De Profundis Clamavi
Auteur :Niea Chan (nieasamayahoo.fr)
Source : Harry Potter
Genre : Yaoi, OOC, un peu de POV de temps en temps
Couples : La patience est une vertu (en fait, à ce point là, j'en ai pas encore la moindre idée, j'aviserais avec le temps ;)
Disclaimer : Les personnages de cette fic ne m'appartiennent pas, et c'est bien dommage, mais à Mme JK Rowling et je ne me fais pas d'argent dessus etc etc ... Bon, je les arrange quand même à ma sauce ma bon ... Pour information, je ne tiens pas spécialement compte des (tragiques) évènements qui ont eu lieu dans le tome 5 de la saga.
Commentaires : Hehe, avec une petite référence à l'œuvre d'Anne Rice (suis dans ma période), je fais ma propre adaptation de ce qu'est un Vampire, même si pour ça, je dévie un peu (beaucoup ...) de ce que l'auteur des Chroniques de Vampires a pu nous présenter dans son œuvre, que j'adule tous les soirs (avec sacrifices pour les soirs de pleine Lune) sur l'autel prévu à cet effet. Amen.
Erm, ce chapiter aura mis un peu de temps pour arriver pour cause de depart au Japon '' Donc ce depart signifie comme chtits changements une absence total d'accents MAIS aussi, quelques petits bugs de taptages de temps a autre, etant donne que je possede un foutu clavier qwerty qui, je ne sais pour quelle obscure raison, s'est mis en touches azerty donc c'est pas les bonnes places pour les touches (en particulier les a q m z w etc ...) ce qui ne facilite pas l'affaire et pour ne pas arranger les choses, ya plus le correcteur auto de word donc on peut peut etre (sans doute ?) retrouver quelques fautes qui me seraient passees sous le nez sans que je m'en aperçoive et aussi je perds la memoire pour cause de fatigue et que ya que du jap qui me vienne a l'esprit donc adieu les belles phrases mais vais me faire expedier mon dico des synonymes pour m'aider o vala desolee pour tout ce blabla mais je preferais prevenir juste au cas ou ... mmm des tites reviews pour me soutenir ??
Reviews :
Philoue : Hehe, je crois que si je continue a recevoir des reviews comme ca, vais finir par attraper la grosse tete o Ma bon c'est pas une raison pour arreter bien au contraire ca me fait toujours super plaisir et etant une grande fan des Chroniques, je suis ravie de voir que mon ecrit ressemble a quelque chose pour que ca merite une telle comparaison merci encore !
Lee-NC-Kass : Ah vous faites du cheval ?? erf c'est marrant moi aussi o mais bon pour parler du principal, vos reviews me font toujours autant plaisir (merchi d'avoir la patience d'attendre la suite !) j espere que la suite vous plaira !
Bouboutix : Boubouchiiiiiiiii o yap yap yap
Flore : Alors l'idee ... mon esprit tordu est parti sur un vieux trip qui s'est transforme en ca disons qu'au debut ca devait etre une fic en commun avec Boboutix mais cette flemmarde (beuuuuuu arrete de raler c est vrai) a abandonne avant meme d avoir crit les premieres lignes donc ... me voila lachee dans la nature avec pleins d idees dans la teteMirahannaManson : je vois que mes sources concernant le titre ont ete decouvertes en effet c'est de la que m'est venue le titre, par un chaud après midi de juin, alors que je revisais pour le bac francais, vala que je tombe sur ce texte (j'avais a reviser deux ou trios poemes ...) et j'ai vraiment trouve le titre parfait pour mon histoire ... alors j'au pas hesite. Et c'est seulement après que j'ai vu le Vampire aussi mais je crois que je n'ai jamais eu le courage de le lire ... trop plein de textes trop compliques après le bac marre marre marre ''' merci pour les reviews o ca remonte le moral a pleins de km de la france
Chapitre 4
Draco ramassa son sac, ses affaires à l'intérieur, et se dirigea vers la porte, évitant soigneusement de regarder la professeur qui le fixait avec méchanceté pour ne pas vraiment avoir suivi le cours, ainsi que Harry, cherchant à ne pas traduire le désir qui l'assaillait. Il ne devait pas se revoir avant ce soir, voire le lendemain soir, afin de ne pas éveiller les soupçons des gens qui les entourait tout les deux. Il franchit la porte d'un pas souple et, sentant la présence de Pansy, Crabbe et Goyle dans son dos, il se tourna vers eux.
"C'est bon, je dois passer chercher quelque chose à la bibliothèque ... je vous rejoins dans la Salle Commune plus tard ..."
Pansy haussa les épaules et entraîna ses deux compagnons dans la direction opposée, sous le regard posé du blond. Ses yeux tournèrent lentement en direction du Survivant, qui s'éloignait également accompagné de Hermione Granger et Ron Weasley. Il observa en silence la courbe parfaite de la croupe du brun, qui ondulait gracieusement au rythme de ses pas, ses jambes musclées moulées par le tissu souple de l'uniforme rouge et or des Gryffondors. Avec un soupir las, il se tourna pour se diriger vers la bibliothèque. En plus de lui avoir servi comme prétexte, il devait en effet aller chercher un ouvrage qu'il avait réservé à la bibliothécaire pour des recherches personnelles qu'il avait entreprises depuis peu.
Serrant son sac contre son flanc, il avançait d'un pas vif, ses chaussures battant contre le pavé, les yeux fixés sur le sol. Les couloirs étaient vides, comme habituellement à cette heure ci où la plupart des élèves étaient encore en cours ou alors dans leurs Salles Communes, à leurs devoirs. En tout cas, il n'y avait jamais personne à cette heure ci à la bibliothèque ou se baladant dans les couloirs, en plus avec le vieux concierge qui rôdait et hantait l'Ecole depuis des lustres.
Alors qu'il franchissait un tournant, le pas leste, une main ferme et puissante l'attrapa par le bras et le tira violement vers un coin d'ombre, sans lui laisser le temps de réagir. Croyant se retrouver face à Rusard, le coeur battant, il sentit les lèvres fermes de Lucius frôlait les siennes, avant que sa main dure ne vienne heurter sa joue. Exactement comme il l'avait prévu. Il leva les yeux vers son géniteur, sa paume fraîche collée à sa joue qui venait d'attraper une vive couleur rouge, pour rencontrer ceux tellement identiques aux siens. Lucius l'observait en silence, et paraissait hésiter entre la colère et l'amour, la violence et la tendresse, la correction et le désir.
Ses poings vibrant de rage contenue, ou d'envie, l'homme le toisait de toute sa hauteur et de toute sa splendeur, les lèvres pincées. Malgré lui, Draco se détourna, tout en continuant à frotter sa joue endolorie. Il s'adossa au mur derrière lui et laissa tomber son sac à ses pieds, une moue boudeuse aux lèvres. Attendri, malgré tout ce qu'il s'était dit avant de venir là, Lucius esquissa un sourire et s'avança vers son fils, pour toucher ses lèvres du bout des doigts. Avant que celui-ci n'ait pu réagir, le Sorcier avait à nouveau posé sa bouche sur la sienne et la possédait avec violence et détermination. En réponse à son baiser, Draco posa ses mains sur les joues glabres de l'homme et se redressa un peu plus vers lui, pour raffermir l'étreinte qui les unissait.
Le souffle court, sa langue courant contre celle de son jeune compagnon, Lucius noua ses mains autour de la taille de l'adolescent pour le serrer contre lui, veillant à ne pas détacher sa bouche de la sienne. Il le garda contre lui quelques instants, avant d'éloigner ses lèvres de celles de son fils, tendres et jeunes. Le jeune homme blottit son visage rosissant contre la gorge de son père, pour en mordiller allègrement la peau, quémandant l'autorisation avec de grands clignements d'yeux innocents, où régnaient des reflets argentés. Lucius enfoui ses doigts dans la chevelure platine de sa progéniture et plaqua sa tête contre son propre cou, écrasant les lèvres de Draco, qui ne demandait que ça, contre une de ses veines battantes.
