Chez lecteurs, amis fanfictionneurs, bonsoir,
Je n'ai rien d'autre à vous dire que des remerciements bien bas pour votre enthousiasme pour cette fic. Merci pour vos commentaires qui font toujours chaud au cœur (je me répète). Nous remercions de même l'incroyable et fabuleusement talentueuse Nictocris qui a corrigé ce chapitre (en réalité, je corrige mes fautes, elle corrige mes blagues).
Pour la petite question d'Isabelle la Perle (qui doit intéresser d'autres personnes) : alors voilà. J'ai la fin (dans ma tête), je sais où je vais, j'ai des chapitres d'avance, j'ai rarement la page blanche sur ce genre d'histoires. Néanmoins, la dernière fois que j'ai écrit une petite fic sans prise de tête (autopromo Semaine paire), elle a quand même fini par faire cinquante chapitres. Donc en théorie c'est pas ultra long, en pratique ça l'est un peu plus. Mais je la finirai (en moins d'un an s'il vous plaît).
Portez-vous bien, abandonnez les Diddles, c'est plus à la mode depuis vingt ans, à bientôt,
Al
« Alors, cette première matinée ? T'as réussi à retirer combien de points à Gryffondor ? Non mais parce que je suis passé devant les sabliers et sérieusement, je ne pensais pas voir encore le lion de Godric annoncer que nous étions déjà en négatif. »
Drago avala tranquillement sa bouchée sous le regard perplexe de Londubat et prit la peine de se tourner vers lui pour lui répondre placidement.
« En première heure, Gryffondor : moins trente-cinq points. Puis Serpentard : zéro point.
- Tu m'étonnes.
- Et après les sixièmes années : comme d'habitude les Poufsouffle se sont tenus à carreau, mais les autres ont pris moins six points pour Serdaigle et moins douze points pour Gryffondor.
- Serdaigle n'a presque rien perdu, c'est étonnant.
- Rabbit a réussi à regagner trois points.
- C'est vrai qu'il est plutôt bon, cette année. Il a dû bosser comme un dingue pendant l'été. Je crois qu'il veut absolument réussir ses ASPIC pour reprendre l'entreprise de papa. »
Drago haussa les épaules : Rabbit était certes bon, mais pas aussi bon que Peanuts. Et puis les affaires des Serdaigle, il s'en moquait un peu : il avait suffisamment à faire avec les intrigues politiques qui ébranlaient régulièrement le dortoir des Serpentard.
« On a le droit d'ôter des points aux professeurs ? »
Londubat s'étouffa à moitié.
« Tu veux en enlever à Harry, c'est ça ?
- Mais non.
- Qu'est-ce qu'il a encore fait ?
- Il s'est pointé en plein milieu de mon cours. Sans toquer. »
À l'autre bout de la table, côté Gryffondor, le silence se fit, preuve que tous les professeurs anciens Gryffondor tendaient l'oreille. Drago en profita pour réduire la réputation de Potter à néant (ou au moins essayer) :
« Il n'a pas progressé depuis sa première année. Il a failli faire exploser le chaudron de Livingstone.
- Bien évidemment, répliqua Londubat d'un ton sérieux. C'est lui qui y versait les ingrédients.
- Je sentirais presque de l'ironie dans ce que tu me dis, Londubat. Méfie-toi.
- Le règlement de Poudlard interdit qu'on ôte des points aux professeurs, s'interposa Granger. C'est écrit noir sur blanc dans L'histoire de Poudlard.
- On t'a causé, Rat de bibliothèque ? » répliqua Drago en levant les yeux au ciel.
