Pourquoi nous ?
Chapitre 2 ~ La réaction
Max eut le souffle coupé, ça ne pouvait pas être vrai. Elle avait l'impression qu'elle était dans un véritable cauchemar. Alec ne pouvait pas être le père parce qu'elle n'avait jamais eu ce genre de relation avec lui.
" Com…comment est-ce possible ? On n'a jamais…
- On n'a jamais couché ensemble. C'est ce que t'allais dire. En vérité oui, on a couché ensemble, mais ni toi, ni moi ne s'en souvient.
- Quoi ! C'est quoi cette histoire ? C'est une autre de tes mauvaises blagues. Si c'est le cas… non attends, c'est vraiment une autre de tes mauvaises plaisanteries et c'est loin d'être drôle, crois-moi. Si tu ne me dis pas la vérité, je me ferai un plaisir de t'étrangler de mes mains et je ferai en sorte que ça dure longtemps pour que tu souffres le plus possible.
- Ce n'est pas une blague. Je n'y ai pas cru moi non plus quand Lydecker m'en a parlé. J'ai cru que c'était un cauchemar, mais non, ce n'est qu'un autre de ses coups tordus pour te faire souffrir. Pour nous faire souffrir.
- Je ne comprends pas comment ça a pu arriver, ni OC et Sketchy. Ce n'était pas le même barman que d'habitude pourquoi je ne m'en souviens pas.
- Je vais tout t'expliquer, du moins le tout que Lydecker a bien voulu me dire. Est-ce que tu te souviens, il y a deux mois ? On était tous les deux au comptoir du Crash. On attendait, c'était un homme de Lydecker."
Max ne voyait vraiment pas où il voulait en venir, pour elle ce blabla ne menait nul part.
"Ça mène où tout ça ?
- Rappelle-toi, tu m'as promis de ne pas intervenir alors, laisse-moi terminer. L'homme de Lydecker nous a drogués. Cette drogue devait faire en sorte qu'on se désire l'un l'autre.
- Tu n'avais pas besoin de drogues pour ça.
- Max ! Tu me prends vraiment pour le pire des pervers. Laisse tomber, je vais reprendre les explications. Puisqu'on ne se rappelle de rien, je suppose que la drogue avait aussi pour effet qu'on ne garde pas de souvenirs après coup.
- Je me souviens d'un truc par rapport à ça.
- Ha oui ! Et quoi ?
- J'aurais préféré ne jamais avoir à t'en parler. Un matin, il y a deux mois, je me suis réveillée dans ton appartement. J'étais dans ton lit, à tes côtés. J'ai cru que ça devait être parce que j'avais eu mes chaleurs ou qu'au pire j'étais saoule la veille et que je t'avais sauté dessus. J'ai été très soulagée de voir que tu ne m'en parlais pas et que tu agissais comme si de rien n'était, mais maintenant, ça explique tout."
Alec avait cessé d'écouter au moment où elle avait dit qu'elle avait été soulagée qu'il ne lui en parle pas. * Non, mais franchement comment aurais-je pu lui en parler ? De toute façon, ce matin-là je me suis réveillé seul et je n'avais aucune idée de ce que j'avais pu faire durant la nuit. *
Max constata très vite que tout ce qu'elle disait entrait dans une oreille d'Alec et lui sortait par l'autre. Il avait l'air perdu dans ses pensées.
" Alec, tu m'écoutes ?
- Non, enfin j'ai écouté une partie, mais pas tout.
- Une partie ? Quand as-tu cessé d'écouter ?
- Au moment où tu as dit que tu avais été extrêmement soulagée que je ne t'en parle pas. Franchement Max, tu aurais dû te douter que ce n'était pas normal. Tu aurais dû avoir des soupçons sur quelque chose.
- Comment ça ?
