De Profundis Clamavi

Auteur : Niea Chan

Source : Harry Potter

Genre : Yaoi, OOC, un peu de POV de temps en temps

Couples : La patience est une vertu ... donc maintenant, tout le monde doit avoir une idee de certains couples donc : HarryXDraco .... et apres .... huhuhu ...

Disclaimer : Les personnages de cette fic ne m'appartiennent pas, et c'est bien dommage, mais à Mme JK Rowling et je ne me fais pas d'argent dessus etc etc … Bon, je les arrange quand même à ma sauce ma bon … Pour information, je ne tiens pas spécialement compte des (tragiques) évènements qui ont eu lieu dans le tome 5 de la saga. Ainsi que queslques petits nom au passage qui appartiennent a Mr Choderlos de Laclos (pauvre homme ... heureusement que t'es mort depuis longtemps sinon je t'aurais acheve avec ce coup la ... pardon hein ...). Argh et pendant que j'y suis le titre aussi est pas de mon imagination, bien au contraire, un grand merci a Mr Charles Baudelaire (meme s'il en a rien a foutre) pour l'inspiration que son livre a pu me donner.

Commentaires : Hehe, avec une petite référence à l'œuvre d'Anne Rice (suis dans ma période), je fais ma propre adaptation de ce qu'est un Vampire, même si pour ça, je dévie un peu (beaucoup …) de ce que l'auteur des Chroniques de Vampires a pu nous présenter dans son œuvre, que j'adule tous les soirs (avec sacrifices pour les soirs de pleine Lune) sur l'autel prévu à cet effet. Amen.

Oye oye oye ... j'ai toujours eu tres peu d'imagination en ce aui concerne les noms et les titres de mes fics ... mais la ... ca en devient alarmant ... sivouplait pas taper .

Sinon, les chapitres se raccourcissent, car je me vois de temps a autre (erm) en panne epouvantable d'imagination ... ben quand ca vient pas ca vient pas ... vala quoi ... gomen ne ...

Ouak ... Je savais que j'aller me faire taper ... Deja que Boubou m'a fait la tronche pendant une demi heure via msn ... Et la, un chapitre degoulinant a souhait ... yark ...

Reviews :

Nee Chan et Chana : Yark, je me disais que si ca arrivait a Draco ou Harry, ca aurait ete moins … interessant … et la on serrait venu me tuer sur place … non ?? erm … merci !!

Bouboutix : UN SIGNE DE VIE !!! je vois que tout le monde prefere Draco ici …Lucius je t'aiiiiiiiiiiiiiiimeuh !!!! Meme si je te torture (mais juste un peu) je t aime !!! Merci boubouchi !

Little-Ange : Merci pour ta review la suite est la mais bon … chuis pas contente de moi …

Kiwi : :-) Enfin quelqu un qui aime Lucius et qui pense pas a Draco !! Merci !! Sinon, pour le sang, j'y avait pense, mais ca m'aurait bloque encore un peu plus pour la suite … deja que j'avance pas fort la … Merci !!

Chapitre 9

"Lucius !! "

Sirius se precipita a ses cotes, tentant de le redresser tout en lui arrachant son poignard des mains, qu'il maitenait fermement colle a la blessure beante de sa gorge. Dans ses bras, Lucius se vidait rapidement de son sang, deja inconscient. Il posa sa main sur la gorge du blond, esperant de cette maniere arreter le flot continu de liquide vital, sachant pertinnement que c'etait vain.

Lucius se mourrait dans ses bras.

Il etouffa un sanglot, secouant doucement l'homme pour le ramener a lui. Personne n'avait bouge dans la piece, bien trop choque par la reaction du Sorcier pour reagir a leur tour. Personne ne comprenait reellement pourquoi il avait fait cela. Alors qu'il suffisait qu'ils se debarassent de la Baronne, s'ils s'alliaient tous contre elle, cela n'aurait pose aucun probleme. Mais non.

Sans se poser davantage de questions, Sirius attrapa le poignard a son tour, encore degoulinant du sang qui avait coule du corps du blond, et se trancha les veines du poignet, le portant immediatement aux levres pales de Lucius. Il sentait son sang s'ecouler de sa main pour couler lentement dans la bouche de l'homme, mais celui ne reagissait meme pas. Il aurait du se reveiller, ouvrir a nouveau les yeux alors que le sang coulait dans sa gorge.

Sirius poussa un gemissement sourd et colla un peu plus son poignet ensanglante sur les levres du blond, souhaitant que cela change sincerement quelque chose a la situation. Il entendit un bruit de froufrou derriere lui, devinant la Baronne proche de lui.

"C'est inutile Valmont ... Il est mort ... "

Sirius laissa echapper un grognement sourd, sentant un engourdissement envahir peu a peu son bras alors que le sang le quittait. Sans se tourner vers la femme, gardant son regard fixe sur l'homme etendu sur ses genoux, il caressa doucement le beau visage de sa main libre.

"Non ... il ne peut pas etre mort ... "

Un sourire fou et desespere apparut sur son visage alors qu'il continuait de passer et repasser ses doigts sur le corps inerte de Lucius, une lueur demente dans les yeux. Sans s'en apercevoir, il secouait imperceptiblement son poignet contre les levres immobiles de Lucius, faisant s'en echapper le liquide rouge un peu plus vite. Une larme perla au coin de son oeil, roulant lentement le long de sa joue.

"Il ne peut pas mourir alors que je viens a peine de le retrouver ... "

Il se mit a secouer doucement le corps fige du Sorcier blond, gardant fermement son bras scotche a sa bouche pour ne pas briser le contact avec ses levres.

"Lucius ... Ouvre les yeux, je t'en prie ... Lucius ... Lucius ! "

Il etouffa un sanglot et se pencha sur le blond, ses epaules secouees de tremblements. A ses cotes, la Baronne poussa un sifflement.

"Tu me decois, Valmont ... Je ne te pensais pas aussi faible ... "

Detournant son attention des deux hommes sur le sol, elle se tourna vers les personnes qui avaient aussi assiste a la scene, les devisageant un a un.

"J'ai eu ce que je voulais, continua t elle, Malfoy est mort ... Mais te recupere faible et pleurnichant ne m'interesse pas ... Tu as change Valmont, tu n'es plus celui que je connaissais ... "

Elle se planta devant Severus, qui gardait toujours contre lui Draco, secoue de sanglots hysteriques, les yeux ecarquilles fixes sur le corps de son pere, ainsi que Harry, toujours inconscient. Elle les observa tout les trois, d'un air teriblement indifferent, puis leva une main vers eux avec grace.

