur ne révélait pas clairement son rejet face à ces questionnements, le druide l'avait forcément compris par le biais de son pouvoir.

-C'est pour cela que j'évitais cette conversation, dit finalement le roi après de longs instants passés à retrouver un semblant de calme.

-Cela fait beaucoup de sentiments différents.

-Oui, je suis submergé et je n'arrive pas à y voir clair.

-Notre but, c'est de donner un peu de sens à tout cela. De voir d'où vient chaque émotion et ce qui les relie les unes aux autres. Vous ne pouvez pas espérer trouver des solutions si vous ne comprenez pas ce qui vous arrive.

-On ne va pas s'en sortir, c'est trop confus.

-Je ne peux pas le faire pour vous, mais j'ai peut-être une solution à vous proposer pour vous permettre de démêler cette pelote vous-même.

Arthur leva les yeux, plein d'espoir. En l'accompagnant ainsi, Chris tenait réellement sa promesse de ne pas le laisser traverser cette épreuve seul.

-Nous pourrions nous pencher sur vos rêves, suggéra-t-il. A force de vivre avec mon pouvoir, j'ai fini par remarquer que les images qui animent nos esprits lorsque nous dormons ne sont pas vides de sens. Notre cerveau traite ce qu'il s'est passé dans la journée pour nous permettre de le digérer, et il met tout particulièrement l'accent sur ce qui nous a touchés. Il met en scène nos émotions. Ce travail que vous n'arrivez pas à faire pour exprimer ce que vous ressentez, vos rêves le font pour vous.

-Ils pourraient nous aider à faire le tri ?

-Oui. Si vous pouvez me raconter l'un d'entre eux en vous concentrant particulièrement sur les émotions qu'il a suscitées en vous, nous pourrons en décrypter l'histoire et ainsi décomposer vos ressentis.

-Je ne sais pas, les rêves sont parfois obscurs, il peut être difficile de leur donner du sens.

-Au vu de votre niveau de souffrance, je doute que vos rêves soient très subtils. Je suis prêt à parier qu'ils crient la vérité sans aucune ambiguïté.

-Je ne me souviens pas très bien d'eux, de manière générale, je n'en garde généralement que quelques bribes, c'est trop vague.

-C'est parce que vous ne vous y êtes jamais intéressé. Il existe effectivement des gens qui, malgré tous leurs efforts, ne peuvent pas se les rappeler, mais je pense que ce n'est pas votre cas. Si vous en conservez des bribes, c'est que vous avez la possibilité de vous en souvenir entièrement. Avec la bonne méthode, vous y parviendrez. Puis-je vous proposer une expérience ?

Arthur acquiesça, intrigué.

-Je peux vous endormir ici-même. Ainsi, nous pourrons en parler de ce que vous aurez vu dès votre réveil, avant que les images n'aient le temps de s'effacer de votre mémoire. Grâce à mes capacités, je pourrai suivre le cours de vos émotions pendant votre sommeil afin de vous en tirer au bon moment. Assez tard pour laisser la phase de rêve se terminer mais assez tôt pour que votre esprit ne passe pas tout à fait à autre chose.

-Pourquoi pas, réfléchit le souverain, nous pouvons tenter notre chance.

Il eut un regard pour Merlin et Gwen avant de se tourner à nouveau vers le jeune druide. Se saisissant de l'un des coussins qui entouraient la jeune femme, il s'allongea à son tour en posant sa tête dessus.

-Tu peux y aller, dit-il d'un ton résolu.

Chris prononça quelques mots qu'Arthur ne comprit pas, puis tout devint noir.

OoOoO

Le jeune roi se réveilla et se redressa immédiatement. Sa première pulsion étant de repousser le souvenir déplaisant du cauchemar qu'il venait de faire, il s'obligea au contraire à y replonger pour ne rien oublier. Cela n'avait rien de naturel pour lui. D'ordinaire, il n'avait que faire de se rappeler les fictions nocturnes que conjurait son cerveau : c'était réservé aux voyants ou aux passionnés d'introspection.

-Ne perdons pas de temps, dit-il. Je sens déjà qu'il m'échappe.

Ils se remit face au druide mais garda les paupières mi-closes pour ne pas perdre les dernières traces de sommeil qui embrumaient ses pensées, gardant ainsi un pied dans le royaume des songes. Pour l'instant, tout lui apparaissait encore avec clarté.

-N'oubliez pas de préciser comment vous vous êtes senti tout au long du rêve. Cela nous aidera à faire le tri parmi les aspects qui ont de l'importance et ceux qui n'en ont pas vraiment.