La jeune femme prit une part de tarte à la citrouille dans le plat posé devant Drago (ce qui avait justifié, malheureusement, son déplacement de l'extrémité est à l'extrémité ouest de la table) et lui siffla :
« Ne sois pas jaloux parce que j'ai appris à lire. Avec du travail et de l'abnégation, tu en serais capable, toi aussi. »
Londubat pouffa et Drago répliqua :
« C'est bien que tu saches lire, ç'aurait été mieux si tu en avais fait profiter les deux nigauds qui te servent de copains. Si t'as toujours lu à leur place, ils n'ont jamais dû avoir l'occasion de progresser. Et ça se prétend pédagogue…
- Attends, Malefoy, tu insinues que j'en suis à lire le courrier de Harry et Ron ? Tu as bien raison. Je suis au courant de tous leurs sales petits secrets. »
Hein ? Granger lisait le courrier de Potter ?
Drago se raisonna : elle se foutait de lui, c'était certain. Mais Potter leur avait-il raconté… ?
« Tu as perdu ta langue ? Aurais-je enfin réussi à faire taire le grand Malefoy ?
- Je ne parle pas la bouche pleine. » répondit Drago en enfournant une bouchée de gratin.
Granger ricana et s'éloigna.
Une fois son amie partie, Londubat attaqua de nouveau :
« Et donc ? Les sixièmes années ?
- Les Poufsouffles…
- Adorables, je sais.
- C'est pas l'adjectif que j'emploierais pour parler d'une fine équipe incapable de fabriquer un philtre de la mort après leurs BUSE.
- Depuis leur troisième année, ils te mangent dans la main.
- Et pour cause.
- C'est quoi l'histoire ? »
Drago leva les yeux vers Potter qui se tenait à côté de Londubat, l'assiette à la main, une louche de potage à la carotte dans l'autre, beaucoup trop près d'eux.
« Drago a retiré cent-cinquante-six points en une heure aux Poufsouffles de troisième année il y a trois ans.
- Cent-cinquante-six points ?
- Les sabliers ne s'en sont toujours pas remis, crâna Drago.
- Les élèves non plus. Depuis, ils filent droit, conclut Londubat.
- C'est les autres qu'on doit éduquer, malheureusement.
- Ça m'intéresse, cette histoire. »
Drago sursauta violemment : Weasley était juste derrière lui.
« C'est quoi, votre problème à vous, les Gryffondor ? Vous pouvez pas rester à l'autre bout de la table comme prévu ?
- Bizarrement, tous les bons trucs à manger sont de ton côté, Malefoy. »
Ce n'était pas bizarre, c'était la magie de Bilbon. Drago se promit de féliciter l'elfe de maison. D'ailleurs, son mille-feuilles aux pattes d'araignées était excellent.
« C'est pas une raison. S'il y a McGo au milieu, c'est pour marquer la frontière entre les endroits où vous avez le droit d'aller et ceux qui vous sont interdits. Chacun chez soi ou je vous promets qu'il y aura du grabuge dans vos classes.
- Neville a le droit de venir de ton côté.
- Jaloux, Potter ? Londubat est l'exception qui confirme la règle.
- Cent-cinquante-six points ? Ils ont fait quoi ? »
Weasley ne comprenait jamais quand il était de trop. En même temps, aucun Gryffondor ne connaissait la définition de la subtilité. Pour leur propre bien, Drago se devait d'être plus frontal pour éviter les équivoques.
« Prends ta part de tarte et casse-toi.
- Ils avaient eu Bibine juste avant et ils ont débarqué excités comme des pitiponks sous coke. Y en a un qui a fait exploser son chaudron. Potion d'hilarité partout dans la classe. Je vous laisse deviner le reste. »
Londubat avait le chic pour créer sa légende sans trop forcer.
« Wahou ! Je t'admire presque, Malefoy.
- Toi, Weasley ?
- Les sixièmes années sont des horreurs sur pattes, et nous n'en sommes qu'à notre troisième jour. Va falloir forcer la dose pour les mater. »
Drago n'avait jamais imaginé que Weasley serait si lucide sur la gestion de classe.
« Tu proposes quoi ?, demanda Potter, à l'ouest comme toujours.
- Tu gères ta classe et moi la mienne, répondit Drago. Pas de ma faute si c'est trop difficile pour toi.