Le Professeur ramena un peu plus contre lui les deux adolescents alors que la paume de la femme se mettait a briller doucement, eclairant son corps d'une lumiere ireelle. Harry poussa alors un gemissement et remua dans les bras du Maitre de Potions, qui baissa vers lui un regard etonne. Elle se tourna ensuite a nouveau vers Sirius, qui n'avait pas lache des yeux le blond.

"Voila, annonca t elle sur un ton de conversation, j'ai rendu ce que tu souhaitais a ce garcon ... Il devrait se reveiller bientot ... "

Elle se dirigea vers la porte d'un pas souple, l'ouvrant sans ajouter un mot, avant d'en franchir le seuil.

"Adieu, Valmont. "

La porte claqua derriere elle avec fracas. Sirius releva finalement les yeux, envahis de desespoir, et fixa Draco avec attention, celui ci lui rendant son regard avec autant d'intensite. Un eclair passa dans les prunelles du brun.

"Draco, souffla t il, viens ici ... "

Se degageant violement de l'etreinte de son Professeur, le jeune homme se precipita vers les deux adultes allonges sur le sol, s'asseyant a leurs cotes. Il essuya avec le dos de la main les larmes qui degoulinaient sur ses joues et planta son regard dans celui de l'Animagus. Sirius s'empara du poignard encore souille du sang du brun et tendit ensuite la main vers le garcon, qui tremblait de tout ses membres.

"Donne moi ton bras. "

Sous le ton sans replique de l'homme, Draco n'hesita qu'un instant avant de lui obeir, et le laissa se saisir fermement de son membre. Sirius posa alors le couteau sur la peau blanche et la trancha avec certitude, la chair tendre n'offrant aucune resistance a la lame aigu. Draco siffla doucement sous la soudaine douleur mais ne tenta pas de se degager, et regarda l'Animagus avancer son bras vers le corps sans vie de son pere.

Les sourcils fronces, le brun plaqua alors les levres sanguinolentes de la blessure contre ls gorge dechiree du Sorcier, retenant son souffle. Le sang du jeune homme coula lentement le long du cou de son geniteur, avant que la plaie ne se referme lentement, une fine cicatrice encore plus pale que la peau de Lucius apparaissant a la place.

Ensuite, l'ancien prisonnier deplaca le bras de l'etudiant au dessus des levres entrouvertes du blond, une maigre lueur d'espoir apparaissant sur son visage. Mais celle ci disparut bien vite quand il realisa finalement que, en effet, il n'y avait plus rien a faire. Lucius etait mort.

Draco poussa un cri etrangle et se pencha sur le corps de son pere, de nouvelles larmes ruisselant sur ses joues, ses mains s'aggripant fermement aux vetements impregnes de sang. La coupure de son bras s'etait refermee d'elle meme, sans qu'il n'y prenne reelement garde au moment ou lui meme avait compris, en meme temps que Sirius, que le Sorcier n'allait pas rouvrir les yeux.

Aux cotes des deux Serpentards, Sirius gardait les yeux fixes sur le plus vieux des deux, l'air absent. Il tenait toujours serres entre ses doigts la lame de la Baronne, des gouttes de sang tombant continuellement sur le sol dalle du bureau. Deux mains chaudes se poserent alors sur ses epaules, et il leva un regard epuise vers Severus.

Le Maitre des Potions le releva et l'eloigna du corps sans vie de l'homme, qui ne chercha pas a se debattre, gardant pourtant le regard accroche au corps de Lucius. Il le ramena vers Dumbledore et MacGonagall et le fit s'asseoir devant Harry, qui battit des paupieres. Le Survivant ouvrit finalement les paupieres, poussant un gemissement fatigue, et remua les jambes, encore affaibli par les evenements.

Ses yeux verts s'agrandirent sous la surprise quand il apercut son parrain a ses cotes, et il se jeta ses bras sans attendre, enfouissant son visage tremblant contre son cou. Mais Sirius ne reagit pas. Il resta inerte, sans bouger ni repondre a l'etreinte de l'adolescent pour le rassurer. Harry leva vers lui un regard etonne et un peu effraye, vite inquiet par l'indifference qui se lisait alors sur le beau visage de l'homme.

"Sirius ... "

Celui ci cligna des yeux a l'entente de son nom et regarda finalement le jeune homme aggripe a lui, le fixant avec desinteret et lassitude. Le Survivant parcourut le menton de l'Animagus du bout des doigts, remuant des levres sans qu'un son n'en sorte. Puis, son attention fut attiree par les sanglots sourds du blond, toujours penche sur Lucius.

Le premier moment d'effroi passe, Harry se detacha de son parrain pour accourir vers son compagnon et le serrer dans ses bras, observant avec terreur le corps de son pere encore couvert de sang. La perspective de tout ce qui avait pu arriver pendant son inconscience l'effrayait au plus haut point, et il accentua la pression de ses bras autour des epaules du Serpentard, le laisant pleurer a sa guise contre lui.

Sirius, lui, s'etait contente de suivre son filleul du regard quand celui ci s'etait precipite vers Draco, restant assis sur le sol, ses mains posees sur ses cuisses. Il ramena ensuite ses yeux bleus sur les dalles de pierre, a nouveau dans le vague.

Dumbledore se redressa soudainement. Il fallait qu'il fasse quelque chose. D'un geste de la main, il indiqua les deux adolescents au Professeur de Metamorphose, afin qu'elle s'occupe d'eux au plus vite et les ramene dans un endroit calme ou ils pourraient se reposer. Ensuite, il devisagea rapidement Severus. Il fallait qu'ils s'occupent de Sirius.

Le Maitre des Potions s'avanca vers lui d'un air decide, lui leva le visage et le gifla avec violence. L'Animagus posa une main sur le sol, souffle par le choc, et hoqueta. Il apercut vaguement le Serpentard s'agenouiller face a lui, avant de se jeter dans ses bras en sanglotant, revenant soudainement a la realite.

Severus le laissa faire sans rien dire, caressant patiemment ses longs cheveux noirs alors que l'homme pleurait contre lui. Lui meme, boulverse par ce qui venait d'arriver, ne savait pas comment reagir.

Lucius etait mort.