"Draco ..."
Son murmure passionnel suffit au jeune homme, qui planta ses canines pointues dans sa gorge offerte avec envie, lui arrachant un cri sourd. Ses mains allèrent s'accrocher à la robe de son père avec fermeté alors que la première gorgée de sang pénétrait sa bouche pour frapper violement son palais, un gémissement empli de désir tentant de franchir ses lèvres collées à la peau pâle de l'homme qui le dominait de toute sa hauteur.
Lucius laissa échapper un profond soupir et enfoui à son tour son visage dans le creux du cou de son fils et suça doucement sa peau tendre, avant d'y plonger les dents, comme il l'avait fait tant de fois dans le passé. Il entendit vaguement Draco pousser un cri étouffé similaire au sien, avant de s'abandonner aux sensations qui l'envahissaient peu à peu. Il sentit le corps fébrile de son compagnon se plaquer contre le sien, son cœur battant au même rythme affolé que le sien, ses mains courant sur les parties les plus sensibles de sa personne dans le but de se faire désirer.
Presque avec violence, Lucius souleva le corps mince du jeune homme, le plaqua contre le mur, sans détacher ses lèvres du cou délicat, pour le posséder encore plus profondément, ce que fit Draco à sa suite. L'échange de leurs sangs les mettait l'un comme l'autre dans un fervent état de désir et d'excitation, qu'ils assouvissaient en général que d'une manière, que la plupart des êtres humains considèrent comme un péché, une honte, un crime. Mais leur nature, différente de celle de l'être commun, engendrait des désirs inavouables dont Lucius avait appris, transmis à son fils comment les accepter et en profiter le plus possible, en mesure que son corps le lui permettait.
Mais, au moment où son père glissait une main caressante vers son entrejambe, tendue par le désir, les lèvres de Draco se détachèrent de la gorge de son père et il lui saisit les poignets d'un geste convulsif, l'arrêtant immédiatement. Lucius se redressa à son tour et lui lança un regard interrogatif, cherchant à comprendre sa réaction. Lui-même ne parvenait pas à comprendre pourquoi il avait eu une telle réaction face aux agissements de son père, alors qu'habituellement, il était assez enclin à accepter, voire provoquer, les montées de désir qui habitaient parfois le Sorcier.
Les doigts du jeune homme se resserrèrent davantage autour des poignets fins de son géniteur et il fixa la pointe des ses chaussures avec gêne, craignant une réaction un peu violente de la part de son aîné. Mais celui-ci ne bougea pas d'un pouce, ses poignets toujours enserrés dans les mains de son fils, qu'il observait en silence, fixant son front rougissant et ses yeux gris qui fuyaient les siens avec obstination. Il libéra une des ses mains et la posa sur la joue de son fils, la lui caressant avec douceur et patience en tentant d'ignorer les tremblements qui agitaient le corps du jeune homme. Il tentait difficilement de réfréner les pulsions qui poussaient son corps et son esprit à s'avancer davantage vers le jeune homme qui frissonnait devant lui, et qui le pousserait sans doute à commettre des actes qu'il pourrait regretter par la suite.
Ses mains retombèrent le long de son corps alors qu'il faisait un pas en arrière, s'éloignant progressivement de son rejeton. Il passa une main dans ses propres cheveux, qui retombèrent gracieusement sur ses reins, et leva les yeux vers une meurtrière, qui éclairait faiblement le sol devant lui. Le jeune homme paraissait à la fois désirer sa présence et la repousser de tout son cœur, ce qui le mettait lui-même dans une situation assez délicate, malgré lui. Il avait besoin de réfléchir, et Draco également, à la situation dans laquelle tout les deux se trouvaient actuellement, comprenant donc la relation de Lucius avec Severus. Mais aussi celle de Draco avec Harry, bien que Lucius l'ignorât actuellement.
Se penchant sur le jeune homme, Lucius frôla son front de ses lèvres pleines et lui adressa un sourire doux et empli d'amour. Lui rendant son sourire, son fils s'avança d'un pas vers lui et noua fermement ses bras autour de la taille mince et délicate de l'adulte, cherchant un peu de l'amour paternel, et non celui d'un amant, qui lui avait tellement manqué depuis des années. Ses mains se glissèrent lentement dans la robe de sorcier de son père, caressantes, et se posèrent sur le haut du pantalon, au niveau de la ceinture, de Lucius, encore tendu par son désir pour le jeune homme. Il enfoui son nez avec amour dans la chemise entrouverte du Sorcier, mordilla les tétons tendus de l'homme à travers le tissu et tira dessus avec fermeté et conviction, arrachant un gémissement à son géniteur.
"Draco ..."
Les dents du jeune homme se détachèrent du torse de l'homme et il posa ses mains sur ses joues pâles, mêlant son souffle à celui de Lucius, avant de l'embrasser profondément. Ensuite, il s'éloigna lentement de lui, lui présentant son dos, alors que Lucius faisait de même dans la direction opposée, un étau lui étreignant le cœur.
Ce baiser qu'il avait échangé avec son fils lui paraissait à présent comme celui de deux personnes, amants, amis, qui se disaient adieu. Il avait peur d'avoir perdu son fils, et son amour. Une larme rougeâtre dégoulina le long de sa joue, alors qu'il réalisait qu'il venait de perdre les deux personnes à qui il tenait le plus. Draco et Severus, ceux qui l'avaient accompagné pendant une majeure partie de son existence solitaire et froide, dans laquelle ils avaient apporté chaleur et amour. Cette vie qui lui paraissait bien morne depuis toute ces années.
Il chassa la larme de son visage et se redonna meilleure allure, c'est à dire noble, froide et hautaine, quand il entendit des pas résonner dans les couloirs. Deux personnes approchaient, l'une à côté de l'autre, vers lui. Plus le temps de faire demi tour ou de s'évaporer miraculeusement dans les airs. Il déboucha dans un couloir et se retrouva face au Professeur Dumbledore, accompagné de Sirius Black, récemment acquitté concernant le meurtre des Potter et sa sois disant appartenance aux Mangemorts grâce au soutien du vieux Directeur de Poudlard mais aussi de beaucoup de membres du Conseil du Ministère de la Magie. L'homme vivait actuellement à Poudlard, dans des appartements privés qui lui étaient réservés, en raison de la constante méfiance qui demeurait encore dans le cœur de la plupart des Sorciers à son encontre, malgré sa remise en liberté.
Les deux hommes s'arrêtèrent à la vue du blond, et l'Animagus ne put retenir une grimace de dégoût quand il le reconnut, encore dominé par sa haine et sa colère à l'encontre des partisans du Seigneur des Ténèbres. Dumbledore, lui, toujours fidèle à lui même, lui adressa un sourire bienveillant et fit un pas dans sa direction.
"Lucius, quelle bonne surprise, j'ignorais que vous vous trouviez ici !"
Le blond leva les yeux au ciel, se retenant difficilement de pousser un soupir, parfaitement conscient que le vieux concierge avait très vite balancé son arrivée et as visite à Severus à l'homme. Cette déclaration n'était là que pour la forme.
"Dumbledore ..."
Ni Sirius ni Lucius ne daignèrent se saluer l'un l'autre, se jetant des regards meurtriers du coin de l'œil alors que Dumbledore continuait à trépigner. Le blond détailla un instant le brun du regard, et cela en à peine quelques instant alors qu'il aurait fallu bien plus de temps pour un autre être. L'Animagus était, en somme, assez agréable à regarder, posséder des formes et des courbes généreuses, qu'il avait bien vite retrouvé après qu'il se soit évadé de la prison d'Azkaban. Il portait un pantalon noir style moldu qui moulait agréablement les muscles de ses fesses et de ses cuisses, ainsi qu'un tee shirt, noir également, tout aussi moulant. Il avait vraiment un corps superbe. Le seul problème avec cette engeance de Gryffondor, c'était évidemment son caractère de chien, qui convenait parfaitement avec sa forme animale.