Arthur acquiesça fermement et se lança, faisant de son mieux pour lister tout ce qui lui semblait important tout en restant concis afin que la suite ne lui glisse pas entre les doigts.

-Au début, expliqua-t-il, tout ressemblait à un livre de légendes. Un conte merveilleux, presque surréaliste. Comme dans une magnifique fresque peinte sur les murs d'un monument, j'étais un fringant chevalier, brave et fort, et je me trouvais en pleine bataille. Guidé par un dieu tout puissant qui m'avait lui-même placé parmi les hommes et qui guidait mes pas vers la victoire, j'affrontais une armée de terribles monstres, des Bastets, et je protégeais ainsi le monde.

Pour le contexte, il expliqua rapidement à Chris ce qu'il savait de cette créature et il lui conta sa rencontre avec Freya au bord du lac. Il évoqua aussi les retrouvailles de cette dernière avec Emrys, auxquelles il avait assisté en secret. Toutefois, il ne s'attarda pas sur ce sujet car le temps était compté.

-Derrière moi, à l'abri, se trouvaient Gwen, Merlin, Gaïus, Gauvain, Elyan et Léon. Tous portaient des capes aux couleurs de Camelot.

Chris ne disait pas un mot. Les yeux plissés, il l'écoutait avec attention. Tous deux pouvaient déjà interpréter une bonne partie de ces éléments, mais ils en parleraient plus tard.

-Tout à coup, un voile a été levé sur ce magnifique tableau, murmura Arthur. Tous les Bastets se sont révélés être des Freyas. Une armée de jeunes filles sans défenses que j'avais massacrées, comme le jour où j'ai tué la véritable Freya. Horrifié, je me suis retourné vers les cieux, vers ce dieu, qui m'avait poussé à faire tout cela. Alors, une forme sombre a dégringolé des nuages pour atterrir à mes pieds. Un autre Bastet gigantesque, qui cette fois-ci ne dissimulait aucune jeune femme innocente. C'était un être de cauchemar, c'était là le dieu dont j'avais suivi la volonté avec tant de ferveur. Je… je me suis senti complètement trahi.

La grotte était si silencieuse, il venait de s'en rendre compte. Seul l'écho lui répondait.

-Tandis que je tombais à genoux, le miroir de Viviane a glissé de mes poches. De la même façon qu'il avait révélé ton don en te montrant avec les yeux dorés, il a soudain révélé ma propre identité. Un autre Bastet, identique au premier. Et en dirigeant le miroir vers les Freyas, j'ai remarqué autre chose : le voile qui était tombé et qui avait mis au jour la réalité n'était pas seulement métaphorique, c'est un véritable voile frappé du symbole de Camelot et de ce même Bastet. J'ai d'abord cru que ce dessin monstrueux représentait mon faux dieu, mais ce n'était pas lui, c'était encore moi. Il me prouvait que j'étais celui qui avait mis ce bout de tissu devant la réalité, moi qui m'étais voilé la face si longtemps. Je ne pouvais pas blâmer cette divinité plus longtemps, rien ne m'avait obligé à croire à ses mensonges.

Il hésita quelques secondes avant de poursuivre, sentant que les images s'effaçaient déjà :

-En dirigeant le miroir vers mes proches, qui se tenaient toujours au même endroit, il m'a semblé apercevoir un autre visage à la place de l'un d'entre eux. Celui de Gilli. Mais à chaque fois que j'essayais de réorienter le miroir pour voir duquel il s'agissait, l'objet me glissait d'entre les mains et je n'arrivais pas à obtenir de réponse. Je me souviens m'être senti particulièrement stupide et aveugle à ce moment du rêve. Comment pouvais-je échouer à une tâche aussi simple ?! Et ce pauvre Gilli était prisonnier d'une fausse apparence par ma faute. Je ne méritais pas quelqu'un comme lui à mes côtés.

Il marqua une nouvelle pause pour digérer les implications évidentes de tout ce qu'il venait d'énoncer. N'ayant pas eu le temps de se pencher sur le sens de cette histoire, il la comprenait à mesure qu'il la racontait, et ses propres états d'esprit se révélaient plus complexes qu'il ne l'aurait cru.

-Après la bataille, un groupe de Freyas ayant survécu s'est réuni. Elles ont grandi jusqu'à devenir des géantes et elles se sont armées. L'une d'elle, particulièrement haineuse, portait la robe que j'ai vue sur la véritable Freya lorsque j'ai fait sa rencontre dans le monde réel. Je me souviens que c'était un détail important. En un clin d'œil, elle a écrasé mon dieu sous son pied gigantesque et j'ai été déchiré par le chagrin. Même s'il m'avait trahi, j'ai ressenti sa perte dans ma chair et je me suis mis à pleurer. C'était lui qui m'avait façonné, qui avait donné un sens à mon existence et qui m'avait tout appris. Malgré ses tromperies qui restaient impardonnables, il avait aussi fait beaucoup de bien et il m'avait guidé pour que j'en fasse aussi.