- Ils mouftent, vous me les envoyez. J'ai un plan.
- Weasley, j'ai pas besoin de toi pour la discipline.
- Fais-moi plaisir. J'ai envie d'expérimenter des trucs.
- Je ne te savais pas si pervers.
- On gagnerait à mieux se connaître, Malefoy. C'est ce que je me suis toujours dit. »
Drago repoussa son assiette, écœuré.
« Tu t'en vas déjà ?
- Indigestion de Gryffondor. Permettez. »
Il quitta la table des professeurs et passa derrière Loufoca. Elle lui adressa un sourire radieux :
« Mon bébé a bougé ! Tu veux sentir ? »
Elle lui attrapa la main avant qu'il ait eu le temps de réagir et la posa sur son ventre. Drago retint un mouvement de recul :
« Loufo…
- Tu le sens ? Il a beau avoir quelques jours à peine je le sens déjà ! »
Il s'empêtra alors que sous sa main le ventre de Lovegood (de nouveau enceinte pour la troisième fois en deux ans, il allait falloir expliquer à Théo les bienfaits des potions de contraception) s'agitait de soubresauts :
« Les codes Serpentard… On s'approche pas de la femme d'un des nôtres.
- C'est à cause de ma tisane à la mandragore ! Ça dépétrifie, c'est excellent pour la santé. C'est Neville qui me fournit.
- Luna… (Béni soit Londubat qui s'interpose dans les conversations ! Drago essaya de retirer sa main.) Je t'ai déjà dit de pas trop en prendre, de la mandragore. Déjà pour ton premier bébé ça aidait pas, ton deuxième est joueur de Quidditch avant de savoir parler… Là, il est trop petit, tu devrais pas le sentir !
- T'inquiète pas, ça ne provoque pas de dépendance.
- Luna, ça va ? T'as l'air vraiment surexcitée. Ta tension est trop élevée ?
- Merci Potter pour ton aide de qualité, mais laisse les professionnels gérer les femmes enceintes. »
Drago ne pouvait pas s'en empêcher, mais il trouva quand même que Saint Potter avait l'air vraiment inquiet pour la bonde à moitié folle qui servait de mère des enfants de Théodore.
« T'es enceinte ? Mais félicitations ! »
Mais qu'il était à l'ouest, ce nigaud. Et il continuait, en plus.
« Trois grossesses aussi rapprochées, tu n'as pas chômé ! Le dernier a quoi, quatre mois ? Tu devrais aller t'allonger un peu avant la reprise des cours.
- Tu as trouvé ton diplôme de guérisseur dans les crackers surprises de Honeydukes, Potter ?
- On doit passer une formation de premiers secours pour être Auror. Je suis parfaitement capable de m'occuper de Luna.
- Arrêtez le concours de baguettes, les gars, les coupa Londubat. Y a des enfants dans la Grande salle.
- T'étais en train de quitter la table, Malefoy, je ne te retiens pas.
- Loufoca appartient aux Dragons, Potter, tu sais ? Cette organisation qui n'existe pas. J'en fais une affaire personnelle.
- Luna est mon amie. Et moi, je ne me fais pas payer pour prendre soin d'elle. »
Granger les coupa.
« Tu viens, Luna ? On va passer un moment entre filles et laisser les garçons entre couilles. »
La vulgarité de Weasley Conjointe les choqua tellement que les deux femmes eurent le temps de quitter la table avant qu'ils se reprennent.
« Granger 1 – Potter Malefoy 0. »
Drago fusilla Londubat du regard alors que Potter s'étouffait à moitié.
« Attends, depuis quand tu nous fais jouer dans la même équipe ?
- Depuis le premier septembre. Demande à Firenze à combien est la cote pour vous caser ensemble avant la fin de l'année.
- Ah, les paris sont ouverts ? » demanda Weasley.
Drago ouvrit de grands yeux, incapable de garder son calme, et décida de quitter la table. Il fut presque certain de sentir le regard du balafré sur son dos.