Sirius rejeta sa longue chevelure noire en arrière, gêné d'être examiné de cette manière par le Serpentard, fixant l'homme de se grands yeux noirs. Ce fut à présent au tour du blond de se sentir mal à l'aise. Mais comment diable faisait il pour avoir de si beaux yeux, aussi expressifs et démonstratifs des émotions qui le traversaient. A présent la répulsion. Mais parfois la joie, l'amitié, le désir. L' amour. Lucius lui lança un regard assassin, ravi de voir le brun enfin détourner les yeux, et se retourna vers le vieil homme.
"Je vais devoir vous quitter à présent, annonça-t-il d'une voix morne et froide, j'ai fait ce que j'avais à faire, et je retourné à présent chez moi.
"Déjà ? J'aurais pourtant eu le plaisir de vous avoir ici plus longtemps mais bon. Faites comme vous le désirez."
Lucius acquiesça et pinça les lèvres, essayant de ne pas grogner ce qu'il pensait des propos de l'homme. Dumbledore ne l'avait jamais détesté, et cela depuis ses années d'étude à Poudlard. Et même lorsqu'il avait rejoint les rangs de Voldemort, le vieux Directeur ne l'avait jamais repoussé lorsqu'il venait à Poudlard pour une raison ou pour une autre, généralement quand cela concernait Draco. C'est pour cela que Lucius le méprisait à ce point. Il regrettait que Dumbledore continue à l'apprécier malgré ce qu'il avait fait au cours de sa vie, malgré le fait qu'il l'ai, dans un sens, trahi, lui et l'éducation qui lui avait été donné lors des sept années u'il avait passé à Poudlard. Pour cela, il lui en voulait. Pour la confiance qu'il donnait à tout le monde, son habitude à pardonner et à donner une seconde chance à qui le voulait. A lui même, à Severus.
Lucius se détourna des deux hommes et continua son chemin vers la sortie. Il traversait les couloirs vides sans réellement faire attention à ce qui l'entourait, ce qu'il connaissait depuis des années, ces lieux enchanteurs et rassurants. Il franchit la porte, ignorant le concierge et le regard noir que celui lui lança, et traversa les grands jardin de la propriété, vers la limite de là où il pourrait enfin transplaner et quitter cet endroit, plein de souvenirs et de fantômes.
o°O°o
Draco écouta les pas de son père s'éteindre dans le long corridor et ravala les larmes qui menaçaient de déborder de ses yeux gris. Comment Lucius pouvait il paraître aussi indifférent à leur séparation, à l'éloignement de leurs deux vies, qui étaient pourtant si liées depuis des années. Comment pouvait il ne pas culpabiliser et s'effondrer devant lui après ce qui s'était passé cette nuit, dans ses appartements, quand le jeune homme l'avait surpris avec son amant.
Il continua son chemin vers la bibliothèque d'un pas nerveux et saccadé, craignant de regarder derrière lui et de voir son père, ou même quelqu'un d'autre dont il n'aurait pas capté la présence. Quelqu'un d'autre qui pourrait le surprendre dans une situation de faiblesse comme celle dans laquelle il se trouvait actuellement.
Personne ne devait le voir.
Personne ne devait comprendre.
Personne ne devait savoir.
Il pénétra dans la grande salle dont les étagères envahies d'ouvrages poussiéreux dominaient l'espace, sous les regards hostiles de la bibliothécaire, et se dirigea d'un pas souple vers un couloir sombre, assez abandonné de toute présence humaine, et même de celle d'Elfes de Maison quand on voit la poussière qui s'accumule sur le sol et les étagères.
Balayant les etageres du regard, il s'arreta finalement face a une serie d'ouvrage concernant les etres consideres comme malefique et nuisibles pour la populations de Sorciers et Moldus de la planete. Bien, a present il ne lui restait plus qu'a trouver celui qui l'interressait a present. Ce qui n'allait pas etre de tout repos a en croire la quantite de bouquins qui se trouvaient la. Ses yeux parcourant chacune des reliures a une allure assez edifiante, il concentra son esprit sur la recherche qui l'occupait actuellement. La moitie de l'etagere fut bientot achevee alors qu'il entamait la seconde partie, perdu dans ses sombres pensees.
Harry Potter pourrait il un jour remplacer son pere dans sa vie et dans son coeur, ou bien devrat il demeurer a tout jamais seul, maintenant que Lucius ne lui appartenait plus. Il devait s'efforcer de l'oublier et de combler la douleur qui martyrisait son ame. Il avait cru que la presence du Survivant l'aiderait, lui premettrait d'eloigner Lucius de ses pensees, mais a present qu'il s'etait confronte a lui, toute sa douleur et son chagrin lui revenait et le Gryffondor n'etait pas la pour le consoler. Il ne serait pas toujours a ses cotes pour l'aider a surmonter les obstacles que la vie lui presentait par l'omnipresence de l'amour qu'il eprouvait pour Lucius. Et dont il ne pourra sans doute jamais se separer.
Il poussa un profond soupir et son regard s'arreta alors sur un ouvrage, a la reliure sombre et peu engageante par la couche de poussiere qui le recouvrait. Dubout de l'index, il frotta doucement la couverture a l'endroit ou le titre aurait du se trouver et celui ci apparut alors, des lettres d'argent a l'allure gothique et ancienne.
Bingo.
Il l'avait finalement trouve. Il sortit, non sans difficultes, le pave de l'armoire, rependant davantage de poussiere sur le sol et les autres livres qui se trouvaient a cote, et se dirigea d'un pas lourd vers la sortie, apres avoir indique d'un geste de la main a la bibliothecaire qu'il avait enfin trouve ce qu'il cherchait et qu'il l'emportait avec lui. Sortant de la bibliotheque, il tomba sur Dumbledore et Sirius Black, qui apparemment se rendaient egalement dans la salle qu'il venait de quitter.
"Et ben, decidement, marmonna alors le brun en l'apercevant, on peut pas croiser l'un sans tomber sur l'autre, c'est une vraie malediction ... "
Le vieux Directeur lui jeta alors un regard sombre, lourd de reproches, pour ensuite se tourner vers le jeune homme, qui demeurait en face de lui, les bras alourdis et bloques par le poids qu'il portait. Il lui adressa un sourire doux et aimable, comme toujours lorsqu'il le croisait quelque part, pour ensuite trainer l'Animagus dans la bibliotheque, qui le suivit en rechignant et en grognant.
Un peu surpris malgre lui, Draco eut tout juste le temps de capter une pensee qui emanait du brun. Il y aperçu son pere, grand, hautain, dedaigneux, comme a son habitude. Ce qui expliquait les paroles de l'homme quelques instants avant. Stupide Gryyfondor.
Il continua son chemin jusqu'a sa chambre, en tentant d'ignorer le tableau lorsqu'il franchit la porte. Il deposa le livre sur son lit, son sac sur le sol, et alla lui meme s'installer sur ses couettes, en face de l'ouvrage, sa baguette a la main. Rapidement, il lança un sort de proprete et pu enfin parfaitement dechiffrer le nom du livre, qui eclatait en lettres similaires sur la couverture, a present d'un rouge sombre et brillant.