Les larmes coulèrent sur ses joues et il renifla. Le pire était à venir.

-Alors que je me remettais de cette douleur sans vraiment y parvenir, les Freyas se sont retournées contre mes proches. Gwen, Merlin, Gaïus, les chevaliers, tous ont été tués par ces géantes impossibles à arrêter. Je ne savais toujours pas lequel avait réellement été Gilli, mais je le savais perdu lui aussi. J'étais impuissant et je savais bien que tout cela était ma faute. Elles ne faisaient que prendre leur revanche comme je l'aurais fait à leur place.

Un sanglot le fit frémir mais il continua, conscient que la fin de cette histoire n'était plus qu'un vague souvenir et qu'il devait rapidement le vocaliser avant qu'il soit trop tard :

-Une armée de Chris a alors débarqué, dit-il en regardant l'intéressé dans les yeux. Une armée d'hommes qui avaient tous ton visage. Tous en tenues de druides, agrémentées de capes aux couleurs de Camelot. Ils ont essayé de repousser les Freyas mais ont été écrasés à leur tour, jusqu'au dernier. Aithusa et Kilgarrah ont tenté d'intervenir, vêtus eux aussi de ces capes, mais ils n'étaient que de minuscules mouches à côté de ces Freyas. Je te laisse deviner quel sort leur a été réservé.

Il était étrange en cet instant de s'imaginer que le jeune druide ressentait toutes ses émotions mais que lui-même n'avait aucune idée des sentiments de son ami.

-A ce stade-là, j'étais complètement anéanti. Dans tous les sens du terme. Et c'est alors qu'une nouvelle chose est tombée de ma poche. Un cristal, comme ceux que j'utilise chez l'Archiviste pour observer le passé ou le présent. En touchant le sol, il a grossi, grossi, grossi, et il s'est transformé un portail vers le passé. Je me suis jeté vers lui, j'ai essayé de toutes mes forces de le traverser mais rien n'y faisait. A travers lui, je voyais tout ce rêve se dérouler à nouveau depuis le début, encore et encore, sans que je puisse intervenir. Le miroir, toujours par terre aussi, s'est mis à trembler. Des cris s'en sont échappés, des voix qui me suppliaient de partir loin, de les laisser tranquille, de cesser de leur infliger tant de souffrance. Elles me répétaient que j'en avais déjà bien assez fait.

Il poursuivit sur cette dernière ligne droite :

-Alors, articula-t-il avec difficulté, j'ai construit un bûcher. J'ai pris place dessus, et je me suis mis à brûler. Je me consumais progressivement mais, au lieu de ressentir de plus en plus de douleur, j'en ressentais de moins en moins. Plus la fumée m'aveuglais, plus j'étouffais, plus je me voyais devenir cendres, et plus j'étais soulagé. Je visualisais comment ma couronne tomberait au sol une fois que j'aurais disparu, prête à être saisie par quelqu'un qui la mérite.

Chris resta longtemps silencieux. Ce récit l'avait affecté, Arthur pouvait maintenant le voir sur son visage. Le druide avait certainement fait de son mieux pour garder une expression neutre jusque-là, pour ne pas troubler sa narration, mais il révélait désormais ses véritables sentiments.

-Tout ceci en dit long, dit-il finalement. Je vais vous laisser me confier ce que vous en pensez et ce que tous ces éléments signifient selon vous, mais je vois déjà que la plupart d'entre eux sont clairs comme de l'eau de roche. Les rapprochements avec la réalité sont pour la plupart évidents et ils nous permettent de comprendre ce que vous avez sur le cœur de manière explicite. De ce que je perçois, vous avez assisté à une sorte de pièce de théâtre qui imitait ce qu'il s'est réellement passé, puis ce que vous craignez qu'il se passe, mais tout cela sous la forme d'un résumé dépourvu de fioritures, ne conservant que ce qui vous a marqué et faisant appel à des symboles pour exprimer simplement des émotions complexes.

Arthur hocha la tête, presque honteux de voir à quel point les métaphores que son esprit avaient utilisées dans cette mise en scène manquaient de subtilité. Il sécha ses larmes et se prépara à les énumérer auprès de Chris. Qui sait, peut-être en tirerait-il plus que ce qui sautait déjà aux yeux.


Note : Merci à naomithib13 et Gwenetsi pour vos reviews !