Celui qui avait qui il avait partage tant de choses, que ce soit dans la vie courante ou dans le lit de l'homme. Il ne parvenait lui meme a y croire. Trop d'evenements arrivaient trop soudainement. Tellement brutalement qu'il avait du mal a les assimiler et a les accepter, probablement comme les autres personnes de la piece.

Il enserra un peu plus les epaules de l'homme et leva lentement les yeux vers Dumbledore, attendant un ordre ou quoi que ce soit d'autre de sa part. Mais l'homme aussi ne savait apparemment pas quoi faire. Il paraissait en cet instant bien vieux et fatigue, abattu par la mort de Lucius. Il fallait que quelqu'un fasse quelque chose, reagisse, mais il ne s'en sentait pas le courage.

De son cote, le Professeur de Metamorphose tentait de son mieux de convaincre ls deux adolescents de rejoinder leurs chambers, mais Draco n'entendait rien, toujours accroche au corps de son pere, et Harry refusait de le laisser seul. Severus se leva, entrainant avec lui l'Animagus, toujours en pleurs contre son epaule, puis s'avanca lentement vers les deux jeunes homes.

"Draco, Harry, ecoutez ce que vous dit Minerva ... Nous allons nous occuper de Lucius ...

"M ... Mais, Professeur ...

"Ne vous inquietez pas, Draco ... "

Il lui adressa un sourire reconfortant et lui indiqua la porte d'un signe de tete. Essuyant les larmes avec le dos de son poing ferme, le blond se redressa et, sa main fermement serree a celle de Harry, suivit le Professeur MacGonagall hors de la piece, jetant un ultime regard en arriere. Severus poussa alors un leger soupir de soulagement et regarda finalement l'ancien prisonnier. Sirius, sentant le regard de l'homme fixe sur lui, leva les yeux a son tour pour le devisager avec calme, de grosses larmes degoulinant encore sur son visage.

Severus le fit s'asseoir sans un mot sur une chaise et se dirigea ensuite vers le corps de Lucius, aupres duquel il s'agenouilla. Il sentit une vague de tristesse et de detresse traverser son coeur, mais fit de son mieux pour l'ignorer. Du bout des doigts, il parcourut le visage immobile de l'homme, comme il l'avait fait tant de fois dans le passe. Mais a ces moments la, Lucius ouvrait les yeux et le regardait avec tendresse, avant de se pencher vers lui pour l'embrasser ou le serrer contre lui.

Il poussa un soupir las et tenta de ravaler ses propres larmes. Il ne devait pas se laisser aller a son tour, sinon cela risquait de ne jamais en finir. Apparemment, il n'y avait vraiment plus rien a faire pour le Sorcier. Il frola doucement les paupieres closes, les longs cils noires qui les decoraient, priant en son interieur pour que cela ne soit qu'une mauvaise blague et que Lucius ouvre soudainement les yeux pour le regarder a nouveau avec cette douceur qu'il ne se permettait qu'avec lui meme.

Mais rien de tout ca n'arriva. Serrant fermement les poings pour se calmer, Severus se forca a s'eloigner quelque peu du corps froid du blond, ne parvenant au final que de se reculer que de quelques centimetres, avant de s'en approcher a nouveau. Il ne parvenait a detacher son regard de l'homme, splendide et rayonnant meme dans la mort.

°Je t'ai aime, Lucius Malfoy. °

Il ferma les yeux et se mordit violement la langue pour ne pas craquer, resister a l'envie qui le prenait soudainement de se laisser tomber contre le large torse de l'homme et de pleurer sa disparition a sa guise.

"Severus ? "

L'interpelle se tourna vers Dumbledore, qui l'observait d'un air un peu inquiet, sa main posee sur l'epaule de Sirius. L'homme n'avait toujours pas bouge, et gardait les yeux fixes sur le sol avec humilite. Il hocha doucement la tete et fit apparaitre un drap blanc, avec lequel il recouvrit le corps sans vie de l'homme, cherchant a ne pas s'affoler en accomplissant cet acte.

Il retourna ensuite vers Sirius et Dumbledore, prenant le visage du brun entre ses mains. Sirius l'etudia avec indifference, ses levres remuant une litanie muette. Il semblait vide, perdu ainsi.

"Sirius ... Tu dois nous expliquer ... Nous dire ce qui est arrive ce soir la ... "

L'Animagus fronca les sourcils et se debattit faiblement pour tenter d'eloigner Severus de lui, qui raffermit son emprise sur son visage.

"Non .. non ...

"Sirius, ecoute moi ... Nous ne pouvons plus rien faire pour Lucius ... Il est mort ... Mais peut etre que si tu nous parlais, nous pourrions trovuer une solution ... Explique nous comment cet homme a fait pour se reincarner en toi ... "

Sirius renifla et ses mains allerent s'accrocher aux longues robes du Maitre des Potions, qui jeta un coup d'oeil au Directeur.

"Peut etre que ... nous devrions aller dans une autre salle ... "

Alors qu'il faisait mine de le lever de sa chaise pour l'emmener vers la porte, le Gryffondor se degagea de ses bras et se precipita vers le corps recouvert par le tissu blanc.

"Non ! Lucius ! "

Il s'agenouilla a cote et posa ses mains a l'endroit ou se trouvait le visage du mort, devinant ses traits immobiles sous le drap fin.

"Non ... Je ne veux pas le laisser seul ... "

Severus posa ses mains sur ses epaules et le redressa.

"Ne t'inquietes pas pour lui ... Le bureau du Directeur est un lieu sur ...

"Mais ...

"Shh ... Viens ... "

Il le souleva une nouvelle fois et l'entraina vers la porte, jeta un oeil vers le Directeur pour que celui ci le suive et, surtout, mette tout les sorts et protections possibles en place afin de proteger le corps de Lucius. Il entraina son ancien ennemi a travers les nombreux couloirs de l'Ecole, suivi du Directeur, pour une fois bien silencieux.

Ils arriverent finalement dans la Salle des Professeurs, vide a cette heure ci. Severus installa le brun dans un fauteuil et alla preparer du cafe bien fort, histoire de les remettre tout les trois un peu sur pieds. Il tendit une tasse a Dumbledore, qui le remercia d'un sourire vague, puis vint s'asseoir a cote de Sirius et lui posa la tasse entre les mains, le laissant se blottir contre lui.

L'Animagus posa un regard vague et fatigue sur sa tasse, en admirant le fond avec beatitude. Severus poussa un soupir. Il paraissait tellement fragile en cet instant, ses mains tremblantes alors qu'il portait la tasse a ses levres. N'ayant pas envie de serpiller la salle des profs de cafe, le Professeur la lui retira doucement des mains, essayant de ne pas s'inquieter de son manque de reaction, et la posa sur une table basse.