"Arts et Tableaux de Poudlard"
Il ne comprenait pas pourquoi ce livre avait ete range dans la section magie noire, mais il en avait besoin pour comprendre maintes et maintes choses. C'etait justement a cause du tableau sur sa porte qu'il avait ete remuer la poussiere dans ses etageres sales et abandonnees dans le fond de la bibliotheque. Tout le monde ignorait l'existence de ce livre, hormis quelques rares personnes telles que Dumbledore ou McGonagall, il n'en doutait pas. Comme tout le monde ignorait l'existence de ce tableau mysterieux, sur la porte de cette chambre. Cette chambre qui jadis avait ete celle de Tom Jedusor, a l'epoque ou il ete lui meme etudiant a Poudlard et Prefet en Chef de sa Maison.
Lentement, presque avec respect, il tourna la lourde couverture pour arriver sur la premiere page, a present d'un blanc immacule. Du bout des doigts, le jeune homme parcourut les legeres craquelures temoignant de l'anciennete du livre, les lignes sombres ecrites a l'encre noire indiquant le nom de l'ouvrage et de son auteur. "Baronne Kathryna de Mercourt".
Probablement une sorciere qui avait fait ses etudes a Poudlard et avait eu la folle envie de repertorier tout les tableaux de l'Ecole, ce qui devait tout de meme faire un sacre boulot.
Il tourna a nouveau la page suivante et se retrouva face a une page presque entierement blanche, hormis quelques lignes qui se trouvaient ecrites tout en haut de la feuille. Le jeune homme se pencha davantage sur le livre pour parvenir a les dechiffrer.
"Bienvenue dans l'index des Tableaux et autre oeuvres d'art de l'Ecole de Sorcellerie de Poudlard. Cette page est destinee a toute personne souhaitant faire une recherche rapide a propos d'un des elements repertories ici. Il vous suffit d'inscrire sur cette page les elements d'informations concernant l'oeuvre afin que la recherche puisse s'effectuer. Je vous remercie personnellement d'avoir choisi mon ouvrage pour votre recherche. Baronne K. de Mercourt. "
Avec un sourire reconnaissant quand a l'excellente idee de l'auteur, Draco, qui se voyait deja cherchant encore pendant trois plombes la bonne page, attrapa son sac d'ou il sortit ses plumes. Il trempa l'une d'elle dans la bouteille d'encre noire qu.il avait egalement extirpe de son sac et s'approcha a nouveau de livre. En prenant garde a ce que l'encre contenue dans sa plume ne coule ni sur son lit, ni sur son uniforme, ca aurait fait tache (mouwahahahahahaha le vieux jeu de mot, pardon j'ai trop honte ...).
Retenant son souffle, il inscrit lentement sur la feuille de papier le numeros de sa chambre, 13, comme par hasard, ainsi que le corridor, l'etage et l'aile dans laquelle elle se trouvait, suivi d'une description rapide du tableau. Alors que la pointe de sa plume se decollait a peine de la feuille, le livre se mit doucement a scintiller. Un peu etonne, le jeune homme s'eloigna du livre, dont les pages se mirent a tourner toutes seules, parcourant la moitie du livre, avant de s'arreter a une page bien precise. Sur ce, le livre perdit sa soudaine luminosite pour retrouver son aspect anterieur, on ne peut plus classique.
Le Serpentard esquissa un nouveau sourire, decidement charme par le pratique et l'utilite de cette methode, avant de tirer le livre sur ses genoux pour pouvoir lire la page recemment ouverte a sa guise. En effet, celle ci concernait le tableau installe devant l'entree de sa chambre. Les informations qu'avaient pu rassembler l'auteur de l'index a propos du tableau se regroupait sur deux pages, les differents paragraphes agrementees de parfaites reproductions de l'oeuvre en guise d'illustrations, la plupart du temps des details du jeune homme du tableau. Une reproduction dans son entier du tableau se trouvait tout en haut de la page, presentant aux yeux du blond l'image en miniature du tableau qu'il admirait a chaque fois qu'il franchissait la porte. Tout comme l'original, la reproduction ne bougeait pas. C'etait donc un choix de l'auteur de faire en sorte que son tableau ne soit pas "vivant", comme tout ceux qui se trouvaient a Poudlard, et non pas un defaut du tableau original qui aurait pu survenir au cours des annees qu'il avait passe accroche au mur, comme Draco l'avait cru.
Il commenca a lire les premieres lignes de l'analyse, presse d'en savoir plus a propos de l'ouvrage, du modele et du peintre en question. Mais tres vite, il se rendit compte que les propos qui etaient tenus ici concernaient principalement l'aspect physique du tableau et les conclusions que l'ont pouvaiten tirer, comme lors d'une simple analyse de Francais lors des cours moldus. Mais rien de plus profond concernant l'auteur, les raisons concernant le style de peinture, le choix du modele mais aussi l'epoque a laquelle le tableau a ete realise.
Le jeune homme revint quelques pages en arriere et commenca a lire l'analyse d'un tableau qui se trouvait au troisieme etage de l'aile Nord, dans un corridor un peu paume apparemment. Mais ici, tout etait indique concernant ce que cherchait Draco par rapport au tableau accroche devant sa porte. Donc, son tableau etait apparemment un cas a part. Et cela, il voulait savoir pourquoi. Et le plus vite possible car sa petience a des limites qui sontassez vite franchies en general.
Un peu decu, il referma le livre et alla le deposer sur son bureau, se promettant d'aller le reporter a la bibliotheque des qu'il aurait un peu plus de temps. Il lui restait un petit quart d'heure avant le debut de son prochain cours mais il n'avait pas specialement envie de courir jusqu'a la bibliotheque pour retouner patoger dans la poussiere afin de remettre le pave a sa place. Pas maintenant en tout cas.
Il poussa un profond soupir et se rendit soudainement compte a quel point il avait envie de voir Harry et de le serre contre lui. De caresser sa peau douce et chaude. De sentir ses levres se tendre sous ses baisers. Malheureusement, son jeune compagnon etait actuellement en cours et il ne pouvait pas trop se permettre d'aller interrompre la classe sous pretexte d'avoir envie de lui. Surtout que c'etait un cours de Metamorphose et il connaissait le caractere bien de tremper de la vieille McGo pour savoir qu'il ne faut pas trop la deranger pendant ses cours, tout comme Severus Rogue. Bon, il ne lui restait plus qu'a attendre midi pour pouvoir le retrouver, etant donne que le cours suivant auquel il devait assister etait celui de Divination et qu'il n'etait pas en commun avec les Gryffondors.
Il trouvera alors un moment pour emmener le Survivant dans un coin pour un petit calin avant de retourner en cours. Loin des regards indiscrets. Ce qui n'allait pas s'averer une tache facile si on contait sur la frequentation en general assez importante des couloirs par les differents eleves. Il n'aura par contre probablement pas assez de temps pour emmener le jeune homme jusque sa chambre et le tripoter dans un couloir est exclu a cause du traffic. Donc, il ne restait plus comme option que ... une salle de classe. Oula c'est pas la meilleure idee qu'il avait eu mais ca fera sans doute l'affaire pour aujourd'hui. Pour la suite il s'arrangera bien.
Heureux de sa decision, il se leva de son lit, attrapa son sac, balança ses affaires de Divinations et celles des cours qu'il avait apres dedans, et sortit de sa chambre d'un pas trainant qui manquait affreusement d'enthousiasme. Divination ... un des cours les plus emmerdant qu'il avait dans son emploi du temps ... Et dire qu'il se le coltinait maintenant depuis plus de quatre ans ... Avec cette prof monstrueuse en plus ... Pas vraiment le meme genre que Ombrage mqis avec son propre style d'horreur ambulante. Mais bon, elle est pas mechante d'un cote. Alors que l'autre cingle la ...