- Parce que tu me connais. Je t'en aurais sûrement parlé au risque de recevoir un coup de pied dans le derrière. Le fait que je ne t'en aie pas parlé aurait dû te mettre la puce à l'oreille. Ça aurait dû te faire réaliser que quelque chose clochait.
- Ce n'est pas ma faute. Ne t'attaque pas à moi.
- Ça fait changement.
- Qu'est-ce que tu insinues ?
- Juste que, normalement, c'est toi qui t'attaques à moi pour rien ou pour tout me mettre ce qui t'arrive sur le dos.
- Alec, ce n'est pas le temps de parler de ça, il faut penser à ce qu'on va faire."
Alec tenta de regagner son calme, il tenta d'oublier ce qu'il venait de dire à Max. Il ne comprenait pas non plus pourquoi il s'en était pris à elle, ce n'était pas sa faute, peut-être qu'il lui en voulait d'avoir plus de souvenirs que lui. Peu importe ce que c'était, ça n'avait pas d'importance, il y avait plus urgent à penser.
Max sortit encore Alec de ses pensées.
" Alec ! Est-ce que tu sais pourquoi Lydecker voulait que l'on ait un enfant ensemble ?
- Il n'a pas voulu m'en parler. Il a seulement dit que ça devait être moi. Je peux t'assurer que je vais trouver la vérité.
- C'est un vrai cauchemar. Qu'est-ce que je vais dire à Logan ?
- Pour l'instant, oublie la réaction de Logan, on doit sortir d'ici avant de devoir s'en préoccuper.
- Oui, je m'en inquiéterai une fois dehors."
Alec tourna le dos à Max et il s'approcha de la porte et cria :
" Lydecker ! Lydecker ! Venez ici !"
Quelques minutes passèrent avant que Lydecker n'arrive.
"À ce que je vois 494, tu es toujours en vie. Tu t'inquiétais pour rien, à moins que tu n'aies pas été capable de lui parler."
Lydecker laissa échapper un petit rire, puis afficha un sourire de satisfaction. Ce sourire lui attira un regard noir d'Alec, où il pouvait lire toute la haine du monde. Une Haine accumulée depuis des années. Il savait qu'un jour, cette aversion allait être déversée sur lui et ce, sans aucun doute. Le colonel regarda un peu plus loin dans la cellule et vit dans le regard de Max, la même hostilité. Il y vit aussi une certaine crainte, mais la crainte de quoi, il ne le savait pas. Tout compte fait, il avait plutôt une vague idée de ce que c'était. Elle craignait, sans doute, la réaction de son petit copain et pour ça, il la comprenait. Il ne voulait pas qu'un aussi beau couple, bien que quelque peu empoté, soit brisé à cause de lui. Il croyait, toutefois, qu'elle formerait un bien plus beau couple avec le jeune X5 qui était le père de son futur enfant.
" Je lui ai dit. J'ai fait ce que vous vouliez alors c'est à votre tour de remplir votre partie de l'accord. Rendez-nous notre liberté.
- Je n'ai pas confiance en toi, 494, car tu n'as jamais été le soldat du type obéissant, depuis la mission Berrisford que tu as échouée.
- Inutile de me le rappeler."
"Alec m'a tout raconté. Il m'a dit que j'allais avoir un enfant de lui et cela à cause de vous.", dit Max furieuse.
"Je suis content, 494, que tu aies repris tes bonnes habitudes."
"Ne vous faites pas une fausse joie. Je ne reprends pas mes bonnes habitudes, comme vous dites. Elle devait savoir, c'était le seul moyen pour qu'elle soit libre, je ne voulais en aucun cas qu'elle soit ici dans sa situation. Maintenant que je lui ai dit, libérez-nous !", ordonna Alec.
Ils entendirent un déclic, indiquant que la porte était déverrouillée. Lydecker ouvrit la porte, fit sortir les transgéniques de la cellule et les guida jusqu'à la sortie de la base. Ils s'éloignèrent de l'homme afin de se rendre chez Logan. --