Il se tourna ensuite a nouveau vers l'ancien prisonner, qui l'observait egalement, l'ai tranquille, trop tranquille, et fatigue. Sans un mot, Sirius se serra soudainement contre le Professeur, posant sa joue conter son torse et ses bras se nouant autour de sa taille fine. D'abord un peu etonne, Severus se laissa finalement faire, se contentant de jeter un regard horriblement froid au vieux Directeur, qui les observait avec un sourire gateux.

Il passa et repassa ses mains sur les epaules de l'homme, devinant que ce contact le calmait et l'apaisait. Posant finalement sa main sur la nuque raide de l'homme, il se pencha doucement vers lui.

"Sirius ... Dis nous ce qui t'es arrive cette nuit la ... "

L'homme hoqueta et fronca les sourcils, avant de detourner les yeux de ceux du Professeur. Il se mordit violement la langue, ses doigts s'entremelant avec tension. Severus pouvait sentir son stress a travers ses epaules tendues, voir sa peur dans ses grands yeux bleus agrandis par la terreur. Mais il n'avait pas d'autre choix.

"Sirius ...

"Je ... Je ne ...

"Il faut que tu nous racontes ... "

Voyant que cela ne le decidait toujours pas a agir, il semblait meme se refermer un peu plus sur lui meme, le Professeur fit un signe de la main discret a Dumbledore pour que celui ce se retourne, puis attrapa le Gryffondor par les epaules. Il le forca a redresser le visage et posa doucement ses levres sur les siennes, sentant un frisson parcourir son corps.

Il se pencha ensuite a son oreille et souffla doucement.

"Il y a peut etre une solution ... Mais pour ca, il faut que tu nous confies ce que tu sais ... "

Il se redressa a nouveau et jeta un regard assassin a Dumbledore.

"Il me semblait vous avoir dit de vous retourner !

"Roooooh, si on peut meme plus s'amuser ... "

Sirius se detacha soudainement de l'homme et se redressa a son tour, son regard ayant recupere un peu de sa confiance. A present qu'il se tenait droit, il faisait bien plus grand que Severus, et le Professeur avait du mal a croire en le voyant ainsi que la petite chose tremblante qu'il avait tenu dans ses bras quelques instants auparavant et l'homme qui se tenait a present a ses cotes etaient la meme personne. Mais il etait quand meme heureux de retrouver l'Animagus tel qu'il le connaissait.

Le Gryffondor passa une main dans ses cheveux pour les ramener en arriere, rassemblant ses pensees.

"Cela s'est donc passe lors de notre Septieme et derniere Annee et Poudlard, a Lucius, Severus et moi ... Un soir de pleine Lune ... Pour je ne sais quelle raison, je ne parvenais a dormir, alors je suis parti me promener dans les couloirs en esperant que cela me changerait un peu les idees ... Et je me suis retrouve dans les souterrains ... "

Il poussa un profond soupir et passa encore sa main dans ses longues meches noires, plus dans un geste nerveux qu'autre chose.

"Je ... Je ne sais pas reelement ce qui s'est passe avant que je n'arrive ... Mais quand j'ai franchis la porte de la salle ou se trouvais tout le monde, j'ai vu Lucius allonge sur le sol, quasiment nu ... Il ne bougeait pas, alors je ne pouvais pas dire s'il etait eveille ou non, blesse ou meme mort ... "

Ses doigts sse ressererrent sur son jean, alors qu'il fermait les yeux, pour tenter de mieux se souvenir de l'evenement, mais aussi pour refouler ses emotions. A ses cotes, Severus et Dumbledore l'ecoutaient avec attention, n'osant pas l'interrompre.

"Et c'est la qu'il y a eu cet eclair ... Je ne sais pas trop ce qui est arrive par la suite ... Probablement a cause de la force du sort, car ca ne pouvait etre que ca, je me suis retrouve sur le sol, a moitie assome par une dalle ... En tout, quand j'ai rouvert les yeux, j'ai vu ... une ombre flotter au dessus de moi ... Ce n'etait pas vraiment une ombre car elle rayonnait, mais ca n'avait rien de semblable avec les fantomes de Poudlard ... Trop flou ... "

Il retint une seconde sa respiration, ses doigts jouant nerveusement sur son genou apres en avoir triture le pantalon.

"En tout, ce ... cette chose m'a parle ... Je pouvais entendre sa voix dans mon esprit ... Elle me demandait de prendre soin de Lucius a sa place, le temps qu'elle revienne ... ou il ... Et alors, il m'a demande s'il pouvait attendre avec moi ... Je ne comprenais pas vraiment ce que cela impliquait, mais j'ai accepte ... Et c'est comme ca qu'il a penetre mon corps ... "

Il eut un sourire triste, et cligna des yeux.

"Et apres, j'ai tout oublie de cette soiree ... de cette evenement ... Pendant des annees ... J'ai vecu aux cotes de Lucius sans me souvenir de ce qui nous etait arrive cette nuit la, alors que lui ne pouvait partager ses souvenirs avec personne ... "

Il se mordit la levre et ramena ses genoux contre sa poitrine, les yeux a nouveau clos. Il ne voulait plus se souvenir. Severus deglutit doucement, devinant son embarras. Mais il avait encore des interrogations qui lui traversaient le coeur.

"Mais ... Tu disais que tu ne te souvenais de rien apres cette soiree ... Comemnt se fait il que ... maintenant ... ? "

Sirius lui adressa un sourire triste et glissa une meche de cheveux derriere son oreille.

"Parce que, depuis cette nuit la, et donc depuis toutes ces annees, le Vicomte de Valmont et moi meme ne faisont plus qu'un ... Je possede a present ses moindres souvenirs, depuis sa naissance au monde des Tenebres ... Nous avons uni nos ames ... Je suis a la fois le Vicomte Jonathan de Valmont et Sirius Black ..."

Severus paraissait de plus en plus perplexe. Il haussa un sourcil.

"Mais alors ... Je ne comprends toujours pas comment tu a fais pour que tout te reviennes comme ca en memoire, d'un coup ...

"C'est parce que, pendant des annees, l'ame de Valmont ne s'est pas manifestee ... Elle habitait en moi, mais ne partageais pas ma vie ... Nous partagions juste un corps, ce que j'ignorais d'ailleurs ... Je te l'ai dit, je ne me souvenais de rien il y a peu de temps ...