Il arriva une nouvelle fois a l'heure voulue devant la salle, retrouvant ses trois compagnons qui l'accueillirent avec des regards interrogateurs. L'echelle descendit alors du plafond pour atterrir juste devant ses pieds, comme par magie (ou par operation du saint esprit comme on veut). Poussant un soupir las devant les terribles circonstances de la vie, il attrapa le premier echelon et commenca a gravir les dernier metres qui le separaient encore du destin fatal qui l'attendait, avec ses grosses lunettes scintillantes et ses vapeurs d'encens toxiques.
o°O°o
Lucius s'etira avec un grognement satisfait, faisant rouler ses muscles sous sa peau pale et froide. Il jeta une rapide coup d'oeil a l'horloge qui se trouvait dans une des poches de sa veste, et ; constatant qu'il etait l'heure pour lui de quitter les lieux, s'extirpa du lit dans lequel il demeurait et s'habilla rapidement. Il revint ensuite vers le lit, s'assit doucement au bord et caressa doucement les meches boucles du jeune homme qui s'y trouvait egalement, le haut de son epaule nue depassant de la couette chaude. Avec un sourire attendri, le sorcier remonta la couverture sur le corps frissonant de son amant pour deposer ensuite un baiser dans le creu de son cou, le faisant soupirer de plaisir.
Parfois, les moldus pouvaient se reveler plus interessants qu'il ne l'imaginait. Pour l'aventure d'une nuit. D'une fois. Comme aujourd'hui. Pour etouffer le chagrin qui l'assaillait depuis son depart de Poudlard, depuis moins de deux heures. Il se demandait bien se que pouvait faire actuellement Severus et Draco. Sans doute tout les deux en cours, bien que chacun du cote oppose de la barriere, Severus se trouvant probablement du meilleur cote.
Il rejeta ses longues meches blondes en arriere et quitta son moldu sans un bruit ni un regard de plus. Le jeune homme ne gardera qu'un souvenir merveilleux et jouissif de leur etreinte, comme Lucius savait les donner. Par contre, rien a propos des deux petites piqures rougeatres qui se trouvaient dans son cou.
Sa canne a la main, il traversa le quartier moldu dans lequel habitait sa recente rencontre, ignorant les regards que lui lancaient quelques passants alors qu'il les depassait de son pas vif et saccade. Il ne reverrait probablement jamais cet amant mais en garderait un bon souvenir, bien qu'assez amer quant aux evenements qui l'avait pousse a aller chercher la compagnie d'un moldu pour pouvoir se blottir conter son corps chaud le temps d'une etreinte. Afin de pouvoir oublier celle qu'il n'aurait jamais plus.
Une fois a l'abri des regards ignorants du commun des mortels, il transplana et regagna sa demeure ou il savait que l'attendait dans son bureau une pile de dossier pour le bureau, tous plus ennuyeux et identiques les uns que les autres. Il confia son manteau a l'Elfe de Maison qui venait de l'accueillir et se dirigea vers son lieu de travail et de meditation, sachant pertinemment qu'il allait se mettre a bosser cinq minutes avant de se mettre a autre chose de plus interessant.
Il penetra dans la piece, alluma rapidement quelques bougies, donnant une aura mytique et mysterieuse a la piece, pour s'installer ensuite devant son bureau, en essayant de ne pas trop regarder la pile de papier qui menacait de s'ecrouler a tout moment. Son regard tomba alors sur un carnet pose dans un coin du meuble, dont la reliure d'un noir sombre brillakt doucement grace a la flamme de la bougie posee a cote.
Avec un sourire nerveux, il tourna la premier page pour tomber sur la page de garde, avant de le refermer d'un geste convulsif et violent. Pas maintenant. Ce n'etait pas le moment a present pour lui de remplir les pages de ce carnet. Plus tard. Dans la nuit. Quand tout le manoir sera alors endormi et calme. Ce sera alors le moment d'ouvrir a nouveau le carnet et de le feuilletter. De le continuer. De tenter de l'achever un jour. Si seulement cela etait possible.
Malheureusement ...
Il posa le carnet sur une etagere a cote du bureau pour revenir vers ses projets actuels, qui etaient donc de tenter de finir ces foutus dossiers fin d'avoir la paix ce soir mais aussi demain au Ministere de la Magie. Il attrapa sa plume, la trempa genereusement dans l'encre noire, et se saisit finalement du premier dossier de la pile, cherchant a ne pas pensera tout les problemes qui le preocuppaient actuellement. Ce qui ne s'averait pas etre une tache facile.
Des qu'il tournait la tete vers le sofa installe derriere lui, il s'attendait a apercevoir le corps nerveux et divin de son fils, endormi contre un oreiller ou l'observant en silence, ses yeux gris brillant dans le noir. Ou bien le corps nu et blanc de Severus, en partie recouvert d'une couverture legere pour qu'il n'attrape pas froid dans le sommeil reparateur qui l'envahissait a chaque fois, quelques temps apres que Lucius ne l'ai pris, ses longues meches noirs tombant sur son front et ses yeux clos, son visage detendu blotti dans ses bras a la maniere d'un enfant. Terriblement desirable. A un tel point que parfoism Lucius ne pouvait s'elpecher de le reveiller pour lui faire l'amour a nouveau. Et cela faisait toujours rire Severus. Mais plus jamais il ne l'entendrait rire a nouveau dans cette piece, son visage enfoui dans les bras du Sorcier pour retenir les eclats de rire qui menacaient d'exploser.
Ne meche blonde coincee entre son index et son majeur, Lucius s'obligea a detouner les yeux du sofa, sa vue lui rappelant trop de souvenirs penibles. Cette piece entiere etait un veritable nid de souvenirs, certains agreables, d'autres plus difficiles a endurer. Il y avait passe tellement de temps, avec des personnes tellement differentes les unes des autres. Et pour dire, il avait herite du manoir familial tres tot, quand son pere avait estime qu'il etait assez age pour cela, et que lui meme etait assez age pour prendre sa retraite et se retirer dans une maison luxueuse dans l'Angleterre profonde, ou Lucius allait parfois lui rendre visite ainsi qu'a sa mere, accompagne de Draco et Narcissa. Parfois, il y croisait sa soeur avec son mari ainsi que leur fille, a present a peine plus agee que Draco.
Un nouveau soupir, encore plus las et profond que les precedents, s'echappa de ses levres, alors qu'il posait sa plume sur la table pour la enieme fois. Decidement, il n'arrivera pas a travailler aujourd'hui, ca au moins il en etait sur. De plus, les bras chaud du jeune moldu n'avait pas totalement assouvi la faim qui le saisissait et voila qu'elle le gagnait a nouveau. Plus forte et plus persistante que jamais. Il lui en fallait encore. Encore de ce breuvage qui le revigorifiait, encore de cette chaleur humaine dont il avait tellement besoin et envie.
Se levant d'un coup brusque de sa chaise, l'envoyant sur le sol avec fracas, il sortit precipitemment de son bureau et se dirigea d'un pqs vif vers le hall principal du manoir, apres avoir verouille qvec precaution la porte de son antre. Tant de choses pouvaient y etre decouvertes. Tant de choses auquelles il tenait par dessus tout, ou dont la revelation pourrait nuire a sa reputation ainsi qu'a sa tranquillite. S'appretant a se saisir de son manteau, dans le but d'aller se radraichir l'esprit, il dut reposer celui ci sur le porte manteau quand la sonnerie de la porte d'entree retentit violement dans la maison, le faisant sursauter malgre lui. C'est dingue ce que ce truc pouvait gueuler. Il ne s'en etait jamais apercu avant etant donne qu'il passait la majeure parie de son temps dans son bureau, dans sa chambre en bonne compagnie ou pas la tout simplement, et non accroche a la porte comme les Elfes de Maison. Mais bon, puisqu'il etait la pour le moment, autant ouvrir lui meme. Ce qu'il fit. Pour se retrouver nez a nez avec ... Dumbledore ?
Lucius retint alors une moue de depit et lanca un regard froid et affreusement meprisant a l'homme en face de lui. Mais qu'est ce qu'il foutait ici ? Decidemment, il n'allait pas avoir la paix aujourd'hui. Entre ses peines de coeur, il fallait que le vieux Directeur vienne ajouter son petit grain de sel dans sa vie deja bien torturee et compliquee. Il s'effaça du palier pour permettre au vieil homme de penetrer dans sa demeure, renvoyant l'Elfe de Maison qui venait d'accourir pour accueillir le visiteur. Il guida l'homme jusqu' au salon la ou il recevait les invites, lui offrant un the par la meme occasion, attendant que celui ci lui presente les motifs de sa visite.
Mais etrangement, celui ci ne paraissait pas dispose pour le moment a converser et sirotait son the, tranquillement assis en face de Lucius, observant les differents tableaux et autres machins de la piece. En essayant de ne pqs trop s'enerver, Lucius prit l'air le plus digne et le plus noble qu'il pouvait, sans pour autant se detacher de sa moue meprisante comme ya que lui qui sait le faire, et se pencha vers l'homme, ses yeux gris lancant des regards meurtriers.
"Dumbledore, je ne voudrais pas vous deranger, mais j'aimerais connaitre la raison de voter visite, si vous n'y voyez pas d'inconvenients ... "
L'homme leva vers lui ses yeux petillants et lui adressa un sourire rassurant, avant de se remettre a boire son the, ignorant les grincements dents du Sorcier en face de lui. Decidement, cet homme pouvait etre un vrai moulin a paroles ou une vraie tombe, c'est incroyable. Se retenant de sortir sa baguette de sa robe (de toutes manieres, de ce cote la, Dumbledore avait toujours ete plus vif et plus rapide que lui malgre son age), Lucius poussa un soupir on ne peut plus discret, exprimant ses sentiment a travers de maniere assez explicite. Il se mit lui meme a admirer les tableaux de la piece, le menton pose sur son coude lui meme appuye sur un bras du fauteuil, sa jambe musclee battant regulierement et negligement l'air a petits coups nets et rapides. Bon Dieu, qu'il avait horreur d'attendre.
Finalement, ayant enfin acheve sa tasse de the, le vieux Directeur se redressa sur son fauteuil pour faire face a l'homme, ses yeux devenant soudain serieux et graves, inquietant le blond plus qu'il ne le desirait. Quand il prenait un air pareil, c'est que quelque chose de vraiment grave etait arrive. Pourvu qu'il ne soit rien arrive a son fils ...
"Lucius, commenca t il alors, je suis ici pou une raison bien precise ... rien de bien grave en somme, ou pas directement je dirais ... mais elle vous concerne en grande partie, ainsi qu'une personne qui se trouve actuellement a Poudlard ... "
Le Sorcier retint alors difficilement son souffle, redoutant le pire quant aux evenements qui avaient pu se derouler depuis son depart, il y a a peine quelques heures.
"Lucius ... Draco a pris le livre ... "
o°O°o
« Je ne l'ai pas revu pendant un mois, suivant sa derniere visite. Tout les soirs pourtant, je sortait sur le balon de ma chambre, suppliant le vide pour qu'il vienne jusqu'a moi une nouvelle fois. Helas, chaque nuits, tout mes appels resterent sans reponses. Je finissais parfois par passer la nuit dehors, m'assoupissant sous la chaleur etouffante de l'ete qui s'achevait, mes paupieres se fermant d'elles meme alors que je m'allongeais sur la pierre dure et froide. La vie devenait pour moi sans gout, ni couleur, depuis qu'elle etait hantee par un souvenir, qui devenait peu a peu un reve a mesure que le temps passait. Je finissais par desesperer de ne plus jamais le revoir, gardant de lui qu'une image parfaite d'un homme, d'un Vampire, que j'avais aime des l'instant ou je l'avais vu, et que j'avais appris a haïr apres ces jours passes loin de lui. Ma vie ne se resumait a ce moment la qu'a un grand dilemne digne de ceux de cet auteur moldu dont j'avais lu quelques ouvrage il y a quelques temps, quand ma mere s'etait mis en tete de me faire lire quelques classiques moldus, comme elle les appelait.
« Les jours passaient donc, d'une lenteur a la limite du supportable, me portant peu a peu vers la deprime et la melancolie de ces jours lointains. Je restais la plupart du temps enferme dans mes appartements, prive de la compagnie du monde, redoutant et esperant la nuit qui arrivait. Et puis, les vacances d'ete toucherent finalement a leur fin, me placant face a une nouvelle rentree scolaire a Poudlard, le derniere annee que je devais passer dans le chateau avant de passer mes examens finaux et d'entrer enfin dans la vie active, de me detacher de l'influence de mes parents et de gagner mon independance, de prouver a mon pere que j'etais digne du nom et du sang qu'il m'avait transmis. Plus qu'une annee a supporter les murs de l'Ecole, les regards blases de certains professeur devant mon manque d'interet pour leurs matieres. Et j'allais devoir supporter cette annee apres avoir pleure pendant toute la fin du moit d'aout, interminables jours qui avaient fait mon malheur dans l'attente d'un signe de mon aime. Jamais plus je n'aimerais.
« Je penetrais dans la chambre qui m'etais attribuee depuis maintenant sept ans, mon paternel ayant fortement insiste pour que je possede une chambre personnelle et extremement luxueuse quand a mon rang et a la fortune de ma famille. Le vieux Directeur de l'Ecole n'ayant pas refuser pour ne pas attirer d'ennuis a l'Ecole et pour que tout les deux nous ayons la paix. Je ne lui en voulais pas plus que ca bien que parfois, le fait de monter seul vers mes appartements alors que l'ensemble de mes camarades se dirigeaient vers leurs dortoirs communs me faisait sentir que j'etais differents des autres a cause de cette fameuse fortune de la famille. Avec un soupir las, je promenais mon regard sur cette piece dans laquelle j'allais encore vivre un an, que je connaissais tellement bien, et qui n'avait absolument pas change depuis mon depqart voila deux mois. Pourtant, tellement de choses s'eaient deroulees entre mon depart et mon retour entre ces murs. Mon Dieu, parviendrais je encore a y vivre ?
« Je lançais alors ma veste sombre sur le lit, pour m'y jeter a mon tour, ne parvenant pas a retenir les larmes de rage et d'intense tristesse qui coulaient le long de mes joues pour aller s'ecraser sur le sol. Et lui qui m'avait promis son amour, voila que son absence me plongeait dans le desespoir le plus profond. Comment pourrais survivre a la routine des jours de classe alors que chaques soirs , je me retrouverais seul a gemir dans mes couettes pour un etre qui avait brise mon coeur et ma vie en l'espace de deux jours, et tout cela avec mon consentement.
« Je t'aime et je te hais.
« Je te desire et je te repousse.
« Je veux sentir tes mains sur mon corps, tes levres sur ma gorge, et je ne peux plus imaginer ta presence a mes cotes.
« Je ne peux survivre sans toi et je desire mourir par ta faute.
« Tue moi.
« Acheve moi.
« Reviens moi.
« Aime moi.
« Alors que les sons de mes lourds sanglots envahissaient la piece, au dehors, la tempete qui faisait rage depuis deux jours ne cessaient de gronder, rendant ce jour de rentree au Chateau plus difficile pour l'ensemble des personnes qui allaient y cohabiter pendant dix mois que d'habitude. Tout le monde paraissait sombre et melancolique pendant la repartition des nouveaux eleves et le repas qui la suivait habituellement. Soudain, un coup de vent sans doute un peu trop violent claque contre ma fenetre, l'ouvrant violemment dans un fracas epouvantable, que je fus le seul a entendre, un coup de tonerre fusant au meme moment dans les penombres de la nuit. La pluie froide commença a tomber par grosse goutte sur la moquette de ma chambre, des bourrasques de vent penetrant le piece avec insistance.