"Mmm ... Et qu'est ce qui a declenche tout ca ?

"Le suicide de Lucius. C'est la que j'ai senti l'ame de Valmont s'unir a la mienne comme il le souhaitait il y a des annees ... "

Il baissa les yeux sur ses mains et eut un ricanement lugubre. En effet, Severus pouvait remarquer certains changements physiques aussi. Oh, a peine visibles, que seul quelqu'un qui le connaisait depuis longtemps auraient pu remarquer. Mais, Severus le connaissait depuis longtemps.

Sa longue chevelure noire n'avait rien perdu de son eclat, bien au contraire, elle resplendissait. De meme que cette eclat rouge sombre et noir qui brulait dans ses yeux, se melant au bleu pur de ses iris. Sa peau etait etrangement pale, en depit des evenements qui s'etaient deroule il y a peu de temps. D'un pale ni blafard, ni maladif, mais lumineux.

Il etait different, rien a redire la dessus. L'union de son ame avec celle de cet homme avait change son physique tout autant que son esprit. Ils etaient deux. Severus fronca les sourcils. Tout s'embrouillait la. Mais bon. Il avait ce qu'il voulait. Sirius, ou Valmont, a vrai dire, il n'en savait trop rien a l'heure qu'il etait, bref, la personne qui se trouvait actuellement en face de lui lui avait explique tout ce qui etait arrive ce soir la.

Il se laissa tomber dans son fauteuil et croisa les bras, jetant un regard vers Sirius.

"Mmm ... Je pense qu7on va pouvoir faire quelque chose avec ca ... "

o°O°o

« La vie reprit son cours a peu pres normalement apres cet incident. La journee, je suivais mes cours, et le soir venu, je m'empressais d'aller retrouver mon amant dans ma chambre, ou alors dans cet endroit ou il continuit a faire mon portrait. Plus une fois il ne m'a reparle de cette femme, ni de ce qu'elle souhaitait reelement de lui.

« J'ai pourtant pu remarquer un certain changement dans nos rendez vous. Alors qu'il semblait assez enclin a supporter mes caprices dans le passe, apres ma rencontre avec cette femme, il se montrait facilement plus dur avec moi, restant obsede par ce tableau qu'il semblait vouloir finir a tout prix, relayant meme notre vie amoureuse au second plan. La frequence de nos relations sexuelles diminuait peu a peu. Et je ne savais pas quoi faire pour empecher cela.

« J'avais peur qu'il se soit finalement lasse de moi, malgre tout ce qu'il avait pu me dire, mais il se montrait tellement doux et attentionne lors de l'acte que je ne parvenais plus a penser ainsi apres. Mais la peur restait. Elle revenait alors qu'il continuait a peindre pendant des heures, me laissant immobile tellement de temps, a souffrir loin de son corps.

« Mais je me gardais bien de dire quelque chose. Je savais que ce probleme avec cette femme le preoccupait a un tel point qu'un manque d'affection a mon egard ne m'etonnait qu'un peu, bien qu'il me fasse souffrir. Il pouvait se passer des heures sans qu'il ne prononce un mot, enferme dans son silence a peindre avec appliaction mon image. Je n'osais le deranger.

« Je me contentais de l'admirer dans un silence parfait, et penible, son beau visage concentre, ses mains longues et fines faisant courir le pinceau sur la toile. Et puis, il y avait les moments ou je ne pouvais plus tenir. Cela arrivait d'un coup. Je me jetais dans ses bras, ou eclatait en sanglot, jusqu'a ce qu'il me prenne dans ses bras pour me calmer et m'etreigne. J'etais tout aussi epuise metalement que lui pouvait l'etre par cet ultimatum.

« Pendant ce temps, comme promis, cette femme etait de nouveau mon humble Professeur de Defense contre les Forces du Mal. Mais l'evenement qui s'etait deroule cette nuit la, ainsi que mon comportement a son egard et le fait que mon amant soit l'homme qu'elle aime, tout se sentit irremediablement sur mes notes en cette matiere. Deja peu elevee, ma moyenne s'effrondra tres rapidement alors que je faisais de mon mieux pour corriger les "erreurs" qu'elle avait pu trouver dans mes copies, inexistantes si je comparais avec celle de mes camarades. De meme que les retenues se multiplierent, la femme s'arrangeant toujours pour me donner les travaux les plus salissants et les plus humiliants qu'elle pouvait trouver a faire.

« Je sentais sa haine a mon egard quand elle posait son regard sur moi, et je faisait de mon mieux pour lui offrir une reponse a la hauteur. Mais je ne parlais pas de tout cela a mon amant. Il etait deja assez preoccuppe avec tout ce qui arrivait de son cote, je ne voulais pas le stresser plus que ca. Mais je suppose qu'il avait du sentir un changement dans mon comportement, car plusieurs fois il me demanda si tout allait bien.

« "Tout va bien. "

« Tout va bien. Je tentais de m'en persuader moi meme. La Baronne allait abandonner quand mon amour lui aura expliquer pour une derniere fois qu'il n'eprouve rin pour elle. Elle devrait finir par comprendre. En tout cas, c'est ce que j'esperais de tout mon coeur.

« Puis finalement, vint ce soir la. C'etait le dernier soir avant que l'ultimatum ne prenne fin, le lendemain. Le tableau etait presque acheve. Il m'avait laisse le voir, et je dois avouer avoir ete souffle par sa virtuosite, son habilite. Je ne m'attendais pas un a un tel resultat. C'etait tout simplement superbe.

« Encore nu, et seulement recouvert du drap, me tenant derriere lui, j'entourais ses epaules de mes bras pour me serrer contre lui. J'embrassais tendrement sa nuque raidie par la fatigue alors qu'il se laissait aller contre mon torse.

« "Je t'aime. "

« Je posais alors mes levre sur les siennes, lui faisant partager mon desir de luxure pour ce soir la Il me laissa m'asseoir sur ses genoux alors que je continuais a capturer ses levres, ses mains douces et habiles voyageant sur mon corps. Je sentait son sexe pulser dans son pantalon, contre mes fesses nues.

« Il me renversa alors sur le sol, m'ecrasant delicieusement sous son poids, alors que j'ouvrais les cuisses pour lui faciliter l'acces. Je le voulais maintenant, profondement en moi. Son contact m'avait tellement manque, je ne pouvais plus tenir.