« C'est sans doute l'apathie totale quienvahissait mon corps a ce moment la qui me retins d'aller fermer la fenetre. Peut etre allais je attraper froid, tomber malade ... Si seulement. La perspective de retourner le lendemain dans une salle de classe, de rester assis pendant des heures avec les autres eleves, a gratter les cours me paraissait tellement sordide que j'etais uasiment pres a tout pour eviter ca.
« Lentement, je retirais alors ma cravate et deboutonnais les premiers boutons de ma chemise pour offrir ma gorge a la fraicheur de la nuit, dans l'espoir d'y succomber le plus rapidement possible. Je sentais mes membres devenir lourds, plus par effet de la fatigue que de la soit disant maladie que je tentais d'attraper, mes mains s'engourdissant sous le froid qui augmentait dans la piece.
« Et, mes yeux se rouvrant brusquement sous la surprise, une main, toute aussi froide que devait l'etre les miennes, se posa sur ma nuque, pour la serre brievement, avant de se retirer. Un reve, une pure invention de mon imagination venait de prendre vie et de mourir en quelques secondes a peine, s'evanouissant aussi vite qu'il n'etait apparu. Ou alors ...
« J'entendis derriere moi le bruit assez caracteristique de la fenetre qui se ferme, doucement pour ne pas heurter le sommeil des personnes de la piece, puis des pas sur la moquette molle. Une allumette qu'on craque, afin d'allumer les differentes bougies de la piece, offrant une lumiere douce et doree qui devorait les ombres inquietantes de la nuit. Si seulement ...
« A nouveau les pas, puis soudain, le matelas qui s'affaissait a mes cotes. Une souffle contre mon oreille. Seigneur faites pour que je ne reve pas. Une main qui se posa a nouveau sur mon epaule. Je n'osais pas ouvrir les yeux et me tourner face a l'etre qui se trouvait a mes cotes, de peur d'etre deçu et de ne trouver personne, ou bien un intrus dans mes appartements, attire par un quelconque bruit. Les larmes coulaient a nouveau en un flot continuel alors que je sentis un corps se presser contre le mien, esperant me transmettre cette chaleur qu'il ne possedait pas. Ses levres froides se poserent sur mon cou alors qu'une meche sombre et bouclee devala le long de mon epaule, venant chatouiller le haut de ma joue humide.
« Mon nom, qu'il murmura lentement a mon oreille, comme une supplique, je serais la main qui s'etait glissee contre mon ventre dans la mienne, aspirant avec difficulte de grandes goulees d'air frais, qui envahirent mes poumons en me causant des douleurs sourdes,me ramenant soudainement a la realite.
« J'ouvris les yeux en grand pour apercevoir le mur en face de moi. Le mur en pierre de ma chambre, tellement froide et humide a cause de la fenetre qui s'etait ouverte. Mes larmes acheverent leur longue descente pour venir se recueillir sur mon oreiller en plume, la ou reposait mon visage tordu par la demence et le desir. Mes mains enserraient violemment des pans de ma couette pour les tordre avec fureur, sentant les plumes craquer et filer entre mes doigts a travers la couche de soie qui les separait du vide. Mes levres s'entrouvrirent pour laisser echapper un gemissement sourd, que je savais a peine audible et etouffe par les bruits continuels de l'orage, a l'exterieur.
« Jamais plus je n'aimerais.
« Jamais plus je n'aimerais un autre etre que Lui. Enfin, enfin, il m'a rejoint. Je me tourna brusquement vers lui pour nouer mes bras autour de son cou, pleurant a ma guise, le visage enfoui dans le creux de son epaule, tellement doux. Ses mains douces, larges, rassurantes, parcourerent l'ensemble de mon corps, alors qu'il ne cessait de gemir mon nom contre mon oreille. Ses longs cheveux se melaient aux miens, creant ainsi une cascade brune parmis l'eclat blond que forme ma chevelure sur l'oreiller.
« Je sentis le desir monter en moi et deferler dans mon corps comme jamais cela ne m'etait arrive auparavant. Je me redressa soudain pour l'embrasser sauvagement, me repaissant de sa presence alors qu'il repondait tout aussi violemment a mon baiser. Ses crocs m'effleuraient l'interieur des levres, faisant couler quelques gouttes de mon sang qu'il aspirait tout aussitot. Mes mains jouant dans ses longues boucles brillantes, je me detachais finalement de lui, le souffle court, afin de pouoir l'admirer a ma guise, son beau visage eclaire par les faibles lueurs fournies par les quelques bougies de la piece.
« Ses grands yeux sombres, au fond desquelles brillaient un eclat rouge sang, me devisageaient avec envie et doute, comme s'il me desirait et en meme temps craignait ma reaction. Lentement, je me detachais de son corps, encore a moitie allonge sur mon lit, pour m'en eloigner de quelques pas, discernant une peur sourde dans son coeur. Mon regard argente etait plante dans le siens alors que j'achevais de deboutonner ma chemise et la laissait glisser le long de mes epaules blanches, puis tomber sur le sol. Ses yeux deriverent en meme temps que mes mains sur le haut de mon pantalon, dont j'avais entrepris de defaire le bouton et la fermeture eclair avec toujours aussi peu d'empressement. Le spectacle paraissait le rejouir tout autant qu'il semblait vouloir le voir s'achever.
« Je me retrouvais vite nu face a lui, mon corps pale expose a son regard, qui semblait me brulait la peau a chaque fois qu'il se poser sur un endroit intime de ma personne, en general peu expose. Ses mains tremblaient, agripees a la couette comme l'etait les miennes quelques instant auparavant. Mais il attendait. Il attendait que je l'autorise a me rejoindre pour quitter le lit. Il attendait que je montre d'un signe, d'une parole, d'un regard, que je lui avait pardonne pour cette attente interminable, afin qu'il puisse a nouveau se faire maitre de mon corps et de ma personne. Pendant ces minutes d'attente et de silence, il etait mon esclave comme jamais il ne le sera par la suite, bien qu'il me sera toujours devoue, obeissant et attentif malgre le fait que ce soit lui mon maitre.
« Je levais finalement un main tremblante dans sa direction, mes yeux plantes dans les siens, alors qu'il se levait de la couette pour approcher de moi a pas souples. Arrive a quelques centimetres de mon corps, au lieu de me serrer dans ses bras, comme je l'esperais, il s'agenouilla lentement a mes pieds, pour me baiser tranquillement les chevilles, d'une maniere a la fois soumise et possessive. Ses levres remonterent alors le long de mes cuisses, passerent sur mes hanches, puis, evitant mon membre tendu et douloureux, se poserent sur mon nombril, qu'il penetra rapidement de la langue, avant de poursuivre son chemin sur mon torse. Me dominant a nouveau de toute sa hauteur, sa bouche se detacha de la naissance de ma gorge et il me fit face, nos corps nerveux denues de tout contacts et qui hurlaient apres l'etreinte qui ne venait pas.
« Il posa sa paume douce sur ma joue, la caressant avec amour et tendresse, se gorgeant de la texture souple de ma peau glabre, puis se pencha a nouveau sur moi pour m'embrasser, la douceur et la calme du baiser contrastant avec la sauvagerie du precedent. Puis le desir reprit le dessus. Nous nous jetames sur le lit, lui embrassant, devorant chaque centimetres de peau que mon corps pouvait offrir, alors aue j'arrachais avec passion les vetements qui bloquait notre desir mutuel.
« Il me penetra a la fois avec son membre et avec ses crocs, qu'il garda plantes dans ma gorge pendant toute la duree de notre etreinte, me procurant une double sensation de domination et de plaisir, que je ressentais pour la premiere fois. Son corps parfait etait en totale symbiose avec le mien, alors qu'il aspirait mon sang et me penetrait de plus en plus violemment. Je sentais chaque parcelles de son corps se rechauffer, alors que le liquide qu'il aspirait de mes veines coulait dans les siennes avec force.
« Je me sentais ecrase par le plaisir qu'il me procurait, mes cris et gemissement envahissant la piece, veritable cocon de potection contre le monde exterieur, qu'il avait cree par sa seule presence en ces lieux. Dehors, la tempete semblait augmenter en meme temps que notre union, les eclairs dechirant furieusement le ciel. Je ne parvenais plus a reflechir, mon corps agissant de son propre chef aux actes de mon amant, alors qu'il me portait rapidement, trop rapidement, a l'extase que je desirais depuis plus d'un mois.
« Il me posseda plus profondement encore quand il explosa finalement en moi, me rejoignant dans mon cri aigu alors que ses levres baignees de sang frais se detachaient de ma gorge. Il se laissa tomber sur moi, m'ecrasant sous le poids delicieux de son corps recouvert d'une sueur sanglante, nos coeur battant a l'unisson a un rythme effrene. Mes mains s'etaient possessivement nouees autour de ses cheveux boucles et les gardaient fermement serres afin qu'il ne detache pas son visage du mien, alors qu'il m'embrassait a nouveau.
« Je ne me souciais guere des filets de sang qui s'ecoulaient lentement hors de ma blessure pour se reprendre sur les draps, ni de son sexe encore en moi, ni des tremblements qui agitaient nos deux corps fatigues. Juste ses levres sur les miennes, sa langue qui me caressait avec tendresse, ses cils noirs et fins qui effleuraient le haut de mes joues. Le plaisir qui m'avait parcouru lors de mon orgasme commencait a retomber, pour etre remplace par une agreable fatigue. Je sentis le corps de mon amant se detendre a son tour au dessus de moi alors qu'il poussait un faible soupir, son visage noye dans mes longues meches blondes.
« Il se redressa finalement et s'assis a mes cotes, s'appuyant contre le bord du lit pendant que je posais ma tete sur ses hanches, sa main venant se meler d'elle meme a mes cheveux, une nouvelle fois. Je l'observais entre mes paupieres mi close, admirant les reflets des bougies sur sa peau blanche, bien plus que l'etait la mienne. Ses yeux rouges sombres etaient fixes sur un point de la chambre, terriblement immobiles, ses levres avaient egalement retrouve une couleur rose sombre, bien plus humaine, apres qu'il eut absorbe mon sang. Ses longs cheveux tombaient en desordre sur ses epaules et le haut de son torse, plusieurs meches tombant devant ses yeux et sur son visage paisible.
« Sentant mon regard sur lui, il baissa les yeux vers moi et me sourit doucement, ses longs doigts caressant les trais fins de mon visage. Je me calais davantage contre sa hanche pendant qu'il remontait doucement les draps sur mon corps, le recouvrant assez pour que je n'attrape pas froid, mais pas trop afin de pouvoir m'admirer a sa guise, encore et encore. Je me sentais bien ici, a ses cotes, tellement bien que j'aurais souhaite que cela dure toujours. Que le temps s'arrete en cet instant. Les pensees stereotypes et totalement denuee de sens qui envahissent en general les gens apres que ceux ci aient obtenu ce qu'ils voulaient, quand ils sont bien fatigues et heureux de la situation dans laquelle ils se trouvent.
« Je poussais un soupir las et regardais a nouveau mon Vampire. Mais son regard avait change. A present, il paraissait triste et anxieux, comme s'il redoutait quelque chose qui devait arriver, et contre lequel on ne pouvait rien faire. Ou alors comme s'il regrettait quelque chose. Je sentis soudain ses bras me soulever, me redresser et m'attirer contre lui alors que lui meme posait sa tete contre mes cuisses, enfouissant son visage dans le drap qui les recouvraient.
« "Oh, mon amour, pardonne moi ... je suis desole de t'avoir abandonne pendant si longtemps mais il le fallait ... pardonne moi ... "
« Mmmm ... ca devenait trop dramatique a mon gout ... C'est vrai que j'avais attendu bien trop longtemps mais a present qu'il etait la, remuer le couteau dans la plaie ne servait strictement plus a rien. Je le redressais alors et deposais un baiser sur son front, frottant du bout de mon index la larme rouge qui coulait lentement sur sa joue pour l'effacer totalement. Je repondis a son regard etonne par un sourire radieux et serrais ses mains dans les miennes, mes actes traduisant mieux mes pensees que les maigres paroles qui restaient coincees dans ma gorge.
« "Mon amour, murmura t il alors, son visage colle au mien, plus jamais je ne te laisserais seul, je te le promets ... Je t'aime ...
« "Moi aussi, je t'aime ... "
« Ma voix etait tellement enrouee, tellement lointaine, qu'elle me paraissit ireelle. Il me lança alors un sourire resplendissant, devoilant ses deux crocs blancs sans la moindre gene ni honte. Mon Dieu, qu'il etait beau. Je l'enlaçais alors fermement et le laissais se blottir contre moi, afin de mieux profiter de la chaleur de mon corps, la sienne commençant deja a s'evaporer.
« Il repartit peu de temps avant l'aube, me laissant epuise mais heureux dans ma chambre baignee par la lumiere du Soleil a peine naissant. Pour mon plus grand bonheur, il m'avait promis de revenir toutes les nuits pour me combler de plaisir mais aussi me faire oublier ces longs jours passes loin de lui.
« A moitie endormi, je l'observais se rhabiller tranquillement alos que les premiers rayons du Soleil venait frapper son corps parfait, l'illuminant d'un eclat divin. Une fois qu'il eut termine, il s'approcha a nouveau du lit pour m'embrasser tendrement avant de lisser mes longs cheveux de plat de la main, un sourire attendri etirant ses levres. Puis ; il s'avança vers la fenetre, l'ouvrit en grand et franchit d'un bon la rembarde du balcon pour atterir sans un bruit sur la pelouse des jardins, juste en dessous de ma fenetre, quelques trois etages plus bas. Une fois que je fus certain qu'il etait parti, je rabattis la drap sur ma tete pour me rendormir aussitot, ereinte par la nuit que je venais de passer.
« Ce fut sans doute la nuit, ou plutot la fin de nuit, la plus paisible que j'ai passe depuis un mois, a present que j'etais certain que jamais il ne me quitterais. Je ne pensais qu'a notre bonheur, qu'a la nuit suivante qui allait arriver et que j'allais passer avec lui. J'etais a mon comble, malgre la fatigue que me causait nos etreintes, chaque nuits, et qui me laissaient dans un etat lamentable le lendemain.
« J'apprenais doucement a le connaitre, ainsi que sa race que nous disions maudites, pour en fait decouvrir un etre doux et patient, empli de savoir et de connaissances en raison des nombreuses annees qu'il avait passe sur Terre. Il etait tellement different des etres sanguinaires et barbares que l'on nous avait decrit en cours que j'en oubliais parfois qu'il etait un Vampire, seule la Morsure quotidienne me le rappelant. Et il pouvait se passer des nuits sans que l'on fasse l'amour, chacun se contentant de caresses et du plaisir apporte par sa Morsure. Ensuite, il nous arrivait de parler de choses et d'autres, ou bien de se regarder pendant des heures, sans rien dire ni rien faire, nos doigts amoureusement noues, ,on ergqrd argent plonge dans le sien, rouge, tellement sombre. Tellement profond.
« Mais comme tout bonheur, le notre ne pouvait durer eternellement, et j'allais vite l'apprendre. L'Amour d'un Vampire est precieux et difficile a garder, comme difficile a obtenir. J'allais bientot l'apprendre a mes depends qu'un Vampire amoureux peut etre dangeureux et affreusement possessif, la tristesse et le desir le poussant a des sacrifices inimaginables pour des etres humains.
« Et c'est ainsi qu'Elle entra dans le cercle. »
TO BE CONTINUED