« Je vis un eclair passer dans ses yeux quand il releva la tete pour m'admirer. Lentement, sa main se posa sur ma gorge, son pouce frolant mon artere battante. Ses levres murmuraient mon nom sans repit, me laissant entrapercevoir ses crocs blancs entre le carnat de ses levres. Je passais mes doigts dans ses longs cheveux, le suppliant du regard. Mais lui ne pouvait detacher le sien de mon cou.

« Et j'ai finalement compris ce qu'il desirait. Mes yeux agrandis par la surprise et la terreur se poserent une nouvelle fois sur ses canines etincellantes. Comprenant ma peur, il me serra contre lui, enfouissant son visage contre mon cou, l'embrassant avec volupte. La perspective de repondre a ce qu'il souhaitait m'effrayait et m'excitait a la fois.

« Le fait de perdre mon ame et de devenir tel que lui, pour mieux partager sa vie me tentait et me revulsait. Devenir Vampire a mon tour. Je n'avais jamais pense a une telle chose. Je deglutis avec difficulte et le regardait a nouveau. Lui aussi m'observait, sans rien dire, le visage serein. Si je ne voulais pas, si je refusais son offre, il l'accepterais. Je le savais. Il ne me forcerais pas a devenir Vampire contre ma volonte.

« Mais il souhaitait faire de moi son compagnon, pour l'Eternite.

« Je frissonais a cette idee. Ses grands yeux noirs m'interrogerent un instant, ses mains ne cessant de me caresser dans le but de me detendre. Puis, enfin, je me suis rendu compte que, malgre ce que je croyais, ma decision etait prise depuis longtemps.

« J'etendis le cou pour lui offrir ma gorge, plongeant mes doigts dans ses cheveux pour l'attirer vers moi. Je sentais encore la peur parcourir mes corps, a l'idee de mourir ainsi, pour renaitre ensuite. Mais je le voulais. Je voulais passer ma vie avec lui. Rien d'autre.

« Ses crocs se planterent dans ma gorge avec violence, dechirant ma chair. Je me tendis contre lui, ressentant a nouveau le plaisir orgasmique de cette experience. Mais le sang s'echappait bien trop vite de mes veines. Bientot, je pouvais a peine gemir, mes bras se detachant de sa chevelure pour tomber mollement sur le sol. Je fermais mes paupieres trop lourdes, ma respiration haletante se faisant de plus en plus difficile a mesure que le sang quittait mon corps pour aller courir dans ses veines.

« Puis, plus rien. Ses levres se detacherent de ma gorge, degoulinantes du sang qu'il m'avait pris. Je sentis, dans la torpeur qui m'avait envahi, son poignet, tranche au niveau de ses veines, se presser contre ma bouche, me forcant a avaler le liquide qui s'en echappait. Mon sang, mele au sien.

« J'avalais goulument le sang qui se deversait dans ma bouche, attrapant son poignet avec force pour l'empecher de s'eloigner de moi. C'etait delicieux. Incomparable avec tout ce que j'avais pu vivre avant. Et indescriptible. Nos coeurs battaient a une allure folle, coordonnes sur un rythme identique.

« Et son poignet se detacha de ma gorge, m'arrachant un grognement sourd.

« "Shh ... Tu vas en ravoir ... Ouvre les yeux ... "

« Je lui obeis sans plus tarder. Mes paupieres battirent quelques instants avant que je ne parvienne a completement les ouvrir. Et c'est la que le monde m'apparut pour la premiere fois.

« Je voyais comme un Vampire. J'etais un Vampire. Mon coeur, apres s'etre vide de son sang, battait a nouveau. J'etais mort, mais vivant a nouveau, pour toujours. Mon amant me serra contre lui, et je l'admirais beatement, ne sachant que dire. Il me paraissait tellement different, mais a la fois, il me semblait le connaitre davantage, le decouvrir a nouveau par la seule force de mon regard.

« Il m'embrassa fougueusement, me faisant ressentir pour la premiere fois son baiser tel qu'il l'etait vraiment. Je decouvrais le monde avec les yeux d'un Vampire qui venair de naitre au monde des Tenebres. Ses mains courraient a nouveau sur mon corps, m'arrachant des soupirs de satisfaction, me laissant a peine le temps de me remettre de ma resurrection. J'etais un Vampire.

« Il se retrouvait tres vite en moi, me possedant de toutes ses forces pour me faire eprouver le plaisir de l'acte sexuel a son apogee. Il plaqua alors sa gorge contre mon bouche, m'invitant a aller m'y nourrir pour la premiere fois. J'y plantais mes crocs aigu, jouissant en meme temps du plaisir que j'en ressentis. Lui continuait a me marteler, gemissant de plaisir des deux sensations qu'il ressentait, celle de me penetrer, et d'etre penetre par mes crocs.

« Il me fit ainsi l'amour toute la nuit, ne me laissant aucun repit, me revelant ce qu'on appelle la Luxure. Un Art (car oui, je me suis toujours borne a appele ca un Art, malgre tout ce que pouvait me dire l'ensemble de mes Professeurs) bien connu des Vampires, qu'il s'empressait de m'enseigner, bien que je ne sois p lus novice dans la matiere depuis longtemps.

« Le jour arriva bien trop vite a mon gout. J'etais epuise, allonge sur le sol froid, et lui etendu sur moi, en moi. Mon corps frissonait encore de tout ce que j'avais vecu pendant le nuit. Je ne voulais plus le quitter. Je ne voulais pas le laisser s'en aller apres une telle nuit. Je voulais qu'il reste a mes cotes, qu'il m'accompagne dans ma chambre et qu'il y reste, au moins pour cette journee. Je ne me sentais de toutes facons, pas le courage d'aller en cours.

« Mais, comme d'habitude, il refusa. Il m'envoya au lit, pour prendre quelques maigres heures de sommeil avant que mon reveil ne sonne. Il m'embrassa longuement, avant de m'obliger a le quitter, lui meme disparaissant je ne sais ou pour la journee.

« Je me sentais tellement epuise par cete nuit. J'admirais le monde autour de moi comme si je le voyais pour la premiere fois. Tout me paraissait tellement merveilleux, feerique. Je penetrais dans ma chambre, et m'etonnais alors de mon etonnante et soudaine capacite a voir dans le noir, m'amusant a evoluer dans la piece. Puis je decouvris que je pouvais me promener les yeux fermes, devinant ou chaque objets se trouvaient. Je me couchais, epuise.

« La Baronne remarqua immediatement ce changement en moi, et je crus bien qu'elle allait s'empresser de me tuer pour ca, malgre sa promesse. Mais elle n'en fit rien. Je pouvais sentir son envie de me trancher la gorge pour voir mon sang, mon sang de Vampire, se rependre sur le sol. Toute la journee, je sentis sa presence derriere mon dos, me guettant, m'abhorrant, se retentant au dernier moment de ne pas me sauter dessus pour m'arracher cette nouvelle vie, qui m'avait ete offerte par l'homme que nous aimions tout deux.

« Quand le soir vint, je retrouvais mon amant face au tableau, presque acheve. Il ne manquait qu'une chose.

« Les yeux.

« Il me deshabilla alors et me serra dans ses bras, cherchant une veine dans mon cou, pour la percer aussitot. Je fis de meme. Cette sensation, a nouveau, du sang qui abandonne ses veines pour venir se propager dans les miennes, celle de nos coeurs battant ensemble. Il me fit l'amour une nouvelle fois sur le sol, avec autant de violence et de passion ue la veille, passion que j'attisais de mon mieux. Je le voulais au plus fort de lui, profondement en moi.

« Chaque parcelle de mon corps brulaient d'un feu intense, que mon nouvel etat de faisait qu'accroitre, amplifier. Je n'avais jamais ressenti un tel bonheur. Sa chaleur se melait a la mienne. Son corps et son sang se melaient aux miens. Nous etions un.

« Il me laissa pantelant sur le sol, pour aller chercher tout ce dont il avait besoin pour achever le tableau, me revetant encore du drap et des differents bijoux. Encore une fois, une derniere fois, immobile. Son regard brulait ma peau la ou il se posait, ne fusse que quelques secondes.

« Et enfin, il se redressa et m'adressa un sourire doux. Ca y est. Fini. Acheve. Je me relevais et accourais a ses cotes pour admirer son oeuvre, restant bouche bee devant le tableau. Je me lovais contre lui pour lui murmurer combien je l'aimais, lui me repondant avec tendresse. Je ne voulais que ces moments de bonheur ne cessent jamais.

« Et les six semaines, exactement, prirent fin.

« A l'heure pile, la Baronne penetra dans la piece, nous arrachant a notre instant d'extase. Nous restions blottis l'un contre l'autre, alors que la femme nous regardait avec degout et rage. Elle debordait d'une colere que je pouvais ressentir dans les moindres fibres de l'air, me faisant frissoner de terreur. Si je parvenais a garder le controle sur mes actes, c'etait uniquement du a la presence de mon amant, me serrant contre lui pour me rassurer.

« "Valmont, finit elle par cracher, tu as fait de ce vermisseau ... un des notres ?! Comment as tu ose ? "

« Je decidais de ne pas m'offusquer de l'insulte, etant donne de la situation, et laissais mon amant prendre la parole, pour repondre a ma place.

« "Je le desirais ... Je desirais qu'il soit a mes cotes en tant que Vampire ... En quoi est ce un tort ? "

« La femme se mit a siffler avec fureur. Je la savais prete a exploser, en cet instant, et mon amour ne faisait rien pour la calmer. Il restait assis sur sa chaise, aussi tranquillement que s'il buvait un cafe sur la terasse d'un salon, me tenant dans ses bras. Pourquoi fallait il qu'il la provoque ainsi ?

« Je sentais leurs puissantes auras envahir et la piece, nous enfermant dans une atmosphere lourde et rapidement intenable. J'ettoufais, compresse par la force de leurs pouvoirs et de leur colere, m'accrochant desesperement a mon amant.

« Puis, ce fut la Baronne qui declencha tout. Je vis dans son regard que quelque chose avait change. La resignation y avait remplace le desir de posseder pour elle seule cette homme. Elle s'etait resignee a nous tuer tout deux plutot que de nous voir ensemble.

« Mon amour le sentit aussi, car, quand elle lanca le premier sort, qui nous aurait tout deux atteinds a mort, il m'attrapa par la taille et s'eloigna d'un bond, la chaise explosant quelques instants apres que nous nous en soyons retires. Elle etait furieuse. Il se placait alors devant moi, pres a me proteger de son corps si necessaire. Mais je ne voulais pas. Je ne voulais pas qu'il me quitte.

« Il lancait un sort a son tour, sans l'atteindre, et m'envoyait bouler dans un coin, autant pour me proteger des futurs sorts que pour ne pas m'avoir dans les pattes. Je regardais alors la scene qui se deroulait devant mes yeux, impuissant. Je ne pouvais m'interferer dans leur combat, je risquais plus de gener mon Vampire et de le destabiliser qu'autre chose, ce qui nous aurait tout deux conduit a une mort certaine.

« Mais je ne supportais pas de rester ainsi, les bras croises, a attendre que le temps passe. Je me relevais sur mes jambes tremblantes, presque trop faibles pour supporter le poids de mon corps. La peur de perdre le seul amour que je n'avais jamais eu. Je le sentais un peu dissipe quand au combat, veillant toujours a ce que je reste hors de portee des sorts que lancaient la femme, tout en tentant de les eviter lui meme.

« La Baronne remarqua son inattention aussi. Et devina bien vite que j'en etais la cause. Mais, elle aussi ne pouvait pas se permettre de detacher son attention de mon amant pour essayer de me lancer un sort, au risque d'en recevoir un elle aussi. Alors, elle s'acharnait de son mieux sur mon amour, esperant l'avoir dans un moment de trop forte distraction, particulierement quand il jetait des coups d'oeil dans ma direction, et enfin se debarasser de moi ensuite. Je serais d'une facilite alarmante pour elle, si elle parvient a l'avoir lui.

« Le temps passait, lentement, et les deux belligerrants s'epuisaient doucement, usant de leur forces pour tenter de vaincre l'autre. Je me tenais debout, dans un coin de la salle, incapable de detacher mon regard d'eux. Malgre la violence qu'il mettait dans ses actes, mon amant etait d'une beaute incomparable. J'avais tellement peur qu'il disparaisse. C'est cette peur qui me poussa a m'approcher d'eux, alors que mon amour se trouvait dans une position assez difficile.

« Je jetais a mon tour un sort a la femme, qui, ne m'ayant pas vu, le recut de plein fouet. Ce qui permit a mon amant de se relever. Mais le femme, furieuse de s'etre laissee avoir ainsi, porta tout sa rage vers moi, me prenant comme nouvelle cible. Cible parfaite, etant donne que mes connaissances magiques se limitaient a bien peu de choses, compare a ce qu'elle savait.

« Je la vis alors lever les bras pour lancer une incantation, une aura epouvantablement puissante l'enveloppant. J'allais mourir. Il fallait que je bouge, mais quelque chose m'en empechait. Je restais fige sur place, incapable d'esquisser un mouvement. Je connaissais ce sort, le Professeur nous en avait parle lors d'un cours de Defense contre les Forces du Mal. Un des rares sorts a pouvoir detruire un Vampire.

« Et je m'appretais a le recevoir.

« Une sorte d'Avada Kedavra uniquement destine aux Vampires. J'allais deja mourir. Ma vie, en tant qu'etre immortel, avait ete bien courte. Je fermais les yeux, resolu au sort qui m'attendait.

« "Lucius ! "

« Mais, je sentis le corps de mon amant se jeter contre le mien, pour me proteger une nouvelle fois d'un sort funeste. Et ce fut lui que le sortilege frappa. Dans un etant second, je vis l'eclair heurter son corps avec violence, le precipiter sur le sol, non loin de moi. Son corps se tordant de douleur, il se tourna vers moi, les yeux implorants.

« Petrifie, je ne parvenais a bouger. Je ne pouvais que le regarder se vider de son sang, ses grands yeux noirs emplis de larmes et de terreur, ses membres se convulser. Je rampais jusqu'a lui et prenais sa tete entre mes mains, mes larmes rouge sang coulant sur son visage. Un filet de sang s'echappait de ses levres pour aller se perdre dans son cou.

« Il m'adressa un sourire doux et tenta de m'attirer contre lui, renoncant bien vite vu son etat de faiblesse avance. Je me penchais alors et embrassais ses levres fremissantes, goutant une nouvelle fois a son sang. Son corps tremble entre mes bras, alors que tout vie le quittait. Il ne me lachait pas du regard, respirant avec de plus en plus de difficulte, ses mains s'accrochant au drap que je portais encore, le souillant avec son sang.

« Je ne parvenais pas a prononcer un mot, trop petrifie par ce qui venait d'arriver. J'aurais du etre en train de lui parler, de tenter de le rassurer, mais aucun son ne sortait de ma bouche. Je ne faisait que le serrer dans mes bras, contre mon coeur, pleurant toutes les larmes de mon corps sur le sien, mourant. Ses yeux ne lachaient pas les miens, tentant de me rassurer moi.

« Je pouvais voir tout son amour pour moi dans ses grandes prunelles, son sourire faible, ses mains qui enserraient mon corps. Ses levres remuerent doucement, et je me penchais vers lui pour entendre son murmure affaibli.

« "Lucius ... Je t'aime ... mon Amour ... "

« Je poussais un cri de souffrance alors que ses yeux se fermaient definitivement, son dernier souffle s'echappant de ses levres. Les yeux ecarquilles, je le secouais faiblement, le suppliant d'ouvrir les siens a nouveau. Mes larmes degoulinaient sans fin le long de mes joues alors que je criais a nouveau, me penchant sur lui. Son coeur avait cesse de battre, je le savais.

« Il se tenait allonge dans mes bras, la tete legerement penchee sur le cote, comme assoupi. On aurait d'ailleurs pu le croire endormi sans la blessure beante qui dechirait son flanc, et son teint blafard. Je passais mes doigts sur son visage, tremblant de peur. Comment allais je faire sans lui ? Je n'avais jamais imagine passer un seul instant le reste de ma vie, vouee a etre trop longue, seul. Je le voyais a mes cotes, pour toujours. Je ne voulais pas pleurer sa mort.

« Un son etouffe me parvint derriere mon dos, et je me retournais lentement dans cette direction. La Baronne etait agenouillee sur le sol et regardait le corps de mon amour avec un air desespere, des larmes plein les yeux. Son visage etait tordu par la folie et la terreur.

« Je serrais une derniere fois le corps de mon aime contre moi, embrassant son front, puis ses levres avec amour, avant de me detacher de lui, pour l'etendre sur le sol. Je me levais ensuite et, toujours recouvert de mon drap, tache de sang, m'avancais vers la Baronne d'un pas souple. Elle ne semblait meme pas remarque ma presence, le visage penche sur le sol, sanglotant furieusement. Je me placais a ses cotes, debout et droit.

« Sans un mot, sans une once de pitie, je levais ma baguette et la pointais dans sa direction. Je ne comprenais plus rien, ne sentais plus rien. Juste cette colere, cette haine, a l'encontre de cette femme. Et le desespoir d'avoir perdu celui que j'aimais. Je posais ma baguette sur sa nuque, le regard froid et indifferent.

« "Avada Kedavra."

« Je vis avec une sorte de malaise, mais aussi de recul l'eclair vert s'echapper de ma baguette et frapper la femme, qui s'ecroula sur le sol sans un bruit. Je l'observais quelques secondes, avant de me diriger a nouveau vers mon amant, et m'allonger a ses cotes, recouvrant son corps a moitie. Je passsais et repassais mes mains dans ses longs cheveux noirs sans m'en lasser, goutant leur texture comme pour la premiere fois.

« Je ne parvenais pas a m'y resoudre, a accepter ainsi sa mort. Et pourtant, je ne pouvais plus rien y faire. Entierement de ma faute. Jamais je ne me le pardonnerais. Comment pourrais je ? J'en suis responsable, et son absence ne fera que me le rappeler au cours des annees a venir. A part, si je decide de le rejoindre maintenant. C'est une idee comme une autre, qui mettrait fin a mes souffrances.

« Je suppose que c'est ma lachete qui m'en a empeche, alors que je pointais ma propre baguette sur mon coeur. Je ne parvenais a me tuer. Lache, miserable, seul.

« J'explosais en sanglot sur le corps froid de l'homme qu'on m'avait autorise a aimer pendant si peu de temps, me l'arrachant bien trop vite.

« Mes pleurs retentirent avec force dans la piece sombre et froide, avec comme unique temoin de la tragedie les tenebres de la nuit.

« Des Profondeurs, j'ai Crie ... »

o°O°o

Le Journal s'arrete sur ses mots, abandonne a la poussiere dans un recoin d'une riche manoir.

TO BE CONTINUED

Ouark ... J'ai vraiment eu du mal pour ce chapitre, et ca va sans doute se sentir dans l'ecriture, je suis desolee ... Mais l'inspiration vient paaaaaaaaaaaaaas .... beuheuheu ... Pardon pardon !